EPIGRAPHE
Mieux vaut n'avoir pas d'enfants, mais avoir bien
âgé : on sera alors considéré de Dieu et des
hommes et on laissera un souvenir impérissable.
Sagesse 4 :1
IN MEMORIAM
A la
mémoire de mon père biologique MABIALA LUIBA Augustin, mon petit
frère Jugal KIMBA et ma cousine Sublimes MADIELA qui nous ont
quittés très tôt, nous rendons grâce à DIEU le
maître de temps et des circonstances. Que leurs âmes se reposent en
paix !
Nous les oublierons jamais
MABIALA NGIMBI
CHRISTIAN
0812595242
DEDICACE
Je dédie ce modeste travail :
A mes parents les biens aimés pour leurs sages conseils
et sacrifices financiers tout au long de mon premier cycle ;
A mes frères et soeurs pour leur affection et
encouragement durant toute ma vie
A mes oncles et tantes pour leur soutien tant moral que
financier ;
Et à tous ceux qui, de près ou de loin, ont
participé à l'élaboration de ce travail.
MABIALA NGIMBI
CHRISTIAN
0812595242
REMERCIEMENT
Au terme de notre premier cycle d'étude à la
faculté des sciences économiques et de gestion de
l'université de Kinshasa, nous tenons à remercier DIEU le tout
puissant pour le souffle de vie ainsi que son amour manifesté à
notre égard tout en nous donnant la force de rédiger ce premier
travail scientifique de notre vie ; lui seul connait le cheminement de
notre parcours.
La réalisation de ce travail a connu le concours de
plusieurs intervenants à qui nous avons le réel plaisir
d'exprimer notre gratitude.
Nous tenons à témoigner tous nos remerciements,
notre reconnaissance et notre gratitude à toutes les autorités
académique de l'université de Kinshasa plus
précisément celles de la faculté des sciences
économiques et de gestion qui se sont dévouées pour notre
formation.
Nous remercions également le Professeur Bruno
MUPINGANAYI KADIAKUIDI, qui a bien voulu assurer la direction de ce travail
nonobstant ses multiples occupations.
Toutefois la réussite d'un travail scientifique exige
un esprit imprégné d'abnégation ; une construction
identitaire que l'étudiant ne peut faire seul. Il lui faut l'appui et
assistance d`un accompagnateur qui sache être << ressource>>
pour lui et, tel un bon <<coach>> sache être l'entraineur du
champion en lui. alors toute notre gratitude et nos sincères
remerciements à l'assistant KIMWANGA EYAMBO Papy-Fernand le doctorant,
qui par son encadrement, ses conseils qu'il n'a cessé de nous prodiguer,
ses réflexions et sa constante disponibilité nous a permis
d`enrichir davantage le contenu de ce travail.
A cette occasion nous tenons ensuite à exprimer toute
notre gratitude à notre grande famille et à nos chers
collègues étudiants qui par leur sympathie et simplicité
vont rester toute notre vie gravé dans notre coeur
Que tous ceux dont les noms ne s'y trouvent pas sachent qu'ils
nous sont chers.
MABIALA
NGIMBI CHRISTIAN
0812595242
SIGLES ET ABBREVIATIONS
1. EF : Energie à
Facturer
2. Pmax : Puissance
Maximale
3. PF : Puissance à
Facturer
4. FP : Facteur Puissance
5. Wa : Energie Relevée au
Compteur
6. Wr : Energie Réactive
calculée d'après le relevé du compteur
7. MF : Moyenne à
Facturer
8. HU : Heure
Utilisée
9. BT : Basse Tension
10. HT : Haute Tension
11. MT : Moyenne Tension
12. MWh: Méga Watt Heure
13. USD: Dollar American
14. KV: Kilo Volt
15. KWh: Kilo Watt Heure
16. ASIC : Abonné
Semi-industriel et Commercial
17. AE : Acte d'Engagement
18. BPU : Bordereau de Prix Unitaire
19. DPGF : Décomposition du Prix
Global et Forfaitaire
20. DQE : Détail Quantitatif
Estimatif
21. EC : Energie Consommée
22. PS : Puissance Souscrite
23. PU : Prix Unitaire
24. SNE : Société
Nationale d'Electricité
25. T : Temps d'utilisation
LISTE DES TABLEAUX
1. Tableau n°1tableau synoptique de la production du
courant
2. Tableau n°2 évolution de la production du
courant à l'horizon 2015
3. Tableau n°3 évolution des tarifs moyens annuels
en RDC de 205 à2010
4. Tableau n°4 tarif moyen en Afrique (par KWh en USD)
5. Tableau n°5 évolution de tarifs moyen dans
chaque catégories de client en USD par MWh 2005à2010
6. Tableau n°6 édition facture au mois de
septembre 2006
INTRODUCTION
1. Problématique de l'étude
Actuellement, l'énergie électrique est devenue
un indicateur du niveau de développement. On constate que les pays les
plus avancés sont ceux qui consomment plus de l'énergie
électrique.
Cette énergie figure dans le même titre que l'eau
potable, l'éducation et les denrées alimentaires, donc parmi les
biens de premières nécessités. Par son usage
diversifié, elle passe pour l'un des grands facteurs de
développement de la société humaine, développement
entendu comme étant un niveau de maturation des conditions
socio-économique qui permettent à un peuple d'améliorer
continuellement son bien être.
Sans nul doute, le niveau de l'économie nationale est
parallèle à la consommation de l'énergie. Cela apparait
lorsqu'on met en évidence la corrélation entre la consommation de
l'énergie par tête d'habitat et le produit national brut.1(*) Il convient de noter que,
l'utilisation de cette énergie permet l'épanouissement et la
fixation des populations dans leurs milieux d'existence.
Dans notre pays la République Démocratique du
Congo, il ya une seule entreprise qui a le monopole d'exploitation des cours
d'eau, pour les transformer en énergie électrique : il
s'agit bien sûr de la SNEL. Cependant, cette entreprise exploite au mieux
les eaux pour les transformer en énergie électrique et adapter
cette énergie aux besoins des consommateurs.
Sur ce, les travaux d'exploitation exigent beaucoup de moyens,
de lourdes charges et matériaux en très bonne qualités
pour aboutir à un bon résultat. Donc la SNEL engage des
dépenses énormes pour le transport, la distribution et la
commercialisation du courant électrique qui est sa mission.
Etant une entreprise, elle aspire à un
bénéfice pouvant lui permettre d'assurer la continuité
de ses services. D'où la nécessité d'une politique
tarifaire permettant d'optimiser et de rentabiliser ses opérations enfin
de faire face aux charges et coûts de production. Mais la politique qui
est d'application actuellement ne lui permet pas d'atteindre son objectif dans
la mesure où on assiste à des épreuves de forces entre les
agents de la SNEL et les consommateurs, épreuves qui sont causées
par l'irrégularité de l'électricité, la mauvaise
qualité de l'électricité et le montant à payer
très élevé, or les tarifs appliqués par la SNEL
n'émanent pas de l'entreprise, ils émanent du ministère de
l'économie qui les élabore de manière à permettre
à l'Etat de jouer pleinement son rôle qui est la satisfaction du
bien être social de la collectivité. La SNEL fixe son prix en
tenant compte de la consommation indiquée par le compteur et ceux qui en
manquent paient un prix forfaitaire.
Une entreprise en situation de monopole jouit de la
liberté dans la fixation des prix de son produit, elle est Price-maker
et les acheteurs sont Price-taker. 2(*) Cependant cette liberté n'est pas toujours de
mise dans le cas de monopole que jouit la SNEL. Quand on dit que la SNEL a le
monopole cela suppose qu'elle est la seule entreprise qui produit de
`électricité en République Démocratique du Congo.
Par ailleurs, la discrimination des prix dans la tarification
pratiquée par cette entreprise ne fait qu'entrainer des distorsions dans
l'économie en raison des coûts élevés qu'elle fait
supporter certaines catégories d'agents économiques, en
l'occurrence des entreprises commerciales et industrielles appelées
à supporter des coûts élevés pour compenser les
tarifs faibles appliqués aux catégories vulnérables qui
sont les ménages.
Ce présent travail, se propose juste d'analyser la
politique tarifaire de la SNEL, en dépit de cette situation de monopole
qu'elle jouit en tant que la seule entreprise qui transporte, distribue et
commercialise l'énergie électrique sur toute l'étendue de
la RDC.
La SNEL reparti ses clients en plusieurs catégories
auxquelles elle applique des bases tarifaires différentes. Il faut
signaler que dans certaines catégories, la tarification varie en
fonction de tranches de consommation.
Devant cette situation conflictuelle entre la SNEL et ses
clients, notre analyse relève quelques questions à
savoir :
ï Le revenu est-il un facteur à prendre en ligne
de compte pour fixer le prix de vente de l'électricité ?
ï Le coût de revient est-il un facteur explicatif
pour fixer le tarif ?
· Est-ce que le tarif suit une évolution au niveau
de consommateur ?
2. Hypothèse de travail
Etant
une réponse possible à la question posée,
l'hypothèse cherche à établir une vision provisoire du
problème soulevé en évoquant la relation supposée
entre les faits sociaux.
L'hypothèse est donc une proposition de réponse
anticipée et qui doit être vérifiée par les faits3(*). Sous réserve de l'infirmation
ou de la confirmation à la fin de notre étude, nous posons comme
hypothèses de travail :
ï Etant une entreprise de l'Etat, le prix appliqué
est le prix social pour le secteur domestique ;
ï Les tarifs de l'électricité sont
fixés en fonction de catégories des clients ;
ï La SNEL n'applique pas un principe universel de
fixation des prix de l'électricité.
3. Objectifs du travail
A)
Objectif général
L'objectif général de ce travail est d'analyser la
politique tarifaire de la SNEL afin de comprendre comment celle-ci arrive
à tarifier ses abonnés et quels sont les paramètres qui
sont pris en considération dans le processus de fixation de prix de son
produit.
B)
Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques de ce travail sont les
suivants :
Ø Permettre aux étudiants en tant que les futur
cadres de entités tant social que professionnelle de comprendre la
pertinence d'une politique tarifaire au sein d'une entreprise ;
Ø Permettre à l'Etat de prendre conscience de
l'impact de leur implication dans la tarification des produits des certaines
entreprises jouissant du monopole.
4. Choix et intérêt du sujet
Nous savons que, toute entreprise de production minime
soit-elle ne peut survivre sans la commercialisation de son produit et pour
bien vendre, le produit doit être de bonne qualité. Par là,
le prix sera accepté, car on dit que le prix d'un bien est fonction de
sa qualité. C'est pourquoi une politique de tarification de
l'énergie requiert une attention particulière de la part du
pouvoir public afin de mettre les mécanismes appropriés qui
conduiront toutes les parties impliquées à converger les efforts
pour un épanouissement communautaire.
En outre le choix de ce sujet est fait suite à
l'importance qu'a l'électricité sur la vie d'un peuple et sur une
entreprise qui en a le monopole d'exploitation
5.
Méthodologie de recherche
Selon PINTO et GRAWITZ, la méthode est l'ensemble des
opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à atteindre les vérités qu'elle fournit, les
démontre et les vérifie4(*).
Dans le souci de la réalisation de ce travail, nous
allons nous servir de la méthode analytique, la technique documentaire
et de la technique d'interview.
ï La méthode analytique : cette
méthode nous permettra de mettre en exergue les données et les
informations à notre disposition ;
ï La technique documentaire : cette technique nous
donnera l'accès à des documents internes et externes de
l'entreprise sous étude.
ï La technique d'interview : cette technique nous
permettra d'être en contact direct avec les personnelles e l'entreprise
sous étude (cadres, non cadres, etc.) pour une meilleur
compréhension des faits.
6. Délimitation du
travail
Tout travail scientifique doit être limité dans
le temps et dans l'espace compte tenu des moyens dont dispose le chercheur.
ï Dans l'espace : notre travail analyse la politique
tarifaire de la SNEL dans la ville de Kinshasa,
ï Dans le temps : Ce travail couvrira les
années allant de 2005 à 2010.
7. Canevas du travail
Outre l'introduction et la conclusion générale,
notre travail est subdivisé en trois chapitres : le premier sera
consacré aux généralités conceptuelles sur le
sujet ; le second présentera l'entreprise sous étude ;
et le troisième et dernier analysera la politique tarifaire de la SNEL.
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS THEORIQUES
Section .I. La tarification
I.1. Définition
La tarification peut être définie comme
étant la fixation de pouvoir public d'une taxe que les usagers doivent
payer en échange d'un service qui leur et rendu5(*).
