REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE CHRETIENNE DE KINSHASA
FACULTE DE MEDECINE
MOTIFS DES CONSULTATIONS CHIRURGICALES A L'UNITE DES
URGENCES DE LA CLINIQUE BONDEKO
Du 03 au 30 mars 2015.
B.P.2635 Kinshasa II
PAR
NSIAMUNU BAKU Edison
(Gradué en sciences Bio médicales)
Mémoire de fin d'étude présenté et
défendu en vue de l'obtention du titre de docteur en médecine,
chirurgie et accouchement.
Directeur : Dr Etienne MAWEJA MUKUNA
ANNEE ACADEMIQUE : 2013 -2014
A mes parents, Jacquie MATSIAMINA MATIANTIMA et David
BAKU MAZUKA, pour m'avoir donné la vie, en me montrant la voie des
études, pour mon bien être et pour m'avoir témoigné
tant d'affection ;
En mémoire de ma défunte
petite soeur, Dorcas NSIAMUSU MBWANGI, qui nous a quittés pendant la
rédaction de ce travail et avec qui j'aurais tant aimé partager
ce moment ; et à mes deux neveux orphelins : Daniella BAKU,
Sajidie MPUNGI ;
A ma grand-mère NSIAMUSU Helene,
pour ses encouragements pendant toutes ces années ;
A mes cousins : Trésor
MILANDU, Ephraïm MILANDU, Bienheureux NDONGALA ; Patrick
MAZUKA ;
A ma fiancée, Dorcas SAKINA
KARIBU, pour son soutien permanant tant spirituel que psychologique ;
A mes amis de lutte, Prisca MALUTA, Fils
MVONDE, Nicol LANDU, Vanessa MOTATIENE, Pierrot OLONGO, Verdoux BANGUTULUA,
Didier HADISA, Valentin ELIMA, Bienvenue NGANDUI ......
Je
dédie ce travail
REMERCIEMENTS
Au terme de notre formation en médecine, nous tenons
à exprimer notre gratitude :
Au très haut, créateur du ciel et de la
terre, le miséricordieux ; pour le souffle de vie et tant de
faveurs qu'il nous accorde continuellement ;
Au Professeur, Jean baptiste MPUTU
YAMBA, lui qui a accepté de présidé ce
mémoire ;
Au Docteur, Etienne MAWEJA MUKUNA
qui a dirigé ce travail, malgré ses multiples occupations et
à sa famille.
Au Docteur, Dolly BILONDA pour
avoir accepté, de lire et porté son savoir aux finitions de ce
travail ;
Aux autorités académiques de L'UNIVERSITE
CHRETIENNE DE KINSHASA ;
A la famille KARIBU, pour leurs
encouragements durant notre parcours académique ;
A tous les Médecins du staff de Chirurgie de la
Clinique BONDEKO ;
A nos pères spirituels aumônier KINKELA,
Pasteur Simon NSAKALA ; aux mamans AGLOW MATADI et tous les fideles de
L'EGLISE LES SANCTUAIRES
Aux médecins stagiaires qui ont participé
à la rédaction de ce travail ;
Nous remercions enfin toutes
les personnes qui de près ou de loin, ont participé à
l'élaboration du présent travail.
LES ABREVIATIONS
ACCQ : Association des CLSC et des CHSLD
Québec.
AHQ : Association des Hôpitaux du
Québec.
CA : Conseil d'Administration.
CECCN : Comité d'experts du Centre de coordination
nationale des urgences.
CHSLD : Centre d'Hébergement et de Soins de
Longue durée.
CLSC : Centre local de Services Communautaires.
CMDP : Conseil des Médecins, Dentistes et
Pharmaciens.
CMQ : Collège des médecins du
Québec.
CPEJ : Centre de protection de l'enfance et de la
jeunesse.
DMU : Département de médecine
d'urgence.
DSMU : Département ou service de médecine
d'urgence.
DG : Directeur Général.
DSI : Directeur des Services Infirmiers.
DSP : Directeur des Services Professionnels.
ETG : Échelle de Triage et Gravité.
FMOQ : Fédération des Médecins
Omnipraticiens du
Québec.
LSSSS : Loi sur les services de santé et les
services sociaux.
MSSS : Ministère de la Santé et des
Services sociaux.
PAPA : Personnes Agées en Perte d'Autonomie.
OIIQ : Ordre des infirmières et infirmiers du
Québec.
RSI : Responsable des Soins Infirmiers.
ATR : Accident de Trafic Routier.
HBP : Hypertrophie Bénigne de la Prostate.
ONG : Organisation Non Gouvernementale.
ASBL : Association Sans But Lucratif.
CICM : Congrégation des pères coeur
Immaculé Conception de
Marie.
ORL : Oto-rhino-laryngologie.
ECG : Electrocardiogramme.
HC : Hémogramme Complet.
OIA : Occlusion Intestinale Aigue.
PAG : Péritonite Aigue
Généralisée.
Sd : syndrome.
DREES : Direction de Recherche, Etude et
Evaluation des Statistiques.
SMUR : Structure Mobile d'Urgence et de
Réanimation.
S1 : Service 1.
TCE : Traumatisme Cranio
Encéphalique.
% : pourcentage.
CanMeds : Association des Médecins
Urgentistes Canadiens.
RESUME
OBJECTIFS : l'analyse des motifs des
consultations chirurgicales à l'unité des urgences de la Clinique
BONDEKO, et les caractéristiques socio-démographiques de la
population de l'étude.
MATERIEL ET METHODE : Etude prospective
réalisée à l'unité des urgences de la Clinique
BONDEKO du 03 au 30 mars 2015. Suite à l'inclusion consécutive
des consultations et leur prise en charge, sur base d'un questionnaire
standardisé où sont repris les paramètres socio-
démographiques et la prise en charge dont ces patients ont
bénéficié.
RESULTATS : Durant la période
d'étude, on a relevé 272 consultations pour tous motifs
confondus, dont 60 patients, (soit 22%) l'ont fait pour un problème
chirurgical.
Durant la période d'étude,
les recours de mardis représente la proportion la plus
élevée, soit environ 23% de tous les jours de la semaine, environ
53% des patients ont consulté pendant la journée(S1). La
population est en majorité jeune (30 à 44 ans)à
prédominance masculine soit 60% avec comme sex-ratio :1,5.
90% des patients n'ont pas une situation
médicale assurantielle (convention), la population chômeuse est
plus exposée, soit environ 22%. 45% de la population sont
détenteurs d'un diplôme d'état, la majorité des
patients habite la commune de LIMETE soit environ 33%. Les patients
célibataires sont prédominants soit 65% ,80% des patients ont en
première intention consulté la Clinique BONDEKO contre 20%
transférés d'une autre institution sanitaire.
Les traumatismes sont la principale cause de
consultation soit 80%, le motif le plus évoqué est la douleurs
traumatiques dans 55% des cas ; 52% des patients n'ont pas la maitrise de
leur problème pour diverses raisons .87% des patients ont consultaient
pour la première fois ; 43% des patients ont été
gardé en observation, dont 34% ont étaient été
observés pendant un jour, chez 55% des patients la décision a
été prise par les médecins de garde.
90% des patients ont eu
nécessité au moins un examen para clinique pour leur prise en
charge et la radiographie standard était l'examen le plus
demandé à 47%, environ 33% des patients ont consulté pour
plaie et 70% ont été victime des A.T.R.
CONCLUSION : l'étude montre en premier
lieu, que l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO, sur le plan
ressources professionnelles et matériel d'aide aux soins a beaucoup
à améliorer. Et en second lieu de dresser un portrait type des
patients se présenteront spontanément aux urgences de la Clinique
BONDEKO pour un motif chirurgical, il s'agit d'un jeune homme chômeur qui
est victime souvent d'accident généralement post ATR et
présentant la douleur comme plainte principale des consultations et
n'ayant pas une situation médicale assurantielle.
Nos résultats, dans leur
globalité, concordent avec la littérature tant du point de vue
recours aux urgences que du point de vue socio-demographique ainsi que les
motifs de consultation.
I ière:
PARTIE
0. INTRODUCTION
0.1 PROBLEMATIQUE
Toute personne ayant un jour travaillé dans une
unité des urgences n'a pas pu qu'être surprise par le nombre de
patients venant consulter en urgence surtout pour les motifs chirurgicaux.
En effet, les différents recours aux urgences
peuvent être classés, selon le tableau clinique qu'un patient
peut présenter, susceptible de compromettre les pronostics vitaux et /ou
fonctionnels. Nous avons : les urgences chirurgicales,
obstétricales, pédiatriques, et médicales. (1)
Devant cette explosion de recours à la salle des
urgences(2), la Clinique BONDEKO et son service des urgences semblent
être un cadre propice à l'étude de la fréquence des
urgences chirurgicales.
Car : DETRIE disait *la
chirurgie des urgences est la plus belle de toutes, car elle est la plus
difficile et la plus utiles.*(2)
L'idée de cette étude est donc née de
la nécessité de comprendre d'une part :
- Les motifs des consultations chirurgicales en
urgences ;
- Les caractéristiques sociodémographiques
(sexe, âge, profession, niveau d'étude, commune de provenance,
état civil, leurs situations assurantielles), des patients.
Et d'autre part :
- La qualité de la prise en charge offerte à
l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO (la décision
médicale, le délai de la prise de décision, le mode de
consultation, la personne médicale ayant prise la décision, le
bilan demandé et les principaux diagnostics posés en
urgence).
Ce présent travail comporte deux parties :
Dans sa première partie nous ferons un état de
lieu des services des urgences d'après la littérature, notamment
problèmes inhérents à ces services et
présenterons l'organisation des activités de l'unité des
urgences de la Clinique BONDEKO.
Et une deuxième partie, porte sur la formulation d'un
questionnaire et la conception de l'étude, nous y décrirons la
population qui se présente spontanément aux urgences de la
Clinique BONDEKO, ses motifs de recours à travers un certains nombre de
facteurs sociodémographiques, leurs prise en charge, nous analyserons
et discuterons le résultat afin de voir dans quelle mesure la
démarche de ces patients peut paraitre rationnelle.
0.2. OBJECTIFS
0.2.1. OBJECTIF GENERAL
L'objectif général
est : d'améliorer la qualité de la prise en charge des
urgences chirurgicales à l'unité des urgences de la Clinque
BONDEKO. Pour y arriver nous oserons :
- d'identifier les points forts et les points faibles de la
prise en charge des patients en urgence ;
- de déterminer les facteurs associés à
la surexpression des points faibles
- de définir et mettre en oeuvre des actions
d'amélioration ; et
- de construire à l'enquête de qualité
réglementaire qui concerne l'ensemble de l'établissement de la
Clinique BONDEKO en particulier et des unités des urgences de la ville
de Kinshasa en général.
0.2.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
L'objectif principal de ce
travail est d'analyser les principaux motifs des consultations chirurgicales
des patients se présentant spontanément à l'unité
des urgences de la Clinique BONDEKO.
A travers les caractéristiques recueillies et de
leurs influences, nous essaierons :
- d'analyser la tranche d'âge, le sexe les plus
concernés et tranche d'heure arrivée aux urgences;
- de déterminer les motifs de consultation les plus
fréquents et leur circonstance de survenue;
- de déterminer l'examen complémentaire le plus
demandé ;
- d'identifier la profession la plus exposée;
- de répondre à la question de savoir si
l'unité des urgences de la Clinque BONDEKO, mérite t-elle la
dénomination d'une unité des urgences moderne ?
