Table des matières
DEDICACE
v
REMERCIEMENT
vi
LISTE
DES ABRÉVIATIONS
vii
LISTE
DES TABLEAU
ix
RÉSUMÉ
x
ABSTRACT
xi
INTRODUCTION
1
CHAPITRE
I :
1
PROBLEME
ET PROBLEMATIQUE
1
CHAPITRE
I : PROBLÈME ET PROBLÈMATIQUE
2
1.1.
PROBLÈME........................................................................................
3
1.2.
PROBLÈMATIQUE...............................................................................
4
1.3. QUESTION DE
RECHERCHE...............................................................
10
? Question
principale.............................................................................
10
? Questions
secondaires.........................................................................
10
1.4-- OBJECTIF DE
RECHERCHE...............................................................
11
? Objectif
principal...............................................................................
11
? Objectifs
secondaires..................................................................................
11
1.5. INTERET DE
L'ETUDE.......................................................................
11
1.5.1- Intérêt
Pratique................................................................................
11
1.5.2- Intérêt
technologique........................................................................
12
1.5.3- Intérêt
théorique.............................................................................
12
1.5.4- Intérêt
épidémiologique.....................................................................
12
CHAPITRE
II : CADRE THÉORIQUE
13
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pascal\Desktop\Mémoire ZRA Pascal.docx -
_Toc419321814
2.1-DÉROULEMENT DES
CONCEPTS.........................................................
3
2.1.1- Généralités sur
l'anesthésie
générale.....................................................
14
2.1.2-Prévention.....................................................................................
15
2.1.3-Exposition......................................................................................
16
2.1.4- Les agents anesthésiques
volatils inhalatoires..........................................
17
2.2- REVUE DE LA
LITTERATURE.............................................................
22
2.2.1- L'anesthésie
générale........................................................................
22
2.2.2- Les agents anesthésiques
volatils inhalatoires..........................................
24
2.2.3- Principe et place des agents
anesthésiques volatils....................................
30
2.2.4- Mesures de prévention de
l'exposition aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires............................................................................................
33
2.2.5- les risques de l'exposition du
personnel par les agents anesthésiques volatils...
38
2.3- Cadre conceptuel ou
théorique.................................................................
39
C:\Users\ZRA
pascal\Desktop\Mémoire ZRA Pascal.docx -
_Toc419321828
CHAPITRE III
APPROCHE
MÉTHODIQUE
43
3.1- Lieu de
l'étude.....................................................................................
44
3.1.1- Justification du choix du lieux de
l'etude...............................................
44
3.1.2- Présentation du lieu de
l'étude............................................................
44
3-2- Technique
d'échantillonnage...................................................................
49
3-3- Population
cible...................................................................................
49
3-4- Taille de l'échantillon
49
3-4-1 Critère
d'inclusion
50
3-4-1 Critère
d'exclusion
50
3-5- Outils de collecte des
données..................................................................
50
3.6- Technique de collecte des
données.............................................................
51
3-7- Type
d'étude.......................................................................................
51
3-8- Méthode de
recherche............................................................................
51
3-9- Durée de
l'étude...................................................................................
52
3-10- Durée de
l'enquête..............................................................................
52
3-11- Traitement des
données........................................................................
52
3-12- Le test de faisabilité et de
validité du dispositif de collecte de données...............
52
3-13- Respect de l'éthique de la
recherche et des droits de l'homme.........................
52
3-14- Limites de
l'étude...............................................................................
53
CHAPITRE: IV
RESULTATS
DE L'ETUDE
54
4.1. Présentationdesrésultats
del'entretien......................................................
55
Section I : Données
socio-professionnelle........................................................
55
Section II : Conception sur la
prévention à l'exposition aux agents anesthésiques
volatils
inhalatoires..................................................................................
55
Section III : Données relatives
à l'impact de l'exposition aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires sur la
santé...................................................................
59
Section IV : Mise en oeuvre des
préventions...................................................
60
Présentation des résultats de
l'observation directe............................................
63
4.2. ANALYSE ET DISCUSSION DES
RESULTATS..........................................
64
CONCLUSION
ETSUGGESTIONS
72
5.1-
CONCLUSION....................................................................................
73
5.2-
SUGGESTIONS...................................................................................
73
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
75
ANNEXES
I
DEDICACE
A mon épouse Kouvou Marceline
REMERCIEMENT
Ce travail de recherche n'aurait jamais pu se réaliser
sans le soutien d'un grand nombre de personnes. C'est l'occasion pour moi de
remercier tous ceux qui ont concouru d'une manière ou d'une autre
à sa réalisation, notamment :
A Monsieur le Directeurde l'Ecole des Infirmiers
Spécialisés de Yaoundé(EISY) ;
A mon superviseur Dr ESSONO MBA Robert, pour son encadrement et
la supervision personnelle de ce travail ;
A M. MVOA Patricepour sa disponibilité et ses efforts
apportés à ce travail ;
A Mme MBATIVOU Monique épouse TEUDJIO dont ses remarques
constructives ont nourri ce travail ;
Au personnel du service d'anesthésiologie du Centre
Hospitalier et Universitaire de Yaoundé ;
A tout le personnel de l'EISY, pour leur encadrement pendant les
deux années de formation ;A tousmescamaradesdepromotion pourle
cadresocialpropiceàlaréalisationde ces
deuxannéesd'études;
A toute la IVième promotion des infirmiers
spécialisés en anesthésie-réanimation pour
l'ambiance qui a régné entre nous ;
A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué
de quelque manière que ce soit à la finalisation de ce
document.
LISTE DES
ABRÉVIATIONS
AES : Accident d'Exposition au Sang
AG : Anesthésie Générale
ALR : Anesthésie Loco-Régionale
ASA : American Society of Anesthesiologists
ASSTSAS : Association pour la Santé et la
Sécurité au Travail, Secteur des Affaires Sociales
CAH : Changements d'Air par Heure
CAM : Concentration Alvéolaire Minimale
CHU : Centre Hospitalier et Universitaire
CHUY : Centre Hospitalier et Universitaire de
Yaoundé
CIRCB :Centre International de Recherche Chantal BIYA
EISY : Ecole des Infirmiers Spécialisés de
Yaoundé
FMSB : Faculté de Médecine et de Sciences
Biomédicales
FMC :Formation Médicale Continue
IADE : Infirmier Anesthésiste Diplômé
d'État
LCR : Liquide Céphalo-Rachidien
MAC : Minimal Alveolar Concentration
MAR : Médecin Anesthésiste-Réanimateur
m3 : mètre cube
n : nombre
NIOSH : National Institute for OccupationalSafety and
Health
NO2 : protoxyde d'azote
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ORL : Oto-Rhino-Laryngologie
ppm : partie par million
PVVS : Personnes Vivant avec le VIH /SIDA
SAMU : Centre d'Aide Médical d'Urgence
SEGA : Système d'Évacuation des Gaz
Anesthésiques
SFAR : Société Française
d'Anesthésie et de Réanimation
SIDA : Syndrome de l'immunodéficience acquise
SSPI : Salle de Surveillance Post Interventionnelle
vol /h : Volume par heure
VIH : Virus de l'immunodéficience humaine
% : Pourcentage
LISTE DES TABLEAU
Tableau I:Comparaison des phases
d'entretien et de la quantité d'halothane présente dans la salle
en fonction du type de
circuit....................................................................38
Tableau II Valeur limite d'exposition
dans certains pays selon un groupe pluridisciplinaire (Raymond VINCENT et al,
1998).....................................................................39
Tableau III: Représentation
schématique de la démarche et les actions à entreprendre
par l'IADE dans
cette.........................................................................................43
Tableau IV:Données
socioprofessionnelles des informateurs
prévention.......................57
Tableau V:Données relatives au
nombre d'anesthésie réalisée en moyenne par
semaine.....62
Tableau VI: Présentation des
résultats de l'observation
directe.................................65
Tableau VIII: Suggestions
..............................................................................76
RÉSUMÉ
L'anesthésie volatile inhalatoire est
régulièrement pratiquée dans les salles du bloc
opératoire, que ce soit pour la chirurgie, la contention ou les examens
complémentaires. Le personnel des salles d'opération est soumis
à une exposition chronique aux halogénés. La pollution de
l'air des salles d'opération par les agents anesthésiques est
liée à plusieurs difficultés qui sont d'ordre
structurelles, matérielles ou liée à la
spécificité de l'anesthésie ou de la prescription
médicale. L'objectif de cette étude était d'analyser les
activités de l'IADE dans la prévention d'exposition aux agents
anesthésiques volatils inhalatoireset d'établir les principaux
manquements du service d'anesthésiologie du Centre Hospitalier et
Universitaire de Yaoundé.Laquestionderechercheétaitcelledesavoir
quelles sont les activités de l'IADE dans la prévention
d'exposition aux agents anesthésiques volatils.
L'approche qualitative à viser descriptive et
transversale basée sur laméthode cliniqueest
cellequiaétéutilisée.Lacollectedesdonnéess'estfaiteàl'aided'unguided'entretien
et d'une grilled'observation. Huit Infirmier Spécialisés en
Anesthésieontparticipéàl'étude
Lacollectedesdonnéess'estdérouléedu 30
Mars au 02 Avril 2015 à raison de deux informateurs par jour au Centre
Hospitalier et Universitaire de Yaoundé.Lesrésultatsobtenus ont
permis de constater que leserviceneprendaucunedispositionpourorganiser cette
préventiond'exposition aux agents anesthésiques volatils en
dehors de l'application des bonnes pratiques d'anesthésie
révélées par l'observation des informateurs.
Globalement, tous les anesthésistes sont exposés
aux agents anesthésiques volatils pendant de longues périodes. Au
terme de notre enquête, nous avons relevé que manque de formation
continue et l'absence de mesures préventives sur l'exposition aux agents
anesthésiques volatils sont les freins à la maitrise de ce
problème.
Mots clés: Prévention, exposition,
agents anesthésiques volatils.
ABSTRACT
Anesthesia by inhalation of volatile agents is regularly
practiced in operating theatres, be it for surgery, contention or complementary
explorations. The personnel of operating theatres are submitted to chronic
exposure to halogenated volatile anesthetics. Air pollution by volatile
anesthetics in this area is related to many organizational, material
difficulties or related to the specificity of anesthesia or of medical
prescription. The objectives of this study were to analyze the activities of
the nurse anesthetist in the prevention of exposure to volatile anesthetic
agents and to bring forth the main failure of the anesthesiology unit of the
Yaounde University Teaching Hospital. The research question was that to know
the activities carried out by the nurse anesthetist in the prevention of
exposure to volatile anesthetic agents.
A qualitative study, precisely of descriptive and cross
sectional type based on clinical method was done. Data collection was done with
the use of an observational and an interview chart to which eight nurse
anesthetists acquiesced.
Data collection was done from March 30th to April
2nd, 2015 in a ratio of two respondents per day at the
Yaounde University Teaching Hospital. Results obtained made us to realize that
the service is not organized in any way in the prevention of exposure to
volatile anesthetics, put aside the individual good practices observed in
respondents.
In a nutshell, all anesthetists are exposed to volatile
anesthetics during extended procedures. This study also helped to note that the
lack of refresher courses and the absence of a harmonized preventive measures
to exposure to such agents are hindrances to the control of this problem.
Key words: Prevention, exposure, volatile
anesthetic agents.
INTRODUCTION
INTRODUCTION
Dans le cadre de leurs fonctions, les anesthésistes
sont conduits à effectuer des anesthésies aux patients pour des
actes chirurgicaux ou diagnostiques.L'introduction de l'anesthésie par
inhalation, il y a plus de cent ans, a été une étape
essentielle du développement de la médecine moderne.L'halothane a
été le premier agent anesthésique volatil utilisé
en médecine suivi par l'isoflurane dans les années
quatre-vingt-dix. Elle a donné avant tout une impulsion décisive
à la chirurgie.L'environnement du bloc opératoire expose les
professionnels qui y travaillent à un certain nombre de risques,
susceptibles d'affecter leur état de santé. Ces risques sont
parfois spéci?ques mais le plus souvent ils sont simplement
considérés comme plus fréquents dans les conditions
particulières de l'exercice professionnel au bloc opératoire. Les
risques professionnels dont il sera question recouvrent des entités
très différentes. Certains sont bien reconnus, font l'objet de
déclaration et sont susceptibles de donner lieu à
l'indemnisation. D'autres, au contraire, sont mal appréciés et
non pris en compte.
En regard des effets bénéfiques de
l'anesthésie générale par inhalation figurent cependant
quelques effets indésirables, dont le plus connu est l'hépatite
à l'halothane.
L'exposition aux agents anesthésiques volatils est une
réalitéà laquelle sont confrontéesde façon
quotidienne le personnel des salles du bloc
opératoire.Lesanesthésistes,postés
régulièrement à la tête du patient, sont les plus
exposés.
Dans cetteoptique,cetteétudeseproposerade garantiret
optimiserlaprévention d'exposition aux agents anesthésiques
volatils inhalatoires.Lapopulationciblede l'étudeest
composéedetouslesinfirmiers spécialisés en
anesthésie et réanimationdans laprévention d'exposition
aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires.Cetravailestfragmentéencinqchapitres.Lepremierchapitreprésenteraleproblème,laproblématique,lesquestions
de recherche,les objectifsde larecherche etl'intérêt de
l'étude.Larecensiondesécritsestabordée
dansledeuxièmechapitre.Letroisièmechapitre
décritlaméthodologiemiseenoeuvrepouratteindre
lesobjectifsdel'étude.Lesrésultatsobtenussontprésentés
et discutésdanslequatrièmechapitre.Lecinquièmeet
dernierchapitreintègre la conclusion et les suggestions.
CHAPITRE I :
PROBLEME ET
PROBLEMATIQUE
CHAPITRE I : PROBLÈME ET
PROBLÈMATIQUE
1.1. PROBLÈME
Les agents anesthésiques inhalatoires sont des
médicaments volatils halogénés ou gazeux (protoxyde
d'azote) de faible solubilité utilisés pour l'anesthésie
générale par inhalation(Bussiers et Al, 2012). Ils agissent au
niveau du système nerveux central en provoquant l'hypnose ou le sommeil
anesthésique.Alors que leur recours se justifie pour le
bien-être des patients et la réussite des interventions, sa
pratique expose le personnel, et plus particulièrement
l'anesthésiste à certains dangers (Olivier et al 2010). Les gaz
anesthésiques représentent un facteur de risque essentiel. Des
effets secondaires tels qu'une toxicité neurologique et
hématologique, hépatique, rénale,
cancérigène et sur la reproduction (baisse de la
fertilité, avortements spontanés,
tératogénicité) leurs ont été
attribués (Olivier et al, 2010). Pendant toute la durée des
interventions chirurgicales, il existe plusieurs risques professionnels
liés à la pratique de l'anesthésie résultants de la
pollution de l'atmosphère des salles d'anesthésie par les
diverses fuites des gaz anesthésiques.
Au cours de nos stages hospitaliers effectués dans les
salles d'opérationdes hôpitaux publics et privés du
Cameroun, nous avons souffert des céphalées, des vertiges et de
somnolence que nous avions attribuée à la fatigue, mais plus
tard, lorsque nous les évoquions à nos encadreurs, ils nous
révélèrent qu'ils sont liés à l'exposition
aux agents anesthésiques volatils (Halothane, Isoflurane). En effet, les
agents anesthésiques volatils inhalatoires s'échappent des
circuits de ventilation et des voies aériennes des opérés
pour polluer l'air de la salle d'opération. Ces manifestations
aiguës ont été rapportées suite aux agents
anesthésiques volatils. Elles consistent en une fatigabilité, des
troubles de l'humeur, des céphalées ou encore une irritation
oculaire, cutanée, du tractus respiratoire, de la toux, un mal de gorge,
de somnolence, des vertiges, une asphyxie ou une perte de conscience.
Cependant, ces effets sont pour la plupart, subjectifs et difficile à
prouver (Labruyère et Al,2013). De par notre position à la
tête du patientet près du respirateur, nos expositions chroniques
risqueraient avoir des effets néfastes sur notre santé à
court et long terme.
De ce
qui précède, ces agents anesthésiques sont largement
présents dans les sallesd'opération. Pour éviter cette
exposition, il y a lieu de veiller à la qualité de l'air et de
maintenir les expositions aux niveaux les plus bas techniquement possibles(
Raymond , 1998).
1.2. PROBLÈMATIQUE
Les agents anesthésiques inhalatoires volatils sont
utilisés pour anesthésier les patients dans les salles des blocs
opératoires par les médecins anesthésistes
réanimateurs seuls, ou assistés par les infirmiers
spécialisés en anesthésie et réanimation. Leur
utilité est d'induire et d'entretenirl'anesthésie à l'aide
d'un appareil d'anesthésie(Bussières et al, 2013).Ils ont pour
objectif principal la suppression temporaire et réversible de la
conscience et de la sensibilité douloureuse liée à l'acte
thérapeutique et/ ou diagnostic.
On distingue trois procédures d'anesthésie
générale : l'anesthésie inhalatoire,
l'anesthésie intraveineuse et l'anesthésie balancée
combinant les deux premières procédures. De nos jours, les
anesthésiques par inhalation sont de plus en plus utilisés dans
les blocs opératoires. Les halogénés utilisés dans
les pays développés sont le sévoflurane, l'isoflurane, le
desflurane et tandis que l'halothane et isoflurane sont encore largement
utilisés dans les pays en voie de développement du fait de leur
coût abordable.
D'après Raymondet al (1998), trois types de circuit
respiratoire sont couramment utilisés :
-La ventilation par l'intermédiaire d'un
masque, par l'apport du mélange gazeux qui se fait selon deux
modalités : soit à l'aide du circuit accessoire ; ici
les gaz expirés sont dans ce cas rejetés dans la salle à
moins que l'on utilise des masques à double enveloppe décrits
dans la littérature étrangère et permettant une
récupération partielle des gaz expirés , soit
à l'aide de l'appareil d'anesthésie en position manuelle ;
les gaz expirés transitent alors par la branche expiratoire, sont
récupérés par l'appareil d'anesthésie et peuvent
être évacués par un système d'évacuation des
gaz anesthésiques(SEGA).
-Le circuit sans réinhalation de gaz (circuit ouvert).
Ici, le mélange gazeux expiré peut être soit
rejeté dans la salle, soit récupéré par un SEGA
présenté ci-haut. Dans le cas d'un rejet dans la salle, certains
ont proposé, pour réduire la pollution, de faire passer les gaz
expirés à travers une cartouche de charbon actif capable de
piéger les halogénés.
-Dans un circuit fermé, le mélange gazeux
expiré passe sur une cartouche de chaux sodée destinée
à retenir le gaz carbonique rejeté par le patient. Le
mélange est alors totalement recyclé. L'alimentation du circuit
en gaz neuf est faible (de l'ordre de 5% des débits mis en oeuvre en
circuit ouvert), ce qui implique que le débit rejeté dans la
salle se situe dans une fourchette de 0.3 à 1 l/min. Entre le circuit
ouvert et le circuit fermé, il existe toute une gamme
d'intermédiaires utilisant des débits variables. On les nomme
les circuits «semi-fermés». Seule une partie du mélange
est «recyclée» vers le circuit inspiratoire, l'autre partie
(15 à 40%) est rejetée dans la salle, le plus souvent
après passage sur une cartouche à charbon actif. Par ailleurs,
l'utilisation des anesthésiques volatils a augmenté de 77% des
anesthésies générale en 1996 contre 49% en 1980.
Les agents anesthésiques inhalatoires
s'échappent des circuits de ventilation et des voies aériennes
des opérés pour polluer l'atmosphère des blocs
opératoires et sont susceptibles d'avoir des effets indésirables
sur la santé du personnel qui les manipulent et ceux présents
dans la salle.
En Allemagne, Hagemann et al (1993) ont enquêté
dans 22 blocs opératoires, interrogé 120 anesthésistes et
ont recueilli les plaintes suivantes : fatigue (68%), épuisement
général (53%), irritabilité (26%), difficulté
à la conduite (19%), céphalée (17%), trouble de la
concentration (8%). Ils ont contrôlé la pollution pendant 200
jours et ont mesuré des niveaux d'exposition toujours supérieurs
à la valeur moyenne pondérée d'halothane (5 ppm) et une
exposition moyenne au protoxyde d'azote de 280 ppm avec des pics
supérieur à 560 ppm.
D'autres travaux expérimentaux menés ont
retrouvé les mêmes plaintes auxquelles s'ajoutent les avortements
spontanés,malformations congénitales, les modifications des
performances,les aberrations chromosomiquesdans les cellules urinaires
(Lamberti, cité parRaymond et al,1998).
Selon Arnaud Bassez (2012), les effets sur la santé de
l'exposition à de faibles concentrations de gaz anesthésiques
sont évalués à partir de travaux menés chez
l'animal, d'enquêtes épidémiologiques et d'études
chez des volontaires sains. Les durées d'exposition sont
également variables, idéalement proches de celles du personnel,
soit 4 à 8 heures par jour, 5 jours sur 7, pendant plusieurs semaines.
En 1967, Vaismancité par Arnaud Bassez (2012), est le premier à
s'intéresser aux conditions de travail des personnels de santé et
à noter chez un collectif de 110 anesthésistes russes la
fréquence de manifestations non spécifiques (vertiges,
céphalées...) , mais également l'incidence des avortements
spontanés et des malformations congénitales chez leurs enfants.
