INTRODUCTION :
L'un des soucis majeurs du Gouvernement malien est l'obtention
de la sécurité alimentaire à travers l'autosuffisance
alimentaire. La vulgarisation agricole est en effet un maillon incontournable
dans l'atteinte de cet objectif.
De nos jours, ce facteur présente des lacunes qui font
que la plupart des thèmes vulgarisés sont difficilement
adoptés par les paysans.
Cette difficulté est due en grande partie à
l'insuffisance dans la maîtrise des techniques de vulgarisation de la
part des agents vulgarisateurs.
En vue de trouver une solution à ce problème, le
Ministère de l'agriculture en collaboration avec l'ONG japonaise
SASAKAWA GLOBAL 2000, a initié au sein de l'IPR /IFRA
de Katibougou la formation diplomate en maîtrise de
vulgarisation agricole à l'intention des agents vulgarisateurs de
base.
Cette formation se passe en quatre ans, elle est toujours
jalonnée de stages de vacances qui s'effectuent dans le milieu
d'implantation du service d'origine de l'étudiant et pendant lesquels il
mettra en pratique ses connaissances théoriques afin de mieux
répondre aux préoccupations des populations rurales.
C'est dans ce cadre que j'ai effectué les stages de
vacances portant sur les thèmes suivants :
o Première année : la
Monographie de la Commune rurale de Keniéba ;
o Deuxième année : le
Diagnostic Participatif du village de Sansanto, zone d'intervention de
l'étudiant avec choix d'un thème de recherche.
o Troisième année : le
thème était focalisé sur l'approfondissement du
thème de recherche retenu en deuxième année.
Le Diagnostic Participatif nous a permis d'identifier les
problèmes majeurs du village de Sansanto, qui sont :
· La dégradation de l'environnement ;
· Le tarissement précoce d'eau dans le
barrage ;
· L'insuffisance des équipements
agricoles ;
· Le déficit alimentaire ;
· L'absence de structure sanitaire.
Le problème prioritaire ainsi retenu est celui de la
dégradation de l'environnement qui est due en grande partie à la
prolifération anarchique des placers (zones d'exploitation
traditionnelle de l'or) et à l'exploitation excessive des ressources
naturelles.
A cet effet nous pouvons affirmer que ce problème
entrave considérablement la promotion des activités
génératrices de revenus pendant la contre-saison, d'où une
augmentation accrue du taux de pauvreté à Sansanto, car une fois
les récoltes faites, c'est la ruée de la population vers l'or
avec son corollaire des sols jonchés des trous béants.
Dans l'optique d'inverser cette tendance, c'est à dire
diminuer la pression sur les ressources naturelles, des actions en vue
d'intensifier le maraîchage doivent être entreprises dans le
village.
La pratique du maraîchage est très ancienne, elle
remonte depuis la nuit des temps où elle se faisait dans les jardins de
case et principalement en gombo, Jaxatu, piment, amarantes,
niébé feuilles etc.
C'est après la période coloniale que les
légumes de type européen ont été introduits au Mali
(Laitue, Betterave, Chou, Carotte, Melon, Concombre, Tomate
améliorée etc.). Après la grande sècheresse 1972 -
1973 qui a entraîné un déficit céréalier, la
production maraîchère a connu une augmentation sensible au Mali
(Sanogo, 2006).
Aujourd'hui on peut considérer que les légumes
sont entrés dans les habitudes alimentaires des populations urbaines
aussi bien que rurales.
Le maraîchage est considéré par nombreux
ruraux comme une activité pouvant apporter de grands changements dans
les conditions de vie des populations.
C'est le cas du village de Sansanto ou la Coopérative
multi fonctionnelle « Lafia » de la localité
qui : pour son développement socioéconomique a entrepris des
actions pour l'intensification des cultures maraîchères.
|