ETUDE DE LA FILIÈRE DES BOUES DANS UNE STATION DE
TRAITEMENT D'EAU POTABLE
RÉCUPÉRATION ET VALORISATION DES
BOUES ÉPAISSIES
Licence chimie à l'université HASSAN
II
Année universitaire 2010-2011
INTRODUCTION
Les boues issues de station de potabilisation se
présentent au départ sous forme liquide avec une forte charge en
matière organique hautement fermentescible. Ces deux
caractéristiques sont gênantes quelle que soit la destination des
boues et imposent la mise en place d'une filière de traitement,
c'est-à-dire une suite organisée de procédés qui
agissent de façon complémentaire. La réduction du volume
des boues est l'enjeu majeur de ce traitement ; elle s'obtiendra en diminuant
la teneur en eaux des boues c'est-à-dire en recherchant une
siccité (teneur en matière sèche des boues) la plus
élevée possible. Cela permettra de diminuer la quantité
des boues à stocker en vue de leur valorisation, et d'en maîtriser
le niveau quotidien.
L'objectif de se travail est d'une part, utiliser les boues
issues de station de potabilisation pour un pré traitement des eaux
pluviales, d'autre part, utiliser les mêmes boues pour un pré
traitement des eaux usées brutes.
Partie
Bibliographique
I-GÉNÉRALITÉS:
I-1-COMPOSITION DES EAUX DESTINÉES A
L'ALIMENTATION
L'eau est un mélange complexe de substances
minérales et organiques. Ceci est lié à ses
propriétés particulières dont le fait qu'elle soit un
solvant pour beaucoup de substances.
?Composition chimique de l'eau
La composition chimique de l'eau contient :
*Les matières
minérales
L'eau contient beaucoup de substances minérales
présentes sous forme d'ions dissous dont les principaux sont le calcium
(Ca2+), le magnésium (Mg+), le sodium
(Na+), le potassium (K+), les carbonates
(CO32- )les bicarbonates (HCO3-),
les sulfates (SO42-), les chlorures (Cl-) et
les nitrates (NO3-).
*Les matières
organiques
Les matières organiques peuvent être
présentes dans l'eau en suspension (plancton, déchets
végétaux, ...) ou sous forme dissoute (hydrates de carbone,
acides humiques, pigments et composés d'origine artificielle comme les
hydrocarbures, les solvants chlorés ou les pesticides).
?Composition des eaux au Maroc
*Composition des eaux au Maroc
comparée avec celle en France :
Pour avoir une bonne qualité de l'eau, il faut
respecter plusieurs paramètres et si l'un des paramètres ne
respecte pas les normes il faut traiter cette eau.
Paramètres
|
Unité
|
réglementation concernant la qualité de l'eau
destinée à la consommation.
|
FRANCE
|
MAROC
|
pH
|
-
|
6,5-8,5
|
6,5-8,5
|
Conductivité
|
ìS/cm à 20?C
|
400
|
<2700
|
Oxydabilité
|
mg d'O2 /l
|
5
|
5
|
Dureté total
|
?F
|
60
|
-
|
Calcium
|
mg/l
|
100
|
-
|
Magnésium
|
mg/l
|
50
|
-
|
Alcalinité
|
?F
|
>2,5
|
-
|
Chlorures
|
mg/l
|
250
|
750
|
Sulfates
|
mg/l
|
250
|
40
|
Nitrates
|
mg/l
|
50
|
50
|
Nitrites
|
mg/l
|
0,1
|
0,5
|
Fer
|
mg/l
|
0,2
|
0,3
|
Ammonium
|
mg/l
|
0,5
|
0,5
|
Tableau 1: Composition des eaux au Maroc comparée
avec celle en France
I-2-ORIGINE DES EAUX DESTINÉES À LA
PRODUCTION DES EAUX D'ALIMENTATION
?Eaux superficielles
Les eaux superficielles sont utilisées pour
l'alimentation en eau potable, lorsqu'il y a insuffisance de la ressource en
eaux souterraines en raison de la nature des terrains, qui sont peu
aquifères, ou d'une forte concentration de la population, dont les
besoins ne peuvent pas être totalement couverts par les seules eaux
souterraines; même si elles sont abondantes.
