IN MEMORIUM
Ma très chère grand-mère SALIMA WA
NYUNGYU, que ce travail atteste mon attachement envers vous. Il est les fruits
de vos sacrifices.
J'accepte de le sacrifier afin que tous mes agirs concourent
à l'intérêt suprême de la nation.
Je le fais tel que vous le vouliez.
EBENGO HONORE ALFANI
EPIGRAPHE
Vivre, c'est résoudre les problèmes et chaque
problème a une solution.
La solution de problème de la démocratie, c'est
l'apparition d'une nouvelle élite africaine non atteinte par le virus du
sida social.
EBENGO HONORE ALFANI
DEDICACE
A Dieu qui nous a donné la vie, l'intelligence afin de
nous adapter à toutes les circonstances. Malgré que les
scientifiques travestissent l'existence de l'homme en se consacrant à
l'évolution, laquelle depuis l'an zéro n'a jamais donné
une autre forme de l'homme (de deux têtes ni de trois pieds ni de trois
mains...) nous admettrons cette évolution lorsqu'elle se concentrait au
mental de l'homme.
Grâce à vous notre Oncle maternel KALONDA MATEKA
qu'aujourd'hui ton neveu EBENGO HONORE ALFANI sami86 peut prendre la parole
dans une masse scientifique, nous vous dédions ce travail. Malgré
toutes les secousses sociales et surtout familiales, nous vous sommes
sincèrement reconnaissants.
A vous nos très chers parents ALFANI SUNGULA,
CLEMENTINE MASOKA et NYASSA MAMA BATOTO pour les conseils que vous nous
donnés constamment et la vie que vous nous aviez donné.
Tous les membres de notre famille biologique et sociale :
ILEMBO W'ALFANI, ùUNDA W'ALFANI, SALIMA W'ALFANI, OLIVIER W'ALFANI,
VICKY W'ALFANI, SWEDY W'ALFANI....Grand EMMANUEL.
A toute la famille JUMA que ce travail justifie notre humble
reconnaissance à son endroit : Valentin JUMA, Joseph JUMA,
Cécilia BALIKO JUMA et Maman Agnès etc. Ces souvenirs nous
obligent de servir humblement tous les autres JUMA.
Nous dédions également ce travail à la
Famille BRIAND pour l'hospitalité qu'elle avait affichée à
notre égard.
Nous pensons également à tous nos
collègues de lutte et au reste de connaissance : Lwangala RAMBO,
LUALA MABO, AMISSI MASUDI, KACHELO, et surtout à vous que le jocollage
universitaire ne nous avait pas échappé : AHADI K., ECA
MLELWA, KABEZA KITO, KABENGWA, NAMAGAYWA Patrice, BALOLA, MULYATA, PIERRE,
GILBERT, FISTON, KIKUNGA, DAVID WASOLU, DAVID KIBEMBE, KASUMBA, RAMSEY
RODRIGUE, KAMBUYA, APOLO MSAMBYA, SOL'ANGE, ISAYA KILILWA WILLIAM, BENOIT
LUKUSA...
Et enfin nous dédions ce travail à vous Papa
Jean Baptiste IBAZE.
Nous dédions véritablement ce travail à
notre conscience pour la bonne gestion des affaires publiques et
privées.
EBENGO HONORE ALFANI
AVANT PROPOS
Ce travail résulte d'une recherche que nous avons
mené tout au long des années 2010-2011.
Il se propose d'expliquer aux acteurs actuellement en
politique à qui il est primordialement destiné et à tous
ceux que la démocratie intéresse de ne pas tomber aux erreurs
cumulé pendant deux décennie de la démocratisation en
Afrique.
A cet effet, pour bien donner des explications sur la faillite
du processus démocratique en Afrique, cas de la Côte d'Ivoire, ce
travail contient quelques éléments pouvant être
considérés utile à la réussite de la
démocratie.
Ainsi, qu'une certaine lumière explicative a
été apporté dans une vue plus réaliste sur des
thèmes la vague de la démocratisation des années 1990, la
présentation de la Côte d'Ivoire et les difficultés de la
démocratie en Côte d'Ivoire.
Eu égard à ce qui précède, il nous
est urgent de tracer, dans les lignes qui suivent, les motivations de la
faillite du processus démocratiques en Afrique source
d'instabilité.
C'est dans cet effort que nous pensons présenter notre
dissertation.
A cet égard, nous serons comblés lorsque ce
travail suscitera de vifs débats où on nous dira ce que nous
n'aurions pas dû dire. De ce fait que ceux qui ont beaucoup lu sur cette
discipline et ce sujet ne nous tiennent pas trop de rigueur s'ils trouvent que
ce travail a un contenu trop élémentaire.
C'est bien de commencer par ce qui est
élémentaire afin d'avoir une bonne base. Eux ont eu de la chance
pour qu'ils affichent une connaissance quasiment incontestable sur le plan
scientifique. Nous souhaitons cette grâce. Les jours où elle nous
sera donnée, nous les garantissons que cette connaissance nous permettra
d'apporter un prou congolais dans l'univers scientifique de notre
discipline.
Qu'il nous soit permis au seuil de ce travail qui fait partie
des travaux sanctionnant la fin d'études universitaires en Relations
Internationales d'exprimer inconditionnellement nos vifs remerciements au
Professeur NGOIE TSHIBAMBE Germain, notre directeur qui malgré ses
multiples occupations a accepté volontairement la direction de ce
travail dans un climat de sérénité en nous prodiguant de
conseils et des remarques.
Aux professeurs KAZADI KIMBU, KABONGO MAKANDA et au Chef des
travaux KAYEMB, Assistant VICKY pour leur climat d'hospitalité
scientifique affiché à notre égard afin de débattre
sur des questions liées à notre sujet.
Nous gardons d'eux un esprit ouvert d'hospitalité
scientifique à nos petits scientifiques. A chef des travaux KAKEZ
Dieudonné.
Nous exprimons notre gratitude à Monsieur WELONGO
LUKANDA Justin qui avait accepté de corriger la littérature de ce
travail.
A tout le corps académique de notre faculté et
de partout ailleurs en général, ceux du département des
Relations Internationales en particulier pour la connaissance scientifique
qu'ils nous ont transmise durant notre mandat scientifique de cinq ans
d'études universitaires.
Comme HIPPOCRATE, nous disons « respectueux et
reconnaissant envers mes maîtres, je rendrai à leurs enfants
l'instruction que j'ai reçue de leurs Pères ».
Nos remerciements s'adressent également à nos
enseignants des écoles primaires, secondaires et automobiles.
EBENGO HONORE ALFANI
INTRODUCTION GENERALE
1. Présentation du
sujet
Au début des années 1990, le monde a connu des
mutations profondes, lesquelles ont été les conséquences
du changement survenu en URSS.
Ce changement venu de l'Europe de l'Est a mis fin à la
guerre froide que connaissait le monde depuis 1947.
Cette fin a provoqué l'effondrement du communiste au
profit du capitaliste. Cet effondrement, en politique, a été
accompagné par un courant de la démocratie visant à mettre
fin à tous les régimes dictatoriaux au profit des régimes
libéraux.
En effet, en Afrique des revendications multiformes, en
occurrence les tenues des conférences nationales souveraines qui
visaient un changement radical des institutions de la Républiques et
celui de leurs animateurs ; des ébullitions populaires ont
été vécues visant l'ouverture de pays au processus
démocratique ; les gouvernements de transitions ont
été formés, des revendications des intellectuels etc.,
avaient pris d'ampleur.
A ces différentes revendications internes, il faut y
ajouter la pression externe de la communauté internationale.
Face à toutes ces revendications, les dirigeants
africains par se plier. C'est ainsi que les élections pluralistes
avaient été organisées dans plusieurs pays, notamment le
Gabon, le Benin, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, le Sénégal
etc.
Au cours de ces élections un grand nombre des
dirigeants autoritaires étaient écartés du pouvoir.
Rapidement, quelques dirigeants écartés au
pouvoir par les moyens des urnes tentaient d'y retourner par la force. C'est
alors que certains d'entre eux organisaient des rebellions, pendant que
d'autres procédaient par des coups d'état (Congo Brazzaville,
Niger, Côte d'Ivoire, Siéra Leone, etc.)
La période des transitions démocratiques n'avait
pas réussi à implanter la démocratie.
Ces différentes tentatives de conquêtes de
pouvoir par la force en violation de règles démocratiques
entamaient le blocage de la réussite du processus démocratique en
Afriques.
A ces tentatives, s'ajoutent les différentes guerres
civiles (Burundi, Rwanda, RDC, etc.) Ces événements malheureux
montraient déjà la fragilité de la démocratie dans
cette partie du monde et expliquent bien la faillite même du processus.
Les différentes expériences démocratiques
ne sont pas parvenues à consolider la paix. Pour le faire, les Etats
démocratiques ne devront pas être entendus ici comme des simples
institutions démocratiques ou des simples régimes politiques
démocratiques mais bien au contraire ceux dans lesquels les attributs de
la démocratie sont rigoureusement observés, pratiqués et
respectés.
Donc, dans le cas d'une pax democratica conditionnant la
construction d'une communauté internationale des Etats
démocratiques.
2. Problématique et
Hypothèse
1.1. Problématique
Depuis la fin de la guerre froide ou la fin des jeux de blocs
ou encore la fin du clientélisme international, plusieurs Etats
africains, en particulier, avaient subit les influences, en occurrence, des
puissances occidentales de renoncer à leurs régimes monocolores
afin d'instaurer des régimes multicolores (multipartisme). Des
régimes démocratiques caractérisés par une
diversité de couleurs politiques.
Pour atteindre cet idéal, ces puissances
considérées comme des modèles de la démocratie,
procédaient par des aides conditionnées et autres assistances.
Ceci en vision de la libéralisation des pouvoirs politiques d'une part
et de la restructuration de la gouvernance économique d'autre part.
C'est ainsi que la vague de la démocratisation des
Etats africains était lancée au début des années
1990 afin de rendre tous les régimes africains dictatoriaux des
régimes démocratiques.
L'évaluation faite, après les deux
décennies, prouve que les résultats escomptés n'ont pas
été atteints suite au mauvais usage des transitions
démocratiques. Cet échec fait que l'Afrique constitue un handicap
au développement de toute l'humanité démocratiquement par
là.
Partant du schéma
démocratie-développement, l'Afrique, qui doit son
développement dans la réussite de la démocratie
déclencheur de bonne gouvernance, continue à se démarquer
par l'émergence des antivaleurs de la démocratie.
Pour bien discerner cette réalité, nous nous
contenterons, dans le cadre de cette étude, de découvrir les
causes qui expliquent la faillite du processus démocratique.
Autrement dit, en tant que l'axe central de toutes les
recherches autour duquel le chercheur montre de façon logique et
évidente les questions saillantes de sa recherche1(*), notre problématique se
structure de cette manière :
Qu'est-ce qui explique la faillite du processus
démocratique en Afrique et quelles sont les difficultés de la
démocratie ivoirienne ?
Telle est la double préoccupation autours de quelle
vont tourner nos hypothèses
1.2. Hypothèses
Partant de cette problématique, cette étude veut
expliquer, dans ses hypothèses, comment le processus
démocratiques en Afrique est au rabais, en échec, en
déclin, en perte de vitesse mais surtout expliquer sa faillite.
L'échec de la démocratie en Afrique est à
la vue de tout le monde et mérite d'attirer l'attention de plus d'un
afin de modifier les tirs démocratiques dans ce
« vieux » continent.
Depuis ce départ jusqu'à ce jour, les
démocraties africaines, continuent à enregistrées les
ratés démocratiques liés aux guerres civiles,
d'agressions, aux crises institutionnelles vécus
régulièrement en cette partie du monde.
A ces événements, il faut ajouter aussi les
coups d'Etat militaires. Ces pratiques sont normalement contraire aux prescrit
de la démocratie. Celle-ci entend évoluer dans un milieu
pacifique dont l'alternance au pouvoir s'opère à partir des
résultats des urnes ou au moyen d'un consensus.
Mais très souvent, depuis l'instauration des urnes,
plusieurs Etats africains ont enregistrés des fraudes
électorales, trucage des résultats qui aboutissent le plus
régulièrement à des violences (au choc des individus) au
lieu de favoriser le choc d'idée.
Cette situation a fait que, au cours des années 1990,
l'Afrique enregistrait plus de 12 crises (guerre), à savoir au Rwanda,
Burundi, Siéra Leone, Liberia, Congo Brazzaville, Côte d'Ivoire,
Niger, Algérie, RDC, République Centre Africaine, etc. et au
cours des années 2000 plus de cinq guerres et autres conflits issue des
contestations des élections ont été vécus au
Zimbabwe, au Kenya, en Côte d'Ivoire, etc.
Pour ceux qui soutiennent la thèse de pax democratica,
l'Afrique affiche une faillite sans précédent. Cette faillite est
dite du fait que les dirigeants africains pratiquent la démocratie en
contradiction avec ses principes. Ils se contentent d'évoluer dans des
régimes démocratiques, tout en sabotant les principes
démocratiques.
Il importe de souligner aussi que plusieurs dirigeants qui ont
conduit ou qui conduisent les régimes démocratiques sont les
instigateurs des dictatures des partis Etats. Par conséquent, ils n'ont
pas su abandonné leurs anciennes pratiques. En occurrence le
neopatrimonialisme, (l'absence de l'instauration d'un espace économique
crédible et conforme aux règles de jeux économiques, la
confiscation des caisses de l'Etat à leurs propres fins ; bref ils
ne parviennent pas à distinguer leurs propres biens de ceux de l'Etat).
Les mêmes stratégies qu'on leur reprochait pendant les
régimes dictatoriaux étaient ou sont visible dans la gestion des
affaires publiques.
Malgré l'apparition de quelques récents
dirigeants qui eux aussi ont gouté la sauce des dictatures de loin ou de
près, la démocratie en Afrique demeure à l'africaine. Les
deniers sont régulièrement des affectés.
Ils s'enrichissent illégalement et demeurent impunis
alors que l'ensemble de leur population croupit dans la misère. La
corruption est à son plein niveau des mesures. Les tracasseries
administratives déclenchent régulièrement les droits de
commission bloquant ainsi l'enthousiasme aux investisseurs nationaux et
étrangers.
Le parlement subit de plus en plus l'influence de
l'exécutif lorsqu'il s'agit l'adoption d'une loi. A côté
de tout ça, s'affiche une quasi absence d'un Etat de droit. La pratique
du pouvoir a toujours été éloignée des dispositions
que contiennent les constitutions ceci puisque, presque toutes les
constitutions des pays africaines seraient bondées par les lois
importées2(*), selon
l'expression de Bertrand Badie.
Il importe de souligner aussi cet aspect social qui tend
à influencer la gouvernance africaine ; il s'agit de tribalisme
(régionalisme) officieusement institutionnalisé qui est une
négation de l'Etat-nation.
Dans cette vue interne, il faut mentionner aussi l'aspect
externe marqué par la quasi dépendance technologique,
économique et scientifique des Etats africains face aux acteurs
étrangers3(*).
S'agissant d'une vie particulière à la
Côte d'ivoire cette dernière n'est pas vraiment loin d'autres
réalités analysées dans la vue de l'Afrique en
général.
Qu'à cela ne tienne les grands dangers de la
démocratie ivoirienne sont à situer à partir de
l'entrée en jeux de l'ivoirité qui est restée un concept
de déstabilisation de la politique nationale. Ce concept serait à
la base de toutes les pratiques anti-démocratiques qui s'opèrent
en Côte d'ivoire.
La division politique du pays en termes de clivage nord-sud
musulmans-chrétiens. Cette situation serait les conséquences de
la politique Houphoutienne caractérisée par une
hospitalité exagérée et souvent utilisée pour des
fins électoralistes.
Il faut aussi y ajouter le coup d'Etat de 1999, les
protestations et les contestations des élections et ses résultats
de 2000, les tentatives de coup d'Etat de 2002 suivies des rebellions de 2002
jusqu'en 2007 l'instrumentalisation de journaliste pour des fins politiciennes,
l'intolérance juridique de crimes commis sous la folie de guerre, le
détournement de fonds de l'Etat. Les débats actuels autour de la
notion de l'«ivoirité » témoigne de la
difficulté qu'il y a à concilier multipartisme et l'unité
nationale dans le pays où le jeu démocratique conduit
nécessairement à des rivalités inter ethnique souvent
violent4(*)
A côté de ces difficultés, il faut aussi
mentionner la mutation de la politique étrangère de la Côte
d'ivoire de Houphouët Boigny jusqu'à Laurent GBAGBO en passant par
Henry Konan Bédié.
2. Choix et
intérêt du sujet
2.1. Choix du sujet
En principe, tout travail scientifique demande un choix
préalable du sujet. Le choix de cette étude est justifié
par l'importance qu'accordent les Relations internationales à la
coopération internationale afin d'éviter les différentes
menaces.
La démocratie est cet idéal qui vise la
construction du monde à partir des valeurs et non pas à partir
de la force.
En optant pour cette étude nous avons voulu participer
à la motivation des consciences des décideurs
qu'hésiteraient à mettre ces valeurs en exergue.
L'Afrique est aux jours d'aujourd'hui
caractérisée par un fonctionnement
anti-démocratique ; la démocratie est terriblement mal
comprise, mal appliquée.
C'est ainsi que nous avons jugé utile d'exposer la
nudité démocratique de notre continent afin de provoquer les
consciences si pas de décideurs, au moins celles de jeunes, qui ne sont
pas encore atteints par le virus du « Sida Social », de
diriger suivant les principes démocratiques.
