EPIGRAPHE
« L'homme courageux reste enthousiaste, même
dans une situation désespérante ; le lâche,
écrasé par les incertitudes de l'existence, perd le goût de
vivre.»
Martin LUTHER KING
DEDICACE
A toi mon affectueuse jeune tante VICKY NTSHIAMA, pour ton
souci effréné de coeur et modeste soutien dans le cheminement de
ma vie et mes études avec succès, puisse ce travail te soit
couronné.
AVANT-PROPOS
Nous voici au terme de notre premier cycle universitaire
après un cheminement parsemé d'obstacles à la quête
du savoir que nous avons enduré volontiers. Il est à ce titre de
notre moralité de témoigner notre gratitude cordiale aux acteurs
ayant particulièrement influé à la
concrétisation de notre formation.
Notre credo serait au préalable l'exaltation de notre
pôle identitaire de grâce nous comblées par notre Dieu tout
puissant que nous rendons gloire de son amour sans égal à travers
Jésus Christ notre seigneur.
Nous remercions le professeur Rigobert KAMATE MBUYIRO de nous
avoir acceptés sous sa direction avec amour, disponibilité et
clémence au-delà de ses charges et au Chef de Travaux Bernard
PASI KAMA qui nous a pratiquement adopté, encouragé d'aborder
minutieusement ce sujet avec délicatesse tout en nous assurant
l'encadrement avec compétence, rigueur, ténacité et
soutien outre le sens d'encadreur, qu'ils daignent trouver ici l'expression
très distinguée de nos sentiments de déférence.
Une mention spéciale revient à nos aimables
tendres parents; papa Benjamin-Icios MIKOBI et notre maman Adolphine NOPA pour
leur ultime engagement qu'ils ne cessent d'aménager à notre
scolarité sur tous les plans, dont le contraire serait inexistante cette
oeuvre ; ainsi que maman Brigitte MBIDI.
Nos compliments au professeur Antoine MUSUASUA, aux Chefs de
Travaux Anaclet MUEBA, Stopole MBOMA, Lucien NYEMBO, Nephtali FOFOLO, Mado
PHOBA de marques qu'ils nous ont gravé et à travers eux tous les
professeurs de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines.
Notre reconnaissance, aux géants ainés qui nous
ont transportés sur leurs épaules pour notre valorisation
à voir loin ; Adrien BOPE MBONG, John EZIBA. Antoine MUKEBA
TSHIPUMBU, Martin IKUKT IKOK, pour vos marques qui nous restent à
parodier, sens d'humanisme, papi Crispin BOPE ainsi qu'au couple Marcel
TULANTSHIEDI et Marie NZAMBI à côtés de leurs charmants
enfants.
Une marque de remerciement à toi mon frère ami
qui nous composons un duo de coeur, de longue date en meilleur et pire moment
Léon-Cyprien MINGASHANGA, puisse ce travail échu le
témoignage de ma sincère gratitude dans notre progrès
actif que passif.
Nous nous en passerons guère cette rubrique sans
falloir citer nos collègues de lutte; Sylvain TUBADIAYI, Archil'Ange
KIWAKA, Espoir BOTUMBA, Lionel NGOLO, Patient BANGU et
Anne-Catherine MUANA, pour votre émulation où joie,
solidarité, considération furent notre caractéristique de
trouver ici le sens réel de notre humble gratitude.
Nos sentiments de reconnaissance à nos amis de
base ; Jules KANDA, Hervé-Dieudonné MBAKHAM, Patrick-Padry
BOPE, Auguste PIEMA, Serge BUKASA wa SAYILE et Jean-Paul NYAMPOY de nostalgie
inoubliable, à tous les membres de l'Association des Jeunes
Intellectuels pour le Développement de Mweka
« AJIDM » qui nous est ASBL phare au tremplin de notre
solidité ; Augustin-Byghas KABIKABU, Fabel MUKEBA, Simon 15
MATSHUMBA et à la congrégation des pères Joséphites
de l'intégrale formation de qualité, excellence, discipline qui
nous reste source référentielle de notre actuel bagage de trouver
ici la part de notre sincère estime.
A mes chers jeunes frères et soeurs ; Jackson
KWETE, Elvis MALENGU, Josée-Nadine MABINTSHI, Olivier MBOKAMA, Pater
MIKOBI, Emma NYIBANE, Grâce ISHAAK, Dieudonné MBUEY, Estel MINGA
et Nathalie BAWOTA puisse ce jalon vous soit la preuve de ma lutte,
détermination et bravoure à l'idéal.
Bien d'autres personnes ont concourus à ce patrimoine
scientifique d'une manière ou d'une autre en y apportant un
dévouement à l'intérêt et la signification dont la
liste nous parait exhaustive de détailler ; qu'ils trouvent dans
cette optique globale notre cordiale gaieté de compliment et cordial
remerciement.
A tous, nous leurs réservons les aspects positifs de
notre labeur, tandis que nous même nous assumons et nous restons
responsables de ses déficits, car toute oeuvre humaine est sujet
d'imperfection.
Crispin-Bismarck BOPE
INTRODUCTION
1. L'OBJET DE
L'ETUDE
L'objet de la présente étude est de
démontrer le rôle joué par la Radio Communautaire en tant
que moyen de communication au développement du territoire de Mweka dans
le district du Kasaï en province du Kasaï occidental, une des
entités administratives de la République Démocratique du
Congo pendant la période électorale de 2011.
En effet, parler de l'apport de la radio communautaire entant
que medium servant à communiquer revient à dire que la radio
reste un véhicule du développement du territoire de Mweka et de
l'épanouissement de la population en général.
Notre préoccupation est de relever la contribution
combien significative jouée par ce média dans le processus du
développement de cette communauté rurale pendant cette
période liée aux grands enjeux électoraux.
2. L'ETAT DE LA
QUESTION
Tout chercheur est bénéficiaire, conscient ou
inconscient des recherches de ses prédécesseurs. En ce qui nous
concerne, nous nous proposons de passer en revue les écrits des
éminents chercheurs sur cette problématique communautaire
liée au développement communautaire de nos entités
administratives à l'occurrence; la cité de Mweka.
Ainsi, pour cette étude, dans le souci de nous
conformer à cette exigence scientifique, les travaux des chercheurs
ci-après ont retenu notre particulière attention, il s'agit de
:
- Richard ZIRIMWABANGABO NKUNZI, « La
réception radiophonique du journal parlé de la radio okapi, une
approche ethnographique auprès des étudiants de
l'Université de Kinshasa »1(*). Le chercheur s'efforce d'étudier l'usage que
le public actif de l'Université de Kinshasa fait du message provenant
des journaux parlés de la radio okapi. Après analyse de la
question, Richard ZIRIMWABANGABO aboutit à la conclusion que le lien
relationnel et temporel existant entre l'émission et la réception
des sessions radiophoniques de la radio okapi par les étudiants de
l'Université de Kinshasa. Les étudiants de l'Université de
Kinshasa suivent et trouvent l'importance des informations du journal
parlé de la radio okapi surtout dans son contenu de proximité et
qu'ils se servent de toutes ces informations pour ajouter un plus sur leur
connaissances scientifiques dans le cadre de leurs travaux pratiques et dans
leurs connaissances permanentes. Tout en connaissant la contribution combien
remarquable de ZIRIMWABANGABO, nous constatons que sa recherche ne donne pas
des informations sur d'autres missions de la radio et ne se limite qu'à
l'information et le divertissement et non celles ayant trait au
développement de la cité de Mweka entant que entité
administrative de la République Démocratique du Congo.
- Bebel BUKA NGOY, dans son étude intitulée:
« Un projet de radio communautaire au quartier Kindele,
élément de communication participante »2(*), elle estime que la radio
communautaire continuera à réduire la pauvreté dans ce
quartier Kindele, son rôle ne sera pas de faire quelque chose pour
elle-même. En procédant et en contrôlant son propre moyen de
communication; cette communauté pourra s'organiser pour responsabiliser
ses membres en vue de guider et d'entretenir son processus de
développement. Cette recherche est une contribution aussi importante que
l'étude précitée, mais également partielle parce
qu'elle aborde qu'un aspect du problème.
La radio comme moyen pourrait aider à la
réduction de la pauvreté dans la communauté en vue de son
développement.
Quant à notre étude, bien que s'inscrivant dans
la même perspective, elle complète la recherche de BUKA NGOY en
considérant l'apport de la radio Mweka sous une triple casquette
à savoir: l'éducation avec la construction des écoles, la
santé avec la construction des quelques centres hospitaliers et dons des
produits pharmaceutiques et l'énergie avec la distribution des panneaux
solaires et groupes électroniques.
Par ailleurs, cette prise en compte de la littérature
existante prouve que notre étude se démarque aussi grandement en
ce sens qu'elle aborde les questions liées à la communication et
au développement dans sa globalité.
Il est difficile sinon impossible de prétendre à
un développement d'une communauté si l'homme agent ou moteur de
ce développement n'est pas formé ni sa mentalité
transformée.
3. LA
PROBLEMATIQUE
La problématique du développement est vieille et
se situe même à l'origine de l'humanité. Car depuis que
l'homme existe, il s'est posé et se pose toujours la
préoccupation de résoudre les problèmes liés
à la transformation de son environnement et à
l'épanouissement de son être.