? Eaux de forage
Les eaux de forage sont les eaux souterraines
protégées par le sol.
Le captage de ces eaux doit respecter les prescriptions
énoncées par son arrêté d'autorisation
spécifique, pris en application de la législation sur l'eau et du
code général de la santé.
I-3- ELIMINATION DES MATIÈRES EN SUSPENSION
:
? Coagulation
La coagulation consiste dans la déstabilisation des
particules en suspension par la neutralisation de leurs charges
négatives. On utilise, pour ce faire, des réactifs chimiques
nommés coagulants. Le procédé nécessite une
agitation importante. Les coagulants sont des produits capables de neutraliser
les charges des colloïdes présents dans l'eau.
JAR TEST
Plusieurs agents chimiques peuvent être employés
dans le procédé de coagulation par exemple :
? Oxyde de Calcium - CaO
? Sulfate Ferreux -
Fe(SO4)2
? Sulfate d'alumine - Al2
(SO4)3 x14H2O
? Chlorure ferrique - FeCl3
? Décantation
Ce procédé est utilisé dans la
majorité des usines de traitement des eaux pour récupérer
les boues. Le but est d'éliminer les particules en suspension dont la
densité est supérieure à celle de l'eau.
Généralement, ce procédé suit celui de
coagulation-floculation, il sert donc à récupérer les
flocs préalablement formés.
Lors de la décantation, les particules s'accumulent
sous l'action de la gravité. Elles
forment alors une boue qui doit être extraite
périodiquement. L'eau clarifiée située à la surface
du bassin, peut donc facilement être redirigée vers une
unité de filtration.
?Filtration
La filtration est un procédé destiné
à clarifier un liquide qui contient des MES en le faisant passer
à travers un milieu poreux constitué d'un matériau
granulaire. En effet, il subsiste de très petites particules
présentes à l'origine dans l'eau brute ou issues de la
floculation. La rétention de ces particules se déroule à
la surface des grains grâce à des forces physiques. La plus ou
moins grande facilité de fixation dépend étroitement des
conditions d'exploitation du filtre et du type de matériau
utilisé. L'espace inter granulaire définit la capacité de
rétention du filtre. Au fur et à mesure du passage de l'eau, cet
espace se réduit, le filtre se colmate. Les pertes de charge augmentent
fortement. Il faut alors déclencher le rétrolavage. La
filtration permet une élimination correcte des bactéries, de la
couleur et de la turbidité.
?Epaississement des boues
La plupart des circuits de traitement des boues commencent par
une étape d'épaississement, qui permet de réduire les
coûts d'investissement et de déshydratation, de diminuer le volume
des boues à disposer, ainsi que de favoriser l'économie des
systèmes de déshydratation. Différentes techniques sont
employées: la décantation ou l'épaississement gravitaire,
la flottaison à air dissous, la centrifugation, le drainage et le
système BEST.
La décantation ou l'épaississement gravitaire
consiste en un tassement des boues, dont le temps de séjour est assez
élevé. Peu coûteuse, elle est largement répandue
pour l'épaississement des boues primaires.
II- TRAITEMENT DES BOUES :
Le traitement des boues consiste à réduire le
pouvoir fermentescible et les odeurs des matières organiques
présentes dans les boues brutes et, selon la technique employée,
à diminuer la quantité de micro-organismes pathogènes ou
de substances potentiellement toxiques.