2.2. Intérêt du
sujet
L'intérêt que présente cette étude
se situe à trois niveaux :
Intérêt académique : nous nous
approprions cet intérêt dans la mesure où il permet
à l'environnement scientifique de nous évaluer avant de nous
donner ce mérite de grade de licencié en Relations
internationales.
2.3. Intérêt
scientifique
Cette étude présente sans doute cet
intérêt à la discipline de Relations internationales. La
discipline des Relations internationales connaît de débats
controversés autour de la communauté internationale. Ces
débats s'attèlent régulièrement aux
différents courants de cette discipline.
Parmi ces courants, nous nous sommes venus confirmer, à
côté de, PUTNAM, EVANS, JEAN-JACQUES ROCHE, que la
démocratie appliquée dans un monde où ses valeurs sont
respectées, la paix et le développement ne pourraient que
s'installer sans problème.
2.4. Intérêt
Social
La démocratie est le mobile principal qui attire notre
curiosité scientifique. Les leaders qui tomberont à cette
documentation se verront connecter à la réalité et
à la véracité des éléments qui occasionnent
la faillite du processus démocratique en Afrique et en Côte
d'ivoire.
3. Méthodologie du
travail
3.1. Méthode du
travail
Tout travail scientifique nécessite une méthode.
Dans le cadre de cette étude, nous avons choisi la méthode
historique qui sera secondée par l'approche libéraliste soutenue
par la théorie de Pax Democratica. Ladite méthode que nous avons
choisie est axée sur une explication historique des
phénomènes dans le milieu où ils ont été
appliqués afin de bien saisir l'évolution de la démocratie
et les causes qui favorisent sa faillite.
Quant à ce qui concerne l'approche libéraliste
soutenue par la théorie de Pax Democratica ; celle-ci nous a permis
de situer le bien fondé de la démocratie par rapport à
notre discipline. Cette approche nous a été utile dans la mesure
où elle vise à atteindre la paix et le développement
à partir de l'instauration des régimes démocratiques
partout ailleurs. C'est cet idéal qui est poursuivi.
3.2. Techniques du travail
Etant outil au service de la méthode, la technique
documentaire nous a permis de récolter les données utiles pour la
réalisation de notre étude. Ceci a été possible en
feuilletant les ouvrages, les revues d'une part et en consultant les sites
Internet ayant rapport direct ou indirect avec notre étude d'autre part.
Ajoutons aussi quelques contacts que nous avons eus avec quelques
personnalités, surtout les professeurs, les chefs de travaux et quelques
fois les assistants suffisamment informés à propos de notre
question.
4. Délimitation
spatio-temporelle
4.1. Délimitation
spatiale
D'une manière générale notre étude
portant sur la faillite du processus démocratique en Afrique se situe
sur toute l'Afrique en touchant quelques Etats de la région.
Mais la plus grande attention a été d'une
manière particulière, orientée en Côte d'ivoire.
4.2. Délimitation
temporelle
A ce stade notre étude s'étend sur la
période allant de 1990 jusqu'en 2010.
La borne inférieure de notre étude marque le
début de la vague du processus de démocratisation des Etats
africains en général et Côte d'ivoire en particulier.
La borne supérieure s'attèle, quant à
elle, à la période des dernières élections tenues
en Côte d'ivoire et ses conséquences sur l'avenir de la
démocratie dans ce pays.
5. Subdivision du
travail
A l'écart de l'introduction et de la conclusion
générale, notre travail compte trois chapitres :
Le premier chapitre s'intitule : la vague de la
démocratisation des années 90. Ce chapitre est traité en
trois sections et chaque section en trois paragraphes. Il s'agit de, pour les
sections :
- Le processus de la démocratisation en Afrique
- Les facteurs économiques dans la
démocratisation des Etats africains ;
- L'avènement du multipartisme en Afrique.
Le deuxième chapitre intitulé : La
présentation de la Côte d'ivoire a deux sections : Les cadres
géographico-économico-social et les cadres historico-politique.
Le troisième chapitre axé sur les
difficultés de la démocratie en Côte d'ivoire s'articule
autour de trois sections dont :
- L'ivoirité ;
- Le secteur économique et la démocratie en
Côte d'ivoire
- Le contexte sociopolitique du pays.
CHAPITRE I LA VAGUE DE LA
DEMOCRATISATION DES ANNEES 1990
Ce chapitre, partagé en trois sections, étudie
le processus de la démocratisation de l'Afrique, les facteurs
économiques et l'avènement de multipartisme.
Section I. Le processus de
la démocratisation en Afrique
Cette section analyse, la démilitarisation des
régimes militaires, les conférences nationales et la transition
démocratique au Zaïre.
§ 1. La
démilitarisation des régimes politiques en Afrique
A partir des années 1990, le retour à la voix du
peuple est rendu possible du fait de la pression démographique, de
l'évolution naturelle des choses, de la pression sociale du peuple
aspirant de plus en plus à plus de liberté individuel et surtout
satisfaction de leurs besoins5(*) en l'occurrence ceux de la première
génération et de la deuxième génération. Les
besoins attributs de l'homme.
Ce retour a connu une coïncidence avec le vent
d'événements qui se sont produits en Europe Orientale et
occidentale lesquels événements sont aboutis à la scission
de l'URSS suite à l'établissement de la perestroïka,
à la chute du mur de Berlin et à celle du président
Roumain CEAUCESCU issue de son régime dictatorial et aux
atrocités humaines commises sur son territoire national.
A ces événements s'ajoutent la fin de la guerre
froide et l'apparition de présumé unipolarité du
système international.
Cette situation avait poussé les puissances
occidentales de tourner leurs regards vers les fonctionnements des
régimes politiques africains dirigés majoritairement par les
militaires.
C'est ainsi à l'occasion du sommet mondial
France-Afrique le président français François Mitterrand,
à Baule en 1990, inscrit son discours dans la démocratisation
desdits régimes.
La prise de pouvoir par la voie démocratique sous
l'angle des élections était considérer l'unique voie pour
accéder au pouvoir. A ce sommet, l'aide française
intégrait les critères politiques.6(*)
Le président fit croire à ces homologues
présidents que la démocratie serait le vrai mode de gouverner et
avantagerait une avancée significative de leurs pays vers le
développement.
Autrement dit un régime militaire dominé
naturellement par la mauvaise gouvernance ne peut pas occasionner le
développement d'un Etat.
A côté de la France apparaissaient aussi les
différentes institutions internationales (surtout financières),
les Etats-Unis d'Amérique etc. Tous prônaient la
libéralisation du système politique ; on peut
schématiser leurs politiques de cette façon :
A = D = D = BG
(A = Aide)
D = Développement
D = Démocratie
BG = Bon gouvernance
Autrement dit un pays du Sud qui veut bénéficier
l'aide au développement d'un bailleur de fonds s'engage au
développement, le développement étant un processus
obligeant une certaine transparence dans la gestion des ressources
nationales.
Face à ces exigences, les régimes politiques
africains en particulier devraient se démocratiser afin d'installer une
bonne gouvernance.
La démocratie comme mode de système politique
s'opère dans le multipartisme. La conditionnalisation de l'aide au
développement avait suscité un progrès significatif dans
la démilitarisation des régimes politiques en Afrique.
Certains de dirigeants militaires justifiaient leur
présence par rapport à l'instauration de l'autorité de
l'Etat sur toute l'étendue du territoire national qui était
dominé par les tendances de sécession (au Zaïre par
exemple).
Le séisme de la démilitarisation suivi des
conférences nationales tenues dans plusieurs pays d'Afrique, avait
véritablement entamé des transitions démocratiques.
Malgré ces transitions, les régimes politiques
africains n'ont pas su gérer celles-ci afin d'aboutir aux vraies
démocraties compte tenu de réticences des dirigeants dont la
majorité d'eux étaient tous les produits de parti-unique.
Et cela malgré la présence des premiers
ministres issus de vote des conférences nationales.
Autrement dit, l'existence des institutions
démocratiques n'a pas justifié la fiabilité des
régimes démocratiques.
Plusieurs attributs de la démocratie n'ont pas
été appliqués quoi qu'ils soient prononcés par les
officiels.
La participation de la région n'a pas connu un grand
succès. Seulement pendant les années 1990 on a vu les militaires
reprendre le pouvoir. (Congo-Brazzaville, Niger, etc.)
Les guerres symétriques visant la conquête du
pouvoir avaient bouleversé tous les jeux démocratiques (Liberia,
Sierra-Leone, Zaïre, Rwanda, Burundi, ...).
Dans plusieurs Etas africains le multipartisme, au lieu
d'être source de stabilité politique est devenu la cause de
l'instabilité politique.7(*)
Le multipartisme était venu renforcer les clivages
politiques issus des partis politiques majoritairement ethniques ou religieux.
Après la vague d'essai démocratique du début des
années 1990, le déblocage de situation tendue au sommet des Etats
africains continue de s'effectuer sur le mode de violence.8(*)
En claire la transition démocratique a construit une
démocratie de transit.
§ 2. Les
Conférences Nationales
Elles sont nées du mécontentement des
gouvernés contre les gouvernants et plusieurs d'entre elles furent
accompagnées des ébullitions populaires troublant ainsi certains
dirigeants qui se mirent au pouvoir sans le consentement de la population.
La tenue de ces conférences avait provoqué une
certaine conversion des dirigeants des régimes dictatoriaux aux
régimes libéraux visant un élargissement politique de
concertation entre les acteurs politiques et des acteurs des
sociétés civiles. Elles ont occasionné dans plusieurs pays
une certaine transition afin de mettre fin aux régimes à parti
unique. Il est vrai que l'Afrique a été, après les
indépendances basculées dans un vent politique que j'appelle
« les régimes politiques monocolore ». Le
monocolorisme politique s'identifiait par rapport à un seul parti
politique qui s'emparait le pouvoir et autour du quel tout le monde
était soumis à se confirmer. Ces régimes étaient en
majorité sous le contrôle des militaires et dont son synonyme
était le pouvoir sans délai constitutionnel.
Le déroulement ou la tenue des conférences
nationales n'était pas identique par tout en Afrique, son
avènement n'était pas du tout bien apprécié par les
dirigeants africains d'alors. Dans certains pays, comme le Benin, les chefs
d'Etats étaient parmi les initiateurs mais dans d'autres pays, ils
étaient contre, comme le Zaïre.
LE Benin a pu être le premier pays à tenir sa
conférence nationale sous l'initiative du Me Robert DOSSOU servi sous le
Président Mathieu KEREKOU. Cette conférence s'était tenue
dans des conditions les moins dangereuses et ses résultats
étaient probant...
Une préparation attentive, méticuleuse a
donné des assises ordonnées et efficientes concentrées sur
l'essentiel ; tout s'est déroulé en suite
conformément au calendrier fixé9(*).
Le Congo-Brazzaville, après le Bénin, prit
l'initiative d'organiser la conférence nationale, dans les buts
d'effacer les anciennes tendances. Ces assises furent abouties à
l'élaboration d'une constitution consensuelle. Les conférences
nationales furent pour l'Afrique une nouvelle culture d'opposer les
régimes dictatoriaux au multipartisme considéraient comme
régime avantageant la progression d'une nation dans un système
démocratique.
Cette atmosphère nouvelle n'avait pas laissé les
Zaïrois dans l'indifférence. A ceux-ci s'ajoutent les
événements de l'Europe de l'Est et surtout les conditions dans
lesquelles fut assassiné son ami personnel, le Président Roumain
CEAUCESCU, par son peuple révolté, avaient fait
réfléchir le président Mobutu qui continuait à
maintenir son système dictatorial10(*).
Les événements externes sont venus
renforcés les événements internes qui manifestaient le
mécontentement de la population et celui d'autres acteurs politiques
vis-à-vis du régime du président Mobutu.
A partir du 07 août 1991, la conférence nationale
souveraine fut tenue sous la participation de plusieurs couches nationales.
Les résultats de ces assises ne furent pas mis en
application compte tenu du méfait du président de la
république qui avait dès le départ manifesté sa
négativité. Les grandes visées de la conférence
étaient : le pluralisme politique, la justice pour tous et
égale, un Etat de droit, la poursuite d'un idéal commun
etc.
Le souci majeur de peuple zaïrois était de voir un
changement à deux sens : d'une part un changement visant le
remplacement des hommes c'est-à-dire le président et toute sa
mouvance et d'autre part un changement institutionnel, c'est-à-dire une
nette séparation entre les institutions publiques et celles du parti. Un
changement qui n'avait pas été réussi ;
conséquences les mêmes personnes qu'on avait vu pendant la
dictature ont continué à oeuvrer, la séparation attendue
n'avait eu lieu.
§ 3. La transition
démocratique au Zaïre
La transition démocratique au Zaïre date depuis
les années 90 lorsque le régime dictatorial du feu Mobutu fut
contraint de s'adapter aux nouvelles donnes de la situation internationale
consécutivement de la perestroïka initiée par GORBATCHEV en
Union Soviétique, à la chute du mur de Berlin et à la fin
de la guerre froide11(*).
Cette marche a connu le temps le plus fort malgré les
événements historiques.
· Depuis le 24 Avril 1990 : le Président
MOBUTU avait choisi le chemin le plus dure, épineux, et même
inaccompli de la démocratisation du pays sous le lancement du
multipartisme.
En proclamant le multipartisme, le président y avait
glissé l'avènement de la 3e République qui
devrait être battue sur les racines d'une nouvelle politique nationale
adaptée au standard universel.
Après une longue durée au pouvoir et ne sachant
pas, par l'ivresse du pouvoir, si son pouvoir était déjà
amer au sein de la population, il ordonna de consultation populaire capable de
lui rassurer s'il était ou non populaire. Les résultats obtenus
lui décevant, car il s'était rendu compte que entre lui et la
population, il y avait un océan qui les séparait.
· L'entrée de l'AFDL 1996-1998
Les puissances occidentales étaient longtemps
confrontées pendant la guerre froide, aux chantages des dirigeants
modérés qu'elles plaçaient au pouvoir12(*) en s'interrogeant sur les
dirigeants capables de protéger leurs intérêts. La position
politique de MOBUTU aurait suscité plusieurs débats au sein des
puissances occidentales visant à chercher un autre Mobutu
déguisé. C'est ainsi que la recherche d'un acteur utile potentiel
serait donné à M.NYERERE qui brandira MZEE KABILA alors un simple
commerçant et un ex-rebelle du pouvoir de Mobutu.
Mais l'occident doutait de son communisme hérité
à LUMUMBA ; Le président tanzanien va rassurer l'occident de
sa nouvelle conversion.
Etant hostile au régime de Mobutu, la mission fut
donnée à YOWERI MUSEVENI et à PAUL KAGAME tous
présidents respectivement de l'OUGANDA et du RWANDA. Ils vont tous
soutenir la proposition du président tanzanien : MZEE est cet homme
capable d'exécuter le désir occidental, mais chacun avait son
agenda caché.
La guerre éclate à l'Est du pays. Sans le
courage des Fureru, Vira et les incontestables Bembe dans la zone de Fizi les
forces de l'AFDL devraient occuper la province du Sud-Kivu en un clin d'oeil
(...)
· Le dialogue inter congolais
Suite à la guerre menait par l'AFDL sous
l'étiquette de MZEE, le dialogue inter congolais avait, d'abord, voulu
comprendre la « vraie origine » de la guerre. C'est parce
que cette guerre n'opposait pas directement le congolais entre eux. Etant une
guerre des règlements des comptes avec les pays voisins.
TABLEAU 1 : LA FAILLITE DE LA DEMOCRATIE EN
RDC
Barre de départ
Barre de chute
|
1990
|
1991-1995
|
1996-1997
|
1998-1999
|
Annonce du multipartisme
Le 24 avril 1990
|
La tenue de la Conférence nationale et les
différents gouvernements
|
La guerre de l'AFDL et le dialogue entre Mobutu et Mzee
Kabila
|
Les accords de Lusaka
|
1
|
2 3
|
4 5
|
6
|
1. La déclaration officielle de président sur le
multipartisme
2. La tenue de la conférence nationale
3. L'instabilité gouvernementale issue de
remaniement : gouvernement : BIRINDWA, KENGO, NGUZ, MUNGUL DIAKA,
TSHISEKEDI, NGUZ, KENGO
4. La guerre de l'AFDL
5. Le dialogue entre Mobutu et Mzee
6. Les accords de Lusaka
|
Source: notre propre structuration.
Section 2. Facteur
économique dans la démocratisation des Etats africains
La deuxième section étude : la gouvernance
des années 90, la discipline de dollars et la corruption
institutionnalisée.
§ 1. La gouvernance des
années 1990
La double question revient toujours en tête lorsqu'il
s'agit d'étudier les causes réelles de faillite du processus
démocratique en Afrique. Etablit par les bailleurs des fonds, la notion
de la bonne gouvernance renvoie à la gestion et à la distribution
des ressources dans un Etat démocratique, à la libération
du pouvoir et à sa légitimité.
En Afrique, la tourmente est réelle à travers
les multiples tentatives d'établir des nouveaux régimes
politiques fondés sur le multipartisme réel dont ses
résultats sont : l'alternance au pouvoir, la transparence dans la
gestion des ressources etc. Vers les années 89, la gouvernance est
apparue dans l'idée de vouloir implanter les racines
démocratiques dans la gestion de l'Etat.
La bonne gouvernance, en clair, appelle l'idée d'une
bonne gestion des affaires Etatiques capable d'instaurer l'espace
économique stable et conforme aux règles établies. La fin
de la guerre froide a sérieusement bouleversé l'ordre africain
où les anciens dictateurs devraient protéger les
intérêts de deux blocs. Ils devraient gouverner sans tenir compte
des principes démocratiques ni du vécu de leurs
dirigés.
