Memoire Online - Etude descriptive des dépêches de l'agence congolaise de presse/mbujimayi

L'information collectée et traitée par une Agence de Presse doit être objective quel
que soit sa forme politique ou économique. C'est aux stations de radios et chaînes de
télévision de la rendre subjective ou objective selon leurs lignes éditoriales

Travail de fin du premier cycle à l'Université de Mbujimayi/
RD.CONGO/ KASAÏ-ORIENTAL

Travail présenté et défendu publiquement pour l'obtention du grade de gradué en sciences de l'information et de la communication

« La segmentation automatique des dépêches s'appuie sur une mise en forme matérielle régulière, elle dégage le titre, le corps de texte et la clôture. »

Pendant que nous nous apprêtions pour terminer notre travail de fin de cycle de graduat, qu'il nous soit permis de rendre grâce à l'éternel Dieu, le maître de temps et des circonstances.

La dissertation que nous terminons aujourd'hui n'est pas le fruit de nos propres efforts, mais plutôt de celui d'un effort commun.

C'est dans ce sens que nous tenons à remercier premièrement, l'Assistant Richard MUKENDI BUNANA pour avoir accepté la direction de ce travail. A tout le corps académique de l'Université de Mbujimayi pour avoir assuré notre bonne formation durant tous ces trois ans de graduat.

A toute la famille de Mathieu Mutombo : Jolly LUBUYA, Iman MANDA, Nelly KAMAUNYA, Alexis KALALA, Josseline BENYI, Trésor CIMANGA, Tété NGALULA, Rosalie CIALA, Alvine MUTOMBO, pour leur assistance.

Spécialement, nous remercions Floris MUANZA secrétaire de rédaction et Guilin BANZA directeur provincial, tous de l'ACP/MBUJIMAYI pour leur hospitalité.

A nos amis : Freddy CIBANGU, Elysée NGOYI, Noëlla NTUMBA, Gédéon KABAMBA, Franck MUKENDI, Boaz MUSENGA, Christian MUKENDI et Maurice NYEMBUA.

A nos compagnons de lutte avec lesquels nous avons partagé scientifiquement ensemble : Jean pierre MUYEMBA, Paul MBUYI, Elysée KAZADI, Angela CIBAUBUA, Sephora KABENA, Huguette MUKONKOLE, Vanessa NGOLA, Fanny KAMUANYA, Max LUTUMBA, Yanick KAMUNGA, Ridien MUKADI et Charles LUABEYA, NKONGOLO NKONGOLO Vanessa.

Dans le monde entier, les stations de radios, et chaînes des télévisions disposent d'un large réseau d'informateurs. Le plus souvent, ils n'ont pas les moyens d'envoyer les journalistes partout où le besoin d'information se fait sentir. Ils font alors recourt à des entreprises spécialisées, les agences de presse. Une agence de presse est une organisation qui vend aux médias de l'information (textes ou dépêches, photos, vidéos, etc.), à la manière d'un grossiste fournisseur de détaillants ( http://www.occ93.net...)

C'est ce qui permet à ces médias d'informer sur des pays dans lesquels, ils n'ont pas assez des correspondants dans des domaines tels que : La musique, le sport, l'économie, santé, culture et éducation etc.

En effet, les agences de presse sont des entreprises qui ont pour vocation de rechercher l'information et de la distribuer aussi complète et possible dans les délais les plus brefs et contre paiement. Elles ne sont pas spécifiquement liées à la presse puisqu'elles travaillent avec tous les médias mais aussi avec certains organismes publics et privés. Toutefois, elles naissent avec l'apparition des quotidiens d'information. Ces agences de presse délivrent des dépêches qui se différencient de l'article informatif par leur simplicité, précision, par la brièveté de leur contenu et en théorie par le strict récit chronologique des faits. Leur rédaction s'élabore sur le schéma de Lasswell : Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Seuls sont contenus les faits essentiels sans commentaires (Sacriste, V., 2007, p. 116).

Les éléments d'informations sont hiérarchisés par ordre décroissant d'importance : le qui, quoi, quand, où dans un premier temps. Le pourquoi et le comment pour les précisions.

Selon Becker (cité par Dérèze), la question initiale appelée question de départ, est celle qui détermine nos idées de départ, les questions que nous trouvons plausibles. Cette question peut porter sur un constat, une observation, etc. (Dérèze, G., 2009, p. 41).

Pour Raymond Quivy et Luc Van Campernhoud, il faut entendre par hypothèse, une présomption qui anticipe une réalité entre deux termes qui,

Pour ce qui concerne ce travail, notre question initiale est celle de savoir pourquoi « les médias de Mbujimayi ne diffusent pas dans leurs journaux parlés les informations de l'Agence Congolaise de Presse/Mbuji-Mayi ? ».