En effet, les hommes aspirent à « affaire,
connaitre et avoir plus, pour être plus. Les peuples aussi, surtout ceux
qui sont depuis peu parvenus à l'indépendance, mais leurs
aspirations sont contrariées par leur manque de moyens matériels
qui ne leur permet pas d'affronter la dure réalité de
l'économie moderne. Aussi le déséquilibre entre riches et
pauvres s'accroit et les conflits sociaux s'élargissent aux dimensions
du monde entrainant le heurt des civilisations et la tentation de recourir
à des solutions violentes et des idéologies
totalitaires.»3(*)
L'on notera également que « toute
communauté humaine s'est toujours organisé pour satisfaire ses
besoins en matières d'information et de communication et que chaque
société, pour ce faire a structuré de sa manière
ses besoins à l'aide des techniques qui lui sont propres. Et ce,
conformément à son évolution culturelle."4(*)
Aussi parler toujours de l'apport de la radio Mweka au
développement du territoire de Mweka pendant la période
électorale de 2011, revient à dire que la radio, entant
qu'instrument de communication reste encore pour longtemps un vecteur du
développement de beaucoup d'espaces ou de territoires mêmes les
plus reculés, pour le cas d'espèces, des milieux ruraux comme le
territoire de Mweka.
Sachons qu'actuellement, toutes les nations du monde digne de
leurs noms conjuguent des efforts pour l'éradication de la
pauvreté et donc cherchent le progrès humain de leurs peuples
respectifs et mobilisent les énergies en vue de la construction de
l'Etat de droit. Dans cette optique, la communication ou le droit à
l'information devient une quête permanente pour tous et fait partie de
leur vie quotidienne.
« C'est autant dire que le décodage de chaque
information dépend de la nature de canal à travers lequel ou
transmet du contexte de circonstances bien
déterminées. »5(*)
Ainsi la problématique sous tendue par notre
étude se résume en " proposition des réponses aux
questions que l'on se pose à propos de l'objet de la recherche
formulée en des termes tels que l'observation et l'analyse puissent
fournir une réponse définitive."6(*) D'où se résume en ces quelques
interrogations:
La radio en général et plus
particulièrement la radio Mweka a-t-elle contribué efficacement
à l'épanouissement et au progrès de la population de la
cité de Mweka?
En quoi l'implantation de la radio Mweka participe-t-elle au
développement de la cité de Mweka?
Quel a été l'apport de la radio Mweka lors des
élections de 2011?
4. L'HYPOTHESE
La radio comme médium atteint les couches de la
population même dans les coins les plus reculés de la
planète par son accessibilité d'informations à un large
public à un temps record.
Aussi l'émulation entre les communautés
qu'acteurs impliqués dans la marche de gagner la confiance auprès
de peuples par la mise en place des mécanismes pouvant
transformés le milieu du type rural faisant office de notre
étude.
Depuis son implantation, la radio Mweka a joué et
continue à jouer un rôle prépondérant lié
même à la mission principale qui incarne aux médias:
informer, former et divertir. Pour plus de concrétisation, la population
du territoire de Mweka, en général et en plus particulier celle
de la cité de Mweka a été bénéficiaire des
réalisations ayant touché à la quiétude de la
majorité lors de la période électorale de 2011, le plan
passif avec plusieurs messages de vulgarisation de la conscience citoyenne,
électorale et civique vis-à-vis de leur milieu environnemental
que sur le plan actif des dons significatifs et services de cette population
base.
5. LA
METHODOLOGIE
5.1. La méthode
« La méthode est l'ensemble des opérations
intellectuelles par les quelles une discipline cherche à atteindre la
réalité qu'elle poursuit ou en démontre la
vérité.»7(*)
En ce qui concerne notre travail, nous avons opté pour
la méthode quantitative, cette dernière rapporte
à la quantité ou aux quantités, dont la
propriété est d'être mesurable des actifs vue l'impact
ultime de la problématique.
5.2. Les techniques
La technique définit comme l'ensemble des
procédés exploités par le chercheur dans la phase de
récolte des données qui intéressent son étude, car
l'élaboration de tout travail scientifique oblige celui qui l'entreprend
à recourir à un certain nombre de documents ou de sources
d'informations susceptibles de lui fournir certains renseignements sur le sujet
envisagé. Nous avons recouru pour notre étude aux techniques
ci-après:
Ø L'analyse de contenu, qui permettra
une meilleure interprétation de contenu des médias pour le cas
d'espèce la radio.
Ø L'enquête par sondage, pour
rendre notre jugement interprétatif et objectif.
Ø La technique documentaire, qui
servira à dépouiller certains ouvrages en vue de recueillir les
informations nécessaires.
6. LA DIVISION DU TRAVAIL
Outre l'introduction générale et la conclusion
générale, notre travail comprend trois chapitres; le premier
intitulé: Cadre théorique et approche conceptuelle,
définit dans la section première la théorie choisie et
dans la seconde, elle explique les différents concepts utilisés
dans le sujet. Le deuxième chapitre: Présentation du milieu
d'étude: territoire de Mweka, situe cette entité administrative
du point de vue géographique, de son statut juridique et de son
fonctionnement. Le troisième chapitre axé sur l'analyse du
rôle joué par la radio Mweka en période électorale
de 2011, tels qu'ils ont été diffusés et reçus par
les auditeurs de la radio Mweka en cette période d'étude et
montre en quoi ils ont contribué au développement de cette
cité.
CHAPITRE PREMIER: CADRE
THEORIQUE ET APPROCHE
CONCEPTUELLE
I.1. CADRE THEORIQUE
Le cadre théorique, est celui d'analyse qui permet au
chercheur d'intégrer sa recherche dans la communauté en adoptant
une perspective pouvant l'aider à résoudre le problème
posé dans son étude.
Pour ce qui concerne de notre travail, il se situe dans le
cadre ayant pour base les données communicationnelles. Ainsi pour mener
à bon port ce travail, nous recourons aux théories de la
réception et qui seront complétées par d'autres approches
dont l'intérêt s'avérait important.
- Théories de la réception:
Ces théories postulent que les genres et les thèmes particuliers
peuvent être assimilés par les publics spécifiques. Elles
montrent en tenant compte du concept social, comment le public participe
à une production de sens et de forme culturelle à travers leurs
appartenances à des communautés sociales. Assimiler en un
empiété méthodologique par des nombreux publics,
supplantés, la réception resta longtemps d'universitaires, ce
manque d'intérêt pour la réception engendra le postulat qui
reste bien ancré dans certains courants idéologiques notamment:
l'école Marxiste, selon laquelle le récepteur était
positif. Trois grands courants se sont manifestés:
Un courant d'origine littéraire, un courant de
réception médiatique sur les usages et les gratifications et en
fin un autre courant sociologique sur les cultures populaires et les
modèles de diffusion, des innovations de Ronger.
A. Les études
culturelles populaires
« Ce courant se développe dans les
années 60-70 en Grande-Bretagne et fait suite à des travaux
engagés plutôt avec l'apparition des formes culturelles
liées à l'industrialisation. Richard Hoggart, en publiant en
1957, the uses of litteracy, traduit de l'anglais et plus tard en
français sous le titre de la culture de pauvreté fait office du
pionnier et ouvre la voie vers de nouvelles enquêtes et de nouvelles
méthodologies.»8(*)
En effet, immergé en observateur dans la vie des
classes populaires en Grande-Bretagne, dans les années 50, il fonde en
1964 le centre de recherche de Birmingham, dans lequel de nombreux travaux
seront entrepris afin de comprendre le rapport que les membres de la classe
populaire entretiennent avec les produits issus de l'industrialisation de
masse. L'idéologie tiendra dans ce courant une grande place, notamment
au sein des travaux Stuart Hall. Les études des médias furent
englobées dans les recherches de ce courant avec les études sur
la presse féminine et montre un récepteur négociateur de
la signification d'un texte et capable de résister au contenu des
programmes.
Ce courant très actif dans les années 80 avec
les études de Leu Ang sur le décryptage de lettres des
téléspectateurs de Dallas.9(*) David Morley sur les variations de décodages
d'un magazine d'informations générales. "Nation wide" par un
groupe de téléspectateurs, montre l'importance du contexte social
de son action sur les modes de décodage des messages.
Ainsi, les codes culturels sont très importants dans le
processus de protection et de réception des textes médiatiques.
Dans ce contexte, les études menées dans le domaine des
médias nous permettent de voir la réception en considérant
l'importance du sens de ces messages chez les récepteurs. Nous situant
dans le contexte de la communication de dépendance que nous inculque les
médias, il sera question d'analyser comment la population de la
cité de Mweka a reçu le message politique par le biais de la
radio Mweka au moment de élections de 2011(préélectoral,
électoral et postélectoral).
B. Les usages et
gratification
Ce deuxième courant constitutif des études de
réception mêle la théorie de la réception et la
théorie des effets. Ce courant qui s'intéresse à la
question "que font les gens des médias ?" est avant tout courant de
recherche en communication. Rompant avec la théorie des effets qui
s'interrogeait sur ce que les médias faisaient aux gens. Cette
théorie se développe en 1960 en se questionnant sur le rapport
entre les médias et les récepteurs. En abolissant le concept
d'aiguille hypodermique de Lasswell, qui désigne l'audience comme un
groupe passif et amorphe, ce courant réintroduit un récepteur
actif et donne une grande importance à la notion de choix, qui devient
déterminante dans une conception néolibérale de la
société.
Ce courant à dominance psychologique a ses
détails, se rapproche de la sociologie par l'étude des usages et
des pratiques des médias. Parmi les chercheurs de ce courant, Liebes et
Katz font office de représentants. En analysant ce que les spectateurs
font du programme Dallas10(*), ils mettent en évidence l'interaction entre
le contexte social duquel est issu le spectateur et son interprétation
du contenu. Chaque membre d'une culture analyse les programmes avec les codes
culturels propres à sa culture. Ainsi la polysémie d'un contenu
devient un concept fondamental de ce courant. Ce modèle nous sera d'une
grande utilité du fait qu'elle nous permettra dans le contexte
média et société, d'analyser comment la population de la
cité de Mweka utilise le message issu dans la diffusion de la radio
Mweka.
C. Le modèle de la
diffusion des innovations de Rongers
Le principe de ce modèle est tout simple, il stipule
que pour qu'un individu adopte un nouveau comportement, il doit passer par
plusieurs étapes au travers lesquelles les valeurs de sa
personnalité vont intervenir. Par exemple comment travaille-t-il au
niveau de la communication? Lit-t-il les journaux? Ecoute-t-il la radio?
Regarde-t-il la télévision? Si c'est le cas, le processus de
changement du comportement passera par les étapes. Pour ce faire, il lui
faudra d'abord avoir la connaissance, en suite il lui faut être
persuadé s'il est convaincu, il faut qu'il prenne alors la
décision d'adopter le nouveau comportement.
Le schéma d'un tel processus se présente de
façon linéaire et de la manière suivante:
- Connaissance?
- Persuasion?
- Décision?
- Exécution?
- Confirmation?
Au niveau de la phase de l'exécution, il peut y avoir
trois cas:
1. Soit la population adopte un nouveau comportement et le
maintien, soit l'adopte par la suite.
2. Soit elle n'adopte pas tout de suite un nouveau
comportement et le rattrape plus tard (adoption tardive).
3. Soit cette population n'accepte pas du tout le nouveau
comportement et le rejette de façon continue.
Ce modèle nous permettra de voir comment la population
agit après avoir suivi les productions des messages au travers de leur
radio c'est-à-dire s'il adopte les comportements prônés par
les acteurs des dits messages ou s'ils les rejettent totalement.
Bien que tout courant d'origine littéraire n'ait pas
été expliqué profondément, il est à noter
que les trois courants constitutifs des études de réception sont
complémentaires, ils peuvent être employés dans une
même étude. Cependant, dans ce travail, ces courants nous
servirons afin d'exhiber comment les messages sont reçus et peuvent
falloir devenir significatifs à sa présence manifeste dans le
quotidien de la population de la cité de Mweka. Pour des raisons de
décision et de précision, notre étude vat plus
s'appesantir sur les études culturelles et populaires et les
modèles de diffusion des innovations de Rogers tout en insistant l'un ou
l'autre aspect de l'approche fonctionnaliste.
I.2. APPROCHE CONCEPTUELLE
I.2.1.DEFINITIONS DES CONCEPTS
CLES
I.2.1.1 Le développement
Le terme développement désigne toute croissance,
dans le cadre du changement positif, des avancées significatives en
rapport de la même situation. Outre l'évolution conceptuelle de ce
mot développement c'est « l'expansion plus la transformation.
La transformation est à la fois sociale, culturelle et économique
elle est autant qualitative que quantitative. »11(*) Le développement
désigne une croissance, mais une croissance bien
équilibrée, bien distribuée et intégrale qui est
aussi le passage des conditions moins humaines à des conditions plus
humaines. Entant que changement social, il est dans toute transformation
observable dans le temps qui affecte d'une manière permanente la
structure ou le fonctionnement de l'organisation sociale d'une
collectivité donnée.
Il concerne non seulement les aspects économiques, mais
aussi le fonctionnement démocratique des institutions, en particulier le
développement est employé avec un sens spécifique dans
plusieurs domaines, dans les sciences humaines, en géographie
aménagement et urbanisme voir le développement local, urbain,
territorial, régional, national, international; dans les sciences
sociales naturelles: voir le développement durable etc.
I.2.1.2 Electorale
Qui dérive de l' "élection" comme action
d'élire, le choix fait par la voie des suffrages.
Pour le Congo seule la Commission Electorale Nationale
Indépendante qui est une institution d'appui à la
démocratie, et consacrée par la loi n° 10/13 du 28 juillet
2010 portant organisation, attributions et fonctionnement de cette institution,
qui est un organisme de droit public congolais, neutre et doté de la
personnalité juridique.12(*)
Comme nous parlons de Mweka, un bref historique au sujet des
élections montre qu'il est une circonscription électorale, qui en
2011 s'inscrit aux statistiques suivantes:
- Nombre total d'électeurs inscrits : 212400
- Nombre de votants : 122114
- Taux de participation: 57%
- Bulletins blancs ou nuls: 4589
- Nombre total de bureaux de vote compilés: 338
- Taux de compilation: 92,86%
- Suffrages exprimés: 117525
I.2.1.3 La radio
Le mot radio est l'apocope d'un grand nombre des mots :
radiocommunication, radiotélégraphie, radiodiffusion,
radiophonie, qui cette dernière désigne dans le domaine des
médias pour l'acception qui est la plus courante et est définie
comme l'ensemble des procédés et les techniques permettant la
transmission instantanée et sans fil de son après analyse codage
et transformation en ondes aux fins de réception par le public.
CHAPITRE DEUXIEME : HISTOIRE
DE LA RADIO ET
PRESENTATION DU TERRITOIRE
DE MWEKA
II.1 HISTORIQUE DE LA RADIO
L'histoire de la radio accompagne l'histoire de la fin du
XIXème et XXème siècle, grâce
à une suite de découvertes et inventions qui en se
complétant, ont abouti aux télécommunications modernes.
Son invention est une oeuvre collective qui part de la
découverte des ondes électromagnétiques, de l'invention du
télégraphe et aboutit aux premiers utilisateurs pour communiquer
sans fil:
En 1841: Samuel MORSE invente le télégraphe
électrique, son assistant Ernest VAIL invente le code dit Morse.
En 1886-1888: Heinrich Rudolf HERTZ, met en évidence
les ondes radio par le biais de l'expérience d'Hertz qui seront
appelées ondes hertziennes en son honneur.
En 1889: TESLA, réalise un générateur des
hautes fréquences égal à 15khz et en 1893, il
expérimente la première communication radio. Bien que GUGLIELMO
MARCONI ait d'abord été crédité de l'invention de
la radio et la plupart croient qu'il en est l'inventeur aujourd'hui, encore la
cour suprême des Etats-Unis a annulé en 1943 ce brevet de Marconi.
TESLA a démontré que les signaux radio sont juste une
fréquence qui nécessite un émetteur et un
récepteur.
En 1906: première transmission de la voix par radio
réussie aux Etats-Unis.
Au lendemain de la première guerre mondiale, le
gouvernement français décide de créer des radios d'Etat
seulement en laissant se développer les radios privées d'ici
s'affiche donc la naissance des stations de radios.
En 1920: les premiers programmes quotidiens de la radio
diffusion débutent en Angleterre, aux Etats-Unis et en Union des
Républiques Socialistes et Soviétiques.
En 1925: la radio est utilisée pour la première
fois pour une campagne électorale par Herbert HOOVER13(*).
En définitive l'on retiendra en ce qui concerne
l'historique que le physicien Marconi GUGLIELMO est considéré
comme le père des transmissions par radio, bien que les inventions se
soient inspirées des découvertes de nombreux
prédécesseurs (Hertz, Popov, Branly, Lodge) et que ses travaux
lui ont valu le prix Nobel de physique avec Karl Ferdinand BRAUN en 1909 et la
médaille Franklin en 1918.14(*)
II.2. LA RADIO COMMUNAUTAIRE
C'est une radio sans but lucratif, qui fait de la
communication sociale un axe de développement.
De nombreux travaux de recherche sont consacrés aux
médias de masse. Selon les spécialistes en communication,
plusieurs classes sociales, communication et minorités n'ont toujours
pas accès à l'information et aux moyens d'expression, ces travaux
mettent l'accent sur le rôle déterminant des médias locaux,
notamment des petites structures dont la proximité permet de combler le
vide.
Selon l'UNESCO, «la radio communautaire a pour but de
donner la parole à ceux qui en sont privés, de servir de
porte-voix aux populations marginalisées ; elle se situe au coeur
du processus de communication et de démocratisation des
sociétés.
La radio communautaire permet aux citoyens de faire connaitre
leurs points de vue sur les décisions qui les concernent. Les notions de
transparence et de bonne gouvernance prennent une nouvelle dimension et
contribuent au renforcement de la démocratie. La radio communautaire
amplifie ces efforts de développement des populations rurales et des
couches défavorables des villes, du fait de sa capacité
exceptionnelle à faire partager en temps réel des informations
essentielles concernant le développement, les perspectives d'avenir, les
expériences, les connaissances pratiques et les questions
d'intérêt général.
A l'ère du multimédia et de la communication en
ligne, les capacités de la radio communautaire à susciter de
véritables débats et à créer la demande d'Internet
sont en pleine croissance. L'utilisation de la radio et la navigation sur
l'Internet permettent d'apporter des réponses aux préoccupations
immédiates des auditeurs de partager les informations et les
connaissances acquises par le biais d'Internet dans l'intérêt de
la communauté tout entière, qui s'implique et élargit son
horizon grâce à ces perspectives. »15(*)
S'il est vrai que la radio est un support d'information qui a
pour but de faire passer le message, il est également vrai que la
population tant urbaine que rurale a besoin de l'information pour son
développement ainsi que celui du pays tout entier. Parmi les supports
d'informations à savoir, la télévision, la radio, les
journaux, magazines et les autres seule la radio permet à la population
paysanne d'avoir accès à l'information, ce support bien que
disponible, n'est pas accessible à tous, étant donné que
toute la population paysanne n'a pas toujours des moyens de s'en procurer.
« L'objectif de la radio communautaire n'est pas de
faire quelque chose pour la communauté, mais plutôt de donner
l'occasion à la communauté de faire quelque chose pour
elle-même. Elle trouve sa légitimité dans une
volonté locale et se doit d'y répondre entant que radio de
proximité. Elle est appelée à fonctionner dans la
démocratie de façon transparente ; sa mission est
d'informer, de former, d'éduquer et de divertir. Elle est
indépendante, apolitique, non confessionnelle et s'engage à
respecter l'éthique et la déontologie
journalistique.»16(*)
En République Démocratique du Congo par
occurrence, à Mweka notre milieu d'étude, l'information en milieu
rural n'est pas suffisamment vulgarisée. Cette absence d'information ne
permet pas à la population paysanne d'évoluer dans ses
activités et attentes. Or, le paysan est ce principal acteur de
l'agriculture, qui représente aujourd'hui la première
activité humaine. Si ce paysan est négligé, cela aurait de
répercussions sur la santé de la population ainsi que sur la
stabilité du pays.
A ce jour traité le rôle de l'usage de la radio
rurale revient à s'interroger sur la place de la radio communautaire
dans le nouveau paysage médiatique africain, notamment dans celui
radiophonique marqué par la dérégulation et la
démonopolisation des ondes. Face à ce pluralisme radiophonique le
rôle qui revient à la radio communautaire dans l'avènement
d'une société civile est en lisière.
Dans de nombreux endroits, la radio a renoncé à
ses potentialités originelles qui en faisaient un support d'information,
d'éducation et de culture, ceci par le fait que les médias
puissants ont par ailleurs remplacé la radio, surtout dans les pays
à grande économie.
II.2.1 Typologie de la
radio
La typologie de la radio s'aligne selon les critères,
en particulier selon leur zone de couverture, leur mission, leur régime
de gestion que leur format.
Selon la zone de couverture; nous distinguons
Ø Les radios internationales, ont
vocation d'émettre sur l'espace planétaire, elles sont si souvent
financées par le pouvoir public des pays d'origine.
Ø Les radios nationales, elles
couvrent l'ensemble de territoire de leurs Etats.
Ø Les radios régionales,
souvent sont celles qui subdivisent l'administration de relais des radios
nationales.
Ø Les radios locales, sont pour la
majorité appartenant à un groupe restreint et à rayon de
couverture de quelques kilomètres.
Selon le contenu de programmes; nous avons deux types de
radios:
Ø Les radios
généralistes, qui diffusent toute sorte des rubriques
diverses auprès d'un public indistinct, en occurrence informations,
musique, documentaire, émissions, etc.
Ø Les radios thématiques, qui
diffusent les émissions d'une catégorie précise et
consacrer à contenu.
Selon le statut juridique et gestion; nous retrouvons:
Ø Les radios publiques nationales;
celles qui s'adressent à l'ensemble de la population du pays. Sa zone de
service atteint plusieurs centaines de kilomètres de rayons.
Ø Les radios privées;
appartenant à des particuliers ou aux organisations à connotation
du type commercial dont le format à une double thématique. Les
animations libres, les jeux musicaux interrompus, l'interactivité, la
publicité à fond sont des éléments sur lesquels
elles s'appuient.
Ø Les radios confessionnelles; radios
ayant pour mission d'une confession religieuse.
Ø Les radios de proximité; est
celle disposant d'un auditoire pénitentiel situé dans un rayon de
quelques kilomètres autour de leur studio. Ses programmes s'appuient sur
les émissions de services et l'interactivité.
II.2.2 Les fonctions et
rôles de la radio
La radio joue un rôle d'instrument de promotion en plus
de ses fonctions traditionnelles consacrées qui sont:
- Informer
- Eduquer
- Distraire.
A cet effet, nous ne pensons pas qu'il faille d'ailleurs
dissocier ces trois fonctions initiales de la radio, car une bonne
émission doit attirer pour son contenu distractif, éveillé
par sa portée éducative pour tendre vers une totale information.
« Comme média de masse, la radio
répond à la fonction de détente, mais aussi à
celles d'information et de compréhension de la société. Le
rôle premier des médias est, et reste effectivement, de
transmettre de l'information et ne représenter un miroir des
activités et modèles culturels en place. Notre
société actuelle, marquée par les nouvelles technologies
est caractérisée par le changement perpétuel,
l'augmentation permanente des choix possibles (marché consommation). Les
médias en présentent le reflet; ils permettent de se tenir au
courant; et que l'une des principales missions du directeur est de
définir le positionnement de la station et d'en véhiculer une
bonne image. »17(*) Ce dernier nous interpelle la charge que joue le
manager dans la chaine est de rôles que doit accomplir la radio.
L'intégration de la radio dans le mouvement de
promotion sociale engage dans les pays sous-développés suppose le
respect de trois principes généraux qui guident toute action de
mobilisation, d'animation et d'encadrement des collectivités: ceci
touche dans tous les niveaux.
En politique par exemple, c'est le Ministre DAOUDA SOW qui
avait déclaré devant les responsables de l'URTNA que
« les émissions de radio et de télévision
doivent être les reflets des coutumes et des croyances, des moeurs et des
aspirations de nos peuples. Notre identité africaine ne saurait trouver
son homogénéité sans un échange suivi et fructueux
à tous les niveaux. »18(*)
Selon les résultats d'une enquête
effectuée au niveau des cadres chargés de promouvoir le
développement à la base, ceux-ci reconnaissent que ce dialogue
engagé à la radio avec les populations a favorisé le
passage des thèmes de vulgarisation et des méthodes modernes de
production ou d'organisation sociale malgré les craintes des
début de certains responsables.
La radio, en réalité plutôt que de
révéler des conflits a surtout fait apparaître des
situations conflictuelles qui lui étaient ultérieures, elle a
donc le plus souvent précipité solution.
Toutefois, nous tenons à insister encore de plus sur le
fait que seule la radio peut entraîner les changements exigés par
le développement social. C'est pour cette raison, nous dirons que la
radio pour contribuer réellement à modifier les attitudes et des
pratiques auxquelles son auditoire est attaché, doit viser tout d'abord
des groupes organisés particulièrement dans les pays en voie de
développement dans le cas concret la République
Démocratique du Congo où l'esprit communautaire est encore moins
affecté que dans les pays industrialisés.
A ce même effet, nous ne pensons que le
système d'écoute collective dans certains pays apparait comme une
condition de succès du rôle dévolu par la radio dans le
cheminement du développement.
De ces fonctions des médias, « c'est le
politologue H.D. LASSWELL qui, dans son célèbre article de 1948,
a énoncé une première typologie des fonctions remplies par
la communication dans la société. Il a aussi identifié
trois fonctions sociales des actes de communication :
- Surveillance médiatisée du territoire
- Intégration entre les diverses composantes de la
société
- Transmission de l'héritage culturel.
Cette typologie a inspiré de nombreux chercheurs pour
finalement aboutir au modèle du sociologue C.R Wright, qui a
rigoureusement explicité, dans l'article publié en 1960, les
conditions de possibilité d'une analyse fonctionnaliste de la
communication de masse apparaît comme un processus social suffisamment
structuré et répétitif pour qu'on puisse lui appliquer les
principes de l'analyse fonctionnelle.»19(*)
II.2.3 L'impact de la radio dans la
société.
Dans bien des pays, surtout ceux en voie de
développement, l'apport dévolu à l'information quel que
soit le sens qu'on lui attribue est en grande partie assuré par la radio
par rapport à d'autres moyens de communication.
L'impact de la radio rend à la considérée
comme la reine des moyens d'information dans les pays
sous-développés à cause de ses énormes
possibilités que des nombreux obstacles que les autres moyens sont
incapables de surmonter. Les obstacles qu'offrent d'autres moyens à ne
pas donner les informations au même diapason que la radio sont d'ordre
géographique, psychologique et économique. Cet impact est
similaire aux avantages qu'elle offre dans la société par rapport
aux autres moyens de communication; et étant un média par
excellence en guise de la parole qui la distingue; d'où elle est le
moyen le plus rapide à la diffusion des informations à grande
échelle et à un temps record. Nous citerons à ces
avantages certains que voici:
- Elle est le moyen de communication le plus direct, le plus
proche et le plus accessible pour toutes les couches sociales, que celles
rurales qui sont les plus démunies en majorité.
- Son attention parvient, sans distinction de classes, mais
à tout le monde indistinctement.
Par ailleurs, la radio détient une capacité
d'uniformiser le message éducatif et de transmettre d'une façon
à la fois instantanée, persuasive et à une grande
échelle. Elle participe à l'enracinement culturel par
l'amélioration des formes d'exploitation de la tradition orale qu'elle
valorise en élargissant sa portée et son rayonnement.
Si les responsables nationaux de nos nations perçoivent
concrètement l'utilisation des mass-médias et
particulièrement celle de la radio, ils ne précisent pas toujours
clairement la place et le rôle que ce noble moyen de communication de
masse doit jouer dans la mise en oeuvre de leur politique de
développement.
Si l'apport de ce moyen n'est pas ignoré, leur
utilisation, quels que soient les résultats obtenus d'une absence de
politique globale définie dans laquelle un rôle précis est
assigné à chaque moyen selon ses possibilités et ses
limites et en fonction de leur complémentarité. « Je ne
saurais y avoir de contradiction entre un moyen et une fin ou entre des moyens
concourant la même fin », selon René MAHEU. Il est
évidant que les grands moyens de communication et de diffusion ont leur
place dans tous les programmes d'éducation, d'information ou simplement
de mobilisation de l'opinion. »20(*)
Cependant, leur utilisation n'est pas chose aisée.
C'est l'UNESCO qui nous rappelle que " la télévision, la radio,
le film, les cassettes et tout attirail des nouveautés techniques ne
sont des outils et de ce fait, ne valent que par la façon dont l'homme
saura ou ne saura pas les utiliser". Beaucoup de rapports humains et sociaux
peuvent être strictement fonctionnels, alors que les techniques de
communication, du téléphone à la radio, de la
télévision à l'internet, permettent bien sûr des
échanges très authentiques.
"Dans son impact, la radio dans la société est
normative et fonctionne, ici quant à la compréhension de son
impact et cette double hélice renvoie aussi à la
différence entre information et communication. Longtemps, les deux mots
ont été synonymes, ils ne le sont plus. Quelqu'un soit le
support, l'information reste liée au message. Informer, c'est produire
et distribuer le plus librement possible des messages. La communication par
contre, suppose un processus d'appropriation. C'est une relation entre
l'émetteur, le message et le récepteur.
Communiquer ce n'est donc pas seulement produire de
l'information et de distribuer, c'est aussi être attentif aux conditions
dans lesquelles le récepteur la reçoit, l'accepte, la refuse, la
remodèle en fonction de son horizon culturel, politique, philosophique
et y répond à son tour. La communication est toujours un
processus plus complexe que l'information, car il s'agit d'une rencontre avec
un retour donc un risque".21(*)
"Cinq types d'informations: pour comprendre, il suffit de
réfléchir aux cinq types d'informations que le récepteur
utilise. Ils illustrent le fait qu'il y a toujours une réception active,
mais également que les relations entre
information-récepteur-communication seront de plus en plus
compliqués ce sont:
L'information-presse; liée à
l'actualité fournie par les médias et qui caractérise
notre statut de citoyen.
L'information-service; en pleine expansion.
Nous faisons de plus tous nous-mêmes, à partir d'un terminal
où sont rationalisées les interactions, qu'il s'agisse
d'information à service public liées à l'administration en
ligne, à la gouvernance ou des informations privées liées
à l'économie, du commerce à la publicité, etc.
L'information-donnée; liée
à l'essor des banques de données les quelles requièrent un
minimum de connaissance.
L'information-loisir; en pleine expansion
comme l'information-service et qui des jeux à toutes les formes
d'interactions, accroit les situations d'interface.
L'information-militaire; elle aussi en
croissance. Elle est liée notamment à l'usage internet dans les
régimes dictatoriaux ou aux organisations non gouvernementales ou aux
mouvements militants critiques dans les démocraties".22(*)
L'adoption des émissions et l'évaluation
correcte de leurs effets dépendent directement du système mis en
place pour connaitre en permanence les réactions des auditeurs. C'est
pareil par la discussion en commun et sous la pression des autres habitants du
village ou contrée que l'individu passe du stade de la conscience
à celui de l'évaluation et de l'essai, pour arriver finalement
à l'adoption d'où nous parlerons de l'apport de la radio Mweka
au développement de son milieu tient à toucher directement
à l'apport de technologies nouvelles qui celle-ci (radio Mweka) est
classée.
II.3. PRESENTATION DU
TERRITOIRE DE MWEKA
II.3.1. Situation
géographique
Le territoire de Mweka est limité par les territoires
des limites naturelles, qui sont surtout des rivières dont:
- Au Nord par la rivière Sankuru; qui est l'affluent du
Kasaï avec le territoire de Dekese et la cité de Kole.
- A l'Est par les larges limites de Lombelo, avec les
territoires de Demba et Dimbelenge.
- Au Sud par la rivière Lulua avec le territoire de
Luebo.
- A l'Ouest par la rivière Kasaï affluent du
fleuve Congo avec le territoire d'Ilebo.
II.3.2. Superficie et
population
Ø Superficie: le territoire de Mweka
s'étend sur une superficie de 20.155km2; soit 0.85% de
l'espace géographique qu'égorge l'ensemble de la
République Démocratique du Congo de ses
2.345.409.000km2.
Ø Population: « la
population du territoire de Mweka est estimée aujourd'hui à
600.000habitants et dont il est composé des peuples suivants:
1. les Bakuba;
2. les Lulua;
3. les Luntu;
4. les Tshioko;
5. les pendes.
Tous ces peuples sont les immigrés venus depuis
longtemps avant l'indépendance nationale, seul le Kuba constitue le
peuple autochtone du territoire de Mweka et se subdivise en des nombreuses
tribus qui sont:
1. Bushoong
2. Ngeende
3. Shoowa
4. Bieeng
5. Kel
6. Kete
7. Kayuweeng
8. Bulang
9. Pyang
10. Mbeengi
11. Maluk
12. Ngombe
13. Baliba
14. Kaam. »23(*)
Ces tribus qui composent la population du territoire de
Mweka ; comme chefferie de Bakuba a dans son sein 28 groupements qui
sont:
1. Bakele,
2. Bakete-Babalayi,
3. Bakete-Balombelo,
4. Bakete-Balona,
5. Bakete-Bambi,
6. Bakete-Basueba,
7. Bakete-Batenda,
8. Bakete-Kasuambanyi,
9. Bakete-Luembe,
10. Bakete-Mombo Lona,
11. Bakete-Popo Luembe,
12. Bakete-Popo Lona sud,
13. Bangenda-Bushangu,
14. Bangenda-Kalambambi,
15. Bangenda-Tshabusobe,
16. Bangombe,
17. Bangongo I,
18. Bangongo II,
19. Bashobwe,
20. Batwa,
21. Bena-Tshiofua,
22. Bulango,
23. Bulembo,
24. Bushongo,
25. Maluku,
26. Mpianga-Makeshi,
27. Mpianga-Matadi,
28. Mpianga-Mbatshi.
« La société Kuba est une
société caractérisée par une conscience historique
élevée due d'une part, à la culture de la royauté
avec ses représentations de prestige social, dont l'habillement et la
parure et d'autre part à l'attachement profond du peuple à son
terroir.»24(*)
Parmi les traditionnelles sociétés d'Afrique mis
en réseau, en majorité acéphale, ayant subi la
globalisation, le peuple Kuba de Mweka est celui qui s'était au
départ plus structuré à renom d'une organisation
politique et administrative bien avant l'avènement même de la
colonisation et reste du moins jusqu'à nos jours la population gardant
son identité authentique. Cette population attache beaucoup d'estimes
à leur royaume, comme l'affirme Evariste BOSHAB, natif de ce territoire:
"notre royaume, c'est notre identité, c'est notre ADN (acide
désoxyribonucléique) que nous ne pouvons pas
aliéner."25(*)
II.3.3. Présentation de
la radio Mweka
La radio Mweka est une chaine privée
créée en 2006 et implantée à la cité de
Mweka chef-lieu du territoire portant le même nom, au district du
Kasaï, dans la province du Kasaï occidental en République
Démocratique du Congo, émettant à la Fréquence
Modulée de 101.0mégahertz sur un rayon de plus de
150kilomètres, disposant de son studio dans l'enceinte
résidentielle de son propriétaire. Elle détient en liaison
d'une chaîne de télévision qui ne fonctionne pas et est
composée d'un personnel très minime selon une ossature
répondant aux urgences et taches qui leurs sont propres.
II.3.4. Carte
géographique du territoire de Mweka
Fig. n°1 :
N° de chiffre représente les groupements
cités à la page 26, 27
CHAPITRE TROISIEME:
ANALYSE DU ROLE JOUE PAR LA RADIO
MWEKA EN PERIODE ELECTORALE
DE 2011
Le temps électoral qui constitue notre étude ne
pas un fait du hasard, plutôt de notre souci effréné
d'aspirations de longtemps et minutieusement d'une part de notre approche
objectiviste d'enculturation.
Pourquoi mettre un accent particulier sur la période
électorale? La raison est simple que nous pouvons nous tourmenter de
susceptibles de quoi satisfaire notre opinion, cette raison est que les
élections constituent un moment important dans la vie d'un Etat
démocratique.
« C'est l'occasion donnée aux citoyens pour
se prononcer sur la conduite des affaires publiques. En Afrique, la
période des élections est un instant critique, une période
d'incertitude comme le témoignent les exemples des pays telle que la
Côte d'Ivoire, la République Centrafricaine et le Burundi, pour ne
citer que ces pays. D'une manière générale la presse
mobilise de façon particulière en période
électorale à cause de l'importance des élections dans la
vie d'une nation. Les médias sont amenés à collecter,
traiter et diffuser un volume important des informations politique, les
sondages d'opinion occupent de plus en plus une place importante. Gouvernants
comme gouvernés tout le monde est attentif à ce que pense
l'opinion publique. On gouverne avec l'opinion publique.»26(*)
III.1. ANALYSE ET
RESPONSABILITE DE LA RADIO MWEKA
De façon classique, chaque média offre
différents contenus; un programme tel que soit à la radio ne
gratifiera pas nécessairement le même besoin selon le
récepteur qui postule qu'un individu utilise les communications de masse
pour se connecter à travers des relations instrumentales, affectives ou
d'intégration avec d'autres tant soi-même , famille, amis, nation,
etc.
Hélas, tout contenu d'une information, recherche en
chef de son auditeur d'avis ou satisfaction de la curiosité,
auto-éducation, gain en sécurité à travers le
savoir, car l'être humain ne peut concevoir les choses ou accepter les
messages qu'il se point trouver son intérêt même si
l'influence lui impose, au contraire il doit à tout prix chercher
à les comprendre et porter son jugement supplétif tel que le
processus de l'acte de la volonté; sinon il ouvre la porte toute grande
aux erreurs et la véracité du contenu est toujours
dépréciée, comme l'a dit Aristote: «c'est le manque
d'un esprit cultivé que de considérer une idée sans pour
autant l'accepter.»
Il est clair vrai que la radio Mweka est un média qui
occupe une place prépondérante dans l'information, la
sensibilisation et la formation des citoyens à l'exercice de leur
citoyenneté surtout pendant ce moment où elle gagne un bon choix
d'espace de ses programmes. Elle présente aux yeux de beaucoup un
pouvoir. Elle est à la fois un guide et instrument vu son monopole qui a
oeuvré après plus de huit ans de son implantation qu'il faut
savoir sans aucune à une concurrence loyale, mais instrument qu'il faut
savoir utiliser avec esprit objectif.
Surtout en période électorale, période
cruciale d'engouement de tendance de populations par les élections,
période à laquelle les citoyens sont exposés devant
plusieurs messages auxquels ils ne savent pas comment les analyser
concrètement surtout en ce milieu où la quasi-totalité est
rurale et peu instruit de la culture électorale dans la communication
comme « un processus par lequel les relations humaines existent
et se développent, sortir de soi pour atteindre l'autre, le rejoindre
dans la profondeur même de son être à travers son
comportement, ses mots, ses gestes, son attitude, son accoutrement
etc.»27(*)
Chaque instant de cette période, le public est
inondé par une écrasante d'informations qu'il ne saurait
guère à quel saint s'avouer. La plupart de messages
véhiculant à mesurer un fonctionnement plus démocratique
de la société par la diffusion d'information au public,
d'où la radio Mweka en qualité de média de masse doit
chaque fois et toujours pendant ce en jeux assurer une meilleure information
taillée d'une grille de programmes potentiels et susceptibles au besoin
de ses auditeurs qui sans ces dits auditeurs cette radio n'aura pas son sens de
crédibilité d'un moyen de communication de masse quelle que soit
sa tendance en évitant tout ce qui pourrait inciter à la haine et
violence; au respect que la loi fixe: « La liberté de la
presse, la liberté de l'information et d'émission par la radio,
la télévision et la presse écrite ou tout autre moyen de
communication sont garanties sous réserve du respect de l'ordre public,
des bonnes moeurs et des droits d'autrui.»28(*)
Ceci revient du rôle par la radio Mweka d'ajouter
« à chaque développement technologique dans le domaine
des médias, le marketing a trouvé un nouvel outil pour amplifier
sa communication persuasive. Pendant les guerres, les politiciens ont
utilisé la radio pour diffuser leurs messages, Adolph HITLER en est
exemple tandis que vers les années 1960, John KENNEDY a utilisé
la télévision qui devient l'élément majeur de la
communication politique. Tout comme le Général de Gaule en France
avait utilisé avec succès pendant la guerre les ondes de la BBC
dans l'émission : les français parlent aux
français.»29(*)
Pouvons-nous aussi sur comparative des grandes figures de
personnalités et de chaines citées ci-haut de renommer à
parodier du rôle que doit jouer la radio Mweka?, non et d'un non absolu,
mais celle-ci doit tant soit peu garder l'idéal du rôle
révolu aux médias de masse à garder de leur image
ternie.
Bien que « les médias congolais sont en
relation interagissant avec plusieurs sphères: politique,
économique, publique, institution etc.»30(*)
A l'interprétation de notre analyse de contenu et nos
collectes, la radio Mweka n'a pas d'influence directe sur les électeurs
de cette population, par contre elle structure en revanche les perceptions
avenirs, que nous ramènera à cet effet de croire que l'influence
de la radio Mweka comme média dépend des opinions
préexistantes et du réseau de relations interpersonnelles du
récepteur, ainsi que de son champ social. Le récepteur est dans
ce cas d'avantage sensible aux opinions qui lui sont proches et touchant son
for intérieur. Alors un émetteur ne réussirait pas
à changer l'opinion de son récepteur si celle-ci est
déjà opposée d'où une visitation minutieuse de ce
qui doit être diffusé par ce média, afin de ne pas perdre
cette marque de confiance et crédibilité de l'image de la radio
par son public.
Bien qu'ils aient fait montre, au cours des élections
de 2006, d'une réelle force de canalisation des voix électorales,
les partis politiques ne paraissent pas avoir démontré un impact
quelconque sur le plan de l'inflexion de la législation et de la
vieille des élections, ils rentrent en hibernation d'activités
quasi complète, jusqu'à la veille des élections
suivantes.31(*)
En effet, seul le sujet récepteur du message a le
monopole de la conception de la captivité du message reçu qu'il
peut de son gré le considérer utile pour son intérêt
tout comme il peut le réfuter. La période électorale de
2011 n'a pas été épargnée par la violence en
République Démocratique du Congo en général et en
particulier à Mweka, qui contrairement aux échéances
électorales de 2006 où le territoire de Mweka avait par
incitation des certains candidats députés crée de
trouble violant ayant entrainé l'annulation du vote, pour se
dérouler pour le jour suivant.
Un rapport d'enquête de la Mission de l'Organisation des
Nations Unies pour la Stabilité au Congo "MONUSCO" et du
Haut-commissariat aux Droits de l'Homme des Nations Unies, publié le 20
mars 2012 fait état d'au moins 33 personnes tuées et 83
blésées, la plupart par balle à Kinshasa, Mbuji Mayi et
Lubumbashi, sans compter les personnes disparues et les arrestations
arbitraires.32(*) La
circonscription électorale de Mweka n'a pas comme à l'exercice de
vote de 2006 enregistré les violences et trouble durant cette
période.
« Comme ailleurs en Afrique et dans le reste du
monde, les élections doivent à la fois se banaliser et rester le
temps fort des variations et des options collectivités. Pour y parvenir,
il y a bien sûr un prix à payer: un prix institutionnel et
juridique, mais culturel, économique et social.»33(*)
III.2. LES EMISSIONS DE LA
RADIO MWEKA
La liste des émissions diffusées par la radio
Mweka ayant donné l'image d'un apport soutenu en cette période
furent ci-après :
ü Echos du rail : chaque mercredi
dès 20heures 00' à 20heures 30' ; émission de la
Société Nationale de Chemin de fer du Congo consistant
à présenter les programmes de trains sur son axe ferroviaire pour
la quiétude de son aimable clientèle et instruisant la population
de manière à se comporter dans les installations.
ü Echos de la Police Nationale
Congolaise : chaque mercredi dès 19heures 30' à 20
heures 00' ; qui détermine les mesures juridiques et de fonctions
de la police et le lien interactionnel de la population.
ü Forum des auditeurs : chaque
mardi dès 20 heures 00' à 20heures 30' ; au débat de
question touchant la société en invitant le responsable du
domaine pour falloir éclaircir l'opinion.
Dans cette émission, notre attention a pu retenir
quelques lignes clés de problématiques amorcées :
A l'éducation, le sujet sur « la
dégradation du niveau de l'enseignement actuel » cette
question aurait redoré l'image positive de l'apport utilitaire de
la radio Mweka auprès de son public auditeur vu la pertinence de la
succession du débat à cette thématique. Tour à tour
les acteurs en jeux furent intervenus à l'instar l'inspecteur chef de
pool primaire Monsieur Zacharie MINGASHANGA, Abbé Antoine MUNDULA
coordonnateur des écoles conventionnées catholiques ayant fourni
ses propos par bande enregistrée, KOT Kwemy directeur de l'école
primaire Médine, Gilbert MAKOLO école du complexe scolaire
mère Mujinga, Benjamin-Icios MIKOBI enseignant à l'école
primaire de la Société Nationale de Chemin de fer du Congo qui
affirme « la responsabilité de la dégradation du
niveau de notre enseignement doit-être partagée entre
l'élève, la famille (les parents), l'école et le pouvoir
organisateur. L'élève doit se donner le goût du vouloir et
du savoir et que chacun fasse appel à sa conscience professionnelle, que
le pouvoir organisateur ouvre son oeil sur la rue, la télévision,
le cinéma pour contrôler ce qui se passe et que tous les vrais
éducateurs prêchent par le bon exemple, car le milieu proche est
ce qui influence le plus directement le comportement de
l'enfant.»34(*)
ü Génie en herbe : chaque
vendredi dès 19heures 30' à 20heures 00' ; qui consiste
à un jeu d'émulation questions réponses aux
élèves de différentes écoles en but de susciter en
ces eux et à toute la population l'esprit de recherche à la
culture générale et du prix de motivation au meilleur candidat
prix provenant des partenaires particuliers que morales. Cette émission
génie en herbe a crédibilisé l'image de la radio par son
un apport positif.