Aux États-Unis, au début des années 1970, le National
Institute for OccupationalSafety and Health (NIOSH) en collaboration avec
l'American Society of Anesthesiologists (ASA), réalise une vaste
enquête nationale auprès de 73 000 « sujets
exposés » aux gaz et vapeurs anesthésiques dont les
résultats sont publiés en 1974.
L'alerte du NIOSH sur les médicaments dangereux
publiée en 2004 a mené plusieurs groupes de professionnels de la
santé à s'intéresser activement à l'utilisation
sécuritaire des médicaments dangereux menant, entre autres,
à la création du Guide de prévention sur la manipulation
sécuritaire des médicaments dangereux de l'Association pour la
santé et la sécurité au travail, secteur des affaires
sociales(ASSTSAS) en 2008. Rappelons qu'un médicament dangereux est un
médicament ayant au moins l'un des effets
suivants :cancérogène, mutagène,
tératogène, toxique pour un organe ou pour la reproduction. Tels
est le cas de l'hépatite pour l'halothane, de neuropathies secondaire
à l'inhalation chronique,du dommage génétique
dose-dépendante pour les halogénés (Desmonts, 1999). Par
ailleurs, le NIOSH révèle que l'exposition professionnelle aux
gaz anesthésiques pour inhalation se produit à différentes
étapes du circuit du médicament :
· bris à la réception des stocks à
la pharmacie;
· bris lors du transport dans l'établissement;
· bris/déversement accidentel lors de la
manipulation dans les zones d'anesthésie;
· fixation du bouchon de raccordement;
· fuites;
· évaporation en cours d'anesthésie
liée à un problème d'évaporateur;
· expiration des gaz anesthésiques pour inhalation
par les patients en salle de réveil;
· etc...
En Suisse, selon Rùgger (1998), bien que les patients
soient les premiers concernés par ces effets indésirables, il
existe également des risques pour le personnel exposé à
ces gaz. Les quantités de gaz dans l'atmosphère d'un bloc
opératoire sont certes beaucoup plus faibles que celles inhalées
par le patient, mais l'exposition dure des années ou des
décennies pour le personnel. Des symptômes non spécifiques,
tels que fatigue et céphalées, sont bien connus. Des troubles
plus sérieux ont été évoqués, comme des
altérations de la fertilité ou de la grossesse. Si l'on tient
compte du fait qu'un grand nombre de personnes travaillant en salle
d'opération sont des femmes en âge de procréer, il existe
un certain risque qui ne peut être exclu que par des mesures
appropriées. La possibilité d'un risque d'augmentation des
avortements et des malformations suite à une exposition aux agents
anesthésiques par inhalation reste un objet de controverse. Dans plus de
10 études rétrospectives chez des femmes ayant travaillées
avant ou durant leur grossesse dans des salles d'opération, une
fréquence d'avortements spontanés augmentée de 1,5
à 2 fois a été constatée. Une telle augmentation
d'avortements spontanés a aussi été
démontrée chez les épouses d'hommes exposés. Une
revue des taux d'avortements spontanés observés chez 2781
infirmières enceintes de la salle d'opération du groupe
exposé montre que 19,5 % ont fait l'avortement contre15, 1 % sur 1948 du
groupe contrôlé.
Cette exposition chronique à faible dose
intéresse essentiellement le personnel hospitalier :
anesthésistes, chirurgiens, infirmiers, sages- femmes,
vétérinaires et, dans certains pays anglo-saxons, les
chirurgiens-dentistes. L'étude de la toxicité chronique des
halogénés et celle du protoxyde d'azote sont difficilement
dissociables car ces composés sont généralement
associés lors d'une anesthésie (Raymond, 1998).
D'après Bussiers et al (2012), une étude de
cohorte rétrospective faite au Quebecau Canada a évalué
les anomalies congénitales retrouvées chez les enfants
d'infirmières exposées aux gaz anesthésiques pour
inhalation. De 1990 à 2000, 9 433 infirmières ont
donné naissance à 15 317 enfants. Ce nombre inclut
1 079 enfants avec anomalies congénitales ainsi que
80 mortinatalités, dont 23 avec des anomalies
congénitales. Le degré d'exposition des infirmières a
été classé en deux groupes soit « aucune
exposition » ou « exposition ». L'exposition
était catégorisée selon un algorithme en tant
qu'« improbable », « possible » ou
« probable ». L'algorithme prenait en compte les gaz
utilisés par le département, le nombre de patients traités
par l'infirmière et les précautions mises en place telles que la
présence d'un système d'évacuation des gaz et
l'évacuation complète de ces gaz avant le transport du patient
vers la salle de réveil. Les gaz anesthésiques pour inhalation
utilisés pouvaient inclure le protoxyde d'azote et les agents
halogénés suivant : desflurane, enflurane,
fluoroxène, halothane, isoflurane, méthoxyflurane et
sévoflurane.
Pour tous les agents halogénés regroupés
sans inclure le protoxyde d'azote, le rapport des cotes des anomalies
congénitales était de 1,49 lorsque les trois types d'exposition
étaient combinés. Le rapport des cotes n'était
significatif que pour la catégorie « probable» 2,61 et
non significatif pour les catégories « improbable »
1,08 et « possible » 1,47. La catégorie
d'exposition « probable » correspondait à une
infirmière travaillant dans un département utilisant des gaz
anesthésiques pour inhalation dont ses tâches l'exposaient
à plus de 100 patients par semaine et où il y avait moins de deux
techniques de précautions utilisées. Plusieurs autres
études rapportent des effets neurocomportementaux pouvant être
associés à une exposition professionnelle aux gaz
anesthésiques pour inhalation, notamment des maux de tête, de la
fatigue, une perte d'appétit, une baisse des habiletés
psychomotrices, une baisse de la vitesse de réaction, une baisse de la
performance à des tests de mémoire et audiovisuels. Des effets
hépatotoxiques associés à l'utilisation de l'halothane
chez les patients ont également été observés lors
d'exposition professionnelle prolongée, bien que cet agent ne soit plus
utilisé dans les pays développés. Quelques cas
d'hépatites associées à son utilisation ont
été rapportés chez des anesthésiologistes, des
techniciens ou d'autres professionnels médicaux exposés( Bussiers
et al , 2012).
Mérat et al (2008) ont publié une revue des
risques professionnels liés à la pratique de l'anesthésie,
de leurs conséquences et des éléments de
prévention. Huit facteurs de risques liés à la pratique de
l'anesthésie ont été identifiés, incluant
l'utilisation de gaz anesthésiques. L'exposition professionnelle aux gaz
anesthésiques pour inhalation comprend des risques d'avortement
spontané, d'anomalies congénitales, d'accouchement
prématuré, de génotoxicité, ainsi que des risques
d'effets neurocomportementaux.
Bien que les études menées ne soient pas
exemptes de critiques, l'ensemble des données peut conduire à
suspecter une nocivité des anesthésiques sur la reproduction.
En France,Saurel-Cubizolles et al (1992), cité par
Raymond et al (1998) ont conduit une enquête par questionnaire et
relevé des conditions de travail auprès de personnels soignants
(557 exposés/566 témoins). Ils ont recueilli de façon
significativement plus fréquente la notion de fatigue et
identifié la survenue d'un syndrome dit neuropsychologique à
savoir le cumul d'au moins deux des trois symptômes suivants :
céphalées, vertiges, ralentissement des réactions. Sa
survenue est corrélée à l'intensité de l'exposition
appréciée à partir de l'activité opératoire
et d'un indicateur, le taux de renouvellement de l'air de la salle.
Les atteintes hépatiques sont essentiellement dues
à l'halothane potentialisé par le protoxyde d'azote même si
quelques cas d'hépatites toxiques chez le personnel soignant ont
été décrits avec l'Isoflurane. La toxicité
hépatique d'halothane a donné lieu en 1989 à la
création du tableau 89 des maladies professionnelles, indemnisant les
hépatites provoquées par l`halothane.
Très récemment, une méta-analyse des 24
études épidémiologiques relatives aux effets de
l'exposition professionnelle à des gaz anesthésiques sur la
reproduction publiées en langue anglaise entre 1971 et 1995 vient
d'être réalisée par le Conseil d'Evaluation des
technologies de la Santé au Québec (Canada). Le risque relatif
global obtenu est de 1,5 et augmente à 1,81 lorsqu'on sélectionne
les 7 études épidémiologiques ayant les cotes de
validité les meilleures. Le risque d'avortement étant d'environ
15% dans la population générale, le risque relatif de 1 ,5
correspond à une augmentation absolue du risque d'avortement chez les
femmes. Le risque relatif a également été estimé
pour certaines professions comme étant plus élevés pour
les assistants dentaires 1,89.
D'après une étude
rétrospectiveréalisée au centre hospitalier de Libreville
du 1er janvier 2003 au 31décembre 2011 en anesthésie
pédiatrique, 2627 patients âgés de 1 jour à 16 ans
ont bénéficié d'une anesthésie dont 69,2 % de
garçons et 30, 8 % de filles. L'anesthésie
générale a été la technique la plus
utilisée : 98,9 % des cas contre 1,1 % des cas
d'anesthésie locorégionale. L'induction de l'anesthésie a
été pratiquée 1858 fois par voie inhalatoire (71,2%) et
751 fois (28,8%) par voie intraveineuse. L'halothane et l'isoflurane ont
été les agents volatils utilisés dans les proportions
respectives de 99,9% et 0,1%.Seul l'halothane a été
utilisé pour l'induction par voie inhalatoire.
Par ailleurs, dans la plupart des pays africains au sud du
Sahara, l'anesthésie est pratiquée dans un contexte de
pénurie : sous-équipement, absence de médicaments,
sous-effectif en personnel qualifié (Essolaet al,2013).
En Afrique, selon le XXVIIème Congrès de la
Société d'Anesthésie-Réanimation d'Afrique Noire
Francophone à Dakar (2008), la pratique de l'anesthésie dans nos
contrées demeure un exercice à haut risque car
émaillée de complications plus ou moins fatales, la faiblesse de
la démographie médicale demeure aussi un déterminant
essentiel de la qualité des soins. Dans le domaine de
l'anesthésie-réanimation, si la démographie connaît
un certain essor, les données sur la formation médicale continue
(FMC) restent insuffisantes tandisque dans les pays développés,
l'anesthésie a connu un développement considérable
notamment par une meilleure formation des anesthésistes, une
amélioration de l'équipement et à l'effort entrepris dans
sa pratique.
Il ressort de ce qui précède que l'exposition
aux agents anesthésiques pourrait être source de complication dans
notre milieu.
En Afrique bien qu'au Cameroun, aucune étude n'a
été faite sur l'exposition aux agents anesthésiques
volatils inhalatoires. Face à cette préoccupation, il nous semble
important de savoir comment prévenir l'exposition aux agents
anesthésiques volatils inhalatoires. Cette interrogation nous a
amené à nous poser la question de recherche suivante.
1.3. QUESTION DE RECHERCHE
· Question principale
Quelles sont les activités de l'IADE dans la
prévention d'exposition aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires ?
· Questions secondaires
- Quelles sontles connaissances des IADE sur les moyens
préventifs de lutte contre l'exposition aux agents anesthésiques
volatils inhalatoires au bloc opératoire?
- Quels sont les différents effets de l'exposition aux
agents anesthésiques volatils inhalatoires sur la santé?
- Quelles sont les mesures de prévention limitant
l'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires?
· Délimitation du sujet
L'exposition aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires de par leur impact sur la santé à court et long
terme, nécessite une certaine stratégie de prévention
avec les mesures suivantes:
- Formation du personnel relatif aux expositions aux agents
anesthésiques volatils inhalatoires;
- Les bonnes pratiques d'anesthésie peu polluantes;
- Les matériels et moyens utilisés pour prevenir
l'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires.
Compte tenu de nos moyens insuffisants et du temps imparti,
nous nous sommes limités à l'étude de la prévention
d'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires
(halogénés) au bloc opératoiredu Centre Hôpitalier
et Universitaire de Yaoundé.
1.4-- OBJECTIF DE RECHERCHE
· Objectif principal
Analyser les activités de l'IADE dans la
prévention d'exposition aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires.
L'exposition anesthésique volatilaux agents
inhalatoires au bloc opératoire se produirait suite à leur
manipulation et l'absence du système d'épuration des salles.
· Objectifs secondaires
- Identifier les connaissances des IADE sur les moyens
préventifs de lutte contre l'exposition aux agents anesthésiques
volatils inhalatoires au bloc opératoire;
- Ressortir les différents effets de l'exposition aux
agents anesthésiques volatils inhalatoires sur la santé;
- Observer les mesures de prévention limitant
l'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoiresau Centre
Hôpitalieret Universitaire de Yaoundé.
1.5. INTERET DE L'ETUDE
1.5.1-Intérêt Pratique
Sur le plan pratique, ce travail permettra l'aération
et assainissement des locaux de travail, l'application des bonnes pratiques
d'anesthésie peu polluante, la maintenance préventive des
systèmes d'anesthésie et la formation du personnel relatif aux
expositions aux agents anesthésiques volatils inhalatoires.
1.5.2-
Intérêt technologique
Sur le plan technologique, il permettra la fabrication des
dispositifs sophistiqués du système d'épuration des salles
d'opération tels que le SEGA, la cartouche à charbon actif,
l'appariel d'anesthésie à circuit fermé, masque à
double enveloppe etc.
1.5.3-
Intérêt théorique
Sur le plan théorique, cela sera notre façon de
contribuer à l'évolution de la science en générale
et de la bonne pratique de l'anesthésie car les résultats
permettront de faire connaitre les niveaux d'expositions
préexistants.
1.5.4-
Intérêt épidémiologique
Permettra la diminution du taux de personnes exposées
du fait de la prise de mesure de prévention d'exposition aux agents
anesthésiques volatils par le personnel et leur formation sur ces
mesures.
CHAPITRE II : CADRE THÉORIQUE
CHAPITRE II
CADRE CONCEPTUEL ET
THÉORIQUE
2.1-DÉROULEMENT DES CONCEPTS
2.1.1-
Généralités sur l'anesthésie
générale
L'anesthésie générale
est un état de narcose accompagné d'une diminution des
réactions neurovégétatives et d'une altération
transitoires des fonctions respiratoires et cardiovasculaires. Ses objectifs
sont la perte de conscience, l'absence de douleur et le relâchement
musculaire. L'anesthésie générale se compose de trois
étapes :
L'induction réalisée par voie veineuse ou par
inhalation avec contrôle des voies aériennes du patient suite
à la diminution voire à l'arrêt de la ventilation du
patient provoqué par l'induction ;
L'entretien réalisé en utilisant des agents
halogénés administrés par voie intraveineuse et ou par
inhalation, de façon intermittente ou continue. La qualité de
l'anesthésie s'apprécie essentiellement en observant les
variations de pression artérielle et de fréquence
cardiaque ;
Le réveil marqué le résultat de
l'élimination partielle ou total des agents anesthésiques
administrés et le transfert du patient en Salle de Surveillance Post
Interventionnelle (S.S.P.I.) pour une surveillance des risques
post-opératoires et post-anesthésiques du patient.
Cette élimination partielle ou totale des agents
anesthésiques en SSPI et dans les salles d'opération expose tout
le personnel (anesthésistes, chirurgiens, infirmiers, sages- femmes,
instrumentistes etc.) aux conséquences d'exposition chronique aux agents
anesthésiques volatils inhalatoires.
Pour mieux cerner les contours de ce thème
`'prévention d'exposition aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires par les infirmiers anesthésistes du Centre Hôpitalier
et Universitaire de Yaoundé'', quelques concepts seraient
nécessaires d'être développés :
prévention, exposition, agents anesthésiques volatils
inhalatoires, Infirmier Anesthésie Dîploméd'Etat . Cette
étude s'intéresse aux halogénés car le protoxyde
d'azote est presque inutilisé dans les formations sanitaires.
2.1.2-Prévention
2.1.2.1- Définition
Selon leBourdilllon,Brucker et Tabuteau( 2010) , la notion de
prévention décrit l'ensemble des actions, des attitudes et
comportements qui tendent à éviter la survenue de maladies ou de
traumatismes ou à maintenir et à améliorer la
santé.
Il convient de distinguer :
- La prévention dite' 'protection'' qui est avant tout
une prévention `'de'', ou `'contre'', laquelle se rapporte à la
défense contre les agents ou des risques identifiés.. C'est de
cette prévention dont est question dans ce travail. Il s'agit
d'éviter l'exposition aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires.
- La prévention dite `'positive'' voire universelle, du
sujet ou de la population, sans référence à un risque
précis, qui renvoie à l'idée de `'promotion de la
santé''
L'OMS(1948) cité parBourdilllon,Brucker et Tabuteau(
2010) définit troistypes de prévention : La
prévention primaire et la prévention secondaire, la
prévention tertiaire.
2.1.2.2- Les types de
préventions
Ø Prévention primaire
Ensemble de mesure et d'action visant à éloigner
de l'individu le spectre de la maladie ou de l'éviter par des moyens
prophylactiques. Elle est réalisée par toutes les mesures visant
à interrompre la transmission de même que les réservoirs.
Il s'agit de la promotion de la santé et de la prévention des
maladies. C'est l'ensemble des moyens mis en oeuvre pour empêcher
l'apparition d'un trouble ou d'une pathologie ou d'un symptôme.
L'application correcte de ces mesures peut diminuer largement le nombre de
nouveau cas de maladie dans une population, cette prévention
nécessite certaines actions tels que : l'hygiène, l'isolement des
contagieux, la vaccination, médicament, préventif.
Ø Prévention secondaire
C'est l'ensemble des mesures et d'actions visant à
limiter l'expansion d'une maladie, c'est le diagnostic précoce et le
traitement des cas. Elle consiste en la prise en charge des problèmes au
tout début de l'apparition. Elle vise à dépister les cas
intra cliniques et les porteurs, à repérer et surveiller les
contacts afin de diminuer le nombre de cas d'une maladie dans une
population.
Ø Prévention tertiaire
C'est l'ensemble des mesures ou d'action visant à
prévenir les complications, les séquelles et aider à la
réadaptation des sujets. Elle aide à diminuer les
incapacités chroniques en réduisant au minimum les
invalidités fonctionnelles consécutives à la maladie
à travers la réadaptation, la réhabilitation physique et
une insertion sociale.
Dans le cadre de cette étude, il va s'agir de la
prévention primaire car elle doit intervenir afin de promouvoir la
santé et de prévenir des maladies.
2.1.3-Exposition
Situation qui rend vulnérable à quelque chose ou
à une maladie ( Encarta, 2009).
Le dictionnaire français de l'Android (2014) la
définit comme placement, situation, par rapport au soleil, à la
lumière, aux radiations, au passage des chalands, etc. Le contact direct
ou indirect avec les halogénés est un risque pour le personnel
par manque de mesure préventive.
Pour cette étude, il pourrait être un placement
par rapport aux agents anesthésiques volatils inhalatoires.
Plusieurs facteurs exposent aux agents anesthésiques
volatils parmi lesquels ont peut retenir :
2.1.3.1- Exposition lors du remplissage de la cuve
d'halogéné
Le remplissage de la cuve d'halogéné est une
période critique et des pollutions les fréquentes. Il est donc
recommandé d'utiliser des embouts adaptés pour limiter les
éclaboussures ou fuites et d'ajouter des systèmes de
prévention ou de renouvèlement de l'air (Labruyère,
2013).
2.1.3.2- Exposition lors
d'induction et de maintien des anesthésies volatiles
L'utilisation du masque facial pour induire
l'anesthésie nécessite d'utiliser des concentrations
élevées d'agents anesthésiques volatils avec un
système peu hermétique, ce qui augmente notablement la pollution.
De même, l'utilisation de la cage à induction engendre une
concentration importante d'halogéné non évacué
(Rüegger et al ,1998). L'utilisation du masque facial et de la cage lors
de l'induction doit donc être limitée au maximum afin de ne pas
engendrer une pollution importante du bloc dès le début de
l'anesthésie. Comme le montreLabruyère (2013)
2.1.4- Les agents
anesthésiques volatils inhalatoires
Les médicaments dits anesthésiques sont des
substances qui agissent au niveau du système nerveux central et
provoquent la narcose ou sommeil anesthésiques. L'anesthésie par
voie pulmonaire est réalisée à l'aide d'un ou plusieurs
anesthésiques par inhalation mélangés à l'air et/ou
l'oxygène. Ces anesthésiques sont administrés sous forme
de gaz ou de vapeur.
D'aprèsGomis(2005), le terme vapeur désigne
l'état gazeux d'une substance qui, à température et
pression ambiante habituelle, existe à état liquide. C'est
l'ensemble des molécules d'une substance présente au-dessus de la
phase liquide de cette même substance. Ces vapeurs anesthésiques
sont obtenues par une procédure de vaporisation.
Les anesthésiques par inhalation (vapeurs) se
comportent dans l'organisme comme des gaz et suivent en principe leurs lois. De
leurs caractéristiques physiques et chimiques dépendent en grande
partie la physiopathologie de l'anesthésie par inhalation. Cinq
anesthésiques volatils halogénés (vapeurs) sont
actuellement utilisés : l'halothane, l'enflurane, l'isoflurane, le
desflurane et le sévoflurane(Gomis,2005).