La question de recherche appelée problématique, désigne, un ensemble d'idées ou questionnements qui spécifient la position suscitée par le sujet d'étude (Kunyunsa, G. et Shomba, S., 1995, p 42).

Pour traiter un tel travail, plusieurs pistes peuvent être exploitées par le chercheur. La piste portant sur la collecte des informations, celle qui s'occupe du traitement et celle de la diffusion ou la publication des dépêches.

Quant à notre exercice scientifique, nous allons nous focaliser sur le traitement de dépêches d'Agence. Ainsi nous posons-nous la question de savoir comment l'Agence congolaise de presse de Mbuji-Mayi traite-t-elle ses dépêches ? De cette principale question, nous ressortons deux autres qui sont les suivantes :

C'est à cette préoccupation que nous tenterons de répondre tout au long de cette recherche.

Il est aussi important pour nous de définir l'hypothèse du travail car elle nous permet de répondre aux questions que nous nous sommes posées durant notre recherche.

Selon Dérèze, l'hypothèse est une proposition de réponse à une question posée.

Dans le cadre de notre travail, nous avons opté pour la « méthode ethnographique ».

selon le cas peuvent être des concepts ou des phénomènes, une présomption qui demande à être vérifiée.

En guise d'hypothèse de ce travail, nos hypothèses sont formulées de la manière suivante :

L'Agence congolaise de presse de Mbujimayi, traite toutes ses dépêches en donnant les titres informatifs qui correspondent avec l'attaque et, ces titres sont bien structurés. Elles sont traitées au conseil de rédaction en réunion de tous ses agenciers, en se basant aussi sur l'objectivité de la nouvelle.

L'ACP publie quotidiennement les dépêches qu'elle collecte. Elle les structure toutes en respectant la construction dite de « la pyramide inversée ». Ce qui veut dire, tous les messages essentiels figurent dans le premier paragraphe de la dépêche.

Le recours à une méthode de recherche se justifie en science par le fait que, la méthode permet d'aboutir à des résultats reproductibles, fiables et souvent instructifs et très solides. Elle est donc la démarche à suivre pendant l'étude scientifique (KAMBAJA, E., 2O13-2O14, inédit).

Pour Alexis MPOYI MUKALA, il faut entendre par méthode un ensemble des cheminements par lesquels, la pensée s'oriente en vue d'observer les événements et qui fixe l'ordre des opérations à accomplir pour atteindre un résultat.

Selon Gérard DEREZE, cette méthode est celle qui correspond sur terrain à l'enquête de base qui s'attache soit à un objet particulier, soit un ensemble global matériel ou institutionnel au sein d'un groupe humain, pour en constituer une monographie.

En effet, cette méthode déscipto-Analytique nous a permis de décrire et analyser les dépêches produites par l'Agence congolaise de presse de Mbuji-Mayi.

Pour Alexis MPOYI MUKALA, la technique est un procédé opérationnel d'épluchage d'un événement catalyseur des observation construits par le chercheur pour juger, tester, sélectionner, contrôler, décrire les faits des observateurs ou donner une opinion sur les données de l'étude en vue de vérifier l'acceptabilité des hypothèses.

Autrement dit, la technique est le procédé opératoire utilisé par le chercheur pour mener une étude.

Dans le cadre de notre travail, nous allons utiliser deux techniques de collecte des données dont :- l'entretien semi-directif -Analyse documentaire.

Cette technique permet au chercheur de collecter les informations à l'aide d'un échange oral. Il accorde à l'enquêté le temps de s'exprimer à l'aide d'un guide d'entretien (Kambaja Musampa, E., 2014, inédit).

C'est une technique qui consiste à chercher les données à travers « les documents » et la première méthode de cette technique, c'est la collecte des « documents » ; La deuxième méthode c'est la technique de « lecture d'investigation » qui est une lecture spécifique parce qu'on cherche ce qui nous intéresse (KAMBAJA, E., IBDM, inédit).

Cette technique nous a permis aussi d'analyser tout document ayant trait à notre travail.

Après avoir vu le cours d'Agence et Information d'Agence et la presse écrite, notre choix été porté sur l'Agence Congolaise de presse pour faire une étude descriptive sur les dépêches qu'elle produise et, afin de connaître plus sur cette entreprise de presse.

Sur le plan scientifique, ce sujet va aider tout chercheur qui en boitera le pas dans ce domaine, de pouvoir élargir le champ de sa recherche pour des fins aussi importantes.