ü Teleja n'kuabila qui
signifie « écoute je te parle » chaque jeudi
dès 19heures 30' à 20heures 00' ; en langue vernaculaire
visant l'instruction de la population sur certaines notions
élémentaires de la vie sociale, les amenant à la
découverte, à voyager à partir de ce que cette population
écoute de message diffusé par la radio et jouant le même
rôle que teleja n'kuabila qui le registre de niveau marqué de
différence.
Hormis certaines rubriques improvisées du moins un
programme stable était qu'à l'ouverture des
émetteurs :
- 19heures00' à 19heures 15' : musique
- 19 heures 15' à 19heures 30' : Lecture des
communiqués et messages.
- 21heures 00' à 21heures 30' : relais du journal
de la Radiotélévision Nationale Congolaise.
- 21heures 30' à 22heures 00' : seconde lecture
des communiqués et détente musicale.
L'une des branches ayant fait la visibilité de cette
radio est à signaler le positivisme fondamental de l'Association de
Jeunes Intellectuels pour le Développement de Mweka
« AJIDM » en sigle, créée par la
décision N° 5072/024/TMKA/06 du 03 août 2006 portant
reconnaissance officielle et autorisation de fonctionnement de celle-ci ;
qui par son passage de ses sorties en cette période par des
activités d'apport remarquable pour le développement de la bonne
citoyenneté de la population.
III.3. INTERPRETATION DES
DONNEES
Dans nos enquêtes, nous nous sommes basés de
quelques genres de procédés sur un échantillonnage des 50
personnes représentants nos analyses en trois classes dont une
concernant les identités, la deuxième au type des questions
fermées et la dernière classe est pour les questions ouvertes,
auxquelles les avis ont porté au choix.
Dans notre interprétation à la matrice
préoccupation de nos recherche qui se focalise dans le vif de avis de
nos enquêtés sur les questions ouvertes, les différentes
hypothèses données avec le parallélisme de notre
synthèse ; il est à cet effet de noter que la population de
Mweka considère la période électorale comme un moment de
vivre les réalisations du développement lié à leur
milieu, car en cette période tous les coins, villages, secteurs sont
touchés de près à besoins en même en partie du moins
comme les réalisations concrètes de dons de tôles dans
certaines écoles, la réhabilitation de quelques écoles
comme l'athénée de Mweka, dons des produits pharmaceutiques dans
d'autres centres de santés et dispensaires etc.
Tableau 1. Les identités
des personnes enquêtées dans les recherches
|
VARIABLE
|
NOMBRE
|
POURCENTAGE
|
TRANCHE D'AGE
|
20-25ans
|
26
|
52%
|
25-30ans
|
14
|
28%
|
31-50ans
|
10
|
20%
|
PROFESSION
|
Etudiants
|
28
|
56%
|
Fonctionnaires
|
8
|
16%
|
Enseignants
|
8
|
16%
|
Commerçants
|
2
|
4%
|
Sans emploi
|
4
|
8%
|
ETAT CIVIL
|
Célibataires
|
42
|
84%
|
Mariés
|
8
|
16%
|
SEXE
|
Homme
|
42
|
84%
|
Femme
|
8
|
16%
|
Tableau 2 : les questions
fermées
|
VARIABLE
|
NOMBRE
|
POURCENTAGE
|
Connaissance de la radio Mweka
|
Oui
|
50
|
100%
|
Degré de connaissance
|
Partiel
|
28
|
56%
|
Moyen
|
22
|
44%
|
Idée des élections de 2011
|
Oui
|
50
|
100%
|
Type de message
|
Incitatif
|
14
|
28%
|
Pacifique
|
14
|
28%
|
Animation
|
8
|
16%
|
Informatif
|
8
|
16%
|
Educatif
|
6
|
12%
|
Aspects de développement
|
Ecoles
|
42
|
84%
|
Familles
|
6
|
12%
|
Eglises
|
2
|
4%
|
CONCLUSION
Notre Travail de Fin de Cycle intitulé
« l'apport de la Radio Communautaire au développement du
territoire de Mweka pendant la période électorale de 2011»,
nous avons par notre hypothèse valoriser la radio comme média le
plus accessible d'information à un bon nombre de public surtout au
public n'ayant pas atteint le stade de s'informer à travers les nouveaux
médias, qu'elle joue un rôle d'impact prépondérant
dans la société, plus particulièrement la radio Mweka lors
de cette période liée aux élections a par sa diffusion
donner une nouvelle image à son public. La question s'est abordée
par la méthode quantitative et aux techniques cadrant à sa
signification dont l'analyse de contenu, l'enquête par sondage, la
technique documentaire et de la webographie.
Dans nos résultats d'analyse basés sur un
échantillon des 50 personnes nous amènent à une succincte
synthèse minutieuse et objective que la radio Mweka n'a pas quasiment
joué le rôle d'intermédiaire face à son public
diversifié de conceptions, et du rôle appelé pour une radio
communautaire à jouer car son environnement lui imposerait d'être
communautaire bien que du type privé, par le sentiment de monopole dans
son milieu, or la radio en général constitue un lieu de dialogue
qui rapproche ou qui repousse et permet l'écoute de l'autre et
l'expression de chacun, par de même la culture, la découverte et
la connaissance par la liaison qu'elle noue sa population.
D'où nous oserons donner notre prise de position par
des suggestions à l'endroit de la radio Mweka ne serait-ce qu'elle
rayonne au bon sens et succès : que la population partage son choix
aux messages délivrés et produits par la radio Mweka en
étant impartiale aux tendances ; se servir d'une communication
efficace à l'efficience au niveau interne qu'externe; avoir un personnel
qualifié dans le domaine et élargir son effectif; elle doit
accorder suffisamment les espaces aux émissions à
caractères culturel, scientifique , environnemental et appui aux
organisations oeuvrant dans la poursuite des secteurs près-cités
à l'occurrence de l'Association des Jeunes Intellectuels pour le
Développement de Mweka ; quitter de nombre d'heures
d'émettre de 3 heures journellement et passer à 16 heures
d'émettre soit de 6 heures à 22 heures pour les heures de
fonctionner ; accepter dans un concurrence loyale les programmes de la
Radio Communautaire du Congo émettant sur 99.0 Mégahertz et que
le seul souci de cette radio soit l'écoute et la satisfaction de son
public de Mweka. Bien que beaucoup de difficultés ont été
rencontrées dans nos recherches et érudition à aboutir
à cet endroit vu la pertinence et la complexité du thème,
du moins le sentiment de natif et y poursuivre dans nos ultérieurs
travaux scientifiques.
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
A. OUVRAGES
1. BEECK MANS RENE, Le développement des
peuples : populorum progressio, Kinshasa, éd. Saint Paul
Afrique, 1997.
2. BONSO JEROME, Stratégies pour la conquête,
l'exercice et la conservation du pouvoir issu des élections
démocratiques, Kinshasa, LINELIT, 2014.
3. ELIKIA MBOKOLO, Elections démocratiques en
RDC : Dynamiques et perspectives, Kinshasa, OIF/PNUD, 2O1O.
4. FALCONI ALDO, Histoire de la communication des origines
à la naissance du journalisme, Kinshasa, Médias Paul,
2003.
5. HOGGART, R., La culture du pauvre, Les éd.
de minuit coll. Le sens commun, 1970, 420p.
6. MBELO ya MPIKU, Presse et sondage en période
électorale, Kinshasa, Médias Paul, 2011, 91p.
7. NGOMA BINDA, E. et alii, Démocratie et
participation à la vie politique : évolution des premiers
pas dans la IIIème république, Johannesburg,
OSISA, 2010.
8. PHILIPPE BRETON et SERGE PROULX, L'explosion de la
communication : la naissance d'une nouvelle idéologie,
Québec, Boréal, 1994, 340p.
9. PINTO et GRAWTZ, Méthodes des sciences
sociales, Paris, Dalloz,1987.
10. RONGERE, P., Guide des chercheurs en sciences
sociales, Kinshasa, Médias Paul, 2006.
11. WOLTON DOMINIQUE, Sauver la communication, Paris,
Flammarion, 2004, 22Op.
B. ARTICLES
1. Ethiopiques N° 04, Revue socialiste de culture
négro-africaine, Octobre 1975.
2. KOCHNITZIKY, L., « Les Bakuba chez
eux », in la revue coloniale, VIe année,
N° 147, Novembre, 1951.
3. LIEBES, T. et KATZ, E., « Six
interprétations de la série Dallas », in
Hermès, N° 11-12, 1992.
C. LES TRAVAUX : TFC ET MEMOIRES
1. BUKA NGOY BABEL, Un projet de la radio communautaire au
quartier Kindele, élément de communication participante,
UNIKIN, SIC, TFC inédit, 2010-2011, 45p.
2. MBUYA MWAFULA, J. P., Médias
congolais et logique de leurs lignes éditoriales : contribution
à l'audit de l'identité et de l'orientation de l'information,
UNIKIN, SIC, DEA inédit, 2014,189p.
3. TRABAJI MIKIMI, B., L'apport de la RTNC dans la
formation, la transformation et le développement du savoir des jeunes
kinois de Ngaba, UNIKIN, FLSH, SIC, TFC inédit, 2012-2013, 41p.