CHAPITRE I : LES GENERALITES
1.1. HISTORIQUE DE L'EVOLUTION DE LA MEDECINE
D'URGENCE
Dans les années 1980 la spécialité des
urgences s'est développée principalement aux Etats Unis, mais
également au Canada Anglais et dans différent pays du monde, mais
plus lentement au Québec. La diversité de son expertise est une
caractéristique forte de la spécialité de la
médecine d'urgence. La définition proposée par CanMeds en
cerne bien les caractéristiques fondamentales. (1)
La médecine d'urgence est la branche de pratiques
spécialisées qui s'intéresse à la prise en charge
d'un large spectre des maladies aigues ou traumatiques dans toutes les
tranches d'âge. (1)
Les premiers urgentologues ont d'abord mis en place les
moyens appropriés pour évaluer rigoureusement la
variété des patients d'une unité d'urgence.
Cette nouvelle discipline a ensuite
développé des activités de recherche clinique des
standards de pratique, des mécanismes d'assurance de la qualité
et de maintien des compétences. (1)
La spécialité de médecine d'urgence
transversale, est en lien, dans les hôpitaux et dans les
différents champs qu'elle occupe, avec la plupart des autres
spécialités médicales, essentiellement dans la phase aigue
des problèmes graves pouvant causer la mort ou des séquelles
irréversibles.(2)
La médecine d'urgence a su ensuite élargir son
expertise en dehors des salles d'urgence, notamment aux différents
secteurs de la société présentant une menace pour la
santé de la population et aux systèmes et organismes permettant
d'y répondre tel que le système pré hospitalier d'urgence,
le réseau de traumatologie.
1.2. UNITE DES URGENCES
1.2.1. QUELQUES CONCEPTS
1.2.1.1 DEFINITION D'UNE UNITE DES
URGENCES
C'est une unité du centre
hospitalier où sont offert dans un délai approprié et par
une équipe interdisciplinaire de professionnels voués à
leurs taches et s'appuyant sur des moyens adéquats, des services
comprenant, l'accueil, le triage, l'évaluation, la stabilité,
l'investigation, le traitement, puis le cas échéant,
l'orientation de la personne vers les ressources les plus aptes à
assurer la continuité des soins et le suivi. (1)
1.2.1.2 MISSION D'UNITE DES
URGENCES
Lors du forum sur la situation dans les urgences qui s'est
tenu en OCTOMBRE 1999, les 23 associations présentes se sont
étendues sur ce que doit être la mission de l'unité
d'urgence. (3)
· L'unité d'urgence fournit en tout temps,
à chaque personne qui s'y présente pour un problème de
santé urgent, les soins et les services de qualité requis par sa
condition, dans une perspective d'approche -patient.
Pour promouvoir cette mission ,on doit partager la vision de
l'unité d'urgence axée sur l'idée qu'elle fait partie
intégrante de la communauté où elle fait office de filet
de sécurité sanitaire pour la population ,qu'elle est
complémentaire à la mission des autres composantes du
réseau et, enfin ,qu'elle est intégrée à
l'hôpital ,comme plaque tournante et importante porte d'entrée.(2)
Les établissements d'un même territoire doivent
par l'entremise de leurs conseils d'administration respectifs connaitre
l'importance qu'il accorde à l'unité d'urgence, les
activités de l'urgence doivent être priorisées et
harmonisées par le centre hospitalier et par les partenaires du
territoire.
1.2.1.3 CODE D'ETIQUE:
Les membres de l'unité d'urgence doivent se
soumettre à des règles plus spécifiques qui
découlent des particularités de la pratique dans cette
unité. (3)
Le professionnel de l'urgence doit :
1. Soigner les patients selon les règles de
l'art ;
2. Reconnaitre la primauté du bien-être du
patient comme sa responsabilité professionnelle fondamentale ;
3. Répondre rapidement et adéquatement, sans
préjugé ou partialité à toute demande de soins qui
constitue une urgence médicale ;
4. Respecter les droits des patients et s'efforcer d'agir dans
leur meilleur intérêt, en particulier pour les patients les plus
vulnérables ou incapables de choisir un traitement en raison d'une
altération de leur capacité à consentir ;
5. Communiquer sincèrement avec les patients en
s'assurant de leur consentement éclairé à tout
traitement, à moins que l'urgence de leur condition ne nécessite
une intervention médicale ou chirurgicale immédiate ;
6. Respecter le droit des patients à la
confidentialité et ne divulguer des renseignements confidentiels qu'avec
le consentement de patient ou lorsque cela est requis en raison d'un devoir
supérieur tel que le devoir de protéger autrui ou
d'obéir à la loi ;
7. Interagir honnêtement et équitablement avec
les collègues de travail et prendre les mesures appropriées pour
protéger les patients des prestataires de soins dont les facultés
sont affaiblies, qui sont incompétents ou qui s'engagent dans la fraude
ou l'escroquerie ;
8. Travailler en coopération avec les intervenants qui
se présentent à l'unité d'urgence ;
9. Prendre part à des activités de formation
continue afin de maintenir les connaissances et les compétences au
niveau optimal nécessaire à l'administration des soins de
qualité aux patients qui se présentent à l'unité
d'urgence ;
10. Faire une utilisation judicieuse et responsable des
ressources médicales ; et autres.
L'établissement du code d'éthique est la
responsabilité des membres de l'unité d'urgence, le chef du DSMU
et l'infirmier-chef transmet les règles d'éthique aux instances
décisionnelles pour approbation, ils s'assurent également du
respect de ces règles par les membres de l'unité d'urgence.
(4)
1.2.1.4 L'ACCES A L'UNITE
D'URGENCE.
Lorsqu'un patient décide de se rendre à
l'unité d'urgence, il doit suivre un certain parcours avant de recevoir
les soins requis par sa condition médicale. (4)
Il est important de prendre note que la responsabilité
de l'hôpital envers le patient débute dès que ce dernier
entre sur le terrain de l'hôpital. Certains jalons méritent
d'être tracés afin de diminuer le risque de préjudice au
patient durant ce parcours.
L'unité d'urgence d'un centre hospitalier doit
être identifiée adéquatement à l'extérieur de
l'établissement, le patient doit être en mesure de repérer
immédiatement l'entrée de l'urgence. Le lieu où se trouve
l'urgence doit être bien indiqué à chacune des portes du
centre hospitalier et le parcours pour s'y rendre doit être facile, la
distance entre entrée principale et l'entrée de l'urgence doit
être claire.
L'entrée de l'ambulance peut également servir
au patient qui se présente en catastrophe à bord d'un
véhicule pour une urgence médicale.
Dans ces situations, la marche à suivre doit
être bien indiquée afin que le patient puisse avoir accès
rapidement aux ressources médicales en place.
L'établissement doit être en mesure de fournir
des fauteuils roulants aux patients qui ont besoin d'aide pour se
déplacer.
Les agents de sécurité de l'hôpital ou
toutes autres personnes mandatées par l'établissement doivent
assumer, ce rôle d'aide à la clientèle doit être
applicable sur l'ensemble du terrain du centre.
1.2.1.5 LE TRIAGE :
Le triage est la première étape
du processus d'évaluation clinique et sert à déterminer
la priorité des efforts des équipes des soins. Il est sous la
responsabilité du personnel infirmier, le collège des
médecins du Québec a d'ailleurs reconnu la responsabilité
du personnel infirmier au regard du triage dans une publication récente
sur ce sujet.
C'est dans les
champs de son exercice que l'infirmier intervient au triage
.L'évaluation de même que la décision relative à la
détermination du degré d'urgence constituent des volets
importants de sa pratique autonome, même si des critères ont
été pré établit, elle répond de la
qualité de son exercice. (5)
Tout patient qui se présente à l'unité
d'urgence doit être évalué par une infirmière
affectée au triage, et ce, avant l'inscription. L'infirmière du
triage a la responsabilité de diriger immédiatement le patient
dont l'état nécessite des soins urgents vers l'aire de traitement
appropriée. Dans un tel cas, l'inscription sera effectuée soit
par un accompagnateur, soit par un membre du personnel de l'inscription qui se
rendra au chevet de la personne.
Les informations obtenues au moment du triage doivent
être consignées sous formulaire prévu à cet effet.
Le collège des médecins et l'ordre des infirmiers du
Québec ont récemment adopté l'utilisation de
l'outil : échelle de triage et de gravité
(ETG) ; dans le but d'uniformiser le processus du triage par
l'utilisation des mêmes critères et de la méthode de
classification.
L'échelle de triage et de gravité comprend cinq
niveaux, établis en fonction des critères objectifs permettant
d'évaluer rapidement le niveau d'urgence du patient qui consulte.
Le délai maximum d'attente acceptable pour chaque
niveau d'urgence est déterminé et l'état du patient doit
être réévalué lorsque le délai prévu
par l'infirmier du triage est échu et le patient n'a pas
été évalué par le médecin.
1.2.1.6 CRITERES D'INSTALLATION
DES PATIENTS SUR UNE CIVIERE
Afin d'uniformiser et d'optimiser l'utilisation des
civières, il est recommandé de coucher sur une civière,
les patients qui présentent les conditions suivantes(14) :
1. Le patient présente une pathologie qui comporte un
risque de morbidité ou de mortalité et qui nécessite une
prise en charge immédiate dans la salle de réanimation;
2. Le patient présente une instabilité des
signes vitaux;
3. Le patient présente des symptômes nouveaux ou
une exacerbation de symptômes reconnus comme comportant un risque de
morbidité ou de mortalité que l'on doit investiguer, surveiller
et traiter ;
4. Le patient a des symptômes non spécifiques
incapacitants, empêchant l'ambulation: confusion, vertiges Importants,
faiblesse marquée, incapacité de marcher, etc.;
5. Le patient présente une douleur importante
nécessitant l'administration d'un analgésique par voie
parentérale;
6. Le patient présente une condition psychiatrique qui
demande une protection : patients agités, suicidaires, etc.
Un patient placé sur une civière pour toute
autre raison devrait être considéré comme un patient
ambulatoire et être inscrit comme tel dans le registre de l'unité
d'urgence.
1.2.1.7 PRISE EN CHARGE MEDICALE DU PATIENT A
L'UNITE D'URGENCE
L'unité d'urgence est intégrée dans le
continuum des soins réguliers, spécialisés et sur
spécialisés de l'épisode de soins. L'équipe de
l'urgence doit être en mesure d'offrir immédiatement les soins
optimaux.
Pour tous les problèmes urgents. En aucun moment un
traitement urgent ou une investigation urgente qui relève de la
compétence du médecin d'urgence ne sera retardé pour
être effectué en spécialité ou dans une autre
unité de soins. Si l'état de santé du patient
nécessite des soins urgents, le médecin en service à
l'unité d'urgence en prend charge immédiatement. L'unité
d'urgence doit être en mesure d'offrir des soins autant aux adultes
qu'aux enfants, à moins que l'établissement ait une vocation
particulière et que cette vocation soit bien connue de la population.
Ces milieux qui affichent une vocation unique ou qui sont moins familiers avec
certains types de clientèle doivent planifier des procédures de
prise en charge advenant une visite médicale dont la
problématique correspond moins ou pas du tout à la mission de
l'établissement.