En tant que journaliste en formation, nous cherchons à renforcer la politique de l'ACP/Mbuji-Mayi sur le plan de la collecte et traitement des informations. Etant donné qu'une agence de presse est une source d'information de grande importance pour les medias qui n'ont assez des correspondants dans d'autres régions.

Sur le plan professionnel, ce sujet vient rappeler à l'Agence Congolaise de presse de Mbujimayi, qu'elle est pour les médias de Mbuji-Mayi, une source inépuisable sur le plan informationnel selon leurs besoins des nouvelles: sociale, économique, politique etc.

En fin, Nous cherchons à pousser les médias en place d'être en partenariat avec l'ACP pour n'importe qu'el type d'information.

Cette période nous a permis d'analyser et décrire les dépêches produites par l'ACP pendant le mois de mai 2015.

L'état de la question est une synthèse critique des écrits existants sur un quelconque sujet. Cette synthèse permet au chercheur de tracer la ligne de démarcation entre la littérature qu'il se propose de produire. Cette démarcation facilite la délimitation des contours de l'étude. Elle met aussi l'originalité de l'oeuvre en évidence. (Kuyunsa, G. et Shomba, S., 1985, P 41-42)

Après avoir jeté un coup d'oeil dans différentes bibliothèque des institutions universitaires de la place, nous avons trouvé intéressant de lire le travail de fin de cycle de l'étudiante KALAMBAYI LALA Irène qui porté sur :

« Apport des Agences de presse sur le plan informationnel dans les maisons de presse cas de : L'ACP, RTNC, RTK, RTF ». (2012-2013, inédit).

Les recherches de cette étudiante révèlent que l'apport de l'ACP dans ces médias sur le plan informationnel est de faible niveau.

Elle apporte 20% à la RTNC, 3% à la RTF et aucun pourcentage à la RTDK sur 100% des informations diffusées. Nous rappelons que la question de sa recherche était celle de savoir « quel apport y-a-t-il entre les agences de presse et les maisons de presse sur le plan informationnel ». C'est à cette question qu'elle a donné les résultats ci-haut.

En ce qui nous concerne, nous nous proposons d'étudier la structure des différents supports d'informations (dépêches) de l'Agence Congolaise de la Presse de Mbuji-Mayi ; pour en donner le rapport de convergence et de divergence par rapport aux hypothèses émises.

Notre recherche scientifique est spatialement menée dans la ville de Mbuji-Mayi. Chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental.

Le cadre d'étude est l'Agence congolaise de presse de Mbuji-Mayi. Temporellement, nous nous sommes consacrés à ce travail durant la période allant du mois d'avril jusqu'au mois de juin 2015.

Notre travail scientifique s'articule autour de trois chapitres hormis l'introduction et la conclusion générale.

? Le premier va porter sur l'approche conceptuelle et théorique. ? Le deuxième portera sur la présentation de l'ACP/Mbuji-Mayi.

? Le troisième traitera d'étude descipto-analytique de dépêches de l'Agence congolaise de presse/ Mbuji-Mayi.

Il peut alors interrompre sa lecture ou la poursuivre en fonction de son intérêt

Dans ce chapitre premier, nous allons nous étaler sur deux sections. Ces sections correspondent aux deux approches de ce chapitre. L'approche conceptuelle et l'approche théorique.

SECTION 1 : APPROCHE CONCEPTUELLE

Dans cette section, un concept est retenu en rapport avec notre recherche notamment : le concept «dépêche d'agence».

Ce concept « dépêche d'agence », pour l'opérationnaliser, nous allons le définir ensuite donner ses dimension et en fin ses indicateurs.

Une dépêche d'agence, est une information diffusée par une agence de presse. Elle est un article d'information brute, rédigé avec sobriété, précision et sans commentaire par un agencier. La dépêche constitue une matière brute destinée à être retraité par les journaux selon leurs besoins propres. Elle peut être reprise telle qu'elle est ou récrite par le rédacteur du journal. La dépêche d'agence de presse donne dans les premières lignes du texte ce qu'on appelle « lead », c'est-à-dire, tous les éléments d'information de base. Ces éléments forment un tout indépendamment du reste de la dépêche. (MUKENDI, R., 2014-2015, inédit).

En effet, cette information est rédigée suivant une méthode d'ordre d'intérêt décroissant. Cette méthode s'appelle la méthode dite de la « pyramide inversée ». Elle consiste à classer les messages essentiels dans le premier paragraphe, et les moins essentiels dans les paragraphes qui suivent (PIGEAT, H. 1997, P24).

Cette hiérarchisation permet au lecteur de comprendre et retenir l'essentiel de la nouvelle dès le début du paragraphe.

