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La promotion du maraàŪchage, une alternative à  la lutte de l'orpaillage traditionnel (facteur de dégradation de l'environnement) dans le village de Sansanto, commune rurale de Keniéba ( Mali ).

( Télécharger le fichier original )
par Hamady SISSOKO
Institut polytechnique rural de Katibougou (Mali). - MaàŪtrise en vulgarisation agricole 2010
  

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5.2. CADRE THEORIQUE (Revue de littérature sur l'orpaillage traditionnel et sur le maraîchage) :

« Toute pensée suppose un héritage, nul ne pense à partir de rien, mais toute pensée vivante et novatrice suppose la critique de cet héritage. » (J.P. Simon, 1991).

Dans cette partie, nous mettons l'accent sur les documents exploités, ayant trait au thème de notre recherche.

Si de nombreuses études ont été effectuées sur le maraîchage en milieu rural, cela n'est pas le cas de l'orpaillage traditionnel.

Ainsi dans une tentative de résoudre les problèmes liés à l'orpaillage traditionnel, nous avons retenu ceux-ci :

ü Selon SEMEGA (2006), dans une déclaration, tout en reconnaissant les impacts néfastes importants de l'orpaillage traditionnel sur l'environnement, préconise la réhabilitation des placers. Pour lui, il faut aider et soutenir ces artisans à améliorer leurs rendements, cela pour lutter contre la pauvreté manifeste dans ces zones d'autant plus que les orpailleurs ont délaissé la production vivrière, garante de leur sécurité alimentaire.

ü Dans un rapport publié, intitulé « l'or et son revers » COULIBALY, (2002) pour diminuer la gestion calamiteuse des ressources naturelles dans les zones d'orpaillage artisanal, il faut la mise en place d'un cadre législatif et réglementaire rigoureux et la restauration des anciens placers dont les coûts sont très élevés.

5.2.1. Le maraîchage : une opportunité pour lutter contre la pauvreté :

Les produits maraîchers ont une valeur à la fois nutritive et commerciale. Le maraîchage est une activité économique pratiquée dans la nuit des temps. Les légumes que nous consommons tous les jours et qui sont nécessaires à notre équilibre alimentaire, proviennent du maraîchage. A ce titre cette activité occupe une place prépondérante la sécurité alimentaire. Dans nos campagnes, le maraîchage est généralement une activité dévolue aux femmes. Ce sont elles qui ont en charge de fournir les condiments nécessaires à la préparation des mets tant que les greniers sont pleins. Dans les villes et les agglomérations par contre, tout le monde s'adonne au maraîchage sans distinction d'âge ni de sexe.

En effet, il existe une grande complémentarité entre les céréales et les produits maraîchers. Comparés aux céréales, les légumes recèlent le plus grand nombre d'éléments nutritifs pour l'organisme humain.

C'est pourquoi hors de tout calcul, les hommes ont toujours pratiqué le maraîchage pour subvenir à leurs besoins nutritionnels (Coulibaly, 2006).

Mais l'activité a eu un essor considérable chez nous avec l'arrivée des colons. Ces derniers ont modernisé et spécialisé le maraîchage en lui donnant une autre dimension avec son introduction dans les programmes scolaires. Ainsi, le jardin potager était devenu un mode de vie dans les villes et les grandes agglomérations du Mali.

Comme culture de rente, le maraîchage se pratique en toute saison dans notre pays, d'où la disponibilité des produits à tout moment.

Malgré son apport inestimable dans la chaîne alimentaire, le maraîchage demeure encore le parent pauvre de la sécurité alimentaire.

Aujourd'hui, quand on parle de sécuritaire alimentaire, tous les esprits se fixent sur les céréales (mil, riz, maïs etc.). Or, elles sont toujours accompagnées de fruits et légumes.

Malgré cet apport, la filière est laissée pour compte.

En effet il n'existe aucune politique réelle de développement du secteur maraîcher. Pendant que tous les efforts des pouvoirs publics maliens sont concentrés sur la sécurité alimentaire, aucun débat ne s'intéresse au maraîcher, regrettent les professionnels du secteur.

Cependant la nature a bien gâté notre pays en lui procurant des terres qui se prêtent à l'activité maraîchère (UNCPM, 2006).

Même si les 80 à 90 % des semences sont importées, le maraîchage reste une activité très rentable qui nourrit, comme on le dit, son homme quand elle est bien menée.

Pour dire que le maraîchage est une source de revenus sûre et pourvoyeuse d'emploi.

Cela n'a pourtant pas été déterminant pour que le maraîchage ait une place de choix dans notre politique de sécurité alimentaire.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway