INTRODUCTION
Bien que le bagage
théorique reçu durant les trois années du cycle de graduat
en Science Agronomique soit capital, il est indispensable que l'étudiant
soit confronté à la pratique professionnelle et ceci
conformément au programme en vigueur de l'Université de Kinshasa
en général et de la Faculté des Sciences Agronomique en
particulier. Ce n'est qu'en confrontation avec les
réalités du terrain, qu'on est capable de valoriser et de mettre
en perspective ses propres connaissances qui relèvent souvent de nos
aptitudes intellectuelles.
Une certaine dose
de pragmatisme est à notre avis nécessaire pour ne pas sortir de
notre formation en foresterie. La RBL est un milieu idéal pour la
formation des futurs gestionnaires, chercheurs des zones
protégées et écologistes par ses différentes
activités et sa localisation en pleine foret. Raison pour la quelle
nous avons choisi LUKI pour effectuer notre stage du 22/novembre/2011 au
22/décembre/2011 enfin de compléter d'une manière
efficiente notre année académique.
Les objectifs assignés à notre stage étaient
de comprendre les activités de conservation et d'agroforesterie qui sont
entreprises à La réserve de biosphère de luki
A la fin du stage, conformément au programme
académique établit, un rapport écrit nous est
demandé comme résumé de toutes les activités
réalisées.
Hormis cette
introduction, ce rapport présente d'abord une brève
présentation de la R.B.L. Ensuite, il traite les activités
réalisées pendant le stage sur le terrain, et enfin, il se
termine par une conclusion et quelques recommandations.
CHAPITRE I : MILIEU DE STAGE
I .1 SITUATION GEOGRAPHIQUE
La R.B.L, faisant partie du massif forestier du Mayombe
congolais(R.D.C), est située dans la province du Bas-Congo à 120
km de l'océan, à cheval sur trois territoires de district du
Bas-fleuve et de Boma, notamment :
· Territoire de LUKULA, dans le secteur PATU, ou se
trouve la grande partie de réserve, notamment le Nord ouest, l'Ouest, le
Sud ouest et l'aire centrale
· Territoire de SEKE BANZA, dans le secteur BUNDI ou se
localise la partie septentrionale et Nord Est de la réserve ;
· Territoire de MUANDA, dans le secteur BOMA-BUNDI, ou
s'étendent l'Est et le Sud-est de la réserve. La R.B.L est
compris entre les latitudes 05°30' et 05°43'sud et les longitudes 13°04' et
13°17' Est. Elle couvre une superficie d'environ 33.000ha et traversée
du Nord est au Sud Ouest par le bassin hydrographique de la Luki avec ses
principaux affluents dont la Ntosi et la Monzi qui, ensemble se jettent dans la
rivière Lukunga, affluent du fleuve Congo.
Elle est également traversée par plusieurs axes
routiers, notamment :
Ø L'axe de la route Matadi-Boma (au Sud-est) ;
Ø L'axe routier Boma-Tshela (à
l'Ouest) ;
Ø L'axe routier Manterne - Kinza-mvuete (à
l'Est)
Ø L'axe routier Kinza-mvuete - Lemba (au Nord)
I.2 HISTORIQUE ET CREATION DE LA R.B.L
La R.B.L a été instituée en 1937 par
l'ordonnance royale n°05/AGRI du 12 janvier 1937.Au terme de cette ordonnance,
cette réserve constituait un domaine boisé de l'Etat.
Considérée comme une station forestière après celle
de Yangambi, les objectifs d'origine de cette réserve visaient la
connaissance de la dynamique forestière et l'identification des normes
pour une sylviculture tropicale rentable adaptée aux conditions
écologiques locales. Sa gestion fut confiée à l'INEAC,
devenu aujourd'hui L'INERA.
En 1977, la gestion fut transférée au MECNT,
conformément à l'ordonnance n°77-022 du 23 février
1977. En mai 1979, la réserve forestière de Luki fut reconnue par
l'UNESCO comme faisant partie du réseau mondial des réserves de
biosphère(MAB). De ce fait, sa gestion a été
retirée à l'INERA et confiée au comité national
MAB. Mais c'est en 1981 seulement, qu'interviendra la remise reprise de la
réserve entre l'INERA et MECNT.
Vue les problèmes qu'il y avait dans la gestion entre
l'INERA et le MAB, on a crée en 2006 un commuté locale de
pilotage pour la gestion dont l'INERA avait la présidence et le MAB la
vice présidence, pour résoudre ce bicéphalisme de
gestion.
I.3 CADRE MESOLOGIQUE
I.3.1 Climat
La R.B.L, connait un climat tropical humide du type AW5 selon
la classification de KOPPEN, marqué par deux saisons à
savoir : une saison des pluies de sept mois (mi-octobre à mi-mai)
et une saison sèche de cinq mois (mi-mai à mi-octobre). La saison
sèche est interrompue par de petites pluies et atténuée
par de fréquents brouillards, en particuliers dans les
vallées.
I.3.2 Géologie et géomorphologie
Selon Donis (1948, cité par NAIA NAMBUNZI
Tony, 2010), Les terrains de la R.B.L s'étendent entièrement dans
le système du Mayumbe comprenant les assises suivantes :
· M4 : Etage de DUIZI composé principalement
de schistes ;
· M3 : Etage de TSHELA, fait de roche graphiteuse et
de grès feldspathiques ;
· M2 : Etage de MATADI, prédominé par
les quartzites ;
· M1 : Etage de PALABALA, essentiellement
composé de micaschistes et gneiss
Il sied de préciser que, d'après Cahen (1945,
cité par Lubini, 1977) ; les intrusions granitiques apparaissent
à tous les étages. Les amphibolites sont fréquentes elles
aussi, mais surtout aux deux étages inférieurs (M4 et M3)
I.3.3 Hydrographie
L'ensemble du domaine forestier de Luki appartient
entièrement au bassin hydrographique de la rivière Luki. Ce cours
d'eau est un sous-affluent de la Lukunga, affluent du fleuve Congo. Il traverse
toute la réserve du nord-est au sud-ouest en décrivant une grande
courbe. Plusieurs rivières se jettent dans la Luki et constituent ses
sous-affluents.
Sur sa rive droite, on peut citer : la Ntosi, principal
sous-affluent avec de nombreux ruisseaux notamment la Vombolo, Nkula, la
Nkakala, la Kikolokolo, la Bondo, la Mambamba et la Loba. Les tributaires de
rive gauche sont la Nioka, la Mienze, la Monzi, la Todi et la Luvu. Tous ces
cours d'eau sont caractérisés par un régime torrentiel.
Leur début est moins important et varie selon les saisons : des
crues sont enregistrées en saison des pluies tandis que la saison
sèche se caractérise par des étiages très
prononcés : ce qui fait tarir plusieurs rivières et
ruisseaux.
En dehors de la pêche traditionnelle, souvent
pratiquée suivant des méthodes d'empoisonnement, ces cours d'eau
ne présentent pas un grand intérêt économique. La
Luki, véritable colonne vertébrale de la réserve de la
biosphère de la Luki , coule dans la direction est-ouest et se
jette dans la Lukunga après un parcours de 69 km .
I.3.4 Sol
Les principaux types de sol issus des
différentes formations de recouvrement de la réserve sont les
suivants :
· Les sols rouges, développés sur
gneiss ; dans l'ouest de la réserve ;
· Les sols rouges violacés,
développés sur les amphibolites et se rencontrant dans la zones
centrale, les enclaves de KISAVU et de KIMBUYA, ces sols sont très
localisés et occupent de faibles superficies ;
· Les sols jaunes sur gneiss et sur quartzites, dans
l'ouest et le sud de la réserve. On les observe aussi mais très
localisés dans l'enclave de SUMBA KITUTI et dans la zone centrale de
réserve ;
· Les sols alluvionnaires, développés sur
les alluvions récentes.
I.3.5 Végétation
Selon la classification de white(1986), la
R.B.L constitue la pointe extrême de la foret ombrophile
guinéo-congolaise semi-sempervirente de plaine et fait partie du massif
forestier du Mayombe. Cette foret est très variée, suivant
qu'elle pousse sur des sols hydro morphes ou des terres jeunes et selon les
formes des biotopes. On y distingue essentiellement :
Ø La foret climacique à Gilbertiodendron
dewevrei et à Gilletidendron kisantuense ;
Ø La foret smi-sempervirente à Prioria
balsamifera et à Hylodendron gabonense ;
Ø Les forets primaires remaniées suite des
perturbations de nature anthropique ;
Ø Les forets secondaires adultes à Terminalia
superba, à Hymenostegia floribunda, à xylopia
aethiopica ;
Ø La foret secondaire jeune ou recru forestier à
Musanga cercropioides ;
Ø La régénération post-culturale
comprenant essentiellement des essences héliophiles ;
Ø Les forets liées au sol hydro morphes sur le
long des rivières de Luki et de Ntosi.
Ces types de végétation hébergent une
flore forestière très riche, comprenant environ 493
espèces avec en moyenne 287 espèces par hectare (Lubini, 1997).
Soulignons que pendant la période coloniale, l'INEAC fut mené des
expérimentations sylvicoles d'uniformisation par le haut(U.H) et par le
bas(U.B) ainsi que des systèmes agrosylvicultures avec comme
espèce forestière principale le limba (Terminalia superba)
I.3.6 Faune
La diversité des biotopes dans la
réserve permet une grande richesse faunique, bien que beaucoup
d'espèces ont disparus ou sont devenus rares suite au braconnage et
à la dégradation de leurs habitats. Les groupes les plus
représentatifs en individus sont les rongeurs (31.8 %), les
ruminants (28.6%), les oiseaux (7.8%) etc. Comme espèces principales, on
peut citer :
· Les primates (chimpanzés, singes), les
pangolins, les genettes, l'aula codes, les céphalophes, les
potamochères, les perroquets, les calos, etc.
· La faune ichtyologique, est actuellement en
péril suite aux usages de certaines plantes ichtyo toxiques, notamment
Brenania brieyi qui a servi à la pèche dans les rivières
Luki et Ntosi, occasionnant ainsi l'élimination des poissons de ces
rivières.
I.4 ZONATION DE LA RESERVE DE BIOSPHERE DE LUKI
Comme les autres aires
protégées, la Réserve forestière de Luki fut
organisée en trois zones classiques, à savoir : une aire
centrale (11931ha), à protection intégrale ; une zone tampon
(20783ha), dans la quelle se situent les enclaves villageoises, la station
MAB/INERA et les sites d'interventions forestiers (Blocs
d'expérimentation U.B et U.H) ; et une zone de transition ou sont
exercées les activités des paysans riverains. Actuellement, la
zone tampon, destinée à la recherche expérimentale et
à la mise au point des méthodes de gestion pouvant garantir la
durabilité des ressources naturelles et la protection de l'aire
centrale, est aujourd'hui victime d'une pression anthropique qui la voue
à la dégradation. Elle est l'objet des activités
incompatibles à normes premières des aires
protégées.
CHAPITRE II : ACTIVITES REALISES
II.I VISITE A L'HERBARIUM
Par définition, un arboretum est un parc botanique
planté de nombreuses espèces d'arbre. On y distingue plusieurs
sortes d'arboreta (Lire mémoire de l'Ir Bhely pour
énumérer les différentes sortes d'arboreta)
Nous étions reçus en date du
26/novembre/2011 à l'herbarium de Luki par l'encadreur Leonard
MBAMBINGOMA, un botaniste de formation qui nous a parlé de l'historique
de cet herbarium, des différentes collections réalisées et
comment on fait une récolte d'herbier. Crée le 14/janvier/1940,
par Donis camille, l'herbarium de Luki a pour premier échantillon
récolté par lui-même Donis, l'espèce Carapa
procera de la famille de meliaceae. Notre herbarium est
constitué de 6 collections morte dont la première est la
collection d'herbier qui contient 12000 échantillons qui ressort de 1530
espèces regroupés en 146 familles dont la première
famille est celle des ancanthaceae et la dernière celle de
zygophillaceae ;
· Deuxième collection : Collection
planchettes qui renferme 64espèces ;
· Troisième collection : Collection lianes
qui a 53 espèces ;
· Quatrième collection : Collection roches,
elle a 230 échantillons ;
· Cinquième collection : Collection reptiles
avec 19espèces ;
· Sixième collection : Collection fruits et
graines avec plusieurs centaines d'échantillons.
Quelques questions méritent d'être poser
concernant ces genres des collections,
· Pourquoi une collection planchette ?
- Parcequ'étant forestier, on est censé
connaitre l'arbre à sa surface tant extérieure
qu'intérieur
· Pourquoi une collection lianes ?
- Parce que les lianes font parties des espèces
forestières, sur ce il est important d'en connaitre
Concernant les collections reptiles, ils ont commencé
par les serpents et certains de ces échantillons n'ont pas de noms par
manque des brochures pour faciliter la nomenclature. Le plus long des serpents
à Luki est le Python
II.1.1 Réalisation d' une récolte
d'herbier
Pour la récolte d'herbier, on réunit un
certain nombre des matériels, Il s'agit :
- D'une machette et couteau pour coupé ;
- Un sécateur pour taillé et
coupée ;
- Un sac de récolte ;
- Une presse de terrain ;
- Quelques sachets en polyéthylène et quelques
papiers herbiers ;
- Un cahier de récolte ou l'on écrit la date,
nom scientifique, famille, nom vernaculaire, l'endroit de la récolte,
type de sol, la description de l'arbre récolté et cela de
préférence avec un crayon
Le cahier de récolte se présente comme suit
(fig1) et la chemise ou papier d'herbier (fig2)
Date de récolte
|
N°d'ordre
|
Lieu de récolte
|
Nom vernaculaire
|
Etat de l'échantillon
|
Famille
|
Nom scientifique
|
Obs.
|
|
n°1
n°2
|
Coordonnés géographique
|
|
Si votre échantillon porte fruit, ou est
steril
|
|
|
|
Fig1 : Cahier de récolte
FR : fruits
Nom du chercheur et date
FL : fleurs
ST : stérile
Nom vernaculaire
Famille
Nom scientifique
|
Fig2 : Papier herbier
Après le terrain, vous
venez à l'herbarium pour préparer l'échantillon pour le
séchage. Pour chaque espèce, il faut sécher au moins
3échantillons pour le dédoublement (Opération qui
consiste à séparer les échantillons pour
différentes destinations). Après cette opération, un
échantillon reste à Luki, un autre envoyé à
l'Unikin et le dernier au jardin Botanique de Bruxelles. De nos jours
concernant le montage d'échantillon, il est demandé aux herba
riens de mettre l'échantillon ensemble sur un papier bristol blanc,
puis on y attache la fiche de récolte à gauche et un papier
determinavite ou vous mettez le nom scientifique ensuite vous placez dans les
journaux.
Figure3 : Quelques images des herbiers
scannés
Le travail en réalisation aujourd'hui à l'Herbarium de Luki
concerne les herbiers types. Un herbier type est un herbier qu'on s'est servit
pour donner un nom scientifique, C'est donc une richesse qu'on doit
protéger. Jusque là il ya 27 herbiers types trouvé
à Luki.
II.2 UNIFORMISATION PAR LE BAS ET PAR LE HAUT
Encadré par l'Ir Bhely ANGOBOY, Les techniciens
Léonard mbambi et Fils, nous avions commencé le 27/novembre/2011
par certaines opérations théoriques et en date du
30/novembre/2011 nous sommes descendus sur terrain précisément au
bloc 48 via le sentier écologique pour finir un peu plus loin au bloc
49.
Ø Uniformisation par le haut (U .H) :
L'Uniformisation par le Haut a été pratiquée dans 7blocs
couvrant une superficie moyenne de 225ha. Cette méthode procédait
par l'élimination de gros arbres et des essences noble de recrutement
ayant les mêmes classes d'âges et les mieux
représentées
Ø Uniformisation par le bas (U.B) : Ce traitement
était développé dans les concessions octroyées aux
paysans ou fermiers considérés comme locataires dans un
système de métayage. Cette uniformisation fut pratiquée
dans la zone tampon qui couvre 14blocs d'une superficie moyenne de
1631hectares. Cette méthode consistait à faire une coupe blanc
étoc de la foret en vue d'effectuer des plantations de limba
(Terminalia superba) par des techniques sylvo-agricoles.Elle fut
exécutée en 1950.
II.2.1 Sentier écologique
Un sentier écologique datant des années 40, a
été réhabilité par le WWF. Ce sentier situé
dans une foret secondaire, proche de la station de l'INERA, présente les
principales espèces utilisées. Chaque arbre est identifié
avec une étiquette indiquant famille, genre, espèce et nom
vernaculaire. Pour les données d'inventaire du sentier écologique
2009-2010,(Lire l'annexe du rapport de stage de L'Ir Tony NAMBUZI à Luki
2010)
Le premier pied dans le parcours du sentier écologique
est l'espèce Prioria balsamifera (Tola). Plusieurs
études floristiques, notamment la phénologie de plus de 6000
espèces ont été menée dans cette foret de Luki.
II.2.2 Bloc 48
Des traitements particuliers ont
été appliqués dans 7blocs dont le bloc 48 inclut et un
seul bloc laissé comme témoin. Comme traitement au sein du bloc
48, nous avions :
· L'empoisonnement : Une opération qui
consistait à creuser un trou dans l'arbre pour y mettre du poison, le
plus souvent l'Arsénite de soude ;
· L'anhélation des arbres à moindre valeur
commerciale : On enlève l'écorce en blaisant le tronc avec
une hache ou une machette ;
· Le délianage : Une opération qui
consiste à couper toutes les lianes qui faisait obstacle à la
croissance des arbres.
Certaines espèces avaient résisté
à ces opérations d'empoisonnement ou d'anhélation, nous
citons :
- Ganophyllum giganteum (Nzembila en Kiyombe)
- Otranela congolensis (Nkungulu en Kiyombe)
II.3 AGROFORESTERIE DURABLE
Nous sommes descendus sur terrain avec l'Ir Prince ENGANGA le
01/12/201 pour vivre du concret concernant différents systèmes
agro forestiers promit dans le cadre de développement rural
intégré.
Pratiqué dans la zone de transition, ces
systèmes ont été promit dans le cadre de
développement rural intégré, économiquement
rentable c'est-à-dire on plante pour avoir les revenus en retour,
Socialement acceptable parce que ces systèmes résolvent les
problèmes d'ordre social et écologiquement durable.
- Ils visent à concilier les intérêts de
conservation et du développement socio économique des populations
locales. Les projets en agro foresterie fonctionnent comme des moyens
alternatifs d'accroitre l'emploi et les revenus enfin de faire décroitre
les fuites lors de changement des activités
- Les systèmes agro forestiers comprennent plusieurs
activités de production dont principalement le sylvo bananier, sylvo
caféier, sylvo cacaoyer, les intégrés d'élevages,
des cultures et des jachères améliorantes (légumineuses).
Les activités de reboisement communautaire, de restauration des forets,
des mises en défend des réserves anthropiques et des
crédits carbones sont aussi complémentaires
- Les caféiers, les cacaoyers et les bananiers sont
des cultures qui se développent bien sous l'ombrage,
pour cela, il faut prendre dans leur association avec les arbres des
espèces qui ont une grande taille que les cultures (par exemple
l'espèce Terminalia superba)
Ce qui est au centre de l'agro foresterie c'est la
matière organique qui constitue la base de la fertilité du sol et
l'alimentation de l'animal
Matière organique Alimentation animale La viande
L'humus Elément nutritif pour le sol
II.4 REGENERATION NATURELLE ET ENRICHISSEMENT
Ière Station : Au sein de la parcelle de
régénération naturelle de Prioria balsamifera
Situé à
coté du Gite, cette parcelle existe depuis 1963. La
régénération naturelle est une méthode qui
consiste à enrichir naturellement une parcelle quelconque en essence
forestière des valeurs commerciales. Pour installer une parcelle de
régénération naturelle on choisit un semencier de
l'espèce à régénérer, puis on réalise
une coupe à blanc autour de ce semencier, les graines tomberont sur le
sol déjà dégagé ou ils vont croitre normalement car
il n'ya pas concurrence au sol.
Les espèces que nous
avions vues dans cette parcelle ont dans la plus part des petits
diamètres car elles sont serrées (voir la photo
ci-dessous)
Etant donné que
l'objectif ne pas pour l'exploitation forestière plutôt que pour
la recherche, on les laisse évolué ainsi, cependant on aurait pu
éliminer les pieds chétifs pour favoriser la croissance en
diamètre (Tous se fait sur base d'objectif en sylviculture).
Photo YAKE
IIème Station : Dans la deuxième
parcelle de régénération naturelle
Cette parcelle s'étend
sur 100m de cotés et se trouve le long de la route qui mène vers
le camp des travailleurs de la station, Les arbres d'ici datent depuis
l'époque coloniale en 1957, C'est pour cela que leur diamètres
est plus grand que celui des espèces de la 1ere parcelle de
régénération naturelle. Comme la parcelle ne pas
entretenu, les jeunes plants de Prioria balsamifera (Tola) sont
étouffés au niveau du sol et ne peuvent plus bien
poussées.
Photo YAKE
Certaine espèce originaire du Gabon telle que
Okoumea klaineana se trouve ici à l'Etat sauvage, l'objectif
lorsqu'on a apporté cette espèce était de voir si
l'espèce pouvait bien croitre en condition naturelle de Luki.
Constat : L'espèce pousse très
bien mais ne fructifie pas à Luki, les fruits qui sortent ici sont creux
dedans.
II.5 NAVIGATION EN FORET : Carte, Boussole et GPS
Aucun conservationniste ou
chercheur de terrain ne peut faire son travail efficacement s'il ne comprend
pas le principe de la navigation. Cela est particulièrement vrai pour
les personnes travaillant dans la foret tropicale ou la visibilité est
restreinte.
a) Boussole : Techniquement par là, une
boussole est un instrument qui donne une direction, elle comprend une aiguille
magnétique flottant librement (souvent dans un liquide), Elle s'oriente
toujours vers le Nord, elle est au centre d'un quadrant mobil sur lequel les
4points cardinaux sont indiqués (Nord, Sud, Est et Ouest)
Ø Procédure d'utilisation d'une
boussole
- Pour utiliser une boussole, on la maintient horizontalement
pour que l'aiguille puisse tourner librement, quand elle se stabilise, alignez
le Nord du quadrant avec le coté rouge ou sombre de l'aiguille.
- Quand le Nord est en place, vous pouvez lire les autres
directions (Sud, Est, Ouest) sur le quadrant.
- Si vous avez une boussole avec une plaque mobile libre
marquée des points cardinaux ou liée d'une simple aiguille, vous
pouvez lire l'orientation directement sur la plaque sans autre
réglage
b) Carte
Ø Qu'est ce qu'une carte ?
Une carte est une représentation d'une zone
géographique qui montre les caractéristiques d'un paysage
à l'aide des symboles.
On utilise différents types des cartes selon ce qu'on
étudie, par exemple : une carte physique indique les aspects tels
que les rivières, les montagnes ou la végétation et
autres. En revanche une carte politique montre des objets humains comme les
frontières entre pays ou la localisation des villes, des villages et des
routes.
- Lorsque cela est possible, il faut consulter une carte avant
le début d'un projet car cela peut permettre de déterminer le
choix d'un site. Tout d'abord les cartes peuvent montrer si certaines parties
de zones d'étude proposée sont inaccessible à cause d'une
grande rivière, d'un marécage important ou d'une haute montagne
ou sont loin des routes, des pistes ou des voies navigables.
- Deuxièmement, les types d'habitants
généraux ou les caractéristiques qui peuvent
influencé la localisation d'un site d'étude peuvent être
indiqué sur carte (ex : La foret d'altitude, foret
marécageuse, zone pentus pouvant être sujette à des
glissements des terrains...)
Ø A quoi servent les cartes ?
- Les cartes sont un outil important pour tous gestionnaires
ou chercheurs de terrain, elles sont un moyen de représenter de
façon concise et précise des informations spatiales. Cela pour
trois raisons :
· Elles donnent des informations spatiales qu'on ne peut
pas obtenir dans des documents écrits
· Elles sont un moyen simple et efficace pour noter et
représenter les informations spatiales collectées sur terrain.
Par exemple : la distribution des espèces ou des habitants, la
localisation du réseau des pistes, des nids et autres peuvent
être représenté efficacement sur la carte.
· Elles permettent de localiser les
caractéristiques d'un paysage nouveau.
Une carte précise permet d'aller dans une zone pour la
première fois et de trouver des objets qui y sont dessinés. Les
informations importantes sur une carte sont : L'orientation et
l'échelle
Plus les symboles doivent être définis et la
carte dater. Enfin l'aire cartographiée doit être localisé
dans une zone plus étendue.
c) GPS (Global position system)
Le GPS est un réseau de satellite mis en place par le
gouvernement américain dans les années 70 pour permettre le
positionnement dans le monde entier.
La position donnée par le GPS est en coordonnée
géographique et peut être reportée sur une carte, ce qui
permet de savoir ou vous vous trouvez, soit ou se trouve le nid ou le campement
ou les parcelles inventoriées. La position ne pas complètement
exacte mais généralement fiable à 100m près. Les
GPS portable sont d'une grande aide pour la navigation et la collecte de
données dans les forets.
Tous gestionnaires ou chercheurs des zones
protégées devraient en avoir au moins un.
II.6 CLIMATOLOGIE
Notre rubrique climatologie s'est déroulée au
parc météorologique (voir photo
ci-dessus), à quelques mètres du Gite (l'endroit ou nous
étions logés). C'est un endroit aménagé dans des
conditions uniformes et bien définies où l'on trouve plusieurs
instruments mesurant les éléments climatiques.
PHOTO Yake
Pour le cas de Luki, nous avons comme appareil :
Pluviomètre, pluviographe, anémomètre totaliseur,
géothermomètre, psychromètre, pischrographe,
thermomètre à maxima gazon.
II.6.1 Fonctionnement de quelques appareils
· Pluviomètre : C'est un appareil
climatologique installé au sol, qui sert à recevoir la
quantité des pluies pendant un certain temps. La quantité d'eau
qui y tombe entre dans l'éprouvette gradué qui enfin se
déverse dans la cruche après être rempli. La lecture de la
quantité d'eau tombée dans l'éprouvette est faite le matin
à 6h et le soir à 18h.
· Pluviographe : C'est un appareil qui permet
d'enregistré la quantité de pluie au fur et à mesure
qu'elle tombe, à partir de cet enregistrement on peut calculer les
heures de chute de pluie. La plume contenu dans le pluviographe dessine les
graphiques au fur et à mesure que le tambour tourne, on peut ainsi
savoir à quelle heure il ya eu une grande pluie.
· Anémomètre totaliseur :
Instrument qui sert à mesurer la vitesse du vent, grâce à
cet instrument on a les nombres de tours ou la vitesse de vent pendant une
journée (en km/h). Les hélices qu'on y trouve tournent selon la
direction du vent.
· Géothermomètre : C'est un
appareil climatologique destiné à indiquer la température
du sol à différentes profondeurs. Le géothermomètre
est muni de 3 thermomètres qui entrent ou pénètrent dans
le sol, Bref il sert à mesurer la température du sol à
différent niveau. Le géothermomètre est en contact avec le
psychromètre par des files en fer.
· Psychromètre : On y trouve le
thermomètre maxima qui est un appareil qui nous donne le plus grand
degré de chaleur du sol qu'on avait pendant la journée (à
l'abri) , le thermomètre minima donnant à son tour le
degré le plus bas de la journée (à l'abri) et le
thermomètre sec et humide.
· Thermomètre minima gazon :
Fonctionne en contact avec le degré de nuage, il capture le degré
nocturne de nuage pour la représenté pendant la
journée.
II.6.2 Quelques observations effectuées au parc
climatologique
A 9hoo':
Géothermomètre
|
Thermomètre sec
|
Thermomètre humide
|
Anémomètre
|
T° : 26.3°C
|
25.6°C
|
23.9°C
|
|
A 12hoo' :
Géothermomètre
|
Thermomètre sec
|
Thermomètre humide
|
Anémomètre
|
T° : 28.2°C
|
27.3°C
|
24.5°C
|
778842
|
A 15hoo' :
Géothermomètre
|
Thermomètre sec
|
Thermomètre humide
|
Anémomètre
|
T° : 29.3°C
|
27°C
|
24.5°C
|
|
A 18hoo' :
Géothermomètre
|
Thermomètre sec
|
Thermomètre humide
|
Anémomètre
|
T° : 28.1°C
|
25.8°C
|
23.5°C
|
779621
|
Les résultats d'observations obtenus sur un nombre
suffisant d'années définissent ce qu'on appelle le Climat
de l'endroit.
II.6.3 Heures d'observations
L'observateur est tenu de faire
l'observation de pluie chaque jour à 6h et 18h, même s'il est
certain qu'il n'a pas plu. Une forte rosée de saison sèche peut
apporter une lame d'eau mesurable. En effet l'observation de 18h donne la
mesure des pluies survenues entre 6h et 18h d'un jour, l'observation suivante
de 6h c'est-à-dire celle du lendemain matin donne la mesure des pluies
survenues entre 18h et 6h.
II.7 INVENTAIRE FORESTIER : Installation d'une
parcelle permanente.
Par
définition, un inventaire forestier est une opération consistant
à évaluer la ressource d'une foret à un moment
donné, comme la hauteur du peuplement, le type du sol, la
végétation herbacée. Etc.
Encadré par l'Ir Bhely, les techniciens Mbambi et Fils Mbungu nous
avions réalisé ce travail au sein de la parcelle de
régénération naturelle de Prioria balsamifera
(Tola).
II.7.1 Approche méthodologique
Pour parvenir à bien quantifier et à bien
apprécier la richesse floristique d'une foret, il est important de
passer par un inventaire sur des unités (ou échantillons) bien
représentatifs.
Dans notre cas,
nous avions juste installé une parcelle d'étude permanente pour
le suivie de la biodiversité. Ce travail a suivi les étapes
suivantes :
· Fixation de l'angle
· Délimitation de la parcelle
· Et enfin l'inventaire proprement dit
a) Fixation de l'angle : Avant tout, nous avions
fixé un angle en fonction de la densité des arbres à
inventoriés et ceci à l'aide d'une boussole. C'est-à-dire
nous cherchions à ce que beaucoup d'arbres se retrouvent dans notre
parcelle d'étude.
b) Délimitation de la parcelle : A l'aide
d'un jalon comme repère, le bous solier grâce à sa boussole
oriente les macheteurs pour délimiter la parcelle. On ne pas obliger de
prendre 0° comme répère pour tracer le layon principal, sur
ce, nous avions pris 10° par rapport au Nord (Voir figure4 ci-dessus),
puis nous avions tracé un autre angle perpendiculaire à la
principale et ainsi de suite. Au point initial tout comme dans chaque
coté, nous prenions les coordonnés géographiques à
l'aide du GPS, pour mesurer la pente nous, nous sommes servit du
clinomètre sunto.
c) Inventaire proprement dit : Nous étions
scindés en deux groupes pour bien effectué notre travail
d'inventaire, après avoir délimité notre parcelle qui
était de 50m de longueur et 25m de largeur on a procéder par
l'identification des arbres, puis le prélèvement de leur
diamètre à 1.30m du sol
II.7.2 Membres d'équipe et matériels
utilisés
· Un dégageuir de tronc ;
· Un mesureur ;
· Un botaniste ;
· Un secrétaire qui notait toutes les
données dictées par le mesureur et le botaniste
· Un GPS, une boussole, une machette, et un
clinomètre sunto.