II-1- DÉSHYDRATATION :
La déshydratation permet de donner aux boues une
consistance physique plus solide afin de faciliter le conditionnement, la
manutention et le transport du résidu final en utilisant divers
systèmes mécanisés. On peut distinguer:
?Filtration
§ Sous vide
Le système de filtration est constitué de
cylindres rotatifs dont la partie inférieure est immergée dans la
suspension de boue. Le filtrat traverse les toiles qui recouvrent le cylindre
et un gâteau se forme à la surface de la toile. Ce gâteau
est égoutté au cours de la rotation puis décollé de
la toile qui doit être régulièrement nettoyée,
nécessitant l'arrêt de la filtration
§Presse
Dans les filtres-presses, la boue est comprimée entre
deux plateaux creux recouverts d'une toile métallique en acier ou en
tissu synthétique à une pression se situant typiquement entre 500
et 1500 kPa. Les plateaux sont de forme carrée dont la dimension du
côté varie de 0.3 à 1.5 m
§A bande (table de
d'égouttage)
Dans les filtres à bandes, la suspension
floculée est injectée directement sur la toile filtrante. Une
période d'égouttage gravitaire précède
généralement l'étape de compression puis de cisaillement
de la boue. La pression est exercée par des rouleaux, soit directement,
soit par l'intermédiaire d'une bande presseuse. Le
procédé peut être mené à basse (400 kPa),
moyenne (500 kPa) ou haute pression (700 kPa).
?Centrifugation
La centrifugation sépare l'eau de la boue sous l'effet
d'une accélération de plusieurs milliers de g. Les centrifugeuses
sont constituées d'un bol tournant à grande vitesse et d'une vis
racleuse hélicoïdale coaxiale au bol qui permet l'extraction des
boues déshydratées en continu. L'alimentation peut être
centrale ou tangentielle. La circulation de la suspension et de la boue
déshydratée peut s'effectuer à co- ou contrecourant.
? Lit de séchage
Le séchage des boues s'effectue sur des lits de sable
drainés en deux étapes : le drainage puis
l'évaporation-filtration. Dans les régions
tempérées, le temps de séchage varie habituellement entre
trois semaines et un mois et demi pour 30 cm à 40 cm de boues, et ce,
selon les conditions climatiques. Par ailleurs, ce procédé
nécessite une emprise au sol considérable, du personnel pour la
maintenance (ce qui entraîne une dépense en main-d'oeuvre).
PARTIE
EXPÉRIMENTALES
1-INTRODUCTION
Le non utilisation de boue des stations de potabilisation et
son jet dans la nature, a influencé des différents risques et
dangers pour l'homme et l'environnement et aussi un coût important en cas
de la mettre en décharge. Pour cela nous avons essayé de trouver
des solutions et des modes de valorisation de cette boue afin de sauver la
nature et aussi, affaiblir la quantité mise en décharge,
d'où on a proposé de faire les essais qui suivent dans cette
partie.
2-DESCRIPTION DE LA SOCIÉTÉ XXXXXXX
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
3-PROBLÉMATIQUE DES BOUES : LOIS 10-95 ET
28-00
Loi 10-95 :
Les nécessités du développement social et
économique imposent de recourir à l'aménagement de l'eau
pour satisfaire les besoins des populations. Ces besoins sont eux-mêmes
en continuelle croissance, souvent concurrentiels, voire contradictoires, ce
qui rend le processus de gestion de l'eau fort complexe et de mise en oeuvre
difficile.
Pour faire face à cette situation, il est indispensable
de disposer notamment d'instruments juridiques efficaces, en vue d'organiser la
répartition et le contrôle de l'utilisation des ressources en eau
et d'en assurer également la protection et la conservation.
La loi sur l'eau vise à mettre en place une politique
nationale de l'eau basée sur une vision prospective qui tient compte
d'une part de l'évolution des ressources et d'autre part des besoins
nationaux en eau.
Loi 28-00 :
La présente loi a pour objet de prévenir et de
protéger la santé de l'homme, la faune, la flore, les eaux,
l'air, le sol, les écosystèmes, les sites et paysages et
l'environnement en général contre les effets nocifs des
déchets. A cet effet, elle vise :
· La prévention de la nocivité des
déchets et la réduction de leur production.
· L'organisation de la collecte, du transport, du
stockage, du traitement des déchets et de leur élimination de
façon écologiquement rationnelle.
· La valorisation des déchets par le
réemploi, le recyclage ou toute autre opération visant à
obtenir, à partir des déchets, des matériaux
réutilisables ou de l'énergie.
· La planification nationale, régionale et locale
en matière de gestion et d'élimination des déchets.
· L'information du public sur les effets nocifs des
déchets, sur la santé publique et l'environnement ainsi que sur
les mesures de prévention ou de compensation de leurs effets
préjudiciables.
· La mise en place d'un système de contrôle
et de répression des infractions commises dans ce domaine.
4-ETUDE DES CIRCUITS DES BOUES DE DÉCANTEUR
Schéma 1 : le circuit des boues dans la station
XXXXXX.
5-ESSAIS DE TRAITEMENT DES SOLUTIONS
SYNTHÉTIQUES D'EAUX PLUVIALES BRUTES PAR DES BOUES DES EAUX
DESTINÉES À L'ALIMENTATION:
Schéma 2 : la valeur en matière
sèche dans les boues de potabilisation.
Caractérisation de l'eau brute (eau
pluviale) :
* pH : 7,8
* Turbidité : 46 FTU
* Conductivité : 1755 uS/cm
* Jar Test : Début de
coagulation : Agitation rapide t = 4 min avec
V= 200 tr/min
Coagulation : Agitation lente
t= 20 min avec V= 50 tr/min
*1èr essai :
Tableau 2: Essais de coagulation avec différentes
concentrations de boue sur les eaux pluviales.
Concentration de boue (g/l)
|
0,122
|
0,238
|
0,349
|
0,455
|
0,555
|
0,651
|
pH
|
8,07
|
8,06
|
8,05
|
8,05
|
8,04
|
8,02
|
Turbidité (FTU)
|
38
|
32
|
38
|
38
|
44
|
32
|
Conductivité (uS/cm)
|
1743
|
1746
|
1740
|
1752
|
1745
|
1750
|
|
|
Photo a : Coagulation avant décantation
|
Photo b : Après decantation
|
Figure 1 : Illustration des résultats de
coagulation avant et après décantation
Résultat du 1er Essai
:
|
Figure 2: Evolution du pH pour le 1er
Essai
|
|
Figure 3: Evolution de la turbidité pour le
1er Essai
|
|
Figure 4: Evolution de la Conductivité pour le
1er Essai
|
Les résultats de cet essai sont présentés
sur les courbes au dessus.
Après caractérisation des échantillons
vers la fin de la décantation (Fig.1.b), nous avons
conclu que le pH reste constant pour touts les béchers
(Fig.2), nous avons constaté pour tous une
légère augmentation du pH de 0,51.
En terme de turbidité (Fig.3), nous
avons constaté des résultats qui sont peu concluants, car la
turbidité n'a pas vraiment changé dans tous les essais même
après décantation.
En ce qui concerne la conductivité, la valeur initiale
était de 1755uS/cm, les essais ont montré une variation
négligeable allant de 1743 à 1752 uS/cm
(Fig.4).
Nous avons donc conclu, après cet essai, qu'il est
nécessaire de voir les marges d'utilisation des boues pour un rendement
plus efficace, nous avons donc décidé, une première fois,
d'augmenter la dose des boues pour espérer un meilleur résultat
que le premier, et aussi, diminuer les doses pour voir les tendances du
rendement.
*2ème
essai :
Nous avons travaillé sur la même eau brute de
départ, même caractéristiques, même conditions
opératoires. Toutefois, nous avons utilisé des volumes de boues
plus petits que dans le premier essai.
Tableau 3: Essais de coagulation avec différentes
concentrations de boue sur les eaux pluviales
Concentration de boue (g/l)
|
0,025
|
0,050
|
0,074
|
0,098
|
0,122
|
0,146
|
pH
|
8,07
|
8,06
|
8,05
|
8,05
|
8,04
|
8,02
|
Turbidité (FTU)
|
48
|
46
|
40
|
36
|
46
|
42
|
Conductivité (us/cm)
|
1743
|
1746
|
1740
|
1752
|
1745
|
1750
|
|
|
Photo a : Coagulation avant décantation
|
Photo b : Après decantation
|
Figure 5: Illustration des résultats de coagulation
avant et après décantation
Résultats du 2ème
essai :
|
Figure 6: Evolution du pH pour le
2ème Essai
|
|
Figure 7: Evolution de la Turbidité pour le
2ème Essai
|
|
Figure 8: Evolution de la Conductivité pour le
2ème Essai
|
Les résultats de cet essai sont
présentés sur les courbes au dessus.