Selon Luc Van Compernhoud et Raymond Quivy, la conceptualisation de concept consiste d'abord à déterminer les dimensions qui le constitue, et par lesquelles le concept rend compte du réel. Donc, les dimensions nous permettent de nous rendre compte du réel. Ce sont les différentes compréhensions du concept qui seront mesuré par les indicateurs (Lu Van, C. et Raymond, Q., 1988, p. 52).

Les dimensions d'une dépêche d'agence dépendent de l'ampleur d'un fait. Elles sont rédigées et diffusées suivant une progression systématique, depuis l'annonce de la nouvelle brute jusqu'à l'exposé complet de circonstance. Les dimensions d'une dépêche d'agence sont en rapport avec le découpage ordinairement utilisé par les agenciers.

D'après Luc Van compernroud et Raymond Quivy, les indicateurs sont de manifestations objectivement repérables et mesurables des dimensions du concept.

Quant à ce qui nous concerne, les indicateurs de six dimensions de la dépêche retenues dans ce chapitre se présentent de la manière suivante :

C'est la première annonce en quelques mots (10 à 20 mots) d'une information de grande importance exceptionnelle avec une source.

Dépêche urgente de moins de 30 mots qui donne une information de grande importance avec sa source, mais qui ne justifie pas un flash, ou qui constitue le développement immédiat d'u flash.

C'est une information diffusée rapidement à moins de 80 mots avec une source, mais qui ne justifie pas un bulletin.

C'est un article d'ensemble reprenant la dernière étape d'un événement en refondant toutes les dépêches diffusées précédemment. Plusieurs lead peuvent se succéder sous la couverture d'un gros événement. Ce mot lead est souvent utiliser dans jargon des journalistes d'agences

Il désigne l'ouverture d'une dépêche qui doit répondre aux six questions de référence : qui ? Quoi ? Où ? Pourquoi ? Et comment ? (Plus ou moins 150 à 250 mots), avec une source.

Annonce aux clients dans le menu diffusé sur le fil. Il rassemble tous les aspects d'un même événement. IL peut faire l'objet d'une ou plusieurs actualisations successives (300 à 400 mots).

C'est un seul papier qui présente l'ensemble des informations diffusées selon les découpages précédant (du flash jusqu'au premier lead).

Il est plus important dans la mesure où il permet aux clients (medias) de disposer rapidement d'une voie la plus complète possible de l'événement ou sur l'événement.

Il intègre le maximum de précision, de Back round en tant que possible de première réaction et élément d'analyse. Si l'événement évolue, le papier général est régulièrement actualisé, il donne d'éclaircissement sur l'événement. Il prend au maximum 600 mots les premiers éléments d'éclairage et d'analyse.

I.1.4 Tableau

Le tableau ci-dessous présente une explication brève sur les indicateurs des dimensions d'une dépêche d'agence.

AGENCE			DIMENSIONS		INDICATEURS
Agence Presse	Congolaise	de	Flash		10 à 20 mots
			Bulletin		Plus ou moins 30 mots
			Urgent		Moins de 80 mots
			Lead		Moins de 150 à 250 mots
			Papier journal synthèse	ou	Moins de 300 à 400 mots
			Papier général		Moins de 500 à 600 mots

Section 2 : Approche théorique

La rigueur scientifique à laquelle tout chercheur est soumis, l'oblige à s'inscrire dans une perspective bien précise qui sous-tend sa démarche. Car, le processus d'une recherche est soumis aux lois scientifiques qui déterminent le mode de pensée du chercheur.

Quant à ce qui nous concerne, nous avons opté pour les «théories précurseurs des médias » en se basant sur un aspect qui est en rapport avec notre travail. Nous avons recouru à cette théorie pour bien décrire analyser les dépêches de l'agence Congolaise de Presse. Ces théories nous permettront aussi de décrire la politique de traitement des nouvelles publiées par l'ACP.

Selon Tarde et Tocqueville, la presse est celle qui diffuse des actualités, des opinions, des témoignages, des chroniques littéraires, judiciaires, etc. Elle unifie, vivifie les conversations, les uniformises dans l'espace et le diversifie dans le temps. Tous les matins, écrit Tarde, les journaux servent à leurs publics la conversation de la journée.

