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Apport de la radio communautaire au développement du territoire de Mweka pendant la période électorale de 2011

( Télécharger le fichier original )
par Crispin Bismarck BOPE MIKOBI
Université de Kinshasa  - Licence en Lettres 2014
  

Disponible en mode multipage

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    EPIGRAPHE

    « L'homme courageux reste enthousiaste, même dans une situation désespérante ; le lâche, écrasé par les incertitudes de l'existence, perd le goût de vivre.»

    Martin LUTHER KING

    DEDICACE

    A toi mon affectueuse jeune tante VICKY NTSHIAMA, pour ton souci effréné de coeur et modeste soutien dans le cheminement de ma vie et mes études avec succès, puisse ce travail te soit couronné.

    AVANT-PROPOS

    Nous voici au terme de notre premier cycle universitaire après un cheminement parsemé d'obstacles à la quête du savoir que nous avons enduré volontiers. Il est à ce titre de notre moralité de témoigner notre gratitude cordiale aux acteurs ayant particulièrement influé  à la concrétisation de notre formation.

    Notre credo serait au préalable l'exaltation de notre pôle identitaire de grâce nous comblées par notre Dieu tout puissant que nous rendons gloire de son amour sans égal à travers Jésus Christ notre seigneur.

    Nous remercions le professeur Rigobert KAMATE MBUYIRO de nous avoir acceptés sous sa direction avec amour, disponibilité et clémence au-delà de ses charges et au Chef de Travaux Bernard PASI KAMA qui nous a pratiquement adopté, encouragé d'aborder minutieusement ce sujet avec délicatesse tout en nous assurant l'encadrement avec compétence, rigueur, ténacité et soutien outre le sens d'encadreur, qu'ils daignent trouver ici l'expression très distinguée de nos sentiments de déférence.

    Une mention spéciale revient à nos aimables tendres parents; papa Benjamin-Icios MIKOBI et notre maman Adolphine NOPA pour leur ultime engagement qu'ils ne cessent d'aménager à notre scolarité sur tous les plans, dont le contraire serait inexistante cette oeuvre ; ainsi que maman Brigitte MBIDI.

    Nos compliments au professeur Antoine MUSUASUA, aux Chefs de Travaux Anaclet MUEBA, Stopole MBOMA, Lucien NYEMBO, Nephtali FOFOLO, Mado PHOBA de marques qu'ils nous ont gravé et à travers eux tous les professeurs de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines.

    Notre reconnaissance, aux géants ainés qui nous ont transportés sur leurs épaules pour notre valorisation à voir loin ; Adrien BOPE MBONG, John EZIBA. Antoine MUKEBA TSHIPUMBU, Martin IKUKT IKOK, pour vos marques qui nous restent à parodier, sens d'humanisme, papi Crispin BOPE ainsi qu'au couple Marcel TULANTSHIEDI et Marie NZAMBI à côtés de leurs charmants enfants.

    Une marque de remerciement à toi mon frère ami qui nous composons un duo de coeur, de longue date en meilleur et pire moment Léon-Cyprien MINGASHANGA, puisse ce travail échu le témoignage de ma sincère gratitude dans notre progrès actif que passif.

    Nous nous en passerons guère cette rubrique sans falloir citer nos collègues de lutte; Sylvain TUBADIAYI, Archil'Ange KIWAKA, Espoir BOTUMBA, Lionel NGOLO, Patient BANGU et Anne-Catherine MUANA, pour votre émulation où joie, solidarité, considération furent notre caractéristique de trouver ici le sens réel de notre humble gratitude.

    Nos sentiments de reconnaissance à nos amis de base ; Jules KANDA, Hervé-Dieudonné MBAKHAM, Patrick-Padry BOPE, Auguste PIEMA, Serge BUKASA wa SAYILE et Jean-Paul NYAMPOY de nostalgie inoubliable, à tous les membres de l'Association des Jeunes Intellectuels pour le Développement de Mweka « AJIDM » qui nous est ASBL phare au tremplin de notre solidité ; Augustin-Byghas KABIKABU, Fabel MUKEBA, Simon 15 MATSHUMBA et à la congrégation des pères Joséphites de l'intégrale formation de qualité, excellence, discipline qui nous reste source référentielle de notre actuel bagage de trouver ici la part de notre sincère estime.

    A mes chers jeunes frères et soeurs ; Jackson KWETE, Elvis MALENGU, Josée-Nadine MABINTSHI, Olivier MBOKAMA, Pater MIKOBI, Emma NYIBANE, Grâce ISHAAK, Dieudonné MBUEY, Estel MINGA et Nathalie BAWOTA puisse ce jalon vous soit la preuve de ma lutte, détermination et bravoure à l'idéal.

    Bien d'autres personnes ont concourus à ce patrimoine scientifique d'une manière ou d'une autre en y apportant un dévouement à l'intérêt et la signification dont la liste nous parait exhaustive de détailler ; qu'ils trouvent dans cette optique globale notre cordiale gaieté de compliment et cordial remerciement.

    A tous, nous leurs réservons les aspects positifs de notre labeur, tandis que nous même nous assumons et nous restons responsables de ses déficits, car toute oeuvre humaine est sujet d'imperfection.

    Crispin-Bismarck BOPE

    INTRODUCTION

    1. L'OBJET DE L'ETUDE

    L'objet de la présente étude est de démontrer le rôle joué par la Radio Communautaire en tant que moyen de communication au développement du territoire de Mweka dans le district du Kasaï en province du Kasaï occidental, une des entités administratives de la République Démocratique du Congo pendant la période électorale de 2011.

    En effet, parler de l'apport de la radio communautaire entant que medium servant à communiquer revient à dire que la radio reste un véhicule du développement du territoire de Mweka et de l'épanouissement de la population en général.

    Notre préoccupation est de relever la contribution combien significative jouée par ce média dans le processus du développement de cette communauté rurale pendant cette période liée aux grands enjeux électoraux.

    2. L'ETAT DE LA QUESTION

    Tout chercheur est bénéficiaire, conscient ou inconscient des recherches de ses prédécesseurs. En ce qui nous concerne, nous nous proposons de passer en revue les écrits des éminents chercheurs sur cette problématique communautaire liée au développement communautaire de nos entités administratives à l'occurrence; la cité de Mweka.

    Ainsi, pour cette étude, dans le souci de nous conformer à cette exigence scientifique, les travaux des chercheurs ci-après ont retenu notre particulière attention, il s'agit de :

    - Richard ZIRIMWABANGABO NKUNZI, « La réception radiophonique du journal parlé de la radio okapi, une approche ethnographique auprès des étudiants de l'Université de Kinshasa »1(*). Le chercheur s'efforce d'étudier l'usage que le public actif de l'Université de Kinshasa fait du message provenant des journaux parlés de la radio okapi. Après analyse de la question, Richard ZIRIMWABANGABO aboutit à la conclusion que le lien relationnel et temporel existant entre l'émission et la réception des sessions radiophoniques de la radio okapi par les étudiants de l'Université de Kinshasa. Les étudiants de l'Université de Kinshasa suivent et trouvent l'importance des informations du journal parlé de la radio okapi surtout dans son contenu de proximité et qu'ils se servent de toutes ces informations pour ajouter un plus sur leur connaissances scientifiques dans le cadre de leurs travaux pratiques et dans leurs connaissances permanentes. Tout en connaissant la contribution combien remarquable de ZIRIMWABANGABO, nous constatons que sa recherche ne donne pas des informations sur d'autres missions de la radio et ne se limite qu'à l'information et le divertissement et non celles ayant trait au développement de la cité de Mweka entant que entité administrative de la République Démocratique du Congo.

    - Bebel BUKA NGOY, dans son étude intitulée: « Un projet de radio communautaire au quartier Kindele, élément de communication participante »2(*), elle estime que la radio communautaire continuera à réduire la pauvreté dans ce quartier Kindele, son rôle ne sera pas de faire quelque chose pour elle-même. En procédant et en contrôlant son propre moyen de communication; cette communauté pourra s'organiser pour responsabiliser ses membres en vue de guider et d'entretenir son processus de développement. Cette recherche est une contribution aussi importante que l'étude précitée, mais également partielle parce qu'elle aborde qu'un aspect du problème.

    La radio comme moyen pourrait aider à la réduction de la pauvreté dans la communauté en vue de son développement.

    Quant à notre étude, bien que s'inscrivant dans la même perspective, elle complète la recherche de BUKA NGOY en considérant l'apport de la radio Mweka sous une triple casquette à savoir: l'éducation avec la construction des écoles, la santé avec la construction des quelques centres hospitaliers et dons des produits pharmaceutiques et l'énergie avec la distribution des panneaux solaires et groupes électroniques.

    Par ailleurs, cette prise en compte de la littérature existante prouve que notre étude se démarque aussi grandement en ce sens qu'elle aborde les questions liées à la communication et au développement dans sa globalité.

    Il est difficile sinon impossible de prétendre à un développement d'une communauté si l'homme agent ou moteur de ce développement n'est pas formé ni sa mentalité transformée.

    3. LA PROBLEMATIQUE

    La problématique du développement est vieille et se situe même à l'origine de l'humanité. Car depuis que l'homme existe, il s'est posé et se pose toujours la préoccupation de résoudre les problèmes liés à la transformation de son environnement et à l'épanouissement de son être.