1.2.1.7.1 Les conditions pour prendre en charge un
patient à l'unité d'urgence
Le Collège des médecins du Québec, dans
son rapport sur la complémentarité des services d'urgence, a
proposé un canevas pour permettre de déterminer dans quelle
mesure un médecin peut prendre en charge un patient. Le principe
directeur justifiant l'établissement des critères de prise en
charge des patients est d'éviter les délais dans
l'administration des soins. Le médecin de l'urgence doit évaluer
rapidement si son unité d'urgence est en mesure d'aider le patient qui
consulte pour un problème aigu.
Un médecin peut prendre en charge un patient dans
une salle d'urgence si, après évaluation, les principes suivants
sont respectés:
· le centre possède les ressources permettant
d'évaluer adéquatement le malade et d'établir un
diagnostic;
· le médecin de l'urgence et/ou l'institution
dispose des ressources pour traiter l'affection adéquatement dans le
centre;
· le traitement est susceptible d'améliorer
l'état du patient de sorte que ce dernier peut quitter le centre dans
un délai de moins de huit heures, lorsqu'il n'y a pas
nécessité d'hospitalisation.
Si ces principes ne peuvent être respectés, le
médecin doit prendre immédiatement les mesures qui s'imposent
pour le transfert du patient vers le centre hospitalier approprié. Les
modalités sont décrites plus loin sous la rubrique concernant le
transfert entre centres hospitaliers.
1.2.1.7.2. La prise de décision
médicale
Lorsque le patient est à
l'unité d'urgence, il est en attente d'une prise de
décision médicale sur son orientation dans le
réseau des soins. La prise de décision doit s'effectuer
rapidement et dans un délai de moins de huit heures.
Le médecin de l'urgence a la responsabilité
de prendre la décision sur l'orientation des patients, c'est-a-dire
décider s'ils seront admis, transférés,
libérés ou référés. L'observation
prolongée à l'urgence doit être exclue de l'épisode
de soins. (5)
Dans certains milieux, le médecin de l'urgence a
recours au soutien du coordonnateur médical de l'unité d'urgence
dans la gestion de la fluidité des services.
Des outils d'aide à la décision doivent
être disponibles et utilisés, notamment :
· Grille d'évaluation de la dangerosité
;
· Directive concernant l'application de la garde
préventive ;
· Grille de dépistage gériatrique (personne
à risque ou en perte d'autonomie) ;
· Grille d'évaluation des risques relatifs aux
bactéries multi-résistantes ;
· Protocoles et règles de soins.
De plus, le personnel infirmier doit établir une
procédure permettant de signaler au médecin l'arrivée des
nouveaux patients ainsi que le degré d'urgence des cas en
question.(5)
1.2.1.7.2. La consultation à l'unité
d'urgence
Les médecins consultants à l'unité
d'urgence jouent un rôle important quant au fonctionnement normal de
l'unité. L'exercice harmonieux de ce rôle demande que les
éléments suivants soient respectés.(6)
1. Les consultations effectuées à
l'unité d'urgence doivent être appropriées et être
basées sur l'évaluation et l'investigation adéquates du
patient. Le DSMU doit établir un moyen d'évaluation de la
pertinence des consultations demandées. À ce chapitre, le
coordonnateur médical de l'unité d'urgence joue un rôle de
soutien important.
2. Les demandes de consultations doivent malgré
tout s'effectuer dans les délais prescrits, ce qui implique une
décision rapide de référence au spécialiste
consulté. Afin d'aider au processus de décision du
spécialiste, il est préférable, dans la plupart des
circonstances, que l'intervention soit complète et optimale. Cela
devrait avoir comme objectif, entre autres, d'éviter les consultations
multiples qui allongent indûment le service à l'urgence.
3. À moins qu'un transfert en
spécialité ait été accepté, le
médecin de l'urgence est le médecin traitant pour la durée
du séjour à l'urgence.
4. Le délai de prise de décision par le
consultant devrait être établi en tenant compte du milieu et de
l'achalandage à l'urgence. En général, surtout pour les
urgences lourdes et achalandées, le délai moyen recommandé
est de deux heures entre la demande de consultation et la
prise de décision du consultant. Tous les efforts devraient être
faits pour respecter ce délai après les heures normales, soit en
soirée et en fin de semaine. La méthode recommandée pour
arriver à cette fin est l'établissement de protocoles individuels
avec chaque département dans le but d'assurer une entraide mutuelle pour
respecter les délais de consultation.
5. L'unité d'urgence doit établir un
mécanisme de surveillance des délais liés à la
consultation:
- temps de demande;
- temps de réponse verbale;
- temps de prise de décision.
6. La décision du consultant peut comprendre un des
éléments suivants :
- congé recommandé;
- hospitalisation;
- recours à un spécialiste d'un autre
domaine;
- traitement recommandé à l'équipe
médicale de l'unité d'urgence, suivi du congé. Il peut
arriver dans certains cas que le consultant ait besoin de quelques heures de
plus (test, procédure...) .Pour arriver à une
décision. Cela devrait être l'exception et non la règle.
L'observation à l'urgence des patients après consultation n'est
pas une avenue acceptable.
7. Il est primordial de s'assurer que tous les moyens soient
pris pour éviter les hospitalisations inutiles. L'utilisation des
ressources dans la communauté (CLSC, médecin de famille, centre
de convalescence...).
Ainsi que la mise au point de protocoles de soins: asthme,
migraine, colique rénale, pneumonie, thrombophlébite, infections,
insuffisance cardiaque, perte d'autonomie, pour n'en citer que quelques-uns,
devraient être privilégiés. Pour certaines pathologies, le
recours au processus de suivi systématique constitue un atout majeur
pour limiter les délais et améliorer la prestation de soins.
8. Le CMDP, le DSP et l'unité d'urgence doivent
établir un mécanisme d'évaluation de la pertinence des
admissions.
9. Les cas problématiques (délais,
décisions, besoins d'admission) doivent être transmis au DSP ou
à son représentant pour évaluation et décision sur
la conduite à adopter. À cet égard, le DSP ou son
délégué doit être disponible en tout temps.
La demande de consultation en provenance de l'extérieur
de l'unité d'urgence.
Tout patient qui s'inscrit à l'unité d'urgence
est d'abord sous la responsabilité du médecin de l'urgence,
qu'il ait une demande de consultation en spécialité ou non, et
ce, jusqu'à la prise en charge du transfert par le consultant.
Le médecin de l'unité d'urgence a la
responsabilité de tous les patients présents à la salle
d'urgence dont le transfert n'a pas été accepté en
spécialité ou par un autre médecin. Dans ce contexte,
l'assignation du transfert doit être clairement indiquée au
dossier médical par la décision d'admission du patient par le
consultant.(18)
Le médecin d'urgence doit connaître la
condition médicale de tout patient à l'urgence qui relève
de sa responsabilité. Il est recommandé que le médecin de
l'urgence ait une connaissance de la condition médicale des patients qui
se trouvent à l'unité d'urgence et qui ne relèvent pas
directement de sa responsabilité. En effet, advenant une condition
médicale urgente, le médecin de l'urgence pourra offrir l'aide
médicale optimale dans l'attente de la prise en charge du patient par le
médecin traitant. De plus, la gestion optimale du fonctionnement
à l'unité d'urgence requiert que le médecin d'urgence soit
au courant de la condition de tous les patients à l'unité.
À la fin de chaque quart de travail, le médecin de l'urgence qui
termine son service doit transférer verbalement tout patient qui se
trouve à l'urgence. Le médecin qui commence son service prend
immédiatement la responsabilité de tous les patients qui se
trouvent à l'unité d'urgence.
Lorsqu'il y a présence de plus d'un médecin en
service, le médecin qui transfère un patient dans une autre
section de l'urgence doit en aviser verbalement son confrère,
même s'il décide d'assurer lui-même le suivi de son patient.
Lorsque plusieurs médecins d'urgence sont présents à
l'unité d'urgence, des procédures claires doivent être
établies afin que chaque patient présent à l'unité
d'urgence soit sous la responsabilité d'un médecin d'urgence bien
identifié.
1.2.1.8. LES EXAMENS DIAGNOSTIQUES A L'UNITE
D'URGENCE
Les demandes d'examens diagnostiques émanant de
l'unité d'urgence doivent se limiter aux examens jugés
nécessaires par le médecin. Des ententes avec les
différents services diagnostiques sont nécessaires pour obtenir
des plages horaires réservées à certains examens
demandés par l'unité d'urgence.
Des mécanismes d'évaluation de la pertinence
des examens complémentaires demandés doivent être mis en
place par l'établissement.
Les analyses de laboratoire urgentes demandées
à l'unité d'urgence doivent être effectuées
rapidement ;Les résultats de ces examens doivent être disponibles
de façon prioritaire dans un délai d'une heure. Afin
d'accélérer le processus, les demandes d'examens doivent
être identifiées clairement par une codification qui indique la
provenance de l'urgence et la nécessité d'accorder la
priorité à la demande.(6)
Les radiographies simples doivent être
effectuées rapidement et être disponibles dans un délai de
moins de une heure. Quant aux services d'imagerie médicale
avancée (tomodensitométrie, échographie...), un protocole
d'entente entre l'unité d'urgence et le département d'imagerie
doit prévoir l'accès à des plages horaires prioritaires
pour l'unité d'urgence.(6)
L'interprétation des examens en imagerie
médicale doit être disponible dans un délai d'une
heure, lorsque le médecin de l'unité d'urgence le juge
nécessaire. Il n'est pas acceptable de remettre au lendemain un examen
diagnostique ou un rapport essentiel à la prise de décision
urgente. (6)
Des locaux des services diagnostiques utilisés
fréquemment par la clientèle de l'urgence doivent être
localisés à proximité des lieux physiques de celle-ci.
Les départements de biologie médicale et de
radiologie (tel que spécifié dans la LSSSS) doivent s'assurer de
répondre en tout temps à une augmentation des demandes d'examens
en provenance de l'unité d'urgence.
Pour ce faire, ils doivent instituer des procédures
spéciales dans leurs départements respectifs.
1.2.1.9 SUIVI DES PATIENTS DE L'UNITE
D'URGENCE
Les locaux de l'unité d'urgence sont
réservés à toute la population pour les soins d'urgence
dont elle peut avoir besoin. Tout médecin ayant des privilèges de
pratique à l'unité d'urgence peut utiliser les ressources
à la condition qu'il respecte les règles d'utilisation
prévues. Une règle de base est que l'unité d'urgence ne
doit pas être considérée comme une clinique externe.
Cependant, dans certains cas, des patients peuvent
être revus à l'urgence pour le suivi de conditions qui
nécessitent un soutien technique particulier, comme par exemple
lorsqu'on doit utiliser la lampe à fente, et de certaines conditions qui
nécessitent une prise de décision dans les 24 heures. Sauf pour
ces situations exceptionnelles, des mesures doivent être prises pour
orienter ces patients vers d'autres ressources que l'urgence.
1.2.1.10. RESSOURCES PROFESSIONNELLES D'UNITE
D'URGENCE.
1.2.1.10.1 Personnel médical de l'unité
d'urgence
La médecine d'urgence est de plus en plus complexe
et nécessite une expertise particulière. Le médecin qui
travaille à la salle d'urgence doit être considéré
comme l'expert en soins médicaux d'urgence.
Son rôle est d'assurer la prestation de soins
médicaux de qualité aux personnes qui se présentent
à l'urgence. Il doit alors utiliser d'une façon optimale, en
fonction de ses compétences, les ressources locales ou territoriales
pour s'assurer que ses patients reçoivent les soins les plus complets
possible. Il est le médecin traitant durant toute la durée des
soins à l'urgence, à moins d'un transfert accepté en
spécialité.
