INTRODUCTION GENERALE
1. ETAT DE LA QUESTION
Au début, la croissance était une
préoccupation des familles qui s'accaparaient de toute richesse,
entreprise ce n'est qu'au XVIIIe siècle que la croissance a atteint la
nation.
C'est avec l'évolution du contexte économique
l'apparition des grandes entreprises que la richesse a commencé à
prendre de l'ampleur. La croissance est devenu un impératif pour toute
une nation et constitue un effet clé de changement social, la
croissance est un préalable au développement
économique.
Selon le cours de théorie de la croissance
économique, la croissance économique passe par trois
étapes :
Ø La société traditionnelle :
société agricole, stationnaire où la terre constitue
l'unique source de richesse. Les perspectives de changement sont inexistante,
la structure sociale est très hiérarchisé,
Ø Phase de condition préalable au
décollage : les notions de changement et de progrès se
diffusent largement. L'épargne et l'investissement augmente ;
Ø Décollage : phase de courte durée
au cours de la quelle les branches motrices émerge. La croissance
devient régulier et crée un processus cumulatif auto
entretenu ;
Ø Passage à la maturité : diffusion
au décollage à la maturité : diffusion au
décollage à l'économie dans son ensemble. Des nouvelles
industries se substituent aux anciennes ; les productions se
diversifient.
Ø L'ère de la consommation de masse : les
besoins essentiels sont satisfaits : politique sociale de bien être
ou de puissance économique.
L'idée d'un bien entre les marchés financiers
et la croissance économique, n'est pas du tout récente. Ses
auteurs tels que : BAGEHOT, SHUMPETER, GURLEY et SHAW sont les premiers
à la mettre en évidence, mais, il a fallu attendre les travaux
des économistes tels que :
Ø DAVIS (1965)
Ø CAMERON (1976)
Ø SYLLA (1969)
Pour donner un contenu empirique à cette idée,
trois positions différentes dans la littérature semblent marquer
le rapport entre système financier et croissance économique.
D'abord, certains auteurs ne pensent que le système
financier à un impact positif sur la croissance économique. En
effet, Walter Bagehot en 1973 et John Hicks en 1969 montrent le rôle
critique qu'à joué le système financier dans l'essor de
l'industrialisation de l'Angleterre en facilitant la mobilisation des
capitaux.
Joseph Schumpeter quant à lui une littérature
empirique, il existe aujourd'hui une littérature empirique extensive
qui prouve la robustesse du lien croissance économique et
développement financier (Levin 1997) d'un point de vue
théorique, une littérature montante argumente que les
marchés financiers procurent des services qui donnent la croissance
économique,
Ø Green Wood et Smith en 1997 montre quant à eux
qu'un marché boursier développé peut réduire le
coût de la mobilisation de l'épargne et de celle façon
faciliter l'investissement productif.
Ø Levine en 1991, Ben Civenga, Smith et Sam (1996)
trouvent que la liquidité du marché boursier est importante pour
la croissance ; en effet, une liquidité renforcée facilite
donc l'investissement dans les projets de long terme dont la
rentabilité est élevé et stimule la croissance
économique
C'est ainsi que les pays tels que la République
Démocratique du Congo qui ne se retrouve pas sur le marché
financier a un sérieux problème du point de vue
économique.
Notre sujet étant de relever l'impact qu'a le
marché monétaire sur la croissance économique, cela peut
transformer l'équilibre de la balance commerciale ou de paiement. Un
pays qui se retrouve dans le problème financier peut facilement
résoudre certaines de ces derniers sur le marché
monétaire. Soit par emprunt ou compensation.
2. PROBLEMATIQUE
Plusieurs recherches ont été faites surtout sur
les pays sous développés, pour trouver les secteurs
d'activités qui contribuent le mieux à la croissance
économique.
La rentabilité du système financier d'un pays
est une condition nécessaire à la croissance économique
car un système bancaire permet de gérer les fonds pour le
financement du développement
La plupart des activités du système financier
porte sur la monnaie qui peut être un signe de la croissance
économique lorsqu'il y est une « ralentissement de
l'inflation et d'une perceptive du taux d'intérêt stable ce qui
augmente la confiance des investisseurs dans l'économie du
pays »
Donc la fonction d'intermédiation financière
apparait comme étant un élément fondamental du processus
de croissance économique et de développement. De ce fait un
secteur financier viable, diversifié et efficace est indispensable
à une croissance économique vigoureuse et soutenue.
Un système bancaire performant conduira un effet
à une accumulation rapide de capital physique et humain, stimulera
l'innovation technologique et créera ainsi les conditions propices
à la croissance et à la réduction de la
pauvreté,
Des nombreuses études se sont également
penchées sur les liens existants entre finance et croissance.
Quant à la République Démocratique du
Congo, on remarque qu'aujourd'hui c'est une nation ressuscitée, un pays
qui se cherche un futur meilleur. Son économie est principalement
constituée par le secteur agricole, secteur secondaire et secteur
tertiaire. Mais récemment avec la stabilité politique, son PIB a
augmenté de 7,2 % et la de appréciation de la devise a
été seulement de 6,5 % pour l'année 2010. Le
contrôle des devises étrangères a été
libéralisé et le système financier est solide et
prospère.
Le système financier (banques, marché financier,
micro-finance) constitue l'un des socles de la croissance économique et
de la réduction de la pauvreté. Il permet en effet de mobiliser
l'épargne et de canaliser celle-ci vers des emplois productifs. Ce
pendant contrairement à ce que l'on peut penser, le système
financier congolais est loin d'être moderne et viable. Il faut office de
parent pauvre. Les trois grands secteurs qui constituent un système
financier, à savoir le secteur d'intermédiation
(intermédiaires financiers bancaires et non bancaires), le marché
des capitaux et le secteur de la micro-finance, sont soit inexistants soit en
souffrance.
La République Démocratique du Congo est
appelé à relever un certain nombre de défis pour
améliorer les conditions de vie de sa population. Parmi ces défis
figure l'amélioration du système bancaire Congolais qui doit
devenir un outil au service du développement économique et
social. La RDC a intérêt en mettre en place, dans chaque province,
deux banques spécialisées, l'une chargé du financement du
développement économique et l'autre de la mobilisation de
l'épargne privée des nationaux et des étrangers.
Ø La création d'une banque Congolaise de
développement (BCD) pour faire face aux tâches de la
reconstruction nationale. Cette banque aura pour mission le financement du
développement économique et social de la RDC.
La banque congolaise de développement (BCD) sera un
établissement financier, à caractère multidimensionnel,
qui aura trois missions principales à saisir :
Ø La banque d'investissement en sa qualité de
banque de développement, la banque sera chargé d'octroyer de
micro crédits aux petites et moyennes entreprises au travers de sa
filiale : la BACA (banque d'activité économique et
artisanale).
En sa qualité de longue d'investissement, la banque
congolaise de développement prendre des participations dans des grandes
entreprises par la création des sociétés
d'économies mixtes ( publique- privée : ces
société seront dans les secteurs pharmaceutique, dans
l'agroalimentaire et dans d'autres secteurs jugée vitaux,
Ø La banque de développement agricole, la banque
congolaise de développement constituera un instrument de la mise en
oeuvre de la planification dans le secteur agricole
Ø La banque congolaise de développement aura
pour mission de contribuer au développement de l'agriculture et
à la promotion des activités agro industrielles.
Ø La banque congolaise de développement jouera
un rôle d'établissement financier spécialisé dans
le financement agricole.
Ø La banque de développement régional,
la banque congolaise de développement aura pour mission de financer les
unités économiques locales ou les entreprises régionales
par l'octroi des prêts à moyen et long terme. La banque congolaise
de développement jouera un rôle d'intermédiaire entre
l'institution financière internationale et les opérations
économiques locales ou régionales.
Ø La création d'une banque Congolaise
d'épargne et de prévoyance (BANCODEP). La BANCODEP aura pour
mission principale de collecter l'épargne populaire. Pour promouvoir et
encourager cette épargne populaire, la RDC est appelé à
mettre en place une série des mesures ;
Ø La BANCODEP doit avoir un réseau dense et doit
être étalée sur tout le territoire pour toucher le maximum
d'épargnants potentiels. Cette banque pourra être
domiciliée à la poste pour pouvoir utiliser leurs
guichets ;
Ø Les dépôts d'épargne doivent
bénéficier de la garantie de l'Etat ;
Ø Le versement et le retrait doivent se faire sans
montant minimum. Les fonds collectés doivent servir au financement des
programmes de logements pour les particuliers et des programmes
d'équipement pour les communes rurales.
Le système financier congolais est malade, les
opérations de crédit, tout comme la mobilisation de
l'épargne privée (des entreprises, ménages,....),
relèvent désormais du seul ressort de l'informel. La
déchéance de l'intermédiation financière
classique constatée depuis la décennie 1990 dans un contexte
d'inexistence de marché financier - a cédé la place au
secteur informel qui assure le relais (à la fois via une
quasi-intermédiation et/ou par la finance directe). Cependant, vu le
rôle crucial du secteur financier dans la collecte de l'épargne et
l'allocation efficiente de cette dernière en vue de la croissance et du
développement durables, celui de la RDC nécessite une
révision de fond en comble.
Le système financier (les banques, les institutions
financières non bancaires, le marché financier.)
représente l'un des piliers du succès de la relance et/ou de la
consolidation des activités économiques d'un pays. Il constitue
en effet le cadre idéal qui permet de recueillir les ressources
financières auprès des agents économiques à
capacité de financement (c'est-à-dire les résidents et les
non-résidents à même de constituer une épargne) et,
ensuite, de les transférer moyennant certaines garanties aux agents qui
manifestent un besoin de financement (c'est-à-dire les demandeurs de
crédits qui accusent un certain déficit en ressources
financières). Il peut s'agir des entreprises privées faisant face
à quelques difficultés de trésorerie, mais qui doivent
assurer leurs investissements en capital, remplacer ou améliorer leurs
équipements, rémunérer les facteurs de production,
innover, etc.
Il peut s'agir également des importateurs qui
désirent effectuer des commandes à l'extérieur. Le
système financier peut leur permettre de se procurer aisément les
devises nécessaires à ces opérations et/ou, via les
correspondances entre banques nationales et étrangères, d'arriver
à un dénouement facile desdites transactions. Cela peut concerner
également les exportateurs qui tiennent à un rapatriement en
toute sécurité de leurs devises ou encore les ménages qui
désirent sécuriser (et rentabiliser) leur épargne ou
bénéficier d'un crédit à la consommation.
Le système financier est dès lors une
nécessité et est au coeur de la vie économique et du
processus de croissance. Par conséquent, son dysfonctionnement (et/ou sa
paralysie) peut s'avérer fatal au développement économique
et, partant, à l'amélioration du bien-être social. C'est
ainsi qu'en cas de difficultés de fonctionnement du secteur financier
dans un pays, la nécessité de poursuivre les activités
économiques dans le chef des opérateurs - quant bien-même
le secteur financier devient malade - les conduit très souvent à
procéder par des substitutions, en développant des
méthodes appropriées pouvant leur permettre de couvrir les
insuffisances relevées dans le système financier formel.
C'est dans cette optique que nous nous sommes proposé
de vérifier si le système financier de la RDC exerce un impact
significatif sur la croissance économique.
Les questions suivantes nous a incité à mener
une recherche sur l'impact que joue le système financier dans la
croissance économique d'un pays tout en nous focalisant sur la RDC.
Ø Le système financier contribuerait-il à
l'accélération ou au ralentissement du développement
économique de la RDC.
3. HYPOTHESE DU TRAVAIL
L'hypothèse que nous nous proposons de vérifier
dans le cadre de notre travail est la suivante : les marchés
financiers contribuent à la croissance incontestable des divers secteurs
d'activités économiques donc elles sont des moteurs de la
croissance économiques.
Comment ont évolué les différentes
variables du marché monétaire et du PIB durant la période
sous étude (2002 à 2010)
4. OBJECTIF DE LA RECHERCHE
Dans cette recherche intitulée « L'impact du
marché monétaire sur la croissance économique d'un
pays » nous avons voulu mettre en évidence la place
réelle qu'un marché pourrait occuper dans le progrès des
différents secteurs d'activités.
Notre recherche se focalisera sur : l'influence de
l'activité financière sur la croissance économique, nous
serons en mesure de dégager l'importance des marchés
monétaires dans le développement économique d'un pays.
Le présent travail est réalisé dans le
cadre de l'économie monétaire qui traite du secteur de
marché monétaire a été approfondie dans le cadre
du cours de Institutions et marchés financiers internationaux et qui se
fonde sur la théorie de DEIDA et FATTOUCH qui stipule que la taille du
secteur bancaire sur la croissance est d'autant plus faible que le
marché financier est plus développé.
5. INTERET DU SUJET
Tout l'est au courant qu'à la fin des études
universitaires chaque étudiant présente un mémoire pour
obtenir son diplôme.
Après avoir constaté que le système
financier a un impact sur la croissance économique, nous nous
déciderons de faire une analyse approfondie là-dessus afin
d'apporter notre contribution à la recherche des solutions des notre
besoins illimités.
Ce travail pourrait être un modèle pour les
futurs chercheurs.
6. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
La méthodologie assure le cheminement qui permet
à la pensée d'atteindre la vérité. Pour notre
part, nous avons utilisé la méthode comparative appuyée
par l'approche économétrique (la méthode de moindre
carré ordinaire). Cette méthode a été
secondée par les techniques suivantes :
Ø La technique statistique :
Nous l'avons utilisée pour interpréter
clairement les données qui sont chiffrées ou
quantifiée.
Cette technique nous a permis de rassembler les
données, de le présenter sous forme de tableau et graphiques
puis faire les inductions.
Ø Technique documentaire :
Nous avons puisé des informations en rapport avec notre
travail dans certains documents, ouvrages de base, rapport, revue et
l'internet.
Ø Technique d'entretien :
Cette technique nous a aidés à trouver les
données appropriés à notre sujet de recherche
auprès de la banque centrale du Congo et du ministère du commerce
et des finances.
