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MASTER SPECIALISE EN GENIE SANITAIRE ET
ENVIRONNEMENT
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LA GESTION DES DECHETS SOLIDES DES MARCHES
URBAINS, cas du marché de Matete, en pleine
A GESTION DES DCHETS SOLIDES DES MARCHES
réhabilitation sur financement IDA à Kinshasa/RDC
URBAINS cas du marché de Matete en pleine
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Jury
Président Membres
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention d'un Diplôme de Master
: Spécialisé en Génie
Sanitaire et Environnement
UTER - GVEA
: Mariam SOU
: par : Thomas KAYOBOLA
KANGOMBE
1. Ousmane SORGHO
2. Yagouba DIALLO
Année académique 2009 -
2010
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1
SOMMAIRE
SOMMAIRE 1
CHAPITRE 0 : INTRODUCTION 4
0.1. CONTEXTE GENERAL 4
0.2. OBJECTIF DE L'ÉTUDE
8
0.3. METHODOLOGIQUE 9
0.3.1. La phase préliminaire 9
0.3.1.1. Les séances d'informations 9
0.3.1.2. La recherche documentaire 9
0.3.1.3. L'élaboration des outils de terrain
10
0.3.2. L'échantillonnage 11
0.3.3. La phase de terrain 11
0.3.4. Le traitement des données 12
0.3.5. Caractérisation des déchets
solides 12
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE DE LA GESTION DES DECHETS
SOLIDES DANS LA
VILLE DE KINSHASA 15
1.1. PRÉSENTATION DE LA VILLE DE KINSHASA
15
1.1.1. Les quartiers résidentiels
16
1.1.2. Les quartiers des anciennes cités
16
1.1.3. Les quartiers des cités
planifiées 17
1.1.4. Les quartiers semi-ruraux
17
1.1.5. Population et conditions de vie
17
1.1.6. Climat 18
1.2. EVOLUTION DU SECTEUR DE L'ASSAINISSEMENT
21
1.3. ORGANISATION DU SECTEUR
23
1.3.1. Cadre légal et réglementaire
23
1.3.2. Cadre financier 26
1.4. BREF APPERCU DE LA GESTION DES DECHETS DANS LA
VILLE DE
KINSHASA 27
1.5. CONTRAINTES AU DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR
29
1.6. FINANCEMENT DE LA GESTION DES DECHETS A KINSHASA
30
1.7. ETAT DE LIEUX DES DECHETS SOLIDES AU MARCHE DE
MATETE 32
1.7.1. Repères géographiques
32
1.7.2. Caractéristiques du marché de
Matete 32
2
1.7.3. Les acteurs intervenants dans la gestion des
déchets 38
1.7.4. La gestion des déchets au marché
de Matete 38
CHAPITRE II. PRESENTATION DU MILIEU DE STAGE 40
2.1. GENERALITES SUR LE FONDS SOCIAL DE LA REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE
DU CONGO 40
2.1.1. Contexte 40
2.1.2. Objectifs globaux 41
2.1.3. Objectifs spécifiques
41
2.1.4. Approche du FSRDC 42
2.1.5. Les organes du FSRDC 43
2.1.6. Couverture Géographique
44
2.2. PROJETS FINANCES PAR LE FSRDC
44
2.2.1. Domaine d'intervention 44
2.2.1.1. Projets Communautaires d'Infrastructure de
Base (IDB) 45
2.2.1.2. Projets d'Activités
Génératrices de Revenus (AGR) 45
2.2.1.3. Projets de Renforcement des Capacités
(REC) 45
2.2.2. Population cible et
bénéficiaires 45
2.2.3. Conditions générales des
financements du FSRDC 46
2.2.4. Contribution des bénéficiaires
au coût des projets 46
CHAPITRE IV. RESULTATS ET DISCUSSION 47
4.1. CARACTERISTIQUES DES VENDEURS
47
4.2. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS
52
4.3. PRODUCTION ET COMPOSITION DES DECHETS AU MARCHE
DE MATETE 55
CHAPITRE V. STRATÉGIES D'AMÉLIORATION DE LA GESTION
DES DÉCHETS
SOLIDES AU MARCHE DE MATETE 58
5.1. LES QUESTIONS TECHNIQUES ET TECHNOLOGIQUES
58
5.1.1. Améliorer le système de collecte du
marché 58
5.1.1.1. Dans la précollecte
59
5.1.1.2. Dans la collecte et le transport
61
5.1.2. Traitement et élimination des
déchets 65
5.1.2.1. Décharge 65
5.1.2.2. Compostage des déchets solides
67
5.1.2.3. La valorisation et le recyclage des sachets
plastiques 67
5.2. QUANTIFICATION DE LA RESSOURCE HUMAINE OPERATIONNELLE 67
5.3. FINANCEMENT DE LA FILIERE 69
3
5.3.1. Evaluation du coût d'investissement
69
5.3.2. Les charges d'exploitation 70
5.4. LES GRANDES QUESTIONS EN SUSPEND ET LES
OBSERVATIONS 71
5.4.1. La question des mesures politiques et légales
existantes et à mettre
en oeuvre 71
5.4.2. Les questions organisationnelles
72
5.4.3. Les questions financières
72
5.4.3.1. La Commune de Matete 73
5.4.3.2. L'administration du marché de Matete 73
5.4.3.3. Les marchands 73
5.4.4. La question du partenariat 74
5.4.5. Les questions communicationnelles
74
CONCLUSION 75
BIBILIOGRAPHIE 77
ANNEXES 79
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE MARCHAND 80
GUIDES D'ENTRETIENS 83
4
Selon Tchobanoglous et al. Cités par
Sidi Quld ALQUEIMINE, les déchets solides urbains dans les pays du Nord
sont générés à partir de différentes
sources. Ils se
CHAPITRE 0 : INTRODUCTION
0.1. CONTEXTE GENERAL
La gestion de déchets solides constitue un
véritable défi dans le monde.
Longtemps la gestion des déchets a été
une affaire de proximité, la localisation même de certaines
décharges donnant lieu à des querelles picrocholines entre
municipalités. La mise en place de politiques nationales est un
phénomène plus récent, où chaque pays a mis son
génie et ses complexités propres. Plus récemment, on a
pris conscience qu'il s'agissait là d'une problématique mondiale.
Au-delà de la partie la plus médiatique de la circulation des
déchets dangereux et des déplacements de tous les
«Clemenceau» de la planète, il y a des flux, de plus en plus
importants, de ferrailles, de fibres de récupération et de
plastiques récupérés dont les «mines» sont les
vieux pays développés exportateurs vers les pays
émergents.
Longtemps les hommes ont eu le sens de la rareté, de la
limite de leurs ressources par rapport à l'ampleur de leurs besoins.
Tout ce qui était disponible devait être utilisé, rien - ou
presque - n'était jeté. Du fait de techniques limitées,
les prélèvements sur la nature restaient modestes et le recyclage
de toute forme de déchets était une nécessité.
La révolution industrielle, qui commence à la
fin du XVIIIe siècle a fait rentrer l'humanité dans une autre
logique, celle de l'exploitation : du comportement prédateur, de
l'utilisation sans limites apparentes de ressources renouvelables ou non.
L'évolution des techniques a permis d'aller toujours plus loin, plus
vite, plus profond. Il suffisait de découvrir et d'exploiter. Peu
à peu, de ressources à mettre en valeur, les déchets -
dont le volume augmentait avec l'urbanisation - sont devenus des nuisances
qu'il fallait collecter de manière discrète (comme en
témoigne l'invention de la poubelle à Paris, en 1884, par le
préfet du même nom), cacher ou enterrer, détruire en tout
cas.
5
composent des ordures ménagères, des
déchets provenant des activités de commerce et des
marchés, des bureaux administratifs, des institutions publiques. Les
ordures ménagères et les déchets du commerce
représentent 50 à 75 % de la masse totale de ces refus. Ce taux
peut être beaucoup plus important dans les PED grâce à
l'apport notamment de la fraction organique (Sidi Ould ALOUEIMINE , avril
2006)
Depuis le sommet du Millénaire pour le
développement tenu en l'an 2000, au cours duquel 189 chefs d'État
ont pris l'engagement de réaliser les huit Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD), le monde a eu une
occasion sans précédent d'améliorer les conditions de vie
de milliards d'individus dans les zones rurales et urbaines. Le septième
objectif est particulièrement pertinent dans la brochure. La cible 9 de
cet objectif consiste à réduire de moitié, d'ici
à 2015, la proportion de la population ayant accès à
un meilleur système d'assainissement.
En République Démocratique du Congo en
particulier et dans bon nombre de pays en développement en
général, cet objectif, comme bon nombres d'autres d'ailleurs, est
loin d'être réalisé à cause des
responsabilités partagées entre les dirigeants politiques, les
partenaires au développement et les infrastructures mal adaptées
aux situations locales.
On a estimé en 2004 que le monde a collecté 1,2
milliard de tonnes de déchets municipaux. Ce chiffre global est le
résultat de la collecte et du traitement de données statistiques
émanant, pour la plupart, des pays développés. Pour le
reste du monde, il est fondé sur des échantillons de pays ou de
zones urbaines et sur des extrapolations réalisées sur la base
d'indicateurs comme le PIB par habitant, le taux d'urbanisation ou le ratio de
consommation de papier et dérivés par habitant (VEOLIA PROPRETE,
2006)
En République Démocratique du Congo,
d'après le rapport du PNUD de 2004, 30% de la Population ont un
utilisé des systèmes d'assainissement améliorés
(PNUD, 2004) et en 2009, il a estimé que la gestion des déchets
solides est un problème majeur à Sri Lanka, où les
municipalités et les administrations locales sont mal
équipées, face à
Ces différents facteurs qui influencent la structure et
la dynamique des marchés des déchets ont chacun un poids variable
suivant les pays et vont se combiner différemment
6
l'urbanisation et à la commercialisation croissantes,
pour répondre à la demande de services efficaces de mise au rebut
sanitaire des déchets solides.
Ces déchets sont souvent déchargés dans
des zones ouvertes, des marécages et le long des berges de cours d'eau.