Le fonctionnement adéquat de l'unité d'urgence
doit reposer sur une équipe médicale stable, crédible et
capable d'offrir un service continu de qualité. Par contre, un plan de
pratique est fortement préconisé comme outil efficace.
Il est basé sur le principe d'organisation en «
pool », avec attribution de temps protégé aux
médecins qui prennent charge, selon leur expertise et selon les besoins
du département, de dossiers importants. La responsabilisation des
membres de l'unité d'urgence, à travers le plan de pratique,
leur permet d'acquérir une expertise dans les dossiers dont ils ont la
charge, ce qui assure l'évolution de l'unité dans un esprit
d'engagement et de développement des compétences.
L'imputabilité des médecins permet également d'instaurer
un mécanisme de revue par les pairs qui assure une culture
d'appartenance et une culture d'attente de résultats.
Le niveau de formation et d'expertise requis selon la
catégorie d'urgence et selon la vocation doit être
défini.
· Des spécialistes en médecine d'urgence
doivent être présents dans les urgences des centres tertiaires
et/ou universitaires et des centres avec urgence dite lourde. La plupart des
unités d'urgence où l'on trouve des spécialistes en
médecine d'urgence auront également dans leur équipe des
omnipraticiens.
1.2.1.10.2 La départementalisation
La médecine d'urgence constitue l'un des secteurs
d'activité d'un centre hospitalier les plus stratégiques. De par
la nature des soins aigus et subaigus dispensés à toute heure du
jour et de la nuit, elle exige que les médecins qui y pratiquent
possèdent une formation, une expérience et une compétence
particulières.
L'unité d'urgence est en constante relation avec la
plupart des départements du centre hospitalier et pour cette raison elle
constitue une plaque tournante pour l'hôpital. Pour assurer
l'uniformisation de la pratique, un regroupement est nécessaire.
Destiné à répondre à des besoins d'ordre
administratif et clinique, notamment en ce qui a trait à la distribution
des soins et à l'évaluation de leur qualité, le
regroupement des médecins de l'unité d'urgence permet
d'établir une structure de fonctionnement appropriée.
L'organisation en département ou service clinique a
pour raison d'être la cohérence des règles de pratique et
une meilleure utilisation des ressources. Elle repose sur le regroupement
logique des activités de soins de même nature et par le
regroupement des membres du CMDP dont l'activité principale est la
prestation de soins de même nature.
La départementalisation de la médecine
d'urgence contribue à la formation d'une équipe médicale
compétente
et stable. Elle permet au chef de département de
médecine d'urgence de participer directement à l'organisation des
soins à la même table et sur le même pied que les autres
chefs de département.
De plus, elle favorise une participation hospitalière
dynamique et une collaboration efficace avec l'ensemble des chefs de
département, assurant ainsi une meilleure représentativité
et l'amélioration constante du fonctionnement du département de
médecine d'urgence. La départementalisation vise surtout les
urgences lourdes, les urgences tertiaires et la plupart des urgences
secondaires, celles-ci représentant les centres où la
majorité des médecins pratiquent à plein temps.
Lorsqu'une équipe médicale juge qu'elle doit
conserver un statut de service, il est cependant indiqué de permettre au
chef du service de médecine d'urgence de siéger à la
table des chefs de département.
1.2.1.10.3. Le coordonnateur médical de
l'unité d'urgence
Le rôle d'un coordonnateur médical est d'agir
pour assurer le déroulement fluide des soins à l'urgence. Le
coordonnateur est un médecin gestionnaire des services. Lorsqu'il
accomplit cette fonction, il favorise l'interaction entre les différents
intervenants et s'assure que les soins offerts au patient sont donnés
d'une façon optimale et rapide. Le coordonnateur médical
à l'unité d'urgence agit spécifiquement à
l'urgence. Selon la catégorie d'urgence, le modèle de gestion de
l'unité d'urgence et l'importance des activités de l'institution,
on doit évaluer la pertinence de nommer un coordonnateur
médical.
Le coordonnateur médical de l'unité d'urgence
a pour principale fonction de voir à l'utilisation optimale des services
de la salle d'urgence. C'est ainsi qu'il doit régir le débit de
l'urgence et intervenir en cas d'encombrement en participant activement au
processus de décongestion. Il a également comme rôle
d'établir les liens entre les services interdisciplinaires de
l'urgence, les autres services et départements cliniques et le
réseau de la santé. Il contribue aux liens avec l'amont et
l'aval de l'unité d'urgence.
Le coordonnateur médical de l'unité d'urgence
doit idéalement être un médecin d'urgence à temps
plein qui connaît bien les problématiques liées à la
médecine d'urgence. Cette fonction est habituellement assumée par
des médecins d'expérience («seniors») ayant de bonnes
relations interpersonnelles avec des intervenants de l'institution.
Le coordonnateur doit très bien connaître les
services offerts par l'établissement ainsi que la distribution des soins
et des services sur son territoire. Le rôle de coordonnateur de
l'unité d'urgence ne peut être envisagé dans toutes les
urgences. Cependant, dans les unités où le niveau des
activités est important, le poste de coordonnateur doit être
implanté et son rôle peut être partagé par plusieurs
médecins d'urgence.
Le médecin coordonnateur évalue les patients
qui n'ont pas encore été orientés et qui entravent la
fluidité de l'unité d'urgence. Ce sont également les
patients en attente de consultation ou en attente d'un lit dans une
unité de soins.
Le rôle du coordonnateur
médical de l'unité d'urgence est différent de celui du
médecin en service à l'urgence, lequel a comme principale
fonction d'accueillir tous les nouveaux patients et d'établir leur plan
de soins.
Les fonctions et les rôles du coordonnateur doivent
être adaptés à la lourdeur des activités de
l'unité d'urgence et de l'établissement. Chaque institution
établira le mode de fonctionnement optimal à partir des
rôles proposés.
Le coordonnateur médical de l'unité d'urgence
doit :
· participer à l'équipe d'action-support
à l'unité d'urgence;
· assurer une disponibilité 24 heures sur 24;
· coordonner la gestion des civières à
l'urgence en accélérant le processus de consultation et
d'accès aux services de l'hôpital.
1.2.1.10.4 Personnel infirmier de l'unité
d'urgence
1.2.1.10.4.1 Rôle et
responsabilités
L'infirmière de l'urgence assume la
responsabilité de l'ensemble des soins infirmiers en fonction des
besoins de santé des patients qui lui sont confiés. Elle soigne
la personne dans sa globalité avec une approche bio-psycho-sociale.
Comme infirmière, elle adapte son rôle professionnel aux
particularités
du milieu de l'urgence. Elle tient particulièrement
compte des aspects suivants, qui prennent une importance capitale et
influencent l'organisation de son travail :
Ø planification des interventions selon les
priorités d'urgence;
Ø coordination des activités diagnostiques et
des consultations médicales;
Ø collaboration étroite avec les médecins
et les autres membres de l'équipe dans la gestion de l'épisode de
soins;
Ø connaissance globale de la situation de l'urgence;
Ø adaptation aux changements rapides dans la cadence
de travail.
De plus, l'infirmière a la responsabilité
professionnelle de :
- connaître les normes et critères en soins
infirmiers, les procédures de soins de l'établissement, et les
protocoles de l'unité d'urgence;
- utiliser les moyens pour garder à jour sa
compétence;
- répondre aux conditions requises pour poser les
actes autorisés;
- participer aux activités de formation de
l'unité d'urgence et à l'intégration du nouveau
personnel.
1.2.1.10.4.2 L'infirmière au triage
L'infirmière au triage a comme responsabilité
de faire une évaluation clinique du patient et d'établir
rapidement les priorités, selon les problèmes rencontrés
et les ressources disponibles, et prévenir ainsi les
détériorations de l'état du malade pendant l'attente pour
des soins médicaux. Plus précisément, elle reçoit
les patients dès leur arrivée à l'unité
d'urgence :
- évalue chaque patient afin d'établir des
priorités;
- questionne les patients selon une technique d'entrevue;
- connaît et applique les critères de triage
selon l'ETG;
- initie certains traitements selon un protocole d'actes
autorisés sur ordonnances permanentes;
- supervise l'état des patients en salle d'attente par
une seconde évaluation, s'il y a lieu;
- révise constamment le classement des patients en
attente, afin que les priorités soient respectées;
- prodigue de l'enseignement aux patients, aux parents ou
à leurs proches.
1.2.1.10.4.3 Autres professionnels de l'unité
d'urgence
- Pharmacien
La disponibilité d'un pharmacien à l'urgence est
une réalité en émergence. Ce besoin est lié au fait
que la clientèle est désormais plus âgée, plus
malade et plus dépendante de la médication. La présence
d'un pharmacien sur place est un avantage certain sur le plan de la gestion et
de la qualité.
Le pharmacien à l'urgence a comme objectif de
contribuer à améliorer la qualité des soins par
l'utilisation optimale de la médication. Il assure une meilleure
coordination des soins pharmaceutiques pour la clientèle
hospitalisée et externe.
- Travailleur social
Le travailleur social intervient à la fois à
l'égard de problématiques d'ordre physique et d'ordre
psychosocial.
Dans les urgences de milieu urbain, là où les
problèmes sociaux sont plus présent et où le réseau
social est moins agissant, il doit y avoir une disponibilité rapide
(moins de 1 heure) de cette catégorie de personnel tous les jours de la
semaine, ce qui inclut la fin de semaine et une partie de la soirée Des
jours de semaine.
1.3. UNITE D'URGENCE ET REPUTATION
La réputation bonne ou mauvaise ?
- Réputation souvent à tort ;
- Impact majeur mais délétère à la
télévision ;
- Exercice difficile car première ligne de 24 heures
sans rempart ;
- Connaitre ses limites ne pas avoir honte ;
- Service toujours montré du doigt par d'autres
collègues ;
- Et pourtant....service valeureux
- Complexité des pathologiques et des situations
où tout se mélange
1.4. LES URGENCES CHIRURGICALES
Le mot urgence dérive étymologiquement du
terme latin urgére qui veut dire se presser ou se
dépêcher. Il sous entend donc la nécessité d'agir
vite et sans retard. Pour le médecin l'urgence est une situation
clinique sérieuse pouvant affecter le pronostic vital ou fonctionnel de
son patient, si les soins requis ne sont pas rationnellement administrés
dans les plus brefs délais.
L'urgence implique donc la notion de non assistance
à une personne en danger qui est l'une des bases fondamentales
de déontologie médicale. L'urgence est
chirurgicale lorsque le traitement nécessite une administration des
médicaments (comme dans les autres branches de la médecine),
associe à la réalisation de certains actes qui seront
exécutés avec les mains du chirurgien en se servant ou non de
certains instruments.
En pratique les urgences exigent d'un coté une
équipe médicale et para médicale compétente
agissant dans un esprit de complémentarité
multidisciplinaire ; et l'autre coté un plateau technique
permettant une réalisation rapide des procédés diagnostics
nécessaires ; et une prise en charge immédiate des
lésions diagnostiquées. La précocité du diagnostic
et la rapidité de la mise en oeuvre des mesures thérapeutiques
sont les conditions nécessaires pour améliorer le diagnostic
global des malades.
1.4.1 TYPES D'URGENCE
- Urgence vraie : tableau clinique qui
met les pronostics vitaux en jeu.