2.1.4.1- Conséquences de l'exposition chronique aux
agents halogénés
Une revue de littérature a été
effectuée sur l'exposition professionnelle aux gaz anesthésiques
pour inhalation, au niveau du risque d'avortement spontané, risque
d'anomalie congénitale, risque d'accouchement prématuré,
risque de génotoxicité, et autres effets. . En présence de
nombreux facteurs confondants tels le manque d'information sur le niveau
d'exposition réel des personnels, l'administration concomitante de
plusieurs agents anesthésiques, la présence d'autres facteurs de
risques liés au travail et l'absence d'études de meilleure
qualité avec un suivi à long terme, établi hors de tout
doute un niveau d'exposition sécuritaire aux gaz anesthésiques
pour inhalation est difficile. Néanmoins, plusieurs autres ont
mené des études sur leur conséquence sur la
santé.
2.1.4.2- Conséquences sur la santé
Les personnels concernés par cette exposition chronique
sont les médecins anesthésistes-réanimateur, les
chirurgiens, les infirmiers anesthésistes et du bloc opératoire,
les sages-femmes, les vétérinaires et, dans certains pays
anglo-saxons, les dentistes. La littérature comporte de nombreux travaux
sur les effets de ces produits sur l'organisme.
Morin (2005) révélé que des
manifestations aigües ont été rapportées suite
à l'exposition aux agents anesthésiques volatils. Ces
manifestations consistent en une fatigabilité, des troubles de l'humeur
et des céphalées.
Selon Bussières et al (2013), les études
rapportent des résultats d'exposition au sévoflurane, un des gaz
anesthésiques pour inhalation les plus utilisés. Entre 1997 et
2013, 32 articles recensés rapportent des valeurs d'exposition
professionnelle au sévoflurane. Les études ont été
réalisées dans divers pays, soit en Autriche (n = 7
études), en Italie (n = 6), en Allemagne (n = 4), au Royaume-Uni (n =
3), en Hongrie (n = 2), au Japon (n = 2), au Canada (Ontario) (n = 1), en
France (n = 1), aux Pays-Bas (n = 1), en Suède (n = 1), en Espagne (n =
1), en Irlande (n = 1), en Belgique (n = 1) et en Chine (n = 1). Les auteurs
ayant contribué à un grand nombre d'études étaient
K. Hoearauf (n = 7 études), A. Accorsi (n = 3) et C. Byhahn (n = 3). La
majorité des études ont présenté des
résultats de mesures environnementales en salles d'opération.
Lorsque ce renseignement était disponible, les salles d'opération
comportaient de 15 à 32 changements d'air par heure (CAH). Une
étude rapporte des résultats en soins intensifs avec 9 CAH,
tandis qu'une autre étude rapporte des résultats en oncologie et
en médecine dentaire (nombre de CAH inconnu). Une étude a
présenté des résultats en situation expérimentale,
afin d'évaluer le remplissage à l'aide des évaporateurs
d'Abbott et de Baxter. Neuf études ont précisé avoir
évalué l'exposition lors des chirurgies réalisées
auprès d'une clientèle pédiatrique.
2.1.4.3- Effets sur la reproduction
La possibilité d'un risque d'augmentation des
avortements et des malformations suite à une exposition aux agents
anesthésiques par inhalation reste un objet de controverse. Cependant,
dans plus de 10 études rétrospectives chez des femmes ayant
travaillé avant ou durant leur grossesse dans des salles
d'opération, une fréquence d'avortements spontanés
augmentée de 1,5 à 2 fois a été constaté.
Une telle augmentation d'avortements spontanés a aussi été
démontrée chez les épouses d'hommes exposés (
Rùgger, 1998).
Selon Colavolpe cité par Arnaud Bassez( 2012 ), les
études animales et les enquêtes épidémiologiques
réalisées durant la période 1970-1985 ont surestimé
les effets des gaz anesthésiques présents à l'état
de traces dans l'atmosphère de travail sur la santé des
personnels : atteinte de la fonction de reproduction (avortements
spontanés, baisse de la fertilité, malformations
congénitales), survenue de certains cancers,
hépatotoxicité, neurotoxicité, altérations de
l'hématopoïèse et du système immunitaire.
2.1.4.4- Effets sur le système nerveux
Le personnel des blocs opératoires se plaint
fréquemment de nausées, de troubles de l'humeur,
d'irritabilité, de fatigue, de céphalées.
D' après Saurel- Cubizolles cité par Arnaud
Bassez, le syndrome neuropsychologique décrit en France est une
association d'au moins deux des trois symptômes suivants
(céphalées, vertiges, ralentissement des réactions).Il
s'observerait chez 22 % des personnels de bloc lorsque le taux de
renouvellement de l'air est inférieur à 10 vol /h. La
surmortalité par suicide observée chez les anesthésistes
mâles anglais par rapport aux hommes de condition sociale similaire est
en fait identique à celle d'autres médecins.Une enquête
récente, menée auprès des infirmières
anesthésistes suédoises, fait état d'une incidence accrue
de scléroses en plaques.
2.1.4.5- Toxicité hépatique
Selon Gomis(2005), la toxicité hépatique des
agents halogénés est d'origine immunoallergique liée
à la production d'acide trifluoroacétique, produit du
métabolisme de l'halothane, de l'isoflurane et du desflurane. Plus le
métabolisme de l'agent halogéné est important, plus la
quantité de néoantigènes formés est importante et
plus le risque d'hépatite cytolytique est élevé. Ainsi, en
cas d'utilisation d'halothane qui est métabolisé à 20 %,
son incidence est d'environ 1/10 000 anesthésies chez l'adulte. Elle
serait plus faible chez l'enfant, de l'ordre de 1/200 000. Avec les autres
agents halogénés, la fréquence de l'hépatite est
très faible et n'est à l'origine que de publications sous forme
de cas isolés d'autant plus rares que le métabolisme de l'agent
est faible. Bien qu'exceptionnel avec les agents utilisés aujourd'hui,
le diagnostic doit être évoqué devant la survenue d'une
fièvre élevée 3 à 5 jours après une
anesthésie, de nausées, vomissements, d'un rash cutané et
d'un ictère, particulièrement chez la femme obèse et/ou
après anesthésies répétées. À
l'exception de l'halothane, aucune toxicité hépatique directe non
immunoallergique n'a été décrite avec les autres agents
halogénés, y compris lesévoflurane. Après
anesthésie avec de l'halothane, jusqu'à 12 % des patients peuvent
présenter une cytolyse hépatique biologique. Cette
toxicité peut s'exprimer cliniquement sous forme d'un ictère
postopératoire. Les lésions hépatiques
résulteraient de la formation excessive de radicaux libres.
En effet, selon de nombreuses études,
tant chez l'homme que chez l'animal, l'exposition répétée
à l'halothane peut être très toxique via la synthèse
de métabolites toxiques. Ces métabolites entrainent des
hépatites parfois mortelles, des problèmes de reproduction
(teratogénicité, embryotoxicité), une dépression du
système nerveux, ou encore des anomalies congénitales (Smith,
1993).
2.1.4.6- Génotoxicité
Hoeraufet al (1999) a montré, par une étude
épidémiologique exposé-non exposé au sein du
personnel médical hospitalier, que l'exposition aux agents
anesthésiques volatils, même à faible concentration, peut
être à l'origine de dommages génétiques doses
dépendantes (aberrations chromosomiques). D'autres études au sein
de structures hospitalières en Slovénie, en Inde et en Croatie
ont abouti à la même conclusion (Labruyère,1998).
2.1.4.7- Effets sur le système immunitaire
L'halothane pourrait se lier à des phospholipides et
des protéines des membranes
cytoplasmiques, ce qui induirait une action cytotoxique et la
formation de néoantigènes.
L'isoflurane pourrait, par un mécanisme similaire,
modifier des protéines par l'action de
métabolites actifs et induire une réponse
immunitaire dirigée contre le foie (Rüegger et al , 1998). Ces
quelques données attirent l'attention sur le risque pour le
système immunitaire
sans établir de relation dose-effet.
2.1.4.8- Effets sur l'environnement
A l'exception du sévoflurane et
desflurane, la dégradation des halogénés dans
l'atmosphère produit des composés qui participent à la
dégradation de la couche d'ozone.
2.1.5-Infirmier anesthésiste diplôme
d'état
D'après le Syndicat National des
Infirmiers Anesthésistes de la France (2013), l'IADE est infirmier
diplômé d'Etat qui a exercé deux ans au minimumsa
profession et suivi une formation spécifique dans une école
spécialisée délivrant la formation conduisant au
diplôme d'état d'infirmier anesthésiste, confèrent
le grade de master. Il a un niveau de compétences professionnelles
cliniques, techniques et de soins spécifiques dans les domaines de
l'anesthésie, de la réanimation et de la médecine
d'urgence. Il accomplit des soins relevant de son rôle propre et de son
rôle sur la prescription médicale. Il travaille au sein
d'équipes pluridisciplinaires dans le cadre réglementaire
défini et en collaboration avec les médecins
anesthésistes- réanimateurs dans les différents sites
d'anesthésie, en salle de surveillance post- interventionnelle, dans les
services d'urgences intra et extrahospitalières. Il participe à
des actions de prévention, d'éducation et de formation. Il
contribue à la prise en charge de la douleur. Il participe à des
actions institutionnelles.
De par ses connaissances acquises en formation initiale et
continue, l'infirmier anesthésiste analyse, gère et évalue
les situations dans son domaine de compétence, afin de garantir la
qualité des soins et la sécurité des patients. Il
bénéfice d'une exclusivité de compétence.
2.1.5.1-Le rôle de l'IADE
Lerole de l'IADEdans la prévention des expositions est
de :
2.1.5.1.1- Préconisation
organisation
- Aération et assainissement des locaux de travail
(renouvellement de l'air)
- Assurance du contrôle, entretien, nettoyage des
installations de captage et ventilation ;
- Formation du personnel relatif aux expositions aux agents
anesthésiques volatils inhalatoires ;
- Application des bonnes pratiques d'anesthésie peu
polluante voire moins coûteuses.
2.1.5.1.2- Préconisation technique
- Adaptation des dispositifs de captage
localisé ;
- La maintenance préventive des systèmes
d'anesthésie ;
- Adaptation des locaux de travail ;
- Dispositifs d'adsorption (efficacité, entretien,
régénération) ;
- Le Système d'Evacuation des Gaz anesthésiques
(SEGA) ;
- Utilisation du circuit avec réinhalation à bas
débit de gaz frais (circuit fermé).
2.1.5.1.3- Préconisation relatives aux facteurs
humains individuels
Les interactions homme-appareil d'anesthésie lors du
remplissage des cuves des halogénés.
2.1.5.1.4- Préconisations relatives aux
facteurs humains collectifs
- La qualité de communication entre les membres de
l'équipe en salle ;
- La planification des tâches.
2.1.5.1.2- Limite de l'IADE
L'infirmier ou l'infirmière, anesthésiste
diplômé d'Etat, est seul habilité, à condition qu'un
médecin anesthésiste-réanimateur puisse intervenir
à tout moment, et après qu'un médecin anesthésiste-
réanimateur a examiné le patient et établi le protocole,
à appliquer les techniques anesthésie générale,
anesthésie loco-régionale et réinjections dans le cas
où un dispositif a été mis en place par un médecin
anesthésiste-réanimateur (MAR), réanimation
per-opératoire. Il accomplit les soins et peut, à l'initiative
exclusive du médecin anesthésiste-réanimateur,
réaliser les gestes techniques qui concourent à l'application du
protocole. Cependant, iln'existeaucuneressourcepréciseconcernantle
protocoled'anesthésie.Aucun documentni recommandation
concernantcequ'ildevraitcontenir (Talend Simon, 2009).
L'IADE est l'allié du patient de par sa fonction sous
la responsabilité du MAR grâce à sa proximité avec
l'opéré et posté régulièrement à la
tête du patient.
2.2- REVUE DE LA LITTERATURE
Afin de mieux comprendre notre travail de
recherche portant sur « la prévention d'exposition aux agents
anesthésiques volatils inhalatoiresau Centre Hôspitalier et
Universitaire de Yaoundé », nous évoquerons les points
de vue des auteurs à partir de leurs travaux.
2.2.1- L'anesthésie
générale
L'anesthésie générale est un état
d'inconscience suite à l'administration de médicaments. Elle est
contrôlée et la dépression du système nerveux
centrale est réversible. Les fonctionssensorielles, motrices et les
reflexes sont diminués (Thurmon et Short, 2007).L'anesthésie
générale se subdivise en quatre grandes phases par Gregor et
Jonesen 1998 :
- La prémédication ;
- L'induction ;
- Le maintien ;
- Le réveil.
2.2.1.1- La prémédication
La prémédication est une étape
facultative qui permet de diminuer le stress et de faciliter le
relâchement du patient. Elle permet de potentialiser les molécules
anesthésiques et ainsi de réduire les doses d'agents
anesthésiques volatils et leurs effets secondaires. La
prémédication se réalise par voie injectable dite voie
parentérale 20 à 30 minutes avant l'induction.
2.2.1.2- L'induction
L'induction est la phase permettant de passer de
l'état de conscience à l'état d'inconscience
recherchée lors d'anesthésie générale. Elle peut se
réaliser par voie parentérale, ou par inhalation.
Ø L'induction par voie parentérale
L'induction par voie parentérale est l'administration
de molécules anesthésiques par voie veineuse ou intramusculaire.
Il s'agit par exemple du thiopental et du propofol dans le premiercas ou de la
dexmédétomidine et de la kétamine dans le deuxième
cas.
Ø L'induction par inhalation
L'induction par inhalation est l'administration d'un
mélange gazeux comportant un des agents anesthésiques volatils
inhalatoires et un gaz de transport tel que l'oxygène. Ce gaz peut
êtreadministré directement via un masque facial
2.2.1.3- Le maintien
Le maintien est la phase durant laquelle le patient est
maintenu dans un état d'inconscience. Au cours de cette étape, il
convient d'atteindre un niveau d'anesthésie suffisant pour
permettrel'intervention, sans atteindre le seuil du coma. Pour cela,
l'anesthésiste s'appuie sur laprésence ou non d'un certain nombre
de réflexes permettant d'évaluer la profondeur
del'anesthésie. Le maintien de l'anesthésie peut se
réaliser par voie parentérale ou parinhalation.
Ø Le maintien par voie parentérale
L'anesthésie peut être maintenue par
l'administration d'agents anesthésiques par voie
parentérale sous forme de bolus
répétés ou sous forme de perfusion continue permettant
d'atteindre une concentration supérieure à la
concentration efficace.
Ø Le maintien par inhalation grâce
à l'intubation ou au masque facial
L'anesthésie peut être maintenue par
l'administration d'un mélange gazeux via un masque facial
posé au niveau de la gueule, un masque laryngé ou par
l'intermédiaire d'une sondeendo-trachéale amenant le
mélange directement au niveau de la trachée.
2.2.1.4- Le réveil
Le réveil est l'étape opposée de
l'induction permettant le passage de l'état d'inconscience à
l'état de conscience. Lorsque l'entretien a été
réalisé par l'administration d'un mélangegazeux à
l'aide d'une sonde endo-trachéale, il convient d'attendre une
première déglutitionavant de retirer la sonde afin de ne pas
risquer de spasme laryngé et une fausse déglutition.
2.2.2- Les agents
anesthésiques volatils inhalatoires
La classe thérapeutique des agents
halogénés utilisés en anesthésie comporte
l'halothane et l'enflurane, largement supplantés par les agents plus
récents, isoflurane, desflurane et sévoflurane, moins solubles
dans les tissus et mieux tolérés par le système
cardiovasculaire. Le sévoflurane et le desflurane, agents les plus
récents, sont caractérisés par une cinétique plus
rapide. Les avantages cliniques qui en découlent, rapidité de
l'induction et du réveil, maniabilité plus grande, doivent
être pondérés par un coût d'utilisation en pratique
quatre fois plus élevé que celui de l'isoflurane. Ces deux agents
doivent donc être prioritairement utilisés en circuit fermé
et les débits de gaz frais réduits aussi bas que possible. Cette
réduction de débit de gaz frais ne diminue pas la
maniabilité des agents les moins solubles comme le desflurane. Tous les
agents halogénés, quel que soit leur coût, restent
néanmoins des choix bien plus économiques que celui des agents
intraveineux, d'autant qu'ils permettent un réveil plus ou aussi rapide(
Odin et al, 2005).
2.2.2.1-Pharmacocinétique
Les agents halogénés sont des hydrocarbures dont
certaines parties de la molécule sont substituées à des
degrés diver par un atome halogène (brome, chlore et fluor),
d'où leur nom. La nature, le nombre et la position de cet
halogène conditionnent les propriétés
pharmacocinétiques, les effets et la toxicité de ces agents.
Globalement, les agents halogénés, surtout les plus
récents, sont caractérisés par un index
thérapeutique élevé lié à une faible
toxicité.
Selon Odin et al (2005), la pharmacocinétique des
agents halogénés peut être comparée à un
simple transfert d'un compartiment à l'autre de l'organisme. Une fois
l'anesthésique introduit dans l'organisme par voie respiratoire, les
concentrations de l'agent anesthésique tendent à
s'équilibrer du fait de son transfert entre les différents
compartiments. Quel que soit le compartiment considéré, le
passage de l'agent va dépendre de la différence entre les deux
compartiments de la pression partielle de gaz (rôle de la concentration
de gaz), de la solubilité de l'agent dans ce compartiment (effet du
coefficient de partage) et du débit sanguin d'organe. À partir du
compartiment alvéolaire, l'agent halogéné est
transféré vers trois compartiments de transfert.
Le premier compartiment, constitué par le groupe des
organes richement vascularisés de faiblevolume, mais perfusés
avec un débit élevé, est rapidement saturé (coeur,
le cerveau, les reins, le foie).
Le deuxième compartiment comporte le groupe
muscle-peau, de plus faible débit de perfusion, constitue une zone de
stockage rapide de l'agent halogéné.
Enfin, le troisième compartiment, dit « profond
», de très grand volume mais très faiblement
vascularisé, inclut le tissu graisseux.
Cette schématisation permet de décrire le
transfert de l'agent halogéné dans les différentes parties
du corps et de comprendre la séquence de ses effets cliniques. Ainsi, le
passage de l'agent anesthésique de l'alvéole vers le compartiment
sanguin est proportionnel à la différence de pression partielle
de part et d'autre de l'alvéole, à la capacité qu'a
l'agent à traverser passivement les barrières cellulaires en
fonction de sa solubilité (reflétée par le coefficient de
partition sang-gaz) et à la ventilation alvéolaire. L'agent
anesthésique se distribue ensuite du compartiment sanguin vers le
compartiment des organes richement vascularisés (comme le cerveau), puis
moins vascularisés (compartiment muscle-peau) et enfin faiblement
vascularisés (comme les graisses).
Ainsi, contrairement aux agents administrés par voie
intraveineuse, l'accumulation de l'agent anesthésique dans le tissu
graisseux est faible pour l'halothane et l'enflurane, et minime pour
l'isoflurane, le desflurane et le sévoflurane, y compris chez les
obèses chez lesquels le délai de réveil et la consommation
en agents anesthésiques ne sont pas ou peu augmentés. Ceci est
observé même avec des agents plus liposolubles comme
l'isoflurane.
Durant ces différentes phases, l'anesthésie
diffuse selon un gradient de pressions partielles, de la zone de pression
partielle la plus élevée vers la zone où la pression est
basse.
D'après Gomis( 2005), la vaporisation est le passage de
l'état liquide à l'état gazeux ( vapeur ). L'inverse est
la liquéfaction. Une vapeur est un gaz issu d'une vaporisation.
La vaporisation peut se faire :
-soit à la surface de séparation liquide /
milieu ambiant, c'est l'évaporation.
- soit au sein du liquide, sous forme de bulle, c'est
l'ébullition.
Un liquide échange des particules avec son
environnement gazeux. Des molécules de surface, moins liées
à l'ensemble, s'échappent vers la phase gazeuse du fait de
l'agitation thermique, elles se heurtent aux parois du récipient,
exerçant une pression ou tension de vapeur. Un certain nombre d'entre
elles reviennent frapper la surface du liquide, subissent les forces
d'attraction intermoléculaires et s'incorporent de nouveau au liquide.
Quand le même nombre de molécules quitte le liquide et y rentre,
un état d'équilibre s'établit. L'évaporation est
due à une rupture de cet équilibre. Lors de l'évaporation,
les molécules de liquide quittent sa surface jusqu'à ce que la
pression partielle de vapeur dans l'atmosphère qui surmonte le liquide
atteigne une valeur maximale. Cette valeur maximale est spécifique du
liquide considéré et est appelée pression de vapeur
saturante.