4. ZIRIMWABANGO NKUNZI, La réception de la radio
okapi, une approche ethnographique auprès des étudiants de
l'université de Kinshasa, UNIKIN, SIC, TFC inédit,
2009-2010, 43p.
D. SITES INTERNET
1.
http://www.amarc.org/humanité/média.online
2.
http://www.annuairedelaradio.com
3.
http://www.annuairedelaradio.wikipedia.com
4. http://www.ceni.org
5. http://www.google.cd
6. http://www.lareference .cd
7. http://www.monusco.hcnudh.org
8. http://www.onu.online.org
9. http://www.unesco.cd
10.
http://www.wikipedia.fonctionmédia.org
11.
http://www.wikipedia.mweka.org
E. AUTRES SOURCES
1. Constitution de la R.D.C. du 18 février 2006
2. Entretiens
3. Série télévision américaine.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
i
DEDICACE
ii
AVANT-PROPOS
iii
INTRODUCTION
1
1. L'OBJET DE L'ETUDE
1
2. L'ETAT DE LA QUESTION
1
3. LA PROBLEMATIQUE
3
4. L'HYPOTHESE
5
5. LA METHODOLOGIE
6
6. LA DIVISION DU TRAVAIL
6
CHAPITRE PREMIER: CADRE THEORIQUE ET
APPROCHE
CONCEPTUELLE
8
I.1. CADRE THEORIQUE
8
A. Les études culturelles
populaires
8
B. Les usages et gratification
10
C. Le modèle de la diffusion des
innovations de Rongers
10
I.2.1.DEFINITIONS DES CONCEPTS CLES
12
I.2.1.1 Le développement
12
I.2.1.2 Electorale
13
I.2.1.3 La radio
13
CHAPITRE DEUXIEME : HISTOIRE DE LA RADIO
ET
PRESENTATION DU TERRITOIRE
DE MWEKA
14
II.1 HISTORIQUE DE LA RADIO
14
II.2. LA RADIO COMMUNAUTAIRE
15
II.2.1 Typologie de la radio
18
II.2.2 Les fonctions et rôles de la radio
19
II.3. PRESENTATION DU TERRITOIRE DE MWEKA
25
II.3.1. Situation géographique
25
II.3.2. Superficie et population
25
II.3.3. Présentation de la radio Mweka
27
II.3.4. Carte géographique du territoire de
Mweka
29
CHAPITRE TROISIEME: ANALYSE DU ROLE JOUE PAR LA
RADIO
MWEKA EN PERIODE ELECTORALE
30
DE 2011
30
III.1. ANALYSE ET RESPONSABILITE DE LA RADIO
MWEKA
30
III.2. LES EMISSIONS DE LA RADIO MWEKA
34
III.3. INTERPRETATION DES DONNEES
37
Tableau 1. Les identités des personnes
enquêtées dans les recherches
38
Tableau 2 : les questions fermées
39
CONCLUSION
40
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
42
TABLE DES MATIERES
45
QUESTTONNAIRE
D'ENQUETE
Dans le souci d'accomplir nos recherches scientifiques, nous
sollicitons votre modeste aide face à ce questionnaire, d'y
répondre objectivement afin de rendre concret notre Travail de Fin de
Cycle en Sciences de l'Information et de la Communication de
l'Université de Kinshasa sur l'intitulé:
« L'apport de la Radio Communautaire au
développement du territoire de Mweka pendant la période
électorale de 2011 »
I. IDENTITE
Age:........ans,
Profession:............................................, Etat
civil:............................, Sexe ........
II. QUESTIONS FERMEES
1. Connaissez-vous la radio Mweka?
Oui
Non
2. Quel degré de connaissance avez-vous de la radio
Mweka?
Partiel
Moyen
3. Avez-vous l'idée de la période
électorale de 2011 à Mweka?
Oui
Non
4. Quel type de message la radio Mweka a-t-elle diffusé
pendant la période électorale?
Informatif
Educatif
Distractif
Pacifique
Incitatif
5. Quels sont les aspects qui fondent le développement
de Mweka selon-vous?
Familles
Ecoles
Eglises
Radio
III. QUESTIONS OUVERTES
1. Quelle émission de cette radio attire plus votre
attention?....................................................
.................................................................................................................................................
2. Quelle image êtes-vous fait de la radio Mweka pendant
la période électorale de 2011?
.................................................................................................................................................
3. Quel était l'apport de la radio Mweka lors des
élections de 2011?.......................................
.....................................................................................................................................................
................................................................................................................................................
................................................................................................................................................
4. Citez certaines réalisations de
développement connues pendant cette période?.............
.............................................................................................................................................
..............................................................................................................................................
5. Quel est votre jugement sur la radio Mweka et quoi la
suggérez-vous?..............................
..............................................................................................................................................
...............................................................................................................................................
..............................................................................................................................................
..............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
6. Avez-vous un commentaire supplémentaire à
faire?...........................................................
...............................................................................................................................................
...............................................................................................................................................
..............................................................................................................................................
Merci de votre collaboration!
* 1 ZIRIMWABANGO NKUNZI, La
réception de la radio okapi, une approche ethnographique auprès
des étudiants de l'Université de Kinshasa, UNIKIN, SIC, TFC
inédit, 2009-2010, p.2.
* 2 Bebel BUKA NGOY, Un projet
de la radio communautaire au quartier Kindele, élément de
communication participante, UNIKIN, SIC, TFC inédit, 2010-2011, p.3.
* 3 BEECKMANS, RENE, Le
développement des peuples: populorum progressio, Kinshasa,
éd. Saint Paul Afrique, 1977, p.17.
* 4 TRABAJI MIKIMI
Béatrice, L'apport de la RTNC dans la formation, la transformation
et le développement du savoir des jeunes Kinois de Ngaba, UNIKIN,
FLSH, SIC, TFC, inédit, 2012-2013, p.1.
* 5 Idem. p.3
* 6 RONGERE, P., Guide des
chercheurs en sciences sociales, Kinshasa, Médias Paul, 2006,
p.22.
* 7 PINTO et GRAWTZ,
Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1908, p.6.
* 8 HOGGART, R., " La
culture du pauvre", Les éditions de minuit, Coll." Le sens
commun", 1970, 420p.
* 9 Série
télévisée américaine
* 10 LIEBES, T., et KATZ, E.,
" Six interprétations de la série Dallas", in
Hermès n°11-12, CNRS, 1992, p.125-144.
* 11 ONU, Rapport du
Secrétaire Général, 1962.
* 12
www.ceni.org, consulté le 06 juin 2015
à 18heures.
* 13 URL:
http://:www.google.org/radio/html:page consultée le 11 avril 2015
à 17heures.
* 14
www.annuairedelaradio.com,
visité le 1er mai 2015 à 22heures 17'
* 15
www.unesco.cd, consulté le 13 mars
2015 à 17heures.
* 16
www.larefence.cd, consulté le 22
août à 17heures.
* 17
www.annuairedelaradio.wikipedia.com,
Page consultée le 1er mai 2015 à 22heures.
* 18 URL: www.html:
//:wikipedia.fonctionmédia.org, Page consultée le 1er mai 2015
à 22heures.
* 19 PHILIPPE BRETON et SERGE
PROULX, L'explosion de la communication : naissance d'une nouvelle
idéologie, Québec, Boréal, 1994, p.178.
* 20 Ethiopiques n°04,
Revue socialiste de culture négro-africaine, Octobre 1975.
* 21 WOLTON DOMINIQUE,
Sauver la communication, Paris, Flammarion, 2004, p.16.
* 22 Ibidem, p.35.
* 23
URL:http://:wikipedia.mweka.org/page consultée le 11 avril 2015 à
19h47'.
* 24 KOCHNITZIKY L., " Les
Bakuba chez eux", in la revue coloniale, 6ème année,
N°147, Novembre 1951, p.839-841
* 25 Propos recueillis à
la conférence-débat, Kinshasa, UPC, le 20 juillet 2014 à
15heures par BOSHAB EVARISTE.
* 26 MBELO ya MPIKU, Presse
et sondage en période électorale, Kinshasa, Médias,
2000, p.51.
* 27 ALDO FALCONI, Histoire
de la communication des origines à la naissance du journalisme,
Kinshasa, Médias Paul, 2003, p.10.
* 28 Alinéa 1 de
l'article 24 de la constitution de la RDC du 18 février 2006,
modifiée par la loi n° 11/002 du 20 janvier 2011.
* 29 BONSO JEROME,
Stratégies pour la conquête, l'exercice et la conservation du
pouvoir issu des élections démocratiques, Kinshasa, LINELIT,
2014, p.160.
* 30 MBUYA MWAFULA, J. P.,
Médias congolais et logique de leurs lignes éditoriales:
contribution à l'audit de l'identité et de l'orientation de
l'information, UNIKIN, SIC, DEA inédit, 2014, p.35.
* 31 NGOMA BINDA, E. et
alii, Démocratie et participation à la vie politique:
évolution des premiers pas dans la III ème
République, Johannesburg, OSISA, 2010, p.10.
* 32 MONUSCO, Haut-commissariat
des Nations Unies aux Droits de l'Homme, le 20 mars 2012.
* 33 ELIKIA MIBOKOLO, Elections
démocratiques en RDC: Dynamiques et perspectives, Kinshasa, OIF/PNUD,
2010, p.26.
* 34 Renseignements fournis au
forum des auditeurs par Benjamin MIKOBI BOPE Icios de l'E.P. SNCC/Mweka par
correspondance écrite le 23 août 2011 à 18heures.