L'apport de la radio communautaire au développement du territoire de Mweka pendant la période électorale de 2011( Télécharger le fichier original )par Crispin-Bismarck BOPE MIKOBI Université de Kinshasa - Licence en Lettres 2014 |
II.2.1 Typologie de la radioLa typologie de la radio s'aligne selon les critères, en particulier selon leur zone de couverture, leur mission, leur régime de gestion que leur format. Selon la zone de couverture; nous distinguons Ø Les radios internationales, ont vocation d'émettre sur l'espace planétaire, elles sont si souvent financées par le pouvoir public des pays d'origine. Ø Les radios nationales, elles couvrent l'ensemble de territoire de leurs Etats. Ø Les radios régionales, souvent sont celles qui subdivisent l'administration de relais des radios nationales. Ø Les radios locales, sont pour la majorité appartenant à un groupe restreint et à rayon de couverture de quelques kilomètres. Selon le contenu de programmes; nous avons deux types de radios: Ø Les radios généralistes, qui diffusent toute sorte des rubriques diverses auprès d'un public indistinct, en occurrence informations, musique, documentaire, émissions, etc. Ø Les radios thématiques, qui diffusent les émissions d'une catégorie précise et consacrer à contenu. Selon le statut juridique et gestion; nous retrouvons: Ø Les radios publiques nationales; celles qui s'adressent à l'ensemble de la population du pays. Sa zone de service atteint plusieurs centaines de kilomètres de rayons. Ø Les radios privées; appartenant à des particuliers ou aux organisations à connotation du type commercial dont le format à une double thématique. Les animations libres, les jeux musicaux interrompus, l'interactivité, la publicité à fond sont des éléments sur lesquels elles s'appuient. Ø Les radios confessionnelles; radios ayant pour mission d'une confession religieuse. Ø Les radios de proximité; est celle disposant d'un auditoire pénitentiel situé dans un rayon de quelques kilomètres autour de leur studio. Ses programmes s'appuient sur les émissions de services et l'interactivité. II.2.2 Les fonctions et rôles de la radioLa radio joue un rôle d'instrument de promotion en plus de ses fonctions traditionnelles consacrées qui sont: - Informer - Eduquer - Distraire. A cet effet, nous ne pensons pas qu'il faille d'ailleurs dissocier ces trois fonctions initiales de la radio, car une bonne émission doit attirer pour son contenu distractif, éveillé par sa portée éducative pour tendre vers une totale information. « Comme média de masse, la radio répond à la fonction de détente, mais aussi à celles d'information et de compréhension de la société. Le rôle premier des médias est, et reste effectivement, de transmettre de l'information et ne représenter un miroir des activités et modèles culturels en place. Notre société actuelle, marquée par les nouvelles technologies est caractérisée par le changement perpétuel, l'augmentation permanente des choix possibles (marché consommation). Les médias en présentent le reflet; ils permettent de se tenir au courant; et que l'une des principales missions du directeur est de définir le positionnement de la station et d'en véhiculer une bonne image. »17(*) Ce dernier nous interpelle la charge que joue le manager dans la chaine est de rôles que doit accomplir la radio. L'intégration de la radio dans le mouvement de promotion sociale engage dans les pays sous-développés suppose le respect de trois principes généraux qui guident toute action de mobilisation, d'animation et d'encadrement des collectivités: ceci touche dans tous les niveaux. En politique par exemple, c'est le Ministre DAOUDA SOW qui avait déclaré devant les responsables de l'URTNA que « les émissions de radio et de télévision doivent être les reflets des coutumes et des croyances, des moeurs et des aspirations de nos peuples. Notre identité africaine ne saurait trouver son homogénéité sans un échange suivi et fructueux à tous les niveaux. »18(*) Selon les résultats d'une enquête effectuée au niveau des cadres chargés de promouvoir le développement à la base, ceux-ci reconnaissent que ce dialogue engagé à la radio avec les populations a favorisé le passage des thèmes de vulgarisation et des méthodes modernes de production ou d'organisation sociale malgré les craintes des début de certains responsables. La radio, en réalité plutôt que de révéler des conflits a surtout fait apparaître des situations conflictuelles qui lui étaient ultérieures, elle a donc le plus souvent précipité solution. Toutefois, nous tenons à insister encore de plus sur le fait que seule la radio peut entraîner les changements exigés par le développement social. C'est pour cette raison, nous dirons que la radio pour contribuer réellement à modifier les attitudes et des pratiques auxquelles son auditoire est attaché, doit viser tout d'abord des groupes organisés particulièrement dans les pays en voie de développement dans le cas concret la République Démocratique du Congo où l'esprit communautaire est encore moins affecté que dans les pays industrialisés. A ce même effet, nous ne pensons que le système d'écoute collective dans certains pays apparait comme une condition de succès du rôle dévolu par la radio dans le cheminement du développement. De ces fonctions des médias, « c'est le politologue H.D. LASSWELL qui, dans son célèbre article de 1948, a énoncé une première typologie des fonctions remplies par la communication dans la société. Il a aussi identifié trois fonctions sociales des actes de communication : - Surveillance médiatisée du territoire - Intégration entre les diverses composantes de la société - Transmission de l'héritage culturel. Cette typologie a inspiré de nombreux chercheurs pour finalement aboutir au modèle du sociologue C.R Wright, qui a rigoureusement explicité, dans l'article publié en 1960, les conditions de possibilité d'une analyse fonctionnaliste de la communication de masse apparaît comme un processus social suffisamment structuré et répétitif pour qu'on puisse lui appliquer les principes de l'analyse fonctionnelle.»19(*) II.2.3 L'impact de la radio dans la société. Dans bien des pays, surtout ceux en voie de développement, l'apport dévolu à l'information quel que soit le