Pour cet essai, nous avons constaté des
résultats comparables au premier.
Le pH reste constant, il marque une très
légère diminution (Fig.6).
Pour la turbidité, les valeurs des résultats
sont aussi comparables au premier essai (Fig.7), même
avec des concentrations moindres.
La conductivité reste variable entre les
échantillons, mais d'une façon très négligeable
(Fig.8).
Nous concluons, contrairement à ce qu'il
nous paraissait au début, ces essais pour des concentrations petites en
boue n'ont pas donné des résultats concluants, il reste donc
nécessaire de vérifier des concentrations plus
élevées.
*3ème
essai :
Nous avons décidé, dans ce qui suit, de faire
des essais sur des doses différentes de boues pour un nouvel
échantillon plus turbide, et voir les tendances d'évolution.
Nous avons ainsi suivi l'évolution de la coagulation
par un ajout croissant de boue en terme de concentration, les résultats
vont nous mener à faire un autre essai sur la même eau brute, mais
cette fois avec le sulfate d'alumine (coagulant utilisé par la
société SEOER), et faire une comparaison entre les deux
résultats.
Caractérisation de l'eau brute (eau
pluviale):
· Turbidité initiale : 96 FTU
· Conductivité initiale : 1766 uS /cm
· pH initiale : 8,11
· Jar Test : Début de
coagulation : Agitation rapide t = 4 min avec
V= 200 tr/min
Coagulation : Agitation lente
t= 20 min avec V= 50 tr/min
· Utilisation de la boue seule comme
coagulant.
Cette une boue concentrée : 820 ml comme volume
utilisé de 1000 ml de boue (après décantation).
Tableau 4: Essais de coagulation avec différentes
concentrations de boue sur les eaux pluviales.
Concentration en boue (g/l)
|
0,146
|
0,216
|
0,284
|
0,349
|
0,413
|
0,475
|
pH
|
8,16
|
8,18
|
8,15
|
8,14
|
8,13
|
8,15
|
Turbidité (FTU)
|
40
|
40
|
40
|
36
|
50
|
40
|
Conductivité (us/cm)
|
1753
|
1753
|
1756
|
1755
|
1757
|
1758
|
Photo a : Coagulation avant décantationPhoto
b : Après décantation
Figure 9: Illustration des résultats de coagulation
avant et après décantation
|
|
|
|
|
|
Résultats du 3ème
essai :
Résultat A :
|
Figure 10: Evolution du pH pour le
3ème Essai
|
|
Figure 11: Evolution de la Conductivité pour le
3ème Essai
|
|
Figure 12: Evolution de la Turbidité pour le
3ème Essai
|
Les résultats de cet essai sont
présentés sur les courbes au dessus.
Pour cet essai, on a trouvé les résultats
suivants :
Le pH reste constant, avec une très
légère variation qui est négligeable
(Fig.10).
La turbidité, marque une diminution assez
significative, elle est réduite de moitié par rapport à la
turbidité initiale avec un minimum dans le cas où la masse en
boue est de 0,060 g (Fig.12).
La conductivité reste peu variable, mais d'une
façon très négligeable (Fig.11).
Nous concluons, dans cet essai que la turbidité
a donnée un résultat où on a un minimum, donc on va fixer
cette dose en boue. Sachant la dose optimale en sulfate d'alumine, on va
essayer de réduire cette dernière afin d'avoir un gain sur la
quantité de sulfate d'alumine.
· Utilisation du Sulfate d'alumine (1,8 g/l)
seul comme coagulant.
Tableau 5: Essais de coagulation avec différentes
concentrations de Al2(SO4)3 sur les eaux
pluviales
Concentration de Al2(SO4)3
(g/l)
|
0,011
|
0,033
|
0,055
|
0,076
|
0,097
|
0,117
|
Turbidité (FTU)
|
10
|
2
|
2
|
0
|
2
|
30
|
pH
|
7,84
|
7,74
|
7,67
|
7,77
|
7,60
|
7,63
|
Conductivité (uS/cm)
|
1746
|
1740
|
1746
|
1740
|
1739
|
1732
|
|
|
Photo a : Coagulation avant décantation
|
Photo b : Après decantation
|
Figure 13: Illustration des résultats de coagulation
avant et après décantation
Résultat B :
Figure 14: Evolution de la turbidité pour le
3ème Essai
|
|
Figure 15: Evolution de la Conductivité pour le
3ème Essai
|
|
Figure 16: Evolution du pH pour le 3ème
Essai
|
Les résultats de cet essai sont
présentés sur les courbes au dessus.
Pour cet essai, on a trouvé les résultats
suivants :
Le pH a eu une légère variation qui est peu
négligeable (Fig.16).
Pour la turbidité, elle diminue d'une
manière beaucoup plus importante, et elle a eu une valeur nulle dans le
cas où la concentration de
Al2(SO4)3 égale
à 0,076 g/l, d'où c'est la dose optimale
(Fig.14).
La conductivité a eu une
légère diminution, avec un écart de 14 uS/cm
(Fig.15).
Nous concluons, dans cet essai que la dose
optimale en sulfate d'alumine est de 0 ,076g/l.
Donc dans ce qui suit, on va fixer la dose en
boue obtenue dans cet essai, et on va essayer de faire varier la dose le
sulfate d'alumine toute en restant à une limite inférieure
à la dose optimale.
? Utilisation du Sulfate d'alumine à une
concentration de 1,8 g/l + la boue comme pré coagulant sur l'eau
brute.
1-Coagulation décantation de l'eau brute
mélangée avec de la boue (0,060 g): 20 min d'agitation et 20 min
de décantation (même conditions de départ).
2-Le surnageant va subir une coagulation avec le sulfate
d'alumine avec les mêmes conditions de temps et d'agitation.
Tableau 6: Essais de coagulation avec différentes
concentrations de Al2(SO4)3 sur les eaux
pluviales prétraités à la boue
Concentration de sulfate d'alumine (g/l)
|
0,011
|
0,022
|
0,033
|
0,044
|
0,055
|
0,066
|
Concentration de boue (g/l)
|
0,349
|
0,349
|
0,349
|
0,349
|
0,349
|
0,349
|
Turbidité (FTU)
|
19
|
22
|
20
|
16
|
12
|
10
|
pH
|
7,54
|
7,54
|
7,53
|
7,54
|
7,54
|
7,54
|
Conductivité (us/cm)
|
1725
|
1732
|
1714
|
1721
|
1721
|
1742
|
|
|
Photo a : Coagulation avant décantation
|
Photo b : Après decantation
|
Figure 17: Illustration des résultats de coagulation
avant et après décantation
Résultat C :
Figure 18: Evolution de la turbidité pour le
3ème Essai
|
|
Figure 19: Evolution de la Conductivité pour le
3ème Essai
|
|
Figure 20: Evolution du pH pour le
3ème Essai
|
Les résultats de cet essai sont
présentés sur les courbes au dessus.
Pour cet essai, on a trouvé les résultats
suivants :
Le pH a eu une légère variation qui est peu
négligeable (Fig.20).
Pour la turbidité, elle diminue d'une
manière beaucoup plus importante, et elle a eu une valeur minimale de 10
FTU avec une concentration en sulfate d'alumine égale à 0,066 g/l
et une concentration de boue égale à 0,349 g/l.
(Fig.18).
La conductivité a eu une
légère diminution, avec un écart de 20 uS/cm
(Fig.19).