7. DELIMITATION DU SUJET
Notre étude a pris comme espace de recherche la
République Démocratique du Congo.
Elle comportera une double limite :
Ø Une limite dans le temps : nous comptons en
effet, effectuer notre recherche sur la période allant de 2002 à
2010, une période de 9 ans et ;
Ø Une limite dans l'espace, au cours des recherches
que nous allons mener, nous nous intéressons sur l'impact du
marché monétaire sur la croissance économique de la
RDC ;
8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Le présent travail comporte les deux parties
principales qui sont : le cadre théorique et pratique.
Ø Le cadre théorique comprendra deux chapitres
hormis l'introduction ;
Ø Le chapitre premier portera sur les
considérations générales ;
Ø Le deuxième chapitre sera axé sur la
méthodologie du travail et en fin, un cadre pratique dans lequel on
trouvera le chapitre trois qui analyse et interprète des
résultats et une conclusion générale.
CHAPITRE I : CONSIDERATIONS GENERALES
SECTION 1 : DEFINITION DES CONCEPTS
Cette section consiste en la présentation de la
considération générale sur le marché
monétaire et la croissance économique.
Nous Soutenons avec R. MERTON et qu'une recherche consciente
de ses besoins ne peut passer outre, la nécessité de clarifier
ses concepts. Car une exigence essentielle de la recherche est que les concepts
soient définis avec la clarté suffisante pour lui permettre de
progresser »
Ainsi pour notre travail, nous essayons d'apporter ce qui
cadre avec notre étude sur l'impact du marché monétaire
sur la croissance économique d'un pays.
I.1. Marché monétaire
Dans l'expression « marché
monétaire », il existe deux mots à savoir le
marché et le mot monnaie
Ø Le marché : le marché d'un bien
« est le lieu de rencontre en un moment donné de la
volonté des consommateurs exprimé par leur demande et des devises
des producteurs exprimés par leur offre ». cette confrontation
est censée aboutir à la détermination des
quantités échangées d'un bien déterminé.
Ø Le marché monétaire : concernant
la définition du marché monétaire, plusieurs
définitions peuvent être recueillies, notamment celles des
économistes et des financiers.
Les économistes définis le marché
monétaire comme étant le lieu où s'effectuent l'offre et
la demande des capitaux à cout terme, tandis que les financiers avancent
que le marché monétaire est le lieu où s'échangent
quotidiennement, pour des durées essentiellement courtes, des
liquidités de la banque centrale contre des créances permettant
ainsi aux banques débitrices d'assurer la rentabilité optimale de
leurs avoirs.
J.P GOUX, le définit comme étant le lieu
où sont apportées et empruntées des capitaux à
court terme par les entreprises, les particuliers et l'Erat. Le marché
monétaire est le lieu sur lequel sont fixés les taux
d'intérêt à court terme. Il contribue au contrôle de
l'inflation puisque les prix dépendent de vitesse relative de la
création de la monnaie et de la création de richesse.
Au sens large, nous pouvons retenir que le marché
monétaire est un marché informel ou les institutions
financières, trésors nationaux, Banque centrale, Banques
commerciales, Gestionnaires des fonds, Assureurs des grandes entreprises etc.
Placent leurs avoirs à court terme (excédent de trésorerie
ou se procurent des financements court, déficit de trésorerie).
Par court terme on entend généralement moins d'un an, parfois
moins de deux ans .
I.2. Croissance économique.
La croissance étymologiquement désigne le
développement progressif d'une chose. Elle est aperçue à
travers certains indicateurs. La croissance économique est
appréhendée à travers le taux de croissance
économique mesurée quant à lui par le pourcentage de la
variation du produit intérieur brut (PIB), qui garantit à priori
le niveau de vie et de l'emploi.la croissance économique à
travers ses bienfaits qui apparaissent évident, est un objectif
primordial pour toute politique économique que cela soit directement ou
indirectement. La croissance du PIB suppose l'utilisation intensive des
facteurs de production, ce qui entraine une amélioration du revenu
national. Or une augmentation du revenue permet de dégager une
épargne qui augmentera la production et par la même le revenu,
l'on s'installe ainsi dans un cercle vertueux de la croissance
économique. La croissance économique à plusieurs vertus.
Elle attenue les conflits entre les différents groupes sociaux,
puisqu'elle développe le pouvoir d'achat des individus et une trop
faible croissance du PIB comprimera le pouvoir d'achat. La croissance est
l'instrument principal du développement en un mot.
La croissance vient du mot latin
« crescere », qui signifie croitre, grandir. En
économie, la croissance désigne l'évolution annuelle,
exprimée en pourcentage du PIB (produit intérieur brut) ou du PNB
(produit national brut).Généralement ; on retient le produit
intérieur à prix constant au physique comme indicateurs soit
encore à partir de l'évolution de la production industrielle
(TVA).
Selon François Perroux, la croissance « c'est
l'augmentation soutenu pendant une ou plusieurs périodes longue d'un
indicateurs de dimension, pour une nation, le produit net en termes
réels » .
Nous retenons de cette diversité de définition
que, la croissance économique est un concept qui décrit une
période plus au moins longue les évolutions positive, de la
production nationale en terme soit de PIB soit du taux de croissance tels que
le revenu national, le revenu par tête d'habitant etc. Le taux de
croissance économique est mesuré par le pourcentage de variation
annuelle du produit intérieur brut en volume.
SECTION II. APERCU GENERALE DU MARCHE MONETAIRE ET
DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE.
I.1. Marche monétaire
I.1.1. Définitions
Au sens large, nous avons retenu que le marché
monétaire est un marché informel ou les institutions
financières, trésors nationaux, Banque centrale ; Banques
commerciales, Gestionnaires des fond, Assureurs des grandes entreprises etc.
Placent leurs avoirs à court terme (excédante
trésorerie) ou se procurent de financements court (déficit de
trésorerie). Par court terme, on entend, généralement,
moins d'un an, parfois moins de deux ans.
I.1.2. Types
Il existe deux compartiments du marché monétaire
au sens étroit ou marché inter bancaire, sur lequel les Banques
échangent des liquidités et la banque centrale exerce sa fonction
de régulation monétaire ; le marché monétaire
au sens large inclut les transactions sur les titres de créances
négociables avec les agents non financières.
I.1.3. Produits traités sur le marché
monétaire.
Les produit traités sur le marché
monétaire sont nombreux et varient en fonction de l'utilisation dont
fait l'objet chaque pays. Nous en retiendrons essentiellement ; les
produits au comptant et les produits dérivés.
Ø Les produit au comptant : nous retrouvons des
instruments direct de refinancement ou de placement de numéraire
dont :
· Les prêts interbancaire « en
blancs » ou non gagés : ils sont à la fois
l'opération la plus risqué, la plus encadré et pourtant la
plus fréquente du marché monétaire ;
· Les prêts interbancaire gagé ou pensions
sur des actifs identifiés mais non livrés à la
contrepartie, cession de titres limités dans le temps avec engagement de
rachat de ces titres par un établissement de crédits ;
· La pension livré au repos ;
également appelé « réméré sur
obligation » c'est un contrat par lequel un investisseur
institutionnel ou une entreprise peut échanger pour une durée
déterminée, ses liquidités contre des titres
financières ;
· Les titres de créanciers négociables
à court termes : parmi lesquels on retrouve les Bons du
trésor émis par le trésor national ; les certificats
de dépôt émis par les banques et les billets de
trésorerie émis par les grandes entreprises ;
· Les valeurs mobilières uniquement accessible aux
particuliers : dans lesquelles nous retenons les emprunts à court
termes de l'Etat, les obligations courtes émises par les
collectivités locales ou les entreprises ;
· Les dépôts en devise etc.
Ø Les produits dérivés sont moins
nombreux et divers. Plus liquides généralement que les
instruments au comptant équivalent. Ils permettent aux intervenants
d'ajuster leur risque de taux d'intérêts dans les avoirs à
sortir des actifs de leurs bilans ou sans augmenter leur risque de
contrepartie. Parmi les produits dérivés du marché
monétaire qu'on retrouve dans les pays émergents, nous
avons :
· Le change à terme : engagement de deux
contreparties pour s'échanger dans le futur une quantité de
devise contre une quantité de valeur équivalente sur une autre
devise ;
· Forward Rate Agreement (FRA) : contrat
passé entre deux parties ayant comme objet l'échange du
différentiel de taux entre le taux fixé et le taux d'abord du
marché pour un montant donné et à une date future
précisée ; ensuite, sur les marché monétaire
le plus important qui sont celui de la zone Euro et le marché
monétaire américain, nous trouvons ;
· Les swaps de taux d'intérêt : le
principe d'un swap de taux d'intérêt est de comparer un taux
variable et un taux garanti, et de se reverser mutuellement les
différentielles de taux d'intérêt sans
échangé en capital :
ü Soit sur des taux au jour le jour constatés et
publiés par une banque centrale ou un organisme professionnel ;
ü Soit sur les taux des prêts interbancaire en
blanc également constatés et publiés par une banque
centrale ou un organisme professionnel.
Ø Les contrats à terme et options sur contrats
à terme sur des marchés organisés ;
Ø Les options sur swaps de gré à
gré ou swaptions ; qui permet d'acquérir le droit et non
obligation de procéder à une date donné, un swap
d'intérêt dont les caractéristique sont fixées
à l'avance.
I.1.4. Formes des opérations sur le marché
monétaire.
Le fonctionnement du marché monétaire repose sur
la nature des opérations y effectués. Sur le marché
interbancaire, les opérations effectuées par les banques afin
d'obtenir de la monnaie centrale nécessitent des supports multiples
variés, notamment : les bons du trésor, les certificats de
dépôts, le billet de trésorerie, la banque peut recourir
à la banque central pour le financement.
Les opérations de refinancement se font soit au jour le
jour, soit à terme :
Ø Sur le marché au jour le jour : les
liquidités prêtés au jour « j » doivent
être remboursé au jour « j+1 », ces
opérations de prêts sont dites « over night »
et s'effectuent contre tous les supports c'est-à-dire les titres publics
et les effets privées ;
Ø Les opérations à terme :
effectuées sur les marchés interbancaire se font par achat ou
vente à terme des titres ; Sur le marché à terme, les
liquidités prêtés au jour « j » doivent
être remboursé en « j+1 »
semaine, « j+1 »
mois, « j+3 », mois etc.
Ø Opérations par prise au moins en
pension : lorsque les cessions des titres sont limités dans le
temps, on parle de pensions .Lorsqu'un établissement de crédit,
pour se procurer des liquidités vend un titre et s'engage à la
racheté dans un délai très court ne dépassant pas
10 jours, on parle de mise en pension des titres. A l'inverse, lorsqu'un
établissement dispose des liquidités qu'il prend des titres en
pension, il achète au comptant et s'engage à les revendre
à l'emprunteur, qui a mis les titres en pension. Les pensions
livrées sont des titres mis en pension transférés au
préteur de monnaie centrale afin de lui assuré une plus grande
garantie, tandis que la pension ordinaire sont des titres qui ne sont pas
affectivement livrées au préteur de la monnaie centrale.
Ø Opérations en blanc ; sont des
prêts accordés sans contre partie. Autrement dit le préteur
remet à l'emprunteur de la monnaie centrale sans recevoir des titres en
garanti. La relation de confiance entre le préteur et l'emprunteur est
dans le cas très fort. Les prêts sans contre partie
représentent néanmoins un risque important, celui de non
remboursement. C'est pour cette raison que les opérations ont recourt
aux pensions et aux rémérés qui leur permettent de se
couvrir contre ce risque.
I.1.5. La chambre de compensation.
D'une manière très simple et très
claire, la chambre de compensation est un endroit ou sont réglés
les engagements entre les banques. C'est un organisme financier
réunissant les établissements ou intermédiaire financiers
effectuant quotidiennement de nombreuses opérations financières
afin de compenser leurs créances réciproques.
Les premières chambres de compensations ont vu le jour
aux Etats-Unis, en Grande Bretagne et en France au XIXe siècle, pour
faciliter le règlement du commerce de l'argent.
La chambre de compensation assure la surveillance des
positions. Elle exige la formation dans ses livres d'un dépôt de
garantie le jour de la conclusion d'un intervenant, elle procède
à un appel de marge.
I.1.6. Les taux d'intérêts.
Le taux d'intérêt est le prix qu'il faut payer
pour emprunter de l'argent, c'est aussi le prix que l'on reçoit
lorsqu'on prête de l'argent. Il est également exprimé en
termes de pourcentage. Le taux d'intérêt est
généralement annuel, mais il peut aussi bien être en
mensuel, d'où l'importance de préciser la période
concernée par ce prix.
Le contrôle du taux d'intérêt par les
autorités étatiques est d'une grande importance. C'est une
variable macroéconomique absolument capitale, car elle est liée
à de nombreux autres concepts fondamentaux tels que l'épargne,
l'investissement et la consommation.
Le taux d'intérêt renferme des fonctions
économiques fondamentales dans les économies modernes
notamment :
Ø Il oriente les décisions des offreurs et des
demandeurs des liquidités auprès des établissements de
crédits dans la mesure où s'il est bas, il y aura des nombreux
demandeurs des prêtables et dans le cas contraire ce sont les offreurs
qui vont être nombreux ;
Ø L'Etat utilise le taux d'intérêt comme
un instrument de politique économique et monétaire, l'Etat
utilise le taux d'intérêt comme instrument essentiel pour la
relance des activités économiques et surtout qui lui permet
d'atteindre la croissance économique dans la mesure ou il peut
influencer les décisions de ceux qui avaient des capitaux à
prêter ou qui souhaitaient en emprunter pour investir ;par exemple,
si le taux d'intérêt est à un niveau bas ; par
exemple, si le taux d'intérêt est à un niveau bas, les
personnes en situation de déficit financièrement, seront
tentées à emprunter pour financer des projets d'investissement
rentables ce qui ne sera pas sans conséquence sur la croissance
économique du pays.
I.2. La croissance économique.
I.2.1. Définition.
Plusieurs économistes s'interrogent sur ce qu'ils
savent vraiment de la croissance et sur la meilleure manière de
définir une politique en l'absence de modèles fiables. On
constate alors que la croissance économique reste un concept
polysémique qui est une préoccupation centrale de la
macroéconomie et une tendance de l'économie. On tend souvent
à l'opposer au développement mais la différence est mal
aisé a établir, on limite généralement la notion de
croissance à des critères uniquement quantitatifs alors que le
développement inclurait aussi des phénomènes qualitatifs
(éducation ; emploi ...) ; néanmoins ROSTOW dans
les étapes de la croissance, ne lie-t-il pas intimement les
critères quantitatifs aux critères qualitatifs ?
Selon KUZNETS, la croissance économique d'un pays est
une hausse de long terme de sa capacité d'offrir à sa population
une gamme sans cesse élargie des biens économiques. Cette
capacité de croissance est fondée sur les progrès
techniques et les ajustements institutionnels et idéologiques qu'elle
requiert.
A cet effet, on peut définir la croissance
économique d'une nation comme un accroissement durable de la population
et du produit par tête. PERROUX affirme quant à lui,
que « la croissance est un phénomène
régulier qui s'accompagne de changement dans les structures ».
SCHUMPETER met aussi l'accent sur les effets de la croissance lorsqu'il
définit comme « un processus de destruction créatrice
qui révolutionne incessamment de l'intérieur la structure
économique en détruisant continuellement des
éléments vieillis et en créant continuellement des
éléments neufs ». Les analyses empiriques sur les
déterminants de la croissance ont connu un développement
important dans les années 1990, avec comme résultat
étonnant que plus d'une cinquantaine de variable, allant de la R et D
à la criminalités, la démocratie, la religion ou la
culture en passant par le degré d'ouverture sur l'extérieur, le
développement financier et divers indicateurs de la politique
économique, ont une corrélation positive avec la croissance dans
au moins une régression économétrique. Dans cette
pléthore de déterminants, comment isoler les facteurs essentiels
de la croissance ? LEVINE et RENELTmontrent que la plupart de ces
variables ne sont pas robustes, au sens où leur relation avec la
croissance ne reste pas statistiquement significatives ou n'a pas le signe
attendu quand d'autres variables sont ajoutées la seule variable
relié de manière robuste à la croissance et le taux
d'investissement, quelque soient le pays, la période et les autres
variables considérées. Cependant, l'investissement n'est pas une
variable exogène par rapport à la croissance et ces
résultats sont donc à prendre avec précaution car ils
peuvent provenir d'un renversement de causalité. BARRO. Montre ainsi la
croissance, que si la croissance cause l'investissement au sens
statistique ; l'inverse n'est pas vrai. En fait les analyses de
causalité tendraient à prouver que l'investissement à en
effet insignifiant sur la croissance ce qui pose une nouvelle
énigme : comment imaginer un modèle macroéconomique
dans lequel l'investissement n'affecte pas la croissance ?il faut alors se
tourner vers la contribution des différents composantes de
l'investissement pour isoler les déterminants le plus robustes de la
croissance. La théorie de la croissance endogène prend quatre
directions principales quant à ceux :
Ø La première, à la suite de P. ROMER,
affirme que le moteur de la croissance(le facteur résiduel) provient
essentiellement de l'accumulation de connaissance, en partie la théorie
« Learning hy doing » déjà formulé par
ARROW en 1962.ROMER affirme que c'est en produisant qu'une économie
accumule spontanément les expériences et donc les connaissances.
Plus la croissance n'est forte, plus l'accumulation d'expérience et de
savoir-faire est forte, ce qui favorise la croissance. L'accumulation des
connaissances à des nombreux effets externes. En produisant une
entreprise accumule des connaissances qui lui permettrons d'être plus
performante, mais qui serviront aussi aux firmes qui l'entourent ; par
effet d'imitation ou grâce au turn-over d'une main d'oeuvre ayant
gagné un savoir faire ; l'accumulation des connaissances donc une
productivité privée (celle dont profite l'entreprise) mais aussi
une productivité sociale (celle dont profite l'ensemble de
l'économie et de la société) ;
Ø La deuxième direction ouverte par R. LUCAS,
privilégié l'accumulation de capital humain en concevant
clairement que la productivité sociale de la formation est
supérieur à sa productivité privée ;
Ø La troisième direction également
développé par ROMER étudie surtout l'accumulation du
capital technologique. D'après cette troisième voie largement
inspirée par les travaux de SCHUMPTER, c'est l'innovation et la
recherche-développement qui constituent le facteur
résiduel : plus les efforts de R et D sont important, plus la
croissance est forte plus les efforts de R et D peuvent être
important ;
Ø La dernière direction établie par
Robert BARRO, prend en compte les dépenses d'infrastructures publiques
comme les autres accumulations, les dépenses ont un effet
cumulatif : elles permettent d'augmenter la croissance qui en
élargissant l'assiette fiscale induit un accroissement de recettes
publiques et donc des dépenses publique, facteur de croissance. Cette
théorie conduit et démontrent la nécessité du
maintien des investissements publics dans une conjoncture difficile. La
tendance des gouvernements est souvent grande en période de crise de
réduire les dépenses d'investissement pour pouvoir maintenir les
dépenses courantes. Les théories de croissances
Keynésiennes ; l'investissement public est nécessaire
à la croissance.
Ainsi la théorie de la croissance (au sens ou nous
l'entendons) n'a aucune utilité particulière pour
l'économie du sous développement et les pays sous
développé n'ont pas joué le rôle dans son
élaboration.La croissance est un processus complexe de transformation
économique sociale et politique et elle consiste à mettre en
place des politiques nationales appropriées.
Elle est aussi une augmentation soutenue, pendant une longue
période de la production d'un pays. Généralement, on
retient le produit intérieur brut à prix constant comme
indicateur. Il s'analyse comme étant la mesure de l'activité ou
de la production. Elle est appréhendée à partir de
variation du PIB réel, constant ou physique soit encore à partir
de l'évolution de la production industrielle. D'une manière non
exhaustive, la croissance économique peut aussi être
mesurée à partir des indicateurs suivants :
Ø Indice de construction ;
Ø Carnets de commande ;
Ø Indice de confiance des consommateurs ;
Ø Vents de détails ;
Ø Indicateurs avancé tel que l'indice d'opinons
des consommateurs ;
Ø L'indice des anticipations des consommateurs ;
Ø L'indicateur coïncident ;
Ø L'indicateur retardé ;
Ø Le taux d'utilisation des capacités de
production ;
Ø L'indicateur du climat des affaires.
La croissance dont il est question dans l'analyse de cycle n'a
rien à voir avec celle de longue période
appréhendée généralement à partir de la
variation du PIB par tête. Cette dernière est la mesure des
mouvements longs d'une économie résultant des déterminants
réels de la croissance économique. Celle-ci se définie
comme l'augmentation après une accumulation soutenue sur le long terme
d'un indicateur dimension ; à savoir le PIB.
En terme simples l'augmentation de l'activité ne
signifie pas celle du bien être. Par contre l'augmentation de la
croissance à log terme actuellement mesurée par l'indice de
développement IDH celle du bien être.
I.2.2. Mesure de la croissance économique.
Le taux de la croissance économique est mesuré
par le pourcentage de variation annuelle du produit intérieur brut en
volume.
La croissance économique se mesure grâce au
produit intérieur brut.
Il faut préciser que la mesure de la croissance
économique se fait précisément à l'aide du taux de
croissance du PIB.
I.2.3. Les facteurs de la croissance
Les miracles économiques de l'après seconde
guerre mondiale ont stimulé les recherches des économistes
portant sur l'étude de la croissance économique : l'analyse
a porté d'abord sur les facteurs de la croissance, puis s'est
élargie à des causes plus générales qui mettent en
jeu des interactions difficilement évaluables.
I.2.4. Le rôle des facteurs.
Pour expliquer la croissance économique et son
dynamisme pendant les trente glorieuses, la première idée qui
vient à l'esprit est d'évoquer le rôle des facteurs
matériels de la croissance : la terre, le travail et le capital.
La quantité de terre disponible dans le pays est
constante, il est donc logique de ne tenir que les deux autres facteurs :
travail (L) et capital (K). On peut s'attendre à ce que le pays à
croissance rapide ait bénéficié d'une population active
nombreux et d'un effort d'investissement particulier. Dans le milieu
économique, la fonction qui relie les différents niveaux de
production à toutes les combinaisons techniquement possibles des
facteurs est appelée « fonction de
production ». Pour simplifier, on représente cette fonction
sous forme d'une raison technique entre les quantités produites (Q), le
capital (K) et le travail (L).
Q=f (L, K) Q = f (L, K)
I.2.5. Introduction des facteurs qualitatifs.
Il est possible d'introduire d'autres éléments
explicatifs dans l'analyse des facteurs de la croissance économique en
remettant en cause l'hypothèse d'homogénéité des
facteurs. En d'autres termes ; les ressources humaines ne sont pas de
simples quantités de travail, les équipements ne se renouvellent
pas à l'identique : il existe dans l'évolution des facteurs,
un aspect qualitatif.
Il se peut qu'une partie de la croissance soit due à
l'amélioration de la qualité de travail (augmentation des
compétences, des qualifications, de l'instruction) ;
l'économiste DENISON à montré que cet aspect constituait
un facteur important du développement d'une économie (de la croissance des Etats-Unis sur la période allant de 1929-
1957 peut être ainsi expliqué) on peut tenir compte ainsi des
migrations professionnelles entre les secteurs d'activités et de la
qualité du facteur capital (rajeunissement des machines et des
équipements).
Néanmoins, la prise en compte de ces facteurs reste
insuffisante pour expliqué la totalité du taux de croissance. Il
reste « résidu » important, qui est la part de
la croissance non expliquée. Ce résidu n'est d'ailleurs, selon
l'expression d'ABRAMOVIVITZ, qu'une « mesure de notre
ignorance ».
I.2.6. Le résidu.
Un approfondissement de l'analyse économique a
consisté à introduire le progrès technique comme facteur
explicatif du résidu.
Ceci revient à ajouter au capital et au travail, un
3è facteur de la production indépendant, puis que la production
peut progresser même si des doses de travail et de capital
utilisées restent constantes.
L'article fondateur de ce type d'analyse fut celui de SLOW
paru en 1957 qui analysait le doublement de la production par heure
travaillée aux Etats-Unis sur la période 1909-1949.Ce doublement
était attribué pour 90% au changement technique et pour 10%
seulement à l'augmentation de l'usage du capital.
Du point de vue de l'analyse, il existe plusieurs
possibilités pour prendre en comptes le progrès
techniques :
Ø On peut considérer que l'intégration du
progrès technique élève la seule productivité du
travail et laisse constant le coefficient de capital. C'est la
neutralité du progrès technique au sens de HARROD.
La fonction de production devient :
Q = f [A(t) L, K]
A(t) étant le coefficient de l'évolution du
progrès technique ;
Q = f (L, A(t) K)
On peut estimer que l'intégration du progrès
technique élève la seule productivité du capital et laisse
inchangé le coefficient d'utilisation de la main d'oeuvre. C'est la
neutralité du progrès techniques au sens de SLOW ; la
fonction de production devient :
Q = A(t).f (L, K)
Enfin, on peut ajouter un 3è facteur au travail et au
capital, laissant inchangé le taux marginal de substitution entre
capital et travail. C'est le progrès technique non incorporé aux
facteurs.
La fonction de production s'écrit alors :
Le coefficient b apparait comme la partie non expliquée
du taux de croissance de l'économie.
I.2.7. Les déterminants de la croissance
On distinguer plusieurs types de déterminants de la
croissance : richesse naturelle, environnement extérieur,
population, innovation, investissement, connaissance, cohérence du
développement, les principales conclusions de Sala-i MARTIN,
économiste Espagnol de la croissance, confirme qu'il n'y a pas qu'un
seul déterminant simple de la croissance économique33
Ce dernier avance par ailleurs que le niveau initial est la
variable importante et l plus robuste, c'est-à-dire que dans la plupart
des cas, plus un pays est riche, moins il croit vite, cette hypothèse
est connue sous le nom de convergence conditionnelle. Il considère
également que la taille du gouvernement (administration, secteur public)
n'a que peu d'importance, par contre la qualité du gouvernement beaucoup
d'importance. Les gouvernements qui causent l'hyper inflation, la distorsion
du taux de change, des déficits excessifs ou une bureaucratie
inefficace ont un très mauvais résultat. Il ajoute
également que les économies plus ouvertes tendant à
croitre.
Enfin, l'efficience des institutions est très
importante, des marchés efficients, la reconnaissance de la
propriété privée et l'Etat de droit sont essentiels
à la croissance économique. Il rejoint en cela la conclusion en
cela la conclusion d'hernando de Soto se fondant sur plusieurs indices de
liberté économique. La revue sociale arrivait à la
même conclusion et écrivait en 2003, que « le facteur
le plus étroitement corrélés avec la
prospérité, sont ceux qui garantissant un Etat de droit :
droit du propriété, absence de corruption, système
juridique efficace». L'histoire, notamment celle du
18ème siècle, semble quand même montrer que
l'extension des libertés (liberté d'entreprendre, liberté
de circulation des idées, des personnes et de leurs biens) est une
condition de la croissance. Pour exemple, il existe un certain, nombre de cas
ou une population partageant les mêmes antécédents
historiques, la même longue et les mêmes normes culturelles a
été divisé entre deux systèmes : l'un
étant une économie de marché et l'autre une
économie dirigée et centralisée (les deux Allemagnes, les
deux Corée, la République populaire de Chine et le Taiwan).
Dans chaque cas, les Zones ayant pratiqué
l'économie du marché ont montré une bien meilleure
performance. L'effondrement de l'URSS témoigne également des
modèles économiques libéraux par rapport aux
économies de type collectivistes.
I.2.8. Théories de la croissance
Les théories explicatives de la croissance sont
relativement récentes dans l'histoire de la pensée
économique. Ces théories ont conduits à mettre en avant
le rôle primordial du progrès technique dans la croissance.