On peut être à peu près sûr à chaque instant du sujet des entretiens entre hommes qui causent dans un cercle, dans un fumoir, dans une salle des pas perdus. Mais le rôle social de la pensée, selon Tarde, est moins dans ce qu'elle offre que dans ce qu'elle permet : un lien spirituel entre des individus dispersés. Ainsi les actualités suscitent-elles moins la curiosité des individus pour ce qu'elles racontent que pour ce qu'elles permettent de partager à distance ou en présence avec d'autres. Ecrit Tarde : »j'ouvre un journal que je crois du jour, et j'y lis avec avidité certaines nouvelles, puis je m'aperçois qu'il date d'un mois, ou de la veille, et il cesse aussitôt de m'intéresser. D'où provient ce dégout subit ? Les faits racontés ont-ils perdu de leur intérêt intrinsèque ? Non, mais nous nous disons que nous sommes seuls à lire, et cela suffit ». Cela prouve donc que notre vive curiosité tenait à l'illusion inconsciente que notre sentiment nous était commun avec un grand nombre d'esprit. (Sacriste, V., 20071, p.279).

Quant à l'influence des journaux, la presse diffuse les informations et des opinions mais pour le psycho-sociologue, il ne fait aucun doute que les informations diffusées par les journaux ne se font pas en toute objectivité. Elles sont sélectionnées, construites et donc nécessairement orientées.

Le journalisme est une pompe aspirante et foulante d'informations qui, reçues de tous les points du globe, chaque matin, sont, le jour même, propagées sur tous les points du globe en ce qu'elles ont ou apparaissent avoir d'intéressant au journaliste, eu égard au début qu'il poursuit et au parti dont il est la voix.

Ce pendant Tarde précise : le lecteur a choisi son journal, le journal a trié ses lecteurs, il y a eu mutuelle sélection, d'où mutuelle adaptation. Ainsi, il existe bien une sélection, une orientation et une hiérarchisation de l'information comme le redécouvriront plus tard les auteurs de la thèse de l'agenda setting (MC Combes et show).

Toutefois, ce qu'ils oublieront, à la différence de Tarde, c'est que le traitement de l'information obéit à une construction et que les publics s'exposent de façon diversifiée aux contenus et aux agendas constitués : le journaliste traite l'information en fonction de l'idéologie du journal. Autrement dit, la communication de la presse se fonde sur une prise en compte réciproque des intérêts. (Sacriste, V., opcite.280)

CONCLUSION PARTIELLE

Au cours de ce premier chapitre, nous avons eu à développer deux sections. Ces sections correspondent aux deux approches : L'approche conceptuelle et l'approche théorique. Dans la première section, nous avons opérationnalisé un concept de notre sujet d'étude « dépêche d'agence ». C'est-à-dire, nous l'avons défini, en suite donné ses dimensions et en fin ses indicateurs.

Dans la deuxième section, nous avons parlé de la théorie appliquée pour notre étude scientifique : la théorie des « précurseurs des théories des médias».

Dans la première partie de ce chapitre, il est question de présenter l'agence congolaise de presse, notre cadre d'étude. Ensuite, dans la seconde partie, nous présentons brièvement la ville de Mbuji-Mayi.

II.1 Présentation de l'ACP

Entendons par présentation, la manière dont une chose est présentée, aspect qu'on donne à ce qu'on fait.

L'agence congolaise de presse a été créée le 3 février 1967par ordonnance loi n° 67- 83. Elle est un établissement public à caractère technique, administratif et commercial, doté de la personnalité juridique. L'ACP était autrefois appelée Agence Zaïre de presse, en abrégeant « AZAP » dans les années 1971.

L'ACP Direction provinciale du Kasaï-Oriental est située au n°38 de l'avenue ACP, au quartier BUBANJI dans la commune de DIULU. Son siège central est à Kinshasa.

L'agence congolaise de presse compte quatre journalistes officiellement rémunérés dont deux pour la ville de Mbujimayi et deux autres à Lodja, plus deux sentinelles. Elle a six collaborateurs à l'intérieur de la province notamment : deux en Mbujimayi, deux à Muena ditu, un à Kabinda et un autre à Lodja.

L'ACP Mbuji-Mayi a pour mission la recherche et la diffusion de l'information. En exécution de cette mission :

Elle est chargée de rechercher les éléments d'une information exacte, complète et sûre tant en RDC qu'à l'étranger.

- Mettre contre paiement cette information à la disposition des usagers (Radio Sanga FM, BCD, RTNC/MBM).

- D'étudier et mettre en oeuvre les programmes ou les moyens par l'écrit et par l'image susceptibles de servir le crédit international de la République.

- Assurer l'existence d'un réseau d'établissement lui conférant le caractère d'un organisme d'information à rayonnement mondial.

- S'attacher particulièrement à promouvoir le développement du pays au moyen des informations qu'elle diffuse.

- Tenir compte dans la diffusion de ses informations de la mission d'éducation de masse qui lui incombe à l'égard de la population congolaise.

L'Agence Congolaise de presse fonctionne dans le cadre des libertés fondamentale garanties par la constitution du pays en respectant les dispositions particulières prévues par la loi en matière de presse et information.

