1.1.2.2 CONCEPTION FONCTIONNELLE
A partir du premier choque pétrolier et lors de la
période de la stagflation qui a suivi, l'analyse financière
s'est interrogée avec retard sur l'origine des difficultés de
trésorerie des entreprises confrontées au financement de besoins
permanents liés à leur fonctionnement courant. Dans l'approche
fonctionnelle classique développée par la centrale de bilans de
la banque de France à partir de 1975, la structure financière est
représentée sous forme de stocks des emplois et des ressources
engagés dans les différents cycles inhérents au
fonctionnement de l'entreprise. L'équilibre financier sous-jacent
à cette conception est apprécié à travers
l'aptitude de l'entreprise à financer ses emplois stables par ses
ressources stables.
Dans l'analyse statique du risque de défaillance, le
critère des emplois et des ressources a remplacé celui de
maturité des actifs et des dettes. C'est au cours des années 1990
que les comportements financiers des entreprises ont évolué sous
l'influence de phénomènes majeurs :
- Niveau de taux d'intérêt réels
- La modernisation
- Le développement des marchés de capitaux
- La croissance et la diversification des instruments
financiers
Les innovations financières ont permis aux entreprises
d'élargir leur gamme des ressources, des moyens de placement et
d'assurer une grande flexibilité de leur gestion des dettes.
1.1.2.3 Conception Pool De Fonds
Le renforcement de la part des fonds propres dans les
ressources de l'entreprise a redonné une place majeure à
l'actionnaire dans le financement de la croissance après des
décennies d'économie d'endettement et a conduit à mettre
davantage l'accent sur les préoccupations de rentabilité. Ces
évolutions ont favorisé le développement d'une analyse de
la structure financière de grandes entreprises fondées sur les
arbitrages rentabilité-risque opérés lors de
décisions d'investissement et de financement.
L'équilibre financier découlant de cette optique
est respecté lorsque le rendement du portefeuille d'actifs couvre le
cout du capital, donc la rentabilité des actifs doit permettre de
satisfaire les actionnaires après le remboursement des
prêteurs.
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