Les services de ramassage sont irréguliers et lents et les
amoncellements d'ordures en bordure des routes présentent des dangers
pour la santé de la population et de l'environnement (PNUD, 2009).
Dans un document intitulée « Mission à
moyen terme de la FAQ : les grands enjeux pour la République
Démocratique du Congo en matière de production alimentaire»,
la FAQ reprend quelques indicateurs de développement humain en RDC tels
que présentés par le PNUD. Il ressort de ce document que le taux
d'évacuation des déchets ménagers est de 42,2% (FAQ,
2004).
En 1991, le Comité National d'Action de l'Eau et de
l'Assainissement a estimé à 35% la population de Kinshasa
desservie par l'un des systèmes utilisés pour la collecte des
déchets solides (Comité National d'Action de l'Eau et de
l'Assainissement, Paris France, 1990).
Ainsi donc, plusieurs facteurs pèsent sur les
marchés des déchets et influencent leur évolution, dans sa
structure et dans sa dynamique. Ce sont :
- des facteurs économiques : croissance
économique, enrichissement de la population et niveau de vie, structure
industrielle, marchés des matières secondaires,
- des facteurs sociaux : croissance et structure des populations
et des ménages,
- des facteurs culturels et historiques : modes de
consommation, sensibilité à l'environnement, comportement
civique,
- des facteurs géographiques : surface du pays et
disponibilité foncière, géologie, relief, densité
de population, urbanisation,
- des facteurs réglementaires, législatifs et
politiques : cadre réglementaire et fiscal, etc.
7
d'un pays à l'autre. Chaque pays a ainsi
développé sa propre « histoire » ou « philosophie
» des déchets (VEOLIA PROPRETE, 2006).
La gestion des déchets ne constitue pas une
particularité pour la ville de Kinshasa. Elle constitue un
véritable problème compte tenu des données urbanistiques,
démographiques et de gouvernance de la ville : une ville de contrastes
importants, avec des secteurs résidentiels et commerciaux chics, des
universités, et des taudis informes coexistant côte à
côte, une population galopante aux allures effrayantes et la
manière dont le pouvoir s'exerce dans la gestion des ressources
économiques et sociales d'un pays en vue de son développement
particulièrement les problèmes liés aux déchets
urbains et à l'insuffisance de l'infrastructure et des services
sociaux.
Les déchets des marchés sont produits dans les
activités économiques, magasins. Ils comprennent du papier, des
matériaux d'emballage, des invendus et objets abîmés, des
matières organiques et inorganiques, qui pourraient parfois être
dangereuses et contenir des produits chimiques (Siddhi-Enda, Octobre 1998).
Parmi les différentes sources des déchets
à Kinshasa, les marchés occupent, avec les ménages, le
premier plan.
Ces déchets, dans un plan de gestion adéquat,
posent d'énormes problèmes sanitaires et environnementaux dont on
peut citer :
1. Pollutions et qualité des milieux : cette dimension
intègre les impacts sur la
qualité de l'air, notamment
l'émission de polluants ainsi que sur la qualité de l'eau et des
sols ;
2. Risques sanitaires : une gestion déficiente des
déchets est susceptible de
présenter des risques sanitaires
dont les maladies endémiques dont le paludisme, la diarrhée, la
fièvre typhoïde, les infections respiratoires aigües et la
prolifération de certains vecteurs, insectes et animaux; hôtes
intermédiaires pour certaines microorganismes.
3. Nuisances : les nuisances visuelles, olfactiques, les
envols de déchets
constituent souvent une préoccupation
associée aux déchets.
8
4. Dégradation des infrastructures et
équipements urbains (ravinement, bouchage des caniveaux avec inondations
et débordements du cours d'eau à proximité, les pertes en
vies humaines et l'écroulement des maisons,...)
C'est pour limiter ces effets et améliorer le cadre de
vie des vendeurs que le Fonds Social de la République
Démocratique du Congo, Agence d'Exécution du programme du
Gouvernement de la République Démocratique du Congo, dans
l'exécution de son programme de développement intitulé
Programme d'Actions Sociales d'Urgence (PASU en sigle), et
dans le concept d'un développement durable, la prise en compte correcte
et équilibrée des enjeux environnementaux et sociaux en vue
d'assurer un bien-être aux populations constitue son cheval de bataille.
C'est pourquoi, dans le cadre de la Réhabilitation et de la
Modernisation du Marché Municipal de la Commune de Matete, et plus
précisément dans la Ville Province de Kinshasa, le FSRDC veut
doter ce marché d'un système efficace de gestion des
déchets solides en vue de pérenniser l'ouvrage et de
protéger l'environnement et les vies humaines contre toute sorte des
maladies qui pourraient résulter de la mauvaise gestion de ces
déchets.
0.2. OBJECTIF DE L'ÉTUDE
A) Objectif général
Ce travail permettra de mettre en place un système
d'assainissement des projets que finance le Fonds Social de la RDC dans le
secteur des marchés urbains et leur pérennisation pour qu'ils
atteignent leur durabilité en protégeant les vies humaines. Ce
système mis en place sera considéré comme un
système de référence de gestion des déchets solides
de projets des marchés que nous construisons : ceux qui sont en cours de
travaux et ceux qui sont déjà finis.
B) Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques de cette étude sont les
suivantes :
? Classer des déchets du marché selon ses
différentes caractéristiques
? Analyser des systèmes de gestion des déchets
solides au marché de Matete ? Quantifier des déchets solides
produits au marché de Matete
9
? Proposer des systèmes de gestion des déchets
solides des marchés urbains
0.3. METHODOLOGIQUE
La réussite de notre travail se base sur une
démarche méthodologique simple, mais suivie et
maîtrisée. Elle peut se scinder en deux étapes : une phase
préliminaire et une phase de terrain.
0.3.1. La phase préliminaire
Elle a consisté en :
? des séances d'informations
? une recherche documentaire ;
? l'élaboration des outils de terrain ;
0.3.1.1. Les séances d'informations
Cette phase a débuté par des réunions de
prise de contact avec les responsables du Fonds Social de la RDC, des
autorités locales, des autres partenaires opérationnels dans le
domaine de l'environnement et l'assainissement. Cette étape non moins
importante nous a permis de bien comprendre les termes de
référence de notre travail et des résultats attendus.
0.3.1.2. La recherche documentaire
Elle nous a permis de mobiliser la documentation
nécessaire pour la compréhension plus ou moins
général du problème de gestion des déchets solides
dans le monde, en Afrique, en RDC et dans la ville de Kinshasa.
Cette phase s'est déroulée tout au long de notre
travail. Les documents consultés sont principalement des ouvrages, des
thèses et mémoires, des articles, divers rapports, et bien
d'autres documents importants pouvant nous fournir des données sur la
gestion des déchets solides dans la ville de Kinshasa.
10
0.3.1.3. L'élaboration des outils de terrain
Sur base des objectifs fixés et des activités
définies, nous avons procédés à la conception des
outils nécessaires à la collecte de données sur le
terrain. Il s'agit des fiches d'enquêtes auprès des marchands et
des guides d'entretien avec les autorités locales, services et autres
structures clés oeuvrant dans l'assainissement de la ville de
Kinshasa.
Les fiches d'enquête
Le questionnaire d'enquête a été
élaboré et adressé aux marchands identifiés selon
le type de commerce exercé et son emplacement. Pour y parvenir, des
questions sur leur connaissance et pratiques sur la gestion des déchets
solides, leur capacité et leur volonté à payer les
services qui leur sont offerts et leur appréciation des services et des
coûts.
Le questionnaire comprend des questions fermées,
ouvertes permettant de recueillir des données sur les
caractéristiques socio-économiques des ménages et la
gestion des déchets solides.
Les guides d'entretien avec les différents
acteurs de l'assainissement de la ville de Kinshasa
Ces entretiens nous ont permis de se rendre compte du cadre
institutionnel et réglementaire qui organise la gestion des
déchets solides dans la ville de Kinshasa, le schéma de
traitement des déchets solides dans la ville de Kinshasa, les
différents intervenant dans le secteur de déchets solides et
leurs activités respectives.
Les acteurs concernés par ces entretiens sont :
? le Bourgmestre de la Commune de Matete;
? l'administrateur du Marché de Matete
? le responsable du Programme National d'Assainissement,
actuellement Direction Nationale d'Assainissement
11
? les responsables des ONGs intervenant dans ce secteur
0.3.2. L'échantillonnage
Afin d'atteindre les objectifs nous assignés dans le
cadre de ce travail, nous avons décidé de mener une enquête
transversale parmi les marchands pris ici comme unité statistique.
La méthode utilisée est celle à choix
raisonné par sondage aléatoire stratifié qui consiste
à la combinaison du sondage aléatoire et la méthode des
quotas : stratification et tirage au hasard. Deux critères ont
été pris en compte dans la détermination
l'échantillon : la typologie de l'installation de vente et le type de
commerce exercé représentant provisoirement les différents
pavillons du marché.
Pour le type de commerce exercé, cinq types de commerce
sont pratiqués dont les Articles divers, les produits agricoles,
l'artisanat et les petites unités de transformation,
les viandes et poissons, et l'habillement représentant une
probabilité P1 = 1 5 .
Pour la typologie de l'installation de vente, il a
été retenu 4 caractéristiques classées par niveau
d'équipement qui sont les bâtiments clos (boutique, magasin),
l'installation délimitée par quatre poteaux, couverte et ouverte
(hangar), la table et l'étalage au sol
représentant une probabilité P2 =
1 4 .
La probabilité de trouver un marchand dans un couloir
(pavillon provisoire) est alors P = P1
* P2 = 1 5 x 1 4 = 1 20. Le nombre N de marchands du
marché est estimé à 4000.