Exemples :
état de choc, hémorragie digestive, abdomen aigu chirurgical,
traumatisme cranio- encéphalique, poly traumatisme,...
- Urgence fonctionnelle : tableau
clinique qui met en jeu les pronostics fonctionnels.
Exemple : Torsion
testiculaire, Plaie de la main, Plaie du globe oculaire, ...
- Urgence ressentie : ça me fait
peur alors je viens aux urgences.
Exemple : Pied
fantôme, ....
1.4.2. QUELQUES PRINCIPES DANS LA PRISE EN CHARGE DES
URGENCES CHIRURGICALES
Devant une urgence chirurgicale il
faut :
- Une distinction un peu arbitraire ;
- Une prise en charge globale du patient ;
- Eviter la classification médicale ou
chirurgicale car un patient *chirurgical* peut passer sur le versant
*médical* (sepsis sur appendicite) ;
- Qui dit urgence, donc nécessité d'une prise en
charge de façon urgente ;
- Savoir qu'une urgence chirurgicale est une bombe à
retardement ;...
- Ne pas négliger ces patients car risques de
transformation : perforation de diverticules, péritonite
appendiculaire,.... ;
- Se méfier de la spoliation sanguine :
Exemple : fracture de fémur (2litres), une plaie scalp
(1litre),.....
CHAPITRE II : LES GENERALITES SUR L'UNITE DES
URGENCES DE LA CLINIQUE BONDEKO
Ce que l'on peut connaitre à l'heure actuelle sur la
Clinique BONDEKO est évoqué dans les lignes qui suivent à
travers son aperçu historique, son organisation fonctionnelle et
structurelle.
2.1. APERÇU HISTORIQUE
La Clinique BONDEKO est l'une des oeuvres
de l'A.S.B.L BONDEKO YA SIKA, une O.N.G créée le 11 novembre
1967 et dont l'initiateur est le Révérend Père Arthur du
VERNAY du PLESSIS (17 février 1923-16 mars 2007), de nationalité
belge, membre de la CICM.
A l'heure actuelle, elle est l'institution de
référence de la zone de santé de LIMETE, la Clinique
BONDEKO, se situe au N° 7259 sur l'avenue YOLO au quartier
Général MASSIALA à la 7é rue coté
résidentiel dans la commune de LIMETE.
Ses voies d'abord d'accès faciles
sont soit le boulevard LUMUMBA à partir de la 7è rue
résidentielle, en longeant l'avenue YOLO soit l'avenue de
l'Université à partir du rond point BONGOLO.
Et dispose de la quasi-totalité des infrastructures
utiles à son bon fonctionnement.
Elle dispose de plusieurs service dont :
- le service de chirurgie générale et certaines
spécialités chirurgicales chapotées par les
médecins visiteurs ;
- le service de médecine interne ;
- le service de gynécologie
obstétrique ;
- le service de pédiatrie ; et certaines
spécialités médicales dont l'O.R.L, l'Ophtalmologie, la
dentisterie, la Kinésithérapie, Dermatologie, .... le
service d'Imagerie médicale, biologie clinique, la biochimie et le
service des urgences que nous allons décrire dans les lignes qui
suivent.
Chacun de ces quatre grands services (Chirurgie,
Gynécologie obstétrique, Médecine interne et
Pédiatrie.),a six médecins généralistes et deux
médecins spécialistes et chaque spécialité un
médecin spécialiste.
s
2.2 L'UNITE DES URGENCES DE LA CLINIQUE
BONDEKO
Figure n°1 Schéma de l'unité des urgences de
la Clinique BONDEKO
Légende :
1. Entrée principale
2. Box des consultations médicales ;
3. Bureau des infirmiers
4. Local A (Salle d'observation pour les hommes);
5. Local B (Salle d'observation pour les femmes) ;
6. Couloir principal ;
7. Toilette et vestiaire des infirmiers ;
8. Bureau des infirmiers de réanimation ;
9. Service de réanimation ;
10. Bureau de l'infirmier en chef ;
11. Toilette pour les malades ;
12. Grande route amenant vers Rond point BONGOLO.
2.2.1 STRUCTURE ET CAPACITE D'ACCUEIL
L'unité des urgences de la Clinique BONDEKO dispose
de :
- deux Locaux d'observation et soins d'urgence
- un Box de consultation médicale ;
- un Bureau de l'infirmier en Chef ;
- un Bureau des infirmiers ;
- Un Couloir.
2.2.1.1 Les locaux d'observation
Les deux locaux sont réservés aux patients
reçus en urgence et nécessitant une observation et des soins en
urgence.
Ils mesurent chacun 6x5.5 mètres et
disposent chacun de :
- de huit lits munis d'une pédale à hauteur
variable, numérotés de A1 à A8 pour le local des hommes et
de B1à B8 pour le local des femmes, ce qui fait une capacité
d'accueil de 16 lits ;
- une étagère à deux tiroirs pour chaque
lit ;
- deux plafonniers par local.
2.2.1.2 Box des consultations
médicales
Le box des consultations médicales est
réservé au médecin affecté aux urgences, qui mesure
3x3 mètres. Il dispose :
- d'une table de consultation ;
- de deux chaises ;
- d'un lit de consultation ;
- d'un plafonnier.
2.2.1.3 Bureau de l'infirmier en chef de
l'unité des urgences
Le bureau de l'infirmier en chef mesure 2x2
mètres,
Il dispose :
- d'une table ;
- de deux chaises;
- d'une étagère porte dossier ;
- d'un plafonnier.
2.2.1.4 Bureau pour les infirmiers
Le bureau des infirmiers des urgences mesure 3x3
mètres, dispose :
- d'une table ;
- de deux chaises ;
- d'une étagère porte dossier ;
- d'un plafonnier ;
- d'un banc pour patient.
Le bureau des infirmiers des urgences est
réservé à l'accueil des patients reçus aux
urgences, avant de remplir les formalités administratives, avant
d'être acheminé au médecin des urgences.
2.2.2 LE MATERIEL D'AIDE AUX SOINS
L'unité des urgences de la Clinique
BONDEKO dispose:
- d'une civière ;
- de trois chaises roulantes ;
- d'un chariot de 1x0, 5 mètres, portant deux plateaux
pour soins ;
- de deux paravents ;
- d'une balance électronique pour peser ;
- des fiches de consultation et de traitement.
- de trois bacs à papiers ;
2.2.3 LES RESSOURCES PROFESSIONNELLES DE L'UNITE DES
URGENCES DE LA CLINIQUE BONDEKO
2.2.3.1 PERSONNEL MEDICAL
Dans son fonctionnement, l'unité
des urgences de la Clinique BONDEKO est ouverte 24heures sur 24.
Le comité de gestion de la Clinique BONDEKO a
adopté un système selon le quel, chaque mois un médecin
généraliste séjournant dans l'un de ces quatre services
d'hospitalisation (Chirurgie, Gynécologie, Médecine Interne et
Pédiatrie), est affecté à l'unité des urgences
comme responsable médical pendant un moi.
A tours de rôle pour tous les services
d'hospitalisation, donc chaque service délègue un médecin
généraliste chaque après trois mois.
L'affectation des médecins
généralistes à l'unité des urgences de la Clinique
BONDEKO, se fait sans préalable, ni condition.
Le médecin généraliste
affecté à l'unité des urgences de la Clinque BONDEKO
travaille de 8heures à 15heures du lundi à vendredi et le
samedi de 8heures à 12 heures. Les gardes sont assurées par trois
médecins, dont un médecin généraliste
résidant en hospitalisation et deux médecins
généralistes de garde. En dehors de ces heures, l'unité
des urgences est gérée par les médecins de garde
Le médecin généraliste affecté
à l'unité des urgences a pour rôles :
- de consulter tous les patients qui viennent consulter en
urgence ;
- d'instaurer une attitude d'urgence,*levée
l'urgence* ;
- et selon le cas soit garder en observation,
transféré au pavillon ou référer ailleurs si
indication.
2.2.3.2 PERSONNELS INFIRMIERS
L'unité des urgences de la Clinique BONDEKO, dispose
de dix infirmiers dont :
- un infirmier en chef ;
- Un vice chef infirmier en chef et ;
- Huit infirmiers prestataires des soins.
2.2.3.2.1 INFIRMIER EN CHEF DE L'UNITE DES URGENCES DE
LA CLINIQUE BONDEKO
L'infirmier en chef de l'unité des
urgences de la Clinique BONDEKO est l'équivalent du coordonateur
médical de soins.
Il travaille de 8 heures à 16heures
de lundi à vendredi et de 8 heures à 12 heures pour le samedi.
Il a pour rôles :
- de superviser l'exécution des ordres donnés
par le médecin généraliste des urgences ;
- de répertorier tous les actes médicaux ayant
bénéficié le patient et envoyer à l'administration
pour l'élaboration de la facture ;
- d'assurer le pont entre son unité et les chefs des
pavillons d'hospitalisation ;
- d'assurer le pont entre son unité et le
département administratif de l'hôpital et ;
- de veiller au désengorgement des locaux d'observation
pour les patients dont l'état n'exige plus les soins des urgences.
Il est remplacé par son vice en cas d'absence ou
congé soit malade, soit aider par son vice en cas de
débordement.
2.2.3.2.2 INFIRMIERS PRESTATAIRES DES SOINS DE L'UNITE
DES URGENCES DE LA CLINIQUE BONDEKO
L'unité des urgences de la Clinque BONDEKO dispose de
huit infirmiers prestataires des soins, qui rotent par groupe de deux
infirmiers par service. Le premier service part de 8 heures à 16heures
et le deuxième service de 16 heures à 8 heures.
L'affectation des infirmiers à l'unité des
urgences de la Clinique BONDEKO est sans préalable (formation,
séance de remise en niveaux,...), donc n'importe quel infirmier
séjournant au pavillon peut l'être, ça dépend de la
volonté du comité de gestion et pour une durée
dépendant de la volonté du même organe.
Les infirmiers affectés à l'unité des
urgences de la Clinique BONDEKO ont pour rôles :
- d'exécuter les ordres donnés par le
médecin généraliste affecté à l'unité
des urgences ;
- collaborer directement avec le médecin
généraliste affecté à l'unité des
urgences ;
- d'aider les malades aux besoins ;
- d'accompagner les patients aux laboratoires pour les examens
para cliniques (Radiographie, Echographie, E.C.G; etc..........)
2.2.3.3 AUTRES
2.2.3.3.1. TECHNICIENS DE SURFACE L'UNITE DES
URGENCES
L'unité des urgences de la Clinique
BONDEKO dispose de deux nettoyeurs, qui travaillent de 8heures à16
heures du lundi au vendredi et de 8heures à 12heures pour le samedi.
Ils ont pour rôles :
- de nettoyer l'unité des urgences chaque
matin avant les tours de salles ;
- d'assurer le tri des personnes non malades qui
doivent accéder à l'unité des urgences
- de vider les bacs à papier et ;
- d'arranger les lits d'observation.
Il est à noter que l'unité des urgences de la
Clinique BONDEKO, dans son fonctionnement gère plus les cas de la
médecine interne, nous avons constaté que les cas urgents
intéressants la Chirurgie, la Gynécologie et la Pédiatrie
sont directement confiés à la responsabilité du service
concerné.