En effet, les USA se rendant compte des mauvaises gestions,
ils vont proposer de p programme d'ajustement structurel afin d'une part de
permettre des reformes économiques réduisant les dépenses
financières injustifiées ou contradictoires aux visions de
bailleurs des fonds et d'autres part de reforme politique favorisant le
multipartisme.
Vers la fin des années 80 et le début des
années 90 la Banque mondiale et le FMI lancèrent ces programmes
ayant les idées diamétralement opposées. La
première idée fut de désasphyxier les économies et
les politiques africaines mais aussi le pouvoir devrait se voir ruiner du fait
qu'ils furent soumis au contrôle et à la surveillance
d'élaborer de budget sous contrainte de réduire les
dépenses publiques.
Dans un Etat à système politiquement
démocratique des élections régulières et de
nombreuses formules de concertation avec les groupes sociaux notamment les
organisations syndicales permettent au pouvoir de déterminer les
politiques économiques pour mieux répondre aux besoins de la
population. Mais les bailleurs de fonds font peser sur ce pouvoir les
contraintes occasionnant un dégagement de ressources au but de liquider
les dettes. Conséquences, au lieu que l'Etat se focalise sur ses
problèmes internes, il prend un grand temps de résoudre les
problèmes externes afin de gagner la sympathie externe au lieu de
préférer celle interne
Dans ce cas, il faut s'attendre à la colère, au
soulèvement populaire. Paradoxalement ces mêmes bailleurs vous
reviennent en juge. Les économies des années 80-90 servaient en
grande partie les puissances de deux blocs et non la population. Le pouvoir
étant majoritaire illégal et illégitime, les dirigeants
évoluaient à la merci et à la garantie externe. Cette
situation fait que les crédits contractés, à cette
époque, posent juridiquement le problème de remboursement.
§ 2. La gestion de la
chose publique
Durant les règnes de parties Etats, les dirigeants
n'ont cessé d'assimiler les biens publics aux aspirations personnelles.
Le pouvoir au lieu d'être au service de la majorité, celui -
là était au service de la minorité. D'où la
patrimonialisation de l'Etat, ce qui signifie pour les Etats africains la
disparition de la distinction entre le domaine public et le domaine
privé des dirigeants, ainsi que la personnalisation du pouvoir qui
devient une source de la richesse13(*)de ceux qui ont le pouvoir. Non seulement les biens
publics étaient confondus aux biens privés de dirigeants, mais
aussi la corruption avait été remarquable. Elle était
devenue la principale activité régulatrice des dignitaires
politiques.
Les parlementaires ne savaient plus consciemment le pourquoi
de leurs présences dans l'hémicycle. La survie aidant l'homme
politique africain avait eu des mauvais réflexes de se réfugier
dans les agrégats identitaires. Les entreprises lancées au but
public finirent dans la satisfaction de la minorité.
C'est dans le pays que la redistribution par le haut, des
prétendes et divers avantages du pouvoir est sujette à
caution.14(*)
§ 3. La corruption comme
mode de la gestion
Jusqu'au début des années 90 les théories
fonctionnalistes dominaient l'analyse de la corruption en sciences politiques
et économiques. Cette théorie considère la corruption
comme un moyen efficace de contourner les règles ou les
procédures administratives lentes permettant ainsi le
développement économique.
Ces auteurs soutiennent que la corruption favorise
l'efficacité économique en dépassant les rigidités
imposées par le gouvernement.15(*)
Dire que la corruption permet un développement
économique au sein de l'appareil Etatique, c'est confondre la
variabilité de la corruption ailleurs et en Afrique.
En Occident, d'une vue générale, la corruption
est utilisée par le corrupteur pour lui faciliter de
bénéficier ceux dont il a besoin, autrement dit les corrompus
reçoivent la (corruption) le pot - de - vin pour faciliter le corrupteur
d'avoir les documents nécessaires mais tout en s'acquittant de ses
devoirs. Ici le corrupteur paie tous les documents mis à sa charge et
l'argent donné entre dans la caisse du trésor public.
En Afrique, le corrupteur n'a pas besoin de document. Le
corrompu n'en fait aucun signe. Le corrompu est dans la position de faiblesse
qui lui fait de ne pas apparaître rigide devant le corrupteur.
Etant mal payé, mal logé etc. le corrompu
cède facilement au corrupteur.
Au lieu que la recette entre dans la poche de l'Etat, celle -
la entre dans celle des administrateurs. MYRDAD et BARDHAN soulignent qu'il est
possible que les agents publics créent de lenteurs ou des tracasseries
administratives uniquement dans le but de percevoir le pot - de - vin16(*)sans que ceux - ci
soulèvent un manque à gagner à l'Etat qui doit disposer
les moyens énormes lui permettant d'atteindre le but pour lequel il est
établi. Plusieurs auteurs ont énergétiquement
infirmé les effets positifs de la corruption sur la croissance
économique.
NEO et SEKKAT montrent que la corruption agit comme un
« grain de sable dans la croissance
économique... ».
La corruption comme mode de gestion s'était rependue
à d'autres couches nationales, les épouses des militaires
zaïrois, par exemple, allaient acheter les carburants dans les hangars des
avions militaires. Cette vente fut devenue officielle, car elle était
opérée devant les autorités militaires.
Tous les jours l'entrée principale de la base
aérienne de Ndjili était inondée des fût vides, des
grands bidons et des récipients de tous genre, sous les regards jaloux
de gardes qui, sans corruption, n'auraient jamais laissé passer ces
nombreux clients qu'ils aidaient même à transporter les fûts
dans les hangars et même jusqu'à la sortie.17(*)
Section 3.
L'Avènement du multipartisme en Afrique
Cette section étudie la nature des partis politiques
Africains des années 1990, la nature des élections des
années 1990 et l'instauration d'un Etat de droit.
§ 1. La nature des partis
politiques des années 1990
Les chefs d'Etats africains ont accepté l'instauration
de multipartisme dans leurs Etats sous leurs limites et que tous les partis
politiques devraient d'une part se regrouper au sein des deux clivages
politiques (les bipartismes) et d'autre part avoir de représentation sur
toute l'étendue du territoire national afin de consolider l'unité
nationale (Zaïre, Nigeria, etc.)
Ces idées ont connu de véritable obstacle de la
part de forces vives nationales et internationales secourues par quelques
Etats.
Contrairement à cette tendance il importe d'insister
que le multipartisme des années 1990 avait renforcé la
fragilité de l'unité nationale du fait que beaucoup de partis
politiques ont été créés en fonction de
rapprochement identitaire (tribal ou régional). Cette situation, du
rapprochement identitaire, n'a pas permis à ces récents partis de
bien fonctionner et de s'imposer par ce qu'à côté d'eux il
n'avait le parti dominant18(*) le parti qui avait régné pendant la
période de parti-unique.
Ce dernier continuait à neutraliser ces récents
partis, soit par la pression incarcérale, soit par la corruption ou
encore soit par la multiplication des partis à son profit. En cette
période des années 1990, la pluralité de partis politique
n'a pas réussi à changer la donne politique.
Suite aux contraintes politiques certains partis ont fini par
se rallier derrière le parti dominant pendant que d'autres sont
restés de partis sur papier sans aucune influence nationale ni une base
réelle.
Partant de cette mauvaise gestion du multipartisme
qu'affichaient les dirigeants africains, on peut confirmer que celui-ci devient
la cause de l'instabilité politique que connaissaient plusieurs Etats
dans leurs gestions des différentes ambitions politiques
affichées aux seins de plusieurs leaders des partis politiques.
Les divergences ont toujours eu tendance de déclencher
une certaine crise au sein de la classe sociétale qu'elle soit de la
mouvance ou de l'opposition.
Le multipartisme, pendant les années 1990, souffrait
d'un déclin du fait qu'il y a eu une incompatibilité entre la
culture politique africaine issue des dictatures et les exigences politiques de
la démocratie. La non intériorisation de la démocratie
dans les sociétés politiques africaines explique l'échec
même du multipartisme.
§ 2. La nature des
élections des années 1990
L'histoire électorale de l'Afrique des années
1990, rimait régulièrement avec les violences et contestations
entre les acteurs politiques engagés à la course.
Après la réinstauration du multipartisme, nombre
d'élections organisées ne donnaient pas des résultats
apaisés. Ceci du fait que la majorité d'entre elles
étaient organisées par l'administration publique commandée
par le pouvoir en place ; en l'occurrence, le Burkina Faso, Gabon,
Côte d'Ivoire ; ce qui ne favorisait pas une alternance pacifique du
pouvoir.
Pour consolider à cette situation conflictuelle
certains pays comme le Gabon, le Bénin, etc. ont pris l'initiative de
doter leur pays des commissions électorales indépendantes afin
que les élections ne soient plus contestées ni provoquées
des violences post électorales.
Cette démarche avait suffisamment renforcée la
confiance entre les différents acteurs politiques. Dés le
début des années 1990, leur fin et la pression du peuple à
se choisir librement leurs dirigeants, plusieurs élections
organisées en Afrique souffraient des contestations des résultats
suivit des dégâts humains.
Les tenants de la thèse, selon laquelle des
élections sont les modes de prises de pouvoir face à l'imperium
des dictateurs et des coups d'Etat, pensent qu'en appliquant bien les
principes démocratiques on peut parvenir à éliminer les
violences et à installer la démocratie. Pour eux les non respects
des normes démocratiques faisaient que les dictateurs revenaient au
pouvoir par les moyens de la force (Côte d'Ivoire, Niger, Congo
Brazzaville, etc.)
Non seulement les élections en Afrique n'étaient
pas pacifique ni crédible mais aussi elle avait connu une
éthnisation des discours des acteurs à l'égard des
populations. Les acteurs qui étaient isolés de pouvoir
cherchaient de s'attirer une population sur base des discours tribaux, tandis
que ceux qui détenaient le pouvoir faisaient comprendre aux siens les
conséquences de la perte du pouvoir. Dans un tel environnement il
était très difficile de consolider la démocratie.
§ 3. L'instauration d'un
Etat de droit
Il est difficile de parler de démocratie si les
libertés et les droits ainsi que les devoirs des individus sont
niés dans une société Etatique. La protection de tous ces
attributs de la démocratie nécessite des textes qui doivent
veiller pour qu'ils ne soient pas violés.
Les différentes transitions démocratiques ont
consacré une grande attention dans l'élaboration des
constitutions afin d'éviter l'empiètement de ces attributs par
les détenteurs du pouvoir. Fort malheureusement cette pratique
démocratique n'avait pas résisté aux ambitions
autoritaires des dirigeants « démocrates ».
La démocratie est aussi la présence d'un Etat
de droit. Les différents régimes politiques africains n'avaient
pas réussi à instaurer lesdits Etats.
Après que les processus de la démocratisation
soit établit l'installation d'un Etat de droit en Afrique a
été butée à plusieurs défis. La
consolidation de la gouvernance démocratique en termes de renforcement
des institutions démocratiques19(*) était loin d'être
réalisée. Cette consolidation de la démocratie et
l'efficacité des institutions de la république fonctionnant selon
les principes démocratiques sont les socles même de la mise en
oeuvre d'un Etat de droit.
La période des années 1990, n'avait pas abouti
à la véritable construction de cet Etat malgré quelques
dispositions que contenaient les différentes constituions. La mutation
des premières républiques aux deuxièmes républiques
n'avait pas occasionné de basculement des Etats de non droit vers les
Etats de droit20(*).
Comme le dit très bien Ernest Marie MBONDA, desquelles
manières les révolutions les plus prometteuses peuvent donner
naissance à des espaces politiques clairs-obscurs ou ne se dessinent ni
les traits d'un véritable Etat de droit ni ceux d'un Etat de non
droit21(*). C'est dans ces
Etat où les sociétés civiles sont amorphes tout en
étant le cinquième pouvoir du pays. Celles-ci n'ont pas pu
potentiellement jouer leur rôle, malgré les différentes
assises tenues (conférences nationales). Caractérisées par
la fragilité, les sociétés civiles n'ont pas fait pression
aux dirigeants pour qu'ils parviennent à installer des
sociétés Etatiques où la justice est équitable.
Jeans Jacques Raynal souligne avec raison
« l'introuvable Etat de droit »22(*) et Ernest MM d'ajouter qu'en
Afrique malgré l'effervescence des conférences nationales qui ont
dans la plus part des cas réussi simplement à démolir le
pouvoir en place sans penser véritablement les structures d'un Etat de
droit23(*). Durant cette
période plusieurs chefs d'Etat ont essayé de réviser les
constituions afin de les faires adapter à leurs ambitions. C'est ce qui
explique la révision de plusieurs constituions. Une situation qui fait
que les Etats de droit soient encore affectés dans certains pays par la
multiplication de manipulation de la constitution qui perd son
impartialité, son caractère consensuel et son rôle de
charte fondamentale garante de la démocratie24(*).
Les différentes révisions des constitutions ont
perdus les valeurs des dispositions constitutionnelles. Ces différentes
révisions ont occasionnées la fragilité même des
Etats africains qui vivaient encore leurs phases de transitions
démocratiques ; ce qui avait favorisé la violation des
normes établies ayant comme conséquences, les différentes
rebellions, l'émergence des coups d'Etat, des
déséquilibres juridiques, etc.
Par conséquent, l'Afrique est toujours butée aux
problèmes de la construction d'un Etat de droit selon l'entendement de
la démocratie occidentale.
Constat
On peut constater ce qui suit : la démocratisation
de l'Afrique n'a pas pu, jusqu'à présent, épargner les
Etats africains des pratiques anciennes marquées pendant les
régimes dictatoriaux. Ces Etats n'ont pas réussi à
contourner le dos des guerres fratricides, à l'instabilité
politique ni même à favoriser une alternance politique pacifique
et crédible. Uniquement pendant les années (1990) on a
dénombré plusieurs guerres symétriques dans les pays comme
le Congo-Brazzaville (1993, 1994-1997), Cameroun (1991), Algérie
(1992) ; Sierra Leone (1995), RDC (1996-1999), le Rwanda (1994), le
Burundi (1993), le Kenya, Côte d'ivoire (1999), Libéria...cette
situation fait que l'Afrique reste une zone d'instabilité politique,
économique et même sociale.
L'ivresse du multipartisme avait favorisé plusieurs
acteurs à construire leur parti politique sur base de leur
identité, régional, tribal et même religieux.
La gouvernance de la chose publique n'a pas connu des
changements positifs du fait que la nouvelle classe politique a
été dominée par les acteurs qui ont été
transmis le virus de Sida social, caractérisé par la violation de
règles établies pour réguler les jeux politiques. Il
importe de rappeler que le processus à lui seul n'est pas
générateur de son échec, cet échec est dans
l'immaturité politique des acteurs sociétaux.
En effet, l'immaturité politique des acteurs, la
confiscation du pouvoir par une équipe minoritaire, le statu quo de
discours, ethnotribaux, le soifisme politique et aussi la dépendance de
l'Afrique de l'extérieur dans plusieurs domaines. Tous ces
éléments ont nourri la faillite de la vague des années
1990.Et les germes de cette faillite manifestent ses faits dans les
démocraties des années 2000.
Sur le plan international, la perception qui avait
dominé le monde de l'Afrique était d'un continent instable. En
partant de cette perception, les Etats africains ont construit une image
à l'occident favorisant le rejet de ces Etats (la majorité) de la
coopération internationale. Ces Etats sont ou étaient
régulièrement accusé de violation de droits de l'homme,
droits humanitaires ; caractérisés par le
détournement de deniers, corruption, insécurité, chaos
juridique etc., au tant d'éléments
CHAPITRE II. PRESENTATION
DE LA COTE D'IVOIRE
Une civilisation donnée s'adresse à une
contrée déterminée dont elle demeure le témoin du
passé. Elle ne peut remplir son rôle qu'en recourant dans le
milieu naturel social et dans sa technologie. Ainsi, la civilisation de chaque
pays témoigne souvent ses préoccupations universelles, et son
appartenance dans un milieu humain définit. D'où la
nécessité d'analyser dans ce chapitre le cadre
géographico-économico-social de la Côte d'Ivoire d'une part
et historico-politique de l'autre25(*).
Ce chapitre analyse les cadres
géographico-économico- social et historico-politique de la
Côte d'Ivoire.
Section 1. Les cadres
géographico-économico-social
Cette section étudie la géographie,
l'économie et le social du pays.
§ 1. Le cadre
géographique
· La géographie physique du
pays
A. Localisation
La République de Côte d'ivoire se situe
précisément en Afrique de l'Ouest. Elle a cinq voisins avec
lesquels, partage les frontières.
Au Nord du pays se trouve la République du Mali et
celle du Burkina Faso.
A l'Est se trouve la République du Ghana.
A l'Ouest la République Guinéenne (Conakry) et
la République de Liberia.
Sa façade Sud s'ouvre sur l'océan atlantique et
le Golf de Guinée dont la longueur est de 550 Km26(*). La superficie du pays est de
322462 Km2 constituant ainsi 1% du continent africain. Sa capitale
politique est YAMOUSSOUKRO qui est située au Sud du pays mais au Nord
d'ABIDJAN. L'érection de cette ville en capital fut en 1983. La ville
capitale économique est ABIDJAN. LA Côte d'ivoire compte 2
districts, 19 régions, 81 départements, 1000 communes, 390 sous
préfectures et 8000 villages. Le pays compte 9 principales villes en
occurrence : ABIDJAN, BOUAKE, YAMOUSSOUKRO, DALOA, GAGNOA, KORHOGO, MAN,
ABENGOUROU et SAN PEDRO.