Cette pression maximale de vapeur peut être atteinte
dans un vaporisateur car l'atmosphère qui surmonte le liquide a un
volume limité. Une saturation est encore possible si le courant gazeux
qui traverse le vaporisateur est suffisamment faible par rapport à la
volatilité du liquide. C'est le principe de l'évaporation par
"léchage" où un courant gazeux emporte les molécules
issues du liquide, et le principe de la vaporisation par "barbotage" où
le passage d'un débit de gaz à travers un liquide volatil en
arrache des molécules qui se répartissent à
l'intérieur des bulles. Ce sont les principes utilisés en
anesthésie. La pression de vapeur saturante est donc la pression
maximale de gaz qui peut exister au contact de la phase liquide. De
façon imagée, la pression de vapeur est dite "saturante" quand la
vapeur condense sur les parois, ce qui signifie que lesmolécules sont
"tassées" et subissent de nouveau des forces d'attraction. Cette
pression dépend de la nature du liquide et de la température.
2.2.2.2-Absorption et distribution
Les anesthésiques par inhalation sont
délivrés aux patients au niveau pulmonaire grâce à
des vaporisateurs spécifiques et calibrés à des
concentrations de gaz avec précision. Ils sont munis en
règle de dispositifs limitant la pollution atmosphérique.
L'absorption et la distribution des anesthésiques par inhalation est
régie principalement par leur solubilité tissulaire. En
effet, la vitesse d'induction et de réveil, ainsi que la modulation
du niveau d'anesthésie, sont très influencées par le
degré de solubilité dans le sang des anesthésiques
par inhalation.
Les nouveaux anesthésiques tels que le desflurane et
le sévoflurane sont moins solubles dans le sang (coefficient de
partage sang/gaz inférieur à 1) et donc plus rapidement
distribués dans les différents groupes tissulaires et
éliminés après arrêt de leur inhalation. Lors de
l'induction anesthésique, le transfert alvéolocapillaires
vers les tissus richement vascularisés (cerveau, coeur, foie, reins)
est rapide. II existe cependant un temps de latence dans
l'équilibre entre le sang et le cerveau. La durée
d'exposition à un anesthésique affecte la vitesse de
décroissance de la concentration alvéolaire au réveil
(Duvaldestin 2010).
2.2.2.3-Métabolisme et élimination
Les anesthésiques par inhalation sont essentiellement
éliminés sans transformation par voie respiratoire selon la
durée de l'exposition. Plus celle-ci est longue, plus ils vont se
stocker dans les tissus pour être relargué dès
l'arrêt du produit .L'hyperventilation contribue à
accélérer leur l'élimination. Les bases fortes, hydroxyde
de sodium et hydroxyde de potassium, contenues dans la chaux sodée ou la
chaux barytée dégradent tous les agents halogénés.
Le métabolisme des agents halogénés est variable selon
l'agent considéré. L'halothane est l'agent le plus
métabolisé (20 %) par comparaison avec l'enflurane (3 à 8
%), le sévoflurane (5 %), l'isoflurane (0,2 à 0,5 %) et le
desflurane (0,05 %). L'halothane est le seul agent pour lequel une
réaction de réduction intervient en situation d'hypoxie. Ce
métabolisme serait responsable de la toxicité hépatique
de l'halothane ( Odin et al, 2005).
2.2.4.2- Pharmacodynamie
Mécanisme d'action
L'effet hypnotique global des agents halogénés
résulte de l'effet conjoint sur les structures médullaires et
supra médullaires. Dans les neurones, les agents halogénés
inhibent la transmission de l'influx dans les synapses et à plus forte
concentration, la propagation de l'influx nerveux. Cette inhibition se traduit
par une diminution de la libération de catécholamines, de
gluconates et au contraire augmentent les gluconates dans certaine population
neuronale. Cette dernière pourrait expliquer l'effet existant ou des
convulsions induites par certains halogénés comme l'enflurane.
L'action hypnotique est dose dépendante avec une concentration
alvéolaire minimale (CAM) variable en fonction de l'âge et n'a pas
d'effet analgésique (Odin et al, 2005).
Selon Burder et al (2007), les halogénés ont
les effets sur les systèmes suivants :
Ø Effets cardiovasculaires
- Diminution de la pression artérielle moyenne
- Diminution de l'inotropisme
Ø Effets arythmogénes
- Diminution du volume d'oxygène myocardique
- Diminution du débit cardiaque
Ø Effets cardiaques
- Diminution de la consommation de l'oxygène du
myocarde et du débit coronaire (le sévoflurane ne modifie pas le
débit coronaire, l'halothane et l'enflurane modifient peu le
débit coronaire).
- L'isoflurane et la desflurane ont un effet vasodilatateur
qui pourrait entrainer un phénomène de vol coronaire.
Ø Effets sur la
bronchomotricité
- Les halogénés inhibent le bronchospasme par le
biais d'une réaction locale ou centrale sur les réflexes
bronchiques ;
- En absence de bronchoconstriction, l'halothane et
l'enflurane ont un effet bronchodilateur net, comparable à celui de
l'Atropine ;
- Le sévoflurane est bronchodilatateur dans les
bronchospasmes induits par l'histamine ou l'acétylcholine ;
- Les halogénés diminuent la vasoconstriction
pulmonaire hypoxique. Ils pourraient théoriquement aggraver
l'hypoxémie chez certains patients ayant des lésions pulmonaires
ou au cours d'une chirurgie thoracique ;
- Diminution du volume courant.
Augmentation de la fréquence respiratoire.
Ø Effets
cérébraux
- Tous les halogénés sont vasodilatateurs
cérébraux, abolissent l'autorégulation supérieure 1
CAM et augmentent le volume du LCR ;
- Augmentent le débit sanguin
cérébral ;
- Diminuent la consommation cérébrale moyenne en
oxygène ;
- Augmentent la pression intracrânienne ;
- Augmentent le volume du LCR sauf avec le
sévoflurane.
Ø Effets divers
· Effets sur l'oeil
Tous les halogénés diminuent la pression
intraoculaire
· Effets sur l'utérus
Ils diminuent le tonus utérin, de façon
équivalente.
· Effets neuromusculaires
Les halogénés diminuent le tonus musculaire et
potentialisent les effets des curares. La dose de Vecuronium ou d'Atracurium
doit être diminuée de 20 % net, celle de Pancuronium de50 %
pendant l'anesthésie à l'Isoflurane. Comme les autres
halogénés utilisés, le Desflurane et le Sévoflurane
exercent un effet dépresseur au niveau de la jonction neuro-musculaire,
et augmentent l'action des curares (Clergue,2005).
Pour Jefferson (2012), ces manifestations aiguës
consistent à une irritation oculaire, cutanée, du tractus
respiratoire, de la toux, un mal de gorge, de la somnolence, des vertiges, une
asphyxie ou une perte de conscience. Cependant ces effets sont, pour la
plupart, subjectifs et difficiles à prouver.En effet, de nombreuses
études, tant chez l'homme que chez l'animal, ont montré que
l'exposition répétée à l'halothane peut être
très toxique via la synthèse de métabolites toxiques. Ces
métabolites entrainent des hépatites parfois mortelles, des
problèmes de reproduction (teratogénicité,
embryotoxicité), une dépression du système nerveux, ou
encore des anomalies congénitales(Labruyère et al , 2013).
· Effets émétisants
Tous agents halogénés sont
émétisants.
2.2.3-Principe et place des agents
anesthésiques volatils
2.2.3.1-Les molécules de l'anesthésie
volatile
L'halothane est le premier agent anesthésique volatil
à avoir été mis sur le marché en 1956, suivi de
l'isoflurane en 1985, puis du sévoflurane et du desflurane dans les
années quatre-vingt-dix. Il aura fallu attendre 2010 pour disposer
d'isoflurane et de sévoflurane en France (Vandaele, 2011). Les agents
anesthésiques volatils sont directement administrés au niveau des
poumons. Leur intérêt réside dans la facilité
d'administration, la bonne connaissance de leur pharmacocinétique et
leur rapidité d'ajustement. La bonne connaissance de leur
pharmacocinétique permet de prédire la réponsede
l'individu.
2.2.3.2-Caractéristiques physiques des agents
anesthésiques volatils
D'après Joseph Nadal (2014), les agents
anesthésiques volatils sont tous des liquides à pression
atmosphérique et à une température de 20°C. Il est
donc nécessaire de les vaporiser pour les transporter avec
l'oxygène dans le circuit. Cette vaporisation dépend de la
pression de vapeur saturante. Plus cette pression de vapeur est
élevée, plus la concentration délivrée est
importante. La solubilité de la molécule est à prendre en
considération pour comprendre la pharmacocinétique et la
toxicité des agents anesthésiques volatils. Une solubilité
faible est donc préférable car l'induction, le contrôle, et
l'élimination sont plus rapides.
Les principaux agents anesthésiques volatils sont
classés ci-dessous par ordre de solubilité décroissante
:Halothane ,Enflurane , Isoflurane , Sévoflurane et Desflurane
D'après ceci, on en déduit que:
- l'induction et le réveil seront plus rapides avec le
sévoflurane qu'avec l'isoflurane ;
- l'halothane s'accumule davantage dans l'organisme que
l'isoflurane.
2.2.3.3- La biotransformation desagents
anesthésiques volatils inhalatoires
Le foie est le principal lieu de métabolisation des
halogénés, en relation avec l'action du cytochrome , en
particulier pour l'halothane et le methoxyflurane. Dans certain cas, des
prédispositions génétiques ou
pathologiques ont été mises en évidence, expliquant des
métabolisations plus rapides que lors des
expérimentations préliminaires.
La faible vitesse d'élimination de l'halothane et sa
métabolisation plus importante peuvent,lors d'exposition chronique,
engendrer une accumulation. Il est à noter que la solubilité
varie d'un organe à l'autre. Cependant, lors d'une anesthésie, 75
% du sang va à 10 % des organes : cerveau, rein, coeur, foie (organes
nobles). À l'inverse, la peau et les muscles reçoivent une petite
partie du débit cardiaque et la graisse une infime partie. (Steffey et
Mama, 2007).
Le poumon, les reins et le tube digestif peuvent aussi
être des lieux de métabolisation maisrelativement minoritaires.
2.2.3.4-Notion de concentration minimale alvéolaire
(Minimal Alveolar Concentration : MAC)
La notion de concentration minimale alvéolaire ou Minimal
Alveolar Concentration (MAC) a été développée par
Merkel et Eger en 1963 afin de pouvoir comparer le pouvoir anesthésique
de différents composés. La MAC se définit comme la
concentration alvéolaire minimale en agents anesthésiques
volatils nécessaire, à une pression d'une atmosphère, pour
que 50 % des sujets ne ressentent plus de stimulus nociceptif (clamp à
la base de la queue). Le potentiel anesthésique est inversement
proportionnel à la MAC(JosephNadal, 2014)
2.2.3.5-L'appareil d'anesthésie volatile
L'appareil d'anesthésie permet de créer un
mélange entre l'agents anesthésiques volatils et le gaz de
transport qui est majoritairement l'oxygène en médecine .La
figure 2 ci-dessous permet de repérer les cinq éléments
fondamentaux de l'appareil d'anesthésie volatile :
- la source de gaz de transport (bouteille d'oxygène ou
concentrateur d'oxygène) ;
- le réducteur de pression qui permet d'obtenir une
pression correcte pour le circuit ;
-le débitmètre qui permet de régler le
débit d'oxygène ;
- le vaporisateur qui permet de vaporiser l'agent
anesthésique volatil à la concentration voulue dans le gaz de
transport ;
- le by-pass qui permet de contourner le
débitmètre et le vaporisateur.
2.2.3.6-Les différents circuits d'anesthésie
volatile selonP.J. Joseph Nadal (2014) :
Ø Circuit non réinhalatoire
Dans le circuit non réinhalatoire les gaz
expirés par le patient sont évacués du circuit et un
mélange de gaz neuf est inspiré. Le débit de gaz frais est
constant ce qui permetd'expulser les gaz expirés en dehors du circuit.
L'absence de valve limite la résistance etminimise les efforts
respiratoires du patient.Le mélange peut être fourni au patient
à l'aide d'un masque facial, d'un masque laryngé ou unesonde
trachéale.
Ø Circuit réinhalatoire
Dans le circuit réinhalatoire, les gaz expirés
par le patient passent dans la chaux sodée, afin de les purifier du
dioxyde de carbone (CO), capté par une réaction biochimique
exothermique. Les gaz ainsi purifiés sont réutilisés et
réintroduits dans le circuit avec un faible apport de gaz frais. Ce type
de circuit contient des valves unidirectionnelles et nécessite un
certain effort respiratoire de la part du patient. Il a l'avantage d'utiliser
un débit d'oxygène et une quantité d'agents
anesthésiques plus faible que le circuit non réinhalatoire
à poids équivalent, ce qui le rend plus économique.
2.2.4- Mesures de
prévention de l'exposition aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires
D'après Raymond ( 1998), le but est d'en
réduire les concentrations dans l'air au niveau le plus bas possible.
Pour atteindre une maîtrise effective de la pollution, on dispose des
moyens ci-dessous:
2.2.4.1- Adaptation des locaux de travail
Les spécifications éditées par I'OMS
préconisent pour les salles d'opération un renouvellement minimum
d'air des locaux de 15 vol/h.« Pendant toute la durée des
séances respiratoires, l'atmosphère des salles d'opération
et des salles d'anesthésie et de réveil associées doit
recevoir un apport en air neuf au régime minimal de 15 volumes par
heure, par salle avec un apport minimal d'air neuf de 50 m3 par heure, par
personne susceptible d'être présente dans la
salle ».
2.2.4.2- La maintenance préventive des
systèmes d'anesthésie
Les fuites sont fréquentes et les pertes de gaz
peuvent atteindre 8 %. II convient de vérifier et entretenir
régulièrement et de façon programmée les circuits
gazeux ainsi que la machine d'anesthésie, afin d'éliminer toute
source de fuites (raccords, embouts sertis, robinetterie, tuyaux, joint ).
L'utilisation d'une solution de tensioactif (par exemple de l'eau savonneuse)
permet de détecter les fuites de façon simple et peu
onéreuse.Les recommandations des experts et la loi indiquent qu'il est
nécessaire de faire vérifier le
matériel d'anesthésie volatile une fois par an
au minimum par un spécialiste et avant chaque
journée de chirurgie par un membre du personnel( Smith
et al, 1993). Ceci a pour but de vérifier la présence de fuites
dans le circuit qui pourraient engendrer des pollutions de l'environnement du
bloc opératoire.
En circuit fermé, la pollution sera réduite au
plus bas niveau en réglant les débits de gaz au plus juste en
fonction de la consommation du patient.
II y a lieu d'impliquer les infirmières et les cadres
d'anesthésie dans cette mission.
Les moniteurs de gaz peuvent être une source de
pollution. Après analyse, le rejet de l'échantillon de gaz
prélevé doit être raccordé au respirateur ou
à un système de captage à la source.
La pollution due aux opérations de remplissage des
évaporateurs peut être limitée en utilisant des dispositifs
de transvasement qui évitent les fuites et les débordements ou
à défaut être captée par des systèmes
d'aspiration localisée séparés.
2.2.4.3- Adoption des pratiques anesthésiques peu
polluantes voire moins coûteuses
Un contrôle continu des concentrations en gaz
anesthésiques dans les locaux de travail pourrait être
utilisé pour démontrer aux personnels d'anesthésie les
meilleures méthodes pour se protéger eux-mêmes et leurs
collègues. Toutefois l'adoption de quelques pratiques peut
réduire de façon significative la contamination des locaux.
L'utilisation des masques de types et de taille adaptées à
l'anatomie du patient est de préférence afin d'obtenir des
ajustements adéquats aussi bon que possibles.
2.2.4.4- Adaptation des dispositifs de captage
localisé
Lors de l'utilisation de masques ou de
canulesnaso-pharyngées, il a été proposé d'utiliser
une tente ou un capot entourant la face du patient et relié à un
système d'aspiration. II existe, également des masques à
double enveloppe qui sont conçus pour ce captage (BERNER®). Le
principe de ces dispositifs est d'être situé le plus près
possible de la source d'émission. II faut également encourager
l'utilisation de valves à la demande.
2.2.4.5- Dispositifs d'adsorption (efficacité,
entretien, régénération)
II existe des cartouches contenant du charbon actif que l'on
fixe à la sortie des gaz expirés. Le charbon actif retient, par
adsorption, les substances organiques telles que les anesthésiques
halogénés volatils. L'efficacité de ces cartouches est
discutée, pour certains auteurs elles diminuent le taux d'halothane de
près, pour d'autres, elles sont à peu près inefficaces et
ne justifient pas leur prix. Leur efficacité est théoriquement de
6 à 8 heures mais en situation réelle, elle ne résiste pas
au-delà de1 h 30 en moyenne.
2.2.4.6- Assurance du contrôle, entretien,
nettoyage des installations de captage et ventilation
Ces contrôles périodiques doivent être
réalisés sous la responsabilité du chef
d'établissement, par ses propres soins, par une entreprise
spécialisée ou un organisme compétent, qu'il soit
agréé ou non. Ces contrôles sont à effectuer
après la première mise en service d'une installation nouvelle ou
ayant subi des modifications notables, puis périodiquement.
Après la mise en service, les grandeurs
aérauliques relevées et reconnues satisfaisantes constitueront
des valeurs de référence à consigner dans le dossier
d'installation. Conformément à la consigne d'utilisation, tous
les ans, on contrôlera en particulier le débit d'air global
extrait, les pressions statiques et les vitesses d'air.
2.2.4.7- Le Système d'Evacuation des Gaz
anesthésiques (SEGA)
Le système d'évacuation des gaz
anesthésiques collecte les gaz expirés de la zone de travail et
les évacue de manière passive ou active hors de la salle
d'intervention. Il comporte :
- Un dispositif de recueil des gaz
anesthésiques ;
- Une canalisation de transfert ;
- Une interface destinée à protéger le
circuit patient des variations de pressions induites par le système.
Selon la description dans l'article de Smith (1993), dans un
système d'évacuation passif, la première
possibilité consiste à évacuer les gaz par un tuyau
relié à l'extérieur de la structure via une fenêtre
ou une ouverture dans le mur ou le toit ; la seconde option est que ces gaz
passent à travers une cartouche de charbon actif qui va piéger
les dérivés halogénés, l'air ainsi purifié
est rejeté dans la salle de travail. Les cartouches de charbon actif
sont très utiles dans les structures où un autre système
d'évacuation ne peut être mis en place, mais elles sont couteuses
et ont une durée de vie relativement courte de quelques dizaines
d'heures d'anesthésies. Dans un système d'évacuation actif
une pression négative est induite mécaniquement pour aspirer les
gaz anesthésiques qui quittent ainsi le SEGA.
D'après le National Institute for OccupationalSafety
and Health (NIOSH), évacuer des gaz anesthésiques consiste
à collecter les gaz rejetés par la machine anesthésique et
à les éliminer de manière efficace du lieu de travail.
2.2.4.8- Le circuit avec réinhalation à bas
débit de gaz frais (circuit fermé)
Selon un groupe pluridisciplinaire dans
«Anesthésie et qualité de l'air », Ce type de circuit
dispose de valves unidirectionnelles, permettant la purification des gaz
expirés par le patient et leur réutilisation une fois le dioxyde
de carbone capté par de la chaux sodée. Dans un circuit
fermé, le mélange expiré est totalement recyclé,
l'alimentation du circuit en gaz neuf est faible (de l'ordre de 5% des
débits mis en oeuvre dans un circuit ouvert et correspond uniquement
à ce que le patient consomme (Raymond et al, 1998). Le Physioflex®
et très récemment le Zeus® sont pour le moment les seuls
respirateurs à circuit fermé permettant de faire de
l'anesthésie à objectif de concentration expirée ou
inspirée(Odin et al, 2005).
Tableau I:Comparaison des phases d'entretien
et de la quantité d'halothane présente dans la salle en fonction
du type de circuit.
Circuit utilisé
|
Halogénés :partie par million ( ppm
)
|
Circuit ouvert
|
3,4
|
Circuit semi-fermé
|
1,6
|
Circuit fermé
|
0,5
|
Source enquête de la CRAMIF (1998).
Il apparait que le circuit ouvert et semi-fermé est un
facteur favorisant la pollution de l'air des blocs opératoires.
2.2.4.9- Aération et assainissement des locaux de
travail (renouvellement de l'air)
La ventilation générale doit permettre une
dilution et une évacuation des polluants. La ventilation de ces locaux
doit permettre d'atteindre deux objectifs. D'une part, elle doit permettre
d'apporter de l'air neuf. D'autre part, elle doit permettre de respecter les
valeurs limites admissibles de concentration de poussières, gaz,
aérosols, liquides ou vapeurs pour préserver la santé et
la sécurité du travailleur.
Pendant toute la durée des séances
opératoires, l'atmosphère des salles d'opération et des
salles d'anesthésie et de réveil associées, doit recevoir
un apport en air neuf au régime minimal de 15 volumes par heure par
salle avec un apport minimal d'air neuf de 50 mètres cubes par heure par
personne susceptible d'être présente dans la salle
(Béatrice Bresson, 2014).
2.2.4.10- Valeurs limites d'exposition
Selon J.F. Bussières et al (2012), afin de
protéger les travailleurs exposés à des gaz
anesthésiques pour inhalation, des valeurs limites d'exposition permises
en partie par million (ppm) ou en mg/m3sont adoptées par les
autorités réglementaires et certaines sociétés
savantes.