Le tarif quant à lui est une contribution en pouvoir
d'achat que l'agent économique doit fournir en contre partie de la mise
à sa disposition exclusive d'un bien ou d'un service utile.6(*) Selon le Micro Robert le tarif
est un tableau qui indique le montant de droits à acquitter, de prix
fixés.7(*)
I.2. Conditions économiques de la tarification
Il ya certain nombre de conditions à réunir pour
que la tarification soit mise en place notamment :
Ø Les unités distribués doivent faire
l'objet d'une mise en disposition exclusive pour que celui qui paie en
soit le seul consommateur ;
Ø Les consommateurs doivent être libre d'ajuster
les quantités qu'ils achètent en fonction du prix ;
Ø Les différentes unités doivent
être parfaitement échangeables compte tenu de même type de
satisfaction qu'elle procure aux consommateurs.
I.3. Principe de la tarification
En fonction des principes théoriques de la
tarification, elle doit conduire à facturer chaque prestataire à
son cout réel c'est-à-dire l'on doit intégrer tous les
éléments qui ont intervenus dans le processus de la
réalisation de prestation en question.
A ce propos, l'on peut épingler les principes
tarifaires-ci-après :
- Le niveau du tarif
- L'équilibre externe du tarif
- L'équilibre interne du tarif.
I .4. Méthodes de fixation du tarif
Il existe plusieurs méthodes de fixation des tarifs,
mais pour ce qui est de la SNEL, il ya trois méthodes
généralement utilisées en l'occurrence celle de fixation
du prix au cout marginal, celle relative à la discrimination, et enfin,
la tarification au cout moyen.
I.4.1. La tarification au cout marginal
Cette méthode qui depuis quelques temps n'est plus
d'application à la SNEL, mais elle est actuellement appliquée
dans bon nombre de pays disposant des réseaux énergétiques
interconnectés.
Ici, l'on tient compte du niveau effectif des couts pour
déterminer le tarif. Le tarif ainsi appliqué permet à
l'entreprise non seulement de couvrir les charges de production mais de
réaliser une marge.
Seulement, étant donné l'impossibilité de
l'appliquer en cas de monopole naturel (caractérisé par le cout
marginal croissant), la SNEL n'y recourt plus.
I.4.2. la tarification discriminante
Ce type de tarification est à peu près celle qui
est d'application actuellement à la SNEL ; Le tarif ainsi
appliqué est basé sur la localisation géographique de
chaque consommateur c'est-à-dire la même quantité de biens
est vendue à des prix différent sur les différent
marchés, cela étant la perte subie dans un lieu est
récompensé par le surplus capturé dans un autre
lieu.
I.4.3. La tarification au cout moyen
Cette tarification permet de taxer les consommateurs de
l'énergie d'après leur niveau de consommation, du revenu et du
pouvoir d'achat. Mais bien qu'elle est bonne pour les catégories
sociales, elle, cependant annule le profit de l'entreprise jusqu'à un
minimum permettant sa survie.8(*)
I.5. Les prix
I.5.1. Définition
On peut toutefois dire que, le prix est une valeur d'un bien
ou d'un service exprimée le plus souvent en unité
monétaire. Elle permet ainsi la comparaison de deux biens ou services.
« Le prix joue un rôle tellement crucial dans la stratégie
des entreprises, qu'il en est devenu le centre nerveux », observe
Christian Dussart. Le prix représente certainement la variable la plus
concurrentielle du marketing mix, dès lors que dans une économie
de marché, il est souvent très difficile, voir impossible, de
conserver sur une longue période l'avantage sur l'ensemble des
concurrents, pour l'ensemble de la gamme de produits offerts. Agnès
Walser-Luchesi précise que : « Les phases du processus perceptuel
du prix soulignent l'intérêt que porte le consommateur au prix :
d'abord en évaluant le sacrifice perçu, ensuite, en
déterminant la valeur perçue du produit à un niveau de
prix ; enfin en appliquant un mécanisme de formation des perceptions de
prix qui permet de construire les niveaux de prix acceptables dans un univers
concurrentiel et commercial. La maximisation de la satisfaction est ce qui
pousse l'individu à dérouler un processus perceptuel du
prix9(*). » L'article
L. 410-2 du Code de commerce stipule que : « Sauf dans les cas où
la loi en dispose autrement, les prix des biens, produits et services relevant
antérieurement au 1er janvier 1987 de l'ordonnance n° 45-1483 du 30 juin
1945 sont librement déterminés par le jeu de la concurrence.
Toutefois, dans les secteurs où la concurrence par les
prix est limitée en raison soit de situations de monopole ou de
difficultés durables d'approvisionnement, soit de dispositions
législatives ou réglementaires, un décret en Conseil
d'État peut réglementer les prix après consultation du
Conseil de la concurrence. Les dispositions des deux premiers alinéas ne
font pas obstacle à ce que le gouvernement arrête, par
décret en Conseil d'État, contre des hausses ou des baisses
excessives de prix, des mesures temporaires motivées par une situation
de crise, des circonstances exceptionnelles, une calamité publique ou
une situation manifestement anormale du marché dans un secteur
déterminé.
Le décret est pris après consultation du Conseil
National de la Consommation. Il précise sa durée de
validité qui ne peut excéder six mois. »
I.5.2. Rôle économique de prix comme information
économique
Dans une économie
planifiée, une autorité centrée s'efforce d'assurer la
cohérence des choix de million d'agents économiques autonomes au
sein d'une économie où les décisions sont
décentralisées.
La régulation au
sein d'une telle économie repose sur la formation, sur différents
marchés, de prix libres qu'assurent trois fonctions principales.
1.5.2.1. Les fonctions du système prix
1.5.2.1.1. Information
Les prix sont des signaux.
Ils donnent des indications concernant la rareté des biens et
services.
1.5.2.1.2.1. Incitation
Une variation de prix
incite les producteurs et les consommateurs à modifier leur offre et
leur demande.
1.5.2.1.3. L'équilibre
Les variations des prix
permettent d'assurer
Ø
l'équilibre sur chaque marché ;
Ø
l'équilibre général de l'économie.
I.5.2.2. Prix dans les marché publics
I.5.2.2.1. Forme du prix : Prix unitaire, forfaitaire ou
mixte
Le marché peut comporter soit des prix forfaitaire, soit
des prix unitaires, soit les deux à la fois.
La
personne
publique veillera à bien préciser si le prix du marché
est unitaire ou forfaitaire. Si les deux caractères de prix sont retenus
dans le marché, la personne publique précisera à quelles
prestations ils s'appliquent exactement, de manière à
éviter le risque de confusion.
1.6. Prix forfaitaire
Le prix forfaitaire rémunère le titulaire pour un
ensemble de prestations, un ouvrage ou une partie d'ouvrage définis dans
le marché. Il rémunère le titulaire indépendamment
des quantités mises en oeuvre pour réaliser une prestation
décrite dans le
CCTP.
A) Pièces concernés
Les pièces du marché concernées par la
mention de la détermination du prix forfaitaire sont :
Ø l'
acte
d'engagement qui mentionne le montant total du prix du
marché ;
Ø le descriptif de la prestation à réaliser
envisagé par la décomposition de la formation de son prix. Ce
document est appelé
DPGF
(décomposition du prix global et forfaitaire). II est rempli par le
candidat
à l'appui de son
offre
figurant sur son acte d'engagement.
B) Différences entre AE et BPU
S'il existe des différences entre le
prix
global et forfaitaire mentionné dans l'acte d'engagement et le prix
mentionné au bas du
DPGF,
le prix figurant dans l'acte d'engagement fait foi.
1.7. Prix unitaire
Le
prix
est unitaire lorsqu'il est multiplié par la quantité
effectivement livrée ou exécutée pour déterminer le
montant du règlement. Le montant définitif du marché ne
peut être déterminé qu'à la fin du marché,
les quantités réellement exécutées sont alors
connues. Le choix de cette modalité de détermination du prix
du marché est généralement fait lorsqu'il s'agit de se
procurer des fournitures courantes et facilement identifiables à
l'unité (micro-ordinateur, disquettes, papier de photocopieuse
modèle A4 24*24 par ramette de 100, cartons de 320 grammes par m2, ...).
Cette modalité de prix peut aussi s'appliquer pour une prestation plus
complexe à réaliser que la simple fourniture de matériel,
le prix unitaire est alors celui d'une prestation parfaitement définie
et identifiée.
Ce type de prix apparaît notamment dans les
marchés
à bons de commande.
A) Pièces concernés
Les pièces du marché concernées par la
mention de la détermination du
prix
unitaire sont :
Ø le bordereau de prix unitaire (
BPU)
qui est le document contractuel pour la détermination du prix du
marché. II indique de manière détaillée par poste
(microordinateur, disquette, ...) l'unité mise en oeuvre et le prix
unitaire de la fourniture ou de la prestation.
Ø l'
acte
d'engagement qui donne un montant approximatif du prix du marché en
appliquant au BPU un montant estimatif des quantités à mettre en
oeuvre. Le détail des quantités approximatives à mettre en
oeuvre est défini dans un document appelé
détail
quantitatif estimatif annexé à l'acte d'engagement (
DQE).
B) Différences entre acte d'engagement et BPU
II se peut qu'il y ait des différences dans le montant
de chaque
prix
unitaire. Dans ce cas, le document à prendre en compte est le BPU.
Les prix unitaires figurant au BPU ne peuvent pas être modifiés.
En effet, dans le cadre d'une mise en concurrence sur la base de prix
unitaires, le document qui sert de référence est le BPU et non l'
acte
d'engagement. C'est sur la base du BPU qu'est jugée l'
offre,
cependant la comparaison financière des offres s'effectue avec le
DQE.
2. Prix initial et prix de
règlement
Il convient de distinguer le
prix
initial, du prix de règlement.
Un marché est conclu à prix initial
définitif sous réserve des dispositions de l'article 18 (cas
où les marchés négociés peuvent être conclus
à
prix
provisoires dans certains cas). Cela signifie que le prix ou les
modalités de sa détermination sont fixés initialement dans
les documents contractuels du marché.
Le prix de règlement est le prix
déterminé par application des règles contractuelles au
prix initial.
3. Prix définitif et prix
provisoire
Un marché est conclu à
prix
initial définitif sous réserve des dispositions de l'
article
18 du CMP (cas où les marchés négociés peuvent
être conclus à
prix
provisoires dans certains cas).
4. Prix ferme et prix actualisable
4.1. Prix ferme
Un marché est conclu à
prix
ferme dans le cas où cette forme de prix n'est pas de nature
à exposer à des aléas majeurs le
titulaire
ou la
personne
publique contractante du fait de l'évolution raisonnablement
prévisible des conditions économiques pendant la période
d'exécution des prestations (
art.
17).
Dans le silence du marché, le prix est ferme auquel cas
le prix de règlement est égal au
prix
initial figurant au marché.
4.2. Prix actualisable
Le
prix
ferme est, le cas échéant,
actualisable
pour tenir compte de l'évolution des conditions économiques entre
sa date d'établissement et le début d'exécution des
prestations, selon les règles fixées par le décret
d'application (
Décret
n° 2001-738 du 23 août 2001 pris en application de l'
article
17 du code des marchés publics et relatif aux règles
selon lesquelles les marchés publics peuvent tenir compte des variations
des conditions économiques).
L'actualisation consiste à transformer un prix ferme en
un nouveau prix ferme lors du début d'exécution des prestations.
Elle est obligatoire lorsqu'un marché est conclu à prix ferme
pour des fournitures ou services autres que courants ou pour des travaux
(Décret no 2001-738 du 23 août 2001).
1.8. Variation du prix : Prix ajustable ou
révisable
Un marché est dit à prix ajustable ou
révisable lorsque le prix peut être modifié pour tenir
compte des variations économiques dans des conditions fixées par
décret. Lorsqu'un marché comporte une clause de variation de
prix, il fixe la périodicité de mise en oeuvre de cette clause.
(Art. 17). Le prix initial figurant au marché est alors modifié
pour effectuer le règlement.
1.8.1. Prix ajustable
Le
prix
ajustable est recommandé pour les prestations faisant l'objet
d'échanges commerciaux sur le marché (matières
premières, denrées alimentaires,). Ces prestations se
caractérisent par un prix résultant du jeu de l'offre et de la
demande observable et connu. L'évolution du prix est mesurable au moyen
d'indices statistiques, d'index ou de publications telles que barèmes,
tarifs ou mercuriales. Le marché stipule alors les abattements, rabais
ou, plus rarement, majorations - en valeur absolue ou en pourcentage - à
appliquer aux prix de référence ainsi que toutes
précisions nécessaires pour définir sans
ambiguïté les prix de référence choisis, en
particulier les publications où ces prix peuvent être
trouvés.