Par exemple les urgences graves de Chirurgie
sont directement acheminées au bloc opératoire et prise en charge
par le staff de chirurgie. Et c'est la même chose pour les deux autres
services (la gynécologie et la pédiatrie). Et c'est pourquoi les
tours de salles du staff de chirurgie couvrent même les cas de chirurgie
gardés en observation aux urgences. Donc, ces patients sont sous la
responsabilité du staff de chirurgie.
Mais les cas urgents intéressant la médecine
interne sont généralement pris en charge par le médecin
généraliste des urgences et selon le cas,
transféré au pavillon avec une attitude précise.
2.2.4 LE PLATEAU TECHNIQUE A
DISPOSITION
2.2.4.1 le service de radiologie :
Il effectue tous les clichés de radiologie standard
ainsi que les échographies mais ne dispose pas d'un scanner. Le service
fonctionne du lundi au samedi, de 08 heures à 15 heures de lundi au
vendredi et de 08 heures à 12 heures pour le samedi.
Le service de radiologie de la Clinique BONDEKO est
chapoté par une technicienne radiologue formé et les
échographies sont réalisées par les médecins
spécialistes et généralistes formés.
Notons que l'unité des urgences de la Clinique
BONDEKO ne dispose pas d'un négatoscope pour la lecture des
clichés en urgence, utilise le négatoscope du bureau de
médecins de chirurgie.
2.2.4.2 Les examens de biologie
Ils sont réalisés 24heures sur 24 et du lundi
au dimanche, le service est chapoté par des techniciens de laboratoire,
et les examens les plus disponibles en urgence sont la goutte épaisse et
l'hémogramme complet qui sont réalisés dans les minutes
qui suivent.
II ieme : PARTIE
CHAPITRE : III MATERIEL ET METHODES
3.1. TYPE D'ETUDE, LIEU ET DUREE
Il s'agit d'une étude prospective se
déroulant sur une période de 27 jours consécutifs allant
du 3 mars au 30 mars 2015.
La partie principale de l'étude porte sur l'analyse
des motifs des consultations des patients au service des urgences de la
Clinique BONDEKO.
3.2. CRITERES DE SELECTION
3.2.1. CRITERE D'INCLUSION
Etait inclus dans cette étude, tout patient ayant eu
spontanément un recours à l'unité des urgences de la
Clinique BONDEKO pour un motif chirurgical, ayant nécessité
l'hospitalisation ou non pendant cette période.
3.2.2 CRITERES DE NON INCLUSION
N'étaient pas inclus :
- les patients ayant consulté aux urgences pour un
motif autre que chirurgical ou dont le diagnostic principal n'est pas
chirurgical ;
- les patients ayant une carte de rendez-vous et l'urgence a
été levée à la première consultation;
- les patients partis sans soins et les arrivés
morts malgré une cause chirurgicale;
- les patients ayant un symptôme dominant chirurgical,
mais ayant consulté aux cabinets de consultation de chirurgie.
3.3. RECUEIL DES DONNEES
Les données sont recueillies par nous-mêmes sur
base d'un questionnaire d'enquête standardisé au prés des
patients ayant consulté pour un problème chirurgical le jour et
par les stagiaires finalistes en médecine en séjour au service
chirurgie pendant les gardes et notre observation personnelle.
Les renseignements recueillis sont transcrits sur une fiche de
collecte standardisée qui comprend :
- La date, l'heure d'arrivée, de prise en charge et de
sortie ;
- L'identité, le sexe, l'âge ;
- La profession, le niveau d'étude, la commune de
provenance ;
- Le motif et mode de consultation ;
Et sur la fiche de consultation nous avons
considéré :
- La décision du médecin ayant examiné le
patient;
- Le diagnostic chirurgical en urgence retenu par le
médecin ayant examiné ;
- Le bilan demandé.
A la fin de la collecte des données, une
relecture et un encodage de chaque fiche si incomplète sont
effectués.
3.4 ANALYSES STATISTIQUES
Les données ont été saisie avec le
logiciel Microsoft Office Word 2007, et analysé à l'aide de
logiciel S.P.S.S (statistique, package, for social science.)Version 160.Les
statistiques descriptives telles que les écarts type et les
fréquences ont été utilisé
CHAPITRE IV : RESULTATS
Les objectifs spécifiques de notre
étude étaient, de déterminer : les paramètres
socio démographiques, socio économiques et la prise en charge des
patients ayant consulté à l'unité des urgences de la
Clinique BONDEKO pour les motifs chirurgicaux durant la période de notre
étude.
Du 03 mars au 30 mars 2015, le nombre total de patients
ayant eu recours pour touts motifs confondus est de 272 patients, dont 60
environ 22% ont consulté pour les motifs chirurgicaux et ont fait
l'objet de notre travail.
4.1 CONSULTATION A L'UNITE DES URGENCES AU COURS DE LA
SEMAINE.
Tableau n °I : Répartition des patients selon
les jours de la semaine
Jours de la semaine
|
Fréquences
|
%
|
Lundis
|
09
|
15,0
|
Mardis
|
14
|
23,3
|
Mercredis
|
10
|
16,6
|
Jeudis
|
06
|
10,0
|
Vendredis
|
12
|
20,0
|
Samedis
|
04
|
6,6
|
Dimanches
|
05
|
8,3
|
Total
|
60
|
100
|
L'unité des urgences de la Clinique BONDEKO est plus
fréquentée les mardis et les vendredis. Avec des proportions de
23 et 20% respectivement.
4.2 LES HEURES D'ARRIVEE DES PATIENTS EN
CONSULTATION
Tableau n°II : Répartition selon les tranches
d'heure d'arrivée des patients aux urgences
Service d'arrivé
|
Fréquence
|
%
|
Service 1(8h à15h)
|
28
|
46,7
|
Service 2(15h à 8h)
|
32
|
53,3
|
Total
|
60
|
100
|
La proportion des patients ayant consulté pendant
la garde est plus élevée, 53% contre environ 47% pour la
population ayant consulté la journée,
4.3 LES SEXES DES PATIENTS ETUDIES
Tableau III : Répartition des patients selon le
sexe
Sexe
|
Fréquence
|
%
|
Masculin
|
36
|
60
|
Féminin
|
24
|
40
|
Total
|
60
|
100
|
Le tableau III, montre que la majorité des patients
venus eu consultation aux urgences pour un problème chirurgical, est
à prédominance masculine (60%) avec un sex ratio de 1.5.
4.4 LES AGES DES PATIENTS
Tableau IV : Répartition des patients par tranche
d'âge
Tranche d'âge
|
Fréquence
|
%
|
0-15 ans
|
08
|
13,3
|
16-29 ans
|
20
|
33,3
|
30-44 ans
|
22
|
36,6
|
45-59 ans
|
05
|
8,3
|
60-74 ans
|
03
|
5,0
|
Au de la de 75 ans
|
02
|
3,3
|
Total
|
60
|
100
|
Le tableau IV, montre que la
majorité des patients qui consultent l'unité des urgences de la
Clinique BONDEKO sont jeune (36,6% pour la tranche d'âge de 30-44 ans et
33% pour la tranche d'âge de 16-29ans)
4.5. SITUATION ASSURENTIELLE (CONVENTION
MEDICALE)
Tableau n° V : Répartition des patients
conventionnés et non conventionnés.
Situation assurantielle
|
Fréquence
|
%
|
Conventionnés
|
06
|
10
|
Non conventionné
|
54
|
90
|
Total
|
60
|
100
|
Les patients de l'étude n'ayant pas une couverture
assurantielle représentent 90% contre seulement 10% des patients
jouissant une situation assurantielle (convention médicale) à la
Clinique BONDEKO. Notamment:
- 1 Patient de la mutuelle des religieuses ;
- 1 patient de l A.B.B (Association Brown Bovery) ;
- 2 patients de l'U.C.C (faculté catholique) ;
- 1 patient du collège cartésien et
- 1 patient de taba Congo.
4.6. PROFESSIONS DE LA POPULATION ETUDIEE
Tableau VI : Répartition des patients selon leurs
professions
Professions
|
Fréquence
|
%
|
Bureaucrate
|
02
|
3,3
|
Chauffeur
|
03
|
5,0
|
Charpentier
|
03
|
5,0
|
Chômeur
|
13
|
21,6
|
Corps médical
|
01
|
1,6
|
Elève
|
08
|
13,3
|
Enseignant
|
01
|
1,6
|
Etudiant
|
08
|
13,3
|
Mécanicien
|
02
|
3,3
|
Ménagère
|
06
|
10,0
|
Motocycliste
|
07
|
11,6
|
Pas voulu répondre
|
02
|
1,6
|
Retraité
|
01
|
1,6
|
Vendeur (se)
|
03
|
5,0
|
Total
|
60
|
100
|
Le tableau VI, montre que dans la population de
l'étude les patients qui n'ont pas d'emploi représente la
proportion la plus importante (22%) suivi des élèves et
étudiants (13% ,13%).
4.7 LES NIVEAUX D'ETUDE DES PATIENTS
Tableau VII : Répartition des patients selon
le niveau d'étude
Niveau d'étude.
|
Fréquence
|
%
|
Age pré scolaire
|
02
|
3,3
|
Avant 6ieme primaire
|
06
|
10,0
|
6ieme primaire
|
13
|
21,6
|
Diplômé d état
|
27
|
45,0
|
Gradué
|
04
|
6,6
|
Licencié
|
02
|
3,3
|
Analphabètes
|
01
|
1,6
|
Refus
|
05
|
8,3
|
Total
|
60
|
100
|
Dans cette étude, les détenteurs du
diplôme d'état représentent la proportion la plus
importante soit 45% ;
4.8 LES COMMUNES DES PROVENANCES DES PATIENTS
ETUDIES
Tableau VIII : Répartition des patients
selon leurs communes de provenance.
Communes
|
Fréquence
|
%
|
BANDALUNGWA
|
01
|
1,6
|
BARUMBU
|
02
|
3,3
|
BUMBU
|
01
|
1,6
|
KALAMU
|
10
|
16,7
|
KINSENSO
|
02
|
3,3
|
LEMBA
|
03
|
5,0
|
LIMETE
|
20
|
33,3
|
MAKALA
|
02
|
3,3
|
MASINA
|
03
|
5,0
|
MATETE
|
03
|
5,0
|
Mont NGAFULA
|
02
|
3,3
|
NDJILI
|
03
|
5,0
|
NGABA
|
04
|
6,6
|
NGALIEMA
|
02
|
3,3
|
NSELE
|
01
|
1,6
|
SELEMBAO
|
01
|
1,6
|
Total
|
60
|
100
|
Les habitants de la commune de LIMETE représentent la
proportion la plus importante des patients ayant fréquenté
l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO soit 33%.
4.9. ETATS CIVILS DES PATIENTS ETUDIES
Tableau IX : Répartition des patients
selon leurs états civils
Etat civil
|
Fréquence
|
%
|
Célibataire
|
39
|
65,0
|
Divorcé
|
00
|
0,0
|
Marié
|
19
|
31,7
|
Veuf (Ve)
|
02
|
3,3
|
Total
|
60
|
100
|
La population célibataire représente 65% des
patients ayant consulté pendant cette période, suivi d'environ
32% de mariés.
4.10. LE MODE DE CONSULTATION DES PATIENTS
ETUDIES
Tableau X : Répartition des patients selon
leurs modes de consultation
Mode de consultation
|
Fréquence
|
%
|
Consultation en première intention
|
48
|
80
|
Transfert
|
12
|
20
|
Total
|
60
|
100
|
La population ayant directement consulté
représente 80%, contre 20% des patients ayant d'abord fait recours
à un autre centre hospitalier avant d'être
transférés à la Clinique BONDEKO.