Le bureau de l'ACP/Mbuji-Mayi a quatre services à savoir : la direction, la rédaction, le secrétariat et l'archivage.

Elle a pour tâches de contrôler toutes les informations de l'agence au niveau provincial, décider et juger l'importance d'une information à envoyer à Kinshasa et aussi porter la dernière correction sur les nouvelles.

BANZA KAMUELA Guillain tous, du Kasaï-Oriental. Mais M. Guillain chapote depuis 2003 jusqu'à nos jours.

Considérée comme service de base, elle est le poumon de l'agence ; car elle s'occupe de la collecte et du traitement des nouvelles. C'est en son sein que se proposent les sujets de reportage.

C'est un service qui s'occupe de l'administration, il réalise les activités de l'administration de l'agence dont : la réception des bulletins et leurs suivis concernant la distribution à l'intérieur de la province et aux abonnés.

Il s'occupe de garder les documents de l'entreprise. Succession des directeurs à l'ACP

Depuis les années 70, l'ACP direction provinciale du Kasaï-Oriental a connu la succession de 10 directeurs dont :

La direction provinciale de l'ACP a un directeur à la tête (Guillain BANZA KAMUELA), secondé par son adjoint (Marcel Willy NTUMBA CIBANDA), et le secrétaire Floribert MUANZA MALEMBA.

Cette direction dispose une rédaction provinciale dirigée par un directeur et assisté par son adjoint, d'un secrétariat et un bureau d'archives qui sont contrôlés par le secrétaire.

La sécession fut combattue et anéantie par le pouvoir central et à la place de l'Etat autonome du sud Kasaï naîtra la jeune province du Kasaï-Oriental.

Dans ce cas présent, nous allons présenter brièvement la ville de Mbuji-Mayi. L'environnement dans lequel se trouve l'Agence Congolaise de presse, notre cadre recherche.

L'histoire de la ville de Mbujimayi remonte à la découverte du diamant. Elle est à la confluence des rivières Mbujimayi et Muya par un prospecteur Anglais G. YOUNG au service de la for minière. En vue de l'exploitation de cette matière précieuse, le diamant, la for minière s'installa sur le site qui faisait partie intégral du territoire de BAKWANGA où elle construisit de 1948 à 1958, une cité minière pour ses travailleurs. C'est ainsi qu'à côté de la cité minière s'érigea la petite cité administrative du nom de BAKWANGA, chef-lieu du territoire portant le même nom. (Rapport de la mairie, 1998, p6).

Faute d'investissement public sur le territoire en dehors de ceux de la forminière, les Baluba du Kasaï s'étaient lancés à la recherche de l'emploi à travers tout le pays principalement à Elisabethville (actuellement Lubumbashi), à Léopoldville (actuellement Kinshasa) ainsi qu'à Luluabourg (Kananga) ou ils étaient reconnus laborieux.

Mais dans l'effervescence de l'indépendance du Congo à la suite d'un conflit foncier artificiellement crée par les colonisateurs, les Baluba du Kasaï décideront de partir de Luluabourg.

Avec les considérables pertes matérielles et humaines, les Baluba rentrèrent dans leurs villages et s'installèrent autour de Bakwanga qui était leur cité de référence où un autre contingent émanant du Katanga les rejoignait dans les mêmes conditions lors de la sécession (1961-1962).

Les politiciens Baluba profitèrent de cette situation pour déclarer en proclamant le 09 Août 1960, la naissance de l'Etat autonome du sud Kasaï avec Bakwanga comme chef-lieu.

Cette dernière maintenait Bakwanga comme chef-lieu. Pour différencier le nom de la ville de celui du clan où elle est implantée, Bakwanga fut remplacé par Mbujimayi en 1963. C'est l'ordonnance loi n°07/221 du 03 Mai 1967 qui lui reconnut comme sous-région, puis le statut de ville fut reconnu en cette circonstance par l'ordonnance loi n°67/221 du 03 Mai 1967 et par l'arrêté ministériel n°083 du 04 Mai 1968.

La ville de Mbujimayi chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental est située à 23 et 37° de longitude Est, et à 6 et 10° de latitude Sud. Elle est construite sur un plan d'inclinaison générale Ouest-Est et ses points les plus hauts sont à une altitude voisine à 740m dans la partie Ouest, ses points les plus bas sont à 550m d'altitude dans la vallée de Mbujimayi.

Le climat de la ville de Mbujimayi est chaud avec prédominance de deux saisons : la saison de pluie qui est la plus longue et dure presque neufs mois et la saison sèche s'étale sur trois à quatre mois seulement.