Figure 4 : Croquis de notre parcelle
permanente
. : 25m
PR2 Pente : 27%
PR23 PR3
P1 P3
PR12 M PR34
Pente : 9 % S :
05°37'43,5''
: 50m E : 013°06'07,3''
P2 P4
10°
PR1 (point de départ) PR14
PR4
Légende : P1 (première parcelle)
PR1 : Point de repère 1qui est notre point de départ
P2 (parcelle 2) PR2 : Point de
repère 2
P3 (parcelle 3) M : Milieu de la
parcelle
P4 (parcelle 4) PR14 : Point de repère compris entre
1 et 4...
II.7.1 Les coordonnés géographique des
cotés de la parcelle
v PR1 : S : 05°37'44,0'' ; E :
013°06'06,2''
v PR2 : S : 05°37'42,9'' ; E :
013°06'06,3''
v PR23 : S : 05°37'43,3'' ; E :
013°06'07,4''
v PR3 : S : 05°37'43,5'' ; E :
013°06'08,3''
v PR34 : S : 05°37'42,2'' ; E :
013°06'08,3''
v PR12 : S : 05°37'43,2'' ; E :
013°06'06,2''
v M (Voir le croquis de la parcelle ci-dessus)
Dans le groupe 1 au quel je faisais parti, le travail s'est
réalisé au sein de la première et de la deuxième
parcelle que nous avions nous même délimiter, mesurer les
distances, les pentes, prendre les coordonnée géographique et
enfin inventorié toutes les espèces dans les deux parcelles et le
groupe 2 a fait la même chose que nous dans la troisième et la
quatrième parcelle.
Tableau 1 : Différentes mesures prises dans
nos deux parcelles
a) Première parcelle
No
|
NOMS SCIENTIFIQUES
|
|
FAMILLES
|
NOMS VERNACULAIRES
|
CIRC. A 1,30m (cm)
|
1
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
370
|
2
|
Antiaris toxicaria
|
|
moraceae
|
ako
|
46,8
|
3
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
37,8
|
4
|
Piptadeniastrum africanum
|
|
fabaceae/mimosoideae
|
dabema
|
52,6
|
5
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
176,7
|
6
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
34,3
|
7
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
45
|
8
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
58,9
|
9
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
48
|
10
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
87,2
|
11
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
47,2
|
12
|
Antiaris toxicaria
|
|
moraceae
|
ako
|
69
|
13
|
Hylodendron gabonense
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
phangu
|
46,1
|
14
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
37,5
|
15
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
39,1
|
16
|
Dacryodes buettnerii
|
|
burseraceae
|
nsafu kala
|
258,7
|
17
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
80
|
18
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
35
|
19
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
192,7
|
20
|
Hylodendron gabonense
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
phangu
|
41
|
21
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
124
|
|
|
|
|
|
|
b) Deuxième parcelle
|
|
|
|
1
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
59,5
|
2
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
160,7
|
3
|
Paropsia georgii
|
|
pacifloraceae
|
|
61,3
|
4
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
104,5
|
5
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
130,3
|
6
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
244
|
7
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
48,8
|
8
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
37,1
|
9
|
Staudtia stipitata
|
|
myristicaceae
|
|
67,6
|
10
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
64,2
|
11
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
48
|
12
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
146,5
|
13
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
34,3
|
14
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
34
|
15
|
Hylodendron gabonense
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
phangu
|
46,9
|
16
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
40,3
|
17
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
68,2
|
18
|
Hylodendron gabonense
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
phangu
|
32,3
|
19
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
35,7
|
20
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
52,3
|
21
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
59,6
|
22
|
Hylodendron gabonense
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
phangu
|
51,5
|
23
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
69,2
|
24
|
Newtonia glandulifera
|
|
fabaceae/mimosoideae
|
|
120
|
25
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
57,2
|
26
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
50,9
|
27
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
187,5
|
28
|
Prioria balsamifera
|
|
fabaceae/caesalpinioideae
|
tola
|
69,8
|
Ø Il ressort de ce tableau que la parcelle
inventoriée est dominé par l'espèce Prioria
balsamifera de la famille de fabaceae/caesalpinioideae, suivi de
l'espèce Hylodendron gabonense et autres espèces
très faiblement représenté.
Il ya donc lieu de déclarer cette parcelle en un
peuplement de Prioria balsamifera (Tola)
II.8 ETUDE SOCIO ECONOMIQUE PARTICIPATIVE
II.8.1 Visite au sein de l'enclave de KIOBO
a) Introduction
Les encadreurs nous ont disposé
un module sur la socio-économie car elle constitue un moyen de gestion
participative intégrée des réserves forestières.
Par ce souci majeur, une visite à été réaliser le
14/décembre/2011 dans l'enclave de KIOBO qui est l'une de des quatre
dont dispose la R.B.L.
Ø L'objectif était celui d'échanger avec
les habitats de la dite enclave sous l'aspect de la gestion participative
décrété par la R.B.L.
Dans cette enclave modèle et la
plus proche de la station de l'INERA Luki, nous étions accueillis par
PAPA BADIAKWANU BYAKWA, qui y réside depuis 1975, avec qui nous, nous
sommes entretenus pendant une quarantaine des minutes. L''enclave de KIOBO
couvre dans ses limites une superficie de 335 ha, ayant plus ou moins
100habitats.
b) Activités menées
Dans l'analyse participative des interactions entre hommes et
ressources, plusieurs aspects ont été développés en
se basant sur les activités réalisées par la population
autochtone de l'enclave de KIOBO. Ces activités se résument dans
le tableau suivant
Tableau 2 : Les principaux activités
réalisées par les paysans de KIOBO
AGRICULTURE
|
CHASSE
|
ELEVAGE
|
AUTRES ACTIVITES
|
Manioc
|
Antilope
|
Porcs
|
Pêche
|
Banane
|
Sanglier
|
Poules
|
Apiculture
|
Arachide
|
Porc et pic
|
Canards
|
Carbonisation
|
Tarots, maïs, etc.
|
Gazelle, rang de gambi, etc.