6-ESSAIS DE TRAITEMENT DES EAUX BRUTES PAR DES BOUES
DES EAUX DESTINÉES À L'ALIMENTATION:
Les eaux usées utilisées dans les essais
ci-dessous ont été prélevés d'un rejet
émanant d'habitations d'un douar. Elles sont représentées
par la photo suivante :
Figure 21: représente les eaux usées
domestiques d'une région à proximité de la ville de
Casablanca où il n'y a pas d'assainissement
Caractéristiques de l'eau
brute :
* Turbidité: 600 FTU
* Conductivité: 8.14 mS/cm
* PH: 8.19
* Jar Test : t= 4 min
avec V= 200 tr/min
t= 20
min avec V= 50 tr/min
*1èr essai :
Tableau 7: Essais de coagulation avec différentes
concentrations de boue sur les eaux usées
Concentration de boue (g/l)
|
0,031
|
0,061
|
0,090
|
0,119
|
0,147
|
0,174
|
Turbidité(FTU)
|
380
|
370
|
330
|
280
|
255
|
210
|
pH
|
8,23
|
8,26
|
8,27
|
8,27
|
8,26
|
8,27
|
Conductivité (mS/cm)
|
8,09
|
7,97
|
7,89
|
7,78
|
7,76
|
7,68
|
|
|
Photo a : Coagulation avant décantation
|
Photo b : Après décantation
|
Figure 22: Illustration des résultats de coagulation
avant et après décantation
Résultat du 1er Essai
:
Figure 23: Evolution de la turbidité pour le
1er Essai
Figure 24: Evolution du pH pour le 1er
Essai
Figure 25: Evolution de la conductivité pour le
1er Essai
Les résultats de cet essai sont présentés
sur les courbes au dessus.
Lors la coagulation, on a observé deux
choses :
- la coloration change avec l'augmentation des masses en
boue.
- L'odeur des EU brutes diminue avec l'augmentation des masses
en boue.
Après caractérisation des échantillons
vers la fin de la décantation (Fig.22.b), nous avons
conclu que le pH reste constant pour touts les béchers
(Fig.24), le pH initial étant de 8,19, nous avons
constaté pour tous une légère augmentation du pH de
0,04.
En terme de turbidité (Fig.23), nous
avons constaté des résultats qui sont concluants, car la
turbidité a diminué plus que moitié dans tous les essais
même après décantation.
En ce qui concerne la conductivité, la valeur initiale
était de 8,14 mS/cm, les essais ont montré une diminution allant
de 8,09 à 7,68 mS/cm (Fig.25).
Nous avons décidé donc, après cet essai,
qu'il faut augmenter la concentration en boue pour voir si ça peut
réduire de plus la turbidité, et aussi améliorer les
valeurs de pH et la conductivité.
*2ème
essai :
Tableau 8: Essais de coagulation avec différentes
concentrations de boue sur les eaux usées
Concentration en boue (g/l)
|
0,147
|
0,174
|
0,201
|
0,227
|
0,253
|
0,277
|
Turbidité(FTU)
|
205
|
190
|
170
|
155
|
150
|
135
|
pH
|
8,26
|
8,26
|
8,26
|
8,25
|
8,25
|
8,32
|
Conductivité (mS/cm)
|
7,78
|
7,69
|
7,67
|
7,57
|
7,54
|
7,45
|
|
|
Photo a : Coagulation avant décantation
|
Photo b : Après décantation
|
Figure 26: Illustration des résultats de coagulation
avant et après décantation
Résultat du 2ème Essai
:
Résultat A :
Figure 27: Evolution de la turbidité pour le
2ème Essai
Figure 28: Evolution de la conductivité pour le
2ème Essai
Figure 29: Evolution du pH pour le
2ème Essai
Les résultats de cet essai sont
présentés sur les courbes au dessus.
Pour cet essai, nous avons constaté des
résultats comparables au premier.
Le pH reste constant, il marque une très
légère augmentation (Fig.29).
Pour la turbidité, elle a eu une diminution en
augmentant la dose en boue (Fig.27).