Sur le long terme ; seul le progrès technique est
capable de rendre plus productive une économie (et donc de lui permettre
de produire plus, c'est-à-dire d'avoir de la croissance). Toutefois, ces
théories expliquent mal d'où provient ce progrès et en
particulier en quoi est lié au fonctionnement de l'économie.
I.2.8.1. L'école classique
Les économistes de l'école classique,
écrivant pourtant au commencement de la révolution industrielle,
pensaient qu'aucune croissance ne pouvait être durable, car toute
production devrait, inexorablement, selon eux convergent vers un état
stationnaire.
C'est ainsi le cas de David RICARDO pour qui l'état
stationnaire était le produit du rendement décroissant des terres
cultivables ou encore Thomas MALTHUS qui le liait à son principe de
population. Toutefois, Adam SMITH à travers son étude des effets
de productivité induit par le développement de la division du
travail, laissait entrainer la passibilité d'une croissance
interrompue.
I.2.8.2. SCHUMPETER : L'innovation à l'origine
de la croissance et ses cycles
A partir des travaux sur les cycles économiques de
KONDRATIEFF, J. SCHUMPETER a développé la première
théorie de la croissance sur une longue période. Il pensait que
l'innovation portée par les entreprises constituait la force motrice de
la croissance. Il développe en particulier l'importance de
l'entrepreneur dans les théories de l'évolution économique
en 1913 34
I.2.8.3. La croissance sur le fil du rasoir : HARROD
et DOMAR
Après la seconde heure mondiale, les économistes
HARROD et DOMAR, influencé par Keynes, vont chercher à comprendre
les conditions dans lesquelles une phase d'expansion peut être durable.
Ainsi, s'il ne proposait pas à proprement parler une théorie de
la croissance (expliquait son origine sur une longue période), le
modèle de HARROD et DOMAR permet néanmoins de faire ressortir les
caractères fortement instables de tout processus d'expansion.
En particulier, il montre que pour qu'une croissance soit
équilibré (c'est-à-dire que l'offre de production s
augmente ni moins - sous production - ni plus - surproduction - que la demande,
il faut qu'elle respecte un taux précis) en fonction de l'épargne
et du coefficient du capital( quantité de capital utilisé pour
produire une unité à de l'économie, Or, il n'y a aucune
raison que la croissance qui détend des décisions individuels (
en particulier des projets d'investissements des entrepreneurs), respecte ce
taux. De plus si la croissance. Est inférieure à ce taux, elle
va avoir tendance, ne pas à la joindre main à s'en
éloigner davantage, diminuant progressivement (en raison du
multiplicateur d'investissement).
La croissance est donc, selon une expression d'HARROD,
toujours sur le fil du rasoir. Le modèle, construit après-guerre,
et marquée par le pessimisme engendré par la crise de 1929,
à toutefois été critiqué. Il suppose en effet que
ni le taux d'épargne, le coefficient de capital ne sont variables
à court terme, ce qui n'est pas prouvé.
I.2.8.4. Le progrès technique comme
résidu : modèle de Robert SOLOW
On considère généralement que premier
modèle macroéconomique de croissance est celui qu'proposé
Robert SOLOW sous le titre : »une contribution à la
théorie de la croissance économique »35
et qui lui a voulu un prix Nobel d'économie. Ce
modèle se fonde sur une fonction à deux facteurs. Le travail et
le capital. La production résulte donc exclusivement de la mise ne
combinaison d'une certaine quantité du capital (moyen de production) et
de travail (main d'oeuvre).
I.2.8.5. Progrès technique ; les nouvelles
théories de la croissance
Pour les théoriciens néoclassiques, rendre
indigène le progrès technique, c'est le faire dépendre
des variables du modèle, produit, capital, travail,
etc.36
Les théoriciens récents cherchent
précisément à rendre ces facteurs endogènes
c'est-à-dire à construire des modèles qui expliquent son
apparition. Ces modèles qui expliquent son apparition. Ces
modèles ont été développés à partir
des années 1960. Notamment par Paul ROMER et ROBERT BARRO. Ils se
fondent sur l'hypothèse que la croissance génère par
elle-même le progrès technique qui permet que le rendement demeure
constant. La croissance favorise l'accumulation du capital humain,
c'est-à-dire les compétences possédées par la main
d'oeuvre et dont dépend sa productivité.
En effet, plus la croissance est forte, plus il est possible
d'accroitre le niveau d'instruction de la main d'oeuvre en investissant
notamment dans le système éducatif. D'une manière
générale, la hausse du niveau d'éducation par des moyens
publics ou privés est bénéfique.
Enfin, la croissance permet de finances des infrastructures
publiques et privées qui stimulent la création des réseaux
de communication efficace favorisant par exemple l'activité productive.
I.2.9. Conséquences de la croissance
La production économique engendre dans certain cas des
perturbations dans les équilibres écologiques. Augmenter la
production des biens matériels ou des transports (pour répondre
à l'accroissement démographique) peut aggrave ces perturbations.
Le réchauffement climatique à même l'ensemble des
économies du monde à prendre en compte leurs émissions de
gaz à effet de serre et à rechercher au maximum une croissance
propre.
Les critiques de la croissance insistent, enfin, sur les
déséquilibres qui peuvent naitre de la croissance :
bouleversement sociologique, politique et écologique. Ainsi, les exodes
ruraux ou les nouveaux moyens de transports ont entrainé un exode rural
et des transformations urbanistiques majeurs qui changent durablement les
rapports sociaux. De plus, certaines critiques considèrent que la
croissance, surtout à une minorité qui tire profit de cette
augmentation de productivité alors que la majorité subit cette
transformation de façon sauvent traumatique (car les impacts sur
l'environnement socio familial peuvent être dramatique à certains
cas) et ne tire aucun bénéfice ni en niveau de vie encore moins
en qualité de vie de la croissance économique37
I.2.10. La croissance et le développement
La relation qui existe entre la croissance et le
développement est de cause à effet. Si l'on peut mesurer la
croissance économique grâce à un indicateur
synthétique tel que le PIB. Celui-ci ne rend compte cependant que d'un
aspect de la croissance, bien de transformation s'opèrent. C'est
l'ensemble de ces transformations que l'un englobe sous le terme de
développement.38 En voici quelques-unes : la structure
de la population, la structure sociale, la structure de consommation. En bref,
il y a croissance sans développement, mais tout développement
implique la croissance, c'est-à-dire le concept développement
semble donc compléter une approche purement quantitative en terme de
croissance.
I.2.11. Les liens existants entre la croissance
économique et le marché monétaire
a. Dynamique de croissance et développement des
marchés financiers
Ø Le développement des marchés financiers
peut être interprété comme le résultat
d'une »demande »exprimée par le secteur
productif : si la première révolution industrielle a
privilégié l'autofinancement, la deuxième (milieu du
19è siècle), fondée sur des industries plus exigeantes en
capitaux à nécessité la mise en oeuvre de nouvelles
modalités de financement à travers le poids croissant des
sociétés par action (exemple des chemins de fer) ;
Ø A la causalité (développement des
marchés financiers facilité la croissance) peut alors être
inversée (processus de croissance nécessite un nouveau mode de
financement, ce qui suscite le développement des marchés
financiers).
b. Le caractère de stabilisant des marchés
financiers
Ø Logique libérale énoncée dans la
première partie suppose des marchés efficients traitant
efficacement l'information disponible dans un contexte de rationalité
à d'autres lectures du fonctionnement des marchés peuvent
être proposées ( Keynes, Aglietta, Orléan) mettant l'accent
sur les processus mimétiques à l'oeuvre dans le domaine
financier qui conduisent à l'apparition de «bulles
spéculatives» où le prix des titres s'écarte
durablement et cumulativement de leur valeur
« fondamentale » à l'éclatement de ces bulles
conduits alors à des perturbations économiques majeures pouvant
générer un blocage durable de la croissance ( Krachs
1997-1998) ;
Ø La financiarisation de l'économie conduit les
agents à avoir des comportements pro-cycliques dans les phases de
croissance (hausse des cours nourrit la consommation des ménages
détenteurs d'un important patrimoine financier- effet richesse), comme
dans les phases de récession ( accentuation de l'effort d'épargne
pour reconstituer la patrimoine, « crédit
Crunch » à la financiarisation accentue les mouvements
cylindriques de l'économie, ce qui peut se révéler
déstabilisant pour la croissance de long terme.
c. La dictature des marchés financiers ?
Ø Importance croissante des marchés financiers
peut se révéler au facteur de blocages, voire de freinage de la
dynamique de croissance :
· Phénomène de
chômage « wicksellien » : dans un contexte
de taux d'intérêts réels élevés, marquent une
forte préférence pour le présent, les entreprises, sur des
marchés de concurrence imparfaite, vont rechercher une maximisation
inter temporelle du projet qui les conduits à privilégier le
profit. Immédiat par une compression des coûts (réduction
de l'investissement, de l'emploi) qui peut obérer la croissance
future.
· Marchés financiers privilégient le court
terme, ce qui conduire à abandonner des investissements dont la
rentabilité est lente, mais qui peuvent être porteurs
d'externalités positives et de rendements croissants (théories de
la croissance endogène) ;
Ø Dans une perspective différente, la
montée des marchés financiers peut s'interpréter comme
l'affirmation du poids des créditeurs, face aux débiteurs ;
ces derniers porteurs de dynamisme économique, sont alors perdants face
aux premiers, le niveau élevé des taux d'intérêts
correspondant aux exigences des créditeurs freinant la croissance
à long terme.
I.2.12. Les étapes de la croissance
économique
L'économiste et historien américain W. ROSTOW a
précisé qu'il existe 5 étapes lesquelles chaque pays doit
passer pour arriver à la croissance économique :
Ø Première étape est la
société traditionnelle : est caractérisée par
une faible croissance du fait du progrès technique très
limité ;
Ø Deuxième étape est les conditions
préalables au déménage voit le progrès technique
valorisé et l'apparition d'un esprit d'entreprise, dans ce cadre un
surplus est dégagé qui peut être investi dans de nouvelles
activités comme les transports et les infrastructures ;
Ø En suite le démarrage correspond à une
tendance à la pénalisation des changements de l'étape
précédente à l'ensemble des activités
économiques, des nouvelles industries se développent, le
progrès technique se généralise. C'est la période
de la révolution industrielle qui nécessité un taux
d'investissement de plus de 10 % ;
Ø Puis c'st la marche vers la maturité :
grâce à des taux d'épargnes et d'investissement qui peuvent
atteindre 20 % au développement d'une multitude d'autre secteur
d'activité, dès lors un progrès soutenu est possible qui
permet à la croissance économique de dépasser celle de la
population ;
Ø Enfin, la dernière étape est la
consommation de la masse : accours de laquelle se développe les
industries de bien de consommation durables et les activités de service,
au cours de laquelle sont crées des organismes de prévoyance et
de sécurité sociales etc.39
SECTION 3 : LE MARCHE MONETAIRE ET LA CROISSANCES
ECONOMIQUES EN R.D.C
Après une période de relatif dynamisme
économique, la R.D.C a subi une sévère dépression
entre le milieu des années1980 et le milieu des années 2000
liée aux guerres civiles qui ont ravagés le pays avec une
croissance de 8,26 en 2008 et de 2,7% en 2009,la RDC a ensuite
été x' un des pays d'Afrique les plus touchés par la crise
de 2008-2009. L'agriculture reste le principal secteur de l'économie,
repersentant57, 9% du PIB en 1997, et occupait 66% de la population active.
I.3.1. Historique
Le territoire actuel de Congo-Kinshasa n'est pas
défini avant la conférence de Berlin de 1885. Cet espace reste
toutefois occupé par les autochtones qui sont organisés en
royaumes et empires. L'activité économique de ceux-ci
(cueillette, pêche, chasse, etc.) différent
considérablement de celle du monde moderne. La base matérielle
est fortement dépendante de la nature. Le système
socio-économique proto congolais revêt alors plusieurs formes
selon les régions. L'économie des différents royaumes
était florissante, et s'est effondré conjointement avec le
déclin des organisations, qui abouti, à la fondation de l'Etat
indépendant du Congo.
Léopold II de Belgique règne sur l'Etat
indépendant du Congo comme s'il s'agissait de sa propriété
privée. De 1885 à 1891, le libéralisme économique
bat son plein. Le commerce privé est encouragé et
entièrement libre, car l'Etat n'y voit aucun inconvénient vu la
nécessité dans laquelle se trouve la jeune colonie en termes
financiers, notamment afin de mettre en valeur le territoire, une rupture en
faveur de l'interventionnisme s'annonce en 1892.
Mais le Congo reste un terrain de jeu où les
idéologies économiques changent fréquemment. De 1908
à 1914,le libéralisme fait son comeback. Avec lui, la fin
d'exploitation en régi des terres domaniales et le remplace des
prestations en nature pour l'impôt de capitation. Réaction
à enregistrer à l'actif des critiques fulgurantes de l'abus des
modes d'exploitation directe et le recours au travail forcé par l'Etat
indépendant.
Un autre fait saillant de cette époque est la
découverte par Tanganyika concession de richesses minières
importantes au Haut-katanga, la prospection ayant été
confiée à la firme par le comité spécial du Katanga
sous l'initiative de Léopold II. Tanganyika confirment ainsi les
découvertes de car, et, géologique de la mixions
Biïa-Franquin en 1896.
Par ailleurs, la République Démocratique du
Congo se relève déjà comme une machine consommatrice des
investissements, en représentant 6,5% du total des sommes investies en
Afrique noire de 1870 à 1913, soit 610 millions de livres.
Le taux annuel de croissance exponentielle de 1920 à
1959, à prix constant est élevé 4,8% au total et 4,9%
pour l'économie moderne, à l'exclusion de secteur de subsistance.
Un rythme rapide, soutenu par une période aussi longue, apparait
réellement exceptionnel pour les économistes. Il ne faut
toutefois par négliger des fluctuations importantes de nature
conjoncturelle pendant l'entre-deux guerres.
