CONCLUSION
Notre étude intitulé «Gestion des
déchets solides de marchés urbains : Cas du marché de
Matete en pleine réhabilitation sur financement IDA à
Kinshasa/RDC» dont les objectifs consistaient à Classer des
déchets du marché selon ses différentes
caractéristiques, à analyser des systèmes de gestion des
déchets solides au marché de Matete, quantifier des
déchets solides produits au marché de Matete, proposer des
systèmes de gestion des déchets solides des marchés
urbains.
Pour y parvenir, nous avons fait recours au questionnaire
d'enquête adressé aux vendeurs du marché, à des
observations et aux entretiens guidés avec différentes structures
et personnes directement liées à notre recherche.
Nous avons donc décidé de mener une
enquête transversale parmi les vendeurs pris ici comme unité
statistique. Un échantillon a donc été choisi par la
méthode à choix raisonné par sondage aléatoire
stratifié qui consiste à la combinaison du sondage
aléatoire et la méthode des quotas au cours de laquelle deux
critères ont été pris en compte dans sa
détermination : la typologie de l'installation de vente et le type de
commerce au marché.
Ces enquêtes nous ont permis de constater que les
déchets solides produits au marché de Matete sont mal
gérés avec des risques énormes pour la santé des
vendeurs, des ménages tout autour du marché et de
l'environnement.
Ces vendeurs ne disposent pas de poubelles au niveau de leurs
installations jettent à 91% leurs déchets directement au sol et
laissent le service de ramassage se charge du balayage et de
l'évacuation des déchets à la non satisfaction des
vendeurs de leurs prestations basées sur un coût de ramassage
journalier qu'ils supportent variant entre 50FC et 200FC en dehors de la taxe
sur la salubrité.
Une chose encourageante est que ces vendeurs affichent
à 100% une volonté de payer la redevance journalière
à la précollecte mais à des coûts différents
mais proposent la mise en place des poubelles dans différentes endroits
du marché afin que ces déchets soient bien gérés
dès la production.
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Eu égard à ce qui précède et pour
une bonne gestion des déchets solides du marché de Matete, nous
proposons ce qui suit :
? A la municipalité de Matete de disposer d'un plan
communal pour l'élimination des déchets solides, de doter la
commune de Matete d'un budget réaliste capable de faire face aux charges
d'assainissement de la toute la commune en général et du
marché de Matete en particulier au lieu de se limiter à des
interventions sporadiques et isolées ;
? A l'administration du marché de Matete de canaliser
toutes les recettes liées à la salubrité et à
l'assainissement du marché, de mettre en place un Règlement
d'ordre intérieur du marché et exiger avant de l'attribution d'un
étalage, à chaque vendeur de disposer d'une poubelle (ou
récipient) au niveau de son étalage que le service de ramassage
se chargera de vider chaque jour. Des sanctions doivent être
édictées pour réprimer toute personne physique ou morale
qui ne participerait pas à l'amélioration de la salubrité
au niveau de son étalage et la mise en place des amendes
transactionnelles basées sur le principe du « pollueur - payeur
» ;
? Au Fonds Social de la République Démocratique
du Congo d'assurer la formation des différents intervenants au
marché sur la gestion des déchets solides, la gestion
financière et de disponibiliser les outils et matériels
nécessaires pour la bonne gestion des déchets solides du
marché de Matete.
? Aux vendeurs du marché d'adopter des
éco-gestes dans la chaine de gestion des déchets solides en
respectant schéma « Jeter moins - Trier plus - Traiter mieux »
;
? Aux autres organisations privées nationales et
internationales d'encourager toute initiative de valorisation de déchets
biodégradables et plastiques qui sont les deux composantes essentielles
des déchets du marché de Matete.
Pour terminer, ce travail dévoile beaucoup
d'opportunité sur les déchets solides non seulement du
marché et dans la commune de Matete mais aussi et surtout dans la ville
de Kinshasa qui demandent des études complémentaires. Ces
études doivent alors intéresser d'autres organismes, le pouvoir
public et d'autres chercheurs soucieux de revêtir la ville de Kinshasa de
sa réputation ancienne de « Kinshasa la belle ».
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