4.11. CIRCONSTANCES DE SURVENUE DU MOTIF DE
CONSULTATION
Tableau XI : Répartition des patients selon
les circonstances de survenue de la plainte
Circonstances
|
Fréquences
|
%
|
Traumatique
|
48
|
80
|
Non traumatique
|
12
|
20
|
Total
|
60
|
100
|
La population ayant consulté
pour un motif traumatique représente 80%.
4.12 LES MOTIFS DES CONSULTATIONS DES PATIENTS
Tableau XII : Les motifs de consultation.
Plaintes
|
Fréquences cumulées
|
%
|
Amputation traumatique
|
01
|
1,6
|
Douleurs (membres, abdominale,
testiculaire,...)
|
53
|
55,2
|
Impotence fonctionnelle
|
10
|
10,4
|
Fléchissement de l'état de conscience
post traumatique
|
06
|
6,2
|
Hématémèse post rixe
|
01
|
1,6
|
Solution de continuité cutanée
hémorragique
|
23
|
23,9
|
Solution de continuité cutanée
nécrotique
|
01
|
1,6
|
Rétention urinaire
|
01
|
1,6
|
La douleur représente le motif de consultation le
plus fréquent soit environ 55%.
4.13. LA CONNAISSANCE DE SON PROBLEME
Tableau XIII : Répartition des patients selon
la maitrise de leurs problèmes
Réponse
|
Fréquences
|
%
|
Oui
|
27
|
45,0
|
Non
|
31
|
51,7
|
Pas répondu
|
2
|
3,3
|
Total
|
60
|
100
|
Le tableau XIII montre que seuls 45% des patients avaient
une idée sur leurs états de santé.
4.14. LA CONSULTATION ITERATIVE
Tableau XIV : Répartition des patients selon
la consultation itérative
Consultation itérative
|
Fréquences
|
%
|
Patient consultant pour la n'ieme fois
|
08
|
13,3
|
Patients consultant pour la première
fois
|
52
|
86,7
|
Total
|
60
|
100
|
Le tableau XIV montre que 86,7% des patients, consultaient
l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO pour la première
fois.
4.15. POURSUITE DES SOINS
Tableau XV : Réparation des patients selon
la décision médicale après consultation quant à la
poursuite des soins
Décision
|
Fréquences
|
%
|
Ambulatoire
|
21
|
34,4
|
Hospitalisation
|
11
|
18,3
|
Observation
|
26
|
43,3
|
Transférés
|
02
|
3,3
|
Total
|
60
|
100
|
La majorité des patients reçus à
l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO, 43,3% étaient
dardée en observation alors que 3,3% seulement étaient
transférés.
4.15.1. LE DELAIS D'OBSERVATION DES
PATIENTS
Tableau XVI : Répartition des patients selon Le
délai d'observation aux urgences
Délais
|
Fréquences
|
%
|
Moins d'1 jour
|
03
|
11,5
|
1 jour
|
09
|
34,6
|
2jours
|
04
|
15,4
|
3jours
|
06
|
23,07
|
4jours
|
01
|
3,8
|
5jours
|
01
|
3,8
|
6jours
|
01
|
3,8
|
Plus d'une semaine
|
01
|
3,8
|
Total
|
26
|
100
|
Le tableau XVI montre que 34,6% des patients restent en
observation seulement pendant 24heures, tandis que 23% quittent l'hôpital
au bout de 3 jours.
4.15.2 MODE DE TRANSFERT AU PAVILLON D'HOSPITALISATION
Tableau XVII : Mode de transfert des patients
hospitalisés
Mode transfert
|
Fréquences
|
%
|
Chaise roulante
|
05
|
45,5
|
Civière
|
05
|
45,4
|
Pied
|
01
|
9,09
|
Total
|
11
|
100
|
Seuls 9% des patients conduits en hospitalisation à
pied dans la population étudiée.
4.16. DELAI DE PRISE EN CHARGE MEDICALE
Tableau XVIII : Répartition des patients selon le
délai de prise en charge
Délais
|
Fréquences
|
%
|
Moins de 30 min
|
16
|
26,6
|
30min-1h
|
26
|
43,3
|
1h-2h
|
7
|
11,6
|
2h-3h
|
7
|
11,6
|
3h-4h
|
1
|
1,6
|
4h-5h
|
0
|
0,0
|
Plus de 8h
|
3
|
5,0
|
Total
|
60
|
100
|
Le tableau XVIII, montre que la majorité des patients
soit 43% ont été pris en charge 30 minutes à une heure
âpres leurs arrivée à l'unité des urgences de la
Clinique BONDEKO.
4.17. LA PERSONNE MEDICALE AYANT PRIS LA DECISION
APRES AVOIR EXAMINE
Tableau XIX : Répartition des patients selon
la personne médicale ayant décidé au bout d'un examen
clinique.
Personne médicale
|
Fréquences
|
%
|
Staff de chirurgie
|
03
|
5,0
|
Médecin des
urgences
|
22
|
36,6
|
Médecin des
gardes
|
33
|
55,0
|
Médecin visiteur
|
01
|
1,6
|
Infirmiers des urgences
|
01
|
1,6
|
Total
|
60
|
100
|
Les décisions prises âpres consultation par le
médecin de garde représentent la proportion la plus importante,
33 décisions soit 55%, et infirmiers des urgences environ 2%.
4.18. LES PATIENTS AYANT REALISE D'AU MOINS UN EXAMEN
PARACLINIQUE.
Tableau XX : Répartition des patients ayant
eu besoin d'au moins un examen complémentaire.
Examen para clinique
|
Fréquences
|
%
|
Au moins un examen complémentaire
|
54
|
90
|
Aucun
|
6
|
10
|
Total
|
60
|
100
|
90% des patients ont eu a réalisé au moins un
examen para clinique avant l'instauration du traitement.
4.18.1 LE BILAN DEMANDES EN URGENCES
Tableau XXI : Le bilan demandé en urgence.
Examens
|
Fréquences cumulées
|
%
|
Biologique (Hémogramme Complet,...)
|
26
|
27,6
|
Echographie conventionnelle
|
15
|
15,9
|
CT-scanner cérébral
|
09
|
9,5
|
Radiographie standard
|
44
|
46,8
|
La radiographie standard était l'examen para
clinique le plus demandé à 47%.
4.19 LES DIAGNOSTICS PRINCIPAUX POSES EN
URGENCE
Tableau XXII : Répartition des patients selon
leurs
diagnostics.
Diagnostic
|
Nombre
|
%
|
Abcès hépatiques
|
01
|
1,6
|
Appendicite sub aigue
|
02
|
1,6
|
Entorse
|
02
|
3,3
|
Eventration
|
01
|
1,6
|
Fracture des membres
|
10
|
16,6
|
Hernie inguinale
|
03
|
5,0
|
H.B.P
|
01
|
1,6
|
Luxation
|
03
|
5,0
|
Orchite aigue
|
01
|
5,0
|
Pied diabétique
|
01
|
1,6
|
Plaies (superficielles et profondes)
|
20
|
33,3
|
Sd hémorroïdaire
|
01
|
1,6
|
Tumeur abdominale
|
01
|
1,6
|
Traumatisme cranio encéphalique
|
13
|
21,6
|
Total
|
60
|
100
|
La majorité des patients avaient
consulté pour des plaies, soit 33% et 17% des patients avaient
été soigné pour fracture.
4.23. PROFESSION ET HEURES D'ARRIVEE A LA
CONSULTATION.
Tableau n°XXVIII : Score épicé selon
la tranche d'heure d'arrivée à la consultation par rapport aux
professions.
Profession
|
% de Service 1
|
% de Service 2
|
Ensemble %
|
47,0
|
53,0
|
Motocycliste
|
28,5
|
71,5
|
Elève
|
75,0
|
25,0
|
Chômeur
|
23,1
|
76,9
|
Ménagère
|
33,3
|
66,7
|
Chauffeur
|
66,7
|
33,3
|
Charpentier
|
66,7
|
33,3
|
Mécanicien
|
100
|
00,0
|
Vendeuse
|
66,7
|
33,3
|
Etudiant
|
50,0
|
50,0
|
Corps médical
|
100
|
00,0
|
Bureaucrate
|
50,0
|
50,0
|
Retraité
|
100
|
00,0
|
Enseignant
|
00,0
|
100
|
Pas répondu à la question
|
00,0
|
100
|
Dans la totalité des motocyclistes
71,5% ont consulté pendant les gardes contre 28% la journée,
Tandis que 75 % des élèves ont consulté la
journée, 76,9% des chômeurs ont consulté pendant les
gardes.
CHAPITRE V : DISCUSSION
Dans ce chapitre nous confronterons nos
données à celles de la littérature.
5.1. HEURES DE CONSULTATION, SEXES ET AGES DES
PATIENTS.
Dans notre série 53% des patients
ont consulté aux urgences pendant les gardes (15heures à
8heures), contre 47% la journée (8heures à 15heures), rapporte
par contre AISSAOUI LIAMINE, issues des urgences 71% des recours
spontanés aux urgences la journée contre 29% la nuit.
Les usagers des services d'urgence de la Clinique
BONDEKO sont majoritairement des hommes, soit un pourcentage de 60 vs 40
respectivement pour les hommes et les femmes, avec comme différence de
20%. Ce déséquilibre entre hommes et femmes existe dans presque
toutes les tranches d'âge, ce rapport s'inverse dans les tranches
d'âge de 0 à 15ans où la différence est de :-25
et plus de 75 ans où la différence est de 00, et est plus
accentué dans la tranche de 60 à 74ans.
Ces données concordent à celles de la
littérature issue des urgences des GOUYON M. et D.R.E.E.S où le
sexe masculin représente 58,5% Vs 41,5% de femmes et comme
différence de 17% et ce déséquilibre existe presque par
toutes les tranches d'âge sauf qu'ici, plus accentué chez la
tranche de 16 à 29ans et ces résultats reflètent
l'accidentologie par sexe et âge se retrouve également chez les
patients des urgences de la médecine générale de ville.
Dans notre série la pédiatrie (0
à 15 ans) est une part non négligeable de consultation, elle
représente environ 13% des consultations chirurgicales, avec une
prédominance féminine soit environ 62 % versus environ 38% pour
les hommes, ces enfants ont tous consultés pour un motif traumatique
dont environ 88% traumatisme post ATR et environ 12% traumatisme autre qu'ATR
et 100 % de ces enfants sont des élèves.
Ces données vont à l'encontre AISSAOUI
LIAMINE dans son étude où la consultation pédiatrique
représente 28% avec une prédominance masculine soit 16% de
l'effectif total, d'autre part nos données concordent
discrètement avec ces mêmes données où le motif
traumatique représente 70%.
5.2. LES MOTIFS DE CONSULTATION ET
CIRCONSTANCES DE SURVENUE.
Concernant les motifs de consultation nous remarquons que la
douleur post traumatique représente le motif le plus fréquent
dont la proportion est d'environ 55% de tous les motifs de consultation
chirurgicale, en ce point nos résultats sont similaires à
d'autres cités dans la littérature, dans son enquête des
2003 D.R.E.E.S a comparé le *volet médecine* au *volet patient*
et il en est ressorti que la douleur post traumatique est très
évoquée et que prés de 43% des patients ont
décidés de recourir aux urgences pour la douleur.