Dans le même ordre d'idée, Moussy (2009) affirme
qu'elles sont définies par la circulaire DGS/3A/667 bis du
ministère de la santé du 10 octobre 1985 complété
par la circulaire DH/5D N°307. Elle préconise que les salles
où se font des anesthésies doivent être
équipées des dispositifs assurant l'évacuation des gaz
anesthésiques. Elle fixe les valeurs limites à 2 ppm pour les
halogénés. Elle stipule que la commission locale de surveillance
des gaz, dont le pharmacien et le chef de service d'anesthésie font
part, en liaison avec le Comité d' Hygiène et de
Sécurité, doit s'assurer de la réalisation des mesures
assurant le contrôle de la pollution.
Le médecin anesthésiste est directement
impliqué dans la vérification des installations et dans la
formation.
Il demeure impossible de fixer un seuil d'exposition ne
présentant aucun danger, compte-tenu des données
épidémiologiques actuelles. Il n'existe d'ailleurs aucun
consensus international sur les limites d'exposition. Dans plusieurs pays
européens, ces valeurs limites réglementaires
s'établissent sur 8 heures, fixées entre 2 et 10 ppm pour les
halogénés.
Tableau II:Valeur limite d'exposition dans
certains pays selon un groupe pluridisciplinaire (Raymond et al, 1998).
Valeurs limites
|
Halothanes (ppm)
|
Enflurane-Isoflurane (ppm)
|
France (1985)
|
2
|
2
|
USA-NIOH (1977)
|
2
|
2
|
USA-ACGH (1990)
|
50
|
75
|
SUEDE (1990)
|
5
|
10
|
DANEMARK (1988)
|
5
|
2
|
NORVEGE (1991)
|
5
|
2
|
Allemagne (1994)
|
5
|
10
|
QUEBEC (1995)
|
50
|
75
|
2.2.4.11- Formation du personnel
Formation et information du personnel sur la maintenance
préventive des systèmes d'anesthésie et veiller à
un suivi médical adapté aux niveaux de pollution
2.2.4.12- Application des bonnes pratiques
d'anesthésie.
N'effectuer ces mises en marche qu'après s'être
assuré du bon ajustement du masque ou de la canule.
Selon Moussy (2009), ces pratiques permettent de
réduire significativement le niveau d'exposition. Pour cela, il
faut :
- utiliser les masques de taille adoptée à la
morphologique des patients ;
- faire la chasse aux fuites sur les circuits de ventilation
(valve, joints, prises murales...). Pour cela, veiller à la maintenance
préventive des systèmes d'anesthésie ;
- raccorder les ventilateurs aux systèmes
d'évacuation des gaz, s'ils sont présents ;
- débrancher les tuyaux des fluides médicaux en
fin de programme. Par ailleurs ;
- n'introduire le NO2 et les halogénés dans le
circuit de ventilation que lorsque la position de la sonde d'intubation et le
gonflage du ballonnet sont vérifiés ;
- préférer l'utilisation du circuit
fermé ;
- éviter de purger le circuit de ventilation dans
l'atmosphère de la salle ;
- remplir les cuves à halogénés avec
précaution et ce, en fin de programme. Bien veiller à refermer
les flacons ;
- préférer lors des inductions, l'utilisation
d'anesthésiques intraveineux et de l'oxygène pur. Il en est de
même pour la phase d'entretien des anesthésies de courte
durée au masque facial. Tout cela doit se faire en accord avec le
médecin anesthésiste-réanimateur.
2.2.5- les risques de
l'exposition du personnel par les agents anesthésiques volatils
Selon une enquête de la Société
Française d'Anesthésie et de Réanimation (SFAR)
cité par Raymond et al (1998), environ 8 millions d'anesthésies
ont été réalisées en France en 1996, soit une
augmentation de 120% par rapport à la précédente
enquête effectuée en 1980. 13,5% de la population est
anesthésiée chaque année et dans 77% des cas, il s'agit
d'anesthésies générales. Ces anesthésies sont
réalisées pour 16% d'entre elles dans les CHU, 20% dans les CHG,
6% dans les PSPH, 58% dans les cliniques privées.
Le NIOSH signale que les effets d'une exposition à de
fortes concentrations de gaz anesthésiques résiduels englobent
les étourdissements, le vertige, les nausées, la fatigue, les
maux de tête, l'irritabilité et la dépression. Les autres
effets peuvent comprendre des maladies du foie et des reins. Les travailleurs
exposés peuvent éprouver des difficultés au niveau des
fonctions cognitives, de la perception, du jugement et des capacités
motrices, ce qui crée des risques pour eux et pour les autres
personnes.
Les effets d'une exposition à de faibles concentrations
peuvent également comprendre l'avortement spontané, les anomalies
congénitales (dommages génétiques) et le cancer chez les
travailleurs ou travailleuses exposés et leurs conjoints ou conjointes
(dans les cas d'avortement spontané et d'anomalies
congénitales).
Olivier et al (2010) évoquent que les effets
secondaires sur le personnel liés à la pratique de
l'anesthésie sont rares et peu graves. Cependant, ils existent et il
est important d'en prendre conscience afin de chercher à limiter les
situations à risque dans l'environnement professionnel quotidien. Un
article récent de Merat et Merat( 2008) a recensé ces dangers.
Les gaz anesthésiques représentent un facteur de risque
professionnel. Le stress professionnel, l'exposition au sang, à des
maladies, aux rayonnements ionisants, le contact avec des produits
pharmaceutiques addictifs, l'électrisation, sont aussi à prendre
en compte. Les gaz les plus souvent employés sont des agents volatils
halogénés comme l'halothane, l'isoflurane ou le
sévoflurane, éventuellement associés au protoxyde d'azote.
Ces produits sont employés principalement au bloc ( Olivier et al ,
2010).
Des effets secondaires tels qu'une toxicité
neurologique et hématologique, hépatique, rénale,
cancérigène et sur la reproduction (baisse de la
fertilité, avortements spontanés,
tératogénicité) leurs ont été
attribués. Il convient là, d'étudier chaque produit car
ils ne présentent pas les mêmes risques (différence entre
les agents anesthésiques et le protoxyde d'azote. La toxicité
hépatique est assez spécifique de l'halothane. Elle est connue et
figure depuis 1989 au tableau des maladies professionnelles du régime
général de la Sécurité sociale. L'halothane est
également plus enclin que les autres gaz à causer une
toxicité neurologique (diminution des performances intellectuelles et
motrices), (Olivier et al , 2010).
En revanche, lors d'exposition aiguë aux
gazanesthésiques, un mal de tête est courant. Certains effets sur
le système immunitaire ont également été
rapportés, notamment pour le protoxyde d'azote (anémie
mégaloblastique, aplasie médullaire, agranulocytose,
myéloneuropathie).
2.3- Cadre conceptuel ou
théorique
Le préambule à la Constitution de l'OMS, tel
qu'adopté par la conférence internationale sur la santé du
19 au 22 juin 1946 à New York ,définit la santé comme un
état de complet bien-être physique, mental et social, et ne
consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité.
Cependant, l'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires
est un danger potentiel pour le personnel des salles des blocs
opératoires.
Selon Virginia Henderson, les quatorze besoins fondamentaux
représentent un modèle conceptuel en sciences humaines et
notamment en sciences infirmières. Ils font partie des courants de
pensée infirmière et sont proposés depuis 1947.
Selon le cadre conceptuel de VirginaHanderson (1955), l'homme
est un être biopsychosocial ayant 14 besoins fondamentaux.
Les 14 besoins fondamentaux de
VirginaHanderson
1- Respirer ,
2- Boire et manger ,
3- Éliminer,
4- Se Mouvoir et maintenir une bonne posture,
5- Dormir et se reposer,
6- Se vêtir ou se dévêtir,
7- Maintenir sa température,
8- Être propre soigné, protéger ses
téguments,
9- Éviter les dangers,
10- Communiquer,
11- Agir selon ses croyances ou ses valeurs,
12- S'occuper en vue de se réaliser,
13- Besoin de se récréer,
14- Besoin d'apprendre
La satisfaction de tous ces besoins permet à la
personne d'être indépendante, entière ; un besoin non
satisfait aura pour conséquence une dépendance vis- à -vis
de la satisfaction de ce dernier. Dans le cadre de ctte étude, le besoin
d'éviter les dangers est une nécessité pour le personnel
des salles des blocs opératoires de se protéger contre
l'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires afin
demaintenir son intégrité physique et psychologique.
Éviter le danger, c'est la capacité d'une
personne à maintenir et promouvoir son intégrité physique
et mentale, en connaissance des dangers potentiels de son environnement Virgina
HANDERSON (1955).
Pour se défendre et maintenir son
intégrité biologique, psychologique, et sociale, l'être
humain dispose des moyens naturels (intelligences, hygiènes,
vaccination).C'est dans ce sens que le personnel des salles d'opération
doit être intelligent pour prendre de disposition pour éviter
l'accumulation de petites doses des agents halogénés l'exposant
à des dangers .Pour cela , il serait intéressant que l'IADE
fasse de cette prévention un des priorités par les mesures
préventives aux expositions aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires citées plus haut.
Tableau III:Représentation
schématique de la démarche et les actions à entreprendre
par l'IADE dans cette prévention.
Causes
|
Complications
|
Besoin de
dépendance
|
Objectifs
de soin
|
Actions à mener
Par l'IADE
|
?Absence de maintenance préventive des systèmes
d'anesthésie ;
?Manque d'adaptation des dispositifs de captage ;
?Manque d'assurance du contrôle, entretien, nettoyage des
installations de captage et ventilation ;
?Manque du système d'évacuation des Gaz
anesthésiques (SEGA) ;
?Absence d'utilisation du circuit avec réinhalation
à bas débit de gaz frais (circuit fermé) ;
?Absence du renouvellement de l'air des salles
d'opération
?Manque de formation du personnel relatif aux expositions aux
agents anesthésiques volatils inhalatoires ;
?Absence d'application des bonnes pratiques
d'anesthésie.
|
Effets sur :
?la reproduction
?le système nerveux
?la toxicité hépatique
?l'environnement
?la génotoxicité
?neuromusculaire
?émétisant
?cardiovasculaire
?bronchomotricité
?cérébraux
?arythmogène
?l'utérus
?l'oeil
|
Eviter le
danger
|
Prendre des
mesures
préventives
afin de
limiter les
expositions
aux agents
anesthésiques
volatils
inhalatoires
|
?Réviser mensuellement tous les systèmes
d'anesthésie
?Adaptation des dispositifs de captage
?Assurance du contrôle, entretien, nettoyage des
installations de captage et ventilation ;
?Utilisation du
SEGA
?Utilisation du
circuit fermé
?Renouvellement de l'air
?Formation du personnel
?Application des bonnes pratiques d'anesthésie
|
CHAPITRE III
APPROCHE MÉTHODIQUE
3.1-Lieu de l'étude
· Historique
Le Centre Hospitalier et Universitaire de Yaoundé
(CHUY) a été créé en 1978, en vue d'offrir aux
étudiants de la faculté (ex CUSS) une meilleure formation
pratique, adaptée a l'évolution permanente des sciences
biomédicales grâce a son plateau technique suffisamment
élevé.
3.1.1- Justification du choix du
lieux de l'etude
Pendant notre stage hospitalier auCHUY , nous avons fait les
constats suivants qui ont motivé le choix de ce lieu pour mener notre
étude :
- Nous avons souffert des céphalées, des
vertiges et somnolence que nous avions attribués aux fatigues, mais plus
tard, lorsque nous les évoquions à nos encadreurs, ils nous
révèlent qu'ils sont liés à l'exposition aux agents
anesthésiques volatils (Halothane, Isoflurane).
- Accessibilité géographique et
financière minimise le coût de la recherche,
- Connaissance du lieu de l'étude, ce qui garantit une
meilleure collaboration des participants.
3.1.2-
Présentation du lieu de l'étude
3.1.2.1- Situation géographique
Le CHUY est Situé dans la région du centre,
département du Mfoundi, arrondissement de Yaoundé VIe, au
quartier Melen. Il est limité de part et d'autre par :
- le Centre International de Recherche Chantal BIYA (CIRCB)
- l'université de Yaoundé ;
- la station TotalMelen ;
- la Faculté de Médecine et des Sciences
Biomédicales.
3.1.2.2- Les
missions
Le CHUY rempli plusieurs mission à savoir :
- de dispenser des soins médicaux et
paramédicaux de très haut niveau (soins);
- de servir de support pédagogique pour la formation du
personnel technique et administratif, plus particulièrement dans le
cadre de la formation des spécialistes de diverses disciplines
médicales et paramédicales (formation),
- de promouvoir la recherche dans le domaine des sciences de
la santé (recherche) ;de participer directement ou indirectement
à toutes activités ou opérations à caractère
scientifique, sanitaire ou médical en rapport avec son objet social.
3.1.2.3- Organisation
structurelle et administrative
3.1.2.3.1- Organisation
structurelle
Le CHUY regroupe les services suivants:
- Service de médecine interne et
spécialités ;
- Service de pédiatrie et spécialités
;
- Service de réanimation polyvalente et
chirurgicale;
- Unité d'hémodialyse ;
- Service de gynéco-obstétrique et
spécialités ;
- Service d'anesthésiologie ;
- Service de chirurgie et de spécialités ;
- Service d'Odonto-Stomatologie ;
- Service d'ORL;
- Service d'ophtalmologie
- Service de laboratoire et radiologie
- Service de buanderie et stérilisation
3.1.2.3.2- Organisation
administrative
L'organisation administrative comprend les comités
(pédagogiques, recherche, éthique, participation et
coopération, PEC (Prise En Charge) des PVVS (Personnes Vivant avec le
VIH /SIDA), comité d'hygiène hospitalière et AES et les
commissions (les commissions discipline, indigences et urgences).
3.1.2.4- Les ressources du
centre hospitalier et universitaire de Yaoundé
3.1.2.4.1- Resources
matérielles
Le bloc opératoire du CHUY compte quatre salles :
Ø Salle 1 : chirurgie orthopédique ;
Ø Salle 2 (chirurgie propre) :chirurgie ORL,
gynécologique (hystérectomie, myomectomie), neurochirurgie ;
Ø Salle 3 (chirurgie septique) : péritonite,
hernie, appendicite, fistule ;
Ø Salle 4 (bloc obstétrical) :
césarienne, grossesse extra utérine rompue ou pas.
Pour ce qui est des ressources matérielles le plateau
technique est le suivant :
- Un scope et un oxymètre de pouls empruntés
quand le besoin devient impératif à la réanimation
chirurgicale ;
- Trois appareils d'anesthésie, chacun à une
cuve bien précise : soit à l'halothane, soit à
l'isoflurane, semi ouvert ;
- un aspirateur, empruntes aux services de chirurgie, de
réanimation ou des urgences
- Deux tensiomètres fonctionels;
- Cinq boites d'intubation ;
- Six sources centrales des gaz anesthésiques (O2, air,
N2O)
- un digby-leigh (valve pour enfants en pédiatrie),
- Plusieurs masques faciaux de différentes tailles,
- Quatre chariots pour mettre des produits
anesthésiques qu'on administrera aux patients en
per-opératoire,
- Quatre tables sur lesquelles sont préparées
des produits anesthésiques et ayant des coffres contenant des produits
d'anesthésiologie.
- Sept potences,
- Cinq ballons d'ambu pour tout le service ;
- Quatre chariots et quatre tables sur lesquelles sont
préparées les drogues ;
- Un réfrigérateur dans le bureau du major pour
conserver le reste des produits anesthésiques déjà
utilisés ;
- Cinq boites de laryngoscopes avec plusieurs tailles
différentes de lames ;
- Quatre scialytiques fonctionnels.
- Une poubelle par salle,
- Quatre pendules fonctionnelles.
3.1.2.4.2- Ressources humaines
Le personnel soignant est recruté sous deux formes :
les fonctionnaires par affectation de l'Etat Camerounais et le personnel
d'appuis recruté sous la responsabilité du CHUY. Il compte en son
sein environ 600 professionnels de santé toutes
spécialités confondues.Le CHU est le support pédagogique
de la FMSB et comporte plusieurs services et spécialités parmi
lesquels le service d'anesthésiologie.
L'hôpital renferme cinq salles d'opérations
parmi lesquelles une est réservée pour les césariennes
électives et les urgences obstétricales. Pour l'autre salle
numérotées de une à quatre, la salle une est
réservée pour les chirurgies orthopédiques, la salle deux
et quatre pour les autres chirurgies propres contaminées, la salle trois
pour les chirurgies septiques.
Le service d'anesthésiologie est situé dans
l'enceinte du bloc opératoire puisqu'il a pour mission essentielle
l'anesthésie pour toutes les formes de chirurgie réalisable au
CHU c'est-à-dire anesthésie pour chirurgie
générale, orthopédique, ORL, stomatologique,
gynécologique, pédiatrique, neurochirurgique...
Les anesthésies de tout type sont réalisables,
qu'elles soient en urgence ou pas (AG, ALR).
En période post opératoire, le service assure la
surveillance immédiate des patients en salle de réveil qui sont
transférés dans leurs différents services âpres
réveil complet et par décision du MAR et de sa prescription post
opératoire.
Le service d'anesthésie est une équipe de 10
IADE, 03 MAR ,01 fille de salle , 01 AS, une des IADE est coordonnatrice des
services d'anesthésie et réanimation. Ce service fonctionne 7
jour sur 7, 24 h / 24 heures.
Les consultations d'anesthésie se font par les MAR, au
service des consultations spécialisées les lundis et mercredis
pour les patients programmés ou dans les salles d'hospitalisation pour
les patients reçus en urgence, les autres jours, les consultations se
font en cas d'urgence.
Les IADE travaillent de 07h30 à 17h30 pour les
journées et de 17h30à 07h30 du lendemain pour les gardes, et 02
jours de récupération, chaque équipe est constituée
d'une seule personne, L'IADE de garde ou de permanence assure les
interventions d'urgence dans tous les blocs.
Les journées opératoires vont de lundi à
jeudi pour les chirurgies programmées en dehors de l'urgence qui peuvent
s'ajouter dès qu'elles se présentent. La journée de
vendredi est réservée pour le Staff entre les chirurgiens et
anesthésistes pour le programme opératoire de la semaine
suivante.
Tous les MAR sont présents en journées les jours
ouvrables et chacun a une semaine de garde d'affilé, les jours
fériés et les weekends, c'est le médecin de garde de cette
semaine qui est appelé en cas d'urgence.
3.1.2.5- Présentation
du service d'anesthésiologie
Le service d'anesthésiologie est situé dans
l'enceinte du bloc opératoire. Des anesthésies sont faites pour
les chirurgies générale, orthopédique, ORL, la
stomatologie, gynécologique, pédiatrique, neurochirurgie
,digestive. Ce service a pour responsable un MAR.
3.1.2.5.1- Structure
physique
Situé dans l'enceinte du bloc opératoire, il a
en son sein :
- Le bureau du chef de service ;
- Un bureau pour les IADE, les Aide-soignants et les agents de
surface ;
- Une SSPI dont la capacité d'accueil est de 4
lits;
- Une réanimation chirurgicale ;
- Une salle de nettoyage et de décontamination du
matériel (sondes d'intubation, canule de Guédel, lames de
laryngoscope, plateaux, bassin réniforme, boites d'intubation, etc.)
- Un vestiaire et des toilettes pour le personnel
anesthésiste et celui de la réanimation chirurgicale.
3.1.2.6- Les missions du
service
Le service a pour mission essentielle de conduire à
terme :
- Toutes anesthésies selon le type de chirurgie à
effectuer et la spécificité de chaque patient.
- La formation et l'encadrement des résidents en
anesthésie, les infirmiers se spécialisant en
anesthésie-réanimation,
- La formation continue du personnel sur le terrain,
- La participation aux couvertures médicales,
- La collaboration avec le SAMU.
3.1.2.7- Les missions de
l'IADE du CHUY
L'IADE du CHUY a pour rôle entre autre de :
- Préparer la salle avant l'intervention ;
- Préparer les patients à l'intervention ;
- Vérifier que le patient a acheté ses
médicaments prescrits ainsi que le respect du jeûne
préopératoire ;
- Vérifier le payement des factures ;
- Prendre les abords veineux périphériques ;
- Préparer les drogues anesthésiques à
administrer ;
- Installer le patient puis faire appel au MAR qui donnera
l'autorisation de commencer l'induction anesthésique.
Les IADE de ce service sont autorisés à faire des
consultations préanesthésiques, mais ne peuvent pas conclure la
fiche d'anesthésie, à moins que l'un des MAR en donne son avis.
Néanmoins dans la majorité des cas, c'est le MAR qui conclu la
fiche.
3-2- Technique
d'échantillonnage
La technique d'échantillonnage est non
probabilistedite de convenance a été utilisée, tous les
infirmiers anesthésistes présents à leur poste de travail
étaient éligibles à l'étude.
3-3- Population cible
Elle concerne les IADE du bloc opératoire du Centre
Hopitalieret Universitaire de Yaoundé.
3-4- Taille de
l'échantillon
C'est le seuil de saturation des informations qui a permis
d'arrêter la taille de notre échantillon à huit IADE.
3-4-1 Critère
d'inclusion
Fait l'objet de notre enquête tout IADEdu service ou en
stage de perfectionnement exerçant au service
d'anesthésiologiedu bloc opératoire du Centre Hopitalieret
Universitaire de Yaoundé et présent pendant la période
notre enquête.
3-4-1 Critère
d'exclusion
Notre enquête exclu:
- Tout personnel autre que l'IADE travaillant au service
d'anesthésiologie du bloc opératoire du Centre Hopitalieret
Universitaire de Yaoundé,
- Etudiant IADE dans le service durant la période de
l'enquête,
- Ceux qui sont éligibles et refusant de participer.
3-5- Outils de collecte des
données
Les outils de collecte choisis sont l'entretien semi-directif
et la grille d'observation. Le premier semble approprié pour cette
étude car il permet d'avoir un réel échange avec les
anesthésistes ainsi de mieux comprendre les problématiques et les
enjeux des situations permettant une analyse qualitative. Il a
été conçu pour mener un entretien semi-structuré
avec les anesthésistes qui étaient présents lors de
l'étude. La grille d'observation quant à elle est indispensable
pour recueillir des données sur le travail réel. Elle permet
notamment de mieux connaître les facteurs qui exposent le personnel des
salles du bloc opératoire.
L'entretien semi-directif a été choisi car il
permet d'être en interaction, en contact direct avec les
enquêtés, il permet aux enquêtés de s'exprimer
librement. Il permet ainsi de privilégier la parole des
anesthésistes, leurs idées tout en dirigeant les réponses
grâce à des questions ouvertes et précises. Notre guide
d'entretien reposant sur les objectifs de recherche, tous en lien avec la
prévention d'exposition aux agents anesthésiques.Il a pour
objectif de recueillir auprès d'une ou de plusieurs personnes, une
information précise (Nkoum, 2010 cité parKEMBOU S. C.
2014).L'instrument est à cet effet un guide d'entretien qui contient une
série de questions-guides, relativement ouvertes.
Lesentretiensontétémenésindividuellementdansunesalleferméeetàl'abridesautres
quipourraientinfluencerlepointdevuedel?informateur.Undictaphoneaétéutilisépour
enregistrerlespropos afin de gagner sur le
temps.Lorsqu'ilyavaitunevisiteoul'entrée
d'uncollègue,l'enregistrement s'arrêtaitpour sepoursuivre
après sa sortie.
La grille d'observation a permis de mettre les faits
observés et ceux non observés.
3.6- Technique de collecte des
données
La méthode étant plus au moins abstraite, la
technique apparait comme un moyen palpable pour effectuer à bien une
recherche. Dans cette étude, les techniques de documentation,
d'observation et d'entretien se sont avérées indispensables
à cette recherche.
· Technique documentaire
Elle nous a permis d'enrichir le présent travail par
des consultations de différents documents relatifs à notre sujet
de recherche
· Observation directe non participante
Elle nous a permis de suivre et d'analyser la pratique du
personnel soignant face à la prévention d'exposition aux agents
anesthésiques volatils inhalatoires.
· Technique d'entretien
Elle a été importante dans ce sens qu'il
fallait s'entretenir avec le personnel anesthésiste pour recevoir les
informations nous permettant de savoir comment se réalise la
prévention d'exposition aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires.
Les enregistrements des entretiens ont été
transcrits tout d'abord, puis l'analyse et la discussion du contenu ont
suivi.
3-7- Type d'étude
Il s'agit d'une étudequalitative
à viser descriptive et transversale consistant à recueillir
auprès de la population cible des informations relatives aux opinions et
aux expériences par rapport à la prévention de
l'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires du Centre
Hopitalieret Universitaire de Yaoundé.
3-8- Méthode de
recherche
Etant donné que cette étude vise à
trouver les activités et mesures adéquates pour prévenir
l'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires, il est
jugé nécessaire d'utiliser la méthode d'observation et
d'entretien pour comprendre ce phénomène. Cette méthode va
nous permettre d'expliquer la question de recherche de l'étude et
d'aboutir à la compréhension de celle-ci.
3-9- Durée de
l'étude
Cette étude a débuté en octobre 2014 et
s'estpoursuiviejusqu'au début du mois de Mai 2015.
3-10- Durée de
l'enquête
Lacollecte des données s'estdéroulée du 30
Mars au 02 Avril 2015 à raison de deux informateurs par jour.
3-11- Traitement des
données
Les entretiens ont été enregistrés sur un
dictaphone puis retranscrits en totalité. Cette étude est une
recherche qualitative permettant de donner un aperçu préventif
sur l'exposition aux agents anesthésiques volatils. La recherche
qualitative ne produit pas de données statistiques et les
résultats ne peuvent être extrapolés à l'ensemble de
la population, étant donné que l'échantillon de recherche
n'est pas représentatif. En revanche, elle gère des idées
et hypothèses pouvant contribuer à comprendre comment une
question est perçue par une population donnée. Nous avons donc
analysé le verbatim de chaque entretien, et nous en avons extrait les
données nous semblant les plus pertinentes pour répondre à
la problématique.
Les réponses des entretiens ont été
transcrites, puis l'analyse et la discussion du contenu a suivi
immédiatement. Nous avons utilisé le logiciel Word pour
présenter ces résultats.
3-12- Le test de faisabilité et de validité du
dispositif de collecte de données
Un pré-testa été effectuéà
l'HospitalCentralYaoundé pourrendre
opérationnell'instrumentd'enquête.Cethôpitalaétéchoisiparcequ'ilsetrouveaumême
niveaudelapyramidesanitairequeceluidu
CHUYetparcequelesdeuxhôpitauxontlesmêmes
caractéristiquessocioculturelles.Lesentretiensontétéréalisésauprèsdeuxanesthésistes
volontairesen respectantleur anonymat.
Après le test de faisabilité, nous nous sommes
retournés auprès de nos encadreurs pour leur soumettre le
résultat afin qu'il soit valid
3-13- Respect de l'éthique
de la recherche et des droits de l'homme
Parmi les exigences d'un travail scientifique, il y a le
respect de l'éthique. Il a pour objectif d'établir un
équilibre entre la nécessité de la recherche,
considérée comme un engagement moral fondamental visant à
améliorer le bien-être de l'humanité et, la
préservation de la dignité humaine (Loiselle, 2007). Dans le
cadre du respect de l'éthique dans cette recherche, les principes
suivants ont été respectés :
- Une demande d'autorisation d'enquête du Directeur de
l'Ecole des Infirmiers Spécialisés de Yaoundé ;
- Une autorisation de recherche du Directeur du Centre
Hopitalieret Universitaire de Yaoundé ;
- Une clairance éthique a été
obtenue ;
- Une fiche de consentement libre et éclairé des
infirmiers anesthésistes a été remise aux participants
;
- Une note à l'intention des enquêtés a
été écrite, précisant le but de l'étude.
Le principe de confidentialité et d'anonymat a
été respecté.
3-14- Limites de
l'étude
Dans la mise en oeuvre de cette étude qualitative,les
limites ont été probablement les suivantes:
La recherche qualitative ne s'intéresse pas à
une population de grande taille, elle s'intéresse uniquement aux
échantillons non probabilistes. Du fait de la taille réduite de
notre échantillon, les résultats ne peuvent pas être
généralisables.
L'interprétation des résultats avec grille n'est
pas toujours facile. Elle ne permet pas de restituer la richesse de la
complexité des processus (observés) étudiés.
CHAPITRE: IV
RESULTATS DE L'ETUDE
4.1.
Présentationdesrésultats del'entretien
Nous présenterons les résultats de notre
étude selon les différents thèmes comme annoncé
dans le chapitre troisième consacré à la
méthodologie ; nous faisons également une analyse de ces
résultats.
Afindefaciliterlalecturedecetteanalyse,ilestbrièvementprésentéleshuit
IADE interrogés, enles nommantIADE1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8dans un souci
d'anonymat.
Section I : Données socio-professionnelle
1. Identification des répondants
Tableau IV: Donnéessocio-professionnelles
des informateurs
Code
|
sexe
|
Année d'expérience
|
IADE1
|
F
|
6
|
IADE2
|
F
|
1
|
IADE3
|
M
|
3
|
IADE4
|
F
|
11
|
IADE5
|
M
|
5
|
IADE6
|
F
|
4
|
IADE7
|
F
|
1
|
IADE 8
|
M
|
6
|
SectionII :Conception sur la prévention à
l'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires.
1. Données relatives aux connaissances des IADE
concernant ce qu'ils entendent par exposition aux agents anesthésiques
volatils inhalatoires.
Il ressort des entretiens que l'exposition aux agents
anesthésiques volatils inhalatoires est bien connue par les IADE. C'est
ce qui s'illustre des propos ci-dessous :
« L'exposition aux agents anesthésiques
volatils inhalatoires est le fait d'être en contact des gaz
anesthésiques ». IADE1 et IADE6
« Pour moi, c'est le fait d'être
exposé aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires ». IADE2
« Etre en contact direct avec les
halogénés ». IADE3
« C'est le fait d'être permanent en
contact direct ou indirect aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires ». IADE4
« Travaillant généralement en
circuit ouvert, l'IADE s'expose à l'inhalation auxagents
anesthésiques volatils ». IADE5
« C'est le fait d'être à tout
moment dans une salle du bloc opératoire qui expose à
l'inhalation aux agents anesthésiques ». IADE7
« Pour moi, par exposition aux agents
anesthésiques volatils inhalatoires, j'entends toute circonstance ou
l'infirmier anesthésiste peut inhaler ou absorber les
halogénés comme l'halothane ou l'isoflurane ».
IADE8
2. Données relatives auxgênes ressentis
lors de l'exposition aux agents anesthésiques volatils
inhalatoiresdurant leur carrière d'anesthésie
Trois catégories de réponses ont
été enregistrées :
Dans la premièrecatégorie, tous ont
évoqué la fatigue, la somnolence et les
céphalées.C'est cequi ressort des proposci-dessous :
« Je ressens habituellement les
céphalées, la fatigue et la somnolence ». IADE5
Dans la deuxième catégorie, ils ont ressenti en
plus de ceux qui est ci-dessus, le trouble de l'humeur et
desvertiges .C'est confirmé par les propos de ces
intervenants :
« Pour ce que j'ai ressenti comme gêne au
cours de ma carrière d'anesthésie, je peux dire la fatigue et la
somnolence de temps en temps, les vertiges, les céphalées et
rarement les troubles de l'humeur ». IADE1
« Durant ma carrièred'anesthésie,
j'ai ressenti la fatigue, la somnolence, les céphalées et parfois
des vertiges et de trouble de l'humeur ». IADE2
Dans la troisième catégorie, il évoqueen
plus de la première catégorie, la perte de conscience.
« Depuis que j'exerce en anesthésie, j'ai
les gênes comme les céphalées, la fatigue, la somnolence et
j'ai eu à perdre la conscience une fois suite à une semaine de
travail intense ». IADE6
Dans la dernière catégorie, en plus de la
première, ils disent avoir ressenti l'irritation
oculaire.C'estcequiamènecetinformateuràs'exclamerences termes
:
«J'ai étévraimentgêné au
début de ma carrièreface la fatigue, la somnolence, les
céphalées et l'irritation des yeux ». IADE3
« La somnolence, la fatigue, l'irritation des
yeux et les céphalées sont ceux qui m'ont gêné au
courant de ma carrière ». IADE7
3. Données relatives à
l'halogéné qu'il préfère utiliser
Tous les intervenants sont unanimes quant à
l'halogéné qu'ils préfèrent utiliserdans les salles
de bloc opératoire. L'affirmation de cet informateur le
témoigne :
« c'est l'isoflurane pour le
moment ».IADE2
4. Données relatives aux pratiques
d'anesthésie qui exposent aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires
Ici, les données recueillies sont regroupées en
deux.
Le premier regroupe tous les informateurs de cette
étude qui ont donné les mêmes réponses. Il s'agit de
l'utilisation du circuit ouvert, du manque de système
d'évacuation des gaz et de l'absence du renouvellement de l'air des
salles du bloc opératoire. C'est dans ce sens que les propos de cet
informateur convergent :
«Pour moi, on est exposé par l'utilisation
d'appareil d'anesthésie à circuit ouvert, de l'absence d'un
système qui permet d'évacuer les gaz présents dans la
salle, du manque de renouvellement de l'air de la salle, des dispositifs de
captage comme le chaux sodé » IADE2
Le deuxième regroupe ceux qui ont donné des
réponses supplémentaires à ceux des autres. Il ressort de
cette partie l'absence d'application de bonne pratique et le manque de
formation du personnel sur l'exposition aux agents anesthésiques
volatils.
« Les pratiques d'anesthésie qui nous expose
sont l'utilisation du circuit ouvert, du manque de système
d'évacuation des gaz, de l'absence du renouvellement de l'air des salles
du bloc opératoire, du manque d'adaptation des dispositifs de captage
des gaz, du manque de formation du personnel sur l'exposition aux
anesthésiques car ça fait longtemps qu'on est sorti de
l'école. Par ailleurs, nous n'appliquons pas le peu de connaissance
qu'on a sur les bonnes pratiques en anesthésie ».IADE1
« Je peux dire que beaucoup de pratiques nous
exposent aux agents anesthésiques volatils inhalatoires du faite que
nous ne respectons pas certaines pratiques comme le remplissage de la cuve
d'halogéné pendant l'intervention alors qu'il fallait bien
remplir le matin,l'utilisation du circuit ouvert, du manque de système
d'évacuation des gaz, de l'absence du renouvellement de l'air des
salles, manque des dispositifs de captage des gaz . Il faut qu'on nous forme
aussi sur les différents risques que nous courrons avec ces
gaz ». IADE2
« Nous avons déjà oublié
certaines bonnes pratiques d'anesthésie et le peu qu'on connait, on ne
les applique pas souvent à cause de l'intensité du travail, mais
une formation du personnel serait qu'à même
nécessaire,l'utilisation du circuit ouvert, le manque de
système d'évacuation des gaz». IADE6
« Je pense que l'absence du circuit fermé
chez nous est une pratique qui nous met en danger face à l'utilisation
des halogénés et aussi, il nous faut mettre à jour rapport
aux nouvelles pratiques d'anesthésie par des petits recyclages.
Par ailleurs, le manque du système d'évacuation des gaz et le
non renouvellement de l'air de la salle sont des facteurs qui nous
prédisposent ». IADE8
5. Données relatives au type de circuit
utilisé
Tous les informateurs ont exprimé un commun accord
à l'utilisation du circuit ouvert. C'est ainsi que manifeste un des
intervenants dans cette pensée :
« Nous utilisons encore le circuit ouvert avec
tous les risques qu'il nous fait courir
éventuellement ».IADE5
Section III : Données relatives à l'impact
de l'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires sur la
santé.
1. Données relatives aux conséquences de
l'exposition aigue ou chronique aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires sur la santé
Lesdonnéesrecueilliessontd'unepartenrapport avec des
troubles neurologiques réversibles, des toxicités
hépatiques et d'autre part en rapport avec l'augmentation des
avortements spontanés et des malformations congénitales. Il
ressort de ces entretiens trois catégories de réponses.
Dans la première catégorie, tous IADE ont
expliqué leurs pensées parl'augmentation des avortements, de la
toxicité hépatique, des céphalées et des vertiges.
C'est dans ce sens que témoigne la pensée de l'un des
informateurs.
« Les conséquences de l'exposition aux
agents anesthésiques sont multiples. Cependant, nous pouvons
évoquer ses effets qui provoquent les avortements,les malformations
congénitales.Il a aussi des effets toxiques pour le foie. On est
même victime des céphalées, de somnolence et parfois des
vertiges. Surement, elles ont d'autres conséquences que je connais
pas ». IADE3
La deuxième catégorie de réponses se
repose sur la diminution de la concentration pendant et après le
travail. C'est dans cette direction que soutiennent certains des
informateurs.
« L'exposition aux agents anesthésiques
entraine des troubles de concentration et d'oubli,l'augmentation des
avortements, de la toxicité hépatique, des
céphalées et des vertiges». IADE7
« l'épuisement général,les
céphalées,les avortements, la toxicité hépatique,
les vertiges sont ceux que nous ressentons le plus
souvent ».IADE1
« Les conséquences des agents
anesthésiques volatils diminuent la concentration que je confonde
souvent à la fatigue. L'augmentation des avortements, la toxicité
hépatique, les céphalées et les vertiges en sont d'autres
conséquences».IADE5
La troisième catégorie de réponse est la
baisse de la fertilité qui est soutenu par des intervenants:
«Les avortements, la toxicité hépatique, des
céphalées et des vertiges sont ce que je pense. Cependant, elles
peuvent rendre infertile à long terme ».
IADE8
2. Données relatives au nombre
d'anesthésie réalisée en moyenne par semaine
TableauV:Données relatives au nombre
d'anesthésie réalisée en moyenne par semaine
Code
|
IADE1
|
IADE2
|
IADE3
|
IADE4
|
IADE5
|
IADE6
|
IADE7
|
IADE8
|
Nombre réalisé
|
10
|
9
|
10
|
10
|
9
|
10
|
10
|
12
|
Il ressort de ce tableau que les anesthésistes
réalisent en moyenne dix interventions par semaines, soit une projection
de cinq cent vingt anesthésies par an.
Section IV : Mise en oeuvre des préventions
1. Données relatives aux moyens et dispositifs
pour prévenir l'exposition aux agents anesthésiques
volatilsinhalatoires
A cettequestion, ila
étéenregistréquatretypesde réponse:
En premier, l'utilisation du circuit fermé est
proposée comme réponse par tous les répondants,
confirmé par l'opinion suivante :« Pour
prévenir l'exposition aux agents anesthésiques
halogénés, l'utilisation du circuit fermé est la
meilleure ». IADE5
En deuxième, le remplissage des cuves à
halogénés avec précaution est ce qui ressort de cet
entretien. Ces réponses viennent confirmer l'affirmation de ces
informateurs : « La prévention de l'exposition aux
agents anesthésiques volatils va consister à l'utilisation du
circuit fermé et le remplissage des cuves à
halogénés avec précaution à mon
avis ». IADE2
« Pour moi, le remplissage des cuves avec
précaution et l'utilisation du circuit fermé préviendrait
l'exposition aux agents anesthésiques volatils ».
IADE4
« Les moyens de la prévention de
l'exposition aux agents anesthésiques sont l'utilisation du circuit
fermé, le bon remplissage de la cuve à halogéné par
les anesthésistes que nous sommes ». IADE7
En troisième, l'utilisation du système
d'évacuation des gazest avancée par certains des informateurs.
« La prévention de l'exposition aux
agents anesthésiques volatils se fait par l'utilisation du circuit
fermé et l'utilisation du système d'évacuation des gaz
anesthésiques dans les salles d'intervention dans les pays
développés ». IADE1
« Les moyens et dispositifs pour la
prévention de l'exposition aux agents anesthésiques volatils sont
par exemple l'utilisation du système d'évacuation des gaz
anesthésiques et de l'appareil d'anesthésie avec circuit
fermé bienque cela n'existe pas encore chez nous ».
IADE8
En fin, l'utilisation des masques adaptés à la
morphologie du patient est ce qui ressort de l'entretien avec un des
intervenants : « En ce qui me concerne, l'utilisation des
masques adaptés à la morphologie du patient avec un appareil
d'anesthésie à circuit fermé réduirait l'exposition
aux agents anesthésiques volatils ». IADE6
2. Données relatives aux moyens utilisés
dans les salles du bloc opératoire de leur service pour prévenir
l'exposition aux agents anesthésiques volatils
Il ressort de ces entretiens que les informateurs n'utilisent
rien pour prévenir l'exposition aux agents anesthésiques volatils
en dehors de leur masque facial. Ceci est confirmé par le propos de cet
intervenant : « Ici, nous n'en disposons aucun moyen de
protection en dehors de nos masques faciaux, votre thème est le bienvenu
pour attirer notre hiérarchie par rapport à notre
protection ». IADE2
3. Données relatives au moment de
réaliser le remplissage du vaporisateur de la machine
d'anesthésie
Il ressort de ces entretiens l'unanimité à
laquelle les informateurs remplissent la cuve à halogéné
le matin bien que d'autre la remplissent si nécessité. Deux
catégories de réponse ont été émises.
Premièrement, tous remplissent le vaporisateur de la
machine d'anesthésie le matin.