sens qu'on lui attribue est en grande partie assuré par la radio par rapport à d'autres moyens de communication. L'impact de la radio rend à la considérée comme la reine des moyens d'information dans les pays sous-développés à cause de ses énormes possibilités que des nombreux obstacles que les autres moyens sont incapables de surmonter. Les obstacles qu'offrent d'autres moyens à ne pas donner les informations au même diapason que la radio sont d'ordre géographique, psychologique et économique. Cet impact est similaire aux avantages qu'elle offre dans la société par rapport aux autres moyens de communication; et étant un média par excellence en guise de la parole qui la distingue; d'où elle est le moyen le plus rapide à la diffusion des informations à grande échelle et à un temps record. Nous citerons à ces avantages certains que voici: - Elle est le moyen de communication le plus direct, le plus proche et le plus accessible pour toutes les couches sociales, que celles rurales qui sont les plus démunies en majorité. - Son attention parvient, sans distinction de classes, mais à tout le monde indistinctement. Par ailleurs, la radio détient une capacité d'uniformiser le message éducatif et de transmettre d'une façon à la fois instantanée, persuasive et à une grande échelle. Elle participe à l'enracinement culturel par l'amélioration des formes d'exploitation de la tradition orale qu'elle valorise en élargissant sa portée et son rayonnement. Si les responsables nationaux de nos nations perçoivent concrètement l'utilisation des mass-médias et particulièrement celle de la radio, ils ne précisent pas toujours clairement la place et le rôle que ce noble moyen de communication de masse doit jouer dans la mise en oeuvre de leur politique de développement. Si l'apport de ce moyen n'est pas ignoré, leur utilisation, quels que soient les résultats obtenus d'une absence de politique globale définie dans laquelle un rôle précis est assigné à chaque moyen selon ses possibilités et ses limites et en fonction de leur complémentarité. « Je ne saurais y avoir de contradiction entre un moyen et une fin ou entre des moyens concourant la même fin », selon René MAHEU. Il est évidant que les grands moyens de communication et de diffusion ont leur place dans tous les programmes d'éducation, d'information ou simplement de mobilisation de l'opinion. »20(*) Cependant, leur utilisation n'est pas chose aisée. C'est l'UNESCO qui nous rappelle que " la télévision, la radio, le film, les cassettes et tout attirail des nouveautés techniques ne sont des outils et de ce fait, ne valent que par la façon dont l'homme saura ou ne saura pas les utiliser". Beaucoup de rapports humains et sociaux peuvent être strictement fonctionnels, alors que les techniques de communication, du téléphone à la radio, de la télévision à l'internet, permettent bien sûr des échanges très authentiques. "Dans son impact, la radio dans la société est normative et fonctionne, ici quant à la compréhension de son impact et cette double hélice renvoie aussi à la différence entre information et communication. Longtemps, les deux mots ont été synonymes, ils ne le sont plus. Quelqu'un soit le support, l'information reste liée au message. Informer, c'est produire et distribuer le plus librement possible des messages. La communication par contre, suppose un processus d'appropriation. C'est une relation entre l'émetteur, le message et le récepteur. Communiquer ce n'est donc pas seulement produire de l'information et de distribuer, c'est aussi être attentif aux conditions dans lesquelles le récepteur la reçoit, l'accepte, la refuse, la remodèle en fonction de son horizon culturel, politique, philosophique et y répond à son tour. La communication est toujours un processus plus complexe que l'information, car il s'agit d'une rencontre avec un retour donc un risque".21(*) "Cinq types d'informations: pour comprendre, il suffit de réfléchir aux cinq types d'informations que le récepteur utilise. Ils illustrent le fait qu'il y a toujours une réception active, mais également que les relations entre information-récepteur-communication seront de plus en plus compliqués ce sont: L'information-presse; liée à l'actualité fournie par les médias et qui caractérise notre statut de citoyen. L'information-service; en pleine expansion. Nous faisons de plus tous nous-mêmes, à partir d'un terminal où sont rationalisées les interactions, qu'il s'agisse d'information à service public liées à l'administration en ligne, à la gouvernance ou des informations privées liées à l'économie, du commerce à la publicité, etc. L'information-donnée; liée à l'essor des banques de données les quelles requièrent un minimum de connaissance. L'information-loisir; en pleine expansion comme l'information-service et qui des jeux à toutes les formes d'interactions, accroit les situations d'interface. L'information-militaire; elle aussi en croissance. Elle est liée notamment à l'usage internet dans les régimes dictatoriaux ou aux organisations non gouvernementales ou aux mouvements militants critiques dans les démocraties".22(*) L'adoption des émissions et l'évaluation correcte de leurs effets dépendent directement du système mis en place pour connaitre en permanence les réactions des auditeurs. C'est pareil par la discussion en commun et sous la pression des autres habitants du village ou contrée que l'individu passe du stade de la conscience à celui de l'évaluation et de l'essai, pour arriver finalement à l'adoption d'où nous parlerons de l'apport de la radio Mweka au développement de son milieu tient à toucher directement à l'apport de technologies nouvelles qui celle-ci (radio Mweka) est classée. * 17 www.annuairedelaradio.wikipedia.com, Page consultée le 1er mai 2015 à 22heures. * 18 URL: www.html: //:wikipedia.fonctionmédia.org, Page consultée le 1er mai 2015 à 22heures. * 19 PHILIPPE BRETON et SERGE PROULX, L'explosion de la communication : naissance d'une nouvelle idéologie, Québec, Boréal, 1994, p.178. * 20 Ethiopiques n°04, Revue socialiste de culture négro-africaine, Octobre 1975. * 21 WOLTON DOMINIQUE, Sauver la communication, Paris, Flammarion, 2004, p.16. * 22 Ibidem, p.35. |
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