Il est conseillé de prévoir une clause butoir et
de sauvegarde.
1.8.2. Prix révisable
Le
prix
révisable découle des éléments de coût
entrant dans la réalisation de la prestation. Il est modifié en
fonction des variations des facteurs objectifs du coût des
éléments de la prestation concernés (matériaux,
matières premières, produits fabriqués, sous-ensembles,
énergie, etc.). Il ne tient donc pas compte des facteurs propres au
titulaire tels que l'évolution de la productivité, les
améliorations ou innovations techniques ou la politique sociale de
l'entreprise.
Les formules de révision sont fondées sur des
indices de coûts unitaires, en particulier de main d'oeuvre ; elles
comprennent nécessairement un terme fixe pour représenter
l'amélioration de la productivité et la concurrence, qui
permettent de contenir voire de réduire les prix, tandis que les
coûts des matières premières et de la main d'oeuvre
dérivent.
Le prix révisable est généralement
utilisé pour des marchés dont la durée dépasse un
an10(*).
I.8.3.La discrimination des prix
I.5.3.1.Introduction
Certains biens sont achetés par deux ou plus de deux
types de consommateurs sur base de l'élasticité de la demande de
ces biens, le monopoleur peut être amené à pratiquer la
discrimination par les prix en vue d'augmenter son profit en tenant compte des
différents consommateurs ou encore le producteur peut pratiquer pour les
mêmes acheteurs différents niveau des prix tenant compte des
unités des biens achetés.
I.5.3.2. Définition
La discrimination par les prix désigne la modulation
par agent des prix de son offre en fonction des caractéristiques connues
ou supposées de la demande. Donc, la discrimination caractérise
une situation où le producteur vend le même bien à des prix
différents sur des différents marchés.
Classiquement, on distingue trois types de discriminations par
les prix en fonction de l'information dont dispose l'agent
discriminateur :
ï Discrimination de premier type (ou de
1edegré) ou encore discrimination parfaite : le prix est
fixé en fonction de la qualité de l'acheteur.
ï Discrimination de deuxième type (ou de
2edegré) : le prix est le même pour tous les
clients. Il diffère selon la quantité achetée.
ï Discrimination de troisième type (ou de
3edegré) : on segmente la clientèle en sous-
marché. Le prix est fixé en fonction des sous=marchés.
a) Discrimination parfaite
On parle de discrimination parfaite lorsque l'offreur connait
chaque consommateur et lui demande le prix maximum qu'il est prêt
à payer. Il capture alors l'intégralité du surplus issu de
la transaction. Cette discrimination peut aussi reposer sur la connaissance de
toute caractéristique parfaitement corrélée à la
propension à payer. Donc la discrimination de premier type
caractérise une situation où le monopole détermine ses
prix à la tête des clients de manière à leur
arracher la totalité du surplus.
q
p
0
La partie hachurée c'est le
surplus du consommateur
Dans ce cas le consommateur à un surplus nul.
La discrimination parfaite reste théorique. Il existe
peu d'exemple d'application. L'exemple le pus proche est celui d'un unique
médecin dans une petite ville qui pratiquement fixe ses prix en fonction
de la capacité à payer de ses clients.
Bien que neutre sur le plan de la transaction, le transfert de
surplus généré par la discrimination parfaite se fait au
détriment du consommateur. C'est pourquoi le droit de la consommation
interdit souvent les discriminations de ces types en imposant l'affichage des
prix de manière à fixer l'offre avant que la transaction ait lieu
(bars, restaurants, coiffeurs).
Pour ce qui est des entreprises, le droit de la concurrence
promet une certaine transparence en posant l'obligation pour le fournisseur
de communiquer son barème de prix et ses conditions
générales de vente au revendeur qui en fait la demande. Cette
obligation de communication posée à l'article 441-6 du code de
commerce n'est cependant pas précédée par une obligation
d'établissement. Le fournisseur peut en conséquence
établir des documents différents pour chaque entreprise cliente,
car le texte de l'article 442-6 du code de commerce ne sanctionne la
discrimination que dans la mesure où elle crée un avantage ou un
désavantage dans la concurrence.
b) Discrimination De 2e Type
La discrimination de 2e type a lieu lorsque
l'offreur connait les déférences entre les consommateurs, mais,
ne peut les identifier. Cette discrimination concerne une situation où
le producteur vend des quantités de même bien à des prix
différents. Se faisant, il arrache une partie du surplus du
consommateur.
q
0
P1
P2
q1 q2 q3
P3
p
La partie hachurée montre le surplus du consommateur
arraché par le producteur
c) La discrimination de 3ème
type
Cette discrimination, le monopole vend le
même bien à des prix différents sur les différents
marchés. Ex. le tarif appliqué par la SNEL aux ménages et
aux industries.
CONDITIONS
Il ya 3 conditions pour pratiquer la discrimination de prix du
3ème degré.
1) le monopoleur doit être en mesure de contrôler
l'offre de son produit en identifiant clairement ses différents
clients.
2) La possibilité par le monopoleur de séparer
effectivement les différents marchés sans qu'il ait revente du
produit par les consommateurs dans le marché où le prix est plus
élevé.
3) L'élasticité de la demande par rapport au
prix doit être différente d'un marché à un autre
faute de quoi, il est inutile pour le monopoleur de pratiquer la discrimination
de prix.
En conclusion, la discrimination de prix est la seule
façon de maximiser le profit pour un monopoleur qui veut vendre son
produit sur plusieurs marchés, car la perte éventuelle subie sur
un marché est compensé par le profit réalisé sur
un autre marché où le prix de vente est élevé et
supérieur au coût moyen de production.
I.1.1.4.3. Surplus des consommateurs et des producteurs
1.
Surplus des consommateurs
Le surplus du consommateur c'est l'avantage que le
consommateur retire lorsqu'il achète un bien à un prix inferieur
au prix le plus élevé possible c'est-à-dire, le prix qui
le conduit à renoncer à l'acquisition de ce bien. Si le
marché est en équilibre au point [Q*, P*], les consommateurs qui
étaient disposes à payer plus que le prix d`équilibre du
marche P* obtiennent un avantage.
En effet, la différence entre la somme maximale que les
consommateurs sont prêts à payer et le prix effectivement
payé constitue un << surplus ou rente des consommateurs>>
2. surplus des producteurs
Le surplus des producteurs apparait lorsque le prix
d`équilibre est supérieur au prix le plus bas possible au quel il
aurait accepté de conserver ses produits au lieu de les vendre.
En équilibre du marche, les producteurs qui comptaient
vendre à un prix plus bas que le prix d`équilibre P*
réalisent une recette supérieure a celle qu`ils
espéraient. Cette différence entre le prix du marché et le
cout de production définit le << surplus ou la rente des
producteurs>>. Il mesure le bénéfice retiré par les
vendeurs qui participent a l`activité du marche. Ce gain est
mesuré par la surface sous le prix d`équilibre et au dessus de la
courbe d`offre totale.
Section II. Notions sur les entreprises publiques
1.2.1 Entreprise
1.2.1.1. Définition de l'entreprise
L'entreprise peut être définie comme une
unité économique autonome organisée pour la mise en oeuvre
de facteur de production, en vue de produire de biens ou services pour le
marché (11(*)).
1.2.1.2. Distinction des Entreprises en Fonction de divers
critères spécifiques
Les entreprises peuvent-être distinguées en
fonction de plusieurs critère spécifiques, il s'agit ; de la
distinction :
v selon leur mode d'organisation économique
v selon leur régime juridique
v selon leur fonction économique,
v selon leur importance
v selon leur champ d'action.
1.2.1.3. Le mode d'organisation économique
Selon le mode d'organisation économique, on
différencie les entreprises en 3 catégories :
1) les entreprises privées sont
celles où les moyens de production appartiennent aux individus (personne
morales ou physiques) organisée par eux dont le but principal est
l'intérêt de propriétaire des capitaux. Ex : les
multinationales, SPRL
2) les entreprises
coopératives : sont celles ou le moyen de production
aux individus (privés) dont le but n'est pas de tirer un
bénéfice direct mais la satisfaction de l'intérêt
communautaire. Pr exemple : une société coopérative
pour l'achat de matières permet au coopérateur d'acquérir
les moyens de production à des prix réduits tenant compte du
coût de transport par exemple.
3) Les entreprises publiques :
sont celles dont les moyens de production appartiennent en totalité ou
en partie aux pouvoirs publics, organisés par eux dans le but de
satisfaire l'intérêt général.
1.2.1.4. Le régime juridique
Le régime juridique qui est à appliquer aux
entreprises permet d'opérer les mêmes distinctions que celles
précédemment indiquée mais, en différenciant les
entreprises privées selon qu'elles ont un caractère
sociétaire ou elles sont des entreprises individuelles. Les entreprises
sociétaires : les sociétés de personne
(société au nom collectif et société de
commandité simple) et les sociétés des capitaux (la
société en commandité par action, la
société anonyme)
1.2.1.5. Fonction économique
Ce critère oppose les entreprises de production des
biens (entreprises minières, les entreprises agricoles, industrielles)
aux entreprises de service.
1.2.1.6. Importance
En tenant compte de l'importance des
entreprises, on peut apprécier les entreprises en fonction du chiffre
d'affaires ou encore des effectifs employés.
On distinguera ainsi les petites, les moyens et les grands
entreprises. Il faudrait noter que les frontières entre les 3 types sont
floues et variables selon le domaine d'activité.
1.2.1.7. Champ d'action territorial
D'après ce critère on peut diviser les
entreprises en 3 catégories : les entreprises locales, les
entreprises nationales et les entreprises internationales ou les
multinationales.
1.2.2. Entreprise publique
1.2.2.1. Définition
Une entreprise publique est un organisme placé sous la
tutelle ou l'autorité des pouvoirs publics qui en ont la
propriété partielle ou entière, et dont l'activité
est orientée vers la production des biens et services destinés
à la vente à un prix qui tend à couvrir au moins leur prix
de revient (12(*))
1.2.2.2. Distinctions de l'entreprise publique
Parmi les entreprises publiques on distingue :
v les services publics industriels et commerciaux
v Les entreprises nationalisées
v Les entreprises mixtes.
1.2.2.2.1. Les services publics industriels et commerciaux
Le service public peut être défini comme
étant une activité créée par l'autorité
publique en vu de satisfaire un besoin d'intérêt
général (13(*)) ayant un caractère industriel ou
commercial.
1.2.2.2.2. Les entreprises nationalisées
Ce sont des entreprises jadis appartenant aux particuliers,
pour différentes raisons (politique, économique ou social) et
l'Etat s'en est approprié.
1.2.2.2.3. Les entreprises mixtes
Sont les entreprises qui appartiennent en
copropriété à l'Etat et aux particuliers.
CHAP II. PRESENTATION DE LA SOCIETE NATIONALE DE
L'ECTRICITE
SECTION I. Aperçu historique
Pour mieux appréhender notre étude, il sied
d'abord de présenter notre cadre d'étude qu'est la SNEL, cadre ou
s'applique la classification des emplois et rémunérations l'objet
de notre étude.
La Société Nationale d'Electricité
« SNEL », est un établissement de droit public
à caractère industriel et commercial crée par l'ordonnance
loi n° 73/033 du 16 mai 1970.
A l'époque, l'entreprise a reçu également
de l'Etat, en tant que maître de l'ouvrage, le mandat de maître
d'oeuvre dans les travaux de la première étape de
l'aménagement hydroélectrique du site d'Inga.
En effet, soucieux de réponse aux besoins
énergétique du pays, les pouvoirs publics, par l'ordonnance
présidentielle n) 67-391 du 23 septembre 1967, instituaient le
comité de contrôle technique et financier pour les travaux d'Inga,
comité qui sera remplacé en 1970 par la SNEL.
A la suite de mise en service de la centrale d'Inga I, le 24
novembre 1972, la SNEL devenait effectivement producteur, transporteur et
distributeur d'énergie électrique à l'instar d'une autre
société d'Etat, REGIDESO, et de six sociétés
commerciales privées existantes, ayant le même objet social,
à savoir11(
*):
v Comectrick
v Forces de l'est ;
v Forces du Bas Congo ;
v Société générale Zaïroise
des forces hydroélectriques
v (SOGEFOR) ;
v Société générale africaine
d'électricité (SOGELEC).
v Cogelin.
La même année, le gouvernement mit en marche le
processus d'absorption progressive de ces sociétés privées
par la SNEL.
L'issue de ce processus se traduira par l'instauration d'une
de monopole au de SNEL de confortée par la loi n° 74/0112 du 14
juillet 1974 portant reprise par SNEL de leurs droits, obligations et
activités.