La conductivité est diminuée avec
l'augmentation de la dose en boue, dans un écart de 0,33 mS/cm
(Fig.28).
Nous concluons, d'après cet essai qu'en
augmentant la dose en boue la turbidité diminue ainsi que la
conductivité, donc on va essayer dans l'essai qui suit, de conserver la
dose en boue où on a la turbidité minimale et on va ajouter avec
elle des différentes dose en sulfate d'alumine.
· La boue avec le sulfate d'alumine (7,2 g/L)
:
On fixe la masse en boue à 0,277 g/l et on
varie la concentration en sulfate d'alumine (7,2g/L) :
Ces essais sont faits comme
suit :
· 1-Coagulation décantation après 20
min d'agitation et 20 min de décantation (même conditions de
départ).
· 2-Le surnageant qui va avoir la 2ème
coagulation avec le sulfate d'alumine avec les mêmes conditions de temps
et d'agitation.
Tableau 9: Essais de coagulation avec différentes
concentrations de Al2(SO4)3 sur les eaux
usées
Concentration en Al2(SO4)3
(g/l)
|
0,220
|
0,428
|
0,658
|
0,878
|
1,097
|
1,317
|
Turbidité(FTU)
|
56
|
44
|
26
|
26
|
18
|
12
|
pH
|
7,79
|
7,51
|
7,23
|
6,99
|
6,87
|
6,72
|
Conductivité (mS/cm)
|
7,57
|
7,56
|
7,38
|
7,27
|
7,17
|
7,07
|
|
|
Photo a : Coagulation avant décantation
|
Photo b : Après décantation
|
Figure 30: Illustration des résultats de coagulation
avant et après décantation
Résultat B :
Figure 31: Evolution de la turbidité pour le
2ème Essai
Figure 32: Evolution de la conductivité pour le
2ème Essai
Figure 33: Evolution du pH pour le
2ème Essai
Les résultats de cet essai sont
présentés sur les courbes au dessus.
Pour cet essai, on a trouvé les résultats
suivants :
Le pH varie, avec une diminution remarquable et un passage
vers l'acidité (Fig.33).
Pour la turbidité, elle marque une diminution
remarquable avec une réduction de 98 % de la matière en
suspension (Fig.31).
La conductivité reste variable, avec une diminution
et d'un écart de 0,5 mS/cm entre échantillons
(Fig.32).
|
Figure 34: représente la comparaison de la boue avant
et après le pré traitement.
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- Bécher à gauche: contient la boue issue
de la station de potabilisation.
- Bécher à droite: contient même
boue mais après un pré traitement des eaux usées.
7-CONCLUSION GÉNÉRALE
D'après les essais qu'on a fait
précédemment, on a conclut que :
La boue issue de station de potabilisation a donnée une
efficacité remarquable pour un pré traitement des eaux
usées domestiques car elle a pu réduire les MES à environ
98 % en présence de sulfate d'alumine, et des résultats un
peu moindre pour le pré traitement des eaux pluviales, car dans ces
dernières, l'utilisation des doses en sulfate d'alumine
inférieure à la dose optimale ont montré des
résultats indiquant qu'il est nécessaire d'augmenter la dose en
coagulant. Donc on est obligé de dépasser la dose optimale en
sulfate d'alumine dans ce traitement. D'où on est besoin de suivre
d'autre paramètre espérant l'amélioration de ces
résultats.
8-Perspectives
Aux cours des essais faites sur les eaux pluviales et les eaux
usées domestiques, nous avons conclus qu'on peut utiliser les boues
issues de station de potabilisation pour traiter les rejets domestiques, et
aussi valoriser le résidu qu'on va obtenir après le traitement
pour une réutilisation dans des différents domaines, on peut
citer:
- La cimenterie (pour les résidus de traitement des
eaux pluviales).
On peut aussi sécher cette boue, l'aérée,
pour avoir une dégradation de la matière organique, afin
d'augmenter l'habilité de ces boues à bien capter les MES, et
donc améliorer la qualité du traitement de ces eaux et leur
utilisation dans des différents domaines.
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