Cette croissance est tributaire d'une impulsion
exogène, c'est-à-dire venant à la fois du public, du
privé et des missionnaires. Les derniers se sont focalisés sur
des ressources naturelles, minières et agricoles. L'exploitation du
Congo vise alors principalement l'intérêt des promoteurs
étrangers
La première vague de prospérité de
l'économie congolaise (1920-1929) est parquée par des nombreux
investissements directs étrangers : 35 milliards de francs (1959)
de 1921 à 1931, soit 1/3 de capitaux totaux enregistrés en 74
ans, de 1887 à 1959. En forte augmentation, les exportations concernent
principalement l'Or, les Diamants, le Cuivre, l'Ivoire, le Copal et l'Huile de
palmier.
En 1924, le Congo est frappe par la première crise,
partiellement compensée par l'industrie du cuivre. 5 ans après,
il est touché par la grande dépression le P.B recule au niveau de
forte trésorerie (excédent budgétaire antérieur) et
au crédit exceptionnel du budgétaire antérieur) et au
crédit exceptionnel du budget extraordinaire qui permettent d'achever le
plan de grands travaux. Des années 40 jusqu'à veille de
l'indépendance, l'industrie se développe fortement, en
particulier pendant la seconde guerre mondiale, l'Europe ne pouvant plus
approvisionner le Congo.
Une deuxième vague de prospérité touche
alors le pays. Les exportations doublent et les importations quintriplent. La
production industrielle est quintriplée en 10 ans. Les investissements
publics atteignent 64,6 milliards de Francs en 1956, essentiellement dans le
cadre du Plan décanal. Après l'indépendance, les quatos
à l'importation renforcent l'industrie nationale. Entre 1960 et 1970,
l'histoire économique est marquée par des problèmes
politiques (éclatement des structures politique et effondrement
administratif) et les problèmes de cours des matières
premières. Si la colonisation a ligné au nouvel Etat une
économie productive et équipée, la croissance ne suit
pas. Elle était arrêtée dès la fin de 1957,
provoquée surtout par des récessions conjoncturelles, une baisse
des investissements privés et la fuite massive des capitaux. Le Congo
commence son cycle de problème économique et
géopolitique. L'économie résiste malgré tout,
grâce au dualisme économique et à la prédominance du
secteur étranger.
A cause de l'important potentiel du pays, la corruption s'st
très tôt installée, sous le régime de Mobutu Sese
Seko (1965-1997), avec une mainmise du pouvoir sur l'économie pour en
détourner les profits dans le cadre d'un enrichissement personnel. La
désorganisation du pays était telle qu'au début des
années 1990 ; l'économie souterraine du Zaïre
était estimée à trois fois le montant officiel du PIB.
L'histoire économique récente de la
République Démocratique du Congo est jalonnée de
plusieurs tentatives d'assainissement et de redressement de l'économie.
Confronté aux déséquilibres financiers, à la
montée de l'endettement et à la stagnation et d'ajustements
structurels recommandés par le Fonds monétaire international
(FMI) et la Banque Mondiale.
Malgré la succession de plan économique
financé par les institutions internationales depuis l'accession à
l'indépendance, qui soutiennent le régime
Mobutu, « allié de l'occident », l'inflation,
le déficit budgétaire et la dette du pays, qualifié par la
suite de »dette odieuses », n'ont fit que croitre sous le
régime de Mobutu. Au début des années 1990, face à
la corruption endémique, la Banque Mondiale et la FMI en viennent
à suspendre leur aide, et la plupart des autres interventions
bilatérales furent arrêtées. En février 1992, celles
de la Banque Mondiale en Juillet 1993. Malgré l'introduction d'une
nouvelle monnaie, le nouveau Zaïre (NZ), la gestion des devises resta
anarchique, et l'inflation atteint 9.800% en 1994, les prix en magasins
changeants plusieurs fois par jours.
En mai 1997, l'AFDL, dirigée par Laurent
Désiré Kabila, prit le pouvoir et évinça le
régime de Mobutu, à l'issue de la première guerre du
Congo. Sous Kabila, le gouvernement et les entreprises publiques
entamèrent un programme de reconstruction et tenta d'assainir la
situation, alors que la République Démocratique du Congo devait
au club de Paris 7 milliard d'euros le gouvernement commença par
réformer le système d'imposition corrompu, les forces de police,
et initier la remise en état du réseau routier laissé
à l'abandon. Le frac congolais fut réintroduit.
En août 1998, la guerre éclata en
République Démocratique du Congo à la suite de
désaccords entre Laurent - Désiré Kabila et ses anciens
alliés Rwandais et Ougandais. A cette époque, quelques
progrès avaient été réalisés pour le
rétablissement de l'économie du pays, mais les problèmes
majeurs d'infrastructures de transport, de douane et d'imposition restaient
cependant. Les finances publiques de l'Etat n'avaient pas été
assainies et les relations avec le FMI et la Banque Mondiale restaient
conflictuelles. De nombreuses rentrées gouvernementales n'étaient
toujours pas comptabilisées et non incluses dans les statistiques
officielles. Les relations avec la Banque mondiale furent suspendues à
la suite de l'impossibilité de finaliser un accord avec le fonds
d'investissement de la Banque internationale pour la reconstruction et le
développement (BIRD) pour la République Démocratique du
Congo.
Le début de la deuxième guerre du Congo en
Août 1998 fut à l'origine du déclin de l'économie
qui s'est des années 2000. Le territoire se trouva divisé entre
une zone gouvernementale et des zones. Dans leur ensemble, les commerciales
entre les différentes régions du pays restent régions du
pays restent faibles encore aujourd'hui.
Après une reprise de l'inflation en août 1998, le
gouvernement commença à essayer de réguler les prix par
des lois. Il reprit également le contrôle des exportations.
Ensemble, ces mesures affectèrent grandement la continuation des
activités liées au commerce extérieur. De plus, les
accès restreint de la lutte contre l'inflation et la
dépréciation de la monnaie furent anéantis dès le
début de l'offensive rebelle dans l'Est du pays. La guerre
réduisit drastiquement les revenus du gouvernement et accrut la dette
extérieure les acteurs du commerce extérieur furent moins
présents, cela étant lié aux incertitudes sur l'issue du
conflit et à l'augmentation du contrôle et de la pression fiscale
du gouvernement. L'écart important entre le taux officiel et celui
pratiqué en vue pour la vente de francs congolais contre les dollars us
força les commerçant à évaluer leurs liens
importés aux taux officiel pour acheter des devises locales. Les
ressources de l'Ets du pays furent désormais exploités par les
forces rebelles ou les occupant étrangers, le Rwanda devint par exemple
exportateur de diamant et de coltan, bien que n'en disposant pas sur son
territoire national.
Les infrastructures défaillantes, un cadre légal
incertain, la corruption, un manque d'ouverture économique et
financière de la part du gouvernement, restent des freins à
l'investissement et à la croissance économique le FMI et la
banque mondiale multiplient les collaborations avec le nouveau gouvernement en
vue de restaurer des plans économiques cohérents, mais les
réformes institutionnelles freinent à suivre. Face à la
dépréciation de la monnaie le gouvernement a pris des mesures
drastiques en janvier 1999. Le dollar US fut banni des transactions
commerciales coutantes, position qui fut revue plus tard. Le gouvernement
peine toujours à promouvoir les exportations, bien que l'impression de
nouveau billet ait reprit. La croissance économique fut fortement
négative en 2000 de par la difficulté de sanitaire les conditions
fixées par les donateurs institutionnels, les faibles exportations et
l'instabilité régnante. Les concoctions économiques se
sont améliorés depuis fin 2002, avec le retrait de la plupart des
troupes d'occupation. Plusieurs missions du FMI et de la Banque mondiale sont
intervenues pour mettre en place des plans de développement et le
gouvernement de transition a commencé la mise en oeuvre des
premières réformes. Une grande part de l'économie du pays
reste cependant hors des indicateurs du PIB l'économie souterraine
restant majoritaire.
Avec une paix relative dans le pays depuis 2003, la
République Démocratique du Congo envisage d'augmenter ses
exportations d'électricité vers le Zimbabwe et l'Afrique du Sud
jusqu'à 500 mégawatts (essentiellement produite à partir
du barrage d'Inga). La distribution d'électricité est
actuellement confiée à une société Zambienne, la
CEC.
On peut ressortir quatre cycles conjoncturels majeurs depuis
1967. Le premier cycle s'étend sur la tranche 1967 à 1974 avec un
taux de croissance moyen de 7%, le deuxième cycle va de 1975 à
1982, caractérisé par un taux de croissance moyen de -1,9%, la
troisième période s'étend de 1983 à 1990. Celle-ci
est marquée par l'ajustement structurel. Enfin vient la période
qui va de 1991 à 2000 dont le taux de croissance moyen atteint -6,7%.
Ø La période 1967-1974 : cette
période se caractérise par une expansion de l'ordre de 76 en
moyenne comme la plupart des pays africains, cette croissance est tirée
par le cours favorables des matières premières notamment le
cuivre, le cobalt, le diamant et d'autres produits des bases (produits
agricoles) dont le pays est tributaire.
La dépendance extérieure prédispose la
RDC aux soubresauts du marché mondial. Il n'est donc pas un hasard que
ces années aient été soutenues par une bonne tenue du
cuivre sur le marché mondial et d'autant plus que l'économie est
concentrée sur plus particulièrement du cuivre du quel vient plus
de 60% des recettes d'exportations
Ø La période 1975-1982 : à
défaut d'ajustement de politiques économiques pour
remédier à la détérioration des termes de
l'échange, la conjugaison de la lutte des cours de cuivre et le
renchissement du prix de pétrole va provoquer des
déséquilibres successifs des balances de paiement. Des
déficits budgétaire prennent place et seront financés par
une forte expansion du crédit antérieur suivie d'un endettement
extérieur.
Ø Ces déficits et surtout leur mode de
financement vont alimenter le processus inflationniste le P/B diminue
sensiblement.
Ø Les périodes 1983-1990 et 1991-2000 : si
la présence du fonds monétaire internationale et de la Banque
mondiale était perceptible depuis la fin des années 70 en RDC.
C'est effectivement en 1983 que les programmes d'ajustement structurel furent
appliqués afin d'infléchir positivement la tendance de
l'économie congolaise. Durant cette période, on observe une
modicité de la croissance due au correct relativement strict des
mesures de redressement imposées à l'économie
congolaise.
Ø Mais comme la croissance observée durant cette
période résulte des mesures dictées par l'environnement
extérieur, elle ne pouvait que calmer provisoirement la situation.
Ø C'est ainsi que rapidement en 1991 l'économie
plonge dans une phase plus sombre que certains auteurs qualifient de
déglingue économique.
Ø L'année 1991 marque en effet le début
d'une chute spectaculaire du P-B celui-ci décroit de l'ordre de -6% en
moyenne entre 1991 et 2000.40
La dégradation de la situation économique de la
RDC a été régulière depuis les années
1980.la détérioration a été si forte que la P/B
s'est contracté de 5,5% en moyenne annuelle entre 1997 et 2000. Avec un
taux de croissance réel de 3,3% en 2002, le pays renoue pour la
première fois avec un taux positif, après des nombreuses
années de déclin. Cette nouvelle tendance devra se confirmer en
2003 avec un taux de croissance projeté à 2,4%.
La légère contraction de la production en 2003
s'expliquerait par un faible taux d'exécution des dépenses
d'investissements publics dû à des retards dans le
décaissement des ressources extérieures et des difficultés
de mobilisation de ressources financières intérieures au niveau
du système bancaire. Ce phénomène avait déjà
été observé en 2003 au moment où les
investissements bruts avaient laissée de 4,5%. Mais une autre raison
forte qui explique cette contradiction est le problème des
approvisionnements en entrantes, et surtout aux effets de la guerre. Tous les
secteurs économiques ont été atteints par ces deux
facteurs dont les effets se sont sentis par l'ampleur des distorsions au niveau
tant de l'offre que de la demande. Avec l'arrêt de plusieurs
activités, à part l'extraction clandestine de quelques pierres
précieuses, la procuration qui devrait porter la croissance n'a pas
joué de rôle. De ce fait, les possibilités de
réalisation des revenus par les ménages ont été
fortement limitées, ce qui a contribué à une
généralisation de la pauvreté monétaire surtout le
territoire le P/B par habitant de la RDC n'a pas dépassé les 90
dollars us depuis de nombreuses années, et aux prix de 1995, il serait
en moyenne de 70 dollars41.
D'après les données de la Banque mondiale, le
revenu journalier par tête d'habitant a dégnogolé de 1,31
$ en 1973 à 0,91 $ en 1994 et à 0,30 $ en 1998. Cette
évolution est le reflet de l'état de pauvreté
généralisée dans le pays. Ainsi, près de 80 %des
55 millions d'habitants mènent une vie en dessous de celle
acceptée par l'humanité, c'est-à-dire avec 0,20 dollars
américains, soit le cinquième de ce qui est universellement
retenu comme seuil journalier de pauvreté.
Les armes qui crépitent depuis des années en
RDC n'ont pas seulement endeuillé plusieurs millions de personnes
seulement mais elles ont détruit les infrastructures physiques et ont
poussé l'Etat congolais à abandonner la plupart des
installations sanitaires. il est actuellement estimé que près de
37% de la population n'a pas accès aux soins médicaux. Le taux de
mortalité est très élevé dans les zones rurales et
préurbaines où la population vulnérable est la plus
touchée. Notamment les femmes en âge de procréer et les
enfants de moins de 5 ans . la guerre qui dure depuis près de 6 ans a
détérioré toutes les infrastructures scolaires du pays.
Elle a aussi démotivé les enseignants et ainsi fait chuter le
niveau de l'éducation sur toute l'étendue du territoire. Selon
les données du FMI, le pourcentage des enfants en âge d'aller
à l'école (6 ans) a détérioré toutes les
infrastructures scolaires du pays. Elle a aussi démotivé les
enseignants et a ainsi fait chuter le niveau de l'éducation sur toute
l'étendue du territoire. Selon les données du FMI, le pourcentage
des enfants en âge d'aller à l'école (6 ans) a
régressé, passant de 22,5% en 1995 à 13,9% en 2001. Le
taux d'alphabétisation varie d'une province à une autre et d'un
genre à un autre. Ce taux a décru de 67,3% en1995 à 65,3%
en 2001.