CONCLUSION PARTIELLE

Voilà en somme, ce sur quoi a porté ce deuxième chapitre de notre étude. Ce chapitre a apporté sur la présentation de notre cadre de recherche, l'Agence Congolaise de presse. Dans ce chapitre nous avons fait connaître de manière descriptive ce cadre de recherche.

En d'autres termes, nous avons présenté le fonctionnement et l'organisation matérielle de de l'ACP. Et nous avons fait une brève présentation de la ville de Mbujimayi pour localiser notre cadre d'étude.

TROISIEME CHAPITRE : ETUDE DESCRIPTO ANALYTIQUE DES DEPECHES DE
L'AGENCE CONGOLAISE DE PRESSE/MBUJIMAYI

Le présent chapitre est constitué de quatre grandes parties. Ces parties correspondent à l'étude de ce chapitre. Nous avons notamment, le protocole méthodologique, la collecte des données, l'analyse des données et en fin l'interprétation des données.

III.1. Protocole méthodologique

Pour arriver à décrire et analyser les «dépêches» de l'Agence Congolaise de Presse, nous avons fait recours à la méthode ethnographique. Cette méthode, nous a aidés à observer périodiquement l'objet d'étude. C'est-à-dire, nous avons eu à constituer un corpus de 50 des dépêches que nous avons analysé consciencieusement pour ressortir le point de convergence et de divergence, en rapport avec notre objet de recherche.

Les données que nous avons collectées dans le cadre de cette dissertation sont d'une période d'un mois, allant du 01 au 31 mai 2015. Elles sont en rapport avec notre question de recherche qui est celle de savoir : comment l'Agence Congolaise de Presse trait-elle ses dépêches ? A cette question principale, nous avons ajouté deux petites autres : Quelle en est la structure, comment elle publie ses dépêches qu'elle produise. Partant de ces questions, nous avons émis des réponses anticipatives appelées « hypothèses ».

En effet, nous présentons dans le tableau ci-dessous, les résultats des données collectées durant un mois (31 jours).

III.2.1Tableau n°2

Agence	Critère : périodicité		Dépêches Hebdomadaires	Effectif mensuel	Formats des dépêches	Pourcentage 100%
Agence	Publication Hebdomadaire	Effectif hebdomadaire	Dépêches Hebdomadaires	Effectif mensuel	Formats des dépêches	Pourcentage 100%
	Du 01 au
	06/05/2015	10 dépêches	1 courte dépêche et 9 dépêches	10 courtes dépêches	21 à 40 mots	20%
	Du 08 au
Agence Congolaise de presse	13/05/2015	10 dépêches	5 dépêches simples et 5 grandes dépêches	5 dépêches simples	90 à 100 mots	20%
Agence Congolaise de presse	Du 15 au
	20/05/2015	15 dépêches	10 dépêches complètes et 5 dépêches simples	14 dépêches complètes	200 à 300 mots	30%
	Du 22 au					18%
	27/05/2015	9 dépêches	4 dépêches complètes et 5 grandes dépêches	11 dépêches	300 à 450 mots
	Du 29 au					12%
	30/05/2015	6 dépêches	2 dépêches et 4 courtes dépêches	10 grandes dépêches	500 à 800 mots
	31 jours	50 dépêches		50 dépêches		100%

Le commentaire de ce tableau se fait en expliquant chacune des colonnes qui constituent ce tableau.

Ici il s'agit de constater si les résultats attendus correspondent aux résultats des données collectées sur terrain (MUKENDI BUNANA, R., 20142015, inédit).

En outre, dans ce travail, nous avons retenu comme concept opératoire isolé « dépêche d'Agence ». Dans ce concept nous avons ressorti six dimensions notamment, la dimension flash, bulletin, urgent, lead, papier journal ou synthèse et enfin le papier général.

Nous avons relevé, à chaque dimension, ces indicateurs comme il est indiqué dans le premier tableau. Quant à ce qui nous concerne, nous analysons les données collectées en donnant le point de convergence et de divergence entre les résultats attendus et les résultats des données collectées sur terrain. Pour cela, nous traçons un tableau qui montre ce point de convergence et de divergence.

DONNEES ATTENDUES		DONNEES COLLECTEES SUR TERRAIN
Dimensions	Indicateurs	Dimensions	Indicateurs
Flash	10 à 20 mots	Très courte dépêche	0
Bulletin	Plus ou moins 30 mots	Dépêche courte	21 à 40 mots
Urgent	Moins de 80 mots	Dépêche simple	85 à 100 mots
Lead	150 à 250 mots	Dépêche complète	200 à 300 mots
Papier journal ou synthèse	300 à 400 mots	Dépêche	300 à 450 mots
Papier général	400 à 600 mots	Grande dépêche	500 à 800 mots

En se référant aux appellations classiques de chaque dépêche d'Agence, l'Agence Congolaise de Presse (ACP), consacre une terminologie qui lui est propres. Elle se présente de la manière suivante :

La dépêche que l'ACP appelle « très courte dépêche » prend plus ou moins 10 à 21 mots avec une source. Elle est appelée en terme classique flash.

La dépêche que l'ACP appelle « courte dépêche » prend au maximum 21à 40 mots. Elle est appelée en terme classique bulletin.

La dépêche appelée « dépêche simple » par l'ACP prend plus ou moins 85 à 100 mots avec une source. Elle est appelée en terme classique Urgent.

La dépêche appelée «dépêche complète » par l'ACP prend plus ou moins 200 à 300 mots. Nous l'appelons aussi lead en terme classique.

La dépêche appelée « dépêche » a un format de 300 à 450 mots avec une source, cette dépêche est aussi appelée en terme classique papier journal ou synthèse.

La dépêche que l'ACP appelle « grande dépêche » a un format de plus ou moins 500 à 800 mots. Elle est appelée terme classique papier général. (Source: nos entretiens avec le secrétaire de rédaction).

TERMINOLOGIE CLASSIQUE	CARACTERE	TERMINOLOGIE CONSACREE PAR L'ACP	CARACTERE
Flash	10 à 20 mots	Très courte dépêche	10 mots
Bulletin	30 mots	Dépêche courte	21 à 40 mots
Urgent	80 mots	Dépêche simple	85 à 100 mots
Lead	150 à 250 mots	Dépêche complète	200 à 300 mots
Papier journal ou Synthèse	300 à 400 mots	Dépêche	300 à 450 mots
Papier Général	400 à 600 mots	Grande dépêche	500 à 800 mots

En effet, nous pouvons dire qu'il y a le point de convergence et divergence entre les résultats attendus par hypothèse, et ceux qui ont été récoltés sur terrain. Le point de convergence se situe au niveau de la période de la publication et traitement des dépêches. Mais le point de divergence se situe au niveau de la terminologie et au niveau de formats des dépêches. L'ACP consacre une terminologie qui lui est propre.

Nous voici au terme de la rédaction de notre travail de fin cycle. Celui-ci a porté sur « l'étude descriptive des dépêches de l'Agence Congolaise de Presse de Mbuji-Mayi ».

Il est important, pour nous, de retracer les grandes lignes qui ont fait l'objet de notre recherche. Notre question principale était celle de savoir comment l'Agence Congolaise de Presse traite-t-elle ses dépêches.

Nous avons émis l'hypothèse selon laquelle l'Agence Congolaise traite toutes ses dépêches en donnant un titre informatif qui correspond avec l'attaque. Ces dépêches sont traitées au conseil de rédaction en réunion de tous les agenciers de l'ACP. Elles sont structurées en respectant la structure dite de la « pyramide inversée ».

Hormis l'introduction et la conclusion générale, cette dissertation a compris trois chapitres.

Le premier chapitre a porté sur l'approche conceptuelle. Dans cette approche, nous avons primordialement expliqué le concept opératoire retenu pour cette étude « dépêches d'Agence », pour faciliter la compréhension de ce concept du travail, nous l'avons opérationnalisé, en donnant ses dimensions et aussi ses indicateurs. Deuxièmement, nous avons appliqué une théorie qui correspond à notre travail « théorie des précurseurs des médias».

Le deuxième chapitre quant à lui, a consisté à présenter l'Agence Congolaise de Presse qui était notre cadre d'étude. Nous l'avons présenté en donnant son historique, son fonctionnement et son organisation etc. Enfin, nous avons présenté brièvement la ville de Mbuji-Mayi pour bien localiser notre cadre d'étude.

Enfin le troisième chapitre était porté sur l'étude descripto analytique des dépêches de l'Agence Congolaise de Presse.

Dans ce chapitre, après la collecte et l'analyse des données, nous disons que l'ACP traite toutes les dépêches qu'elle collecte en mettant les messages essentiels dans le paragraphe pour accrocher l'intérêt de son public (médias).

Donc nous disons qu'il y a convergence entre les résultats attendus et ce que nous avons récolté sur terrain. Cette convergence se situe du point de vue traitement des informations.

En outre, nous montrons que par rapport à la terminologie classique, l'Agence Congolaise de Presse consacre sa propre terminologie. Celle-ci est en adéquation avec les dépêches qu'elle traite ou publie.

Quant à la théorie appliquée, nous pouvons dire que les dépêches publiées par l'ACP sont des articles qui permettent à l'individu d'être au courant de tout ce qui se passe, de faire la conversation du jour.

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