La taille de l'échantillon sera alors n
= N * 1
p
|
= 4000 * 1
20
|
= 200 marchands.
|
0.3.3. La phase de terrain
La phase de terrain consistera à administrer les
questionnaires d'enquête aux marchands, aux entretiens avec les
responsables des services publiques dont le Bourgmestre de la Commune de
Matete, l'Administrateur du marché, le responsable du Programme National
d'Assainissement, les ONGs intervenant dans l'assainissement
12
des marchés et de la ville de Kinshasa et les
responsables de la Régie d'Assainissement et de Travaux Publics de
Kinshasa. Bien qu'ayant prévu de rencontrer le Programme
d'Assainissement de la ville de Kinshasa (PAUK), une structure privée
bénéficiant de l'appui de l'Union Européenne, elle n'a pas
affiché son intérêt pour nos recherches et s'est
privée de nous livrer ses données.
Cette phase consistera aussi à des observations sur les
pratiques de gestions de déchets dans le marché. Ceci nous a
permis également d'acquérir des compléments d'informations
utiles à la suite de notre étude, mais aussi de vérifier
certaines informations recueillies au cours de nos entretiens.
0.3.4. Le traitement des données
Le dépouillement des fiches d'enquêtes a
été réalisé à l'aide du logiciel Excel. Le
traitement a débuté par la saisie des réponses aux
questions et la mise en place d'une base de données regroupant
l'ensemble des données collectées.
Cette phase du travail nous a permis de dégager des
tendances et informations utiles à l'élaboration du
présent mémoire.
Nous estimons que la mise en oeuvre de l'étape
méthodologique adoptée nous a permis d'atteindre les objectifs
fixés dans le cadre de ce travail.
0.3.5. Caractérisation des déchets
solides
Afin de caractériser les déchets du
marché de Matete, les échantillons ont été
prélevés. L'idéal est de les déterminer selon les
pavillons représentant les différents types de commerce qui
s'exercent dans ce marché. Mais parce que le marché est
provisoirement délocalisé suite aux travaux de construction pour
sa modernisation, les marchands sont installés dans les avenues tout
autour du site en construction.
C'est pour cette raison que nous avons considéré
les différents types de commerce dont les marchands sont
installés le long des avenues tout autour dudit site pour constituer les
strates dans la détermination de l'échantillon de
déchets.
Le tri manuel de cet échantillon a permis de
caractériser les déchets en pourcentage de poids et de volume
comme suit :
13
Cinq bacs roulants de 660l ont été placés
dans les différents axes selon les types de commerce afin qu'on y jette
les déchets. Ces déchets sont récupérés le
matin pour les peser et les regrouper en cinq parties selon leurs origines.
Après deux jours dans cet exercice, c'est-à-dire
le samedi et le lundi afin de tenir compte de la production au début et
à la fin de la semaine. Chaque groupe d'immondices ainsi
constitué a été homogénéisé à
l'aide des bêches sur un endroit étanche où il a subi le
quartage (Subdivision de l'échantillon primaire en quatre (4) parties
égales et retenir par tirage au sort un quart).
Ces déchets ont été subdivisés
selon la figure suivante :
3ème Étape : Retenir un quart après
tirage au sort devant faire l'objet de tri manuel
Masse obtenue après le deuxième
prélèvement (0.410m3)
1ère Étape : Étaler les déchets sur
une surface dégagée et les subdiviser en quatre portions
égales
2ème Étape : Étaler les déchets sur
une surface dégagée et les subdiviser en quatre portions
égales
Masse de l'échantillon primaire par strate
(6,6m3)
Masse obtenue après le premier
prélèvement (1,65m3)
Figure 1 : Schéma de la méthode de quartage des
déchets par type de commerce
Pour chaque masse subdivisée, deux échantillons
ont été choisi par tirage au sort : une pouvant être
directement caractérisée et l'autre gardée.
Les cinq parties gardées sont encore
homogénéisées et subissent à nouveau le quartage au
bout duquel un quart est encore tiré au sort pour être
caractérisé.
14
Tableau n°1 : Composition de
l'échantillon des déchets
Composition
|
Masse
|
Volume
|
Densité (Kg/m3)
|
(Kg)
|
%
|
(m3)
|
%
|
Matière organique
|
78,68
|
55
|
0,145
|
35
|
543
|
Papier, cartons
|
10,36
|
7
|
0,060
|
15
|
173
|
Plastiques
|
14,44
|
10
|
0,120
|
29
|
120
|
Charbon, os
|
6,38
|
4
|
0,015
|
4
|
425
|
Tissus, textiles
|
2,90
|
2
|
0,025
|
6
|
116
|
Fines (sable, cendre, poussière)
|
30,90
|
22
|
0,045
|
11
|
687
|
Total
|
144
|
100
|
0,410
|
100
|
350
|
Le manque de moyen et d'accessoires appropriés ne nous
a pas permis d'effectuer d'autres analyses en laboratoire de certains
paramètres comme le taux d'humidité, le rapport carbone-azote, le
pouvoir calorifique inférieur (PCI).
15
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE DE LA GESTION DES DECHETS
SOLIDES DANS LA VILLE DE KINSHASA
1.1. PRÉSENTATION DE LA VILLE DE KINSHASA
Avec 9.965 Km2, Kinshasa est la Capitale de la
République Démocratique du Congo jouissant d'un statut de
province parmi les 11 que compte le pays. Une ville tentaculaire, il compte 24
communes administratives, elles-mêmes subdivisées en 310
quartiers. Au Nord et à l'Est, la plaine qui suit la courbe du fleuve
abrite la ville basse et ses anciennes communes, lesquelles ont
bénéficié d'une urbanisation moderne assortie
d'aménagements en eau et électricité. A cela, sont venues
s'ajouter de nouvelles communes, dans lesquelles les infrastructures publiques
demeurent rares, voire inexistantes. En l'absence de normes urbanistiques,
certains quartiers se sont même étendus dans les zones inondables
et érosives.
En 1960, l'indépendance marque la fin d'une politique
d'aménagement du territoire. Les autorités congolaises de
l'époque, assistent sans réagir à l'urbanisation
anarchique de la ville. Les quelques initiatives visant à juguler le
phénomène n'aboutissent jamais : Kinshasa s'étend comme
une tache d'huile dans toutes les directions. Par ailleurs, les tentatives
destinées à produire un habitat social, public ou privé,
n'existent qu'à l'état embryonnaire. Dès lors, des
communes entières voient le jour spontanément dans de vastes
zones d'extension.
Une partie importante de la superficie de la région de
Kinshasa est rurale, couverte d'une savane herbeuse parsemée d'arbustes.
La commune rurale de Maluku la partie orientale de la province, occupe à
elle seule 79 % du territoire. De fait, c'est une ville de contrastes
importants, avec des secteurs résidentiels et commerciaux chics, des
universités, et des taudis informes coexistant côte à
côte, et donc aussi de vastes zones « rurales » envahissant
parfois la ville au point de retrouver maraîchers et élevages en
ville.
Aujourd'hui, les Masina, Bumbu, Kisenso, Kimbanseke, Selembao,
Makala, Ndijli et autre Ngaba, recèlent une importante population
très précarisée. Globalement, la physionomie de l'habitat
de Kinshasa s'analyse au travers de ses différents quartiers. Outre ceux
d'extension dont nous venons de dire un mot, voici ce qu'on trouve :
16
1.1.1. Les quartiers résidentiels
Ils sont implantés dans les communes de Lemba
(Righini), Gombe, Limete et Ngaliema (Mbinza Ma campagne et Mbinza IPN). Ces
quartiers de haut standing bénéficient d'un plan d'urbanisation
et sont dotés de véritables infrastructures (routes
bitumées, canalisation des eaux de ruissellement, etc.). La
densité de population y est faible et l'économie informelle peu
visible. Aisés, la plupart des résidents effectuent leurs
déplacements à l'aide de leurs véhicules.
C'est là que l'on trouve les belles villas, les
piscines, les terrains de golf et de tennis, les nombreux bars, hôtels et
restaurants chics.
Figure n°2 : Le boulevard du 30 juin
1.1.2. Les quartiers des anciennes cités
Ils se situent dans les communes de Kinshasa, Lingwala,
Barumbu et Kintambo. Les vieilles habitations qui s'y trouvent se sont pour la
plupart transformées en taudis. Les routes sont dégradées
mais la modernisation des artères principales est en cours grâce
au programme de « Cinq chantiers » initié par le Gouvernement
du pays, les canalisations d'eau complètement bouchées. De ce
fait, l'assainissement constitue un sérieux problème : des tas
des déchets solides jonchent les rues, de nombreux cas de
17
choléra y sont recensés. D'une densité
très forte et de classe moyenne, la population développe de
nombreuses activités informelles dans ces parages.
1.1.3. Les quartiers des cités planifiées
On les trouve dans les communes de Lemba, Matete, Ndijli
(quartiers 1 à 7), Kalamu et Bandalungwa. Elles disposent
d'infrastructures et de commodités, mais sont néanmoins
vétustes et inadaptées. Les habitations, conçues à
l'origine pour un couple avec 2 enfants, en abritent aujourd'hui 7 en moyenne,
dans des parcelles qui ne dépassent pas 300 m2.
Egalement de niveau moyen, les très nombreux habitants
se débattent avec un des tas de déchets solides non
évacués et un système de canalisation des eaux
ménagères inexistant ou hors d'usage.
1.1.4. Les quartiers semi-ruraux
Installés sur le territoire des communes de Maluku,
Nsele, Mont-Ngafula. Peu habitées, ces communes constituent la banlieue
agricole et industrielle (sidérurgie de Maluku) de Kinshasa.
Cités dortoirs (Mpasa), elles accueillent également des
activités récréatives (Kinkole) et
maraîchères (Mont-Ngafula).
1.1.5. Population et conditions de vie
C'est après l'indépendance, entre 1960 et 1970,
que la croissance démographique de Kinshasa s'est
accélérée, sous la pression de l'exode rural
provoqué par la guerre civile. Kinshasa accueille à cette
époque des «réfugiés» en masse, fuyant
l'insécurité des provinces en proie aux troubles. Leur
installation en ville et aux abords de celle-ci est du reste, favorisée
par les leaders politiques, qui y voient le moyen de gonfler leur
électorat kinois suite à la création de nombreux partis
à connotation tribale.