|
|
|
b.1 Evaluation de la disponibilité des
ressources
Jadis la plus part de leurs ressources
était juste derrière les habitations, cependant aujourd'hui
à force d'exploiter, certaines espèces
préférés pour la carbonisation telles que le Nkula,Phangu
et autres sont maintenant substituées par les Acacias, Albizzia. Les
PFNL deviennent aussi rares, on trouve menant des ressources disponibles
(feuilles de chikwange, le mfumbwa) et les ressources périodiques (les
chenilles, les champignons, le miel)
NB : Plus l'enclave exploite le mfumbwa (Gnetum
africanum), plus la distance entre le village et l'endroit de cueillette
devienne importante.
b.2 Evaluation de l'importance des ressources
Concernant ce point Papa BYAKWA
avec qui l'on s'est entretenu, nous a répondu en disant que l'importance
accordée à une ressource correspond au profit qu'elle
génère, il ajoute aussi que l'importance accroit avec le
degré de l'intensification d'une ressource considérée, en
vue de satisfaire les besoins de la population autochtone.
b.3 Commercialisation des produits
Les produits le plus
commercialisé de l'enclave de KIOBO sont les charbons, le manioc, et ses
produits dérivés (Chikwangue et le Bimpuka). Leur point de vente
le plus proche c'est la Station de l'INERA, cependant par manque des clients
permanents, ils le vendent jusqu'à 7km précisément au
village MANGALA.
b.4 Mode de déplacement
Le camion et le vélo sont
les moyens de transport utilisé, en dépit des moyens de transport
alloués pour la commercialisation de leurs produits, certaines
difficultés de l'évacuation sont à constater à
l'occurrence : l'endommagement du pont qui ne leur permettent pas
d'évacuer en grande quantité leur produit à partir de
l'enclave.
b.5 Perception de l'évolution des
écosystèmes et des ressources
Il est à remarquer qu'il ya
évolution et conversion des écosystèmes
forestières. La savane se convertit en foret, les forets
exploités deviennent jachères et redeviennent forets. Selon les
résultats nous estimés par notre interlocuteur, la superficie de
la savane diminue pendant que celle de jachère avec la
déforestation.
Pour clore, cette visite nous a été
intéressante pour comprendre la notion de socio-économie comme un
moyen de gestion participative intégrée des ressources
forestières et aussi comme alternative décrétée par
la R.B.L pour diminué la pression anthropique sur la réserve.
Nous avons grâce à cette visite découvert l'enclave de
KIOBO, ses activités, sa superficie, sa population et ses ressources
tant floristique que faunique.
II.9 MONITORING ET PISTAGE DE GRANDS SINGES
Ø Monitoring : Terme technique signifiant suivi ou
surveillance
Ø Pistage : Suivre à la piste
Motivation : Un attrait majeur des marches en foret est
la rencontre des chimpanzés. Cela par leurs valeurs esthétiques,
culturelles, scientifiques et économiques capable d'éveiller des
grandes passions et d'attirer d'importantes ressources tant matérielles
que financières pour les activités de conservation. Aussi
sont-ils des principaux pôles d'attraction pour les touristiques. Outre
ces valeurs, ils jouent un rôle vital dans la
régénération des forets ou ils contribuent à la
propagation des certaines espèces végétales.
v Objectifs :
- Identifier les espèces rares et/ou menacées
afin de déterminer des zones de protection et d'élaborer une
bonne stratégie pour la survie et le suivi des populations restantes de
chimpanzé de la R.B.L ;
- Affiner la connaissance de la distribution des
espèces dans la mosaïque forestière pour le même
but ;
- Préciser la variabilité de l'impact des
activités humaines sur la faune ;
- Organiser les équipes en foret (Pisteurs)
Les activités de monitoring
permettent de localiser clairement les zones intéressantes d'un point de
vue faunistique et doivent favoriser une prise de décision consciente et
multilatérale dans la localisation du secteur de conservation. Les
différents paramètres à considérer en vue de
déterminer les zones les plus intéressantes dans la perspective
d'une mise en réserve sont :
- L'importance des activités anthropiques et en
particulier de la chasse ;
- L'abondance de la faune dans sa globalité ;
- L'abondance des espèces menacées et
sensibles.
Les pisteurs notent tous les indices de présence
humaine et de la faune.
a) Les indices de présence humaine
Toutes les traces de présence humaine, même
temporaire sont relevées : Campement temporaire ou permanent,
bouillies de cartouche, traces de feu, piège, piste et autres.
b) Indice de présence humaines
b.1 Indices «grand singe » à
relever
v Observations indirectes : Espèce+Site de
nids+classe d'âge+nombre de nids total et autres types
v Observations directes : Vu +nombre ;
Etendu+nombre
b.2 Indice-autres espèces
v Observations indirectes :
Espèces+crottes+traces+classe d'âge
v Observations directes : Espèce+Vu+nombre+classe
d'âge
v L'âge estimé du nid :
- Frais : la végétation est verte et non
faner
- Récent : la végétation est
sèche est à changer de couleur
- Ancien : végétation morte mais le est
encore intact (PHOTO DU NID)
- Très ancien : le nid est en décomposition
mais toujours reconnaissable
N.B : Pour chaque indice, le
relevé doit indiquer : la date du jour, l'heure du début,
l'heure de fin, le waypoint, l'heure et waypoint de vision. Peu importe
l'espèce animale.
Figure 4 : protocole de terrain
Heure
|
Waypoint
|
Signe
|
Espèce
|
Age
|
Végétation
|
Nbre de nid
|
Arbre
|
Observation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
II.9.1 Méthodes d'inventaire faunistique
Dans l'exécution
d'un plan d'échantillonnage, deux grandes méthodes sont
utilisée : Il s'agit de reconnaissance, ici appelé recces et
les transects linéaires. Mais si c'est pour la première fois la
première fois que les études vont être menées dans
une zone donnée, la nécessité serait de commencer par le
recensement préliminaire.
1. Recensement préliminaire :
La méthode
implique d'obtenir autant d'information que possible sur la zone d'étude
et l'espèce (ou le groupe d'espèce) que vous étudiez. Cela
nécessite de discuter avec les gens qui ont une connaissance de la zone
ou d'espèces, ainsi que faire des recces en foret,
généralement avec un guide.
2. Recensement sur des transects
Cette méthode
est généralement considérée comme la plus efficace
pour échantillonner de grands surfaces, cependant elle implique d'ouvrir
des lignes dans la végétation en suivant un cap, la progression
est lente. Les transects sont couteux en temps et en argent. De plus,
l'ouverture de sentier présente un danger dans les aires
protégées. Cela facilite la tache aux chasseurs.
3. Recensement lors des marches de reconnaissances (Recces)
Cette méthode
implique que les observateurs suivent des pistes existantes, et si
nécessaire ouvrent un chemin la ou la végétation est moins
dense. Elle permet de travailler en équipe plus restreinte (elle est
donc moins chère) ; de se déplacer plus vite et de minimiser
l'impact potentiel de l'inventaire sur la zone et moins de mesures sont
prises.
II.10 NOTION SUR L'ANATOMIE DU BOIS
Dans le but de concilier
les notions théoriques apprises sur l'anatomie du bois et leurs
pratiques sur terrain, sous la direction de l'Ir Bhely ANGOBOY, nous avions
observés les caractéristiques microscopiques de nos
échantillons au laboratoire de recherche forestière de LUKI
(LAREF).
Les échantillons des bois utilisés par notre
groupe proviennent de deux rondelles d'arbres dont chacune représente
une espèce à l'occurrence Pychnantus angolens et
Lovoa trichilioides.
1. Coupe microscopique
Avant l'analyse ou
l'observation microscopique, certaines opérations préparatoires
ont été effectuées notamment :
- La coupe à l'aide d'une scie de 1centimètre
cube de Bois pour chaque espèce ;
- Bouillir ces sections des Bois jusqu'à ce qu'elle
soit ramollit (par manque des réactifs) ;
- La microtomie (une opération qui
consiste à préparer les coupes à l'aide d'un
microtome) ;
- Enfin l'installation des différentes coupes
réalisées sur des lamelles.
La microtomie
PHOTO Yake
2. Observation microscopique
Après toutes
les opérations précédentes, nous avions observée
chaque coupe au microscope. Grace aux observations microscopiques et suivant la
clé de détermination proposée par IAWA, les
caractéristiques suivantes ont été
observées :
Ø Pour l'espèce Pycnantus angolense
- Coupe transversale (Clé de
détermination 2)
· Elle est marquée par une épaisse
barrière de bois qui se forme pendant la saison sèche et de bande
de parenchyme marginale.
· Les cernes de croissance annuelle sont indistincts
· Les vaisseaux présentent une porosité
diffuse, non groupés et leur arrangement est aléatoire.
- Coupe tangentielle (Clé de
détermination 108)
· La largeur des rayons est constituée d'une
à trois cellules de parenchymes axial
- Coupe radiale (Clé de détermination
141)
· Les cellules mucilagineuses sont associées avec
les parenchymes axiaux
Ø Pour l'espèce Lovoa trichilioides
- Coupe transversale (Clé de
détermination 26)
· Les fibres sont très denses
· Les cernes de croissance sont indistincts
- Coupe radiale (Clé de détermination
141)
· Les rayons de parenchyme sont aussi associés aux
cellules mucilagineuses
· Les fibres sont bien visibles
II.11 TYPOLOGIE ET UTILISATION DES RESSOURCES
FORESTIERES
II.11.1 Descente au bloc 52
C'est un bloc
situé dans la zone tampon et constitué d'un peuplement naturel de
Gilletiondendron kisantuense.
On attribue à ce bloc une diversité
mystérieuse de la R.B.L, l'espèce Gilletiondendron
kisantuense qui forme le peuplement naturel dans ce bloc à
été traité en 1952, on a procédait par
l'élimination de quelques gros arbres, cependant l'espèce
à résister à l'anhélation pour coloniser ce milieu.
Gilletiondendron kisantuense est une espèce typique en
peuplement dans la R.B.L.
Constat :
· Nous avions constaté que les empattements de
l'espèce se prolongent jusqu'au niveau des branches, voir même
quelques branches sont aussi munies des empattements.
· Il est difficile de prendre des mesures au D.H.P pour
ces genres d'espèces à l'état vieux car plus
l'espèce grandit, plus elle développe des empattements
très remarquables jusqu'au niveau des branches.
L'espèce Gillentiondendron
kisantuense
Conclusion et suggestion
Nous venons de
décrire le contenu de notre stage effectué à la station
de recherche de l'INERA Luki.
De ce fait, nous
avons palpé du doit, les différents travaux y réalisaient.
Durant notre stage nous avons appris différents systèmes agro
forestiers promit dans le cadre de développement rural
intégré ; comment l'on installe une parcelle d'étude
permanente, sur ce nous nous sommes fixé d'abord l'angle en fonction de
la densité des arbres à inventorier et ceci à l'aide d'une
boussole ; au point initial tout comme dans chaque cotés on
prélevait les coordonnés géographiques à l'aide du
G.P.S, et pour mesurer les pentes nous avions utilisé le
clinomètre sunto.
Nous avons
également appris certaines notions pratiques sur la climatologie, la
navigation en foret moyennant le G.P.S, la carte, la boussole sans les quels
tout chercheur serait incomplet dans la foret et encore vrai pour la foret
tropicale ou la visibilité est restreinte.
La pratique au
laboratoire nous a permis de palpé du doigt concernant la
réalisation des différentes coupes microscopique à l'aide
d'un microtome et les observations de ces différentes coupes au
microscope.
Vu les
activités menées pendant le stage, nous suggérons à
l'INERA de pouvoir :
v Renforcer le site de recherche avec du courant
électrique, qui est juste à 7km de la réserve,
précisément à Mangala ;
v Mettre à la dispositif des stagiaires et d'autres
agents de l'INERA sur terrain, des moyens logistique avec connexion internet,
pour facilité la recherche ;
v Equiper le laboratoire qui en soi est riche mais
insuffisant ;
v Soutirer l'eau de la source jusqu'aux habitations ;
v Mettre en vigueur l'horaire quotidien du stage ;
v Créer à la fin du stage une activité du
genre question réponse entre stagiaires et les encadreurs.
Bibliographie
A. Lubini, 1997. La végétation de la
réserve de biosphère de luki au mayumbe (zaïre),
Jardin Botanique National, Belgique Meise, 155p
IAWA, 1989. List of microscopic features for Hardwood
Identification, Edited by E.A.
Wheelers, P.Baas and P.E Gasson at the
National, 38p
Naia nambunzi, 2010. Rapport de stage effectué
dans la réserve de biosphère de luki,
Facultés des sciences Agronomiques, 32p
|