En somme, la RDC n'a pas, contrairement à d'autres
pays, augmenté sa richesse en biens et services. En effet à
partir de 1975, le niveau de production diminue chaque année et quand il
augmente en 1983 par exemple, il ne disposait jamais 72,7% annuellement
pendant que le taux d'accroissement naturel de sa population est de plus de
3%42 .
Comme nous l'avion évoqué à la section
trois, le marché monétaire comprend 2 compartiments :
Ø Le marché interbancaire ;
Ø Le marché des titres de créance
négociable.
Mois d'une manière particulière, le
marché monétaire congolais comprend 3 subdivisions, à
savoir :
a. Le marché monétaire en Banque centrale
où les institutions financières bancaires se refinancent en
liquidités à court terme, moyennant la mise en gage des effets
publics ou privés ;
b. Le marché interbancaire : sur lequel les
banques agréées du pays se rencontrent afin d'échanger
entre elles des liquidités à court terme.
c. Le marché des effets publics ; permettant aux
établissements de crédit de maximiser l'épargne
publique à court terme, et où les entreprises empruntent
directement auprès des agents économiques financiers au non
financiers.
I.3.2. Le marché monétaire en Banque
centrale
Les Banques commerciales peuvent se refinancer auprès
de la Banque centrale du Congo autour des trois guichets :
Ø Le guichet de call money : où les banques
commerciales qui n'ont pas trouvé de financement auprès des
autres banques pour combler leur situation débitrice,, se tournent alors
vers la banque centrale . ce financement est conditionné par le
nantissement des effets publics ;
Ø Le guichet de réescompte : les Banques de
dépôts s'y procurent des liquidités avant
l'échéance des effets détenus dans leurs portefeuilles
contre paiement de agios ;
Ø Le guichet des avances en compte courant : les
banques bénéficient d'une ligne d'avance (un découvert
bancaire) constituant une facilité de caisse.
I.3.3. La marché interbancaire
Le marché interbancaire permet, en chambre de
compensation, aux banques en difficultés de trésorerie de combler
leur déficit auprès des banques en excédent de
trésorerie. Ce marché est organisé à travers deux
séances, à la chambre de compensation, du lundi au vendredi.
Rappelons toutefois que, la chambre de compensation est un endroit où
sont réglés les engagements entre les banques ; c'est un
organisme financier réunissant les établissements ou
intermédiaires financiers effectuant quotidiennement des nombreuses
opérations financières, afin de compenser leurs créances
réciproques.
Ø Seules les banques agréées et la Banque
centrale du Congo participent au marché interbancaire. Lors de cette
séances, les banques procèdent à l'échange des
titres à travers : l'avis du débit et l'avis de
crédit. Les banques commerciales se retrouvent très souvent des
situations de réciprocité qui nécessitent une compensation
afin de leur permettre de continuer leurs activités. Ces situations sont
pour la plupart, occasionnées par les opérations quotidiennes
réalisées par leurs clients par exemple, les clients de la banque
se donnent l'ordre à leur banque de payer les clients d'une banque y.
Ø Les chèques de la banque, ne pouvant
être encaissés auprès de la banque y. la première
débitera les comptes de ses clients, à hauteur du montant du
chèque par le crédit de son compte disponible et établira
un avis de crédit en faveur de la banque y au niveau de la
compensation, la banque x débitera son compte pour créditer le
compte disponible de la banque y par un avis de crédit. au niveau de la
banque y, lors que les clients lui présentent auprès de la banque
y, elle établira un avis de débit pour le compte de la banque y.
Ø Après clôture de la première
séance, il se dégage un solde qui peut être soit
créditeur, soit débiteur pour la banque. A la deuxième
séance, les banques se concentrent au refinancement dans le
marché en banque centrale.
I.3.4. La marché des effets publics
Dans les années 90, la RDC a utilisé
principalement deux titres sur ce marché : le bon de trésor
et le certificat de dépôt. La Banque centrale du Congo et le
gouvernement ont procédé en mai 2000 à l'émission
des certificats de dépôts (DC) le lancement de cet instrument
visait,
Ø L'amélioration du recyclage de la monnaie
fiduciaire ;
Ø Le renforcement de l'intermédiaire
financière ;
Ø La constitution d'un embryon du marché
financier en RDC.
Le CD a constitué une tentative de doter la Banque
centrale du Congo d'un instrument efficace de liquidité, susceptible de
l'aider à moderniser progressivement sa politique monétaire.
Cependant, sa nature hydride d'instrument de régulation monétaire
et de financement de déficits budgétaires de l'Etat. N'a pas
permis de mieux apprécier sa contribution à la politique
monétaire.
I.3.5. Problèmes du marché monétaire
congolais
Au regard de la présentation du fonctionnement du
marché monétaire congolais opérée ci-dessus, nous
avons révélé quelques problèmes dont souffre le
marché monétaire congolais à savoir :
Ø La sous bancarisation qui a pour
conséquence : la maque d'un nombre important des banques
privées participants au marché monétaire et pouvant
financer l'économie congolaise, l'inefficacité de la politique
monétaire menée par les autorités monétaires
Ø Utilisation d'un seul titre de créance
négociable sur le marché des effets publics, à savoir le
billet de trésorerie, qui ne possède pas toutes les
caractéristiques répondants aux normes internationales de son
utilisation ;
Ø Le non utilisation de l'open Market au sein du
marché monétaire qui a pourtant l'avantage d'assure une plus
grande souplesse et flexibilité aux instruments de la Banque centrale
du Congo sur le marché monétaire. Et il faut signaler que le
lancement de ce mécanisme, pour une grande efficacité,
suggérait la mise en place dans l'entre temps, d'un marché des
titres d'états. Ce dernier, servirait à se couvrir de la
liquidité de la Banque centrale ;
Ø Les insuffisances liées au dysfonctionnement
du système monétaire telles que, l'instabilité
monétaire telles que, l'instabilité monétaire,
l'existence de plusieurs espèces monétaires, le refinancement
abusif de l'Etat sans prendre en compte les besoins de l'économie
Quelques pistes de solution
Nous formulons quelques pistes de solution :
Ø La restructuration profonde et efficace des
comportements du marché monétaire congolais, notamment en ce qui
concerne le marché des titres de créance
négociable ;
Ø Le perfectionnement du billet de trésorerie
qui, sus et d'autres cieux, est émis par les grandes entreprises. De ce
fait, les autorités monétaires doivent songer à `utiliser
pleinement comme un véritable titre de créance, et non pas comme
un simple instrument de contrôle de liquidité. Son
éclosion permettrait aux différents agents d'y effectuer des
placements. Ce qui provoquera un relèvement des opérations et des
titres ;
Ø La facilité de la création et de
l'implantation bancaire en provinces, afin de réduire de manière
remarquable le niveau de sous bancarisation dans le pays ;
Ø La forte implication de l'Etat dans l'assainissement
du secteur bancaire, ainsi que l'élaboration et la mise en application
des réformes tant au niveau de la structure qu'au niveau de
l'organisation du marché monétaire.
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE, FONDEMENT
THEORIQUE ET PRESENTATION DES DONNEES
SECTION 1 : CADRE METHODOLOGIQUE
Afin de recueillir le plus objectivement possible les
données nécessaires à la bonne réalisation de ce
travail et dans le souci de bien aimer tous les aspects du problème de
recherche, il nous est utile de recourir aux méthodes et techniques de
recherche. Ce chapitre est élaboré dans le but de montrer la
démarche méthodologique poursuivie au cours de la
présente recherche, dans la collecte et présentation des
données, ces données nous ont permis de vérifier notre
hypothèse , de répondre à la question de recherche et
d'atteindre les objectifs assignés à ce travail. Pour pouvoir
arriver à la fin de notre travail, nous avons recouru aux
méthodes et titres techniques utilisables dans les sciences sociales.
II.1. 1. Nature des données
Les données auxquelles nous avons fait allusion, sont
des données chiffrées autrement dit des statistiques de la masse
monétaire entre autre le call money, le réescompte, les avances
en comptes courants, le marché interbancaire et les avoirs libres
courant notre période d'étude (2002 à 2010).
II.1.2 Méthode et techniques
En vue de collecter et analyser les données de notre
recherche, nous nous sommes servi des différentes techniques et
méthodes de recherche.
La méthode et les techniques suivantes nous ont
aidées pour le déroulement de notre travail.
II.1.2.1 La Technique
La technique est définie comme l'ensemble des moyens
et procédés qui permettent au chercheur de rassembler des
données et des informations sur son sujet de recherche. Elle
s'étend comme un ensemble de procédés opératoires
et rigoureux biens définis susceptibles d'être appliquer à
nouveau dans les mêmes conditions adaptées au genre des
phénomènes en cours.
II.1.2.1.1. Technique de récolte des
données
Ø La technique
documentaire
La technique documentaire et celle qui est orienté vers
la fouille systématique de tout ce qui est en rapport avec le domaine de
la recherche c'est-à-dire tout ce qui constitue la source écrite
d'un thème de recherche. Elle consiste en l'utilisation des documents
écrits ayant une liaison avec le sujet choisi. Certains auteurs
appellent la technique documentaire la revue littérature d'un
domaine.
Pendant la recherche, nous avons consulté le rapport
annuel de la banque centrale de 2009, pour l'obtention des données
statistiques.
II.1.2.1.2. Technique de traitement des données
En ce qui concerne la technique de traitement des
données, nous avons utilisé la technique statistique.
II.1.2.1.3. La méthode comparative
Cette méthode nous a aidé à retrouver les
éléments de ressemblance et de dissemblance entre les faites
comparées. Elle permet aussi de décaler les biens de
causalité entre les facteurs générateurs des similitudes
ou des différences entre les choses comparées. La méthode
comparative est utilisée presque dans toutes les sciences en vue de
chercher les éléments communs et de dissemblance et d'expliquer
cela.
Il s'agit ici de confronter différentes mesures
(quantitativement ou qualitativement) relatives à des objets
différents à un moment donné. Cette méthode peut se
comprendre de deux manières :
Ø Si la comparaison porte sur au moins deux
réalités à un moment donné, on est dans la
méthode comparative suivant l'approche synchronique ;
Ø Si par contre, la comparaison porte sur un même
objet pris à des moments différents, on fait recours à la
méthode comparative suivant l'approche diachronique. Dans ce dernier
cas, la méthode comparative se rapproche à la méthode
historique.
Cette méthode nous a aidé à faire la
comparaison du produit intérieur brut (PIB), les masses
monétaires et les taux de croissance sur plusieurs années afin de
dégager l'impact du marché monétaire sur la croissance
économique en RDC.
II.1.3. Méthode(s) de traitement des
données
Dans cette partie du travail, nous avons
montré la(les) méthode(s) que nous avons utilisées pour le
traitement des données.
D(PIB) = a0 + a1D(ACC)
+a2D(ALB) +a3D(CLM)
+a4D(MIB)+a5D(RCPT) + e
Avec :
Ø PIB = Produit Intérieur Brut ;
Ø ACC = Avances en Comptes Courants ;
Ø ALB = Avoirs Libres BCM ;
Ø CLM = Call Money ;
Ø MIB = Marché Inter Bancaire.
Ø RCPT= Réescompte
En vue de saisir l'impact des composantes ou de compartiment
du marché monétaire sur la croissance économique en
RDC.
II.1.4. Estimation des paramètres43
L'estimation des paramètres des notre analyse se fait
par la méthode des moindre carrés ordinaires incorporée
directement dans le logiciel EVIWS 3.1
Malgré que le modèle que nous avons
utilisé dans notre travail soit à retard échelonné
des variations exogène respecte certaines formules pour estimation des
paramètres et pour vérifier si les résultats issus de
cette estimation sont bons, nous avons appliqués les tests
ci-dessous.
II.1.4.1. Tests statistiques.
Ces tests s'appliquent pour vérifier la qualité
des paramètres estimés et celle du modèle estimé.
C'est alors que nous avons le test sur les paramètres (test de student)
et le test sur la validité du modèle (test de FISCHER).
A. Test De Student
Ce test est appliqué pour voir dans
l'individualité si le paramètre estimé est significatif
dans le modèle. Avant d'y envisager, on construit les hypothèses
suivantes :
n'est pas significatif
est significatif.
Le test se construit en comparant la statistique de student
par la statistique théorique de student au degré de
liberté n seuil. Si
B. Test de Fisher
Ce test est appliqué pour tester la validité
globale du modèle et on émet en premier lieu les
hypothèses suivantes :
Le modèle n'est pas valide
: Le modèle est globalement valide
Ce test est construit en comparant la statistique
calculée de FISHER ( par la statistique théorique de Fisher au seuil et au degré de liberté avec
Si
NB : l'application est les critères de
décisions des tests statistiques évoqués ci-haut restent
valables pour l'économétrie manuelle, mais comme nous avons
utilisé le logiciel Eviews 3.1 pour rejeter H0, il faut que
la probabilité associée à la statistique soit
inférieure à 0,05.
II.4.2. Tests Econométriques
Ces tests sont utilisés pour vérifier si, au
cours de l'estimation, les hypothèses classiques n'étaient pas
violées car la violation de certaines hypothèses fait perdre aux
paramètres estimés certaines quantités de bons
estimateurs. Pour notre travail, nous avons appliqué les tests pour
vérifier les hypothèses suivantes :
A. Forme Fonctionnelle
La violation de la forme fonctionnelle rend inefficaces les
paramètres estimés. Car l'une des conditions de la qualité
des paramètres est la linéarité. Pour tester si le
modèle est dite est bon, on applique le RESET en formulant les
hypothèses suivantes :
Bon ajustement.
: Mauvais ajustement.
B. Homoscedasticite
Cette hypothèse est violée lorsque var et dans ce cas l'estimateur des moindres carrés B est non
biaisé mais non efficace et l'estimateur des moindres carrés est biaisé. Pour vérifier on applique le test de WHITE et
celui de ARCH à l'aide des hypothèses suivantes :
: Homoscedasticité.
: Hétéroscedasticité
En appliquant les deux tes, on accepte si la probabilité associée à ces tests est
supérieures à 0,05
C. Non Autorrelation
Cette hypothèse est violée lorsque dans ce cas l'estimateur des moindres carrés de la matrice de
variance-variance de B est biaisé.
Nous appliquons les tests de BURBIN «h» car le
modèle est un modèle de retard et le L.M- test de BREUSH Geoffrey
à l'aide des hypothèses suivantes :
: Pas d'auto corrélation
: Il y a auto corrélation
Pour le test de BREUSH ou LM-TEST, on accepte H0 si
la probabilité associée à la statistique de BREUSH est
supérieur à 0,05 mais pour le test de
DURBIN « h » il faut calculer h par et si la valeur de h est supérieure au t théorique, on
accepte H0.
D. Normalité Des Erreurs.
Il faut que les erreurs soient distribuées en suivant
une loi normale, on teste cette hypothèse à l'aide du test de
JARQUEBERA formulé de la manière suivante :
En émettant les hypothèses suivantes :
: suit une loi normale
: ne suit pas une loi normale
On accepte H0 si la probabilité
associée à la statistique de JB est supérieur à
0,05.
II.4.3. Test économique.
Ce test est envisagé pour voir si la théorie
émise au départ n'est pas violée.
C'est seulement la vérification du signe de coefficient
de la variable exogène par rapport à la théorie.
Par exemple, la consommation est fonction de revenu ;
pour modéliser cette théorie, on a le modèle
mathématique.
qui devient économétrique
et après l'estimation, comme la consommation évolue avec
le revenu, il faut que a1 soit positif après l'estimation,
dans le cas contraire on violerait l'hypothèse.
II.1.2.1.2 La méthode
La méthode utilisée dans se travail, est la
méthode descriptive dans son approche comparative synchronique
II.1.2.1.2.1. Les méthodes descriptives44
Les méthodes descriptives sont celles qui nous
permettent d'entrer au contact du phénomène (ou de la
réalité) en facilitant sa saisie au niveau de la forme.
Les méthodes descriptives sont les suivantes :
Ø La méthode statistique
Ø La méthode comparative
Ø La méthode diffusionniste
En ce qui concerne notre travail nous avons utilisé la
méthode comparative.
SECTION 2. FONDEMENT THEORIQUES DU TRAVAIL
Diverses études empiriques ont mis en évidence
cette complémentarité. Par exemple Levine et Zervos (1998),
Levime (2002) et beck et Levine (2002) montrent en utilisant différentes
données et méthodes logique de développement financier au
sens large stimule la croissance. Mais il n'existe pas d'évidence
prouvant que le niveau des crédits bancaires ou au contraire le
développement des marchés exercent un effet plus important s.
toutefois Deidda et Fattouch (2006) trouvent que l'incidence de la taille du
secteur bancaire sur la croissance est d'autant plus faible que le
marché financier est plus développé l'un et l'autre
entrent significativement dans l'explication des taux d'investissement et de
croissance.
SECTION 3 : PRESENTATION DES DONNEES
Dans cette section, nous présentons
les données dans les données dans les tableaux et faisons des
analyses économiques en fonction des hypothèses que nous avons
formulées dans l'introduction.
Tableau 1 : Evolution des transactions du
marché monétaire
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Call money
|
Volume en MCDF
|
9.680,0
|
123.206,1
|
519
|
-
|
2.888,9
|
-
|
4584,2
|
667,1
|
429
|
Taux (%)
|
29
|
13
|
13
|
22
|
-
|
-
|
20
|
10
|
11
|
Rées-
compte
|
Volume en MCDF
|
-
|
2.881,2
|
-
|
460
|
610
|
537,2
|
873,9
|
1.989,0
|
5.677,1
|
Taux (%)
|
24
|
8
|
-
|
20
|
22
|
12
|
13
|
17
|
14
|
Avances en compte courants
|
Volume en MCDF
|
2.606.8
|
215,2
|
400
|
-
|
789,3
|
323,3
|
1.135,8
|
-
|
723,0
|
Taux (%)
|
49
|
22
|
14
|
24
|
22
|
-
|
18
|
-
|
8
|
Marché interbancaire
|
Volume en MCDF
|
-
|
46.284,6
|
10.138,7
|
1.501,5
|
1.124,4
|
4.783,9
|
884,9
|
957,8
|
-
|
Taux (%)
|
-
|
14
|
7
|
17
|
20
|
24
|
23
|
11
|
-
|
Avoirs libres BCM
|
Volume en MCDF
|
22,8
|
14,3
|
-
|
2.129,7
|
372,7
|
780
|
124,6
|
387
|
1.100,3
|
Taux (%)
|
13
|
-
|
-
|
17
|
12
|
10
|
-
|
14
|
17
|
Source : Rapport annuel de la BCC.
Tableau 2 : Croissance économique
Périodes
|
Estimation aux prix 2000
|
Estimation à prix causé
|
En million de CDF
|
En million de CDF
|
2002
|
300.914,410
|
1922200,00
|
2003
|
318.341,151
|
2298656,00
|
2004
|
339.478,900
|
2601000,00
|
2005
|
365.960,7667
|
3407940,09
|
2006
|
386.386,002
|
4066601,32
|
2007
|
410.565,111
|
5148172,96
|
2008
|
435.835,805
|
6525982,72
|
2009
|
447.925,552
|
9026676,29
|
2010
|
480.124,372
|
11949307,55
|
Source : Rapport annuel BCC
CHAPITRE III : TRAITEMENT DES DONNEES, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
Le chapitre deux nous a suffisamment éclairé non
seulement sur la technique utilisée pour la récolte des
données, mais aussi sur la stratégie de traitement de ces
données.
Dans le présent chapitre, nous traitons les
données dans les tableaux et faisons des analyses économiques
pour vérifier des hypothèses que nous avons formulées dans
l'introduction et estimons le modèle à l'aide de logiciel EVIEWS
et par la suite, nous interprétons les résultats qui en
découleront.
III.1. Modèle
Une représentation simplifiée et
rationalisée de la réalité sur laquelle le scientifique
fait porter son analyse « c'est le modèle que nous
étudions et non pas le monde »45.
Iii.1.1 Spécification du
Modèle
La réflexion que l'on peut mener sur une
réalité économique quelconque conduit toujours à
établir des relations entre les phénomènes
économiques concernés. Une réflexion approfondie dans un
domaine de science économique est à la base de toute analyse
économétrique. En d'autres termes, la réalisation des
travaux économiques suppose la connaissance préalable des
disciplines économiques en jeu puisqu'elles suggèrent le type de
relation à vérifier sur les données réelles
observées.
Pour expliquer comment se déterminent les
phénomènes économiques, on construit un modèle
à partir des certaines hypothèses et des résultats qu'ils
en découlent dans le cadre d'une théorie particulière. On
vérifie que ce modèle décrit réellement la
manière dont les concepts d'intérêt se déterminent
dans la réalité.
C'est dans ce même ordre d'idée que nous
étudions les effets de phénomènes des chocs
exogènes sur l'économie de le R.D.C en élaborant un
modèle qui met en relation la croissance économique et les autres
variables porteuses de la croissance.
Le modèle est alors :
D(PIB) = a0 + a1D(ACC)
+a2D(ALB) +a3D(CLM)
+a4D(MIB)+a5D(RCPT) + e
Avec :
Ø PIB = Produit Intérieur Brut ;
Ø ACC = Avances en Comptes Courants ;
Ø ALB = Avoirs Libres BCM ;
Ø CLM = Call Money ;
Ø MIB = Marché Inter Bancaire.
Ø RCPT= Réescompte
III.1.2 Justification d'utilisation des variables
Les variables que nous avons utilisées pour expliquer
la croissance de la R.D.C sans tenir compte des autres variables non
envisagées dans ce travail sont d'importance capitale pour l'auteur car
pour lui, la bonne métrise de ces agrégats constitue une
meilleure politique monétaire qui a un effet direct sur la croissance
III.2 Stationnarité et estimation des
paramètres
Avant de passer à l'estimation des paramètres,
une fois de plus, nous testons la stationnarité de nos variables en
utilisant le test de DICKEY FULLER AUGMENTE.
III.2.1 Stationnarité des variables
Les niveaux de la stationnarité de nos variables sont
donnés dans le tableau ci-dessous :
VARIABLES
|
TESTS
|
CONCLUSIONS
|
SEUILS
|
PIB
|
ADF
|
STAT ( 0 )
|
5%
|
ACC
|
ADF
|
STAT ( 1 )
|
1%
|
ALB
|
ADF
|
STAT ( 1 )
|
5%
|
CLM
|
ADF
|
STAT ( 0 )
|
5%
|
MIB
|
ADF
|
STAT ( 0 )
|
1%
|
*ADF : Dikey-fuller augmenté **( ) les ordres de
stationnarité
Comme nos variables sont stationnaires aux niveaux
différents, nous appliquons la régression classique.
III.2.2 Estimation des paramètres
Après l'enregistrement des données, le logiciel
EVIEWS 5 donne les résultats résumés dans le tableau
suivant :
Dependent Variable: D(PIB)
|
Method: Least Squares
|
Date: 09/12/12 Time: 06:58
|
Sample(adjusted): 2002 2010
|
Included observations: 9 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
22253.65
|
2629.852
|
8.461942
|
0.0035
|
D(ACC)
|
-3.609922
|
1.191549
|
-3.006142
|
0.0085
|
D(ALB)
|
1.799883
|
3.610461
|
0.498519
|
0.6524
|
D(CLM)
|
-0.194347
|
0.025578
|
-9.061553
|
0.0000
|
D(MIB)
|
0.482667
|
0.796949
|
0.605644
|
0.5875
|
D(RCPT)
|
-0.426270
|
0.197427
|
-2.803235
|
0.0220
|
R-squared
|
0.867715
|
Mean dependent var
|
22243.27
|
Adjusted R-squared
|
-0.859427
|
S.D. dependent var
|
5727.252
|
S.E. of regression
|
6823.433
|
Akaike info criterion
|
11.72883
|
Sum squared resid
|
156408
|
Schwarz criterion
|
11.86032
|
Log likelihood
|
-87.27975
|
F-statistic
|
23.52725
|
Durbin-Watson stat
|
1.755228
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
III.3 Interprétation des résultats
Pour interpréter les résultats de notre
estimation nous faisons recours relâchements des hypothèses
à l'aide des tests suivants :
III.3.1 Les résultats de l'estimation
Les résultats de l'estimation par les moindres
carrés ont donné les résultats ci-après (voir
annexes) :
D(PIB)=2225365-3.61D(ACC)+1.80D(ALB)-0.19D(CLM)+0.48D(MIB)-0.43D(RCPT)
R² = 0,87
R² = 0,86
S.E.R = 6823.433
S.S.R = 156408
D.W. = 1.76
Akaike info criterion = 11.72
Schwart criterion = 11.86
F-statistic = 23,53
Où les chiffres entre parenthèses sont les
``t'' de Student des paramètres respectifs.
III.3.2 Tests Statistiques
Il ressort du modèle estimé que tous les
paramètres sont statistiquement significatifs au seuil de 5%. Comme vous
pouvez le constater dans les tests sur la significativité des
paramètres suivants :
A. Tests de signification des
paramètres
On émet les hypothèses suivantes :
H0 : ai = 0 ; le paramètre n'est pas
significatif,
H1 : ai ? 0 ; le paramètre est
significatif
Ce test est faisable à l'aide de statistique de
student sur lequel, s'il est supérieur à sa valeur
théorique on rejette H0 c'est-à-dire le paramètre est
significatif. Cette logique reste valable mais le logiciel Eviews 5 utilise une
méthode selon laquelle on compare la probabilité de coefficient
par 0.05.
On rejette H0 si cette probabilité est
inférieure à 0.05. En comparent les probabilités des
coefficients à 0.05 nous remarquons que seuls a0,
a1, a3, et a5 qui sont significatifs dans le
modèle.
B. Validité globale du
modèle
On émet les hypothèses :
H0 : a0 = a1 = a2 =......= an le modèle n'est pas
valide
H1 : ai ? 0 ; il existe un ai ? 0 ; le
modèle est globalement significatif.
Pour voir le niveau de la validité du modèle,
nous utilisons le test de FICHER mais pour le logiciel, le modèle est
globalement significatif si la probabilité associée au FISHER est
inférieure à 0.05 et nous voyons que 0.0000 < 0.05 ; le
modèle est globalement significatif à 87%.
Toutefois, il s'avère important de vérifier au
préalable les hypothèses économétriques avant de
passer à l'interprétation des résultats.
III.3.3 Tests Econométriques
Les tests essentiels d'hypothèses
économétriques retenus sont : la normalité (le test
de Jarque- BERA), l'indépendance sérielle des résidus (LM
test), l'hétéroscédasticité (Arch test et White
test) et la forme fonctionnelle (le Reset test) (voir annexes).
A. Normalité
L'hypothèse de normalité des résidus
sous-tend les tests économétriques. Il est donc important de
déterminer si l'on peut accepter cette hypothèse. Pour ce faire,
nous utilisons le test de Jarque-Bera qui se présente comme
suit :
H0 : JB > ÷² : les résidus sont normalement distribués,
H1 : JB < ÷² : les
résidus ne sont pas bien distribués
La statistique calculée de Jarque- BERA (JBc) sur les
résidus donne : JBc = 1,25 ce qui correspond à une
probabilité critique de 85%.
Ainsi donc, au seuil de 5%, on accepte l'hypothèse de
normalité des résidus. Les tests usuels de
l'économétrie ne seront pas biaisés.
B. Autocorrelation Des Erreurs
Pour déceler les autocorrélations
éventuelles entre les résidus, on utilise le test de
BREUSCH-GOLDFREY (ou le test du multiplicateur de Lagrange ou encore le LM
test) qui se pose comme suit :
H0 : Absence d'autocorrélation
H1 : Autocorrélation
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
|
F-statistic
|
0.194333
|
Probability
|
0.848596
|
Obs*R-squared
|
2.518956
|
Probability
|
0.283802
|
La statistique N.R² calculée est : N.R²c
= 0.19, ce qui nous donne la probabilité associée de 85,1%. De ce
qui précède, on accepte l'hypothèse d'absence
d'autocorrélation des résidus au seuil de 5%.
C. Heteroscedasticité
Pour détecter la présence
d'hétéroscédasticté, nous utilisons les tests de
Arch et de White qui se présentent comme suit :
H0 : Homoscédasticité
H1 :
Hétéroscédasticité
- Arch test
La statistique N.R² calculée est : N.R²c
= 0.02 correspondant à une probabilité de rejet de
l'hypothèse nulle de 89%.
ARCH Test:
|
F-statistic
|
0.021671
|
Probability
|
0.887787
|
Obs*R-squared
|
0.028791
|
Probability
|
0.865262
|
· White test
Ce test est applicable aux grandes échantillons mais
faute des données, ce test n'est pas utilisé dans notre analyse
car nous avons que n=10
D. Forme Fonctionnelle
En effectuant le test d'indépendance sérielle
(LM test), les coefficients associés aux variables du modèle sont
tous nettement non significatifs. On peut donc penser que la forme
fonctionnelle est correcte. Cependant, on peut compléter cette
observation par le test de Ramsey (RESET test). Il se présente
ainsi :
H0 : Validité de la forme retenue
H1 : Rejet de la forme retenue
La méthode utilisée consiste à
récupérer le prédicteur de la variable expliquée de
la régression sous l'hypothèse nulle (H0), soit , puis de régresser :
qt = b0 + b1lt +
b2kt + b3 ()² + b4 () + b5 ()4 + ...+
Puis on effectue un F-test sur les nouvelles variables.
Ramsey RESET Test:
|
F-statistic
|
4.946536
|
Probability
|
0.156148
|
Log likelihood ratio
|
11.20586
|
Probability
|
0.000815
|
La statistique calculée du test est :
Fc = 4.95 correspondant à une probabilité de 16%.
Au seuil de 5%, on accepte l'hypothèse de
validité de la forme fonctionnelle retenue.
E. Multicollinearité
On émet les hypothèses suivantes :
H0 :
rij = 0 ; pas de multi colinéarité,
H1 : rij ? 0 ; il
y a la multi colinéarité.
On accepte H0 si rij² est
supérieur R²
Pour tester la multicolinéarité, nous avons
utilisé le test de KLEIN sur lequel il compare les rij² de la
matrice de corrélation par R² et le test est positif si un des
rij² > R². Les résultats de notre travail nous
donnent que les rij² < R² (voir annexes), ce qui nous
conduit à conclure qu'il y a absence de
multicolinéarité.
F. Conclusion sur la Validité du Modèle
Les tests économétriques montrent que tous les
coefficients sont statistiquement significatifs au seuil de 5%. En plus, les
hypothèses économétriques d'absence
d'autocorrélation des erreurs, d'homoscédasticité, de
normalité des résidus sont vérifiées et la forme
fonctionnelle est valide. Nous pouvons donc affirmer que le modèle est
« bon », ce qui nous permet de procéder à son
interprétation.
III.3.4. Interprétation des Résultats
On appel interprétation des résultats ou
diagnostic économique, la vérification de la théorie
économique. De notre modèle estimé, nous voyons que trois
variables avances en comptes courants, call money et réescompte agissent
négativement sur la croissance économique voyant leurs signes
dans le modèle estimé. Les signes entendus des variables sont
donc vérifiés mais les marchés inter bancaire et avoirs
libres bcm n'ont pas eu d'effets sur la croissance durant notre période
d'analyse.
CONCLUSIONS
Le travail qui s'achève a porté sur
« l'impact du marché monétaire sur la croissance
économique d'un pays » cas de la RDC de 2002 à 2010.
L'objectif que nous nous sommes assignés découle
de la problématique de notre travail que nous avons
synthétisé par une question à savoir le système
financier contribuerait-il à l'accélération ou au
ralentissement du développement de la RDC.
Pour répondre à cette préoccupation,
nous avons formulé l'hypothèse suivante : les marché
financiers contribuent à la croissance incontestable des divers secteurs
d'activités économiques donc elles sont moteurs de la
croissance.
Pour vérifier cette hypothèse, nous avons
utilisé la méthode descriptive dans son approche comparative
synchronique soutenue par les techniques statistiques. En ce qui concerne la
récolte des données, nous avons utilisé la technique
documentaire ; ce qui a conduit à subdiviser notre travail en trois
grands chapitres :
Ø Le premier chapitre traite des considérations
générales ;
Ø Le second chapitre présente le cadre
méthodologique, le fondement théorique et présentation des
données et ;
Ø Le troisième chapitre parle du traitement des
données, analyses et interprétation des résultats.
Apres analyse et interprétation des résultats,
il s'observe que nos hypothèses ont été
confirmées.
En effet, nous sommes parti de l'hypothèse selon
laquelle les marchés financiers contribuent à la croissance
incontestable des divers secteurs d'activités économiques donc
elles sont moteurs de la croissance économiques ; les
résultats du calcul effectué à Eviews 3.1. montre que
notre modèle estimé, nous voyons que trois variables avances en
compte courants, call money et réescompte agissent négativement
sur la croissance économique voyant leurs signes dans le modèle
estimé. Les signes entendus des variables sont donc
vérifiés mais les marchés interbancaires et avoirs libres
bcm n'ont pas eu d'effet sur la croissance durant notre période
d'analyse.
Enfin, nous reconnaissons n'avoir pas réalisé un
travail parfait. Pour cette raison, nous émettons les voeux de voir
d'autres chercheurs s'intéresser à la présente
étude de façon à entreprendre des recherches
ultérieures qui contribueront son amélioration.
BIBLIOGRAPHIES
I. OUVRAGES
Ø ARTHUR, marché financier et croissance
économique : impact de la bourse sur la zone CFA sur la croissance
économique, ESCLSCA (Ecole Supérieure Libre des Sciences
Commerciales Appliquées) ;
Ø ARTUS. P, mode de financement des investissements et
croissance, Revue économique, Mars 1995, p. 168 ;
Ø B. GEURRIN, 1999, La théorie économique
néoclassique : macroéconomique et théorie de jeu, la
Découverte, Paris, P. 43 ;
Ø BARRO R. economic growth, grow-hill, Cambridge, MA
1995;
Ø BELLOC, 1980, Croissance économique et
adaptation du capital productif, Economica, Paris, P.161 ;
Ø CAUDEMINE. G et MONTIER. J, Banques et marchés
financières, éd. Economie 1998, P.234 ;
Ø CEA, Les économies de l'Afrique centrale,
Madrid, 2004, P.270 ;
Ø DECHAUDEMAISON. C, 2003, Dictionnaire
d'économie et sciences sociales, 6eme éd. Nathan, P.
123 ;
Ø DORFMANN cité par HAMMED SILEM dans son
lexique économique, 8eme éd. 2008, P. 208 ;
Ø F. MINSHKIN et autres, monnaie, banque et
marché financier, Paris, Education, 2004, P. 174
Ø FMI, perspective de l'économie mondiale 10
Pages ;
Ø GENERAUX, Introduction à la politique
économique, éd. Le Seuil, Paris, P. 45 ;
Ø H. KURODA, Les ressorts de la croissance, éd.
De la BAD, 2006, Pp. 7-19 ;
Ø J. HICKS, Capital et croissance, 1965, cité
par KURODA, Président de la BAD ;
Ø J.P. GOUX, Economie monétaire et
financière : théorie, institution, politique, Paris,
Economica 1998 ;
Ø J. PERROUX, les théories de la croissance,
cahier français n°279, Janvier-Février 1997 ;
Ø KUZNETS. S, cité par MARIE THEODOR et all,
Croissance et développement, APE, Paris P. 4 ;
Ø LE BOLLOCH, LE FIBLECY, 1999, économie
générale, Bertrand-Lacoste, Paris, P. 160 ;
Ø LEVINE et RENELT, 1992 cité par TAYLOR KAVOTE,
croissance et fluctuation, éd. La Découverte, Paris, P.
143 ;
Ø MANKIW. G, 1998, Principes de l'économie,
Economie, Paris, P. 657 ;
Ø MONTOUSSE, Croissance économique, Paris,
éd. La Découverte, P. 65 ;
Ø Ordonnance-loi n°69/032 du 26 Juin 1969 portant
code des investissements ;
Ø P. VILLIEU, 2007, Macroéconomie
investissement, éd. La Découverte, Paris 98;
Ø Paul BAIROCH, My the et paradoxes de l'histoire
économique, éd. La Découverte, 1995;
Ø R. MERTON, élément de théorie et
méthode de sociologie, 3eme éd. 1995 ;
Ø T. KAVOTA, Croissance économique et ses
déterminants, Paris 2008, P. 228 ;
Ø TEULLON, 2006, Croissance, crises et
développement, PUF, Paris, 104-105.
II. COURS
Ø A. KIKANDI, Gestion Financière, G3 FSEG,
UNIKIS, 2010 ;
Ø Elie Balthazar KUKUNGAMA, Analyse des structures et
système économique, L2 FSEG/UNIKIS, 2011-2012 ;
Ø Essentiel de ce point est tiré du principe
d'économétrie cours inédit L1 FSEG 2009-2010 ;
Ø KAKWALA, Croissance économique, Inédit,
UNIKIS, L1 Economie, P.4 ;
Ø KAWATA BWAKUM, Economie monétaire
générale, G3 FSEG, Kisangani, 2009-2010.
III. MEMOIRE
Ø KIKANDI KIUMA, Croissance et convergence des
économies de la CECAC, cas du Cameroun, Gabon et de la RDC,
mémoire inédit DEA, Douala, 2004, P.19.
IV. RAPPORT
Ø Rapport annuel de la Banque Centrale du Congo,
éd. 2010.
TABLE DES MATIERES
PAGES
INTRODUCTION GENERALE 1
1. ETAT DE LA QUESTION 1
2. PROBLEMATIQUE 3
3. HYPOTHESE DU TRAVAIL 7
4. OBJECTIF DE LA RECHERCHE 7
5. INTERET DU SUJET 8
6. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 8
7. DELIMITATION DU SUJET 9
8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 9
CHAPITRE I : CONSIDERATIONS GENERALES 10
SECTION 1 : DEFINITION DES CONCEPTS 10
I.1. Marché monétaire 10
I.2. Croissance économique. 11
SECTION II. APERCU GENERALE DU MARCHE MONETAIRE ET DE LA
CROISSANCE
ECONOMIQUE. 12
I.1. Marche monétaire 12
I.1.1. Définitions 12
I.1.2. Types 13
I.1.3. Produits traités sur le marché
monétaire. 13
I.1.4. Formes des opérations sur le marché
monétaire. 15
I.1.5. La chambre de compensation. 16
I.1.6. Les taux d'intérêts. 16
I.2. La croissance économique. 17
I.2.1. Définition. 17
I.2.2. Mesure de la croissance économique. 22
I.2.3. Les facteurs de la croissance 22
I.2.4. Le rôle des facteurs. 22
I.2.5. Introduction des facteurs qualitatifs. 23
I.2.6. Le résidu. 24
I.2.7. Les déterminants de la croissance 25
I.2.8. Théories de la croissance 26
I.2.8.1. L'école classique 27
I.2.8.2. SCHUMPETER : L'innovation à l'origine de la
croissance et ses cycles 27
I.2.8.3. La croissance sur le fil du rasoir : HARROD et
DOMAR 27
I.2.8.4. Le progrès technique comme résidu :
modèle de Robert SOLOW 28
I.2.8.5. Progrès technique ; les nouvelles
théories de la croissance 29
I.2.9. Conséquences de la croissance 29
I.2.10. La croissance et le développement 30
I.2.11. Les liens existants entre la croissance économique
et le marché monétaire 30
I.2.12. Les étapes de la croissance économique
32
SECTION 3 : LE MARCHE MONETAIRE ET LA CROISSANCES
ECONOMIQUES EN
R.D.C 33
I.3.1. Historique 33
I.3.2. Le marché monétaire en Banque centrale 43
I.3.3. La marché interbancaire 43
I.3.4. La marché des effets publics 44
I.3.5. Problèmes du marché monétaire
congolais 45
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE, FONDEMENT THEORIQUE ET
PRESENTATION DES DONNEES 47
SECTION 1 : CADRE METHODOLOGIQUE 47
II.1. 1. Nature des données 47
II.1.2 Méthode et techniques 47
II.1.2.1 La Technique 47
II.1.2.1.1. Technique de récolte des données 48
II.1.2.1.2. Technique de traitement des données 48
II.1.2.1.3. La méthode comparative 48
II.1.3. Méthode(s) de traitement des données 49
II.1.4. Estimation des paramètres 50
II.1.4.1. Tests statistiques. 50
II.4.2. Tests Econométriques 51
II.4.3. Test économique. 53
II.1.2.1.2 La méthode 53
II.1.2.1.2.1. Les méthodes descriptives 53
SECTION 2. FONDEMENT THEORIQUES DU TRAVAIL 54
SECTION 3 : PRESENTATION DES DONNEES 54
CHAPITRE III : TRAITEMENT DES DONNEES, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES
RESULTATS 56
III.1. Modèle 56
Iii.1.1 Spécification du Modèle 56
III.1.2 Justification d'utilisation des variables 57
III.2 Stationnarité et estimation des paramètres
57
III.2.1 Stationnarité des variables 58
III.2.2 Estimation des paramètres 58
III.3 Interprétation des résultats 60
III.3.1 Les résultats de l'estimation 60
III.3.2 Tests Statistiques 60
III.3.3 Tests Econométriques 61
III.3.4. Interprétation des Résultats
65
CONCLUSIONS 66
BIBLIOGRAPHIES 68
TABLE DES MATIERES 70
|