A partir des années 70, le flux de population vers la
capitale continue de s'intensifier à mesure que se paupérisent
les campagnes, fortement touchées par la politique de
«Zaïrianisation » de l'économie nationale.
18
Entre 1980 et 1990, le programme d'ajustement structurel
imposé accentue encore la crise dans laquelle il est alors
plongé. Les ruraux, confrontés à la
nécessité d'étoffer leurs moyens de subsistance, migrent
toujours plus nombreux vers Kinshasa, improbable Eldorado. Mais leurs espoirs
de vie meilleure s'estompent dès l'entame des années 90. En 1991
et 1992, les «pillages» achèvent de ruiner l'économie
du Congo. Enfin, la guerre survenue en 1998, entraîne vers la capitale un
flot considérable de réfugiés et de déplacés
issus de toutes les provinces.
On a presque de la peine à imaginer que Kinshasa ne
compte que 400 000 habitants lors de l'indépendance en 1960. A partir de
ce moment, la population croît de façon exponentielle.
Les recensements connus dénombrent 3 millions de Kinois
en 1984 et près de 5 millions en 1995. Les dernières estimations
selon le recensement administratif de 2009 sont à 10 076 099 habitants
avec une densité moyenne de 1100 habitants au Km2,
représentant un peu plus de 14% de la population du pays. Selon les
estimations, elle pourrait atteindre plus de 12 millions d'habitants en 2015.
Ce qui fera entrer Kinshasa, actuellement la deuxième
agglomération d'Afrique noire derrière Lagos, dans le top 30 des
mégapoles de la planète.
1.1.6. Climat
Le climat est de nature équatoriale (chaud et humide),
composé d'une saison des pluies de 8 mois. La saison sèche est de
mi-mai à mi-septembre. Le reste de l'année est relativement
pluvieux surtout aux alentours de mars ou novembre.
19
Tableau n°2 : Moyennes de température et
de précipitations
Mois
|
Min. (°C)
|
Max. (°C)
|
Pluie (mm)
|
Janvier
|
21
|
31
|
135
|
Février
|
22
|
31
|
145
|
Mars
|
22
|
32
|
196
|
Avril
|
22
|
32
|
196
|
Mai
|
22
|
31
|
159
|
Juin
|
19
|
29
|
8
|
Juillet
|
18
|
27
|
3
|
Août
|
18
|
29
|
3
|
Septembre
|
20
|
31
|
30
|
Octobre
|
21
|
31
|
119
|
Novembre
|
22
|
31
|
222
|
Décembre
|
21
|
30
|
142
|
* Sources : BBC Weather
|
|
|
Les variations annuelles de température dans la
région de Kinshasa sont d'environ 13 degrés Celsius.
Plusieurs rivières de diverses dimensions traversent
les plaines de la ville-province, généralement prenant source
dans les collines, coulant du Sud vers le Nord, pour se jeter dans le fleuve
Congo. Des lacs de tailles réduites, comme le lac Ma Vallée et le
lac Vert, y sont aussi localisés.
20
Figure n°3 : Commune de Matete dans la ville de
Kinshasa
21
1.2. EVOLUTION DU SECTEUR DE L'ASSAINISSEMENT
Le secteur de l'Assainissement dans la ville de Kinshasa se
caractérise par une insuffisance des services existants d'assainissement
opposée à une poussée démographique qui conduit
à une dégradation environnementale et une menace réelle
pour la santé publique. Des services adéquats d'assainissement
environnemental sont une nécessité pour soutenir la
stabilité urbaine, favoriser l'équilibre social, la croissance
économique, le développement et l'amélioration des
services publics dans le centres urbains.
Cependant, un constat relève qu'au cours des
dernières décennies, en Afrique qu'en RDC, les efforts consentis
en vue d'améliorer les conditions de vie et les services en faveur des
personnes privées de tout accès à un aménagement de
base tendaient à faire de l'approvisionnement en eau potable la
priorité du moment. Les autres composantes, également vitales des
services d'assainissement environnemental ont été invariablement
reléguées au second plan.
Son évolution a connu des moments à la fois
chauds et froids. Pour bien le comprendre, nous l'avons subdivisé en
quatre périodes :
1. Première période, de 1960 à 1975
: Le secteur a été géré par le
Ministère de la santé jusqu'en 1975, année de la
création du Ministère de l'environnement et de son service
spécialisé le PNA. Au cours de cette période,
l'assainissement urbain et plus spécialement la gestion des
déchets solides a connu un essor considérable. Des brigades
d'assainissement équipées et des inspecteurs de salubrité
consciencieux avaient la charge d'assurer la salubrité dans la ville de
Kinshasa. Ce travail a été facilité par la taille de la
population, bien qu'aux allures explosives, semblait encore
maîtrisable.
2. Deuxième période, de 1975 à 1997
: Le secteur qui est transféré au Ministère de
l'environnement connaîtra une relance difficile. Pour y faire face, le
PNA subdivise la ville de Kinshasa en trois secteurs d'interventions dont
chacun comprenait 6 à 7 communes. Les brigades héritées du
Ministère de la santé avaient trois scenarios d'intervention :
22
a. Évacuation des déchets à domicile
dans les communes à haut standing (Gombe, Limete, Ngaliema) dans
lesquelles les ménages ont souscrit pour la pré-collecte. Ces
ménages payaient une facture au mensuelle au PNA.
b. Évacuation des décharges sauvages dans
chaque commune de la ville de Kinshasa.
c. Dépôt d'un container de 5m3 aux
endroits où les décharges publiques ont été
évacuées afin que les populations y jettent leurs déchets
autrefois jetaient dans les décharges sauvages.
Une soixantaine de véhicules ont été mis
en contribution pour ces travaux et Kinshasa a gardé sa renommée
de « Kinshasa la belle ».
Pendant que ces efforts ont été fournis, la
ville connaîtra dans les années 1991 et 1992 ses pires
périodes de son histoire. Des pillages généralisés
frappent la ville avec les émeutes de la démocratisation. Le PNA,
comme les autres partenaires au développement, sont
systématiquement pillés. Tout son parc automobile est
emporté par les bandes des pillards.
L'Unicef tente de venir en aide peu après ces
événements mais ces efforts seront tout de suite noyés par
la crise de confiance entre les partenaires au développement de la RDC
et le régime dictatorial de Mobutu. Le pays plongé dans un
isolement diplomatique ne parvient plus à mobiliser les fonds
nécessaires pour ses projets.
3. Troisième période, de 1997 à 2006
: Cette période historique en RDC a été
traversée par des guerres civiles qui ont ravagé le pays. Les
différents pouvoirs en place n'avaient de priorité que la
stabilisation du pays et le rétablissement de l'autorité de
l'Etat sur toute l'étendue de la RDC. Des milliers d'habitants, sans
moyens, fouillant la guerre dans l'arrière-pays ont choisi de se diriger
à Kinshasa craignant pour leur vie. La ville connaitre une
poussée démographique non maîtrisée avec un taux
d'accroissement qui avoisine 12%. Face à cette explosion
démographique et les besoins en assainissement, le pouvoir public
impuissant de trouver des solutions au bien être de la population
accordera la priorité aux dépenses militaires.
23
La ville connaitra ainsi des problèmes d'assainissement
très criant : des milliers des tas d'immondices naissent de partout, les
milliers de déchets jonchent les rues, bouchent les caniveaux,
occasionnent les inondations, les maladies dits de mains salles deviennent
endémiques conduisant aux pertes en vie humaines. Ce qui a fait de
Kinshasa l'une des capitales les plus salles du monde.
4. Quatrième période, de 2006 à ce
jour : Après la mise en place des institutions élues
démocratiquement, la situation ne s'est pas encore
améliorée. Ces institutions font face aux escarmouches des
rebellions. Face à un pays à reconstruire, les nouvelles
autorités ont choisi mettre au premier plan les « Cinq chantiers de
la république », programme du Gouvernement qui met une
priorité sur les infrastructures, l'eau et l'électricité,
la santé et l'éducation, le logement et l'emploi. Les autres
secteurs de la vie dont l'environnement sont sous budgétisés.
L'espoir peut renaître avec la loi cadre sur l'environnement qui est en
examen au parlement.
Kinshasa étant une entité
décentralisée avec le statut de province, il ne consacre rien
dans son budget sur les travaux de collecte d'ordures ménagères,
ses interventions se font de manière ponctuelle, rarement
planifiées ou coordonnées.
1.3. ORGANISATION DU SECTEUR
1.3.1. Cadre légal et réglementaire
Les principaux textes régissant le secteur de l'eau et
de l'assainissement en
RDC sont :
1. Ordonnance loi du 24 avril 1899 portant création et
organisation des commissions d'hygiène ayant pour mission de surveiller
tout ce qui concerne la santé publique, d'étudier les questions
de salubrité, d'indiquer à l'autorité compétente
les mesures à prendre pour améliorer l'état sanitaire et
enrayer les épidémies.
24
2. Ordonnance du 1er juillet 1914 sur la contamination des
sources, lacs et cours d'eau qui prévoit la délimitation de zones
protégées destinées aux prélèvements d'eau
alimentaire ;
3. Décret du 19 juillet 1926 sur l'hygiène et
la salubrité publiques fixant les règles pour empêcher
l'introduction, prévenir l'éclosion et enrayer l'extension des
maladies contagieuses, pour sauvegarder et améliorer l'hygiène
publique, l'hygiène industrielle, l'hygiène infantile et pour
assurer la police sanitaire maritime, fluviale, lacustre, terrestre et
aérienne.
4. Ordonnance du 10 mai 1929 portant création de la
Direction Technique des travaux d'hygiène et service d'assainissement
5. Ordonnance 52-443 du 21 décembre 1952 portant sur
les mesures visant à protéger les sources, nappes
aquifères souterraines, lacs et cours d'eau, à empêcher la
pollution et le gaspillage de l'eau et à contrôler l'exercice des
droits d'usage et des droits d'occupation concédés ;
6. Ordonnance 74-345 du 28 juin 1959 sur l'hygiène
publique dans les agglomérations
7. Ordonnance 071-079 du 26 mars 1971 définissant
l'action de l'Etat en matière des eaux pluviales et usées ;
8. Ordonnance 74/345 du 28 juin 1974 relative aux mesures
d'hygiène dans les agglomérations, complétée par
l'arrêté interdépartemental n° 120/89 du 6 septembre
1989 portant sur les mesures de protection de la salubrité publique des
villes, centres urbains, commerciaux, industriels, agricoles, miniers et des
agglomérations rurales ;
9. Arrêté SC/0034/BGV/COJU/CM/98 du 18 avril
1998 portant application des mesures d'assainissements du milieu et de
protection de la salubrité publique dans la ville de Kinshasa
10. Arrêté n° SC/073 du 22 avril 2005
portant mesures d'assainissement et de salubrité publique dans la ville
de Kinshasa.
Il apparaît que la plupart de ces textes, datant de la
période coloniale, sont devenus caducs et nécessitent
d'être révisés.
Par ailleurs, il y a lieu de préciser que les
dispositions de la nouvelles Constitution de précisent pas à qui
revient la compétence de gestion des déchets solides entre le
Gouvernement central et les provinces. Mais avec l'appui des
25
partenaires au développement, le Gouvernement a
entrepris de renforcer le cadre légal et institutionnel et de mettre en
oeuvre des réformes en vue d'assurer un développement
équilibré du secteur de l'environnement qui sera régi par
la « Loi cadre sur l'Environnement » en examen à
l'Assemblée nationale. C'est sur
cette loi et ses mesures d'application que peut espérer
le secteur
d'assainissement pour se relancer.
Le Cadre institutionnel du secteur est
caractérisé par l'implication de quatre ministères et
plusieurs organismes dans sa gestion, entraînant des chevauchements et
conflits de compétences. Il incombe au Ministère de
l'Environnement, de la Conservation de la Nature, des Eaux et Forêts
(MECNE) la responsabilité gouvernementale de la gestion des
déchets tel qu'il ressort de l'ordonnance n°75231 du 22 juillet
1975 qui en fixe les attributions.
En effet, le MECNE est chargé, entre autres,
(i) d'assurer la salubrité du milieu urbain par la
lutte contre les nuisances provoquées par la pollution des eaux, du sol
et de l'air ; et
(ii) de créer et gérer des réserves
naturelles intégrales, des stations de capture, des
écosystèmes des eaux.
Il a en son sein la DEHPE (Direction des Etablissements
Humaines et Protection de l'Environnement) chargée d'assurer et de
suivre l'exécution des tâches visant l'assurance du milieu,
l'aménagement des espaces et la protection de l'Environnement telles que
l'évaluation des effets des activités humains sur
l'Environnement, la prévention, la rétention et la lutte contre
toutes les nuisances dues à la pollution des Eaux, sol et de l'air et le
PNA qui a des attributions dans les domaines la planification et la
coordination des activités de salubrités publique par la gestion
des eaux usées, des déchets solides, et de la lutte
anti-vectorielle.
Le Ministère des Travaux Publics et des Infrastructures
(MTPI) est responsable de l'évacuation des eaux de pluies et
d'égouts dans des secteurs qui n'appartiennent pas à l'habitat,
ainsi que des mesures de protection contre l'érosion. L'Office des
Voiries et Drainage (OVD), placée sous la tutelle de ce
Ministère, intervient dans l'assainissement pluvial, le rejet des eaux
usées et dans la lutte antiérosive. Cependant, faute de moyens
adéquats, ses activités se limitent le plus souvent aux grands
axes routiers.
26
Le Ministère de la Santé Publique (MSP) est
aussi présent dans le secteur de l'AEPA à travers notamment la
Direction Nationale de l'Hygiène (DNH) qui s'occupe de la formulation de
la politique en matière d'hygiène incluant l'hygiène
publique, la lutte anti-vectorielle et la communication.
Au niveau décentralisé, l'Inspection Provinciale
de la Santé (IPS) et ses Brigades d'hygiène des zones de
santé sont chargées de l'inspection parcellaire en vue de
l'élimination des eaux usées et des excrétas ainsi que de
la lutte anti-vectorielle dans les communes.
Par l'Ordonnance n°81-023 du 14 février 1981
modifiée et complétée par l'Ordonnance n°87-105 du 3
avril 1987, le Gouvernement a mis en place le Comité National d'Action
de l'Eau et de l'Assainissement (CNAEA) qui est une structure
interministérielle d'orientation et de coordination des activités
du secteur de l'AEPA. Le CNAEA est sous la tutelle et présidé par
le Ministre du Plan (MINPLAN), l'Administrateur Délégué
Général (ADG) de la REGIDESO en assurant le Secrétariat
technique. Le CNAEA, avec l'appui de la coopération allemande, oeuvre
actuellement à la préparation du Code de l'Eau et à
l'élaboration d'une politique et d'une stratégie de
développement du secteur de l'eau.
Par l'Arrêté n°
SC/0178/BGV/MINPRO/COJU//PLS/2008 du 07 août 2008, le Gouverneur de la
ville de Kinshasa crée la Régie d'Assainissement et de Travaux
Publics de Kinshasa, RATPK en sigle avec pour mission l'assainissement de la
ville de Kinshasa et la réhabilitation des infrastructures de base.
1.3.2. Cadre financier
En général, Ce sont les administrations urbaines
locales qui sont censées se constituer des revenues, principalement sous
la forme de taxes sur la propriété et autres taxes,
prélevées au sein des populations locales pour les
opérations de routine concernant le ramassage des ordures. Depuis
plusieurs décennies, le gouvernement congolais n'alloue plus des
subventions aux villes pour assurer l'assainissement parce qu'elle ne constitue
pas actuellement une priorité.
27
Parfois, des populations regroupées dans des
associations dans certains quartiers contribuent au ramassage de certains
déchets plastiques. Toutefois, en RDC il n'y a aucune taxe fixée
par les municipalités pour la salubrité. Sauf dans les
marchés où cette taxe est exigée et l'un des
problèmes les plus répandus est celui de son affectation aux fins
pour lesquelles elle est instituée.
Si cette taxe était instituée, incorporée
dans la facture de l'eau, de l'électricité ou du
téléphone, elle devrait servir de base financière au
ramassage municipal et aidé à une couverture équitable du
ramassage des ordures dans les villes congolaises.
Face à cette état de chose, les autorités
municipales sont souvent en difficulté de ramasser tous les
déchets municipaux font recours à des organismes
bilatérales ou multilatérales de financement pour leurs besoins
en infrastructures et en équipements, telles que la BAD, la
Coopération européenne, la Coopération italienne, ... et
certaines ONG.
1.4. BREF APPERCU DE LA GESTION DES DECHETS DANS LA
VILLE DE KINSHASA
A raison de 5.000 m3 (CTB, 2007) de déchets produits
journellement, soit presque la quantité annuelle des déchets de
la ville d'Abidjan en 1994 (Adepoju G. ONIBOKUN, 2001), ce sont de
véritables montagnes d'immondices qui barrent à présent
l'horizon des Kinois!, l'enlèvement des déchets ménagers
n'est assuré que dans quelques zones résidentielles. Dans le
reste de la ville, les déchets sont déposés sur la route
ou dans des sites illégaux, ou sont déversés dans les
égouts ou enterrés. La capitale de la République
Démocratique du Congo, Kinshasa pâtit en outre de sa situation
géographique particulière : amphithéâtre naturel
construit sur un sol argilo - sableux, le site est aux prises avec des
problèmes d'inondations au niveau de la ville basse qui borde le fleuve,
et se trouve en même temps confronté à un important
phénomène d'érosion, à l'origine de glissements de
terrains dans les collines où s'est développée la ville
haute. Qui plus est, certains facteurs tels que le déboisement, la
pluviométrie, la détérioration du système
d'égouttage ou encore l'urbanisation anarchique, aggravent la crise de
l'environnement face à laquelle les pouvoirs publics, affaiblis et
dépourvus de moyens, se montrent impuissants.
28
On l'a vu, à Kinshasa, l'augmentation
démographique vertigineuse des dernières décennies,
associée à la faiblesse des interventions de l'Etat (ramassage de
déchets, entretien des caniveaux, gestion des lieux publics, etc.), ont
provoqué une détérioration de l'environnement absolument
sans précédent. Au point que la splendeur dont se parait la
capitale dans les années 50, n'est plus qu'un lointain souvenir
effacé par l'image de «ville poubelle ».
Cette problématique de gestion des déchets, se
situe cependant au coeur des enjeux du développement. Elle a une
incidence directe sur la bonne gouvernance des centres urbains, de même
qu'elle interpelle chacun dans son rapport à la chose et à
l'espace public. Doivent donc se sentir étroitement concernés,
aussi bien l'Etat et ses représentants, que les citoyens pris
séparément ou dans leur ensemble, ainsi que tous les acteurs de
la vie économique et sociale. Seulement voilà : les moyens dont
dispose la municipalité de Kinshasa sont dérisoires en regard de
l'ampleur de la tâche. D'après une étude menée par
la Coopération Technique Belge sur la pauvreté urbaine; en 2004,
l'entreprise publique PNA (Programme National d'Assainissement), en charge de
l'évacuation des ordures, disposait pour tout matériel d'une
pelle, de 2 camions porte-containers, de 2 camions bennes et de 160 bacs
dispersés en ville. Soit : de quoi enlever quotidiennement 600 m3 de
déchets, pour une production plus de huit fois supérieures dans
le même laps de temps! Si l'on déduit de ce volume monstrueux la
partie organique - en partie récupérée par les
maraîchers pour en faire du compost - ce sont 4 000 m3 d'immondices qui
se déversent chaque jour dans Kinshasa, la rendant toujours plus
insalubre (CTB, 2007). A défaut de pouvoir organiser efficacement la
collecte, le transport, la valorisation et le traitement de ce gigantesque
rebut ; la plupart des opérations de nettoyage massif initiées
par la municipalité n'ont jamais donné aucun résultat
probant.
29
Figure 4 : Des décharges sauvages bouchant
les caniveaux
1.5. CONTRAINTES AU DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR
Le secteur de l'assainissement est confronté à
des contraintes qui entravent son développement. Ces
contraintes sont institutionnelles, organisationnelles, techniques,
financières et comportementales. Parmi ces contraintes on peut citer
:
(i) La contrainte majeure est financière : les
ressources financières
prévisibles ne sont pas à la
hauteur des besoins présents.
(ii) L'incapacité de l'Etat de faire appliquer les
lois, modestes soient-
elles,
(iii) Une multitude d'intervenants dans le secteur de
l'assainissement avec des missions souvent imprécises, des
chevauchements d'attributions et une absence totale de coordination ;
30
(iv) L'état de dégradation des infrastructures
ou leur sous-utilisation ;
(v) Des institutions du secteur affaiblies, avec un personnel
démotivé
et dont le savoir-faire s'est érodé.
(vi) Le comportement du congolais kinois en ce qui concerne
les habitudes de dépotage sauvage et son rapport avec son environnement
et l'espace public et le manque de conscience individuelle et collective »
des Kinois en matière de gestion des déchets
(vii) Absence de sensibilisation sur l'assainissement et ses
avantages pour la santé en multipliant des communications pour le
changement de comportement
1.6. FINANCEMENT DE LA GESTION DES DECHETS A
KINSHASA
En RDC et dans la ville de Kinshasa, le secteur de
l'Assainissement en général et celui de la gestion des
déchets solides est un secteur faiblement financé que ce soit
pour le pouvoir public que pour les partenaires au développement.
Son financement est de la responsabilité de
Gouvernement provincial et les municipalités (communes) chacun dans son
entité respective qui bénéficient aussi des frais de
rétrocession du Gouvernement central et recourent au collecte des taxes
sur la salubrité publique sur les vendeurs des marchés.
Pour ce qui est du financement public, la ville de Kinshasa a
mis en place une régie d'assainissement mais dépourvue des moyens
pour les travaux de collecte d'ordures ménagères alors que dans
d'autres villes comme Abidjan la collecte des ordures ménagères
ont coûté un peu plus de 5 milliards de francs FCFA soit un peu
plus de 8 millions de dollars américains représentant 61% du
budget de la ville en 1994 (ADEPOJU G. ONIBOKUN, 2001).
Les lacunes de la gouvernance urbaine (et notamment l'absence
de liens étroits et de confiance entre les gouvernants et les
gouvernés et entre les municipalités et ses partenaires au
développement) nuisent à la capacité de
l'administration
31
urbaines de mobiliser les ressources financières,
humaines et matérielles nécessaires pour assurer une bonne
administration.
Quelques Organisations Non Gouvernementales internationales
interviennent dans le secteur de l'Eau et Assainissement mais au regard de leur
interventions, le sous-secteur de l'eau est largement subventionné que
le sous-secteur assainissement.
Pour ce qui est de la gestion des déchets solides,
quelques lueurs d'espoir se font sentir grâce au Financement du Programme
d'Assainissement Urbain de Kinshasa par l'Union européenne et
l'aménagement d'une décharge finale à Mpasa, un des
quartiers situé à plus ou moins 30Km du Centre-ville. C'est le
PAUK, ce projet du secteur privé, qui se charge de l'évacuation
des déchets solides dans trois communes de la ville de Kinshasa à
savoir la commune de la Gombe, de Kinshasa et celle de Lingwala. Dans d'autres
communes, quelques interventions sporadiques sont réalisées par
la RATPK. Au regard du défi à relever et aux enjeux que
représentent les déchets solides dans la ville de Kinshasa, ces
structures sont limitées par les moyens et ne concentrent principalement
ses efforts que dans le Centre-ville : Commune de la Gombe, et les
artères principales des autres communes voisines.
Les espoirs sont nés en 2007 avec des études et
des évaluations de financées par l'ONG néerlandaise SNV et
la Coopération Technique Belge et la mise en place de la Plate-forme
Assainissement Ville de Kinshasa dont la vocation est de fédérer
les compétences et les moyens d'action disponibles sur place aux fins de
proposer une approche globale et intégrée de la
problématique des déchets et rassemble toute une série
d'acteurs parmi lesquels on retrouve : les autorités municipales, des
opérateurs privés, des ONG locales et internationales, de grands
bailleurs de fonds (Union européenne, Banque mondiale) et la
société civile). Malheureusement la SNV et la CTB ont
changé d'approche pour abandonner la gestion des déchets
solides.
Selon le PNA, toutes ces données prouvent en suffisance
que le financement des services d'assainissement n'est pas à la hauteur
du problème, il se fait de manière ponctuelle, rarement
planifié ou coordonné; et pourtant, le financement de
l'assainissement en général et de l'élimination des
déchets solides en particulier, devrait être
régulièrement budgétisé et effectivement
réalisé de manière interne à plus de 70% pour ne
pas dépendre des partenaires extérieurs (PNA, 2004).
32
Pour ce qui est des déchets des marchés, aucun
n'est couvert par les services d'assainissement si ce n'est que des
interventions sporadiques. Les déchets générés sont
ramassés par leurs services de salubrité.
1.7. ETAT DE LIEUX DES DECHETS SOLIDES AU MARCHE DE
MATETE 1.7.1. Repères géographiques
A part le marché central de Kinshasa, le marché
de Matete est l'un de 4 grands marchés secondaires de la ville de
Kinshasa. Il est situé dans la commune de Matete située au sud de
la ville de Kinshasa.
1.7.2. Caractéristiques du marché de
Matete
Le marché de Matete est du type «centres
commerciaux» parce qu'il est d'origine ancienne et de taille plutôt
réduite car il a été implanté dans le coeur
commercial des cités (FAQ, 1997). Son emprise a été bien
circonscrite parce qu'il est entouré des habitations dès leur
création.
Le marché de Matete comme tous les autres
marchés d'Afrique se caractérise par une multiplicité,
voire l'hétérogénéité, des installations de
vente. On retrouve dans ce marché quatre catégories
d'installation de vente, dont le niveau d'équipement est directement
fonction du niveau de revenu du commerce considéré. Cette
typologie, classée par niveau d'équipement, distingue: les
bâtiments clos (boutique, magasin), l'installation
délimitée par quatre poteaux, couverte et ouverte (hangar), la
table et l'étalage au sol. La construction des boutiques et des hangars
a été réalisée par des commerçants
eux-mêmes.
Figure 5 : Type d'installations au
sol
33
Figure 6 : Type d'installations au
sol
Figure 7 : Type d'installation sous
hangar
34
Figure 8 : Installations sur des
tables
Le marché est caractérisé par le
développement incontrôlé d'un grand nombre de constructions
précaires surtout que ce marché, provisoirement
délocalisé, occupe les rues autour de son ancien emplacement.
Enfin, au cours dernières années, l'occupation
anarchique des rues adjacentes par les installations des vendeurs ambulants
devient très fréquente : de véritables «
marchés parallèles » se créent dont les effectifs
peuvent être aussi importants que ceux des vendeurs reconnus du
marché. La prolifération de ces installations précaires
soulève des problèmes considérables d'organisation,
d'entretien et de nettoyage du marché.
Ce jour, sur le marché, les vendeurs éprouvent
d'énormes besoins de gardiennage et, surtout, d'organisation du stockage
temporaire.
35
Tableau 3. Répartition des installations par
type
N°
|
Types d'installation
|
Nombre
|
%
|
01
|
Installations pouvant se fermer
|
18
|
9
|
02
|
Hangars
|
65
|
32,5
|
03
|
Tables
|
46
|
23
|
04
|
Étalages au sol
|
71
|
35,5
|
|
Total
|
200
|
100
|
La gestion du marché relève de la
compétence de la municipalité de Matete, aussi bien pour
l'aménagement et l'entretien que pour le recouvrement des droits de
place (taxation).
Les points d'eau sur les marchés sont inexistants,
pourtant l'eau est nécessaire à tous les vendeurs pour la
boisson, le nettoyage et le rafraîchissement des légumes, le
nettoyage des stalles des bouchers et des vendeuses de poisson frais, etc.
Cette pénurie d'eau est à la base de la montée en
flèche du commerce d'eau en sachet qui est l'une des causes de la
prolifération des sachets parmi les déchets dans le
marché.
Figure 9 : Prolifération des sachets au
marché de Matete
36
Figure 10 : Prolifération des sachets au
marché de Matete
L'entretien, le nettoyage et l'enlèvement des ordures
du marché est assuré par l'Autorité du marché, mais
toujours de façon très insuffisante.
Les vendeurs prennent en charge ces services en payant un
montant journalier variant entre 50 et 200 Francs congolais (FC) selon la
qualité et la quantité des déchets produits faisant un
cout hebdomadaire variant entre 300 et 1.200FC en dehors d'une taxe municipale
de 300FC par semaine.
La charge sur la salubrité que les vendeurs du
marché de Matete supporte par mois selon le type de commerce
exercé est donné par le tableau suivant :
37
Tableau n°4 : Estimation du coût de
précollecte et de salubrité au marché de
Matete
Type de commerce
|
Echant. (a)
|
% (b)
|
Nbre vendeurs (c) =
(b)*4000/100
|
Redevance journalière par jour en
FC (d)
|
Total hebdomadaire en FC (e) = (d)
*6
|
Frais mensuels par vendeur en
FC (f)=(e)*4
|
Frais mensuels par type de commerce en
FC (g)=(f)*(c)
|
Taxe hebdomadaire sur la salubrité par
vendeur en FC (h)=300*4
|
Taxe mensuel sur la salubrité du
marché en FC (i)=(c)*(h)
|
Coût total mensuel par type
de commerce en FC (j)=(g)+(i)
|
Produits agricoles
|
90
|
45
|
1800
|
100
|
600
|
2400
|
4 320 000
|
1200
|
2 160 000
|
6 480 000
|
Viandes et poissons
|
18
|
9
|
360
|
200
|
1200
|
4800
|
1 728 000
|
1200
|
432 000
|
2 160 000
|
Habillement
|
38
|
19
|
760
|
50
|
300
|
1200
|
912 000
|
1200
|
912 000
|
1 824 000
|
Articles divers
|
39
|
19,5
|
780
|
50
|
300
|
1200
|
936 000
|
1200
|
936 000
|
1 872 000
|
Artisanat et petites unités de transformations
|
15
|
7,5
|
300
|
100
|
600
|
2400
|
720 000
|
1200
|
360 000
|
1 080 000
|
Total
|
200
|
100
|
4000
|
|
|
|
8 616 000
|
|
4 800 000
|
13 416 000
|
N.B. : 900 Francs congolais = 1$ US
Ce tableau démontre qu'en dehors d'autres taxes
d'étalage, chaque vendeur supporte un coût variant entre
2,6$ et 6,6$ US pour la salubrité par mois faisant un total
mensuel estimé à 14.906$US alors que
l'état de salubrité est précaire au marché de
Matete.
38
Si le nettoyage pose peu de problèmes pour les vendeurs
de produits manufacturés, en revanche, les commerces produisant beaucoup
de déchets (les produits vivriers, les petites unités de
transformation et surtout la boucherie) ont beaucoup plus de mal à
atteindre un niveau minimal d'hygiène.
Les équipements sanitaires existent dans les anciennes
installations du marché. Elles ne sont pas entretenues et sont dans un
état insalubre. Elles se situent un peu à distance de
l'emplacement provisoire du marché.
1.7.3. Les acteurs intervenants dans la gestion des
déchets
La commune de Matete n'est pas couverte par les rares
intervenants du secteur de déchets solides de la ville de Kinshasa alors
qu'elle devrait attirer l'attention vu ses particularités : Superficie :
4,88km2, sa population estimée à 321.000 habitants
faisant une densité de 65.766hab/km2 et l'existence d'un
grand marché municipal.
Mais à ce jour, quelques initiatives ont vu le jour,
c'est le cas de l'ONG APISA qui a bénéficié du financement
de la Ville de Bruxelles en Belgique pour la gestion de déchets de la
Commune et la mise en place d'une décharge pouvant servir de centre de
traitement des déchets afin de mettre en place une filière de
compostage pour approvisionner les maraîchers et une filière de
récupération et de valorisation de déchets plastiques.
1.7.4. La gestion des déchets au marché de
Matete
Figure n°11 : Les décharges
incontrôlées à Matete
39
La gestion des déchets au marché de Matete est
assurée par la municipalité de cette Commune à travers
l'Administration du Marché. Celle-ci assure l'entretien, le nettoyage et
l'enlèvement des ordures du marché mais toujours de façon
non satisfaisante.
Elle engage pour ces travaux 40 éboueurs journaliers
qui assurent l'entretien et le nettoyage, l'enlèvement des
déchets pour aller les déverser dans la nature dans les
décharges incontrôlées.
40
CHAPITRE II. PRESENTATION DU MILIEU DE STAGE
2.1. GENERALITES SUR LE FONDS SOCIAL DE LA REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
2.1.1. Contexte
L'effondrement de l'économie nationale a
été exacerbé au début de la décennie 1990
d'une part, par une situation des turbulences sociopolitiques quasi permanente
constituant un frein au travail et à l'investissement, turbulences
nées de l'ouverture démocratique consentie par le régime
d'alors et d'autre part, par la rupture de la coopération structurelle
et les pillages des années 1991 et 1993.
Enfin, les guerres de 1996-1997 et de 1998-2003 ont davantage
enfoncé une économie déjà exsangue.
Les conséquences de cette page d'histoire dramatique
sont visibles sur l'ensemble du territoire national, à travers le
délabrement fort avancé de presque toutes les infrastructures de
base et surtout la grande misère dans laquelle vit la majorité de
la population (+ de 80%).
Le Président de la République Joseph KABILA, en
a saisi toute l'ampleur lors d'une tournée qu'il a effectuée
dès l'aube de sa prise de fonctions, à travers le territoire
jadis sous contrôle du Gouvernement.
C'est ainsi qu'il a pris l'initiative de créer un Fonds
Social en vue d'apporter un début de solution rapide aux nombreux
problèmes d'ordre social et économique vécus au quotidien
par la population, surtout celle résidant dans les zones les plus
défavorisées. L'idée a été
concrétisée le 05 février 2002 par la signature du
Décret n°009/2002 portant création et statuts du Fonds Social de
la RDC, « FSRDC » en sigle.
41
2.1.2. Objectifs globaux
Le Fonds Social de la République Démocratique du
Congo (FSRDC) est un établissement à caractère social
doté de la personnalité juridique ayant pour mission de
participer à l'effort de reconstruction de la République
Démocratique du Congo en contribuant à :
- l'amélioration des conditions de vie de la population
congolaise et de son accès aux services sociaux par la
réhabilitation et la reconstruction des infrastructures
économiques et sociales communautaires ;
- la création des revenus et des emplois dans les
milieux ruraux et urbains par l'exécution ou l'implantation des
micro-projets générateurs de revenus pour alléger la
pauvreté et promouvoir le développement économique et
social de la République Démocratique du Congo.
2.1.3. Objectifs spécifiques
Dans la poursuite de ces objectifs globaux le Fonds a pour
objectifs spécifiques de:
- améliorer les services sociaux des communautés
défavorisées à travers le pays, en l'occurrence les
groupes de population vulnérables tels que les femmes, les jeunes, les
déplacés et les reclassés, les soldats
démobilisés, les victimes de la guerre d'agression :
handicapés, veuves et orphelins ;
- contribuer à réhabiliter et à
reconstruire les infrastructures économiques et sociales dans les
milieux ruraux et urbains et améliorer l'accès des
communautés locales aux services de base tels que l'éducation,
l'eau potable, les soins médicaux, les routes de desserte agricole et
autres infrastructures rurales ;
- promouvoir la réalisation de micro-projets dans un
certain nombre de secteurs de l'économie : l'agriculture,
l'élevage, la pêche, l'industrie, l'environnement, la santé
et l'éducation et impliquer de larges segments de la population dans la
relance de l'économie, en encourageant leur participation aux
activités productrices à petite échelle ;
42
- créer des emplois par la mise en oeuvre de travaux
publics à haute intensité de main d'oeuvre ;
- trouver des solutions aux problèmes de
pauvreté en développant des stratégies, des politiques et
autres projets conséquents en concertation avec les communautés
de base, les autorités locales et les organisations non gouvernementales
(ONG) ;
- fournir de l'assistance technique aux communautés
locales, aux autorités locales et aux ONG dans la préparation et
l'exécution des micro-projets et encourager l'engagement et la
participation des précitées dans des activités de
développement ;
- financer, sur base d'un contrat de prêt ou de
subvention, des micro-projets pour la réhabilitation ou la
reconstruction des infrastructures sociales ;
- réaliser toutes opérations qui se rattachent
directement ou indirectement à sa mission.
2.1.4. Approche du FSRDC
L'approche du FSRDC se base sur les principes directeurs suivants
:
- des procédures transparentes et contrôlables
mais néanmoins simplifiées, efficientes et flexibles ;
- pour les Infrastructures de Base (IDB) financer des projets
communautaires c'est-à-dire permettant aux bénéficiaires
de se prendre en charge en vue d'améliorer la qualité des
services et l'accès de ceux-ci aux services fournis grâce à
leur réalisation ;
- pour les Activités Génératrices de Revenus
(AGR) apporter son concours au financement de micro-projets qui
génèrent aux bénéficiaires des revenus
supplémentaires à leurs promoteurs et/ou à ses
bénéficiaires et favoriser la création d'emplois ;
- pour l'exécution faire appel aux Agences Locales
d'Exécution avec la participation des bénéficiaires.
43
2.1.5. Les organes du FSRDC
Les structures et le fonctionnement du FSRDC sont régis
par ses Statuts. Les organes du FSRDC sont :
- le Conseil d'Administration :
o qui, notamment, approuve le Manuel d'organisation et de
gestion du Bureau de Coordination, le programme d'activités et le
budget, la création d'Antennes Provinciales sur proposition du Bureau de
Coordination, les rapports d'activités, les rapports des audits et les
comptes de fin d'exercice;
o qui propose au Ministre ayant les Finances dans ses
attributions le recrutement du personnel aux postes-clés ;
o est présidé par le Président de la
République ou son Représentant ;
o est composé de douze membres, au plus, dont : Le
Président de la République ou son Représentant, Le
Ministre ayant les Finances dans ses attributions, un (1) Représentant
de haut rang des Confessions religieuses, un (1) Représentant des ONG,
un (1) Représentant du Secteur privé, trois (3)
Représentants des Communautés de base, deux (2)
Représentants des Bailleurs de fonds, le Coordonnateur du FSRDC.
- le Bureau de Coordination :
o est dirigé par un Coordonnateur nommé et, le
cas échéant, relevé de ses fonctions par le
Président de la République (Article 9 alinéa d du
décret n°0009/2002 du 5 février 2002);
o est chargé de diffuser les objectifs et
modalités d'intervention du Fonds ;
o est chargé de réaliser et de soumettre
à l'approbation du Conseil d'Administration le Manuel d'organisation et
de gestion du Bureau de Coordination, le programme d'activités et le
budget, les évaluations pour les projets à financer, les
études pour la création d'Antennes Provinciales, les rapports
d'activités, les rapports d'audit et les comptes de fin d'exercice;
Pour chaque composante, les interventions du FSRDC couvrent
différents secteurs d'activités.
44
o est chargé, notamment, sous la direction et le
contrôle du Conseil d'Administration de la gestion des activités
du Fonds, des ressources humaines, techniques et financières;
o est chargé de conclure et de signer les conventions
de financements et autres protocoles d'accord avec les ALE, les
bénéficiaires et certains sous-traitants (REC).
Le FSRDC est une organisation décentralisée qui
opérera sur l'ensemble du territoire de la RDC à travers
d'Antennes ou Unités Provinciales, afin de se rapprocher des
bénéficiaires et d'assurer un meilleur suivi de
l'exécution de son programme.
2.1.6. Couverture Géographique
Les activités du FSRDC concernent en principe
l'ensemble du territoire congolais avec comme objectif une répartition
équitable des ressources entre les Provinces.