    En effet, les hommes aspirent à « affaire, connaitre et avoir plus, pour être plus. Les peuples aussi, surtout ceux qui sont depuis peu parvenus à l'indépendance, mais leurs aspirations sont contrariées par leur manque de moyens matériels qui ne leur permet pas d'affronter la dure réalité de l'économie moderne. Aussi le déséquilibre entre riches et pauvres s'accroit et les conflits sociaux s'élargissent aux dimensions du monde entrainant le heurt des civilisations et la tentation de recourir à des solutions violentes et des idéologies totalitaires.»3(*)

    L'on notera également que « toute communauté humaine s'est toujours organisé pour satisfaire ses besoins en matières d'information et de communication et que chaque société, pour ce faire a structuré de sa manière ses besoins à l'aide des techniques qui lui sont propres. Et ce, conformément à son évolution culturelle."4(*)

    Aussi parler toujours de l'apport de la radio Mweka au développement du territoire de Mweka pendant la période électorale de 2011, revient à dire que la radio, entant qu'instrument de communication reste encore pour longtemps un vecteur du développement de beaucoup d'espaces ou de territoires mêmes les plus reculés, pour le cas d'espèces, des milieux ruraux comme le territoire de Mweka.

    Sachons qu'actuellement, toutes les nations du monde digne de leurs noms conjuguent des efforts pour l'éradication de la pauvreté et donc cherchent le progrès humain de leurs peuples respectifs et mobilisent les énergies en vue de la construction de l'Etat de droit. Dans cette optique, la communication ou le droit à l'information devient une quête permanente pour tous et fait partie de leur vie quotidienne.

    « C'est autant dire que le décodage de chaque information dépend de la nature de canal à travers lequel ou transmet du contexte de circonstances bien déterminées. »5(*)

    Ainsi la problématique sous tendue par notre étude se résume en " proposition des réponses aux questions que l'on se pose à propos de l'objet de la recherche formulée en des termes tels que l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse définitive."6(*) D'où se résume en ces quelques interrogations:

    La radio en général et plus particulièrement la radio Mweka a-t-elle contribué efficacement à l'épanouissement et au progrès de la population de la cité de Mweka?

    En quoi l'implantation de la radio Mweka participe-t-elle au développement de la cité de Mweka?

    Quel a été l'apport de la radio Mweka lors des élections de 2011?

    4. L'HYPOTHESE

    La radio comme médium atteint les couches de la population même dans les coins les plus reculés de la planète par son accessibilité d'informations à un large public à un temps record.

    Aussi l'émulation entre les communautés qu'acteurs impliqués dans la marche de gagner la confiance auprès de peuples par la mise en place des mécanismes pouvant transformés le milieu du type rural faisant office de notre étude.

    Depuis son implantation, la radio Mweka a joué et continue à jouer un rôle prépondérant lié même à la mission principale qui incarne aux médias: informer, former et divertir. Pour plus de concrétisation, la population du territoire de Mweka, en général et en plus particulier celle de la cité de Mweka a été bénéficiaire des réalisations ayant touché à la quiétude de la majorité lors de la période électorale de 2011, le plan passif avec plusieurs messages de vulgarisation de la conscience citoyenne, électorale et civique vis-à-vis de leur milieu environnemental que sur le plan actif des dons significatifs et services de cette population base.

    5. LA METHODOLOGIE

    5.1. La méthode

    « La méthode est l'ensemble des opérations intellectuelles par les quelles une discipline cherche à atteindre la réalité qu'elle poursuit ou en démontre la vérité.»7(*)

    En ce qui concerne notre travail, nous avons opté pour la méthode quantitative, cette dernière rapporte à la quantité ou aux quantités, dont la propriété est d'être mesurable des actifs vue l'impact ultime de la problématique.

    5.2. Les techniques

    La technique définit comme l'ensemble des procédés exploités par le chercheur dans la phase de récolte des données qui intéressent son étude, car l'élaboration de tout travail scientifique oblige celui qui l'entreprend à recourir à un certain nombre de documents ou de sources d'informations susceptibles de lui fournir certains renseignements sur le sujet envisagé. Nous avons recouru pour notre étude aux techniques ci-après:

    Ø L'analyse de contenu, qui permettra une meilleure interprétation de contenu des médias pour le cas d'espèce la radio.

    Ø L'enquête par sondage, pour rendre notre jugement interprétatif et objectif.

    Ø La technique documentaire, qui servira à dépouiller certains ouvrages en vue de recueillir les informations nécessaires.

    6. LA DIVISION DU TRAVAIL

    Outre l'introduction générale et la conclusion générale, notre travail comprend trois chapitres; le premier intitulé: Cadre théorique et approche conceptuelle, définit dans la section première la théorie choisie et dans la seconde, elle explique les différents concepts utilisés dans le sujet. Le deuxième chapitre: Présentation du milieu d'étude: territoire de Mweka, situe cette entité administrative du point de vue géographique, de son statut juridique et de son fonctionnement. Le troisième chapitre axé sur l'analyse du rôle joué par la radio Mweka en période électorale de 2011, tels qu'ils ont été diffusés et reçus par les auditeurs de la radio Mweka en cette période d'étude et montre en quoi ils ont contribué au développement de cette cité.

    CHAPITRE PREMIER: CADRE THEORIQUE ET APPROCHE

    CONCEPTUELLE

    I.1. CADRE THEORIQUE

    Le cadre théorique, est celui d'analyse qui permet au chercheur d'intégrer sa recherche dans la communauté en adoptant une perspective pouvant l'aider à résoudre le problème posé dans son étude.

    Pour ce qui concerne de notre travail, il se situe dans le cadre ayant pour base les données communicationnelles. Ainsi pour mener à bon port ce travail, nous recourons aux théories de la réception et qui seront complétées par d'autres approches dont l'intérêt s'avérait important.

    - Théories de la réception: Ces théories postulent que les genres et les thèmes particuliers peuvent être assimilés par les publics spécifiques. Elles montrent en tenant compte du concept social, comment le public participe à une production de sens et de forme culturelle à travers leurs appartenances à des communautés sociales. Assimiler en un empiété méthodologique par des nombreux publics, supplantés, la réception resta longtemps d'universitaires, ce manque d'intérêt pour la réception engendra le postulat qui reste bien ancré dans certains courants idéologiques notamment: l'école Marxiste, selon laquelle le récepteur était positif. Trois grands courants se sont manifestés:

    Un courant d'origine littéraire, un courant de réception médiatique sur les usages et les gratifications et en fin un autre courant sociologique sur les cultures populaires et les modèles de diffusion, des innovations de Ronger.

    A. Les études culturelles populaires

    « Ce courant se développe dans les années 60-70 en Grande-Bretagne et fait suite à des travaux engagés plutôt avec l'apparition des formes culturelles liées à l'industrialisation. Richard Hoggart, en publiant en 1957, the uses of litteracy, traduit de l'anglais et plus tard en français sous le titre de la culture de pauvreté fait office du pionnier et ouvre la voie vers de nouvelles enquêtes et de nouvelles méthodologies.»8(*)

    En effet, immergé en observateur dans la vie des classes populaires en Grande-Bretagne, dans les années 50, il fonde en 1964 le centre de recherche de Birmingham, dans lequel de nombreux travaux seront entrepris afin de comprendre le rapport que les membres de la classe populaire entretiennent avec les produits issus de l'industrialisation de masse. L'idéologie tiendra dans ce courant une grande place, notamment au sein des travaux Stuart Hall. Les études des médias furent englobées dans les recherches de ce courant avec les études sur la presse féminine et montre un récepteur négociateur de la signification d'un texte et capable de résister au contenu des programmes.

    Ce courant très actif dans les années 80 avec les études de Leu Ang sur le décryptage de lettres des téléspectateurs de Dallas.9(*) David Morley sur les variations de décodages d'un magazine d'informations générales. "Nation wide" par un groupe de téléspectateurs, montre l'importance du contexte social de son action sur les modes de décodage des messages.

    Ainsi, les codes culturels sont très importants dans le processus de protection et de réception des textes médiatiques. Dans ce contexte, les études menées dans le domaine des médias nous permettent de voir la réception en considérant l'importance du sens de ces messages chez les récepteurs. Nous situant dans le contexte de la communication de dépendance que nous inculque les médias, il sera question d'analyser comment la population de la cité de Mweka a reçu le message politique par le biais de la radio Mweka au moment de élections de 2011(préélectoral, électoral et postélectoral).

    B. Les usages et gratification

    Ce deuxième courant constitutif des études de réception mêle la théorie de la réception et la théorie des effets. Ce courant qui s'intéresse à la question "que font les gens des médias ?" est avant tout courant de recherche en communication. Rompant avec la théorie des effets qui s'interrogeait sur ce que les médias faisaient aux gens. Cette théorie se développe en 1960 en se questionnant sur le rapport entre les médias et les récepteurs. En abolissant le concept d'aiguille hypodermique de Lasswell, qui désigne l'audience comme un groupe passif et amorphe, ce courant réintroduit un récepteur actif et donne une grande importance à la notion de choix, qui devient déterminante dans une conception néolibérale de la société.

    Ce courant à dominance psychologique a ses détails, se rapproche de la sociologie par l'étude des usages et des pratiques des médias. Parmi les chercheurs de ce courant, Liebes et Katz font office de représentants. En analysant ce que les spectateurs font du programme Dallas10(*), ils mettent en évidence l'interaction entre le contexte social duquel est issu le spectateur et son interprétation du contenu. Chaque membre d'une culture analyse les programmes avec les codes culturels propres à sa culture. Ainsi la polysémie d'un contenu devient un concept fondamental de ce courant. Ce modèle nous sera d'une grande utilité du fait qu'elle nous permettra dans le contexte média et société, d'analyser comment la population de la cité de Mweka utilise le message issu dans la diffusion de la radio Mweka.

    C. Le modèle de la diffusion des innovations de Rongers

    Le principe de ce modèle est tout simple, il stipule que pour qu'un individu adopte un nouveau comportement, il doit passer par plusieurs étapes au travers lesquelles les valeurs de sa personnalité vont intervenir. Par exemple comment travaille-t-il au niveau de la communication? Lit-t-il les journaux? Ecoute-t-il la radio? Regarde-t-il la télévision? Si c'est le cas, le processus de changement du comportement passera par les étapes. Pour ce faire, il lui faudra d'abord avoir la connaissance, en suite il lui faut être persuadé s'il est convaincu, il faut qu'il prenne alors la décision d'adopter le nouveau comportement.

    Le schéma d'un tel processus se présente de façon linéaire et de la manière suivante:

    - Connaissance?

    - Persuasion?

    - Décision?

    - Exécution?

    - Confirmation?

    Au niveau de la phase de l'exécution, il peut y avoir trois cas:

    1. Soit la population adopte un nouveau comportement et le maintien, soit l'adopte par la suite.

    2. Soit elle n'adopte pas tout de suite un nouveau comportement et le rattrape plus tard (adoption tardive).

    3. Soit cette population n'accepte pas du tout le nouveau comportement et le rejette de façon continue.

    Ce modèle nous permettra de voir comment la population agit après avoir suivi les productions des messages au travers de leur radio c'est-à-dire s'il adopte les comportements prônés par les acteurs des dits messages ou s'ils les rejettent totalement.

    Bien que tout courant d'origine littéraire n'ait pas été expliqué profondément, il est à noter que les trois courants constitutifs des études de réception sont complémentaires, ils peuvent être employés dans une même étude. Cependant, dans ce travail, ces courants nous servirons afin d'exhiber comment les messages sont reçus et peuvent falloir devenir significatifs à sa présence manifeste dans le quotidien de la population de la cité de Mweka. Pour des raisons de décision et de précision, notre étude vat plus s'appesantir sur les études culturelles et populaires et les modèles de diffusion des innovations de Rogers tout en insistant l'un ou l'autre aspect de l'approche fonctionnaliste.

    I.2. APPROCHE CONCEPTUELLE

    I.2.1.DEFINITIONS DES CONCEPTS CLES

    I.2.1.1 Le développement

    Le terme développement désigne toute croissance, dans le cadre du changement positif, des avancées significatives en rapport de la même situation. Outre l'évolution conceptuelle de ce mot développement c'est « l'expansion plus la transformation. La transformation est à la fois sociale, culturelle et économique elle est autant qualitative que quantitative. »11(*) Le développement désigne une croissance, mais une croissance bien équilibrée, bien distribuée et intégrale qui est aussi le passage des conditions moins humaines à des conditions plus humaines. Entant que changement social, il est dans toute transformation observable dans le temps qui affecte d'une manière permanente la structure ou le fonctionnement de l'organisation sociale d'une collectivité donnée.

    Il concerne non seulement les aspects économiques, mais aussi le fonctionnement démocratique des institutions, en particulier le développement est employé avec un sens spécifique dans plusieurs domaines, dans les sciences humaines, en géographie aménagement et urbanisme voir le développement local, urbain, territorial, régional, national, international; dans les sciences sociales naturelles: voir le développement durable etc.

    I.2.1.2 Electorale

    Qui dérive de l' "élection" comme action d'élire, le choix fait par la voie des suffrages.

    Pour le Congo seule la Commission Electorale Nationale Indépendante qui est une institution d'appui à la démocratie, et consacrée par la loi n° 10/13 du 28 juillet 2010 portant organisation, attributions et fonctionnement de cette institution, qui est un organisme de droit public congolais, neutre et doté de la personnalité juridique.12(*)

    Comme nous parlons de Mweka, un bref historique au sujet des élections montre qu'il est une circonscription électorale, qui en 2011 s'inscrit aux statistiques suivantes:

    - Nombre total d'électeurs inscrits : 212400

    - Nombre de votants : 122114

    - Taux de participation: 57%

    - Bulletins blancs ou nuls: 4589

    - Nombre total de bureaux de vote compilés: 338

    - Taux de compilation: 92,86%

    - Suffrages exprimés: 117525

    I.2.1.3 La radio

    Le mot radio est l'apocope d'un grand nombre des mots : radiocommunication, radiotélégraphie, radiodiffusion, radiophonie, qui cette dernière désigne dans le domaine des médias pour l'acception qui est la plus courante et est définie comme l'ensemble des procédés et les techniques permettant la transmission instantanée et sans fil de son après analyse codage et transformation en ondes aux fins de réception par le public.

    CHAPITRE DEUXIEME : HISTOIRE DE LA RADIO ET

    PRESENTATION DU TERRITOIRE

    DE MWEKA

    II.1 HISTORIQUE DE LA RADIO

    L'histoire de la radio accompagne l'histoire de la fin du XIXème et XXème siècle, grâce à une suite de découvertes et inventions qui en se complétant, ont abouti aux télécommunications modernes.

    Son invention est une oeuvre collective qui part de la découverte des ondes électromagnétiques, de l'invention du télégraphe et aboutit aux premiers utilisateurs pour communiquer sans fil:

    En 1841: Samuel MORSE invente le télégraphe électrique, son assistant Ernest VAIL invente le code dit Morse.

    En 1886-1888: Heinrich Rudolf HERTZ, met en évidence les ondes radio par le biais de l'expérience d'Hertz qui seront appelées ondes hertziennes en son honneur.

    En 1889: TESLA, réalise un générateur des hautes fréquences égal à 15khz et en 1893, il expérimente la première communication radio. Bien que GUGLIELMO MARCONI ait d'abord été crédité de l'invention de la radio et la plupart croient qu'il en est l'inventeur aujourd'hui, encore la cour suprême des Etats-Unis a annulé en 1943 ce brevet de Marconi. TESLA a démontré que les signaux radio sont juste une fréquence qui nécessite un émetteur et un récepteur.

    En 1906: première transmission de la voix par radio réussie aux Etats-Unis.

    Au lendemain de la première guerre mondiale, le gouvernement français décide de créer des radios d'Etat seulement en laissant se développer les radios privées d'ici s'affiche donc la naissance des stations de radios.

    En 1920: les premiers programmes quotidiens de la radio diffusion débutent en Angleterre, aux Etats-Unis et en Union des Républiques Socialistes et Soviétiques.

    En 1925: la radio est utilisée pour la première fois pour une campagne électorale par Herbert HOOVER13(*).

    En définitive l'on retiendra en ce qui concerne l'historique que le physicien Marconi GUGLIELMO est considéré comme le père des transmissions par radio, bien que les inventions se soient inspirées des découvertes de nombreux prédécesseurs (Hertz, Popov, Branly, Lodge) et que ses travaux lui ont valu le prix Nobel de physique avec Karl Ferdinand BRAUN en 1909 et la médaille Franklin en 1918.14(*)

    II.2. LA RADIO COMMUNAUTAIRE

    C'est une radio sans but lucratif, qui fait de la communication sociale un axe de développement.

    De nombreux travaux de recherche sont consacrés aux médias de masse. Selon les spécialistes en communication, plusieurs classes sociales, communication et minorités n'ont toujours pas accès à l'information et aux moyens d'expression, ces travaux mettent l'accent sur le rôle déterminant des médias locaux, notamment des petites structures dont la proximité permet de combler le vide.

    Selon l'UNESCO, «la radio communautaire a pour but de donner la parole à ceux qui en sont privés, de servir de porte-voix aux populations marginalisées ; elle se situe au coeur du processus de communication et de démocratisation des sociétés.

    La radio communautaire permet aux citoyens de faire connaitre leurs points de vue sur les décisions qui les concernent. Les notions de transparence et de bonne gouvernance prennent une nouvelle dimension et contribuent au renforcement de la démocratie. La radio communautaire amplifie ces efforts de développement des populations rurales et des couches défavorables des villes, du fait de sa capacité exceptionnelle à faire partager en temps réel des informations essentielles concernant le développement, les perspectives d'avenir, les expériences, les connaissances pratiques et les questions d'intérêt général.

    A l'ère du multimédia et de la communication en ligne, les capacités de la radio communautaire à susciter de véritables débats et à créer la demande d'Internet sont en pleine croissance. L'utilisation de la radio et la navigation sur l'Internet permettent d'apporter des réponses aux préoccupations immédiates des auditeurs de partager les informations et les connaissances acquises par le biais d'Internet dans l'intérêt de la communauté tout entière, qui s'implique et élargit son horizon grâce à ces perspectives. »15(*)

    S'il est vrai que la radio est un support d'information qui a pour but de faire passer le message, il est également vrai que la population tant urbaine que rurale a besoin de l'information pour son développement ainsi que celui du pays tout entier. Parmi les supports d'informations à savoir, la télévision, la radio, les journaux, magazines et les autres seule la radio permet à la population paysanne d'avoir accès à l'information, ce support bien que disponible, n'est pas accessible à tous, étant donné que toute la population paysanne n'a pas toujours des moyens de s'en procurer.

    « L'objectif de la radio communautaire n'est pas de faire quelque chose pour la communauté, mais plutôt de donner l'occasion à la communauté de faire quelque chose pour elle-même. Elle trouve sa légitimité dans une volonté locale et se doit d'y répondre entant que radio de proximité. Elle est appelée à fonctionner dans la démocratie de façon transparente ; sa mission est d'informer, de former, d'éduquer et de divertir. Elle est indépendante, apolitique, non confessionnelle et s'engage à respecter l'éthique et la déontologie journalistique.»16(*)

    En République Démocratique du Congo par occurrence, à Mweka notre milieu d'étude, l'information en milieu rural n'est pas suffisamment vulgarisée. Cette absence d'information ne permet pas à la population paysanne d'évoluer dans ses activités et attentes. Or, le paysan est ce principal acteur de l'agriculture, qui représente aujourd'hui la première activité humaine. Si ce paysan est négligé, cela aurait de répercussions sur la santé de la population ainsi que sur la stabilité du pays.

    A ce jour traité le rôle de l'usage de la radio rurale revient à s'interroger sur la place de la radio communautaire dans le nouveau paysage médiatique africain, notamment dans celui radiophonique marqué par la dérégulation et la démonopolisation des ondes. Face à ce pluralisme radiophonique le rôle qui revient à la radio communautaire dans l'avènement d'une société civile est en lisière.

    Dans de nombreux endroits, la radio a renoncé à ses potentialités originelles qui en faisaient un support d'information, d'éducation et de culture, ceci par le fait que les médias puissants ont par ailleurs remplacé la radio, surtout dans les pays à grande économie.

    II.2.1 Typologie de la radio

    La typologie de la radio s'aligne selon les critères, en particulier selon leur zone de couverture, leur mission, leur régime de gestion que leur format.

    Selon la zone de couverture; nous distinguons

    Ø Les radios internationales, ont vocation d'émettre sur l'espace planétaire, elles sont si souvent financées par le pouvoir public des pays d'origine.

    Ø Les radios nationales, elles couvrent l'ensemble de territoire de leurs Etats.

    Ø Les radios régionales, souvent sont celles qui subdivisent l'administration de relais des radios nationales.

    Ø Les radios locales, sont pour la majorité appartenant à un groupe restreint et à rayon de couverture de quelques kilomètres.

    Selon le contenu de programmes; nous avons deux types de radios:

    Ø Les radios généralistes, qui diffusent toute sorte des rubriques diverses auprès d'un public indistinct, en occurrence informations, musique, documentaire, émissions, etc.

    Ø Les radios thématiques, qui diffusent les émissions d'une catégorie précise et consacrer à contenu.

    Selon le statut juridique et gestion; nous retrouvons:

    Ø Les radios publiques nationales; celles qui s'adressent à l'ensemble de la population du pays. Sa zone de service atteint plusieurs centaines de kilomètres de rayons.

    Ø Les radios privées; appartenant à des particuliers ou aux organisations à connotation du type commercial dont le format à une double thématique. Les animations libres, les jeux musicaux interrompus, l'interactivité, la publicité à fond sont des éléments sur lesquels elles s'appuient.

    Ø Les radios confessionnelles; radios ayant pour mission d'une confession religieuse.

    Ø Les radios de proximité; est celle disposant d'un auditoire pénitentiel situé dans un rayon de quelques kilomètres autour de leur studio. Ses programmes s'appuient sur les émissions de services et l'interactivité.

    II.2.2 Les fonctions et rôles de la radio

    La radio joue un rôle d'instrument de promotion en plus de ses fonctions traditionnelles consacrées qui sont:

    - Informer

    - Eduquer

    - Distraire.

    A cet effet, nous ne pensons pas qu'il faille d'ailleurs dissocier ces trois fonctions initiales de la radio, car une bonne émission doit attirer pour son contenu distractif, éveillé par sa portée éducative pour tendre vers une totale information.

    « Comme média de masse, la radio répond à la fonction de détente, mais aussi à celles d'information et de compréhension de la société. Le rôle premier des médias est, et reste effectivement, de transmettre de l'information et ne représenter un miroir des activités et modèles culturels en place. Notre société actuelle, marquée par les nouvelles technologies est caractérisée par le changement perpétuel, l'augmentation permanente des choix possibles (marché consommation). Les médias en présentent le reflet; ils permettent de se tenir au courant; et que l'une des principales missions du directeur est de définir le positionnement de la station et d'en véhiculer une bonne image. »17(*) Ce dernier nous interpelle la charge que joue le manager dans la chaine est de rôles que doit accomplir la radio.

    L'intégration de la radio dans le mouvement de promotion sociale engage dans les pays sous-développés suppose le respect de trois principes généraux qui guident toute action de mobilisation, d'animation et d'encadrement des collectivités: ceci touche dans tous les niveaux.

    En politique par exemple, c'est le Ministre DAOUDA SOW qui avait déclaré devant les responsables de l'URTNA que « les émissions de radio et de télévision doivent être les reflets des coutumes et des croyances, des moeurs et des aspirations de nos peuples. Notre identité africaine ne saurait trouver son homogénéité sans un échange suivi et fructueux à tous les niveaux. »18(*)

    Selon les résultats d'une enquête effectuée au niveau des cadres chargés de promouvoir le développement à la base, ceux-ci reconnaissent que ce dialogue engagé à la radio avec les populations a favorisé le passage des thèmes de vulgarisation et des méthodes modernes de production ou d'organisation sociale malgré les craintes des début de certains responsables.

    La radio, en réalité plutôt que de révéler des conflits a surtout fait apparaître des situations conflictuelles qui lui étaient ultérieures, elle a donc le plus souvent précipité solution.

    Toutefois, nous tenons à insister encore de plus sur le fait que seule la radio peut entraîner les changements exigés par le développement social. C'est pour cette raison, nous dirons que la radio pour contribuer réellement à modifier les attitudes et des pratiques auxquelles son auditoire est attaché, doit viser tout d'abord des groupes organisés particulièrement dans les pays en voie de développement dans le cas concret la République Démocratique du Congo où l'esprit communautaire est encore moins affecté que dans les pays industrialisés.

    A ce même effet, nous ne pensons que le système d'écoute collective dans certains pays apparait comme une condition de succès du rôle dévolu par la radio dans le cheminement du développement.

    De ces fonctions des médias, « c'est le politologue H.D. LASSWELL qui, dans son célèbre article de 1948, a énoncé une première typologie des fonctions remplies par la communication dans la société. Il a aussi identifié trois fonctions sociales des actes de communication :

    - Surveillance médiatisée du territoire

    - Intégration entre les diverses composantes de la société

    - Transmission de l'héritage culturel.

    Cette typologie a inspiré de nombreux chercheurs pour finalement aboutir au modèle du sociologue C.R Wright, qui a rigoureusement explicité, dans l'article publié en 1960, les conditions de possibilité d'une analyse fonctionnaliste de la communication de masse apparaît comme un processus social suffisamment structuré et répétitif pour qu'on puisse lui appliquer les principes de l'analyse fonctionnelle.»19(*)

    II.2.3 L'impact de la radio dans la société.

    Dans bien des pays, surtout ceux en voie de développement, l'apport dévolu à l'information quel que soit le sens qu'on lui attribue est en grande partie assuré par la radio par rapport à d'autres moyens de communication.

    L'impact de la radio rend à la considérée comme la reine des moyens d'information dans les pays sous-développés à cause de ses énormes possibilités que des nombreux obstacles que les autres moyens sont incapables de surmonter. Les obstacles qu'offrent d'autres moyens à ne pas donner les informations au même diapason que la radio sont d'ordre géographique, psychologique et économique. Cet impact est similaire aux avantages qu'elle offre dans la société par rapport aux autres moyens de communication; et étant un média par excellence en guise de la parole qui la distingue; d'où elle est le moyen le plus rapide à la diffusion des informations à grande échelle et à un temps record. Nous citerons à ces avantages certains que voici:

    - Elle est le moyen de communication le plus direct, le plus proche et le plus accessible pour toutes les couches sociales, que celles rurales qui sont les plus démunies en majorité.

    - Son attention parvient, sans distinction de classes, mais à tout le monde indistinctement.

    Par ailleurs, la radio détient une capacité d'uniformiser le message éducatif et de transmettre d'une façon à la fois instantanée, persuasive et à une grande échelle. Elle participe à l'enracinement culturel par l'amélioration des formes d'exploitation de la tradition orale qu'elle valorise en élargissant sa portée et son rayonnement.

    Si les responsables nationaux de nos nations perçoivent concrètement l'utilisation des mass-médias et particulièrement celle de la radio, ils ne précisent pas toujours clairement la place et le rôle que ce noble moyen de communication de masse doit jouer dans la mise en oeuvre de leur politique de développement.

    Si l'apport de ce moyen n'est pas ignoré, leur utilisation, quels que soient les résultats obtenus d'une absence de politique globale définie dans laquelle un rôle précis est assigné à chaque moyen selon ses possibilités et ses limites et en fonction de leur complémentarité. « Je ne saurais y avoir de contradiction entre un moyen et une fin ou entre des moyens concourant la même fin », selon René MAHEU. Il est évidant que les grands moyens de communication et de diffusion ont leur place dans tous les programmes d'éducation, d'information ou simplement de mobilisation de l'opinion. »20(*)

    Cependant, leur utilisation n'est pas chose aisée. C'est l'UNESCO qui nous rappelle que " la télévision, la radio, le film, les cassettes et tout attirail des nouveautés techniques ne sont des outils et de ce fait, ne valent que par la façon dont l'homme saura ou ne saura pas les utiliser". Beaucoup de rapports humains et sociaux peuvent être strictement fonctionnels, alors que les techniques de communication, du téléphone à la radio, de la télévision à l'internet, permettent bien sûr des échanges très authentiques.

    "Dans son impact, la radio dans la société est normative et fonctionne, ici quant à la compréhension de son impact et cette double hélice renvoie aussi à la différence entre information et communication. Longtemps, les deux mots ont été synonymes, ils ne le sont plus. Quelqu'un soit le support, l'information reste liée au message. Informer, c'est produire et distribuer le plus librement possible des messages. La communication par contre, suppose un processus d'appropriation. C'est une relation entre l'émetteur, le message et le récepteur.

    Communiquer ce n'est donc pas seulement produire de l'information et de distribuer, c'est aussi être attentif aux conditions dans lesquelles le récepteur la reçoit, l'accepte, la refuse, la remodèle en fonction de son horizon culturel, politique, philosophique et y répond à son tour. La communication est toujours un processus plus complexe que l'information, car il s'agit d'une rencontre avec un retour donc un risque".21(*)

    "Cinq types d'informations: pour comprendre, il suffit de réfléchir aux cinq types d'informations que le récepteur utilise. Ils illustrent le fait qu'il y a toujours une réception active, mais également que les relations entre information-récepteur-communication seront de plus en plus compliqués ce sont:

    L'information-presse; liée à l'actualité fournie par les médias et qui caractérise notre statut de citoyen.

    L'information-service; en pleine expansion. Nous faisons de plus tous nous-mêmes, à partir d'un terminal où sont rationalisées les interactions, qu'il s'agisse d'information à service public liées à l'administration en ligne, à la gouvernance ou des informations privées liées à l'économie, du commerce à la publicité, etc.

    L'information-donnée; liée à l'essor des banques de données les quelles requièrent un minimum de connaissance.

    L'information-loisir; en pleine expansion comme l'information-service et qui des jeux à toutes les formes d'interactions, accroit les situations d'interface.

    L'information-militaire; elle aussi en croissance. Elle est liée notamment à l'usage internet dans les régimes dictatoriaux ou aux organisations non gouvernementales ou aux mouvements militants critiques dans les démocraties".22(*)

    L'adoption des émissions et l'évaluation correcte de leurs effets dépendent directement du système mis en place pour connaitre en permanence les réactions des auditeurs. C'est pareil par la discussion en commun et sous la pression des autres habitants du village ou contrée que l'individu passe du stade de la conscience à celui de l'évaluation et de l'essai, pour arriver finalement à l'adoption d'où nous parlerons de l'apport de la radio Mweka au développement de son milieu tient à toucher directement à l'apport de technologies nouvelles qui celle-ci (radio Mweka) est classée.

    II.3. PRESENTATION DU TERRITOIRE DE MWEKA

    II.3.1. Situation géographique

    Le territoire de Mweka est limité par les territoires des limites naturelles, qui sont surtout des rivières dont:

    - Au Nord par la rivière Sankuru; qui est l'affluent du Kasaï avec le territoire de Dekese et la cité de Kole.

    - A l'Est par les larges limites de Lombelo, avec les territoires de Demba et Dimbelenge.

    - Au Sud par la rivière Lulua avec le territoire de Luebo.

    - A l'Ouest par la rivière Kasaï affluent du fleuve Congo avec le territoire d'Ilebo.

    II.3.2. Superficie et population

    Ø Superficie: le territoire de Mweka s'étend sur une superficie de 20.155km2; soit 0.85% de l'espace géographique qu'égorge l'ensemble de la République Démocratique du Congo de ses 2.345.409.000km2.

    Ø Population: « la population du territoire de Mweka est estimée aujourd'hui à 600.000habitants et dont il est composé des peuples suivants:

    1. les Bakuba;

    2. les Lulua;

    3. les Luntu;

    4. les Tshioko;

    5. les pendes.

    Tous ces peuples sont les immigrés venus depuis longtemps avant l'indépendance nationale, seul le Kuba constitue le peuple autochtone du territoire de Mweka et se subdivise en des nombreuses tribus qui sont:

    1. Bushoong

    2. Ngeende

    3. Shoowa

    4. Bieeng

    5. Kel

    6. Kete

    7. Kayuweeng

    8. Bulang

    9. Pyang

    10. Mbeengi

    11. Maluk

    12. Ngombe

    13. Baliba

    14. Kaam. »23(*)

    Ces tribus qui composent la population du territoire de Mweka ; comme chefferie de Bakuba a dans son sein 28 groupements qui sont:

    1. Bakele,

    2. Bakete-Babalayi,

    3. Bakete-Balombelo,

    4. Bakete-Balona,

    5. Bakete-Bambi,

    6. Bakete-Basueba,

    7. Bakete-Batenda,

    8. Bakete-Kasuambanyi,

    9. Bakete-Luembe,

    10. Bakete-Mombo Lona,

    11. Bakete-Popo Luembe,

    12. Bakete-Popo Lona sud,

    13. Bangenda-Bushangu,

    14. Bangenda-Kalambambi,

    15. Bangenda-Tshabusobe,

    16. Bangombe,

    17. Bangongo I,

    18. Bangongo II,

    19. Bashobwe,

    20. Batwa,

    21. Bena-Tshiofua,

    22. Bulango,

    23. Bulembo,

    24. Bushongo,

    25. Maluku,

    26. Mpianga-Makeshi,

    27. Mpianga-Matadi,

    28. Mpianga-Mbatshi.

    « La société Kuba est une société caractérisée par une conscience historique élevée due d'une part, à la culture de la royauté avec ses représentations de prestige social, dont l'habillement et la parure et d'autre part à l'attachement profond du peuple à son terroir.»24(*)

    Parmi les traditionnelles sociétés d'Afrique mis en réseau, en majorité acéphale, ayant subi la globalisation, le peuple Kuba de Mweka est celui qui s'était au départ plus structuré à renom d'une organisation politique et administrative bien avant l'avènement même de la colonisation et reste du moins jusqu'à nos jours la population gardant son identité authentique. Cette population attache beaucoup d'estimes à leur royaume, comme l'affirme Evariste BOSHAB, natif de ce territoire: "notre royaume, c'est notre identité, c'est notre ADN (acide désoxyribonucléique) que nous ne pouvons pas aliéner."25(*)

    II.3.3. Présentation de la radio Mweka

    La radio Mweka est une chaine privée créée en 2006 et implantée à la cité de Mweka chef-lieu du territoire portant le même nom, au district du Kasaï, dans la province du Kasaï occidental en République Démocratique du Congo, émettant à la Fréquence Modulée de 101.0mégahertz sur un rayon de plus de 150kilomètres, disposant de son studio dans l'enceinte résidentielle de son propriétaire. Elle détient en liaison d'une chaîne de télévision qui ne fonctionne pas et est composée d'un personnel très minime selon une ossature répondant aux urgences et taches qui leurs sont propres.

    II.3.4. Carte géographique du territoire de Mweka

    Fig. n°1 :

    N° de chiffre représente les groupements cités à la page 26, 27

    CHAPITRE TROISIEME: ANALYSE DU ROLE JOUE PAR LA RADIO

    MWEKA EN PERIODE ELECTORALE

    DE 2011

    Le temps électoral qui constitue notre étude ne pas un fait du hasard, plutôt de notre souci effréné d'aspirations de longtemps et minutieusement d'une part de notre approche objectiviste d'enculturation.

    Pourquoi mettre un accent particulier sur la période électorale? La raison est simple que nous pouvons nous tourmenter de susceptibles de quoi satisfaire notre opinion, cette raison est que les élections constituent un moment important dans la vie d'un Etat démocratique.

    « C'est l'occasion donnée aux citoyens pour se prononcer sur la conduite des affaires publiques. En Afrique, la période des élections est un instant critique, une période d'incertitude comme le témoignent les exemples des pays telle que la Côte d'Ivoire, la République Centrafricaine et le Burundi, pour ne citer que ces pays. D'une manière générale la presse mobilise de façon particulière en période électorale à cause de l'importance des élections dans la vie d'une nation. Les médias sont amenés à collecter, traiter et diffuser un volume important des informations politique, les sondages d'opinion occupent de plus en plus une place importante. Gouvernants comme gouvernés tout le monde est attentif à ce que pense l'opinion publique. On gouverne avec l'opinion publique.»26(*)

    III.1. ANALYSE ET RESPONSABILITE DE LA RADIO MWEKA

    De façon classique, chaque média offre différents contenus; un programme tel que soit à la radio ne gratifiera pas nécessairement le même besoin selon le récepteur qui postule qu'un individu utilise les communications de masse pour se connecter à travers des relations instrumentales, affectives ou d'intégration avec d'autres tant soi-même , famille, amis, nation, etc.

    Hélas, tout contenu d'une information, recherche en chef de son auditeur d'avis ou satisfaction de la curiosité, auto-éducation, gain en sécurité à travers le savoir, car l'être humain ne peut concevoir les choses ou accepter les messages qu'il se point trouver son intérêt même si l'influence lui impose, au contraire il doit à tout prix chercher à les comprendre et porter son jugement supplétif tel que le processus de l'acte de la volonté; sinon il ouvre la porte toute grande aux erreurs et la véracité du contenu est toujours dépréciée, comme l'a dit Aristote: «c'est le manque d'un esprit cultivé que de considérer une idée sans pour autant l'accepter.»

    Il est clair vrai que la radio Mweka est un média qui occupe une place prépondérante dans l'information, la sensibilisation et la formation des citoyens à l'exercice de leur citoyenneté surtout pendant ce moment où elle gagne un bon choix d'espace de ses programmes. Elle présente aux yeux de beaucoup un pouvoir. Elle est à la fois un guide et instrument vu son monopole qui a oeuvré après plus de huit ans de son implantation qu'il faut savoir sans aucune à une concurrence loyale, mais instrument qu'il faut savoir utiliser avec esprit objectif.

    Surtout en période électorale, période cruciale d'engouement de tendance de populations par les élections, période à laquelle les citoyens sont exposés devant plusieurs messages auxquels ils ne savent pas comment les analyser concrètement surtout en ce milieu où la quasi-totalité est rurale et peu instruit de la culture électorale dans la communication comme « un processus par lequel les relations humaines existent et se développent, sortir de soi pour atteindre l'autre, le rejoindre dans la profondeur même de son être à travers son comportement, ses mots, ses gestes, son attitude, son accoutrement etc.»27(*)

    Chaque instant de cette période, le public est inondé par une écrasante d'informations qu'il ne saurait guère à quel saint s'avouer. La plupart de messages véhiculant à mesurer un fonctionnement plus démocratique de la société par la diffusion d'information au public, d'où la radio Mweka en qualité de média de masse doit chaque fois et toujours pendant ce en jeux assurer une meilleure information taillée d'une grille de programmes potentiels et susceptibles au besoin de ses auditeurs qui sans ces dits auditeurs cette radio n'aura pas son sens de crédibilité d'un moyen de communication de masse quelle que soit sa tendance en évitant tout ce qui pourrait inciter à la haine et violence; au respect que la loi fixe: « La liberté de la presse, la liberté de l'information et d'émission par la radio, la télévision et la presse écrite ou tout autre moyen de communication sont garanties sous réserve du respect de l'ordre public, des bonnes moeurs et des droits d'autrui.»28(*)

    Ceci revient du rôle par la radio Mweka d'ajouter « à chaque développement technologique dans le domaine des médias, le marketing a trouvé un nouvel outil pour amplifier sa communication persuasive. Pendant les guerres, les politiciens ont utilisé la radio pour diffuser leurs messages, Adolph HITLER en est exemple tandis que vers les années 1960, John KENNEDY a utilisé la télévision qui devient l'élément majeur de la communication politique. Tout comme le Général de Gaule en France avait utilisé avec succès pendant la guerre les ondes de la BBC dans l'émission : les français parlent aux français.»29(*)

    Pouvons-nous aussi sur comparative des grandes figures de personnalités et de chaines citées ci-haut de renommer à parodier du rôle que doit jouer la radio Mweka?, non et d'un non absolu, mais celle-ci doit tant soit peu garder l'idéal du rôle révolu aux médias de masse à garder de leur image ternie.

    Bien que « les médias congolais sont en relation interagissant avec plusieurs sphères: politique, économique, publique, institution etc.»30(*)

    A l'interprétation de notre analyse de contenu et nos collectes, la radio Mweka n'a pas d'influence directe sur les électeurs de cette population, par contre elle structure en revanche les perceptions avenirs, que nous ramènera à cet effet de croire que l'influence de la radio Mweka comme média dépend des opinions préexistantes et du réseau de relations interpersonnelles du récepteur, ainsi que de son champ social. Le récepteur est dans ce cas d'avantage sensible aux opinions qui lui sont proches et touchant son for intérieur. Alors un émetteur ne réussirait pas à changer l'opinion de son récepteur si celle-ci est déjà opposée d'où une visitation minutieuse de ce qui doit être diffusé par ce média, afin de ne pas perdre cette marque de confiance et crédibilité de l'image de la radio par son public.

    Bien qu'ils aient fait montre, au cours des élections de 2006, d'une réelle force de canalisation des voix électorales, les partis politiques ne paraissent pas avoir démontré un impact quelconque sur le plan de l'inflexion de la législation et de la vieille des élections, ils rentrent en hibernation d'activités quasi complète, jusqu'à la veille des élections suivantes.31(*)

    En effet, seul le sujet récepteur du message a le monopole de la conception de la captivité du message reçu qu'il peut de son gré le considérer utile pour son intérêt tout comme il peut le réfuter. La période électorale de 2011 n'a pas été épargnée par la violence en République Démocratique du Congo en général et en particulier à Mweka, qui contrairement aux échéances électorales de 2006 où le territoire de Mweka avait par incitation des certains candidats députés crée de trouble violant ayant entrainé l'annulation du vote, pour se dérouler pour le jour suivant.

    Un rapport d'enquête de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilité au Congo "MONUSCO" et du Haut-commissariat aux Droits de l'Homme des Nations Unies, publié le 20 mars 2012 fait état d'au moins 33 personnes tuées et 83 blésées, la plupart par balle à Kinshasa, Mbuji Mayi et Lubumbashi, sans compter les personnes disparues et les arrestations arbitraires.32(*) La circonscription électorale de Mweka n'a pas comme à l'exercice de vote de 2006 enregistré les violences et trouble durant cette période.

    « Comme ailleurs en Afrique et dans le reste du monde, les élections doivent à la fois se banaliser et rester le temps fort des variations et des options collectivités. Pour y parvenir, il y a bien sûr un prix à payer: un prix institutionnel et juridique, mais culturel, économique et social.»33(*)

    III.2. LES EMISSIONS DE LA RADIO MWEKA

    La liste des émissions diffusées par la radio Mweka ayant donné l'image d'un apport soutenu en cette période furent ci-après :

    ü Echos du rail : chaque mercredi dès 20heures 00' à 20heures 30' ; émission de la Société Nationale de Chemin de fer du Congo consistant à présenter les programmes de trains sur son axe ferroviaire pour la quiétude de son aimable clientèle et instruisant la population de manière à se comporter dans les installations.

    ü Echos de la Police Nationale Congolaise : chaque mercredi dès 19heures 30' à 20 heures 00' ; qui détermine les mesures juridiques et de fonctions de la police et le lien interactionnel de la population.

    ü Forum des auditeurs : chaque mardi dès 20 heures 00' à 20heures 30' ; au débat de question touchant la société en invitant le responsable du domaine pour falloir éclaircir l'opinion.

    Dans cette émission, notre attention a pu retenir quelques lignes clés de problématiques amorcées :

    A l'éducation, le sujet sur « la dégradation du niveau de l'enseignement actuel » cette question aurait redoré l'image positive de l'apport utilitaire de la radio Mweka auprès de son public auditeur vu la pertinence de la succession du débat à cette thématique. Tour à tour les acteurs en jeux furent intervenus à l'instar l'inspecteur chef de pool primaire Monsieur Zacharie MINGASHANGA, Abbé Antoine MUNDULA coordonnateur des écoles conventionnées catholiques ayant fourni ses propos par bande enregistrée, KOT Kwemy directeur de l'école primaire Médine, Gilbert MAKOLO école du complexe scolaire mère Mujinga, Benjamin-Icios MIKOBI enseignant à l'école primaire de la Société Nationale de Chemin de fer du Congo qui affirme « la responsabilité de la dégradation du niveau de notre enseignement doit-être partagée entre l'élève, la famille (les parents), l'école et le pouvoir organisateur. L'élève doit se donner le goût du vouloir et du savoir et que chacun fasse appel à sa conscience professionnelle, que le pouvoir organisateur ouvre son oeil sur la rue, la télévision, le cinéma pour contrôler ce qui se passe et que tous les vrais éducateurs prêchent par le bon exemple, car le milieu proche est ce qui influence le plus directement le comportement de l'enfant.»34(*)

    ü Génie en herbe : chaque vendredi dès 19heures 30' à 20heures 00' ; qui consiste à un jeu d'émulation questions réponses aux élèves de différentes écoles en but de susciter en ces eux et à toute la population l'esprit de recherche à la culture générale et du prix de motivation au meilleur candidat prix provenant des partenaires particuliers que morales. Cette émission génie en herbe a crédibilisé l'image de la radio par son un apport positif.

    ü Teleja n'kuabila qui signifie « écoute je te parle » chaque jeudi dès 19heures 30' à 20heures 00' ; en langue vernaculaire visant l'instruction de la population sur certaines notions élémentaires de la vie sociale, les amenant à la découverte, à voyager à partir de ce que cette population écoute de message diffusé par la radio et jouant le même rôle que teleja n'kuabila qui le registre de niveau marqué de différence.

    Hormis certaines rubriques improvisées du moins un programme stable était qu'à l'ouverture des émetteurs :

    - 19heures00' à 19heures 15' : musique

    - 19 heures 15' à 19heures 30' : Lecture des communiqués et messages.

    - 21heures 00' à 21heures 30' : relais du journal de la Radiotélévision Nationale Congolaise.

    - 21heures 30' à 22heures 00' : seconde lecture des communiqués et détente musicale.

    L'une des branches ayant fait la visibilité de cette radio est à signaler le positivisme fondamental de l'Association de Jeunes Intellectuels pour le Développement de Mweka « AJIDM » en sigle, créée par la décision N° 5072/024/TMKA/06 du 03 août 2006 portant reconnaissance officielle et autorisation de fonctionnement de celle-ci ; qui par son passage de ses sorties en cette période par des activités d'apport remarquable pour le développement de la bonne citoyenneté de la population.

    III.3. INTERPRETATION DES DONNEES

    Dans nos enquêtes, nous nous sommes basés de quelques genres de procédés sur un échantillonnage des 50 personnes représentants nos analyses en trois classes dont une concernant les identités, la deuxième au type des questions fermées et la dernière classe est pour les questions ouvertes, auxquelles les avis ont porté au choix.

    Dans notre interprétation à la matrice préoccupation de nos recherche qui se focalise dans le vif de avis de nos enquêtés sur les questions ouvertes, les différentes hypothèses données avec le parallélisme de notre synthèse ; il est à cet effet de noter que la population de Mweka considère la période électorale comme un moment de vivre les réalisations du développement lié à leur milieu, car en cette période tous les coins, villages, secteurs sont touchés de près à besoins en même en partie du moins comme les réalisations concrètes de dons de tôles dans certaines écoles, la réhabilitation de quelques écoles comme l'athénée de Mweka, dons des produits pharmaceutiques dans d'autres centres de santés et dispensaires etc.

    Tableau 1. Les identités des personnes enquêtées dans les recherches

     

    VARIABLE

    NOMBRE

    POURCENTAGE

    TRANCHE D'AGE

    20-25ans

    26

    52%

    25-30ans

    14

    28%

    31-50ans

    10

    20%

    PROFESSION

    Etudiants

    28

    56%

    Fonctionnaires

    8

    16%

    Enseignants

    8

    16%

    Commerçants

    2

    4%

    Sans emploi

    4

    8%

    ETAT CIVIL

    Célibataires

    42

    84%

    Mariés

    8

    16%

    SEXE

    Homme

    42

    84%

    Femme

    8

    16%

    Tableau 2 : les questions fermées

     

    VARIABLE

    NOMBRE

    POURCENTAGE

    Connaissance de la radio Mweka

    Oui

    50

    100%

    Degré de connaissance

    Partiel

    28

    56%

    Moyen

    22

    44%

    Idée des élections de 2011

    Oui

    50

    100%

    Type de message

    Incitatif

    14

    28%

    Pacifique

    14

    28%

    Animation

    8

    16%

    Informatif

    8

    16%

    Educatif

    6

    12%

    Aspects de développement

    Ecoles

    42

    84%

    Familles

    6

    12%

    Eglises

    2

    4%

    CONCLUSION

    Notre Travail de Fin de Cycle intitulé « l'apport de la Radio Communautaire au développement du territoire de Mweka pendant la période électorale de 2011», nous avons par notre hypothèse valoriser la radio comme média le plus accessible d'information à un bon nombre de public surtout au public n'ayant pas atteint le stade de s'informer à travers les nouveaux médias, qu'elle joue un rôle d'impact prépondérant dans la société, plus particulièrement la radio Mweka lors de cette période liée aux élections a par sa diffusion donner une nouvelle image à son public. La question s'est abordée par la méthode quantitative et aux techniques cadrant à sa signification dont l'analyse de contenu, l'enquête par sondage, la technique documentaire et de la webographie.

    Dans nos résultats d'analyse basés sur un échantillon des 50 personnes nous amènent à une succincte synthèse minutieuse et objective que la radio Mweka n'a pas quasiment joué le rôle d'intermédiaire face à son public diversifié de conceptions, et du rôle appelé pour une radio communautaire à jouer car son environnement lui imposerait d'être communautaire bien que du type privé, par le sentiment de monopole dans son milieu, or la radio en général constitue un lieu de dialogue qui rapproche ou qui repousse et permet l'écoute de l'autre et l'expression de chacun, par de même la culture, la découverte et la connaissance par la liaison qu'elle noue sa population.

    D'où nous oserons donner notre prise de position par des suggestions à l'endroit de la radio Mweka ne serait-ce qu'elle rayonne au bon sens et succès : que la population partage son choix aux messages délivrés et produits par la radio Mweka en étant impartiale aux tendances ; se servir d'une communication efficace à l'efficience au niveau interne qu'externe; avoir un personnel qualifié dans le domaine et élargir son effectif; elle doit accorder suffisamment les espaces aux émissions à caractères culturel, scientifique , environnemental et appui aux organisations oeuvrant dans la poursuite des secteurs près-cités à l'occurrence de l'Association des Jeunes Intellectuels pour le Développement de Mweka ; quitter de nombre d'heures d'émettre de 3 heures journellement et passer à 16 heures d'émettre soit de 6 heures à 22 heures pour les heures de fonctionner ; accepter dans un concurrence loyale les programmes de la Radio Communautaire du Congo émettant sur 99.0 Mégahertz et que le seul souci de cette radio soit l'écoute et la satisfaction de son public de Mweka. Bien que beaucoup de difficultés ont été rencontrées dans nos recherches et érudition à aboutir à cet endroit vu la pertinence et la complexité du thème, du moins le sentiment de natif et y poursuivre dans nos ultérieurs travaux scientifiques.

    BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE

    A. OUVRAGES

    1. BEECK MANS RENE, Le développement des peuples : populorum progressio, Kinshasa, éd. Saint Paul Afrique, 1997.

    2. BONSO JEROME, Stratégies pour la conquête, l'exercice et la conservation du pouvoir issu des élections démocratiques, Kinshasa, LINELIT, 2014.

    3. ELIKIA MBOKOLO, Elections démocratiques en RDC : Dynamiques et perspectives, Kinshasa, OIF/PNUD, 2O1O.

    4. FALCONI ALDO, Histoire de la communication des origines à la naissance du journalisme, Kinshasa, Médias Paul, 2003.

    5. HOGGART, R., La culture du pauvre, Les éd. de minuit coll. Le sens commun, 1970, 420p.

    6. MBELO ya MPIKU, Presse et sondage en période électorale, Kinshasa, Médias Paul, 2011, 91p.

    7. NGOMA BINDA, E. et alii, Démocratie et participation à la vie politique : évolution des premiers pas dans la IIIème république, Johannesburg, OSISA, 2010.

    8. PHILIPPE BRETON et SERGE PROULX, L'explosion de la communication : la naissance d'une nouvelle idéologie, Québec, Boréal, 1994, 340p.

    9. PINTO et GRAWTZ, Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz,1987.

    10. RONGERE, P., Guide des chercheurs en sciences sociales, Kinshasa, Médias Paul, 2006.

    11. WOLTON DOMINIQUE, Sauver la communication, Paris, Flammarion, 2004, 22Op.

    B. ARTICLES

    1. Ethiopiques N° 04, Revue socialiste de culture négro-africaine, Octobre 1975.

    2. KOCHNITZIKY, L., « Les Bakuba chez eux », in la revue coloniale, VIe année, N° 147, Novembre, 1951.

    3. LIEBES, T. et KATZ, E., « Six interprétations de la série Dallas », in Hermès, N° 11-12, 1992.

    C. LES TRAVAUX : TFC ET MEMOIRES

    1. BUKA NGOY BABEL, Un projet de la radio communautaire au quartier Kindele, élément de communication participante, UNIKIN, SIC, TFC inédit, 2010-2011, 45p.

    2.  MBUYA MWAFULA, J. P., Médias congolais et logique de leurs lignes éditoriales : contribution à l'audit de l'identité et de l'orientation de l'information, UNIKIN, SIC, DEA inédit, 2014,189p.

    3. TRABAJI MIKIMI, B., L'apport de la RTNC dans la formation, la transformation et le développement du savoir des jeunes kinois de Ngaba, UNIKIN, FLSH, SIC, TFC inédit, 2012-2013, 41p.

    4. ZIRIMWABANGO NKUNZI, La réception de la radio okapi, une approche ethnographique auprès des étudiants de l'université de Kinshasa, UNIKIN, SIC, TFC inédit, 2009-2010, 43p.