Secondement, les propos de certains des intervenants
apportent un plus : « Nous réalisons le remplissage
à cuve d'halogéné tous les matins avant de commencer
à travailler, toute fois, il arrive que nous constations les ruptures au
cours des interventions chirurgicales et nous les remplissions pendant cette
période ».IADE3
« Nous remplissons nos cuves à
halogéné tous les matins et si nécessaire »
IADE7
4. Données relatives aux freins pour la mise
en oeuvre des pratiques de lutte contre l'exposition aux agents
anesthésiques
Ilrésulte deséchanges de paroles que les
freins pour la mise en oeuvre des pratiques de lutte contre l'exposition aux
agents anesthésiques est relativement connu des IADE. Eux tous ont
évoqué les difficultés matérielles. Cependant,
certains ont parlé des difficultés structurelles. Ci-dessous les
propos de certains des informateurs : « Les freins pour la
mise en oeuvre des pratiques de lutte contre l'exposition aux agents
anesthésiques peuvent se résumer en difficulté
matérielle et structurelle ». IADE2
« Ce qui freine la mise en oeuvre des pratiques
de lutte contre l'exposition aux halogénés est le manque de
matériel adéquat et des structures
appropriées ». IADE3
5. Données relatives à ceux qui
participent à la prévention de l'exposition aux agents
anesthésiques
A cettequestion, ila étéenregistrédeux
classesde réponse est rappelé :
Danslapremière classe, tous les IADE disent
participerà la prévention de l'exposition aux agents
anesthésiques. C'est cequi ressort du proposci-dessous :
« Je pense que c'est nous les anesthésistes qui
participons activement à la prévention de l'exposition aux
agents anesthésiquesvolatils puisse nous sommes
régulièrement posté à la tête du patient et
manipulons ces halogénés » IADE6
Danslasecondeclasse, tous les IADE et les maintenancier
participent à la prévention de l'exposition aux agents
anesthésiquesvolatils. C'est ce qui ressort des paroles
échangées dans la conversation
ci-dessous :« pour moi, les IDAE et les maintenanciers sont
ceux qui s'occupent de la prévention » IADE2
« Comme c'est les maintenanciers qui font le
maintien de tous nosappareils, eux et nous devrions participer à la
prévention de l'exposition aux agents
anesthésiquesvolatils » IADE7
6. Données relatives à la protection
vis-à-vis des agents anesthésiques volatils
inhalatoires
Tous les intervenants sont unanimes qu'ils n'utilisent aucun
moyen de protection en dehors deleurs masques.Les propos de cet informateur le
témoignent : « Nous n'avons aucun moyen de
protection en dehors du port de nos masques »
Tableau VI: Présentation des résultats de
l'observation directe
Activités
|
Nombre
|
Commentaires
|
Observé
|
Non observé
|
Accueil et disponibilité
|
8
|
0
|
Bon accueil par tous IADE
|
Renouvellement de l'air
de la salle
|
0
|
8
|
Appareil non disponible
|
Vérification de l'appareil d'anesthésie et de la
tuyauterie
|
6
|
2
|
La majorité vérifie
la tuyauterie avant l'anesthésie
|
contrôle continu des concentrations en gaz
anesthésiques dans les locaux de travail
|
0
|
8
|
Appareil non disponible
|
Utilisation d'une tente ou un capot entourant la face du patient
lors de l'utilisation du masque et canule
|
0
|
8
|
Tente non disponible
|
Cartouches à charbon pour captage
des anesthésiques volatils expirés
|
0
|
8
|
Appareil non disponible
|
Utilisation du système d'Evacuation des Gaz
anesthésiques (SEGA) expirés
|
0
|
8
|
Appareil non disponible
|
Utilisation du circuit avec réinhalation à bas
débit de gaz frais(circuit fermé)
|
0
|
8
|
Appareil non disponible
|
Ventilation des salles de travail permettant une dilution et une
évacuation des polluants
|
0
|
8
|
Absence de ventilateur pour
Salle de travail
|
Mesure des valeurs limites d'exposition (ppm)
|
0
|
8
|
Appareil non disponible
|
Vérification du bon raccordement des ventilateurs aux
systèmes d'évacuation des gaz.
|
0
|
8
|
Appareil non disponible
|
Utilisation du double masque
|
0
|
8
|
Absence du double masque
|
Utilisation des masques et canule de taille adoptée
|
5
|
3
|
La majorité utilise des masques et canule de taille
adoptée aux patients
|
Remplissage des cuves à halogénés avec
précaution
|
6
|
2
|
Remplisse les cuves à halogénés avec
précaution
|
Eviction de purger le circuit de ventilation dans
l'atmosphère de la salle
|
2
|
6
|
Presque eux tous purgent le circuit de ventilation dans
l'atmosphère de la salle
|
4.2.
ANALYSE ET DISCUSSION DES RESULTATS
Cette enquête nous a permis de recueillir des
informations desactivités des IADE sur la prévention d'exposition
aux agents anesthésiques volatils inhalatoires au Centre Hospitalier et
Universitaire de Yaoundé ; ceci nous permettra de faire une
synthèse de nos résultats qui sera appuyée d'une
discussion par rapport aux différents thèmes
détaillés dans la présentation des résultats qui
nous ont permis d'orienter l'entretien à savoir :
· Caractéristiques des
répondants ;
· Connaissances des répondants ;
· Les mesures de prévention primaire
Section I : Attitude préventive dans le
contexte socio professionnel
Pour ce qui est de la population des IADE, on retrouve une
majorité féminine à hauteur (5 sur 8) avec une
ancienneté courte, 4 sur 8 des moins de 5 ans
d'ancienneté.L'anciennetéprofessionnelle et le sexe sont des
facteurs qui ont l'influence sur la reproduction liée à
l'exposition chronique aux agents anesthésiques volatils.D'après
Bussiers et al (2012), une étude de cohorte rétrospective faite
au Québec au Canada a évalué les anomalies
congénitales retrouvées chez les enfants d'infirmières
anesthésistes exposées aux gaz anesthésiques pour
inhalation. De 1990 à 2000, 9 433 infirmières ont
donné naissance à 15 317 enfants. Ce nombre inclut
1 079 enfants avec anomalies congénitales ainsi que
80 mortinatalités, dont 23 avec des anomalies
congénitales. S'agissant de l'ancienneté dans le service,Arnaud
Bassez (2012) affirme que les effets sur la santé de l'exposition
à de faibles concentrations de gaz anesthésiques sont
évalués à partir de travaux menés chez l'animal,
d'enquêtes épidémiologiques et d'études chez des
volontaires sains. Les durées d'exposition sont également
variables, idéalement proches de celles du personnel, soit 4 à 8
heures par jour, 5 jours sur 7, pendant plusieurs semaines et voire plusieurs
années.
Section II : Conception sur la prévention
à l'exposition aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires.
En rapport aux données relatives aux connaissances des
IADE concernant ce qu'ils entendent par exposition aux agents
anesthésiques volatils inhalatoires, l'exposition aux agents
anesthésiques volatils inhalatoires peut-être définie comme
le fait d'être en contact avec des gaz anesthésique volatils,
dontlescirconstancesde survenue sont
prévisiblesetsusceptiblesd'être prévenues
pardesmesuresadaptées(Olivieret al,2005).Ilse dégage des
entretiens que l'exposition aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires est bien connue par les IADE,qu'ilssontconscientsdes
conséquences probables sur la santé.
Lesinformateurslereconnaissentlorsqu'ilsdisent :« l'exposition
aux agents anesthésiques volatils inhalatoires est le fait d'être
en contact avec des gaz anesthésiques ». IADE1 et
IADE6
Concernant les données relatives aux gênes
ressentis lors de l'exposition aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires durant leur carrière d'anesthésie,
onconstatequetouslesIADE ont exprimé la fatigue, la somnolence et les
céphalées. C'estdanscesensquel'IADE5déclare que
« je ressens habituellement les céphalées, la
fatigue et la somnolence ». Ces déclarations
corroborentavec cellesdeArnaud Bassez (2012) qui a noté chez un
collectif de 110 anesthésistes russes la fréquence de
manifestations non spécifiques comme les céphalées et la
somnolence.En plus de ceuxressenti ci-dessus, certains ont évoqué
le trouble de l 'humeur et des vertiges .C'est confirmé
par les propos de cet intervenant :
« Durant ma carrièred'anesthésie,
j'ai ressenti la fatigue, la somnolence, les céphalées et parfois
des vertiges et de trouble de l'humeur ». IADE2. Sa survenue
est corrélée à l'intensité de l'exposition
appréciée à partir de l'activité opératoire,
du taux de renouvellement de l'air de la salle. Cette idée joint celle
Saurel-Cubizolles et al (1992) qui a recueilli de façon
significativement plus fréquente la notion de fatigue et
identifié la survenue d'un syndrome dit neuropsychologique à
savoir le cumul d'au moins deux des trois symptômes suivants :
céphalées, vertiges, ralentissement des réactions et
trouble de l'humeur.
D'autres signalent la perte de conscience qui survient
rarement. C'est dans ce sens que l'IADE6 affirme que « Depuis que
j'exerce en anesthésie, j'ai les gênes comme les
céphalées, la fatigue, la somnolence et j'ai eu à perdre
la conscience une fois suite à une semaine de travail
intense ». Cette idée se rapproche de celle deHagemann et
al (1993) ont enquêté dans 22 blocs opératoires,
interrogé 120 anesthésistes et ont recueilli les plaintes
suivantes : fatigue (68%), épuisement général (53%),
irritabilité (26%), difficulté à la conduite (19%),
céphalée (17%), trouble de la concentration (8%) .
Par ailleurs, ils disent avoir ressenti l'irritation
oculaire.C'estcequiamènecetinformateuràs'exclamerences termes
:«J'ai étévraimentgênée au début de
ma carrièreface la fatigue, la somnolence, les céphalées
et l'irritation des yeux ». IADE3
Mérat et al (2008) ont publié une revue des
risques professionnels liés à la pratique de l'anesthésie,
de leurs conséquences et des éléments de
prévention. Huit facteurs de risques liés à la pratique de
l'anesthésie ont été identifiés, incluant
l'utilisation de gaz anesthésiques. L'exposition professionnelle aux gaz
anesthésiques pour inhalation comprend des risques d'avortement
spontané, d'anomalies congénitales, d'accouchement
prématuré, de génotoxicité, ainsi que des risques
d'effets neurocomportementaux.
Selon les données relatives à
l'halogéné qu'il préfère utiliser, notre
étude a montré que tous les intervenants sont unanimes quant
à l'halogéné qu'ils préfèrent utiliser dans
les salles de bloc opératoire. L'affirmation de cet informateur le
témoigne :« c'est l'isoflurane pour le
moment »IADE2 . Il faut noter que les halogénés
fréquemment utilisés dans nos services d'anesthésiologie
est l'halothane et rarement l'isoflurane. C'est surement ce qui entraine leur
unanimité de réponse à Isoflurane connaissant la
toxicité hépatique de l'halothane. En effet, selon de nombreuses
études, tant chez l'homme que chez l'animal, l'exposition
répétée à l'halothane peut être très
toxique via la synthèse de métabolites toxiques. Ces
métabolites entrainent des hépatites parfois mortelles, des
problèmes de reproduction (teratogénicité,
embryotoxicité), une dépression du système nerveux, ou
encore des anomalies congénitales (Smith,1993).
En rapport aux données relatives aux pratiques
d'anesthésie qui exposent aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires,dans un premier temps, tous les informateurs de cette étude
ont données les mêmes réponses et connaissent relativement
bien les pratiques d'anesthésie qui les exposent aux agents
anesthésiques volatils inhalatoires. Il s'agit de l'utilisation du
circuit ouvert, du manque de système d'évacuation des gaz, de
l'absence du renouvellement de l'air des salles du bloc opératoire et du
manque d'adaptation des dispositifs de captage des gaz. C'est dans ce sens que
les propos de cet informateur convergent :« Pour moi, on
est exposé par l'utilisation d'appareil d'anesthésie à
circuit ouvert, de l'absence d'un système qui permet d'évacuer
les gaz présents dans la salle, du manque de renouvellement de l'air de
la salle, des dispositifs de captage comme le chaux
sodé » IADE2.
Et dans un second temps, certains ont données des
réponses supplémentaires à ceux des autres. Il ressort de
cette partie l'absence d'application de bonne pratique et le manque de
formation du personnel sur l'exposition aux agents anesthésiques
volatils. Le propos de l'IADE1 le confirme : « Les pratiques
d'anesthésie qui nous expose sont l'utilisation du circuit ouvert, de
l'absence du renouvellement de l'air des salles du bloc opératoire,du
manque de système d'évacuation des gaz, manque d'adaptation des
dispositifs de captage des gaz, le manque de formation du personnel sur
l'exposition aux anesthésiques car ça fait longtemps qu'on est
sorti de l'école, par ailleurs, nous n'appliquons pas le peu de
connaissance qu'on a sur les bonnes pratiques en anesthésie
».
Quant aux données relatives au type de circuit
utilisé,tous les informateurs ont exprimé un commun accord
à l'utilisation du circuit ouvert. Ce qui a disparu dans les pays
développés. C'est ainsi que manifeste un des intervenants dans
cette pensée : « Nous utilisons encore le circuit
ouvert avec tous les risques qu'il nous fait courir
éventuellement »IADE5, or en circuit ouvert,le
mélange gazeux expiré par le patient est rejeté
directement dans la salle polluant ainsi cette
dernière,l'émission des gaz halogénés est environ
10 fois plus importante en circuit ouvert qu'en circuit à faible
débit de gaz frais (circuit fermé), (Raymond, 1998).
Section III : Données relatives à
l'impact de l'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires
sur la santé.
A la question relative aux conséquences de l'exposition
aigue ou chronique aux agents anesthésiques volatils inhalatoires sur la
santé, lesdonnéesrecueilliessontd'unepart en rapport avec des
troubles neurologiques, des toxicités hépatiques et d'autre part
en rapport avec l'augmentation des avortements spontanés et des
malformations congénitales. C'est dans ce sens que témoigne la
pensée de l'un des informateurs :« Les
conséquences de l'exposition aux agents anesthésiques sont
multiples, cependant, nous pouvons évoquer ses effets provoquant les
avortements,les malformations congénitales,son effet toxique pour le
foie. On est même victime des céphalées, de somnolence et
parfois des vertiges, surement, il y a d'autres conséquences que je
connais pas ». IADE3
Cependant les informateurs n'ont pas évoqué le
dommage génétique, la dégradation de la couche d'ozone et
la baisse de la fertilité.
D'après Raymond (1998),l'étude de la
toxicité chronique des halogénés sont difficilement
dissociables car ces composés sont généralement
associés lors d'une anesthésie. Un certain nombre de travaux ont
tenté de préciser les effets sur la santé : l'effets
neurologiques, l'effets sur la reproduction, l'effets
cancérogènes, l'effets hépatiques, hématologiques,
rénaux et l'effet sur l'environnement.
Concernant le nombre d'anesthésie
réalisée en moyenne par semaine, les IADE réalisent en
moyenne dix anesthésies par semaine pendant plusieurs semaines,mois et
année. L'accumulation des faibles doses quotidiennes pendant beaucoup
d'année expose le personnel des salles de bloc opératoire au
risque lié à l'exposition aux agents anesthésiques.
Section IV : Mise en oeuvre des
préventions
Selon les données relatives aux moyens et dispositifs
pour prévenir l'exposition aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires, l'utilisation du circuit fermé est d'abord proposée
comme réponse par tous les répondants, confirmé par
l'opinion de IADE5 : « Pour prévenir l'exposition aux
agents anesthésiques halogénés, l'utilisation du circuit
fermé est la meilleure ». Pour certains, en plus de
l'utilisation du circuit fermé,l'utilisation du système
d'évacuation des gaz anesthésiques est aussi nécessaire.
C'est ce qui ressort du propos de l'IADE1 : « La
prévention de l'exposition aux agents anesthésiques volatils se
fait par l'utilisation du circuit fermé et l'utilisation du
système d'évacuation des gaz anesthésiques dans les salles
d'intervention ». Pour d'autres, en plus de l'utilisation du
circuit fermé, remplir les cuves à halogéné avec
précaution est moyen de prévention à l'exposition aux
agents anesthésiques volatils inhalatoires. L'IADE7 le confirme par son
témoignage ci-après :« Les moyens de la
prévention de l'exposition aux agents anesthésiques sont
l'utilisation du circuit fermé, le bon remplissage de la cuve à
halogéné par les anesthésistes que nous
sommes ». En fin, l'utilisation des masques adaptés
à la morphologie du patient est ce qui ressort de l'entretien avec un
des intervenants : « En ce qui me concerne, l'utilisation
des masques adaptés à la morphologie du patient avec un appareil
d'anesthésie à circuit fermé réduirait l'exposition
aux agents anesthésiques volatils » IADE6. Tous les IADE
ont suffisamment de connaissance sur les moyens et dispositifs pour
prévenir l'exposition aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires.
Cependant, aucun IADE n'a évoqué
l'éviction de purger le circuit de ventilation, le renouvellement de
l'air du bloc opératoire, l'application de bonne pratique et la
formation du personnel sur l'exposition aux agents anesthésiques
volatils inhalatoires (Raymond, 1998).
D'après l'étude deRüegger et al (1998) dans
les établissements de santé publique suisses, 73 % des blocs
disposent de systèmes d'aspiration des gaz,des moyens et dispositifs
alors que ce chiffre n'était que de 18 % en 1977 et de 59 % en 1984.
Cette amélioration de l'équipement fait suite à des
campagnes de préventions et à des évolutions
réglementaires.
En rapport aux moyens utilisés dans les salles du bloc
opératoire de leur service pour prévenir l'exposition aux agents
anesthésiques volatils,il ressort de ces entretiens que les informateurs
n'utilisent rien pour prévenir l'exposition aux agents
anesthésiques volatils en dehors de leur masque facial. Ceci est
confirmé par le propos de cet intervenant : « Ici,
nous n'en disposons aucun moyen de protection en dehors de nos masques faciaux,
votre thème est le bienvenu pour attirer notre hiérarchie par
rapport à notre protection » IADE2. Par
conséquent, tous les IADE sont donc exposés.
S'agissant du moment de réaliser le remplissage du
vaporisateur de la machine d'anesthésie, il résulte de ces
entretiens l'unanimité à laquelle les informateurs remplissent la
cuve à halogéné le matin bien que d'autre peuvent remplir
cette cuve si nécessité au cours de l'anesthésie
confirmé par l'affirmation de l'IADE3 : « Nous
réalisons le remplissage à cuve d'halogéné tous les
matins avant de commencer à travailler, toute fois, il arrive que nous
constations les ruptures au cours des interventions chirurgicales et nous les
remplissions pendant cette période ». Ce qui entre dans
les bonnes pratiques d'anesthésie.
Selon les données relatives aux freins pour la mise en
oeuvre des pratiques de lutte contre l'exposition aux agents
anesthésiques, ilressortdesentretiens que les freins pour la mise en
oeuvre des pratiques de lutte contre l'exposition aux agents
anesthésiques est bien connus des IADE. Eux tous ont
évoqué les difficultés matérielles. Cependant,
certains ont parlé des difficultés structurelles. Ci-dessous les
propos de cet informateur : « Les freins pour la mise en
oeuvre des pratiques de lutte contre l'exposition aux agents
anesthésiques peuvent se résumer en difficulté
matérielle et structurelle »IADE2. Cependant, il peut
être lié à spécificité de l'anesthésie
et de la prescription médicale (Moussy, 2009).
Par rapport à ceux qui participent à la
prévention de l'exposition aux agents anesthésiques, tous les
IADE affirmentque c'est leur participation qui pourra prévenir
l'exposition aux agents anesthésiques. C'est cequi ressort du
proposci-dessous :« je pense que c'est les
anesthésistes qui participent activement à la prévention
de l'exposition aux agents anesthésiquesvolatils puisse nous sommes
régulièrement posté à la tête du patient et
manipulons ces halogénés » IADE6. Pour
d'autre, c'est l'IADE et le maintenancier. C'estce qui ressort des paroles
échangées dans la conversation
ci-dessous :« pour moi, les IDAE et les maintenanciers sont
ceux qui s'occupent de la prévention » IADE2. L'IADE
étant le manipulateur des agents halogénés, il est par
conséquent le premier intervenant dans cette prévention.
A la question relative à la protection des informateurs
vis-à-vis des agents anesthésiques volatils inhalatoires, on
constate que tous les intervenants sont unanimes quant à la non
utilisation d'un moyen de protection contre l'exposition aux agents
anesthésiques. Les propos de cet informateur le témoignent :
« Nous n'avons aucun moyen de protection en dehors du port de nos
masques ». Ce reflexe est devenu automatique chez eux.D'après
Raymond.( 1998), le but de l'utilisation des moyens préventifs est d'en
réduire les concentrations dans l'air au niveau le plus bas possible par
un contrôle continu des concentrations en gaz anesthésiques dans
les locaux de travail et l'utilisation des masques de types et de taille
adaptées à l'anatomie du patient est de préférence
afin d'obtenir des ajustements adéquats aussi bon que possibles. Ce qui
prouve que nos intervenants ne sont pas tout protégés.
Il ressort de la grille d'observation que le service
d'anesthésiologie est confronté à des difficultés
structurelles et matérielles absolues entravant la mise en oeuvre des
pratiques de lutte contre l'exposition aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires. Il expose ainsi tous ceux qui interviennent au bloc
opératoire. Cependant, la majorité fait les bonnes
pratiques car utilise des masques et canule de taille adoptée aux
patients,remplisse les cuves à halogénés avec
précaution et vérifie la tuyauterie avant l'anesthésie.
Cependant presque tous purgent le circuit de ventilation dans
l'atmosphère de la salle polluant ainsi la salle. Selon DEBAENE (
2010 ), 200 millions d'anesthésies avec halogénés
sont réalisées dans le monde par an avec 80 % rejetés dans
l'atmosphère sous forme inchangéeévaluées
10 000tonnes .Ce qui à l'origine de la destruction de la couhe
d'ozone. Cette évacuation est issue du bloc opératoire et le fait
de purger le circuit de ventilation augmente le taux dans
l'atmosphère.
D'après Raymond et al (1998), l'exposition chronique
à faible dose d'agents anesthésiques volatils inhalatoires
intéresse essentiellement le personnel hospitalier :
anesthésistes, chirurgiens, infirmiers, sages- femmes,
vétérinaires et, dans certains pays anglo-saxons, les
chirurgiens-dentistes.
CONCLUSIONETSUGGESTIONS
5.1-
CONCLUSION
L'exposition aux agents anesthésiques étant un
problème multifactoriel, bien que les patients soient les premiers
concernés par ces effets indésirables, il existe également
des risques pour le personnel exposé à ces gaz. Les
quantités de gaz dans l'atmosphère de la salle d'opération
sont certes beaucoup plus faibles que celles inhalées par le patient,
mais l'exposition dure des années ou des décennies. Des
symptômes non spécifiques, tels que la fatigue,les
céphalées, la somnolence, sont bien connus. Des troubles plus
sérieux ont été évoqués, comme des
altérations de la fertilité ou de la grossesse. Si l'on tient
compte du fait qu'un grand nombre de personnes travaillant en salle
d'opération sont des femmes en âge de procréer, il existe
un certain risque qui ne peut être exclu que par des mesures
appropriées.
L'objectif de cette étude était d'analyser les
activités de l'IADE dans la prévention d'exposition aux agents
anesthésiques volatils inhalatoires au Centre Hospitalier et
Universitaire de Yaoundé.C'est le seuil de saturation des informations
qui a permis d'arrêter la taille de notre échantillon à
huit IADE.Les outils de collecte choisis sont le guide d'entretien et
la grille d'observation. Le premier semble approprié pour cette
étude car il permet d'avoir un réel échange avec les
anesthésistes ainsi de mieux comprendre les problématiques et les
enjeux des situations permettant une analyse qualitative.Les résultats
obtenus ont permis de constater que le service ne prend aucune disposition pour
organiser cette prévention d'exposition aux agents anesthésiques
volatils inhalatoires et que la majorité des personnels purge le
circuit de ventilation dans l'atmosphère de la salle polluant ainsi la
salle surtout qu'on utilise l'halothane. Cependant, quelques bonnes pratiques
en anesthésie ont été observées.
Cette étude est d'intérêt est multiple,
elle a permis de proposer des suggestions pour améliorer leurs
conditions de travail ainsi que celles de leur personnel.
5.2-
SUGGESTIONS
Les résultats de notre étude, combinés
aux données publiées dans la littérature permettent
d'effectuer une synthèse des suggestions pour tout anesthésiste
afin de réduire au maximum sa propre exposition aux agents
anesthésiques ainsi que celle du personnel de la salle du bloc
opératoire.Les résultats obtenus dans cette étude
permettent d'émettre un certain nombre de suggestions
consignées dans le tableau suivant.
Tableau VII: Suggestions
Problèmes
|
conséquences
|
Pistes de solutions
|
responsables
|
délais de réalisation
|
Exposition aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires
|
Conséquence sur le foie, la reproduction, le
système nerveux, canceriogène
|
Introduction d'un module de base sur la prévention
d'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires pendant la
formation des étudiants IADE
|
Ministère de la Santé Publique
|
Dès la rentrée prochaine
|
Fuite des gaz anesthésiques
|
Exposition aux agents anesthésiquesvolatils
inhalatoires
|
Vérification du matériel d'anesthésie
volatile
|
Par un spécialiste et par un membre du personnel
avant chaque journée de chirurgie
|
une fois par an au minimum et avant chaque journée de
chirurgie
|
Manque de formation en matière de prévention
d'exposition aux agents anesthésiques
|
Exposition aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires
|
Rappeler les conséquences potentielles de l'exposition aux
agents anesthésiques
|
Le responsable du service d'anesthésiologie
|
Après la prise de connaissance de ce travail
d'étude
|
Manque d'information surla prévention d'exposition aux
agents anesthésiques volatils inhalatoires
|
Exposition aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires
|
Etablir un protocole sur la prévention d'exposition aux
agents anesthésiques volatils inhalatoires
|
Le responsable du service d'anesthésiologie
|
Après la prise de connaissance de ce travail
d'étude
|
Les difficultésstructurelles et matérielles
|
Exposition aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires
|
Actions individuelles par le respect des bonnes pratiques ainsi
que par des actions à l'échelle du service
|
Les anesthésistes et la formation sanitaire
|
Après la prise de connaissance de ce travail
d'étude
|
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
I. OUVRAGES
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opératoire, pp 12-15
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professionnelle aux gaz anesthésiques par inhalation. Partie 1, pp
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4. Bussières, J.F. (2013). Exposition
professionnelle aux gaz anesthésiques par inhalation. Partie 2 ,page
4-8
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d'Anesthésie-Réanimation, CHU Poitiers, pp 12-18
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25. Talend, S.( 2009 )« IADE et
limites » , comment l'infirmier anesthésiste discerne les
limites de sa fonction en l'absence de prescription ?
26. THURMON , J. S. (2007). History and
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27. Tranquili, W. T. (2007).Lumb and Jomes',
VeterinayAnaesthesia and Analgesia. 4thed., Blackwell Publishing
II. REVUE
1. Levionnier, O. L. (2010). Pratique
vétérinaire Equine. vol. 42/N°168, pp. 1
2. VANDAELE E. (2011). Avec l'Isoflurane,
Axience propose le choix avec le sévoflurane. Point vét.,
n°1465, pp 24.
3. XXVIIème Congrès de la
Société d'Anesthésie-Réanimation d'Afrique Noire
Francophone (2008), pp15-17
III. MEMOIRES
1. Emmanuelle MOUSSY (2009, Juin).
Implication de l'iade face à la polution par les agents
anesthésiques volatils, mémoire, école d'infirmier
anesthésie du C.H.U de Reins
2. Pierre, Jacques, Joseph NADAL(2014,
déc). Étude de l'exposition professionnelle aux agents
anesthésiques volatils dans la pratique libérale de
l'anesthésie des petits animaux en France, thèse, ÉCOLE
NATIONALE VÉTÉRINAIRE D'ALFORT
3. KEMBOU SIMO Carine (2014, déc). Les
interventions infirmières dans la prévention des douleurs
induites par les soins, mémoire, école des sciences de la
santé de l'Université Catholique de Yaoundé.
IV. Site internet :
1.
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Quatorzes_besoins_fondamentaux_selon_Virginia_Handerson
Novembre 2014 WIKIPEDIA
2.
www.jefferson.edu/oar/documents/isoflurane
3. www.snia.net/la-profession-date.html
Profession IADE. Syndicat National des Infirmiers Anesthésiste
de la France « Les professions de la santé au 1 er Janvier
2013 »
ANNEXES
LISTES DES ANNEXES
N° d'ordre
|
DESIGNATION
|
1
|
Demande d'autorisation d'enquête de l'EISY
|
2
|
Autorisation d'enquête de l'CHUY
|
3
|
Formulaire de consentement éclairé
|
4
|
Guide d'entretien
|
5
|
Grille d'observation
|
6
|
Canevas du mémoire donné par l'EISY
|
7
|
Budjet estimatif du travail de recherche
|
8
|
Appareil / Materiel de prévention de l'exposition
|
9
|
Liste du personnel administratif et enseignants de
l'école
|
10
|
Chronogramme des activités
|
Annexe
I :Demande d'autorisation d'enquête de l'EISY
![](La-prevention-dexposition-aux-agents-anesthesiques-volatils-inhalatoires-par-les-in1.png)
Annexe
II : Autorisation d'enquête au CHUY
![](La-prevention-dexposition-aux-agents-anesthesiques-volatils-inhalatoires-par-les-in2.png)
Annexe
III : GUIDE D'ENTRETIEN
NOTE A L'ATENTION DES REPONDANTS
Thème :
Prévention d'exposition aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires par les infirmiers spécialisés en
anesthésie : cas du bloc opératoireCentre Hôpitalier
et Universitaire de Yaoundé.
Dans le cadre de nos travaux de fin de formation des
infirmiers spécialisés en anesthésie-réanimation,
nous vous prions de bien vouloir nous apporter votre contribution, en
permettant le recueil de données relatives à la d'exposition aux
agents anesthésiques volatils inhalatoires par les IADE. Nous
sollicitons vos réponses aux questionnaires ci-après. Nous
procéderons aussi à une observation de l'IADE dans
prévention d'exposition aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires.
Nous vous rassurons que l'anonymat des réponses aux
questions, sera conservé et toutes les données recueillies ne
pourront aucunement porter préjudice à votre
intégrité morale et physique, à votre personnalité
et à notre profession.
Risque : pas de risque pour le participant
Bénéfice : limite le risque d'exposition
aux agents anesthésiques volatils inhalatoires chez le personnel
infirmier.
INVESTIGATEUR : ZRA Pascal
DIRECTEUR : Dr ESSONO MBA Robert
(MAR)
CO-DIRECTEUR: M. MVOA Patrice (ISP/AR)
Section I: Données socio
professionnelles
1. Sexe
2. Année d'expérience
Section II : Conception sur la prévention à
l'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires.
1. Qu'entendez-vous par exposition aux agents
anesthésiques inhalatoire?
2. Quelles gênes avez-vous ressenti lors de l'exposition
aux agents anesthésiques volatils inhalatoires durant votre
carrière d'anesthésie ?
3. Quel halogéné préfériez-vous
utilisés le plus dans les salles du bloc opératoire ?
4. Quelles sont d'après vous les pratiques
d'anesthésie qui exposent aux agents anesthésiques ?
5. Quels types de circuit utilisez-vous ?
Section III : L'impact de l'exposition aux agents
anesthésiques volatils inhalatoires sur la santé
1. Selon vous, quelles sont les conséquences de
l'exposition aigüe ou chronique aux agents anesthésiques volatils
inhalatoires sur la santé du personnel ?
2. Combien d'anesthésies volatiles réalisez-vous en
moyenne par semaine ?
Section IV : Mise en oeuvre des
préventions
1. Selon vous, quels sont les moyens et dispositifs de lutte
pour éviter l'exposition aux agents anesthésiques
halogénés?
2. Lesquels de ces moyens utilisez-vous dans les salles du bloc
opératoire de votre service ?
3. A quel moment réaliser-vous le remplissage du
vaporisateur de la machine d'anesthésie ?
4. A votre avis,quels sont les freins pour la mise en oeuvre des
pratiques de lutte contre l'exposition aux agents
anesthésiques ?
5. Quels sont ceux qui participent à la
prévention de l'exposition aux agents anesthésiques ?
6. Comment vous protégez-vous vis-à-vis des
agents anesthésiques volatils ?
Annexe IV : GRILLE
D'OBSERVATION
Fiche technique N°........
Mesures de prévention limitant l'exposition aux
agents anesthésiques volatils inhalatoires
Variables
|
Nombre
|
Commentaires
|
Observés
|
Non observés
|
Accueil et disponibilité
|
|
|
|
Renouvellement de l'air
de la salle
|
|
|
|
Vérification de l'appareil d'anesthésie et de la
tuyauterie
|
|
|
|
contrôle continu des concentrations en gaz
anesthésiques dans les locaux de travail
|
|
|
|
Utilisation d'une tente ou un capot entourant la face du
patient lors de l'utilisation du masque et canule
|
|
|
|
Cartouches à charbon pour captage
des anesthésiques volatils expirés
|
|
|
|
Utilisation du système d'Evacuation des Gaz
anesthésiques (SEGA) expirés
|
|
|
|
Utilisation du circuit avec réinhalation à bas
débit de gaz frais(circuit fermé)
|
|
|
|
Ventilation des salles de travail permettant une dilution et une
évacuation des polluants
|
|
|
|
Mesure des valeurs limites d'exposition (ppm)
|
|
|
|
Vérification du bon raccordement des ventilateurs aux
systèmes d'évacuation des gaz.
|
|
|
|
Utilisation du double masque
|
|
|
|
Utilisation des masques et canule de taille adoptée
|
|
|
|
Remplissage des cuves à halogénés avec
précaution
|
|
|
|
Eviction de purger le circuit de ventilation dans
l'atmosphère de la
|
|
|
|
Annexe V : CANEVAS A
SUIVRE POUR LA RECHERCHE
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
..................
Paix-Travail-Patrie
..................
MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE
..................
SECRETARIAT GENERAL
..................
DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES
..................
SOUS DIRECTION DE LA FORMATION
..................
DELEGATION REGIONALE DE LA SANTE PUBLIQUE DU CENTRE
..................
ECOLE DES INFIRMIERS SPECIALISES DE YAOUNDE
B.P 25626 TEL: 222 22 25 31
REPUBLIC OF CAMEROON
..................
Peace-Work-Fatherland
..................
MINISTRY OF PUBLIC HEALTH
..................
GENERAL SECRETARIAT
..................
DEPARTEMENT OF HUMAN RESSOURCES
..................
SUB DEPARTEMENT OF TRAINING
..................
REGIONAL DELEGATION OF PUBLIC HEALTH FOR CENTER
..................
SPECIALIZED NURSES SCHOOL OF YAOUNDE
P.O BOX 25626 TEL: 222 22 25 31
CANEVAS A SUIVRE POUR LA RECHERCHE
- Dedicace
- Remerciements
- Liste des abreviations
- Liste des tableaux
- Resumes
- Abstrats
- Introducton
CHAPITRE I :
1. Probleme
2. Problematique
I-1- QUESTION DE RECHERCHE
· Question principale
· Question secondaire
I-2- OBJECTIFS DE RECHERCHE
· Objectif princial
· Objectifs secondaires
I-3- Intérêt de l'étude
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE
2.1- Déroulement des concepts
2.2- Revue de la littérature
CHAPITRE III : APPROCHE METHODIQUE
3.1- Lieu de l'étude
· Justification de lieu de l'étude
· Présentation du lieu
3.2- Téchnique d'échantiollage
3.3- Population cible
3.4- Taille de l'échantillon
3.5- Outils de collecte des données
3.6- Téchnique de collecte des données
3.7- Type d'étude
3.8- Méthode de recherche
3.9- Durée de l'étude
3.10- Durée de l'enquête
3.11- Traitement des données
3.12- Respect de l'éthique de la recherche et des
droits de l'homme
3.13- Limites de l' étude
CHAPITRE IV : RESULTAT DE L'ETUDE
4.1- Présentation des resultats
4.2- Analyse et discussion des résultats
CHAPITRE V : CONCLUSION ET
SUGGESTIONS
5.1- Conclusion / Perspectives
5.2- Suggestions
· Références bibliographiques
· Annexes
Annexe
VI :Formulaire de consentement éclairé
N° ...................
Je comprends que l'on me demande, en ma qualité d'
infirmier anesthésiste, de participer à une recherche qui se
déroule au Central Hospitalier et Universitaire de Yaoundé,
dans un but académique, ceci en vue de la rédaction d'un
mémoire de fin d'étude en vue de l'obtention du diplôme
d'état d'infirmier spécialisé en
anesthésie/réanimation. Je suis informé que cette
étude vise à déterminer les interventions pouvant
être par le personnel anesthésiste pour prévenir
l'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires. Si
j'accepte de participer à cette étude, je sais que je devrais
m'entretenir avec l'enquêteur sur ce qu'est l'exposition aux agents
anesthésiques volatils inhalatoireset les moyens de prévention.
Aucun renseignement permettant de m'identifier ne figure sur
ce formulaire de
consentementéclairé et sur le guide d'entretien
qui m'est soumis. Je conviens que toutes les données issues de cette
étude resteront confidentielles. Toutefois, ces informations pourront
être utilisées dans des publications scientifiques, mais sans que
l'on puise m'identifier personnellement. Ma participation à cette
étude est librement consentie.
L'enquêteur m'a expliqué la teneur de
l'étude, j'ai lu et compris le formulaire de consentement, elle a
répondu à mes questions et je conviens de participer. Elle m'a
remis une copie du présent formulaire de consentement dument
signé.
Date :
Signature du participant
Signature de l'enquêteur
Annexe VII :
Budgetestimatifdu travail derecherche
Articles
|
quantité
|
Prixunitaire
|
Prixtotal
|
Sourcede
financements
|
Ordinateur Laptop
|
1
|
200 000
|
200 000
|
Etudiant
|
Cléinternet(camtel)
|
1
|
25 000
|
25000
|
Etudiant
|
Connexion internet
|
12
|
5 000
|
60000
|
Etudiant
|
CléUSB
|
2
|
10 000
|
10 000
|
Etudiant
|
Crayon
|
2
|
350
|
700
|
Etudiant
|
Gomme
|
1
|
100
|
100
|
Etudiant
|
Blocnotes
|
1
|
500
|
500
|
Etudiant
|
Photocopie
|
400
|
25
|
10 000
|
Etudiant
|
Impression pourcorrections
|
8
|
2500
|
20 000
|
Etudiant
|
Impression dumémoirefinal
|
7
|
5000
|
35 000
|
Etudiant
|
Appel téléphonique
|
1
|
5 000
|
5 000
|
Etudiant
|
Déplacementenville
(Taxi/Moto)
|
10
|
500
|
5 000
|
Etudiant
|
Imprévus
|
1
|
30 000
|
30 000
|
Etudiant
|
Total
|
401 000F
|
AnnexeVIII :
Appareil et materiel de prévention de l'exposition,
halogénés utilisés, affection hépatique
![](La-prevention-dexposition-aux-agents-anesthesiques-volatils-inhalatoires-par-les-in3.png)
Annexe IX : Listedu personnel
administratif et enseignantsdel'école
NOMS
|
QUALIFICATIONS
|
FONCTIONS
|
ADMINISTRATION
|
1- M. NYAMSI Simon Pierre
|
TSSI, Master SI
|
Directeur
|
2-MeNGANDJOU Thierry
|
MasterSI/ Sp SM
|
CSES
|
3-M. NJEHEMLE Robert
|
Licence / SpSR
|
CSAF
|
4-MeKENNE Maurice
|
MasterSR/ SpSR
|
SG
|
5-MmeMBATIVOU Monique
|
InfirmièreCadreSupérieur
|
CBRD
|
6-Mme WADJOM Thérèse
|
DESSen SP
|
CBA
|
7-M. MBENDEAlfred
|
LicenceSI/ISO
|
CBM
|
8-M. DASSIDavid
|
InstituteurPrincipal
|
CM
|
10-M. TCHANA Jean Claude
|
|
Agent d'entretien
|
ENSEIGNANTS PERMANENTS
|
1-M. MVOA Patrice
|
TSP/ Anesthésiste
|
Enseignant
|
2-MeNJITCHOUANG
|
MasterSP/ SpSR
|
Enseignant
|
3-MeDJEUKOU Merlin
|
Master anesthésie
|
Enseignant
|
4-MmeTAMBE Agbor
|
LicenceSI
|
Enseignant
|
5-Miss NEH Flora
|
LicenceSI
|
Enseignant
|
6-MeEDOA EYENGA
|
MasterSR/ SR
|
Enseignant
|
7-Me ATANGANA
|
MasterSR/ SR
|
Enseignant
|
8-MeDONGMOFOGOU
|
MasterSP/ SM
|
Enseignant
|
9-M. MONDJENGUE Alfred
|
MasterSP/ SM
|
Enseignant
|
10-MmePEDIE
|
ISSpen SantéPublique
|
Enseignant
|
11-MmeKOBEWO Martine
|
|
Enseignant
|
12-Mme MEKOUNTCHOU
|
Licenceen Optometrie
|
Enseignant
|
13-MeTCHADDACUSTSALLA
|
MasterSP/ Anesthésie
|
Enseignant
|
14-M.SEYI A NDOUKA
|
Master anesthésie
|
Enseignant
|
15-M. TANGA
|
Licence SI/ISO
|
Enseignant
|
16-M.IVO
|
Lunetier
|
Enseignant
|
17-M Fakwa
|
Master anesthésie
|
Enseignant
|
CYCLEANESTHESIE
|
NOMS
|
QUALIFICATION
|
FONCTION
|
1-Pr BINAM Fidéle
|
Professeur
|
Enseignant
|
2-Pr ZE MINKANDE
|
Maitre de conférences
|
Enseignant
|
3-Dr MOTSOBO
|
Médecin anesthésie
|
Enseignant
|
4-Dr MEDOU
|
Médecin anesthésie
|
Enseignant
|
5-Dr JEMEA
|
Médecin anesthésie
|
Enseignant
|
6-Dr ESSONO
|
Médecin anesthésie
|
Enseignant
|
7-Dr KOUMOU
|
Médecin anesthésie
|
Enseignant
|
8-Dr SIMEU
|
Médecin anesthésie
|
Enseignant
|
9-Dr AMENGLE LUDOVIC
|
Médecin anesthésie
|
Enseignant
|
Annexe X :
Chronogramme des activités
Périodes
Activités
|
2014
|
2015
|
OCTOBRE
|
NOVEMBRE
|
DECEMBRE
|
JANVIER
|
FEVRIER
|
MARS
|
AVRIL
|
MAI
|
Juin
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
1
|
2
|
3
|
4
|
1
|
2
|
3
|
4
|
1
|
2
|
3
|
4
|
1
|
2
|
3
|
4
|
1
|
2
|
3
|
4
|
1
|
2
|
3
|
4
|
1
|
2
|
3
|
4
|
1
|
2
|
3
|
4
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Formulation
du sujet
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Rédaction du protocole
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Collectes des données
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dépouillement
et présentation
Des résultats
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Synthèse et discussion des résultats
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Conclusion et suggestions
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dépôt du mémoire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Soutenance
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Correction et
Publication des
résultats
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|