Il sied de signaler que ces principales villes cité ci
haut sont parsemées dans les régions que voici : Langunes
Sud-comoe, de l'Agnegy, du haut Sassandra, des savanes, de la vallée du
Bandama, du Moyen Comoé, des Montagnes, des lacs, du Zanzan, de
Bas-Sassandra, de Worodougou, de Denguelé, du Sud Bandama, de Nzi
Comoé, de la marachoue, du Sud Fromager, du Moyen Cavally et du
Bafing27(*).
B. Le Relief et le climat
· Le relief
De l'Ouest vers le centre le pays se trouve inclus dans le
relief montagneux. Le point le plus élevé est le mont NUMBA
situé autours de la localité des MAN à l'Ouest et dont sa
hauteur est de 1762 m. La partie centrale est bordée ça et
là par d'importantes chaines des montagnes à savoir Tiemé
et celle de Midinami près d'Odienné le massif de Bondoukou
à la frontière Ghanéenne et Burkinabée et les
collines BAOULE et Bongouanou.
C'est dans ces régions qu'on trouve les attitudes qui
varient au-delà de 100 m et 500 m. plus de montagnes qui se trouvent
dans ces régions ont les attitudes d'environs 1000 m de hauteur de
plus.
· Le climat
Le pays est dominé par trois zones climatiques :
Tropical, équatorial et subéquatorial.
Le climat subéquatorial caractérisé par
des faibles amplitudes des températures : 25°C et
30°C ; un taux d'humidité élevé : 80°C
et 90°C des fortes précipitations qui touchent à Abidjan
1766 mm3 et à Tabou 2129 mm3. Cette zone vit deux
saisons sèches et deux saisons des pluies. Les deux saisons
sèches vont : de décembre en Avril (une séquence de
cinq mois) et d'août et en septembre. Quant aux saisons pluvieuses, elles
vont de mai à juillet, en octobre et en novembre.
Le climat tropical ayant des températures oscillant
entre 14°C et 33°C a un taux d'humidité de 60% à 70% et
une précipitation de 905 mm3 à Bouake et 1897
mm3 à Man. Il est caractérisé par deux saisons
sèches ; l'une allant de Novembre à Mars (une période
de 5 mois) et une autre en juillet et en août ; et des autres
saisons pluvieuses de juin à octobre (une durée de 5 mois) et de
mars à mai (une durée de 3 mois).
Le Nord du pays dans la région de la savane
règne un climat équatorial à température de
20°C avec une humidité de 40% à 50% et la présence
d'un vent de l'harmattan allant du mois de décembre à
février (2 mois durant). Dans cette partie se trouve une saison de
pluies allant de juillet à octobre (4 mois durant) et celle sèche
de novembre à juin (une période de 8 mois). On y trouve
également de précipitation de 1200 mm à Korhogo et de 1500
mm à Odième.
· la géographie humaine
C. De la population
Selon les estimations de 2000, la population ivoirienne est
d'environ 16 millions d'habitants dont 40 % vivant en milieu urbain28(*). Cette population connait un
taux de croissance très rapide depuis 1975, ceci grâce au miracle
ivoirien c'est-à-dire la période des années 1970-1980
pendant laquelle l'économie ivoirienne était forte et à
la sécheresse de pays de Sahel.
Les statistiques de la population ivoirienne des années
1975, 1988, 1998 et 2010 dont respectivement leur estimation se chiffre
à 6.709.600, 10.818.694, 15.366.672 et 21.506.017 habitants29(*). Selon ces recensements, les
étrangers y occupent régulièrement un taux de 26% entre
autre les français, les américains, les libanais, etc.
· Les grands groupes ethniques
L'espace territorial ivoirien est largement partagé
entre 4 grands groupes ethniques.
Le Nord-Est du pays est dominé par le groupe ethnique
voltaïque, ce groupe est constitué de Senoufo et Lobis etc....
Le Nord-ouest est occupé par le groupe ethnique
Mandé. Au sein de ce groupe se trouve majoritairement les
Malinké, le Bambara, les Dioula, les foula etc.
Le centre Sud et au Sud-est se trouve le groupe Krou avec
comme les ethnies résidentielles telles que les Krou ou Magwé.
Cette ethnie a une population principale Bété. Ce groupe ethnique
se trouve dans le triangle DALOA-GAGNOA-SOUBRE.
Signalons que l'ethnie AKAN est la plus nombreuse. Elle se
subdivise en AKAN du centre (BAOULE) et en AKAN frontalier (Agni, Abron).
· Les langues
Tenant compte de son émergence linguistique et partant
de son importance dans les transactions commerciales, les DIOULA demeure la
langue la plus parlée du pays.
A côté de cette langue, on trouve 16 autres dont
nous classons en groupe linguistique les plus importants :
Il s'agit de KWA la langue parlée par les
Baoulé, Agny, Attié, Abé, Aberon et ADIOUKROU.
KROU : cette langue est partagée entre le
Guère, Bété, Wobé Koulongo, Dida. Le groupe
linguistique KROU est parlé par le Senoufo et le lobi. Les Mandé
parlent Yacouba, Doula, Mahou et Soninké.
Religion : L'Islam est la religion qui a
plus de fidèle en Côte d'ivoire. La celle-ci est suivie de
christianisme dont la majorité pratique le catholicisme suivi de
protestantisme. Selon les estimations de 2008, l'Islam est pratiquée
à 38,6%, le christianisme à 32,8% et les religions
traditionnelles à 16,7%. A l'instar des religieux le pays connait
exactement l'existence de personnes sans religions.
§.2. Le cadre
économique
La Côte d'ivoire est l'un de principaux producteurs
mondiaux du café et cacao.
Quelques secteurs de la vie économique du pays
a) Secteur primaire : comme nous venons de le signaler,
l'agriculture constitue la source principale de l'économie ivoirienne.
Elle est axée sur la production des produits exportables tels que :
le café, le cacao, le coton, la banane, etc.
A côté de cette variété se trouvent
également le palmier à huile, le riz, les mangues, les oranges,
les haricots etc.
La participation de cette dernière catégorie
dans la caisse de l'Etat est moindre.
Le pays développe aussi petit à petit la
production minérale et énergétique. Notamment la
production de diamant, de l'or, d'une part et du pétrole et de
l'électricité d'autre part. Suite à la crise de 2002-2007,
la production du café et de cacao avait provisoirement
cédé sa place à celle du pétrole. C'est par exemple
en 2008 la production énergétique était la principale
source de revenu des exportations. A cette filière
pétrolière s'ajoute aussi la production de caoutchouc qui
jusqu'en 2009 avait réalisé 20.5000 tonnes de production30(*)
· Secteur secondaire
Ce secteur est, en grande partie, constituée par
l'industrie agroalimentaire qui est dominée par la transformation des
activités des matières premières à savoir le
café, cacao31(*),
mais aussi une usine d'égrainage de coton. Il faut ajouter à
cette lignée l'industrie du caoutchouc et celle de textile. Toujours
dans le domaine industriel la cote d'ivoire a aussi une usine de plastique,
emballage, pharmaceutique et celle de matériaux de construction etc.
· Secteur tertiaire
La Côte d'ivoire bénéficie des ports
d'Abidjan et de San Pedro pour assurer les transactions commerciales. Dans ce
secteur on trouve également des routes d'au moins de 8041 Km. On y
trouve enfin les voies ferrées qui approvisionnent l'économie
nationale.
En dehors de ces infrastructures, le pays a, depuis 1998,
quelques banques. La contribution de tous ces secteurs a toujours
été perturbée depuis les années 80, par la baisse
de cours de produits d'exportation d'une part et les crises
répétitives, depuis 2002, d'autre. Cette situation fait que
l'économie ivoirienne connaisse véritablement le bas que le
haut.
§.3. Le cadre social
Il va sans dire que l'objet de ce paragraphe n'est pas de
dresser un bilan de l'économie politique du pays ; mais de
comprendre la croissance ou le développement des
inégalités de la population et d'une manière indirecte les
causes de celles-ci. Cette analyse oriente le débat, du social, sur la
pauvreté dans le cadre des réalisations de projet initiés
et non dans celui des ressources que possède le pays.
Il vaut mieux de préciser que depuis 1981 jusqu'en
1990, cette période aurait été celle pendant laquelle les
effets de la réduction de ressources fiscales sur la capacité de
l'Etat à faire face aux dépenses sociales ont été
le plus durement ressentis32(*). Cette situation était liée à la
chute de cours de café et cacao sur les marchés mondiaux. La
perdition de cette chute provoquait de conséquences sociales très
néfastes aux quelles le gouvernement n'avait pas pu résister. Une
rupture de partenariat entre le gouvernement ivoirien et les institutions
financières internationales en l'occurrence la Banque Mondiale, le Fond
Monétaire International à la suite des arriérés de
paiement fut constatée ainsi qu'aux problèmes de gouvernance non
transparente liée à l'exécution des projets
financés par l'Union européenne.
Socialement par là, le gouvernement s'était
trouvé dans l'incapacité d'intervenir efficacement dans les
activités sociales.
En effet, plusieurs structures publiques se trouvaient dans un
étant de manque d'équipement adéquat. Les enfants à
l'âge de scolarité et les patients, par exemple, étaient
quasiment abandonnés.
En manifestation de défaillance dans l'exécution
de ses fonctions régalienne, le secteur public était de moins en
moins sollicité. Ceci a permis au secteur privé de
développer ses infrastructures afin de beaucoup
bénéficier. Le développement du secteur privé a
profondément creusé les inégalités entre les
classes hautes (les dirigeants) et la classe basse (les dirigés). Ces
derniers n'ayant beaucoup de moyens subissaient les contraintes sociales de la
vie. En 1996, le gouvernement a initié, sous la commande des
institutions de Bretton Wood, le programme de valorisation de ressources
humaines. L'objectif de ce programme était de trouver entre autre des
solutions dans le secteur éducatif et sanitaire.
Ce programme a été renforcé par celui de
plan national de développement de la santé pour une
période allant de 1996-2005 et le plan national de développement
de l'éducation et de la formation 1998-2010. L'échec de ces deux
plans était issu d'un manque de cohésion de politique
interministérielle. Cet échec avait creusé une phobie de
la part des populations à fréquenter les établissements
publics au regard de la qualité que ces derniers donnait.
· Santé
Pendant longtemps la Côte d'ivoire disposait des
infrastructures médicales enviables dans la partie occidentale de la
région. Ses infrastructures de qualités se trouvent dans deux
régions sur dix-neuf. Mais à force de ne pas les entretenir, le
pays a véritablement développé une régression
infrastructurelle dans le domaine sanitaire. D'autres régions sont
dotées de centres hospitaliers régionaux. Pour ce qui concerne
d'autres agglomérations, on y trouve les centres de santé. Les
deux régions qui ont les polycliniques universitaires sont ABIDJAN avec
Cocody, Yopourgon et Treichville d'un côté et Bouaké dans
la région de la vallée du Bandama de l'autre Coté.
· Le système éducatif
ivoirien
Est calqué selon le modèle français dont
la gratuité de l'enseignement primaire. Suite à une faible
participation des filles à l'école, les gouvernants avaient
décidé utile de déclencher une politique spécifique
pendant les années 1990, visant la scolarité de la jeune fille
afin de susciter un équilibre scolaire entre les garçons et les
filles. En 1993, la Banque africaine de développement en collaboration
avec le ministère en charge de l'enseignement avaient mis sur pied un
projet « BAD éducation IV » pour renforcer
l'éducation de la fille à l'école primaire.
Les différentes crises que connait le pays ont
profondément provoqué une perte d'emploi à un grand nombre
d'ivoiriens. Jusqu'en 2009 le nombre de la population active avait
baissé.
Une pluralité de population ivoirienne se trouve dans
le secteur agricole où elle contracte avec le privé dont
quelqu'un évolue dans l'informel.
Brièvement, il importe de signaler que ces situations
sont issues des crises que le pays connait régulièrement. La
fermeture et la localisation des entreprises contribuent
énormément, à la chute de produits agricoles.
Section 2. Les cadres
historico-politiques
Cette section est exclusivement concentrée à
l'analyse de l'histoire et de la politique de la Côte d'ivoire.
§.1. Le cadre
historique
Ce paragraphe énumère quelques dates qui ont
marqué l'histoire de fait démocratique en Côte d'ivoire. La
liste n'est pas exhaustive non plus, elle n'est pas restreinte. Pour parvenir
à cette énumération, nous nous contenterons, à ne
point douter, de nous inspirer des données tirés dans
l'article : la Côte d'ivoire : les grandes dates de l'histoire
politique de Monsieur J.B. Pellerin.
Ces dates vont de 1960 jusqu'en 2010. Le 07 août 1960 le
pays obtint son indépendance après avoir acquis le statut de
République des Etats d'Afrique occidentale.
En 1961, une année après, le président
entretient les accords dans différents domaines avec la
métropole, notamment dans le domaine économique et militaire.
En 1970 le soulèvement au sein des Bétés
dans la partie ouest de la Côte d'ivoire, sous l'initiative de Kragbe
Gnagbe acteur opposant, connaissait une répression sans
précédent par le pouvoir en place. Celui-ci fut
arrêté et par après porté disparu. Ce prélude
de violation de valeurs démocratiques fut vécu
régulièrement.
En 1980 un remplacement fut constaté au sein de
l'assemblée nationale. Le président Philippe YACE fut
remplacé par Mr HENRY KONAN BEDIE.
En 1982, les étudiants se lancèrent dans la rue
sous l'initiative de Laurent GBAGBO. Suite à cette manifestation
l'université et quelques écoles qui avaient soutenues cette
manifestation furent fermées et le promoteur fut contraint de s'exiler
en France.
En 1988, le président du Front populaire ivoirien fit
son retour au tout.
En 1990 le président, au mois de mai, décidait
de lancer le multipartisme. Ce dernier fut précédé par une
série de manifestations qui visaient le changement radical entre les
institutions de la République et le parti-Etat.
En 1992 Laurent GBAGBO fut arrêtée pour motif
d'avoir organisé une manifestation antigouvernementale et fut
condamné à deux ans de prison. Une année après la
démocratie avait subie la première faillite du multipartisme.
Le 07 décembre 1993, le président Félix
fut décédé depuis Paris. Cette même année le
président de l'Assemblée HENRY KONAN BEDIE au regard de l'article
11 prit le pouvoir en s'autoproclamant président intérimaire de
la République sous la bénédiction de la
métropole.
En 1994, lors de préparatif des élections de
1995, le code électoral fut révisé et la politique
identitaire conçue sous le concept de l'ivoirité.
En 1995, la deuxième expérience de la
démocratie sous sa forme électorale fut lancée. Ces
élections se tinrent dans un climat de boycotte du côté de
l'opposition dont le front populaire ivoirien et le Rassemblement de
républicains. Ces derniers firent un appel de boycotte en raison des
plusieurs irrégularités constatées.
En 1999 le pays vit son premier coup d'état dans son
histoire, du 23 au 24 juillet 2000 le referendum était organisé
et au cours duquel s'était prononcé 87 % de participant au
« oui ».
Le 22 octobre 2000 le président intérimaire
décidait d'organiser les élections. Le lendemain des
élections, le président sortant interdisant tous le
décompte de résultat et s'autoproclamait élu.
En 2002, après une tentative de coup d'Etat, le pays se
plongeait dans une ébullition de crise militaire et le pays était
coupé en deux.
En 2003, l'accord de Marcoussis était signé
entre les belligérants. En 2003, la disparition du journaliste
franco-canadien GUY ANDRE KIEFER et du correspondant de Radio France
Internationale Jean-Hélène déclenchait une
mésentente entre les gouvernements français et ivoirien.
En 2004 l'armée loyale lançait une offensive
pour récupérer la zone du Nord Bouaké.
En 2007 Après la signature d'accord d'Ouagadougou, le
gouvernement d'union nationale était installé par le
président Laurent Gbagbo
En 2010 la quatrième élection
présidentielle était organisée.
Depuis 1960 jusqu'en 2010, les jeux démocratiques ou
bien les valeurs démocratiques étaient
régulièrement violées. Les répressions
régulières de manifestants, les arrestations arbitraires
étaient remarquables, les remplacements d'animateurs d'institutions
publiques vécues, l'exclusion de certains acteurs, les coups d'Etat
reçus ou raté sont au tant d'éléments qui ont
marqué l'histoire démocratique du pays.
Cette situation a développé le
caméléonisme démocratique dans le pays.
§.2. Cadre politique
La Côte d'ivoire a un régime politique
présidentiel.
La première constitution de 1960 du pays reconnaissait
l'existence du multipartisme en son article 7 : « Les partis et
regroupements politiques concourent à l'expression du
suffrage »33(*).
Autrement dit la vague de la démocratisation des années 1990
devrait venir pousser un vent de transformation du politique ivoirien.
Ce paragraphe étudie certains événements
qui ont marqué la présidence de tout un chacun au regard de la
démocratie en commençant par Houphouët jusqu'à
Laurent GBAGBO.
· La présidence de Félix
Houphouët
Le président de Félix Houphouët dura ses
multiples mandats d'avant l'instauration de la démocratisation du pays,
avait réussi à maintenir le climat politique dans
l'unilatéralisme le gouvernant.
A cette période, la gestion de ressources nationales
bénéficiait à une grande majorité d'ivoiriens.
C'est de cette gestion que le miracle ivoirien a été
construit.
Le pays connut les premiers soulèvements en 1970 et
ceux-ci furent sanctionnés dans l'intolérance politique la plus
agressive.
Le vieux a commencé son agressivité à
l'égard de manifestant dans le but d'anéantir toute forme de
philosophie politique opposée à celle de la classe dirigeante.
C'est le cas par exemple les manifestations des étudiants, l'arrestation
de KRAGBE GNAGBE et de sa disparition, l'arrestation de Laurent GBAGBO etc.
L'avènement du multipartisme a été
dès le départ accompagné par la politique visant à
taire les opposants.
Devant ces cas, il importe de noter que les appareils
judiciaires étaient, presque, au service de détenteurs de pouvoir
dans la mesure où tous les opposants arrêtés en fonction de
leurs opinions n'ont été relâché que sur
décision de la présidence de droits de l'homme.
· La présidence de Henry KONAN
BEDIE
La politique gouvernante de président HENRY KONAN BEDIE
a toujours été considérée comme la
génératrice de différents conflits à grande
échelle en Côte d'ivoire.
Les débats qui visaient l'exclusion de certains acteurs
politiques étaient l'une de ses pratiques. Pendant son règne, ses
discours politiques se caractérisaient par une idéologie
identitaire de type divisionniste. La manipulation médiatique dans les
tensions politiques et sociales, l'incarcération des différents
leaders d'opposition politique etc. sont au tant des éléments qui
ont illustré sa présidence.
Des problèmes de gouvernance étaient
régulièrement mis au jour par l'union européenne lors de
différentes exécutions de projet financés. Contrairement
au président Houphouët, le président BEDIE n'a pas su
maîtriser les conflits ethniques de grandes échelles. Mais plus
tôt il a hissé sur l'ivoirité pour bien se positionner.
· La présidence de ROBERT GUEI
Depuis l'instauration de la démocratie le
président GUEI était le premier a accédé au pouvoir
dans les conditions les plus antidémocratiques. Il accédait au
pouvoir à l'occasion du coup d'Etat du 24 décembre 1999.
Il dirigea le pays dans une transition de 9 mois avant
l'organisation des élections qui finiront par déclencher une
crise dont la solution était trouvée à l'issue de pression
de l'opposition et de manifestations civiles et politiques.
Ce régime s'était identifié aussi par les
troubles civils et militaires d'une part et de la modification de la
constitution sous le concours de la société civile et de certains
leaders de partis de l'opposition.
La constitution de 2000 avait le germe de la destruction de la
société ivoirienne. Les élections de 2000 terminaient par
des crises militaires qui vont s'étendre jusqu'en 2007.
· La présidence de Laurent
GBAGBO
Gbagbo a hérité une Côte d'ivoire dont le
tissu social était depuis les années déchirées.
En effet, il procédait par la recherche de
l'unité nationale en organisant le premier forum qui avait à son
issu aboutit à la formation d'un gouvernement d'union nationale auquel
l'équipe d'ALASSANE OUATTARA refusait de prester. Le président
est l'héritier d'un pays qui connaissait une tentative de coup d'Etat.
A cette occasion l'Ex-président le Général GUEI
était assassiné.
En 2003 le président tentant de restaurer la
démocratie en faisant recours à la négociation entre les
belligérants.
Sur le plan politique, le pays a été
caractérisé par les arrestations et les disparitions de plusieurs
acteurs de la vie nationale en l'occurrence les journalistes
Jean-Hélène et Guy et quelques personnalités de
l'opposition.
Sur le plan économique, le pays n'a pas pu
maîtriser le contrôle du tissu économique dans les parties
occupées par les rebelles. Certains détournements ont
été constatés, l'intolérance politique et
l'incapacité judiciaire de sanctionner toutes les personnes
impliquées dans la crise et autre situation antidémocratique.
L'alternance politique en Côte d'ivoire est de plus en
plus source de crise que connait le pays. Cette situation fait qu'on parle
d'une démocratie molle caractérisée de la persistance de
l'instabilité issue de l'alternance politique.
CHAPITRE III LES
DIFFICULTES DE LA DEMOCRATIE EN COTE D'IVOIRE
Ce chapitre qui constitue la moelle épinière de
notre étude analysera l'ivoirité, les facteurs
économiques dans la crise ivoirienne et le contexte socio-politique afin
de mieux comprendre l'origine des difficultés de la démocratie en
Côte d'ivoire.
Section 1
l'ivoirité
§ 1. Le débat sur l'ivoirité
Depuis le retour au multipartisme en avril, il y a un
dévelop-pement excessif du politique34(*) en Côte d'ivoire comme partout ailleurs en
Afrique. Pierre NIAVA expliquait ce concept par rapport à
l'émergence de la culture ivoirienne qui selon, lui, devrait être
partagée par tous les africains « une civilisation ivoirienne
dynamique et intégrale où l'homme ivoirien dans la Nation
ivoirienne serait à la fois le sujet et l'objet35(*)
A partir des années 90, ce concept avait perdu son sens
initial ; il ne sert que les intérêts politiques. Sous
l'ivresse de la liberté d'expression politique, la population ivoirienne
se trouve en face de plusieurs partis politiques. En 1995, après la mort
de Monsieur Félix-Houphouët Boigny, le président Henry KONAN
BEDIE lança l'ivoirité pour des fins politiques
déguisées dans une participation de toutes les personnes se
trouvant sur le territoire ivoirien d'apporter le mieux d'elles-mêmes
afin de créer un esprit d'épanouissement national.
En réalité, l'ivoirité vise
écarter certains acteurs politiques considérés
potentiellement fort et capable de bouleverser les résultats des
élections de 1995 d'une part et aussi à attirer une
popularité vers son camp afin de faire passer le programme impopulaire
au sein de l'Etat mais qui correspondait aux aspirations des bailleurs des
fonds en excitant un enthousiasme à la population originaire,
privée de son sol pour la plantation de cacao, café,
étc.
L'ivoirité lancée, divise les pays en deux
clivages sans précédent. Pour ceux qui sont du sud,
considèrent le concept comme un enjeu de sauvetage. Ils y voient une
protection de leurs intérêts, ils sont majoritairement
chrétiens, descendant de Baoulé et certains sont originaires du
pays. L'autre clivage est constitué de ceux qui sont
considérés comme ivoirien d'immigration due à la
sécheresse qu'avaient connue les pays voisins du pays. Ils occupent
majoritairement le Nord du pays et sont en grande partie les musulmans.
Pour eux, l'ivoirité vient les discriminer et les
éloigner de la conquête du pouvoir. Un concept à combattre
par tous les moyens. Ces deux vues évoluent, presque à chaque
organisation des élections, dans un climat des tensions.
Les débats politiques qui ont émaillé les
années 90 attribuent ce concept au président Bédié
en exercice en 1993 ; Monsieur Pépé Paul le président
du parti national ivoirien se dit être auteur. Selon lui, vers les
années 50, l'auteur avait lancé l'idée sous forme d'une
ligue des originaires de la nation qui devait contrer les activités
menées pour l'UNIDAC entendu par là, l'association des
défenses des intérêts de dahoméens constituaient des
étrangers36(*)
La crise de 1958 devait provoquer l'expulsion des
étrangers sur le sol ivoirien.
J.P Dozon, fait de Bédié l'incarnation
exemplaire et l'idéale de l'ivoirité. Selon JP DOZON,
l'ivoirité pour Bédié est une façon de se fabriquer
une légitimité particulière dans un pays à deux
tendances politiques. Transformant le pays au clivage, l'ivoirité
provoque un climat de tension entre les populations du Nord et celle du Sud.
§ 2. Les tensions
populaires
Tout s'amplifie lorsque le concept d'ivoirité est
glissé par les autorités politiques pour des fins politiques.
Sous la gouvernance de Monsieur le président BEDIE, le ministre de
l'éducation nationale Mr Pierre KIPRE lançait une attaque contre
les nordistes en catégorisant les ivoiriens.
Certains, selon lui, étant les ivoiriens de souches
multiséculaire et les autres ivoiriens de circonstance37(*). Autrement dit certains sont
des ivoiriens dont les pères et les mères sont tous ivoiriens des
naissances. Ils méritaient bénéficier tous les avantages
liés à leur nationalité. Ils pouvaient postuler à
tous les niveaux. C'est à eux que la nation appartient. Alors que ceux
qui faisaient partie de la deuxième catégorie étaient les
ivoiriens non originaire dont soit son père était ivoirien et sa
mère non ivoirienne ou son contraire.
Cette catégorie est dominée par les personnes
qui ont fuit la sécheresse dans les pays voisins et qui après y
avoir vécu longtemps au pays, pensaient être ivoiriens et devaient
bénéficier le même traitement comme les originaires.
Cette logique tendait à glisser le pays dans une guerre
civile issue des clivages entre les nordistes et les sudistes. Une guerre entre
les musulmans et les chrétiens. Celle-ci est issue de virus des
origines. La situation s'aggravant lorsque la nationalité de Mr Djeny
KOBINA et celle de Mr ADO étaient mise en cause et ladite situation
entrenant la disqualification des précités à la course
présidentielle de 1995. L'un étant déclaré
ghanéen et l'autre Burkinabé par le président BEDIE, ce
qui suscita une ébullition tribale dans le pays.
En novembre de cette année le tabou et Grabo
entamèrent une chasse à l'homme dans l'extrême Sud-Est
contre le burkinabé, ce qui favorisait un quasi partage du pays entre
deux blocs à savoir le Nord et le Sud.
Non seulement le pays est partagé mais aussi elle
permet à Mr Ado d'avoir une popularité de tous ceux qui se
déclaraient musulmans. En 2000, Mr ADO est exclu de la course
présidentielle sous prétexte d'avoir une nationalité
douteuse par la cour suprême de la justice. Les tensions
provoquées par ce concept sont et seraient éternellement, une
source des difficultés qui rongent la démocratie dans ce pays.
Celles-ci tirent en 90 % leurs origines dans l'entrée en politique de
l'ivoirité.
Le coup d'Etat qui a eu lieu en 1999 sous l'exécution
du Général Robert GUEI visait la mise en échec de ce
concept. La crise qu'avait eue lieu en 2002 par une équipe de
« Nouvelles forces » vient renforcer la possibilité
de mettre un obstacle à l'ivoirité. Les tensions de 2010 avec son
prolongement en 2011 liées au pro-Gbagbo et Ado sont la
continuité de 1995 genèse de la haine tribale. La prolongation
des tensions ivoiriennes trouve ses racines dans la politique de la
« porte ouverte aux étrangers » qu'avait
dominé le pouvoir de Monsieur Félix Houphouët Boigny
lorsqu'il autorisa à tout étranger un accès libre en
Côte d'ivoire. Il faut aussi ajouter le droit de vote
légalisé à tout étranger. Une politique qui donnait
le droit de vote à tout étranger qui se trouvait sur le sol
ivoirien et surtout à ceux de pays voisins. Il importe de souligner
aussi la « bataille du pompe funèbre ». Selon
l'expression de CLAUDINE VIDAL38(*) vers les années 1980, les chrétiens et
les musulmans dans la partie Nord du pays se trouvèrent dans une
opposition totale. Les deux parties antagonistes furent traitées des
étrangers, à la suite des élections organisées en
1980 au sein de la PDCI desquelles élections les musulmans
échouèrent à placer l'un d'eux à la mairie, une
dispute surgit et provoquait un sabotage dans le camp des musulmans
vis-à-vis des règles établies par l'autorité
municipale. C'est lors des élections de 1985 qu'un membre musulman eu la
victoire. Cette victoire permettant aux musulmans de placer l'un d'entre eux
à la mairie et provoqua une accalmie. Non seulement l'accalmie est
visible mais aussi elle créait une vengeance entre les deux familles.
Placé à la tête de la mairie suite
à sa victoire aux élections de 1985, Florent JACQUET
commença à protéger ouvertement les intérêts
de ceux qui furent marginalisés. Ceci suscita un esprit de haine et de
discrimination.
§ 3. Les dynamismes
constitutionnels
Tout commence véritablement lorsque l'ancien
président Monsieur FELIX HOUPHOUET BOIGNY concevra l'idée de
pointer seul son successeur en tenant compte de sa légalisation.
La constitution ivoirienne connaît une évolution
continuelle. L'article 11 de la constitution de 1960 déterminait
l'autorité compétente de succéder à la magistrature
suprême. Dès les années 1960 jusqu'au début des
années 70, l'article 11 disposait « qu'en cas de vacance de la
présidence de la République, par décès,
démission ou empêchement absolu, les fonctions du président
de la République sont provisoirement exercées par une
personnalité choisie au sein de l'assemblée nationale par son
président »39(*). L'article ne détermine pas l'institution
habileté à constater la vacance, il ne précise non plus
l'institution capable de constater la démission et
l'empêchement
Les ambitions présidentielles de placer une personne
à sa faveur le pousse à demander la révision
constitutionnelle. En 1975 l'article est révisé et tente à
préciser le contenu « En cas de vacance de la
présidence de la République par décès (...), le
président de l'assemblée nationale devient de plein droit
président de la République (...) de plus les fonctions du nouveau
président de la République cessent à l'expiration du
mandat présidentiel en cours40(*). Cet article explicite l'expiration du mandat
succédé et donne le plein droit au nouveau président
à la succession en précisant de quelle institution doit il
provenir.
En 1980 Philippe Yacé, alors président de
l'Assemblée Nationale, est évincé de son perchoir. Le
président de la République poursuit sa chasse à l'homme
correspondant mieux à ses convictions politiques, d'où
l'apparition de Monsieur Henry KONAN BEDIE (HKB).
En 1980 la constitution de la République subit des
nouvelles modifications apportant de précision sur l'organe
compétent de constater la vacance à la magistrature suprême
de la République qui intervient après être saisi par le
gouvernement.
En 1986, six ans plus tard, l'article 11 apporte d'autres
précisions sur le délai de 45 à 60 jours pour la
désignation d'un nouveau président issu des élections. A
ceci s'ajoute l'article 24.
Au cours des années l'article 24 de la constitution
s'adapte au poste du 1er ministre en précisant, en effet
« le chef d'état peut (lui) déléguer certains
de ses pouvoirs et le premier ministre supplée le président de
la République lorsque celui-ci est absent du territoire
national41(*). L'absence
signalée dans l'article 24 entame une levée de tension entre les
deux dauphins de Félix Houphouët Boigny.
L'introduction de cette disposition vise à
résoudre les problèmes économiques qu'avait connus le
pays. L'absence et la vacance en français facile signifierait la
même chose. L'article 11 parle de vacances et l'article 24 de l'absence.
En 1993 le président Félix Houphouët Boigny perd sa carte de
naissance, Monsieur BEDIE en plein deuil national se proclame président
transitoire de la République.
Ce qui provoquait un conflit entre BEDIE et ADO dont
l'Apothéose sera l'apparition dans le pays de clivage entre la tribu
Akan de Baoulé occupant en majorité le centre et le Sud contre
le Nord-Ouest qui soutiennent tous ADO.
Aux alentours d'eux, il y a Monsieur GBAGBO soutenu par la
région du centre-ouest occupée par le groupement
éthnolinguistique Krou. En Juillet 2000, la constitution de la
République est soumise à la révision
référendaire et l'article 35 y sort avec un renforcement du
contenu : « le président de la république
doit être Ivoirien d'origine, né du père et de mère
eux même Ivoiriens d'origine42(*). La conjonction « et »
placée entre « du père » et « de la
mère »crée un obstacle à tous les candidats dont
l'un de ces deux parents n'est pas ivoirien. Cette disposition vient
renforcer l'ivoirité politique prônée par BEDIE en 1995
sous une forme déguisée.
Section 2 Le secteur
économique et la démocratie en Côte d'Ivoire
§ 1. La Côte
d'Ivoire : une République agricole
L'empire du café et du cacao est l'un de plus gros
producteurs mondiaux. L'agriculture ivoirienne est basée sur les
produits exportables. C'est dans l'agriculture que repose le secret de
l'économie nationale. Cette agriculture fonctionnait selon un
système de culture extensif des instruments de production non
performant.
Il fallait entendre, l'arrivée des étrangers
provenant, en majorité, dans les pays de Sahel que l'agriculture de la
République connaisse une métamorphose frappante. Ces immigrants
ont fourni une main d'oeuvre trop significative au près de chefs
d'exploitation. Ils se sont impliqués dans les plantations de prime
abord comme des journaliers, par la suite comme les contacteurs des contrats
avec les chefs de plantations et enfin, ils sont eux aussi devenus de chefs de
plantation. Cette situation suscita le germe de conflit entre les autochtones
désirant occuper exclusivement la terre et les immigrants.
Le pays ne produit pas seulement le café et le cacao
à côté de ces deux produits figurent d'autres dont leurs
rendements ne sont pas trop significatifs dans l'économie du pays ;
c'est notamment le coton, cocotier caoutchouc, chocolat. A part
« C » majeur, il importe de signaler aussi la production du
pétrole qui fut en 2008 la principale source des exportations du
pays43(*) de l'or et le
fer, le diamant et de gaz44(*). Des toutes ces richesses, celles issues de
l'agriculture contribuent à 80 % dans l'économie nationale.
Il faut préciser à ce niveau que tous ces
produits tirés de l'agriculture ne contribuent pas à la
même taille, seul le cacao est en tête, suivi du café. Ces
deux sources de richesse parviennent à employer une main d'oeuvre
d'environ 60 % à 70 % de la population. Le contrôle de ces deux
filières est stratégiquement considéré comme un
enjeu de conflit opposant naturellement les rebelles au gouvernement en
2002-2005 d'une part et en 2011 depuis les élections
présidentielles de 2010 le Pro-Gbagbo et le Pro-ADO au deuxième
tour d'autre part.
Depuis que le cacao ait connu une baisse de prix sur les
marchés mondiaux, l'économie ivoirienne continue à amasser
de gringolade. La crise du cacao et du café de 1987 avait gouffré
le pays dans une situation très critique qui provoqua dans le
président Houphouët Boigny la prise de décision de suspendre
avec les clubs de Paris et de Londres toute coopération concernant le
service de la dette publique estimait, alors, à 225 milliards de CFA.
Au courant des années 1999, le cours de cacao connut
encore une chute avec l'arrivée d'autres pays producteurs, notamment le
Ghana et la Malaisie, sur les marchés mondiaux. En dehors de ces
périodes (1987 et 1999) l'économie ivoirienne sérieusement
mal menée provoqua ainsi les fissures économiques actuelles.
Aujourd'hui cette économie est plus mitigée
à la fois par la baisse répétitive de cours de café
et de cacao que par les crises internes issues de méfiance entre les
nordistes et les sudistes...
Cette situation va, dès le début de la
sécheresse et de récession en 1983-84, léger le
redressement en 1985, crise aggravée en 1988-89 jusqu'au début de
plan ADO. Pour sauver l'économie, le gouvernement tentait de prendre
certaines mesures notamment, l'augmentation générale de tarifs,
l'exonération des firmes industrielles et la libéralisation du
commerce. Le gouvernement, en voulant remédier la situation
économique du pays, avait conçu les mesures qui doivent plaire
aux bailleurs de fonds afin de les amener aux nouvelles négociations
pour équilibrer les vides provoqués par la chute de cours de
cacao et café. Il fallait transformer les entreprises étatiques
à des entreprises commerciales.
Ce pays, appelé un pays binômes, continue
à demeurer sous la dépendance de la richesse du café et de
cacao. A chaque fois que ces deux richesses connaissent une baisse de cours sur
les marchés mondiaux, l'économie se trouve de plus en plus dans
un climat de chute. Toutes les dépenses de l'Etat sont automatiquement
au ralentie.
L'économie Républicaine est dans plusieurs cas
financée par l'exportation du café et du cacao.
L'instabilité de cette richesse a été vécue en 1993
lorsque le pays est parvenu à une production de 150.000 tonnes et
740.000 tonnes45(*) et
311.000 tonnes et 1,2 millions de tonnes en 199846(*) respectivement le café
et le cacao. Quant à ceux qui concernent d'autres productions, la
Côte d'ivoire dans l'intervalle de 1993 à 1999 a connu une
production cotonnière de 106.000tonnes à 155.000tonnes en raison
d'une négociation de l'industrie textile. Une production minière
de 1,2 % grâce à la hausse de production pétrolière
brute notamment les diamants 1240.000 carats par an et l'or 12 tonnes par
an.
§ 2. La disparité
des richesses nationales
La Côte d'ivoire est un pays à richesses
différenciées entre ses différentes régions. La
partie sud est la plus riche car elle empoche les richesses centrales dans
l'économie nationale. Cette partie du pays produit le café et le
cacao, deux puissantes productions nationales. Le contrôle de ces
productions est un atout réel pour tout acteur politique ivoirien. Elles
se trouvent dans les régions du Sud-Bandama, la ville de Guitry la plus
attractive du pays grâce à cette richesse.
La prise d'assaut de cette partie par les étrangers
menace de tous les temps les autochtones. Conséquence il y a toujours de
tensions sociales qui ne passent pas inaperçues par les acteurs
politiques. Ces tensions provoquent des expulsions, des préludes et
autres violences dans la « Boucle de cacao » surtout.
A côté de cette région, il y a aussi celle
de Bas-sassandra, doté du port San Pedro, riche en exportation de
cacaoyer, palmier à huile etc. la partie sud produit également le
pétrole et ses exportations, en 2006, ont été
augmentées jusqu'à 22,6 % pour se chiffrer à 3242,1
millions de m3 47(*) soit
80.000 baril par jour. Quant à ce qui concerne la partie nord du pays,
celle-ci est dominée par une savane qui la rende pauvre et ne peut
prétendre y cultiver, seulement, le coton. Une partie qui se situe
à quelques encablures de Burkina-Faso et du Mali, le nord est fort en
diamant, or, fer et en coton. Le coton constitue la principale richesse de la
région au point d'y être appelé « or
blanc ». En dehors de cette richesse de première
catégorie, la partie Nord a aussi une richesse tertiaire dont quelques
usines d'engrenage du coton.
Mais depuis que le pays a connu la crise de 1999 les
entreprises ont pris coutume de fermer lorsqu'il y a une crise ou de
transférer leurs avoirs dans d'autres pays où se trouvent leurs
filiales ; c'est notamment la fermeture des usines et les activités
bancaires qui ont été interrompues dans le nord : Banque
Africaine de Développement avait débarqué vers le
Tunis.
La disparité de ressources nationales majoritairement
au Sud, a toujours été suivie d'un esprit de convoitise de
population du nord et ceci depuis l'abolition du principe « la terre
appartient à celui qui la cultive » idée du feu
président Houphouët Boigny. Ici intervient la question
foncière. Cette situation crée régulièrement ce que
nous appelons une « sociale fracture » entre les deux
clivages. Cette sociale fracture est la tension de fissure qui règne
entre les peuples du Nord et ceux du Sud à chaque fois qu'il y a les
élections d'une part et de l'autre les tendances qu'ont les acteurs
politiques d'imposer leur volonté à celle de la
société..
Les différentes crises qui se succèdent au
rythme de « sons musicaux » ont, sans doute, des
conséquences néfastes sur les meilleures politiques
économiques ; il importe de signaler la crise de 1999, 2002, 2008
et celle de 2010-2011 qui ont occasionné un exode des entreprises, ainsi
que la destruction des infrastructures économiques. Conséquence
de tous, pas de bonne économie pas éventuellement de bonne
démocratie car la démocratie a besoin de moyens financiers pour
faciliter son bon déroulement. Chaque fois qu'il y a crise les forces
loyalistes font recourt au café, cacao etc.
Les crises politico-militaires engendrant une limitation de
pouvoir du gouvernement dans une partie de la République permet aux
rebelles de contrôler toutes les richesses qui se trouvent sous leur
administration. Cette situation ne peut que provoquer le manque à gagner
au pouvoir loyaliste. Cette situation peut s'illustrer véritablement par
la crise de 2002 à 2008 dont la croissance économique oscillait
entre - 0,4% à 0,5% du fait que plusieurs entreprises avaient dû
fermer. Le manque d'entreprises opérationnelles occasionne une
multiplicité de chômeurs en route.
En 2011, les grandes entreprises ont dû fermer, c'est
par exemple, CARGILL, ADM, ARMAJARO, dans le domaine d'exportation de
cacao48(*). Non seulement
les entreprises ferment mais aussi elles rencontrent d'énormes pertes
dans leurs chiffres d'affaires. Tout au long de crise les recettes de l'Etat
sont affectées dans le financement de l'effort de guerre. Le
renforcement de l'équipement militaire au détriment du social
En 2004, 10 milliards de franc CFA (15 millions d'euros) ont
été levés officiellement en vue d'une offensive contre le
Nord49(*) occupé
par les rebelles. La disparité est sujette de difficultés de
l'applicabilité de principes de démocratie dans le pays.
§ 3. La gestion des
ressources nationales
· Sous Houphouët Boigny
Alors président du pays, le feu Houphouët Boigny
s'efforçait à appliquer une politique du partage équitable
des ressources nationales entre les nordistes et les sudistes. Ceci peut
s'illustrer par certaines réalisations, notamment la construction des
écoles, des hôpitaux, des usines, mosquée au Nord etc. La
bonne gestion des aides extérieures a pu favoriser un prestigieux
décollage de l'économie ivoirienne au point que le pays eut un
développement attractif capable d'influencer l'immigration des peuples
voisins, d'où « le miracle ivoirien », et ce dans la
période allant de 1960-1978. La période pendant laquelle
l'économie nationale fut essentiellement supportée par les
exportations du café et du cacao. Les produits intérieurs bruts
vu une ascension de 7 % chaque année.
A ceci s'ajoute la rentabilité de cours de café
et cacao. A cette époque le pays connut une mutation à travers le
relèvement de niveau de vie des habitants, les équipements
sanitaires, éducatifs et sociaux50(*).
A partir des années 1980, à l'occasion de la
détérioration de terme d'échange et la lourdeur de la
dette extérieure et l'opacité dans la gestion, l'économie
ivoirienne fut réduite au rabais. Cette situation a persisté
jusqu'en 1994 lors de tentative de dévaluation de franc CFA. Une
tentative de sauvetage qui n'avait pas réussi et qui fut initiée
par le Président HENRY KONAN BEDIE.
Il importe de signaler que les conséquences de la chute
économique sous Houphouët Boigny ont été
vécues pendant le règne de Président HENRY KONAN BEDIE.
Pour résister à cette situation, une initiative de
dévaluation de 50 % de FCFA avait pu être mise en exercice en
1994, ce qui ramenât à un taux de 60 % de la croissance positive.
Elle fut suivie par une pression fiscale orientée vers les
entreprises ; qui avait découragé les entreprises au point
de développer l'informel au détriment du formel avec comme
conséquence la déviation de recette nationale.
La corruption et le détournement de deniers furent
régulièrement pratiqués ; c'est notamment le
détournement de 18 milliards de FCFA financé par l'union
européenne au terme de projet d'assainissement du secteur sanitaire. Une
telle gestion ne pourrait ni favoriser les investisseurs étrangers
à venir s'installer au pays ni les bailleurs traditionnels de fonds.
Précisons que durant les grandes périodes de ses
mandats, le Président Houphouët Boigny avait pu gouverner dans une
transparence équilibrée et évitée toutes les
prévarications des gestionnaires publics.
Sous Laurent GBAGBO
Etant opposant historique et officiellement premier du pays,
Laurent Gbagbo arrivait pour la première fois aux élections
présidentielles de 1990 les opposants avec le
« vieux ». Mr Laurent GBAGBO était arrivé
à la présidence du pays difficilement, en 2000 après une
tentative de trucage des résultats par le Président sortant
ROBERT GUEI. Il connut une gestion calamiteuse du pays. Au début des
années 2001, les équipes de Mr Alassane Dramane Ouattara, Henry
Konan Bédié etc. avaient entamés les démarches de
protestations et contestations de l'organisation des élections et des
résultats qui en découlaient. Selon ces opposants, la
légitimité et la crédibilité de Laurent GBAGBO et
de ses résultats devraient être précédés par
la réorganisation des élections de 2000 auxquelles ils n'avaient
pas pris part. Cette organisation permettrait une participation effective de
tous les acteurs politiques ivoiriens et probablement les résultats
jouiraient de crédits liés aux jeux démocratiques issus
des élections.
En 2002, le pays a vécu une psychose de coup d'Etat
raté, alors que le président était en voyage officiel qui
visait le renforcement des capacités de coopération
économique avec les pays voisins. Cette psychose sera suivie par une
crise généralisée qui durera plus ou moins sept ans. Le
président, voulant éviter une crise
d' « identité sociopolitique », avait
accepté le lancement de procédure diplomatique pour
l'instauration de la paix en Côte d'ivoire. La durée de cette
crise n'avait pas favorisé une bonne gestion de ressources nationales
dans la mesure où le pays encaissait un manque à gagner issu de
la multiplicité d'administration fiscales d'une par les rebelles d'une
part et de l'autre part par les loyalistes.
L'Etat s'était vu en perte de légitimité
économique sur certaines parties du territoire national occupées
par les rebelles. Par conséquent, l'Etat ne pouvait pas facilement
réaliser les projets fixés dans chaque exercice budgétaire
en cours pour toute la République.
En effet, l'effort de pacification du pays se positionnait en
priorité, nonobstant la révélation de certains
défis socioéconomiques. De ce fait, le président avait, au
cours de son mandat problématique, ciblé l'éducation comme
chantier prioritaire avec les constructions de 10604 classes maternelles et
primaires, 64 collèges, le recrutement de 5634 professeurs et 21129
instituteurs d'une part et un véritable assainissement dans le secteur
de santé avec un recrutement objectif de 6587 de personnel
qualifié et répondant aux standards reconnus internationalement
d'autre part dans le secteur social. Le recrutement s'effectuait en dehors de
tous les virus des origines.
A côté de ce secteur, le président avait
reçu, malgré la persistance de la crise, à faire passer
les produits intérieurs bruts de - 1,4% en début de la crise de
2002 à + 3,9% en 200951(*). Autrement dit les entreprises déclencheurs
des activités économiques et qui devront favoriser la croissance
de produits intérieurs bruts avaient massivement fermer à cause
de crise de 2002 de peur de ne pas perdre leurs capitaux. C'est notamment
Archer Daniel Midlands, Bolloré, etc. si ce n'était pas le cas,
le président pourrait atteindre 70 % de son projet de
société.
Non seulement ces entreprises avaient fermé, mais aussi
le secteur agricole avait habituellement été la cible principale
de tous les belligérants. C'est tout juste au début des
années 2005-2006, que les entreprises avaient pu reprendre leurs
activités à la suite des accords de MARCOUSSIS. La reprise des
activités économiques avait permis au président de
réduire la teneur de la dette extérieure de 6400 milliards
à 4000 milliards.
La situation économique du pays reste, toujours
tributaire à l'évolution de processus de normalisation
sociopolitique après le déclenchement du conflit armé de
septembre 2002 et de 2010-2011. La persistance des tensions sociopolitiques
issues des virus des origines est néfaste au développement des
investissements privés et à une relance significative de la
croissance économique.
La croissance économique est sujette d'une solution
issue à la sociologie politique du Nord et du Sud des acteurs politiques
ivoiriens.
Section 3 : Le
contexte socio-politique du pays
§ 1. Le multipartisme sous
Houphouët et les pouvoirs publics
· Le multipartisme sous
Houphouët
Vers les années 1989 le multipartisme est mis sur les
tables politiques en Côte d'ivoire, la fin de la guerre froide et
d'autres événements changent le contexte international. Le
30/04/1990, l'article 7 est appliqué après 30 ans de violation.
Il stipule « les partis politiques et regroupement concourent
à l'expression du suffrage »52(*)
Autrement dit tous les partis politiques, les regroupements
qui veulent accéder au pouvoir doivent y parvenir qu'au moyen de
suffrage.
L'article met en quarantaine toutes les tendances politiques
qui viseraient l'éternalisation du pouvoir sans le consentement de la
population exprimé au moyen de suffrage universel. C'est ainsi qu'en
octobre 1990 le parti démocratique de la Côte d'ivoire sera
opposé pour la première fois aux élections
présidentielles au parti de Front populaire ivoirien de Monsieur GBAGBO.
Au finish de ces élections le « vieux » sera
réélu pour la 7è fois.
· Les valeurs démocratiques, une
observation
Au début des années 1990 le pays est sous la
présidence de Mr Félix Houphouët Boigny qui choisit le
chemin dur et épineux. C'est la démocratie. Ce régime, est
un bon modèle, semble-t-il, sera buté à un problème
d'adaptabilité aux esprits des acteurs présents et futurs. Les
sens de la gestion de parti-Etat sont encore de souvenirs dans les esprits des
dirigeants. Mais comment y procéder alors que le monde entier parle du
respect de valeurs démocratiques ?
Autrement la soumission des acteurs politiques et sociaux
à la loi du pays (constitution). Vers la fin des années 1990, la
première procédure anti-démocratique fut mise en place par
le Général Robert GUEÏ. C'est le coup d'Etat de 1999 contre
le président HENRY KONAN BEDIE.
Les élections de 2000, organisées par le pouvoir
putschistes connurent plusieurs irrégularités. La
résistance du président putschiste sortant, la protestation et la
contestation des partis d'oppositions qui n'avaient pas participé au jeu
etc. Après que Gbagbo ait récupéré le pouvoir, le
pays s'était plongé dans une crise politico-militaire de 2002
précède par un coup d'Etat raté. Cette crise avait
occasionné des violations de droits de l'homme, de droits humanitaires
etc. c'est surtout dans la ville de Yopougon où les rebelles
s'exerçaient contre les populations civiles réputées du
pouvoir.
Les libertés d'expression et l'Etat de droit furent et
sont quasi inexistant. Ces deux valeurs considérées comme
attributs directs de la démocratie et au terme desquels tous les
analystes les prennent comme les unités de mesure sont de plus en plus
bafouées. Un Etat ne peut prétendre être
démocratique en ignorance de respecter ces valeurs.
La Côte d'ivoire vit année par année une
violation systématique de liberté d'expression et d'une quasi
absence d'un Etat de droit. Après la période de la dictature de
parti-Etat, où la libération de parole dans les journaux, les
radios et les télévisions, a donné lieu à un retour
excessif53(*)
Les journalistes étant à la merci de
détenteur du pouvoir renforçaient la haine entre les acteurs. Il
suffisait que ces journalistes soutiennent tel camp politique, qu'il soit du
Nord et du Sud.
Un journaliste qui devait, sous le respect de la
déontologie, transmettre l'information dans sa véracité de
fait, devrait être soumis à des poursuites clandestines. Les
chaînes internationales, dans leur neutralité semblait-il,
subissaient la xénophobie médiatique du fait qu'elles donnaient
les plateaux à beaucoup d'opposants et offraient de critiques profondes
dans la gestion de liberté médiatique publique.
A cause de clivage sociopolitique que connaît le pays,
il est difficile de penser à une neutralité médiatique
sans avoir résolu le premier. Dans un rapport de « reporters
sans frontière » du mai 2005 intitulé « il
est temps de désarmer les esprits, les plumes et les
micros »54(*)
les journalistes ont compris qu'il fallait éviter toutes les
manipulations médiatiques, et qu'il fallait les laisser exécuter
leurs tâches en fonction de leur déontologie professionnelle.
En tant qu'un quatrième pouvoir, les acteurs de part et
d'autres devront libéraliser les médias publics et privés.
Les pays ne se sont pas seulement identifiés par la violation de
liberté d'expression, il est aussi identifiable par l'impunité
qui règne en reine. Le cas échéant est l'assassinat du
journaliste Jean Hélène et la disparition de Guy André en
Avril 2004.
Le rapport publié par la division des droits de l'homme
des Nations unies sur les multitudes d'exactions commises les six derniers mois
de l'année 2005 vient révéler le degré de
l'impunité issue de la folie de guerre on a stigmatisé ce qui
suit dans ce rapport « les violations des droits de l'homme
n'ont pas été suivies des enquêtes sérieuses
menées par les autorités compétentes d'une zone comme de
l'autre afin d'identifier les auteurs de ces actes et les soumettre à la
rigueur de la loi. Ce qui met en relief la persistance de l'impunité en
Côte d'ivoire »55(*), La récente crise de 2010-2011 issue
naturellement de contestation de résultats des élections de
deuxième tour risque de revivre les mêmes difficultés de
l'impunité. Surtout les exactions ont été
consommées et de la part du président sortant et celle du
président entrant. Voilà autant des difficultés que
connaît la démocratie ivoirienne.
A ces difficultés s'ajoute celles liées
à la mutation qu'avait connue la politique étrangère de la
république. Pendant Félix HOUPHOUET BOIGNY le changement de la
politique étrangère du pays serait à la base de plusieurs
crises internes depuis les années 90. La vision externe de la nation se
construisait sur le principe suivant : « La Côte d'ivoire
amie d'un seul, et ennemi de personne »56(*)
Vers l'extérieur, la nation ivoirienne comptait sur la
France et que tous ses agirs devraient dès le départ être
exposé à la France et apprécié par cette
dernière.
Les relations dans divers domaines de la vie nationale
ivoirienne avec d'autres partenaires étrangers devraient être
appréciées par cette amie.
Tirant sa présidence à la suite de son ancienne
métropole et bénéficiant de sa protection, Félix
n'avait pas autres choix d'orienter la politique étrangère du
pays vers d'autres partenaires.
Cette analyse se base beaucoup aux accords d'un partenariat
économique signé en 1961 au travers lequel la France promettait
à la Côte d'ivoire de jouer un rôle d'influence dans la zone
FCFA.
Après sa mort, la politique étrangère fut
reconstruite par HENRY KONAN BEDIE sous le principe de « La
Côte d'ivoire amie de tous et ennemi de personne »57(*).
Cette politique glisse la France dans une compétition
dans tous les domaines avec d'autres Etats. Ici la France est
considéré comme partenaire au même titre que les autres. Le
Président ouvre les portes de coopération à d'autres
horizons.
A l'époque, Houphouët bénéficiant
les avantages de la guerre froide. Le glissement du monde dans la
mondialisation oblige le pays à diversifier ses relations afin de bien
surmonter les problèmes économiques. Depuis lors, le pays a su
vivre les douleurs de crises institutionnelles, les rebellions, le coup d'Etat
etc.
La politique étrangère de Laurent GBAGBO, elle,
fut très ouverte que la deuxième. Elle est construite sous la
diplomatie de la survie de la Nation ivoirienne58(*). Cette diplomatie lutte en premier lieu pour la
valorisation de l'homme ivoirien, son détachement avec l'ancienne
métropole surtout. En second lieu, elle est aussi appliquée dans
le secteur où la France avait tout le monopole. La diplomatie de Laurent
GBAGBO fait appel à d'autres partenaires comme la Chine, le Japon etc.
Dans ce secteur la France contrôlait les exportations de café,
cacao etc. d'une part et les ports d'Abidjan et de San Pedro d'autre part.
A côté de la valorisation de l'homme ivoirien et
de l'ouverture économique, Laurent GBAGBO développait aussi la
sécurité et la paix avec les voisins.
§2. La crise
politico-militaire dans le pays
L'étude de la crise politico-militaire en Côte
d'ivoire est indispensable car elle nous permet de bien analyser la
« sociologie conflictuelle »ivoirienne. Depuis que le
président Houphouët ait perdu sa carte de naissance, la Côte
d'ivoire traverse un basculement géo-originaire du pouvoir. Cette
situation fait que le pays se trouve de plus en plus à des conflits ou
des crises institutionnelles répétées. A cet effet, une
crise institutionnelle, sous un coup d'Etat, a eu lieu en 1999.
Après les élections de 2000, une
rébellion sous la direction de Guillaume Soro et d'autres compagnons de
lutte a eu lieu au Nord du pays avant de se propager sur une grande partie de
la république dans le but d'asseoir leur citoyenneté. Pour
Guillaume Soro, la Côte d'ivoire serait devenue xénophobe depuis
la mort du premier président, les musulmans y seraient brimés,
car le gouvernement s'apprêterait à y exproprier les
étrangers burkinabés et les Maliens. A la suite de qui
précède les ressortissants du Nord seraient
considérés comme les ivoiriens de seconde zone59(*). Autrement dit, la crise de
2002 visait la défense de tous les étrangers et les musulmans qui
étaient brimés par le gouvernement. Le constat tiré dans
l'analyse politique de Guillaume Soro révèle de laxisme qu'avait
dominé lors de la présidence
« Houphoutienne » où la Côte d'ivoire
était similaire à un bien commun de pays de Sahel.
C'est de cette politique que la Côte d'ivoire est en
permanente crise. Après avoir traversé un laisser-aller
commandité par la France, les habitants du Nord étaient exclus
sur la scène politique. Le départ
« éternel » de Félix-Houphouët Boigny
fut considéré comme un pas de soulagement pour le peuple du sud
qui a vu sa terre occupée par les étrangers. Son départ a
automatiquement occasionné un changement politique. Ce changement fut
celui de l'ivoirité politique considéré comme arsenal de
tous les problèmes. Il importe de souligner que la crise de 1999 visait
à balayer l'auteur politique de ses concepts et celle de 2002, voulait
déstabiliser le régime de Gbagbo afin de le ramener à la
politique « houphoutienne ». Cette crise politique
militaire de 2002 a pu diviser le pays en deux blocs : d'un
côté le Nord fut occupé par les rebelles et de l'autre
côté le sud fut, quant à lui, sous le contrôle des
forces loyales. Cette division a poussé quelques analystes de parler de
la crise entre :
Les musulmans du Nord contre les chrétiens du
Sud ;
Une guerre des ethnies des savanes contre celle des
forestiers. Le pouvoir de GBAGBO parlait d'une guerre mafieuse dont le
principal instigateur est Jacques CHIRAC avec comme exécutant Mr ADO et
le G760(*) qui
étaient hostiles au pouvoir GBAGBOIEN dont leur vision visait un pouvoir
incluant, selon elles, toutes les ethnies. Ces tendances sont :
Le parti démocratique de Côte d'ivoire de Mr
Henry K.B ;
Le Rassemblement des républicains de Mr ADO ;
Union pour la démocratie et la paix en Côte
d'ivoire de Robert GUEI ;
Le mouvement des forces de l'avenir de Mr KOBENAN ;
Le mouvement patriotique de la Côte d'ivoire de Mr
SORO ;
Le mouvement patriotique ivoirien de grand Ouest ;
Le mouvement pour la justice et la paix.
Les idées que la France s'était faites
étaient d'une crise ethnique ; évidemment, mais c'est aussi
une crise d'emplacement d'un pillon favorable à la métropole
à l'image de Houphouët. Comment le placer alors que l'article 35
précise que le président doit être ivoirien
d'origine ? C'est ainsi qu'au cours de négociation de
Linas-Marcoussis, les rebelles demandaient la révision constitutionnelle
dudit article 35. La position de démocrate Gbagbo fut de soumettre cet
article au referendum. Les partenaires de la négociation, notamment la
France, le Burkina Faso furent tous hostile à cette position.
Après les élections de 2010, la
république a vécu le scénario de crise
postélectorale au cours de laquelle, le pays était dirigé
pendant plus ou moins 6 mois par deux présidents dont l'un étant
le président (Laurent Gbagbo) reconnu par le conseil constitutionnel et
l'autre (Alassane) reconnu par la commission électorale
indépendante. Cette crise échappa au contrôle national,
sous-régional et même régional, connaîtra une
intervention de plusieurs acteurs politiques. Ces derniers commencèrent
en amont par la procédure diplomatique (selon le chapitre 6 de la
Charte de s Nations unies) et finiront en aval par des procédures
militaires (selon le chapitre 7 de la même charte.)
§ 3. Immigration et
déroulement électoraux
1. Immigration
La Côte d'ivoire a connu une invasion des peuples, en
majorité, venant des pays de Sahel suite à la sécheresse
qu'ils avaient connue d'une part et à la guerre qui se
déclenchait en Liberia et sierra Léone d'autre part. Dans sa
vision de vouloir créer un « ivoirien nouveau » en
faisant effacer des identités ethniques ; le président
Félix HOUPHOUET BOIGNY procéda à la politique de la porte
ouverte permettant à tout celui qui veut s'installer dans le pays d'y
aller sans être inquiet. C'est ainsi que les peuples provenant des pays
voisins prirent ce pays d'assaut, en l'occurrence, le Burkina Faso, la
Guinée équatoriale, le Mali, le Libéria, le Sierra Leone,
le Liban, etc.
Ces flux ont provoqué de terrible changement dans la
politique nationale. Ceci étant certaines provinces ont connu
désormais une multiplicité linguistique ayant des
conséquences sur la cohabitation des peuples. Le recensement de 1998
avait démontré que sur 15,4millions d'habitants, le pays avait
environ 4 millions d'étrangers, soit 26 % de la population totale. Les
burkinabé y étaient en 56 %, les maliens 19,8 %, les
guinéens 5,7 %. La majorité de ces immigrés se trouvaient
dans les zones agricoles.
A l'Est, précisément en face du Ghana, en zone
Akan dans la région du Sud Comoé qui a pour chef-lieu ABOISSO et
celle du Moyen-Comoé dont le chef-lieu est ABENGOUROU, les
résultats des recensements se levaient à 45% et 43,4 %
d'étrangers.
A l'Ouest dans le territoire de KRU le pourcentage des
réfugiés libériens est de 42,9% tandis que les
Siéra Léonais détenaient un record de 54,3 % dans le
département de TABOU, installé chez leur
cousin »61(*)
Le pays fut envahi et quasiment partagé entre les
nationaux et les non nationaux au point de pousser un équilibre. Le
nombre des non originaires était approximatif de celui des originaires
en 1998
2. Déroulements électoraux
En 1990, le pays s'engage à la traditionnelle culture
démocratique d'organisation des élections. Celles-ci furent
organisées et opposèrent le président de trois
décennies Monsieur FELIX HOUPHOUET à Monsieur LAURENT GBAGBO, une
première fois dans l'histoire démocratique de ce pays. Ces
élections donnèrent la présidence au premier pour la
septième fois.
Le président élu continuait à
répéter la même politique de porte ouverte. C'est ainsi que
les burkinabés, les maliens, les guinéens etc.
s'installèrent en Côte d'ivoire en toute quiétude.
La pratique de porte ouverte avait, par l'ivresse
philanthropique semblait-il, poussé le président à donner
à ces étrangers le droit de vote. La participation massive des
étrangers haussait les voix à sa victoire de 1990.
Mécontent d'une telle politique et dominé d'un patriotisme,
après la mort de FELIX HOUPHOUET le 07/12/1993, le président
BEDIE jeta l'éponge à cette pratique. Il retira de prime abord la
primature à OUATTARA un (nordiste) et la confia à DANIEL KABLAN
un (sudiste), ensuite tout droit de vote réservé aux
étrangers fut récupéré.
Les élections de 1995 d'après HOUPHOUET seront
dominées par de manoeuvres politiciennes touchant la révision de
la loi électorale et BEDIE y sortit vainqueur après avoir exclu
OUATTARA de la course. Son mandat fut compromis par un coup d'Etat de
Général ROBERT GUEI, le premier dans l'histoire politique du
pays.
Après la mort du « vieux », les
deuxièmes élections présidentielles furent
organisées en 2000 sous le contrôle de putschiste ROBERT GUEI. Au
cours de celle-ci, Monsieur ADO fut, à nouveau, écarté.
Ces élections perdurent leur sens à cause d'exclusion de certains
candidats. Non seulement les exclusions de leaders furent manifestes, mais
aussi leurs partisans boycottèrent d'y participer sous le mot d'ordre de
leurs leaders (BEDIE et ADO). Ces boycottes provoquèrent des absentions
respectivement de plus ou moins 42 % (pour les partisans du premier) et 35 %
de voix62(*) (pour ceux du
second).
A chaque fois qu'il y a une exclusion d'un acteur potentiel,
ses partisans manifestent naturellement la réticence vis-à-vis
des élections. Les conséquences habituelles sont que les
élections sont toujours boycottées parce qu'elles n'ont pas
reçues l'assentiment de la majorité d'électeurs et
d'acteurs d'une part et souvent elles se déroulent dans une tension
conflictuelles d'autre part.
Au cours de cette compétition de 2000, Laurent GBAGBO
fut élu par 20 % du corps électoral63(*). Ce faible pourcentage de
participation provoqua une crise de légitimité par rapport au
pourcentage d'obtenu. En 2002, un coup d'Etat raté fut vécu et
suivi de soulèvement militaire qui aboutira à une
rébellion.
A cet effet, une transition fut observée jusqu'en 2010
année des récentes élections. Au deuxième tour de
ces élections, le scénario africain va être observé,
Laurent GBAGBO à ALLASSANNE DRAMANE OUATTARA vont se trouver en
compétition tendue.
Au final, ils seront tous déclarés les
présidents de la République. Le premier par le Conseil
constitutionnel estima que les chiffres qui ont été donnés
par la commission électorale indépendante étaient nuls
suite à l'expiration de 3 jours. D'où ce conseil déclare
LAURENT GBAGBO président et l'investi le 04 décembre avec son
Premier Ministre GILBERT MARIE N'GBO AKE.
La CEI (Commission électorale indépendante)
quant à elle, reconnaît président en la personne de
Monsieur Allassane Dramane Ouattara le 02 décembre. Cette annonce
intervient après l'expiration de la date limite et sous protection de
l'ONU. Pourquoi ?
Etant proclamé ainsi, Laurent GBAGBO acquiert le
pouvoir constitutionnel et ADO le pouvoir de la CEI. Cette situation plongea le
pays dans une crise sans précédent, une crise qui durera plus ou
moins 9 mois avec comme conséquence mortelle de plusieurs ivoiriens
estimée à 173 personnes, selon l'ONU.
En apothéose, Alassane Dramane Ouattara fut
proclamé président par le même conseil constitutionnel qui
avait proclamé Laurent GBAGBO afin de confirmer sa
légitimité.
CONCLUSION DU TRAVAIL
Au terme de cette étude consacrée à la
faillite du processus démocratique en Afrique, cas de la Côte
d'Ivoire, nos hypothèses ont été confirmées.
A ce propos, la problématique a été
centrée autour d'une double préoccupation que voici ;
qu'est-ce qui explique la faillite du processus démocratique en Afrique
et quelles sont les difficultés de la démocratie en Côte
d'Ivoire.
Les parcours faits, a permis de conformer nos
hypothèses. La confirmation de celles-ci a obligé les recours
à la méthode historique secondée par l'approche
libéraliste soutenue par la théorie de pax democratica.
Cette structuration méthodologique nous a permis de
subdiviser le travail en trois chapitres hormis l'introduction et la conclusion
générales.
En partant de cette structuration, notre premier chapitre a
porté sur la vague de la démocratisation des années 1990.
Dans ce premier chapitre la première section a étudié le
processus démocratique en Afrique sous les thèmes tels que la
démilitarisation des régimes politiques en Afrique, les
conférences nationales et la transition démocratique au
Zaïre.
Au coté du processus démocratique, la
deuxième section a porté sur les facteurs économiques.
Ici il a été analysé la gouvernance des années
1990, la gestion de la chose publique et la corruption comme mode de la gestion
des années 1990. Pour boucler ce chapitre, l'avènement du
multipartisme a été étudié comme la
troisième section. Celui-ci a été centré autour de
la nature des partis politiques des années 1990, la nature des
élections des années 1990 et l'instauration d'un Etat de droit.
Cette première structuration de notre travail nous a
amené à conclure la vague de la démocratisation des
années 1990 en Afrique. Cette vague n'avait pas réussi à
implanter les vrais socles de la démocratie. L'Afrique a
été démocratiquement mal partie. Les Différentes
transitions n'ont pas réussi à pacifier la région et
à imposer une alternance crédible et pacifique dans la
majorité d'Etats africains. Les différents régimes
démocratiques s'étaient véritablement illustrés par
l'instabilité politique plongeant ainsi le pays dans les guerres et
crises ayant des conséquences de plusieurs dégâts
socio-économiques. La seule première décennie de la
démocratisation avait connu plus ou moins douze guerres et crises
institutionnelles. De l'Est à l'Ouest, du Sud au Nord en passant par le
centre l'instauration de la démocratie n'avait pas réussi
à imposer une paix normative du fait que les animateurs politiques
n'avaient pas dû se débarrasser du virus du sida social
hérité des régimes des « sociétés
bloquées ».
Notre deuxième chapitre, a présenté la
Côte d'Ivoire en deux sections dont les cadres
géo-économico social d'une part et les cadres historico-politique
d'autre part. Cette présentation a permis de comprendre
l'évolution de la démocratie ivoirienne avant de diagnostiquer
ses difficultés.
Pour terminer cette étude, les difficultés de la
démocratie en Côte d'Ivoire, matrice du sujet, ont
été décortiquées sans réserve au terme du
troisième chapitre. Pour y parvenir, ce troisième chapitre a
été tracé en trois sections.
La première axée sur l'ivoirité a
été appréhendée sur les thèmes tels que les
débats sur l'ivoirité, les tensions populaires et les dynamismes
constitutionnels. Analysée ainsi, cette section a brossé les
conséquences de l'introduction de l'ivoirité dans la politique
depuis le début des années 1995 d'abord, l'adaptation des
différentes constitutions par rapport aux désirs des
détenteurs de pouvoir ensuite et les différentes affrontations
populaires issues de l'ivoirité enfin. La deuxième a, quant
à elle, étudié les secteurs économiques et la
démocratie en côte d'Ivoire. Cette section a été
repartie sous les titres tels que la Côte d'Ivoire une République
agricole, la disparité de la richesse nationale et la gestion des
ressources nationales depuis Félix Houphouët Boigny jusqu'à
Laurent Gbagbo en transitant par Henry Konan Bédié. Dans cette
section il a été question d'étudier si la Côte
d'Ivoire serait un Etat néopatrimonialiste. La troisième section
a tourné autour de contexte sociopolitique en trois temps dont le
multipartisme sous Houphouët Boigny, la crise militaro-politique en
Côte d'Ivoire ou initiative des musulmans et l'immigration et les
déroulements électoraux. Dans cette section, il a
été analysé le multipartisme des années 1990 tout
en observant les mutations que la politique étrangère ivoirienne
avait connu et qui est aujourd'hui considérée le fondement des
différentes crises.
La structuration de ce troisième chapitre nous a
facilité la découverte de plusieurs défis qui rongent la
démocratie ivoirienne.
Les résultats obtenus en parcourant le premier, le
deuxième et le troisième chapitre sont venus soutenir et
confirmer nos hypothèses.
L'étude portant sur la démocratie est toujours
l'objet de plusieurs débats scientifique. Ainsi, nous ne sommes pas
parvenus à épuiser son contenu.
La question de la paix par la démocratie revient
à chaque fois qu'on pense éloigner l'intervention militaire afin
d'instaurer la paix.
A cet effet, nous demandons aux prochains chercheurs de
prendre leurs recherches sur la possibilité d'instaurer la paix à
partir d'une communauté internationale d'Etat démocratique.
Ainsi a été conclue notre étude.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1) ALICE E. La succession d'Houphouët Boigny entre
tribalisme et démocratie, éd. L'harmattan, Paris, 2002, P.
7
2) ANDREAS M, une transition qui n'a pas eu lieu, in
J.P. Dalloz et Patrick transitions démocratiques africaines,
éd. Karthala, Paris, 1990, P.100
3) Adrien MULUMBATI NG, Introduction à la science
politique, éd. Africa, Lubumbashi, 2006, p.128.
4) BERNARD LUGAND, Histoire de l'Afrique : Des
origines à nos jours, éd. Ellipses Marketing, Paris, 2009,
pp. 978-980
5) EBOUSSE F.B. les conférences nationales en
Afrique noire, éd. Karthala, Paris, 1993, p.14
6) EVARISTE TSH. B, L'occident pour ou contre la
démocratie en Afrique, éd. Karthala, Paris, 2005, p. 11
7) GERRARD C., L'Afrique en transition vers le pluralisme
politique, éd. Economica, Paris, 1990, p. 11
8) Jeans F.B., L'Etat en Afrique ; politique du
ventre, éd. Fayard, Paris, p. 301
9) Jeans F. M., Etat d'Afrique noire, éd.
Karthala, Paris, 1991, p.159
10) LUYEYE F.L., Evaluation de la transition en RDC,
éd FCK, Kinshasa, 2005, p. 7
11) OLIVIER V., Pouvoir et politique en Afrique,
éd. Des celle de Bruner, Paris, P. 13
12) Philip David, La côte d'ivoire, éd.
Karthala, Paris, 2000, p. 51
13) RAMES L.B., L'ivoirité entre culture et
politique, éd. L'harmattan, Paris, 2003, p.87
14) Sophia Nappa, La coopération internationale face
au libéralisme, éd. Karthala, Paris, 2000, p.3
II. REVUES ET
ARTICLES
1. CLAUDEL VIDAL « Funérailles et conflit
social en côte d'ivoire » in politique Africaine N° 24,
éd. Karthala, Paris, 1986 ; p 15
2. EMMANUEL Lavalée, In Afrique contemporaine, N°
220 (2006), p. 15
3. Jeune Afrique, CIDCOM: La côte d'ivoire et son
potentiel économique, Paris, 2009, p. 6
4. Jeune Afrique/ l'intelligence N° 2191, 2003, du 5 au
11/1/2003, p. 14
5. YACOUBA : La côte d'ivoire : le canari
d'eau de Jacques Chirac in Politique Africaine, éd. Karthala, Paris,
N°97, Mars 2005, p. 119
III. SITES INTERNETS :
1. COMI M.I De la démocratie au développement
institutionnel,
http://WWW.etat.
Sciencepobordeaux.fr
2. CHRISTIAN B. les mauvais usages de la démocratie en
côte d'ivoire, by
http://espacepolitique.fr
3. Ernest Marie MBONDA, Quand le vent de l'Est traverse le
Sud, by
http://www.arches.ro/revue/noo8.
4. ETANE Y. la démocratisation de l'Afrique est mal
partie, by
http://WWW.monde diplomatique .fr
5. Jacques Roger, Côte d'ivoire, une économie au
bord du gouffre, by http://noirenews.net
6. Jacques Roger, La côte d'ivoire n'est pas qu'une
République du cacao, by http : //ivoirenews.net
7. KALILOUS. Une approche multidimensionnelle de la
pauvreté appliquée à la côte d'ivoire, by
http://www.pep.net.org
8. KAMEL D. Le pluralisme politique en Algérie, quel
bénéfice pour la démocratie, by
www.algeria.watch.org
9. Lepangolin, les élections en Afrique, un passage
obligé pour la démocratie, by
http://www.grioo.com
10. MASSAER DIALLO, gouvernance : quelles perspectives
africaines, by
http://www.ieps-cipsae.org
11. Patrick Quantin, pour une analyse comparative des
élections en Afrique, by
http://www.politique-africaine.com
12. BILAN de GBAGBO by
http://www.ivoire.net
13. Deux décennies de la démocratie et des
gouvernances en Afrique : leçons, défis et perspectives, by
http://www.codesria.org
14. La constitution ivoirienne de juillet 2000 by
http://www.wikipedia.fr
15. Economie de la côte d'ivoire, by http :
//Afriquepluriel.ruwezari
16. La côte d'ivoire en chiffre, by
http://www.wikipedia.org
17. La côte d'ivoire, le sang du cacao, byvivela,
côte d'ivoire.net
18. Démocratie et transition démocratique, by
http://WWW.afrology.com
19. Côte d'ivoire, by
http://www.tfg.vlaval.com
20. La république de côte d'ivoire, by
http://sapensphire.force.fr
21. La côte d'ivoire, by
http://fr.wikipedia.org
22. Comprendre et traiter la crise en côte d'ivoire, by
http://www.panosand.org
23. La politique étrangère de la côte
d'ivoire de Félix à GBAGBO, by
http://newsabidjan.net
IV. TRAVAUX DE FIN DE
CYCLES
1. EBENGO HONORE ALFANI, Les relations
sino-européennes : enjeux et perspectives, FSSPA,
inédit, unilu, G3 R. I, TFC, 2008-2009, p.7
2. WELONGO LUKANDA Justin, Eléments de la communication
traditionnelle chez les BABEMBE, FLCA, inédit, unilu, L2 LCA,
mémoire, 2008, p. 13.
TABLE DE MATIERES
IN MEMORIUM
I
EPIGRAPHE
II
DEDICACE
III
AVANT PROPOS
V
INTRODUCTION GENERALE
1
1. Présentation du sujet
1
2. Problématique et
Hypothèse
2
2.1. Problématique
2
2.2. Hypothèses
4
3. Choix et intérêt du
sujet
7
3.1. Choix du sujet
7
3.2. Intérêt du sujet
7
3.3. Intérêt scientifique
8
3.4. Intérêt Social
8
4. Méthodologie du travail
8
4.1. Méthode du travail
8
4.2. Techniques du travail
9
5. Délimitation spatio-temporelle
9
5.1. Délimitation spatiale
9
5.2. Délimitation temporelle
9
6. Subdivision du travail
9
CHAPITRE I LA VAGUE DE LA DEMOCRATISATION DES
ANNEES 1990
11
Section I. Le processus de la
démocratisation en Afrique
11
§ 1. La démilitarisation des
régimes politiques en Afrique
11
§ 2. Les Conférences Nationales
14
§ 3. La transition démocratique au
Zaïre
16
Section 2. Facteur économique dans la
démocratisation des Etats africains
19
§ 1. La gouvernance des années
1990
19
§ 2. La gestion de la chose publique
20
§ 3. La corruption comme mode de la
gestion
21
Section 3. L'Avènement du multipartisme en
Afrique
22
§ 1. La nature des partis politiques des
années 1990
22
§ 2. La nature des élections des
années 1990
24
§ 3. L'instauration d'un Etat de droit
25
CHAPITRE II. PRESENTATION DE LA COTE D'IVOIRE
29
Section 1. Les cadres
géographico-économico-social
29
§ 1. Le cadre géographique
29
§.2. Le cadre économique
33
§.3. Le cadre social
34
Section 2. Les cadres historico-politiques
37
§.1. Le cadre historique
37
§.2. Cadre politique
39
CHAPITRE III LES DIFFICULTES DE LA DEMOCRATIE EN
COTE D'IVOIRE
43
Section 1 l'ivoirité
43
§ 1. Le débat sur l'ivoirité 43
§ 2. Les tensions populaires
44
§ 3. Les dynamismes constitutionnels
47
Section 2 Le secteur économique et la
démocratie en Côte d'Ivoire
49
§ 1. La Côte d'Ivoire : une
République agricole
49
§ 2. La disparité des richesses
nationales
51
§ 3. La gestion des ressources nationales
54
Section 3 : Le contexte socio-politique du
pays
58
§ 1. Le multipartisme sous Houphouët et
les pouvoirs publics
58
§2. La crise politico-militaire dans le
pays
62
§ 3. Immigration et déroulement
électoraux
64
CONCLUSION DU TRAVAIL
69
BIBLIOGRAPHIE
72
I. OUVRAGES
72
II. REVUES ET ARTICLES
73
III. SITES INTERNETS :
73
IV. TRAVAUX DE FIN DE CYCLES
74
TABLE DE MATIERES
75
* 1 Ebengo Honoré A., Les
relations Sino-Européennes : enjeux et perspectives, FSSPA,
inédit, UNILU, G3 RI, TFC, 2009, p. 7.
* 2 CMMI M.T., De la
démocratie au développement institutionnel, by
http://www.etat.scieocepobordeaux.fr
* 3 Etane Yombo, La
démocratisation de l'Afrique est mal partie, by
http://www.monde-diplomatique.fr
* 4 Démocratie et
tiers-monde, by http//membres.multimamia.fr
* 5 Le pangolin, les
élections en Afrique passage obligé pour la démocratie, by
http//www.gr100.com
* 6 La politique
française en Afrique Faut-il lâcher l'Afrique ? by
www.eleves-ens.fr
* 7 Patrick Quantin, Pour une
analyse comparative des élections en Afrique, by
http//www.politique-africain.com
* 8 Patrick Quantin, art-cit.
* 9 EBOUSSE F.B, Les
conférences nationales en Afrique noire, éd. Karthala, Paris,
1993, p.14
* 10 TSHIMANGA E.B.,
L'occident pour ou contre la démocratie en Afrique, éd.
L'Harmattan, Paris, 2005, p. 102
* 11LUYEYE F.L., Evaluation
de la transition en RDC, Faculté Catholique de Kinshasa, 2005,
p.7
* 12 TSHIMANGA E.B.,
Op.cit., p.114
* 13 JIBIRIN I. in Jean
François Médard, Etat d'Afrique noire.
Ed. Karthala, Paris, 1991, p. 159
* 14 Jean François
Bayart, L'Etat en Afrique. Politique du
ventre, éd. Fayard, Paris, 1989, p. 301
* 15 EMMANUELLE LAVALLEE in
Revue africaine contemporaine N° 220
(2006) p. 164
* 16 EMMANUEL, L. art.
cit. p. 169
* 17 Jean François B.
Op. Cit. p. 290
* 18 Adrien MULUMBA NG,
Introduction à la science politique, éd Africa,
Lubumbashi, 2006, p. 128.
* 19 Deux décennies de
la démocratie et de gouvernance en Afrique : leçons,
défis et perspective, by http ://www.codesria.org.
* 20 Art.Cit
* 21 Ernest Marie MBONDA, Quand
le vent de l'Est traverse le Sud. By
http://www.arches.ro/revue/noo8
* 22 Jean-Jacques R
« L'introuvable Etat de droit » cité par Ernest
Marie MBONDA, in quand le vent de l'Est traverse le Sud, by
http://www.arches.ro/revue/n008
* 23 Ernest Marie MBONDA,
Art.Cit
* 24 MASSAER DIALLO,
Gouvernance : quelles perspectives africaines, by
http://ieps-sipsao.org.
* 25 WELONGO LUKANDA Justin,
éléments de la communication traditionnelle chez les Babembe,
FLCA, inédit, UNILU, L2 LCA, mémoire, 2008, p. 13.
* 26 Groupe Jeune Afrique
CIDCOM, La Côte d'ivoire et son potentiel économique,
CIDCOM, Paris, 2009, p.6.
* 27 Côte d'ivoire by
http://www.tfq-vlaval.co mise
à jour le 30 octobre 2010
* 28 La République de
Côte d'ivoire, by http://Sapensphere.force.fr
* 29 La Côte d'ivoire, by
http:// fr.wikipaedia.org
* 30 Jacques Roger, La
Côte n'est pas qu'une République du cacao by
http://ivoirenews.net
* 31 Comprendre et traiter
la crise en Côte d'ivoire by http:// www.panosaudi.org
* 32 Kalilou Sylla, Une
approche multidimensionnelle de la pauvreté appliquée à la
Côte d'ivoire, by http:// www.pep.net.org.
* 33 L'article 7 de la
constitution de 1960
* 34 RAMES L.B,
L'ivoirité entre culture et politique, éd. L'Harmattan,
Paris, 2003, p.87
* 35 Idem, p.89
* 36 Philippe David, la
Côte d'Ivoire, éd.Karthala, Paris, 2000, p.51
* 37 SOPHIA NAPPA, La
coopération internationale face au libéralisme, éd.
Karthala, Paris, p.370
* 38 CLAUDINE VIDAL,
« Funérailles et conflit social en Côte
d'Ivoire » in Politique africaine n° 24, éd.
Karthala, Paris, décembre 1986, p.15
* 39 Cfr Constitution de la
République de Côte d'Ivoire du 3/Novembre/1960, Titre II art.11
cité par ALICE E. « la succession d'Houphouët B. entre
tribalisme et démocratie, éd. L'harmattan, Paris, 2002,
p.7
* 40 In BAKARYAKINOT,
Côte d'Ivoire une succession impossible, cité par ALICE,
la succession d'Houphouët entre le tribalisme et la
démocratie
* 41 Constitution de la
République de Cote d'Ivoire, art. 24, loi N° 90-1529
* 42 La Constitution Ivoirienne
de Juillet 2000
* 43 JACQUES ROGER, La
Côte d'Ivoire n'est pas qu'une République du cacao, by http://
ivoirenews.net 6/4/2011
* 44 Comprendre et traiter la
crise en Côte d'Ivoire by http/www.panosandio.org
* 45 Economie de la
Côte d'ivoire by http : // afriquepluriel.ruwenzori
* 46 Art.cit
* 47 La Côte d'ivoire
en chiffre, 2007, by http://www.wikipedia.org
* 48 JACQUES ROGER,
Côte d'ivoire : une économie au bord du gouffre by
http://ivoirenews.net du
23/3/2011
* 49 Côte
d'ivoire ; Le sang du cacao by vivelacotedivoire.net
* 50 Côte d'ivoire by
http//fr.wikipedia.org
* 51 Bilan de GBAGBO, by
http://www.ivoire.net, le
16/06/2011
* 52 Constitution de 1960,
de la Côte d'ivoire
* 53 Christian Bouguet,
« Les mauvais usages de la démocratie en Côte
d'ivoire » by http // espacepolitique.revue.org, consulté le
07/05/2011
* 54 Christian Bouquet,
art.cit
* 55 Art.cit.
* 56 La politique
étrangère de la Côte d'ivoire de Félix à
Gbagbo by
http://newsabidjan.net
publié le 20/12/2010
* 57 Art.cit.
* 58 Idem
* 59 Cfr. Jeuneafrique//
l'intelligence n°2191 du 05 au 11/1/2003, p.14
* 60 YACOUBA,
« Côte d'ivoire : le conari d'eau de Jacques
CHIRAC » in La politique africaine, ed. Karthala, Paris,
n°97, mars 2005, p.119.
* 61 BERNARD LUGAN, Histoire de
l'Afrique : des origines à nos jours, éd. Ellipses
Marketing, Paris, 2009, pp.978-980
* 62 Art.cit, p.980
* 63 Idem, p.982
|