Celle-ci traduit la volonté de l'Etat de d'assurer le
contrôle directe de la production, du transport et de la distribution de
l'électricité, matière stratégique dans le
développement économique et sociale du pays.
Cependant, en ce qui concerne REGIDESO, la reprise totale par
SNEL de ses activités électriques, y compris ses centrales
hydroélectriques et thermiques du pays. Seul quelque micro et minis
centraux hydroélectriques du secteur minier et des petites centrales
thermiques intégrées aux installations d'entreprises
isolées demeurant indépendantes.
A ce jour, le service public de l'électricité
est confiés à SNEL érigé sous forme de
société d'Etat, régie par la loi cadre sur les entreprises
publiques et l'ordonnance n° 78/196 du 5 mai 1973 approuvant ses statuts,
sous la tutelle du ministre ayant l'énergie dans ses attributions.
Ainsi, après sa création sa création
administratives et sa définition statutaire par les pouvoirs publics, il
incombait à la nouvelle société de s'assurer en
matérialisant ses structures fonctionnelles et ses activités sur
le terrain.
Pour ce faire, il lui a fallu, à partir des anciennes
sociétés productrices et distributrices d'énergie
électrique ayant des structures et des cultures
différentes :
1. Traduira dans les faits une véritable
société d'électricité à l'échelon
national et international ;
2. Définira son développement à court,
moyen et long terme en rapport avec les objectifs généraux lui
assignés par l'Etat : produire, transport et distribuer
l'électricité au moindre coût possible.
Accomplissant au mieux ces deux objectifs, SNEL poursuivit sa
mission de maître d'oeuvre pour les travaux d'aménagement du site
d'Inga dont la première phase, Inga I (puissance installé :
350 MW), officiellement démarrée le 1er janvier 1968,
fut inauguré le 24 novembre 1972.
La deuxième phase, Inga II (puissance
installée : 1400 MW), a vu ses installations entrer en service en
1982.
Cette période des grands travaux a été
couronnée par la construction de la ligne 500 KVTHTCC Inga Shaba, 1.740
Km, la plus longue du monde, entrée en service en 1983 pour
approvisionner en énergie électrique les mines et usines du
Shaba, au sud du pays parallèlement, de 1980 à 1986, sur le plan
de ses structures, SNEL créa progressivement sa propre culture ç
la place de celles hérités de ses prédécesseurs.
Le nécessaire restructuration de SNEL, devenue
aujourd'hui un fait acquis, était un préalable à la
conception et à la définition du plan de développement
à long terme de la société.
Ce processus de réforme, accompagné d'une
nationalisation progressive des cadres de direction et commandement en
remplacement du personnel européen, a abouti a la situation où,
depuis 1989, SNEL fonctionne entièrement sans compter aucun agent
expatrié dans ses effectifs.
En 1980, il est engagé une étude de
développement de la société et, devant la
nécessité de mener parallèlement des actions de
sauvegarde, il intervient une mise en place de deux programmes
intermédiaires successifs : un programme 1981 - 1983 suivi d'un
programme 1984 - 1986.
A l'issue du second programme intermédiaire,
parallèlement aux actions, se poursuit l'achèvement de
l'étude d'un plan de développement qui devait prendre en compte
tous les programmes de l'entreprise et ceux des acquis qui concourent aux
mêmes objectifs.
Ainsi est né l'actuel « Plan directeur
National de Développement du secteur de l'électricité
à l'horizon 2005 », dont dispose SNEL depuis 1987. Ce plan
s'articule autour des axes stratégiques suivants :
· Rentabilisation des infrastructures et de transport
existant ;
· Satisfaction de la demande au moindre
coût ;
· Amélioration de la production de la
productivité ;
· Recherche de l'équilibre financier.
A partir de ce plan, fut arrêté les deux
programmes d'investissements prioritaires (PIP) qui en est la première
tranche en cours d'exécution du plan directeur.
L'embargo financier décrété sur la RDC en
1990, les pillages de 1991 et 1993 et des deux guerres survenues au pays
(guerre de libération de 1996 et 1997 et la guerre d'agression de 1998
à 2003) ont lourdement hypothéqué l'exécution des
deux programmes d'investissements prioritaires.
Le plan directeur à l'horizon 2001, quant à lui
met un accent particulier sur la nécessité de mettre
l'énergie électrique à la portée de tous les
congolais pour leur épanouissement, singulièrement ceux habitant
les milieux ruraux.
I.1. Localisation et situation géographique
La SNEL est située sur l'avenue de la justice n°
2381 dans la Commune de la Gombe à Kinshasa, République
Démocratique du Congo.
I.2. Statut juridique
Comme toute société d'Etat, la SNEL est
régie par la loi n° 78/002 du 06 janvier 1978 portant dispositions
générales applicables aux entreprises publiques. Retenons aussi
que la SNEL est placée sous la tutelle technique du ministre ayant
l'énergie dans ses attributions.
I.3. Objet social
L'objet social vise les objectifs suivants :
· Faciliter aux agents l'accès à la
propriété privée ;
· Améliorer les conditions de vie et de
travail ;
· Assistance sociale aux agents dans leur vie
courante.
I.4. Activité de l'entreprise
1 .4.1. La production du courant électrique
La république Démocratique du Congo est
dotée des ressources hydroélectriques primaires
considérables évaluées à quelques 100.000 MW
disséminées à travers l'ensemble du territoire
national.
Celle-ci sont cependant non totalement inventoriées, ni
exploitées dans des propositions importantes.
Environ 40% de ces ressources sont concentrées dans le
site d'Inga. S'agissant spécifiquement des sites d'Inga, seuls deux
centraux ont été aménagés, à savoir :
· La centrale d'Inga puissance installée de 351 MW
mise en service en 1972 ;
· La centrale d'Inga II totalisant 1.424 MW
inaugurée en 1982.
Il demeure d'autres possibilités d'aménagement.
Il s'agit de :
· Inga III avec une puissance installée de 3.500
MW ;
· Grand Inga pour une puissance de 3.900 MW en stage
final.
La SNEL dispose, à l'heure actuelle, d'un important
surplus énergétique. En effet, sa capacité
installée qui est de 2.416 MW n'est utilisée qu'à environ
30 %.
Même si on considère une reprise
économique à moyen terme et en programme d'électrification
intensive en rapport avec le plan Directeur Révisé, le taux
d'utilisation de ces centrales ne dépassera guère 60 %.
C'est pour cette raison que depuis 1982, SNEL développe
une politique dynamique d'exportation de l'énergie électrique
d'Inga. Cette politique vise à :
· Améliorer le taux d'utilisation des centrales
d'Inga ;
· Accroître la capacité d'autofinancement de
la société pour les besoins d'électrification de
l'arrière pays.
Il existe plusieurs projets d'interconnexion à partir
d'Inga regroupés suivant les axes ci-après :
· R.D. Congo - Afrique Australe ;
· R.D. Congo - Afrique Centrale ;
· R.D. Congo - Afrique de l'Ouest ;
· R.D. Congo - Afrique du Nord.
Tableau n° 1 synoptique de la production du
courant
DESIGNATION
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Puissance hydro installé en MW
|
2.442,02
|
2.442,02
|
2.442,02
|
2.442,02
|
2.442,02
|
Puissance thermique installée en MW
|
30,06
|
30,06
|
30,06
|
30,06
|
30,06
|
Production nationale en GWh
|
5.813,2
|
5.796,5
|
5.930,2
|
5.967,8
|
6.873,6
|
Postes H.T
|
66
|
66
|
66
|
66
|
66
|
Nombre sous tension MT/MT
|
49
|
49
|
49
|
49
|
49
|
Nombre des cabines MT/BT
|
2.797
|
2.810
|
2.815
|
2.830
|
2.847
|
Longueur des lignes HT (km)
|
5.547,2
|
5.547,2
|
5.547,2
|
5.547,2
|
5.547,2
|
Longueur de réseaux MT (km)
|
3.096
|
3.096
|
3.096
|
3.096
|
3.096
|
Longueur des réseaux BT (km)
|
11.653
|
11.653
|
11.653
|
11.653
|
11.653
|
Consommation intérieure (GWh)
|
4.533,1
|
4.611,1
|
4.580,7
|
4.623,0
|
4.656,2
|
Exportation (GWh)
|
1.279,0
|
1.201,7
|
1.334,2
|
1.331,1
|
1.394,9
|
Importation (GWh)
|
5,6
|
12,2
|
5,6
|
3,2
|
1,3
|
Achats locaux (auto producteurs)
|
9,6
|
20,8
|
25,1
|
23,5
|
21,4
|
Chiffre d'affaires (103 USD)
|
-
|
175.950
|
162.622
|
151.275
|
148.764
|
Ventes d'énergie (GWh)
|
-
|
4.360
|
4.357
|
4.092
|
4.626
|
Recette (103 USD)
|
-
|
55.016
|
48.454
|
58.192
|
67.498
|
Nombre d'abonnés :
- export
- HT
- MT
- BT
|
4
8
1.092
271.58
3
|
4
9
1.115
290.67
3
|
4
10
1.119
300.47
7
|
4
10
1.145
331.67
0
|
4
13
1.173
359.14
3
|
Source : L'ECLAIR, revue trimestrielle
d'information générale de la Société Nationale
d'Electricité (SNEL) de la République Démocratique du
Congo, 2007.
Ce tableau donne la synthèse de l'évolution des
longueurs des lignes HT, MT, BT et de la production du courant durant cinq
années. De l'analyse de ce tableau, il ressort que l'extension du
réseau est restée invariable, mais cependant, les
paramètres des réseaux de distribution ont connu des
accroissements globaux importants suite à la demande
élevée des consommations.
Cependant, cette production est confrontée à
plusieurs perturbations enregistrées sur les réseaux
dont :
· Les surtensions causées souvent par des
manoeuvres d'exploitation, des décharges atmosphériques et des
pertes d'isolement affectant certaines parties du réseau ;
· Les coupures de courant trouvant leur origine dans la
mise hors service volontaire des charges ou dans le déclenchement d'un
appareillage de sécurité suite à des
irrégularités dans le réseau ;
· Les flickers qui sont des gênes
créées essentiellement au niveau des luminaires suite à la
fluctuation de la tension.
Bref, le réseau de distribution de la ville de Kinshasa
possède des caractéristiques suivantes :
· Son branchement en antenne ;
· L'extension géographique et la croissance
démographique, augmentation sans cesse la charge de la ville ;
· La surcharge des équipements ;
· La vétusté de certaines parties du
réseau ;
· Les interventions non autorisées de tierces
personnes ;
· Les raccordements frauduleux.
Au-delà de toutes ces perturbations la SNEL envisage
quant même quelques pistes de solutions.
Selon la SNEL, réduire les perturbations signifie
répondre aux besoins0 énergétiques de la population, et
cela est inhérent aux actions ci-après :
· La satisfaction de la demande par l'augmentation des
cabines ;
· La réduction du délestage par
l'implantation des cabines de décharge ;
· Réhabilitation de l'infrastructure existante.
1.4.2. Objectifs de la SNEL et perspectives d'avenir
Les objectifs principaux de la SNEL sont :
· La production, le transport et la distribution de
l'énergie électrique ;
· Commercialisation de l'énergie
électrique.
Les perspectives d'avenir sont centrées autour des
points ci-après :
· Consolidation et développement des politiques
déjà définies ;
· Mise en place d'un plan des ressources
humaines ;
· Plan de carrière ;
· Plan de recrutement ;
· Plan de formation.
· Renforcement des soins de santé à assurer
aux agents dans les installations SNEL.
1.4.2.1. Considération générale
L'architecture institutionnelle actuelle et le mode de
fonctionnellement décrit ci-dessus, ainsi que la composition des actifs
actuels de la société SNEL, pourraient subir des chargements
à la suite des travaux que le comité de pilotage de la
réforme des entreprises publiques, en abrégé COPUREP,
réalisé la demande du gouvernement de la République
Démocratique du Congo.
Cette mission, dont le principal objectif vise la suppression
des disfonctionnements observés et la poursuite de la rentabilité
des sociétés d'Etat, explorerait pour la SNEL les pistes
ci-après :
· La cession d'actifs secondaires ou non
productifs ;
· L'abandon des activités déficitaires au
profit des privés ou des municipalités ;
· Le dessaisissement de l'éclairage public et des
activités secondaires non liées à l'objet social ;
· La prise en charge de l'électrification rurale
par un office spécialisé et l'injection massive des nouveaux
capitaux propres.
1.4.2.2. Propriétaire
Aux termes de divers textes légaux et
réglementaires qui régissent la société et
organisent son fonctionnement (O.L. n° 70/033 du 16/05/1970, loi n°
78/002 du 06/01/1978, O.L. n° 78/196 du 05/05/1978), la SNEL n'a qu'un
seul propriétaire qui est l'Etat Congolais.
C'est le gouvernement de la République
Démocratique du Congo qui exerce toutes les prérogatives
dévolues au propriétaire de l'entreprise.
Ainsi, ce sont les ministères de l'énergie et du
portefeuille qui exercent les tutelles.
La tutelle technique exercée par le ministère de
l'énergie concerne :
· La conclusion des marchés des travaux et
fournitures ;
· L'organisation des services ;
· Le cadre organique ;
· Les statuts du personnel ;
· Le barème de
rémunération ;
· Le rapport annuel ;
· L'établissement des agences à
l'intérieur du pays, etc.
Tandis que la tutelle administrative et financière
exercée par le ministère du Portefeuille porte sur :
· Les acquisitions et aliénations
immobilières ;
· Les emprunts et prêts ;
· Les prises et cessions des participations
financières ;
· Le plan comptable ;
· Le bilan annuel et le bilan de fin d'exercice.
Ces tutelles se réalisent à travers des
contrôles de l'activité, qui peuvent être préventifs,
concomitants ou à posteriori, aussi bien sur des matières
administratives, judiciaires, techniques, qu'économiques ou
financières.
Enfin, le pouvoir de tutelle s'exerce également par
voie d'autorisation préalable (pour engager des actions
déterminées), par voie d'approbation ou par opposition- par une
notification expresse- (délibération des organes de gestion de la
SNEL), sur les personnes comme sur les accès à tous les nivaux
(conseil d'administration, comité de gestion) et à tous les
stades (délibération, décision, contrats).
A l'heure actuelle, les fonctions de titulaires des
ministères de tutelle sont assumées respectivement par leurs
Excellences du potentielle et de l'énergie.
1.4.2.3. Le potentiel énergétique
La République Démocratique du Congo
« R.D.C » est un grand pays situé au coeur de
l'Afrique :
· 2.345.000 km carrés ;
· 75.000.000 d'habitats ;
· Un sol et sous-sol très riche avec l'immense
forêt (122.000.000 d'hectares) constituées d'essence
variées et rares ;
· Des ressources minières (cuivre, diamant, or,
cobalt, et....) et d'autres matériaux de construction faisant de la RDC
un scandale géologique ;
· D'immenses ressources hydrauliques constituées
du fleuve Congo et de ses nombreux affluents ;
· Un riche patrimoine environnemental et un gisement
inépuisable d'énergie électrique capable d'alimenter toute
l'Afrique.
Le potentiel énergique de la RDC est essentiellement
constitué d'importantes ressources hydrauliques estimées à
774.000.000 MW, sont concentrés au seul site d'Inga, à 150 km de
l'embouchure du fleuve Congo.
Cette puissance disponible à Inga est garantie toute
l'année en raison du débit important du fleuve Congo
(débit moyen : 42.000 mettre cube/S) et de sa
régularité ; le bassin versant du fleuve étant
situé à cheval sur l'équateur.
La série des rapides rencontrés au site d'Inga
fait de celui-ci le plus important gisement mondial de puissances hydrauliques
concentrées en un seul point.
L'énergie sauvage, non polluante et renouvelable, qui
s'y dissipe annuellement est de l'ordre de 320.000.000 de MWh, soit 27,5
millions de TEP tonne Equivalent Pétrole).
Son faible coût de production demeure son
véritable atout :
- En terme de puissance installé : de 671 USD/KW
à 339 USD/KW ;
- En terme de l'énergie produite : de 1,44 US
Cents/ KWh à 1,08 US Cents/KWh.
D'autres sites importants sont localisés dans d'autres
régions avec des puissances exploitables allant de 100 à 1000
MW.
1 .4 .2.4. Plan de sauvetage et redressement de
l'entreprise SNEL
A l'avènement du comité de gestion provisoire,
remplacé au mois d'août 2005, l'Etat des lieux de l'entreprise au
28 novembre 2004 montre que SNEL, techniquement financièrement
fragilisée, gère des infrastructures techniques vétustes,
un secteur commercial et financier désarticulé et un personnel
démobilisé.
L'entreprise, qui ploie sous le poids d'un endettement
excessif affectant sa crédibilité, connaît d'énormes
difficultés pour payer à la fois les salaires de son personnel,
assurer les charges d'exploitation courantes et soutenir l'effort
d'investissement.
Conscient de l'extrême urgence qu'il y a de sauver
l'entreprise de la « noyade » et de redresser
« la barre », il a été mis en place au
début de l'année 2005, un plan de sauvegarde et de redressement
de SNEL, en sigle « P.S.R ».
I.4.24.1. les grandes lignes du plan sauvetage et
redressement
Partant de la vision de l'entreprise, des objectifs
généraux du « P.S.R » s'articulent autour
de :
v L'amélioration de la qualité du produit fourni
et du service rendu à la clientèle ;
v L'accroissement du chiffre d'affaires ainsi que des
ressources financières et charges de l'entreprise ;
v L'assainissement des finances par une meilleur
maîtrise des ressources et charges de l'entreprise.
v La rationalisation de l'utilisation et de l'affection des
ressources limitées de l'entreprise (financières, humaines et
matérielles) ;
v L'accroissement du taux de desserte nationale en
électricité.
Le PSR, dont le coût est évalué à
USD 262.315.400, s'étend sur un horizon de 3 ans à partir de
2005.
Les actions retenues visent à obtenir des
résultats dans l'immédiat, au cours et dans un moyen terme de 3
ans (2006-2008).
Dans l'immédiat, il s'agit de mobiliser les ressources
humaines de l'entreprise en tant qu'acteurs principaux dans la mis en oeuvre du
programme d'activités.
Il faut essentiellement remettre les agents au travail,
diffuser et vulgariser les procédures en force dans toutes les
fonctions, moraliser et conscientiser les travailleurs dans la recherche de la
qualité sur chaque acte posé, en vue de tendre collectivement
vers la vision de SNEL.
A cours terme, il s'agit de sortir l'entreprise de la
situation préoccupante dans laquelle elle se trouve.
La démarche est de fiabiliser, avant fin 2005, les
groupes turboalternateurs de production, les infrastructures de transport et de
distribution afin de garantir la sécurité d'approvisionnement des
consommateurs en électricité de bonne qualité.
Les actions d'élimination des poches noires dans les
villes et d'électrification rurale sont tout aussi engagées
dès cette période.
En parallèle, il est question de réduire les
pertes de distributions (pertes techniques et on technique) afin
d'accroître progressivement le chiffre d'affaires et d'augmenter le taux
de recouvrement en vue de maximiser les recettes commerciales, tout en
améliorant les conditions de travail et le service rendu à la
clientèle.
A moyen terme, il s'agira de poser des actes de
réhabilitation de l'outil de production en vue de restaurer la
capacité de l'entreprise à mieux réaliser son objectif
social avec l'existant.
A long terme (au-delà de 2008), les projets
d'électrification des villes et localités ainsi que les projets
d'interconnexion visant l'accroissement de la déserte nationale et des
exportations seront mis en oeuvre selon le schéma proposé par le
plan directeur d'électrification à l'horizon 2015.
En conclusion, le plan de sauvetage et de redressement de
l'entreprise vise donc d'abord, à travers ses objectifs,
stratégies et actions, à tirer SNEL du danger de cessation
d'activités.
En fonction des pouvoirs statutaires reconnu au comité
de gestion, ce plan vise ensuite le redressement de l'entreprise au travers de
l'assainissement de la gestion, qui implique dans le chef des dirigeants (y
compris les cadres de direction) la bonne gouvernance, la transparence dans la
gestion, le devoir d'analyse et le devoir d'information.
Au demeurant, avec le concours des autorités de
tutelle, les actions suivantes du PSR doivent être impérativement
mises en oeuvre en vue d'obtenir les résultats palpables. Il s'agit
notamment de :
- Rééquilibrer les tarifs
d'électricité selon le principe que plus un abonné est
éloigné de la chaîne de production, plus il paie le
KWh ;
- Ajuster progressivement à la hausse les tarifs basse
tension et les tarifs moyenne tension fore motrice et commerciale.
- Réduire les consommations de l'Etat et des instances
officielles ;
- Obtenir mensuellement le paiement des factures de
consommation de l'Etat et des instances officielles ; Obliger les
entreprises publiques et établissements paraétatiques de paye
mensuellement leurs factures de consommation ;
- Libérer les ressources correspondantes à toute
extrabudgétaire imposées à SNEL ;
- Rééchelonner la dette directe ou
rétrocédée.
I.4.2.5. Plan directeur national du secteur de
l'électricité à l'horizon 2015
·
Objectifs généraux et spécifiques
Deux objectifs du plan directeur ont été
tirés de la nouvelle vision du gouvernement, à savoir :
- Réduire le déséquilibre du
développement énergétique entre provinces.
- Augmenter les taux d'électrification des
provinces.
Les objectifs spécifiques qui découlent des
objectifs généraux sont dans le temps, les suivants :
a) A court terme (2007)
- Fiabiliser l'alimentation continue en
électricité des chefs-lieux de provinces et des grands centres
urbains et industriels.
- Démarrer un programme spécifique
d'électrification des centres urbains et
Industriels.
- Identifier et mettre en oeuvre les solutions de substitution
de la génération thermique par l'hydroélectricité
pour les grands centres.
- Promouvoir les exportations d'énergie
nécessaires pour financier l'électrification nationale.
b) A moyen terme (2010)
Réhabiliter les centrales hydroélectriques et
garantir l'alimentation continue en électricité des chefs-lieux
de provinces et grands centres urbains et industriels.
Garantir la fourniture d'électricité aux
chefs-lieux des districts et territoires.
Intensifier la réalisation du programme
d'électrification des centres ruraux.
Substituer l'énergie thermique par
l'hydroélectricité partout où cela est possible.
c) A long terme (2015)
- Poursuivre le programme intensif d'électrification
des centres ruraux et villages.
- Réaliser de nouvelles interconnexions avec d'autres
pays d'Afrique.
· Consistance du plan directeur
Sur base des projections démographique, de la
prévision de la demande d'électricité et de la
prévision de la puissance de pointe de l'électricité, le
plan directeur a projeté, comme suit, le nombre d'abonnés, la
consommation d'électricité et la puissance de pointe, à
savoir :
Tableau n° 2 : Evolution de la
production du Courant à l'horizon 2015
|
2005
|
2010
|
2015
|
Nombre d'abonnés
|
717.088
|
1.146.135
|
1.732.619
|
Energie total (MWH)
|
4.899.930
|
6.311.127
|
8.097.085
|
Puissance de pointe (MW)
|
827,46
|
1.135,34
|
1.445,75
|
Source : Revue trimestrielle d'information
générale de la SNEL 2000
En vue de répondre à cette croissance de
sous-secteur électrique, le plan directeur a considéré
plusieurs alternatives d'alimentation en électricité des centres.
Il s'agit notamment de :
- L'extension des réseaux électriques
existants ;
- La production hydroélectrique totale au travers des
hydroliennes ou des microcentrales hydroélectriques ;
- Soutirage capacitif sur les lignes HT à courant
alternatif ;
- Soutirage sur la ligne THCC Inga Kolwezi à courant
continu ;
- La production à partir des gazogènes ;
- La production à partir de la génération
thermique diesel locale.
Sur cette base, une liste des projets d'investissement a
été établie pour couvrir l'ensemble des centres
identifiés dans chaque province.
Le coût total de l'électrification des provinces
est évalué à USD 3.265.373.438.
En conclusion, la réalisation des objectifs
généraux et spécifiques du plan directeur à
l'horizon 2015 exige d'importants moyens financiers que la SNEL n'est pas en
mesure de réunir avec ses propres ressources internes.
C'est ainsi que pour le financement de ce plan, les ressources
devront provenir, pour l'essentiel, des emprunts extérieurs à des
conditions acceptables ; l'intervention de l'Etat se limitant au volet
social tel que l'électrification rurale ou l'éclairage public.
En parallèle à la mis en route effective de la
coopération structurelle bilatérale et multilatérale, SNEL
continue à chercher d'autres voies de mobilisation des capitaux afin de
matérialiser son programme d'électrification de ses
activités.
C'est ainsi que SNEL développe une politique de
partenariat avec des investisseurs privés intéressés
à financer des projets de réhabilitation et de
développement dans le secteur de l'électricité.
I.4.2.6. Autres information
Sur le plan international la SNEL est membre de l'union de
production, transport et distribution de l'énergie électrique en
Afrique (U.P.E.A) en sigle, qui a son siège à Abidjan, Côte
d'Ivoire.
En ce qui concerne les échanges avec l'étranger,
les réseaux hautes tensions (HT) sont interconnectés aux
réseaux des pays voisins de la manière suivante :
- Le réseau de Katanga est relié à celui
de la République du Zimbabwe ;
- Le réseau de Kinshasa est relié à celui
de la République du Congo ; et
- Le réseau de Bukavu (Est) est relié à
celui du Rwanda.
I.5. Structure organique
et fonctionnelle
I.5.1. Structure organique
La loi n° 78-002 du 06 juin 1978 applicable aux
entreprises publiques consacre la présence d'un représentant des
travailleurs au sein du comité de gestion, de manière à ce
que les problèmes touchant à la vie des travailleurs soient bien
suivis à un très haut niveau de la hiérarchie de
l'entreprise.
Auparavant, en date du 26 mars 1975 fut signée la
première convention collective d'entreprise entre SNEL et union
nationale des travailleurs du Congo.
En 1985-1987, intervient la grande restructuration avec la
définition de :
- Entités homogènes ;
- Fonctions stratégiques ;
- Fonctions opérationnelles ;
- Fonction d'appui.
De cette restructuration découlera la définition
des politiques des ressources humaines qui vient entre autres
objectifs :
- La réalisation à tout instant de
l'adéquation entre les besoins et les ressources humaines
disponibles ;
- La responsabilisation des agents à tous les
niveaux ;
- La motivation du personnel.
I.5 .2. Structure fonctionnelle
A. Le Conseil d'Administration
Afin d'assurer le meilleur suivi des activités de la
société, les pouvoirs les plus étendus en matière
d'administration et de disposition sont confiés au conseil
d'administration qui, en plus de la délégation des pouvoirs de
gestion quotidienne qu'il confère au comité de gestion, est
chargé :
- D'élaborer chaque année un budget
d'exploitation et d'investissement pour l'exercice à venir et le mettre
à l'approbation de l'autorité de tutelle avant
exécution ;
- De faire établir après inventaire, un
état d'exécution du budget (qui compare les prévisions
initiales aux réalisations effectives et justifie les écarts
obtenus), un bilan annuel et le tableau de formation de résultat, ainsi
qu'un rapport d'activité du conseil d'administration qui sont mis
à la disposition des commissaires aux compte avant transmission à
la tutelle et au président de la République ;
- De prendre toutes les décisions à la tutelle
sur les opérations d'acquisition, de vente, de prise de participation
ainsi que toutes les transactions de l'objet social.
Le Conseil d'Administration est composé de neuf membres
au total dont cinq administrateurs internes :
- Un Président du Conseil d'Administration ;
- Un Administrateur Délégué
Général ;
- Un Administrateur Délégué
Général Adjoint ;
- Un Administrateur Directeur Technique ;
- Un Administrateur Directeur Financier.
Et de quatre Administrateurs externes. Enfin, pour suivre de
près le fonctionnement de la SNEL, les ministres de tutelle
désignent leurs représentants qui siègent aux
réunions du conseil d'administration, à raison d'un
Administrateur par ministère.
B. Le comité de gestion
Le comité de gestion est l'organe de conduite
quotidienne des activités de l'entreprise.
Il est chargé de préparer et présenter
tous les dossiers qui sont du ressort du conseil d'administration, pour obtenir
son approbation et veiller à l'exécution de toutes les
décisions qui sont prises.
Dans les limites des pouvoirs qui lui sont
conférés par le conseil d'administration, le comité de
gestion et surveille tout le personnel de la société et exerces
ses pouvoirs sur l'ensemble des services, préparent les comptes
économiques et financiers des entreprises.
Il se réunit au moins une fois par semaine et toutes
les fois que l'intérêt de l'entreprise l'exige.
Le comité de gestion est composé de cinq membres
dont :
· Un Administrateur Délégué
Général ;
· Un Administrateur Délégué
Général Adjoint ;
· Un Administrateur Directeur Technique ;
· Un Administrateur Directeur Financier ;
· Et du Président de la Délégation
Syndicale Nationale.
ORGANIGRAMME DE LA SOCIETE
NATIONALE D'ELECTRICITE
CONSEIL D'ADMINISTRATION
COMITE DE GESTION
PRESIDENT DIRECTEUR GENERAL
BUREAU ADG
BUREAU CONSEIL
ADGA
SECRETARIAT GENERAL
DEPARTEMENT DE RECHECHRE ET DEVELOPPEMENT
DIRECTION DES ETUDES ET STANDARDS
ADMINISTRATEUR DIRECTEUR TECHNIQUE
ADMINSTRATEUR DIRECTEUR FINANCIER
DPT PRODUCT ET TRANSPORT
DPT Appro et mark
DISTRIBUTION KIN
DPT. DDI
D. EQUIPEMENT
DPT DE FINANCEs
R. HUMAINES
DPT commercial
Source :
SNEL
CHAPITRE III. L'ANALYSE DE
LA POLITIQUE TARIFAIRE DE LA SNEL
Ce présent chapitre se propose Juste d'analyser la
politique tarifaire de la SNEL, donc dans un premier temps, il sera question
de présenter des notions relatives à la tarification telle que le
conçoit la SNEL et au second lieu il sera question d'analyser
l'évolution des abonnés à la SNEL pendant la
période sous étude.
Section I. La Tarification
I.1. Notion
Dans un marché, la notion de prix peut être
considérée comme une valeur d'un service indépendamment de
sa valeur d'usage objective et subjective de satisfaction. Le prix d'un bien ou
d'un service n'existe que dans la mesure où l'on se situe dans la
relation d'échange entre le producteur et le consommateur.14(*)
I.2. La structure de prix
La production, le transport et la distribution de
l'électricité entraine des couts importants que l'on peut diviser
en deux catégories principales :
Les frais courants et les frais fixes
A. Les frais courants
Ces frais sont appelés en d'autres termes frais de
capitalisation ; il comprend les coûts d'amortissements des
barrages, alternateurs, disjoncteurs, transformateurs, ligne de transport de
tous les équipements utiles à la production et à la
distribution de l'énergie électrique.
B. Les frais fixes
Ils représentent les autres frais du personnel, les
frais d'administration et d'entretien, le cas du combustible servant à
produire l'électricité (cas de la centrale thermique), et toute
autre dépense quotidienne. C'est donc de ces deux types de frais dont
dépend les coûts de l'électricité
afin d'en faire une facturation équitable.
Contrairement à d'autres pays la SNEL est la seule
entreprise ayant le monopole de production, de transport, de distribution et de
commercialisation de l'énergie électrique.
I.3. But de la tarification
Le but de la tarification de l'énergie
électrique est de permettre à l'entreprise de gérer les
recettes pouvant lui permettre d'atteindre ses objectifs. Un tarif pour
l'énergie électrique doit comprendre les coûts et les frais
occasionnés par la fourniture de l'énergie électrique, il
doit être simple en ce qui concerne la mesure des données
nécessaires à la tarification dans le but d'accroitre la vente de
l'énergie.
I.4. Base de calcul de tarif
Il s'agit de rapprocher tous les critères explicites
conduisant l'autorité publique à établir un choix au
moment de fixation de tarif dans l'optique de sauvegarder l'équilibre
de la vie économique de l'entreprise et ainsi des consommateurs. Cette
analyse concerne la SNEL en tant qu'une entreprise publique dans la politique
de tarification. Ce faisant 4 critères sont prix en considération
à savoir :
Ø L'index officiel ;
Ø La couverture de frais d'exploitation ;
Ø Les amortissements des biens
d'équipements ;
Ø La promotion économique de certains
secteurs.
1. L'index officiel
Cette optique tient compte du rôle des pouvoirs publics
d'assurer le bien être collectif ; elle s'inscrit dans le rôle
majeur de l'Etat de subvenir dans sa politique tarifaire au besoin social dans
sa politique tarifaire en vue de permettre d'appliquer un prix supportable par
le consommateur. L'objectif ici est d'éviter d'étouffer le revenu
mensuel moyen. C'est donc une imposition du gouvernement.
2. La couverture des frais d'exploitation et
entretien
Pour faire face à ses multiples besoins de
fonctionnement quotidien (charges sociales et financières courantes,
entretien de matériels, le paiement de son personnel,...), la SNEL
recourt aux ressources financières provenant de la vente de son produit,
des emprunts ou des subventions publiques. Elle doit donc insérer ces
charges au tarif.
3. L'amortissement des besoins d'équipements
La SNEL devra comme toutes les entreprises en vue de
renouvellement de son équipement étant donné leur
utilisation intense tenir compte des dotations aux amortissements et provisions
et cet ensemble des ressources doit également être pris en
compte.
4. La promotion économique
La SNEL garde parmi ses objectifs une politique qui vise la
relance des tous les secteurs économiques.
I.5. Calcul du tarif de la SNEL
I.5.1. Tarif basse tension
Pour facturer un client, la SNEL utilise la forme binaire qui
fait intervenir aux grandeurs, pour la détermination du montant à
facturer : il ya l'énergie à facturer et de la puissance
à facturer.
a) L'énergie à
facturer
L'obtention de l'énergie à facturer exige qu'on
trouve le temps (T) d'utilisation de la puissance souscrite (P) selon la
relation ci-après T= EC /PS. Avec t : temps
d'utilisation ; PS : puissance souscrite ; EC :
énergie consommée. Le temps ainsi trouvé, l'obtention de
l'énergie à facturer se calcul de la manière
suivante : EF= PSxT avec EF : énergie à facturer.
b) La puissance à
facturer
L'obtention de cette puissance maximale à facturer (PF)
se fait par l'utilisation dite maximale (Pmax) trouvé d'après le
relevé du compteur et de la puissance souscrite par le client.
- Si la Pmax est inférieur à PF sera
égale à PS.
- Si la Pmax est égale à PS, la PF sera
égale à Pmax
- Si la Pmax est supérieure à PS, la PF sera
égale à Pmax atteinte augmentée des
pénalités de 50 pourcent du déplacement par rapport
à la puissance souscrite.
Avec PF : puissance à facturer
PS : puissance souscrite
Pmax : puissance maximale.
I.5.2. Le calcul de facteur puissance
Pour les grands consommateurs, le FP facteur puissance, joue
sur le tarif. Il peut être calculé par l'utilisation de la
relation.
FP=
Avec Wa : énergie relevé au compteur ;
wr énergie réactive calculée d'après les
relevés du compteur.
I.5.2.1. Le tarif moyenne tension et haute
tension
Pour ce qui est de la facturation moyenne tension, c'est un
processus complexe dont nous retiendrons deux termes A et termes B
d'après le service de la comptabilité de la SNEL.15(*)
Le terme A=MFxTarif (K W) où MF est la
moyenne à facturer ;
Le terme B=MFxHUx tarif où HU heure
utilisée.
Le tarif haute tension destiné à l'exportation
se fait par contrat entre la SNEL et le client sous la supervision du
ministère de l'énergie.
Les tarifs de la SNEL sont fixés par une commission
mixte SNEL et expert du ministère de l'économie et de
l'industrie. Et ces tarifs sont proposés au ministère ayant cette
entreprise dans ses attributions pour apprécier.
Pour des raisons politico sociales les tarifs fixés par
la commission ne sont jamais appliqués.
I.6. Evolution des tarifs à la SNEL
I.6.1. Evolution du tarif global de l'énergie
électrique en RDC
Le tableau ci-dessous décrit l'évolution des
tarifs moyens globaux de l'énergie électrique en RDC de 2005
à 2010.
Tableau N°3 Evolution des tarifs moyens annuels en République
Démocratique du Congo de 2005 à 2010 en USD
Année
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Tarif en moyen USD
|
0, 0471
|
0,0643
|
0,0525
|
0,0420
|
0, 0410
|
0, 035
|
Source : tableau élaboré par nous
sur base des données de la commission des activités commerciales
de la SNEL.
Les données du tableau ont été
tirées du rapport des ventes en USD. Il ressort ce qui suit : au
cours de cette période de 6 ans, le tarif moyen oscillait autour de 0,
0469 USD le KWH avec un écart type de 0,0094
Le niveau le plus élevé a été
enregistre en 2006, où le tarif moyen s'est élevé à
0, 0643 USD le KWH. Il importe à ce sujet de relever que ce tarif qui
est d'application en RDC est le plus bas de toute l'Afrique, comme le
démontre le tableau ci-dessous relatif au tarif moyen de
l'énergie des pays les plus pauvres d'Afrique.
Tableau N°4 Tarif moyens en Afrique (par
KWH en USD par KW)
Pays
|
Tarifs moyens par KWH en USD
|
GUINNEE BISSAU
|
0, 31
|
TCHAD
|
0, 30
|
GUINEE EQUATORIALE
|
0, 25
|
BURKINA FASO
|
0, 19
|
GUINEE
|
0, 18
|
CAP VERT
|
0, 16
|
MAURITANIE
|
0, 16
|
TOGO
|
0, 16
|
RCA
|
0, 14
|
MALI
|
0, 14
|
SENEGALE
|
0, 14
|
SIERRA LEONE
|
0, 13
|
SAU TOME
|
0, 13
|
ANGOLA
|
0, 12
|
BRAZZA
|
0, 12
|
CAMEROUN
|
0, 11
|
MADAGASCAR
|
0, 10
|
NIGER
|
0, 10
|
MALAWI
|
0, 09
|
TANZANI
|
0, 09
|
OUGANDA
|
0, 09
|
COTE D'IVOIRE
|
0, 08
|
KENYA
|
0, 08
|
MAZAMBIQUE
|
0, 08
|
ZIMBABWE
|
0, 05
|
RDC
|
0, 04
|
Source : rapport de la banque mondiale :
stratégie énergétique pour l'Afrique
D'après ce tableau ci-dessus :
La République Démocratique du Congo se trouve au
bas de l'échelle en ce qui est du tarif moyen en KWH parmi les pays
Africains pauvres avec 0, 04 USD en le comparant avec la guinée Bissau
où le KWH coute 0, 31 USD le kWh.
I.6.2. Evolution des tarifs moyens en fonction des
catégories de client
Si au cours du point précédent, il a
été question d'une analyse globale des tarifs moyens suivant la
catégorisation de client de la SNEL.
Le tableau ci-après décrit ce qui a
été cette évolution durant la période sous
analyse.
Tableau N°5 Evolution des tarifs
moyens annuels dans chaque catégories de client en USD par MWh de 2005
à 2010
Année
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
BT
|
0, 035
|
0, 064
|
0, 055
|
0, 041
|
0, 031
|
0, 0235
|
MT
|
0, 107
|
0, 107
|
0, 095
|
0, 093
|
0,095
|
0, 0921
|
HT
|
0,330
|
0,043
|
0,44
|
0,038
|
0,038
|
0,0412
|
Source : tableau élaboré sur base
des données des rapports des activités commerciales de la
SNEL relative aux ventes en MWH et ventes en USD.
Il ressort de ce tableau ci-dessus, les constats
ci-après :
Pour la catégorie BT, le tarif moyen annuel au cours de
cette période est de 0,0416 USD par MWh, le niveau le plus
élevé a été observé en 2006 avec 0,064 USD
par MWH et le plus bas l'a été en 2010 avec 0,27 USD par MWH.
Pour la catégorie MT, le tarif moyen annuel durant
cette période est de 0,0821 USD par MWh, le niveau le plus
élevé a été atteint en 2007 soit 0,095 USD par MWh
tandis que les niveaux le plus faible son atteint en 2005 et en 2006 soit 0,107
USD par MWh.
Pour la catégorie HT, le tarif moyen est 0,105 USD par
MWh, le niveau le plus élevé est en 2006 avec un tarif moyen
annuel de 0,044 USD par MWh et son faible niveau en 2005 avec 0,330 USD par
MWh.
Le tarif appliqué à la SNEL sous
l'administration de pouvoir public, montre à suffisance que l'Etat est
plus motivé par des raisons sociales en faisant payer moins à la
basse tension mais plus aux consommateurs MT qui sont les producteurs de biens
et service ou pourvoyeurs.
La discrimination pratiquée par la SNEL consiste
à faire, appliquer un tarif relationnel élevé aux
catégories d'abonnés industriels (consommateurs haute et moyenne
tension) et un tarif relativement bas aux autres catégories
(domestique), (consommateurs basse tension).
Mais il faudrait noter qu'étant donné que dans
la structure des prix des entreprises de production, l'énergie occupe
une place importante ; en tarifiant moins les ménages et autres
catégories sociales, l'Etat les tarifie indirectement plus car les
entreprises font supportées ces couts aux catégories
vulnérables car elles sont appelées de consommer la production de
ces entreprises.
I.7. La discrimination de la SNEL
La discrimination pratiquée par la SNEL est une
discrimination du 3èmedegré, comme nous l'avons dit au
niveau du premier chapitre : c'est une situation ou une pratique qui
consiste à vendre les mêmes quantités d'un produit à
des prix différents sur les différents marchés, à
condition que le monopoleur soit capable d'identifier clairement les
différents marchés et de faire en sorte qu'il n'ait pas revente
de son produit d'un marché à l'autre.
La SNEL étant une entreprise en
situation de monopole doit être capable de contrôler l'offre de son
produit qui est l'énergie électrique, en identifiant ses
différents clients.
Section II. La catégorisation des abonnés de la
SNEL.
Ce présent paragraphe analysera les abonnés de
la SNEL ; Dans un premier temps, il sera question de leur
catégorisation et en second lieu nous parlerons de l'échelle
tarifaire pour la fixation des prix.
II.1. La catégorisation des abonnés de la
SNEL
La SNEL catégorise ses clients en 3 grands groupes
lesquels sont subdivisés en sous-groupes. Il s'agit de :
v Abonnés basse tension (BT)
v Abonnés moyenne tension (MT)
v Abonnés haute tension (HT)
II.1.1. Les abonnés Basse tension
· La basse tension domestique
La basse tension domestique est divisée en deux :
d'une par la BT sociale et de l `autre la BT ordinaire.
La basse tension sociale :
regroupe la clientèle qui consomme entre 220 et 380 KV, il s'agit de la
clientèle ayant un revenu et consommant peu d'énergie
électrique.
La basse tension ordinaire : est
celle relative aux clients utilisant l'énergie électrique
à des fins familiales, il s'agit des consommateurs habitant la zone
supposée riches et qui ont un revenu relativement
élevé.
· Clients BT et semi-industriel et
commercial
Cette catégorie regroupe le client basse tension
utilisant l'énergie électrique à des fins purement
professionnelles :
Les abonnés basse tension
commercial : cette catégorie est subdivisée en
deux : d'une part BT publique et d'autre part BT professionnelle
- BT commercial publique : il
s'agit des clients exploitant un
complexe ou une activé où l'accès est libre (salle de spectacle, cinéma,..)
- BT commercial professionnel :
il s'agit d'un cas où l'activité professionnelle est dans un
local alimenté par l'électricité (cabinet d'avocat).
· Les abonnés BT force motrice
(industrielle)
Dans ce cas, le client est supposé ici, exercer une
activité professionnelle dont les installations sont
motorisées.
II.1.2. Les abonnés moyenne tension
Il s'agit de la catégorie des clients dont la
consommation dépasse le 380 KV. Elle est divisée en sous
catégories.
· La moyenne tension
résidence
Il s'agit de clients dont la consommation en énergie
est très élevé, vu l'importance du complexe
résidentiel. Il s'agit par exemple des résidences d'ambassadeurs
et corps diplomatiques.
· La moyenne tension
chaudière
Cette clientèle utilise l'énergie
électrique pour alimenter la chaudière électrique.
· La moyenne tension force
motrice
L'énergie électrique sert à faire tourner
un moteur (au moins dans une industrie).
II.1.3. Les abonnés haute tension
Cette catégorie se subdivise en 2
catégories :
· La haute tension interne :
qui sert à alimenter les grandes usines ;
· La haute tension
exportation : qui est destinée à être
vendue à l'extérieur du pays.
II.2. Echelle tarifaire pour la fixation du prix
a. Pour les abonnés qui n'ont pas de compteur, leur
facturation commence de 600 KWh. En principe ces abonnés sont
facturés forfaitairement dans la mesure où leur consommation est
un connue, et cela pour permettre à l'entreprise de ne pas perdre
totalement son énergie est consommée.
b. Pour les abonnés ASIC qui n'ont pas de compteur,
leur facturation commence de 100 à 10.000 KWh.
II.2.1. Quelques paramètres de la facturation
II.2.1.1. Paramètre tranches
facturation client
En ce qui concerne la tranche, la SNEL distingue deux tranches
clients :
a) Tranche 01
Cette tranche est réservée aux abonnés
qui utilisent l'énergie par des fins purement domestique comme
exemple : maison
b) Tranche 05
Réservée aux abonnés qui exercent une
activité commerciale ou semi industriel, exemple : chambre froide,
boutiques. 36
II.2.1.2. Paramètre code
tarifaire
La SNEL tient aussi compte du code de l'abonné faisant
l'objet de la facturation. Sur ce, il y a deux codes : domestique et
abonné semi industriel et commercial (ASIC).
a) Code domestique
Ce code est appliqué aux abonnés qui n'exercent
pas une activité commerciale. Dans cette catégorie, la SNEL
distingue trois types de codes : 332, 33, et 34.
Le code 32 :
réservé pour les cas sociaux. Leur tranche en kilowatt varie de 0
à 50 KWh.
Le code 33 :
réservé à toute consommation qui varie de 51 à 660
KWh.
Le code 34 : pour toute
consommation qui va de 661 à 9000 KWh.
b) Code commercial
semi-industriel
Dans cette catégorie nous retrouvons les abonnés
qui utilisent l'énergie pour des fins commerciales et industrielles.
Code 36 : réservé
aux abonnés qui exercent une activité commerciale, mais
n'utilisant pas une force motrice.
Code 37 : appliqué aux
abonnés qui utilisent l'énergie comme matière
première et qui font usage d'une force motrice.
Ex : chambres, boulangerie, scierie.
Tarification basse tension domestique secteurs hydraulique
pour édition facture au mois de septembre 2006
Tableau n°6 Edition facture au mois de
septembre 2006
|
KWh
|
F.C
|
Valeur
|
1 à 100
|
100
|
3,6700
|
367,00
|
101 à 200
|
100
|
3,6300
|
363,00
|
201à300
|
100
|
3,6000
|
360,00
|
301 à 400
|
100
|
3,5600
|
356,00
|
401 à 500
|
100
|
3,5200
|
352,00
|
501 à 542
|
42
|
3,4600
|
146,00
|
Source : SNEL, CVS LIMETE, édition
facture au mois de septembre 2006
Suggestion des abonnés
Au mois de septembre 2006, une enquête a
été menée par les agents de la SNEL dans le but de
connaître le souci des abonnés par rapport à la
facturation. Cette enquête a donnée les résultats
ci-après 16(*):
v 38 % des ménages estiment que la tarification
est très élevés du fait que la fourniture est
irrégulière ;
v 25% pensent qu'il faut renouveler les équipements
liés aux circuits de distribution ;
v 17% recommandent le retour au système de compteur
pour éviter les tarifications forfaitaires ;
v 15% des ménages demandent que les factures
d'électricités soient revues à la baisse pour permettre
à tous les citoyens à honorer leurs engagements et même
ceux à faible revenu ;
v 5% des ménages souhaitent que les factures soient
légèrement revues à la hausse pour
bénéficier d'un bon service et si possible en permanence et
d'autre part pour permettre à l'entreprise de faire face aux charges
d'exploitation.
Section III. Analyse
critique de la politique tarifaire de la SNEL
La politique tarifaire étant un outil de
prévision de recettes conditionne la survie de beaucoup des entreprises.
Son élaboration et son application demande un maximum d'attention car
elle peut être à la base de la faillite de l'entreprise.
Pour ce qui est de la SNEL, la politique tarifaire qui est
d'application actuellement ne fait qu'entrainer des distordions au niveau de
l'économie. La discrimination appliquer par cette dernière est la
seule façon de maximiser le profit pour un monopoleur qui veut vendre
son produit sur plusieurs marché, car la perte subit sur un
marché est compensé par le profit réalisé sur un
autre marché où le prix de vente est élevé et
supérieur au coût moyen de production. Mais la discrimination
appliquée par la SNEL ne reflète pas la même
réalité que celle évoquée ci-avant dans la mesure
où qu'elle n'est que partielle.
Par ailleurs, l'implication de l'Etat dans politique tarifaire
de la SNEL est expliquée dans l'optique de sauvegarder
l'équilibre de la vie économique de l'entreprise et ainsi des
consommateurs. Mais en suivant l'évolution des tarifs moyens annuels
dans chaque catégorie des clients pendant la période sous
étude, il apparait clairement que le tarif appliqué à la
SNEL sous l'administration de pouvoir public a montré à
suffisance que l'Etat est plus motivé par des raisons sociales en
faisant payer moins à la basse tension mais plus au consommateurs
moyenne tension qui sont les producteurs des biens et services.
Il convient de noter que, l'écart de variation des
tarifs dans la catégorie basse tension est faible. Cela a
été démontré lors du calcul de son écart
type insignifiant soit 0,0094.
III.1. Avantages et
inconvénients de la politique tarifaire de la SNEL
La discrimination d'une part et l'implication de l'Etat
d'autre part, sont les deux éléments qui caractérisent la
politique tarifaire de la SNEL, donc nous avons intérêt de
critiquer cette politique à partir de ces deux éléments
tout en donnant les avantages et les inconvénients.
1.1. Avantages
Pour ce qui est de la discrimination, l'avantage est
que la SNEL est capable de compenser la perte qu'elle subit en appliquant
un tarif faible aux catégories vulnérable qui sont les
ménages par les profits réalisé sur un autre marché
où le prix de vente est élevé (consommateur moyenne
tension).
Pour ce qui est de l'implication de l'Etat, l'avantage est que
le tarif appliqué aux ménages est faible et sa variation d'une
année à l'autre est insignifiante.
1.2. Inconvénient
La discrimination appliquée par la SNEL n'est que
partielle, elle ne concerne que les consommateurs qui n'ont pas des compteurs.
Le fait de tarifier plus les entreprises, les ménages sont tarifier
indirectement plus car ils sont appelés à consommer la production
de ces entreprises.
L'implication de l'Etat dans la tarification de la s SNEL ne
permet à celle-ci de bien gérer ses recettes par ce que les
tarifs qui émanent du pouvoir public ne tiennent pas compte des
coûts de production de l'entreprise ; conséquence, la SNEL
est incapable d'acquérir les matériaux adéquats pour son
bon fonctionnement.
CONCLUSION ET
SUGGESTIONS
Nous sommes arrivés au terme de notre étude sur
l'analyse de la politique tarifaire de la SNEL de 2005 à 2010. Cette
étude a été subdivisée en trois chapitres : le
premier chapitre a été consacré aux
généralités conceptuelles sur le sujet pour la meilleure
compréhension des concepts utilisés, le second chapitre a
présenté l'entreprise sous étude et le troisième a
analysé la politique tarifaire de la SNEL.
Pour nous permettre à bien réaliser cette
étude les méthodes et techniques ci-après nous ont
été utiles :
Ø La méthode analytique nous a permis de mettre
en exergue les données et les informations utile à notre
travail ;
Ø La technique documentaire nous a donné
l'accès à des documents internes et externes de l'entreprise sous
étude ;
Ø Et afin la technique d'interview nous a permis
d'être en contact direct avec les personnels de la SNEL pour une
meilleure compréhension des faits.
Les recours à ces méthodes et techniques nous
ont permis d'aboutir aux résultats ci-après :
Les tarifs appliqués par la SNEL sont
élaborés par le ministère de l'économie qui les
fixe de manière à ce que l'Etat puisse jouer pleinement son
rôle qui est la satisfaction des besoins de la collectivité en
tant que le garant de la solidarité collective. Suivant
l'évolution de ces tarifs pendant la période sous étude,
nous avons observé que l'écart était faible comme l'a
démontré par un écart-type insignifiant soit 0,0094.Pour
dire que, le tarif appliqué par la SNEL est un tarif social qui ne tient
pas compte du revenu.
La SNEL étant un monopole pratique la discrimination du
3ème degré pour facturer ses abonnés suivant
leurs catégorisations en vue de gérer ses recettes. Il ressort de
notre étude que cette pratique crée des distorsions au niveau de
l'économie dans la mesure où la tarification élevée
que l'Etat fait subir aux entreprises pour compenser les tarifs faibles
appliqués aux ménages qu'il est censé protéger
étant donné que ces ménages sont appelés à
consommer la production de ces entreprises, l'Etat les tarifie indirectement
plus car ces entreprises intègrent dans leur calcul de prix de vente
tous les coûts occasionnés par l'utilisation de l'énergie
qui occupe une place importante dans la structure de leurs prix. Donc l'Etat en
tarifiant plus les entreprises, il tarifie également les ménages
plus sans le savoir.
Le manque de compteur chez certains abonnés affecte la
situation financière de la SNEL dans la mesure où, elle a du mal
à quantifier l'énergie facturé par rapport à
l'énergie lui envoyer par l'INGA.
Dans le souci de voir cette entreprise toujours
évoluant normalement et pour éviter la discontinuité des
ses services, nous suggérons ce qui suit :
Ø Que l'Etat accorde des subventions à la SNEL
pour lui permettre de procéder à la mise en place des compteurs
à la disposition des tous les abonnés en vue d'éviter les
tarifs forfaitaires et lui permettre de quantifier l'énergie
facturée ;
Ø Que l'Etat révise à la hausse les
tarifs élaborés par le ministère de l'économie en
vue de permettre l'accroissement des recettes afin d'en utiliser pour
acquérir les matériels adéquat pour le bon fonctionnement
de l'entreprise ou carrément procéder à la suppression de
la dépendance de la SNEL vis-à-vis du ministère de
l'économie qui élabore les tarifs qui sont d'application à
la SNEL.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. R. PINTO et GRATWITZ, les méthodes des sciences
sociales, DALLOZ,
Paris, 1971.
2. H. LECLERK et. C. COMELIAU : étude
d'économie publique.
3. Pierre Philippe CAMBES, Bruno Julien et Ali. :
Réglementation et
concurrence,
laboratoire d'économie
industrielle,
éd. Economica, paris, 1997.
II. DICTIONNAIRE ET SITE INTERNET
1. Dictionnaire Micro Robert
2. www.marché publique.com
III. NOTES DES COURS
1. NKWEMBE : notes de cours de géographie
économique, G2 économie,
UNIKIN, 2009-2010,
inédites.
2. Prof KUZONDISA : économie politique I cours
dispensé en G1
économie, UNIKIN,
Inédit
3. MAMENGI NZAZI : Méthode de Recherche
Scientifique cours dispenser
en G2 économie,
UNIKIN, Inédit.
4. MBUINGA : marketing, cours dispensé en G3
économie, UNIKIN,
Inédit.
5. Clément. KABANGE NTABALA : << Droit
administratif>>, Cours
Dispensé en 3ème graduat, Faculté de
Droit, université de Kinshasa, 2004,
Inédit.
IV. AUTRES DOCUMENTS
1. SNEL : Document interne de l'entreprise, service de la
comptabilité
2. SNEL : Rapport mensuel, DDK CVS, enquête
mené par les agents de la SNEL
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
IN MEMORIAM
II
REMERCIEMENT
IV
LISTE DES TABLEAUX
VI
INTRODUCTION
1
1.PROBLÉMATIQUE DE L'ÉTUDE
1
2.HYPOTHÈSE DE TRAVAIL
3
3.OBJECTIFS DU TRAVAIL
3
a)Objectif général
3
b)Objectifs spécifiques
3
4.CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET
3
5.MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
4
6.DÉLIMITATION DU TRAVAIL
4
7.CANEVAS DU TRAVAIL
5
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS THEORIQUES
6
SECTION .I. LA TARIFICATION
6
I.1. Définition
6
I.2. Conditions économiques de la
tarification
6
I.3. Principe de la tarification
6
I .4. Méthodes de fixation du
tarif
7
I.4.1. La tarification au cout marginal
7
I.4.2. la tarification discriminante
7
I.4.3. La tarification au cout moyen
7
I.5. Les prix
7
I.5.1. Définition
7
I.5.2. Rôle économique de prix comme
information économique
8
1.5.2.1. Les fonctions du système prix
8
1.5.2.1.1. Information
8
1.5.2.1.2.1. Incitation
9
1.5.2.1.3. L'équilibre
9
I.5.2.2. Prix dans les marché publics
9
I.5.2.2.1. Forme du prix : Prix unitaire,
forfaitaire ou mixte
9
1.2 Prix
unitaire
10
2. PRIX INITIAL ET PRIX DE
RÈGLEMENT
11
3. PRIX DÉFINITIF ET PRIX
PROVISOIRE
11
4. PRIX FERME ET PRIX
ACTUALISABLE
11
4.1. Prix ferme
11
4.2. Prix
actualisable
11
5.1 Prix
ajustable
12
5.2. Prix
révisable
12
I.5.3.La discrimination des prix
13
I.5.3.1.Introduction
13
I.5.3.2. Définition
13
I.1.1.4.3. Surplus des consommateurs et des
producteurs
15
SECTION II. NOTIONS SUR LES ENTREPRISES
PUBLIQUES
16
1.2.1 Entreprise
16
1.2.1.1. Définition de l'entreprise
16
1.2.1.2. Distinction des Entreprises en Fonction de
divers critères spécifiques
16
1.2.1.3. Le mode d'organisation
économique
17
1.2.1.4. Le régime juridique
17
1.2.1.5. Fonction économique
17
1.2.1.6. Importance
17
1.2.1.7. Champ d'action territorial
18
1.2.2. Entreprise publique
18
1.2.2.1. Définition
18
1.2.2.2. Distinctions de l'entreprise publique
18
1.2.2.2.1. Les services publics industriels et
commerciaux
18
1.2.2.2.2. Les entreprises nationalisées
18
1.2.2.2.3. Les entreprises mixtes
18
CHAP II. PRESENTATION DE LA SOCIETE
NATIONALE DE L'ECTRICITE
19
SECTION I. APERÇU HISTORIQUE
19
I.1. Localisation et situation
géographique
21
I.2. Statut juridique
21
I.3. Objet social
21
I.4. Activité de l'entreprise
22
1 .4.1. La production du courant
électrique
22
1.4.2. Objectifs de la SNEL et perspectives
d'avenir
25
1.4.2.1. Considération
générale
25
1.4.2.2. Propriétaire
25
1.4.2.3. Le potentiel énergétique
26
· Objectifs généraux et
spécifiques
29
I.5. Structure organique et fonctionnelle
31
I.5.1. Structure organique
31
CHAPITRE III. L'ANALYSE DE LA POLITIQUE
TARIFAIRE DE LA SNEL
35
SECTION I. LA TARIFICATION
35
I.1. Notion
35
I.2. La structure de prix
35
I.3. But de la tarification
36
I.4. Base de calcul de tarif
36
I.5. Calcul du tarif de la SNEL
37
I.6. Evolution des tarifs à la SNEL
38
I.6.1. Evolution du tarif global de
l'énergie électrique en RDC
38
I.7. La discrimination de la SNEL
40
SECTION II. LA CATÉGORISATION DES
ABONNÉS DE LA SNEL.
41
II.11. Les abonnés Basse tension
41
II.1.2. Les abonnés moyenne tension
42
II.1.3. Les abonnés haute tension
42
II.2. Echelle tarifaire pour la fixation
du prix
42
II.2.1. Quelques paramètres de la
facturation
43
SECTION III. ANALYSE CRITIQUE DE LA POLITIQUE
TARIFAIRE DE LA SNEL
45
III.1. Avantages et inconvénients
de la politique tarifaire de la SNEL
45
1.1. Avantages
45
1.2. Inconvénient
46
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
47
BIBLIOGRAPHIE
49
TABLE DES MATIERES
50
* 1
NKWEMBE : notes de cours de géographie
économique, G2 économie, UNIKIN, 2009-2010, inédites.
* 2
KUZONDISA : économie politique I cours dispensé en
G1 économie, UNIKIN, Inédit.
* 3 MAMENGI
NZAZI : Méthode de Recherche Scientifique cours
dispensé en G2 économie, UNIKIN, Inédit.
* 4 R.
PINTO et GRATWITZ, Les méthodes des sciences sociales,
DALLOZ, Paris, 1971, P.2.
* 5H. LECLERK
ET. C. COMELIAU: étude d'économie publique.
* 6 PIERRE
PHILIPPECAMBES, BRUNO JULIEN ET ALI. : Réglementation
et concurrence, laboratoire d'économie industrielle, éd.
Economica, paris, 1997, P10
* 7
Dictionnaire Micro Robert
* 8 Pierre Philippe, combes,
bruno julien et al.op.cit.P13
*
9 MBUINGA : marketing cours
dispensé en G3 économie, UNIKIN, 2010-2011, inédit
* 10
www.marché publique.com
* 11 Yves bernard, jean
claudecolli et ali. Op. cit.P539
* 12 Yves Bernard,
jean. CI colli et alliés, op cit p 543
* 13Clément.
Kabange Ntabala : << Droit administratif>>, cours
dispensé en 3ème graduat, Faculté de droit,
université de Kinshasa, 2004, p126, Inédit
* 14
KUZONDISA : économie politique I cours dispensé en
G1 économie, Inédit.
* 15
SNEL : Document interne de l'entreprise, service de la
comptabilité
* 16 SNEL : Rapport mensuel, DDK CVS,
enquête mené par les agents de la SNEL
|