    D. SITES INTERNET

    1. http://www.amarc.org/humanité/média.online

    2. http://www.annuairedelaradio.com

    3. http://www.annuairedelaradio.wikipedia.com

    4. http://www.ceni.org

    5. http://www.google.cd

    6. http://www.lareference .cd

    7. http://www.monusco.hcnudh.org

    8. http://www.onu.online.org

    9. http://www.unesco.cd

    10. http://www.wikipedia.fonctionmédia.org

    11. http://www.wikipedia.mweka.org

    E. AUTRES SOURCES

    1. Constitution de la R.D.C. du 18 février 2006

    2. Entretiens

    3. Série télévision américaine.

    TABLE DES MATIERES

    EPIGRAPHE i

    DEDICACE ii

    AVANT-PROPOS iii

    INTRODUCTION 1

    1. L'OBJET DE L'ETUDE 1

    2. L'ETAT DE LA QUESTION 1

    3. LA PROBLEMATIQUE 3

    4. L'HYPOTHESE 5

    5. LA METHODOLOGIE 6

    6. LA DIVISION DU TRAVAIL 6

    CHAPITRE PREMIER: CADRE THEORIQUE ET APPROCHE

    CONCEPTUELLE 8

    I.1. CADRE THEORIQUE 8

    A. Les études culturelles populaires 8

    B. Les usages et gratification 10

    C. Le modèle de la diffusion des innovations de Rongers 10

    I.2.1.DEFINITIONS DES CONCEPTS CLES 12

    I.2.1.1 Le développement 12

    I.2.1.2 Electorale 13

    I.2.1.3 La radio 13

    CHAPITRE DEUXIEME : HISTOIRE DE LA RADIO ET

    PRESENTATION DU TERRITOIRE DE MWEKA 14

    II.1 HISTORIQUE DE LA RADIO 14

    II.2. LA RADIO COMMUNAUTAIRE 15

    II.2.1 Typologie de la radio 18

    II.2.2 Les fonctions et rôles de la radio 19

    II.3. PRESENTATION DU TERRITOIRE DE MWEKA 25

    II.3.1. Situation géographique 25

    II.3.2. Superficie et population 25

    II.3.3. Présentation de la radio Mweka 27

    II.3.4. Carte géographique du territoire de Mweka 29

    CHAPITRE TROISIEME: ANALYSE DU ROLE JOUE PAR LA RADIO

    MWEKA EN PERIODE ELECTORALE 30

    DE 2011 30

    III.1. ANALYSE ET RESPONSABILITE DE LA RADIO MWEKA 30

    III.2. LES EMISSIONS DE LA RADIO MWEKA 34

    III.3. INTERPRETATION DES DONNEES 37

    Tableau 1. Les identités des personnes enquêtées dans les recherches 38

    Tableau 2 : les questions fermées 39

    CONCLUSION 40

    BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE 42

    TABLE DES MATIERES 45

    QUESTTONNAIRE D'ENQUETE

    Dans le souci d'accomplir nos recherches scientifiques, nous sollicitons votre modeste aide face à ce questionnaire, d'y répondre objectivement afin de rendre concret notre Travail de Fin de Cycle en Sciences de l'Information et de la Communication de l'Université de Kinshasa sur l'intitulé: « L'apport de la Radio Communautaire au développement du territoire de Mweka pendant la période électorale de 2011 »

    I. IDENTITE

    Age:........ans, Profession:............................................, Etat civil:............................, Sexe ........

    II. QUESTIONS FERMEES

    1. Connaissez-vous la radio Mweka?

    Oui

    Non

    2. Quel degré de connaissance avez-vous de la radio Mweka?

    Partiel

    Moyen

    3. Avez-vous l'idée de la période électorale de 2011 à Mweka?

    Oui

    Non

    4. Quel type de message la radio Mweka a-t-elle diffusé pendant la période électorale?

    Informatif

    Educatif

    Distractif

    Pacifique

    Incitatif

    5. Quels sont les aspects qui fondent le développement de Mweka selon-vous?

    Familles

    Ecoles

    Eglises

    Radio

    III. QUESTIONS OUVERTES

    1. Quelle émission de cette radio attire plus votre attention?....................................................

    .................................................................................................................................................

    2. Quelle image êtes-vous fait de la radio Mweka pendant la période électorale de 2011?

    .................................................................................................................................................

    3. Quel était l'apport de la radio Mweka lors des élections de 2011?.......................................

    .....................................................................................................................................................

    ................................................................................................................................................

    ................................................................................................................................................

    4. Citez certaines réalisations de développement connues pendant cette période?.............

    .............................................................................................................................................

    ..............................................................................................................................................

    5. Quel est votre jugement sur la radio Mweka et quoi la suggérez-vous?..............................

    ..............................................................................................................................................

    ...............................................................................................................................................

    ..............................................................................................................................................

    ..............................................................................................................................................

    .............................................................................................................................................

    6. Avez-vous un commentaire supplémentaire à faire?...........................................................

    ...............................................................................................................................................

    ...............................................................................................................................................

    ..............................................................................................................................................

    Merci de votre collaboration!

    * 1 ZIRIMWABANGO NKUNZI, La réception de la radio okapi, une approche ethnographique auprès des étudiants de l'Université de Kinshasa, UNIKIN, SIC, TFC inédit, 2009-2010, p.2.

    * 2 Bebel BUKA NGOY, Un projet de la radio communautaire au quartier Kindele, élément de communication participante, UNIKIN, SIC, TFC inédit, 2010-2011, p.3.

    * 3 BEECKMANS, RENE, Le développement des peuples: populorum progressio, Kinshasa, éd. Saint Paul Afrique, 1977, p.17.

    * 4 TRABAJI MIKIMI Béatrice, L'apport de la RTNC dans la formation, la transformation et le développement du savoir des jeunes Kinois de Ngaba, UNIKIN, FLSH, SIC, TFC, inédit, 2012-2013, p.1.

    * 5 Idem. p.3

    * 6 RONGERE, P., Guide des chercheurs en sciences sociales, Kinshasa, Médias Paul, 2006, p.22.

    * 7 PINTO et GRAWTZ, Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1908, p.6.

    * 8 HOGGART, R., " La culture du pauvre", Les éditions de minuit, Coll." Le sens commun", 1970, 420p.

    * 9 Série télévisée américaine

    * 10 LIEBES, T., et KATZ, E., " Six interprétations de la série Dallas", in Hermès n°11-12, CNRS, 1992, p.125-144.

    * 11 ONU, Rapport du Secrétaire Général, 1962.

    * 12 www.ceni.org, consulté le 06 juin 2015 à 18heures.

    * 13 URL: http://:www.google.org/radio/html:page consultée le 11 avril 2015 à 17heures.

    * 14 www.annuairedelaradio.com, visité le 1er mai 2015 à 22heures 17'

    * 15 www.unesco.cd, consulté le 13 mars 2015 à 17heures.

    * 16 www.larefence.cd, consulté le 22 août à 17heures.

    * 17 www.annuairedelaradio.wikipedia.com, Page consultée le 1er mai 2015 à 22heures.

    * 18 URL: www.html: //:wikipedia.fonctionmédia.org, Page consultée le 1er mai 2015 à 22heures.

    * 19 PHILIPPE BRETON et SERGE PROULX, L'explosion de la communication : naissance d'une nouvelle idéologie, Québec, Boréal, 1994, p.178.

    * 20 Ethiopiques n°04, Revue socialiste de culture négro-africaine, Octobre 1975.

    * 21 WOLTON DOMINIQUE, Sauver la communication, Paris, Flammarion, 2004, p.16.

    * 22 Ibidem, p.35.

    * 23 URL:http://:wikipedia.mweka.org/page consultée le 11 avril 2015 à 19h47'.

    * 24 KOCHNITZIKY L., " Les Bakuba chez eux", in la revue coloniale, 6ème année, N°147, Novembre 1951, p.839-841

    * 25 Propos recueillis à la conférence-débat, Kinshasa, UPC, le 20 juillet 2014 à 15heures par BOSHAB EVARISTE.

    * 26 MBELO ya MPIKU, Presse et sondage en période électorale, Kinshasa, Médias, 2000, p.51.

    * 27 ALDO FALCONI, Histoire de la communication des origines à la naissance du journalisme, Kinshasa, Médias Paul, 2003, p.10.

    * 28 Alinéa 1 de l'article 24 de la constitution de la RDC du 18 février 2006, modifiée par la loi n° 11/002 du 20 janvier 2011.

    * 29 BONSO JEROME, Stratégies pour la conquête, l'exercice et la conservation du pouvoir issu des élections démocratiques, Kinshasa, LINELIT, 2014, p.160.

    * 30 MBUYA MWAFULA, J. P., Médias congolais et logique de leurs lignes éditoriales: contribution à l'audit de l'identité et de l'orientation de l'information, UNIKIN, SIC, DEA inédit, 2014, p.35.

    * 31 NGOMA BINDA, E. et alii, Démocratie et participation à la vie politique: évolution des premiers pas dans la III ème République, Johannesburg, OSISA, 2010, p.10.

    * 32 MONUSCO, Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme, le 20 mars 2012.

    * 33 ELIKIA MIBOKOLO, Elections démocratiques en RDC: Dynamiques et perspectives, Kinshasa, OIF/PNUD, 2010, p.26.

    * 34 Renseignements fournis au forum des auditeurs par Benjamin MIKOBI BOPE Icios de l'E.P. SNCC/Mweka par correspondance écrite le 23 août 2011 à 18heures.






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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle