5.2. CADRE THEORIQUE (Revue de
littérature sur l'orpaillage traditionnel et sur le
maraîchage) :
« Toute pensée suppose un
héritage, nul ne pense à partir de rien, mais toute pensée
vivante et novatrice suppose la critique de cet
héritage. » (J.P. Simon, 1991).
Dans cette partie, nous mettons l'accent sur les documents
exploités, ayant trait au thème de notre recherche.
Si de nombreuses études ont été
effectuées sur le maraîchage en milieu rural, cela n'est pas le
cas de l'orpaillage traditionnel.
Ainsi dans une tentative de résoudre les
problèmes liés à l'orpaillage traditionnel, nous avons
retenu ceux-ci :
ü Selon SEMEGA (2006), dans une
déclaration, tout en reconnaissant les impacts néfastes
importants de l'orpaillage traditionnel sur l'environnement, préconise
la réhabilitation des placers. Pour lui, il faut aider et soutenir ces
artisans à améliorer leurs rendements, cela pour lutter contre la
pauvreté manifeste dans ces zones d'autant plus que les orpailleurs ont
délaissé la production vivrière, garante de leur
sécurité alimentaire.
ü Dans un rapport publié, intitulé
« l'or et son revers » COULIBALY, (2002)
pour diminuer la gestion calamiteuse des ressources naturelles dans
les zones d'orpaillage artisanal, il faut la mise en place d'un cadre
législatif et réglementaire rigoureux et la restauration des
anciens placers dont les coûts sont très élevés.
5.2.1. Le maraîchage : une opportunité
pour lutter contre la pauvreté :
Les produits maraîchers ont une valeur à la fois
nutritive et commerciale. Le maraîchage est une activité
économique pratiquée dans la nuit des temps. Les légumes
que nous consommons tous les jours et qui sont nécessaires à
notre équilibre alimentaire, proviennent du maraîchage. A ce titre
cette activité occupe une place prépondérante la
sécurité alimentaire. Dans nos campagnes, le maraîchage est
généralement une activité dévolue aux femmes. Ce
sont elles qui ont en charge de fournir les condiments nécessaires
à la préparation des mets tant que les greniers sont pleins. Dans
les villes et les agglomérations par contre, tout le monde s'adonne au
maraîchage sans distinction d'âge ni de sexe.
En effet, il existe une grande complémentarité
entre les céréales et les produits maraîchers.
Comparés aux céréales, les légumes recèlent
le plus grand nombre d'éléments nutritifs pour l'organisme
humain.
C'est pourquoi hors de tout calcul, les hommes ont toujours
pratiqué le maraîchage pour subvenir à leurs besoins
nutritionnels (Coulibaly, 2006).
Mais l'activité a eu un essor considérable chez
nous avec l'arrivée des colons. Ces derniers ont modernisé et
spécialisé le maraîchage en lui donnant une autre dimension
avec son introduction dans les programmes scolaires. Ainsi, le jardin potager
était devenu un mode de vie dans les villes et les grandes
agglomérations du Mali.
Comme culture de rente, le maraîchage se pratique en
toute saison dans notre pays, d'où la disponibilité des produits
à tout moment.
Malgré son apport inestimable dans la chaîne
alimentaire, le maraîchage demeure encore le parent pauvre de la
sécurité alimentaire.
Aujourd'hui, quand on parle de sécuritaire alimentaire,
tous les esprits se fixent sur les céréales (mil, riz, maïs
etc.). Or, elles sont toujours accompagnées de fruits et
légumes.
Malgré cet apport, la filière est laissée
pour compte.
En effet il n'existe aucune politique réelle de
développement du secteur maraîcher. Pendant que tous les efforts
des pouvoirs publics maliens sont concentrés sur la
sécurité alimentaire, aucun débat ne s'intéresse au
maraîcher, regrettent les professionnels du secteur.
Cependant la nature a bien gâté notre pays en lui
procurant des terres qui se prêtent à l'activité
maraîchère (UNCPM, 2006).
Même si les 80 à 90 % des semences sont
importées, le maraîchage reste une activité très
rentable qui nourrit, comme on le dit, son homme quand elle est bien
menée.
Pour dire que le maraîchage est une source de revenus
sûre et pourvoyeuse d'emploi.
Cela n'a pourtant pas été déterminant
pour que le maraîchage ait une place de choix dans notre politique de
sécurité alimentaire.
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