Sa prévalence relativement élevée et
variable selon les études en effet elle est le motif principal de
consultation dans 56% de cas, entre 42 et 52% dans le SMUR, alors que Meah a
trouvé que plus de 68% des patients sont algiques à
l'arrivée des urgences.
Cordell WH, Keene KK, Giles
BK, Jones JB, Jones JH, Brizendine EJ, ont trouvé très souvent la
douleur repose sur une plusieurs pathologie, par apport à d'autres
pathologies de notre étude, elle est associée à :
une fracture, plaie, amputation traumatique, luxation, entorse,
HBP, .....
En ce qui concerne la circonstance ayant motivé la
consultation, le traumatisme représentent 80% dans notre étude,
contre 20% pour les motifs non traumatiques. Nous avons remarqué que nos
données concordent à celles de MEUNIER laure dans son
étude issues des urgences où la population qui a consultée
pour les motifs traumatiques prédomine sur les motifs non traumatiques,
soit respectivement, 55% contre 45 % et celles de CARRASCO. V et BAUBEAU. D
dans leur enquête sur les unités des urgences de 2003 où
les motifs traumatiques représentent 62% contre 38% pour les motifs non
traumatiques.
5.3. EXAMENS PARACLINIQUES
Sur le plan examens complémentaires aux
urgences, dans leurs parcours au service des urgences de la Clinique BONDEKO
,54 patients, tout âgé confondus ont
bénéficiés d'au moins un examen complémentaire soit
90%, cette proportion est supérieur à celle des autres
données de la littérature dont celles de D.R.E.E.S, où
près de 75% des patients ont bénéficiés d'au moins
d'un examen complémentaire et celles d'ASSAOUI LAMINE où environ
48% seulement des patients ont bénéficié d'au moins un
examen complémentaire.
La proportion particulièrement
élevée de la radiographie standard, est à mettre sur le
compte des traumatismes qui impliquent plus fréquemment des examens
complémentaires, notamment les radiographies. A rappeler que le motif
traumatique représente 80% des circonstances ayant motivé la
consultation aux urgences.
Il s'agit en premier lieu d'analyses radiologiques soit
environ 47%, suivi des analyses biologiques environ 28%, nos données sur
les examens complémentaires sont équidistantes à celles
des consultants spontanés dans l'enquête de la D.R.E.E.S,
où 82% d'entre eux estimaient d'avoir besoin avant tout d'une
radiographie et 13% d'un examen biologique.
Chapitre VI : CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
6.1. CONCLUSION.
Au vus de tous ces éléments
décrits à la littérature, et une brève description
organisationnelle et fonctionnelle de l'unité des urgences de la
Clinique BONDEKO que nous avons osé de résumé. Ces
là nous aident à comprendre que :
- En premier lieu, l'unité des urgences de la Clinique
BONDEKO, dans son infrastructure répond à une proportion
élevée à des recommandations décrites à la
littérature, et sur le plan ressources professionnelles et plateau
technique cette unité a beaucoup à améliorer. Sur ce nous
oserons de proposer quelques recommandations au comité de gestions de la
Clinique BONDEKO en général, et au staff de chirurgie de la
Clinique BONDEKO en particulier en vu de remonter même à 50% les
points faibles de cette unité des urgences.
- En outre, cette étude nous a permis de dresser un
portrait type des patients se présentant spontanément aux
urgences de la Clinique BONDEKO pour un motif chirurgical. Il s'agit d'un jeune
homme chômeur qui est victime d'accident généralement post
ATR, et qui présente la douleur comme plainte principale, et n'ayant pas
une situation assurantielle de santé.
Confrontées à la littérature,
nôs données dans leurs globalité nous ont permis d'observer
le même phénomène de recours aux urgences que dans d'autres
études à savoir des caractéristiques socio
démographiques , et les motifs de consultation similaires
6.2. RECOMMANDATIONS
Nous recommandons ce qui suit :
6.2.1 Au COMITE DE GESTION DE LA CLINIQUE
BONDEKO
- de déléguer un médecin en
spécialisations de la médecine des urgences, ce dernier sera
affecté définitivement aux urgences, si non d'organiser les
formations sur la prise en charge des urgences les plus fréquentes que
nous avons évoquées supra, pour chaque médecin avant son
affectation aux urgences ou en attendant affecter un médecin
généraliste uniquement pour les urgences;
- d'organiser des formations sur la prise en charge
traumatologique à l'intention des médecins du staff de chirurgie,
vu la proportion importante des victimes d'ATR soit 70% de la population
générale ;
- d'organiser des séances de recyclages sur la
déontologie et l'exercice de l'art à l'intention des infirmiers
des urgences avant leurs affectations aux urgences ;
- de disposer de plus de matériels nécessaires
à la réalisation de la radiographie, à la rigueur
d'ajouter un appareil radiographique vu la proportion et ou la sollicitation de
ce examen dans l'unité des urgences sans compter les demandes du
pavillon ;
- de disposer d'une trousse d'urgence pour la prise en charge
des urgences surtout traumatologique ;
- dans la mesure du possible, de disposer d'un appareil
scanniographique, vu la proportion des victimes d'ATR et surtout de T.C.E qui
fait partie des urgences vraies ;
- de revoir le système d'aération de
l'unité des urgences parce que les plafonniers constituent le facteur de
dissémination des germes et susceptible d'infecté les plaies
traumatique et autres ;
- de disposer ne fus ce qu'un négatoscope à
l'unité des urgences.
6.2.2. AU STAFF DE CHIRURGIE DE LA CLINIQUE
BONDEKO
Ce qui suit :
- si c'est toujours dans cette politique de travail, de
disposer des protocoles de prise en charge pour les urgences vitales et
fonctionnelle les plus fréquentes. Pour se conformer aux normes
internationales.
Par exemple : un protocole sur la prise
en charge des polytraumatisé, traumatismes cranio encephaliques, des
brulures graves,.....
6.2.3. A D'AUTRES SCIENTIFIQUES
Ce qui suit :
- de mener la même étude intéressant une
autre période et d'aborder encore d'autres paramètres que nous
n'avons pas pu aborder. Et aussi de réaliser la même
étude dans d'autres unités des urgences de la place en vu de
déceler les problèmes inhérents aux unités des
urgences de la place et d'en proposé les pistes des solutions.
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RESUME DE LA PRESENTATION
Monsieur le professeur, président du jury ;
Monsieur secrétaire, Madame, Les membres du jury ; Auguste
ensemblée.
Le mémoire dont la soutenance
fait l'objet de notre présence devant vous s'intitule :
*LES MOTIFS DES CONSULTATIONS CHIRURGICALES A
L'UNITE DES URGENCES DE LA CLINIQUE BONDEKO*
Nous débuterons par une
introduction, Ensuite viendront une brève description organisationnelle
de l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO, âpres avoir
parlé des généralités des urgences, puis le
matériel et méthode. Nous présenterons les
résultats et discussions avant de conclure et de donner quelques
recommandations.
Pour l'introduction, nous osons croire que
toute personne ayant un jour travaillé dans une unité des
urgences n'a pas pu être surprise par le nombre de patients venant
consulter en urgence surtout pour les motifs chirurgicaux.
Devant cette explosion des recours aux
urgences, l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO nous a
semblé être un cadre propice à l'étude des
fréquences des urgences chirurgicales
Car : DETRIE disait *la
chirurgie des urgences est la plus belle de toutes, car elle est la plus
difficile et la plus utiles.*
Pour ce la nous avons fixé les
objectifs suivants :
- d'analyser l'âge, le sexe, les plus concernés
et l'heure d'arrivée aux urgences;
- de déterminer les motifs de consultation les plus
fréquents, et leur circonstance de survenue ;
- de déterminer l'examen para clinique le plus
demandé
- d'identifier la profession la plus exposée
- de répondre à la question de savoir si
l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO mérite t elle la
dénomination `une unité des urgences moderne
Pour atteindre ces objectifs nous avons
réalisé une étude PROSPECTIVE dans l'unité des
urgences de la Clinique BONDEKO, portant sur une période du 03 au 30
mars 2015, le nombre total de patient pour tous motifs confondus était
de 272 patients, dont 60 environ 22%,ont consulté pour un motif
chirurgical et ont fait l'Object de notre étude
Nous avons analysé les fréquences
et données obtenues ont été analysées et
interprétées en recourant aux statistiques descriptives.
Monsieur, le professeur
président de jury, madame, monsieur membres du jury, auguste
ensemblée
Durant la période d'étude, les recours de
mardis représente la proportion la plus élevée, soit
environ 23% de tous les jours de la semaine, environ 53% des patients ont
consulté pendant la journée(S1). La population est en
majorité jeune (30 à 44 ans) à prédominance
masculine soit 60% avec comme sex-ratio :1,5.
90% des patients n'ont pas une situation
médicale assurantielle (convention), la population chômeuse est
plus exposée, soit environ 22%. 45% de la population sont
détenteurs d'un diplôme d'état, la majorité des
patients habite la commune de LIMETE soit environ 33%. Les patients
célibataires sont prédominants soit 65% ,80% des patients ont en
première intention consulté la Clinique BONDEKO contre 20%
transférés d'une autre institution sanitaire.
Les traumatismes sont la principale cause de
consultation soit 80%, le motif le plus évoqué est les douleurs
traumatiques dans 55% des cas ; 52% des patients n'ont pas la maitrise de
leur problème pour diverses raisons .87% des patients ont consultaient
pour la première fois ; 43% des patients ont été
gardé en observation, dont 34% ont été observés
pendant un jour, chez 55% des patients la décision a été
prise par les médecins de garde.
90% des patients ont eu
nécessité au moins un examen para clinique pour leur prise en
charge et la radiographie standard était l'examen le plus
demandé à 47%, environ 33% des patients ont consulté pour
plaie et 70% ont été victime des A.T.R.
CONCLUSION : l'étude montre en premier
lieu, que l'unité des urgences de la Clinique BONDEKO, sur le plan
ressources professionnelles et matériel d'aide aux soins a beaucoup
à améliorer. Et en second lieu de dresser un portrait type des
patients se présenteront spontanément aux urgences de la Clinique
BONDEKO pour un motif chirurgical, il s'agit d'un jeune homme chômeur qui
est victime souvent d'accident généralement post ATR et
présentant la douleur comme plainte principale des consultations et
n'ayant pas une situation médicale assurantielle.
Nos résultats, dans leur
globalité, concordent avec la littérature tant du point de vue
recours aux urgences que du point de vue sociodémographiques ainsi que
les motifs de consultation.
Monsieur le professeur, président du
jury ; Monsieur secrétaire, Madame, Les membres du jury ;
Auguste ensemblée.
Ce dernier est fait par l'homme, il y a
lieu d'y trouver certaines imperfections. Par conséquent, nous
sollicitons votre indulgence pour quelques imperfections que vous trouverez
dans ce travail.
Ainsi nous soumettons ce travail à votre
appreciation, vos remarques et suggestions sont les bienvenues.
Nous ne pouvons pas terminer notre locution sans remercier
le très haut, le miséricordieux, créateur du ciel et de la
terre. Nous remercions également le prof MPUTU YAMBA pour la supervision
de ce travail, docteur MAWEJA Etienne pour avoir disposé son temps
dans la direction de cette oeuvre et docteur Dolly BILONDA pour avoir
accepté de recadrer nos tires en faisant la lecture et porté
quelques correctifs pour le bien être de ce présent travail.
Nous disons et nous vous remercions.
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