I.2 HISTORIQUE ET CREATION DE LA R.B.L
La R.B.L a été instituée en 1937 par
l'ordonnance royale n°05/AGRI du 12 janvier 1937.Au terme de cette ordonnance,
cette réserve constituait un domaine boisé de l'Etat.
Considérée comme une station forestière après celle
de Yangambi, les objectifs d'origine de cette réserve visaient la
connaissance de la dynamique forestière et l'identification des normes
pour une sylviculture tropicale rentable adaptée aux conditions
écologiques locales. Sa gestion fut confiée à l'INEAC,
devenu aujourd'hui L'INERA.
En 1977, la gestion fut transférée au MECNT,
conformément à l'ordonnance n°77-022 du 23 février
1977. En mai 1979, la réserve forestière de Luki fut reconnue par
l'UNESCO comme faisant partie du réseau mondial des réserves de
biosphère(MAB). De ce fait, sa gestion a été
retirée à l'INERA et confiée au comité national
MAB. Mais c'est en 1981 seulement, qu'interviendra la remise reprise de la
réserve entre l'INERA et MECNT.
Vue les problèmes qu'il y avait dans la gestion entre
l'INERA et le MAB, on a crée en 2006 un commuté locale de
pilotage pour la gestion dont l'INERA avait la présidence et le MAB la
vice présidence, pour résoudre ce bicéphalisme de
gestion.
I.3 CADRE MESOLOGIQUE
I.3.1 Climat
La R.B.L, connait un climat tropical humide du type AW5 selon
la classification de KOPPEN, marqué par deux saisons à
savoir : une saison des pluies de sept mois (mi-octobre à mi-mai)
et une saison sèche de cinq mois (mi-mai à mi-octobre). La saison
sèche est interrompue par de petites pluies et atténuée
par de fréquents brouillards, en particuliers dans les
vallées.
I.3.2 Géologie et géomorphologie
Selon Donis (1948, cité par NAIA NAMBUNZI
Tony, 2010), Les terrains de la R.B.L s'étendent entièrement dans
le système du Mayumbe comprenant les assises suivantes :
· M4 : Etage de DUIZI composé principalement
de schistes ;
· M3 : Etage de TSHELA, fait de roche graphiteuse et
de grès feldspathiques ;
· M2 : Etage de MATADI, prédominé par
les quartzites ;
· M1 : Etage de PALABALA, essentiellement
composé de micaschistes et gneiss
Il sied de préciser que, d'après Cahen (1945,
cité par Lubini, 1977) ; les intrusions granitiques apparaissent
à tous les étages. Les amphibolites sont fréquentes elles
aussi, mais surtout aux deux étages inférieurs (M4 et M3)
I.3.3 Hydrographie
L'ensemble du domaine forestier de Luki appartient
entièrement au bassin hydrographique de la rivière Luki. Ce cours
d'eau est un sous-affluent de la Lukunga, affluent du fleuve Congo. Il traverse
toute la réserve du nord-est au sud-ouest en décrivant une grande
courbe. Plusieurs rivières se jettent dans la Luki et constituent ses
sous-affluents.
Sur sa rive droite, on peut citer : la Ntosi, principal
sous-affluent avec de nombreux ruisseaux notamment la Vombolo, Nkula, la
Nkakala, la Kikolokolo, la Bondo, la Mambamba et la Loba. Les tributaires de
rive gauche sont la Nioka, la Mienze, la Monzi, la Todi et la Luvu. Tous ces
cours d'eau sont caractérisés par un régime torrentiel.
Leur début est moins important et varie selon les saisons : des
crues sont enregistrées en saison des pluies tandis que la saison
sèche se caractérise par des étiages très
prononcés : ce qui fait tarir plusieurs rivières et
ruisseaux.
En dehors de la pêche traditionnelle, souvent
pratiquée suivant des méthodes d'empoisonnement, ces cours d'eau
ne présentent pas un grand intérêt économique. La
Luki, véritable colonne vertébrale de la réserve de la
biosphère de la Luki , coule dans la direction est-ouest et se
jette dans la Lukunga après un parcours de 69 km .
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