2.2. PROJETS FINANCES PAR LE FSRDC
Le FSRDC apportera son concours à la réalisation de
trois (3) catégories de projets :
- les projets communautaires d'Infrastructure de Base (IDB)
sociales, de production, de transport, dans les domaines de l'énergie ou
de la protection de l'environnement ;
- les Activités Génératrices de Revenus
(AGR) de production, de commercialisation ou de services;
- les projets de Renforcement des Capacités (REC) de
formation ou en IEC.
2.2.1. Domaine d'intervention
45
2.2.1.1. Projets Communautaires d'Infrastructure de
Base (IDB)
Les Projets Communautaires d'IDB concernent les secteurs
d'activités suivants :
- l'éducation et de la formation ;
- la santé et de nutrition;
- l'eau potable et de l'assainissement ;
- aménagement de micro périmètres
irrigués ;
- le stockage des produits agricoles, les marchés et
abattoirs ;
- le transport rural;
- l'énergie ;
- la protection de l'environnement.
2.2.1.2. Projets d'Activités
Génératrices de Revenus (AGR)
Les Activités Génératrices de Revenus sont
en rapport avec les secteurs de : - l'agriculture, la pêche et
l'élevage ;
- le secteur agro-alimentaire y compris la commercialisation ;
- le secteur des petits métiers et de l'artisanat.
2.2.1.3. Projets de Renforcement des Capacités
(REC)
Les projets de Renforcement des Capacités concernent
les associations de bénéficiaires, les responsables et du
personnel des ALE, les responsables et du personnel des sous-traitants.
2.2.2. Population cible et bénéficiaires
Les bénéficiaires directs et population cible des
projets financés par le FSRDC varient suivant les différentes
catégories de projets:
- Les Infrastructures de base ont comme
bénéficiaires directs les groupements communautaires
organisés en ASBL ;
- Les Activités Génératrices de Revenus
ont comme population cible les groupes vulnérables tels que femmes,
jeunes, déplacés et reclassés, soldats
démobilisés, victimes de la guerre d'agression
(handicapés, veuves, orphelins), les bénéficiaires sont
pris individuellement ou organisés en association ou entreprise ;
46
- Le Renforcement des Capacités a pour population cible
les bénéficiaires et associations de bénéficiaires
ou non, les MPE bureaux d'études et entreprises (dirigeants et
personnel), les ALE (responsables et personnel), le personnel des services
sectoriels partenaires du FSRDC.
2.2.3. Conditions générales des financements
du FSRDC
Le FSRDC finance des projets qui répondent aux
aspirations des populations, sont considérés par les populations
comme des projets prioritaires, sont préparés et
réalisés avec l'implication des bénéficiaires et
ont pour objectif d'améliorer le niveau de vie et le bien être de
ces populations.
L'attribution d'un financement par le FSRDC pour un projet est
subordonnée à une participation des
bénéficiaires.
2.2.4. Contribution des bénéficiaires au
coût des projets
La contribution des bénéficiaires au coût
de la réalisation des projets est un aspect important de la
justification du financement d'un projet. Cette contribution permet en
particulier de s'assurer que le projet correspond bien à une
priorité des bénéficiaires, qui se sentiront vraiment
propriétaires du projet et, à ce titre, seront plus enclins
à se doter des moyens techniques et financiers nécessaires pour
le fonctionnement et l'entretien du projet, une fois celui-ci
réalisé. La contribution signifie leur intérêt pour
le projet et traduit leur engagement en faveur de sa réalisation.
La contribution des bénéficiaires au coût
des projets peut être en espèces, sous forme de main d'oeuvre
(main d'oeuvre non spécialisée en particulier), en nature
(fourniture de matériaux locaux dans le cas d'une construction) ou sous
la forme
d'une infrastructure connexe. D'une façon
générale, cette contribution des
bénéficiaires
au coût des projets doit être fournie avant le démarrage des
travaux ou des activités. La fourniture ou la mise à disposition
de terrains est une obligation du Maître de l'Ouvrage ou de la population
bénéficiaire et vient en sus de leur contribution. Il y a lieu de
noter qu'indépendamment des contributions mentionnées ci-dessus,
les bénéficiaires doivent de toute façon prendre en charge
la totalité des dépenses nécessaires pour le
fonctionnement et l'entretien des projets, conformément à la
convention passée entre l'ALE d'une part, et l'association des
bénéficiaires d'autre part.
Alphabétisé Non scolarisée Primaire
Secondaire
Secondaire
; 146; 73%
Alphabétisé;
10; 5%
Non scolarisé;
4; 2%
Primaire;
40; 20%
47
CHAPITRE IV. RESULTATS ET DISCUSSION
4.1. CARACTERISTIQUES DES VENDEURS Figure n°12 :
Répartition des vendeurs du marché selon le sexe
Total; Femme;
134
Répartition des vendeurs selon le sexe
Total; Homme;
66
Femme Homme
Commentaire : Ce tableau démontre que
67% des vendeurs du marché de Matete sont des femmes contre 33% pour les
hommes. Ce qui laisse à dire que les charges familiales sont
principalement prises en charge par les femmes.
Figure n°13 : Répartition des vendeurs selon
le niveau d'instruction
48
Commentaire : Ce graphique démontre
que 73% vendeurs du marché de Matete ont fréquenté
l'école secondaire alors que 20% ont un niveau du primaire.
Figure n°14 : Répartition des vendeurs
par état civil et par sexe
140
120
100
80
40
60
20
0
Veuve ; Femme;
4
Marié; Fem
Célibataire Femme; 8
122
me;
Marié;
Célibataire ; Homme; 17
Homme; 7
Veuve ;
42
Homme;
Veuve
Célibataire
Marié
Commentaire : Selon ce graphique les
mariés représentent 82% des vendeurs. Pour les femmes du
marché de Matete 91% sont mariées, 12,5% sont célibataires
et 5,5% de veuves.
Figure n°15 : Répartition des
vendeurs par sexe et par religion
80
Femme Homme
20
5 8 8 11
6 8
2
10
0
19
27
11
70
60
50
40
30
20
75
Commentaire : Ce graphique montre que 47% des
vendeurs du marché fréquentent les églises de
réveil, 19% sont catholiques, 15,5% sont protestants, 7% sont musulman,
6,5% de Kimbanguiste et 5% des Témoins de Jéhovah.
49
Figure n°16 : Revenus mensuels des
vendeurs
2%
2%
3%
2%
2%
2%
4%
3%
4%
6%
3%
2%
3%
12%
6%
Revenu mensuel des vendeurs
6%
19%
23%
25000 - 50000 50000 - 100000 100000 - 150000 150000 - 200000
200000 - 250000 250000 - 300000 300000 - 350000 350000 - 400000 400000 - 450000
500000 - 550000 650000 - 700000 775000 - 800000 1000000 - 1200000 1200000 -
1400000 1500000 - 2000000 2000000 - 2500000 2500000 - 3000007 Plus de 3
millions
Commentaire : Ce tableau illustre que 23% des
vendeurs gagnent entre 50.000 et 100.000FC par mois, 19% gagnent entre 100.000
et 150.000FC, 12% gagnent entre 150.000 et 200.000FC et 6% gagnent entre
2.000.000 et 2.500.000FC et plus de 3 millions de FC.
Ce qui prouve que le commerce pratiqué au marché
de Matete ne couvre dans la plupart que les besoins de subsistance.
50
Figure n°17 : Répartition des vendeurs par
tribu et par province d'origine
18
16
13
5
9
8
6
1
3
1
5
1
2
8
1
3
1
5
20
4 4
16 14 12 10 8 6 4 2 0
9
8
6
5 5
3
2
1
1
1
1
1 1 1 1
1
1
1 1 1 11 11
3
1
2
1
2 2
Shi
Kusu
Lega
Lega
Yanzi
Luba
Lulua
Luba
Yaka
Ngwandi
Ngwaka
Ngombe
Bangala
Songe
Songe
Mongo
Kongo
Kongo
Tembo
Lokele
Nande
Zimba
Tabwa
Hemba
Tetela
Tetela
Mbuza
Sakata
Mbala
Fuliro
Nonda
Karunda
Batandu
Kumu
Bandundu B-Congo Equateur
K. Occidental
K. Oriental
Katanga
Maniema
N-KivuP. Orientale Sud-Kivu
51
Commentaire : Les provinces du Bandundu,
Bas-Congo, Equateur et Kasaï-Occidental sont plus
représentées au marché avec respectivement 20,5% 17,5%,
19,5%, 19,5% des vendeurs. Ce qui s'explique bien parce que ces provinces sont
très proches de la ville de Kinshasa.
Figure n°18 : Durée de vendeurs au
marché
12%
28%
2%
58%
0-5 ans
5 à 10 ans Plus de 10 ans Ne sais pas
Commentaire : Ce graphique illustre bien que
58% des vendeurs du marché n'ont qu'un séjour de mois de 5 ans,
28% entre 5 et 10 ans et 12% plus de 10 ans d'ancienneté au
marché.
Articles divers Artisanat local Habillement Produits agricoles
Viandes et poisson
Boutique Hangar Sol Table
35
28
20
10
13
16
26
5
6
3 1
1
12
8
3
5
2
6
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Figure n°19 : Typologie d'installations de vente par
type de commerce
52
Commentaire : Il ressort de ce graphique que
les installations au sol occupent la première place avec 35,5%
d'installations, suivi des petits hangars avec 32,5%, des tables de fortunes
avec 23% et 9% des boutiques.
Ces données laissent à dire que l'état de
lieux des installations du marché sont très précaires et
nécessite que les travaux de sa modernisation avancent
rapidement.
Par contre les produits agricoles sont plus vendus au
marché de Matete avec 45%, puis les articles divers et l'habillement
avec 19,5% et 19%, viandes et poissons avec 9% et l'artisanat local, les
petites unités de transformation avec 7,5%.
4.2. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS Figure
n°20 : Endroit où sont jetés les déchets
18
200
150
100
50
0
182
Dans une poubelle Directement au sol
Dans une poubelle Directement au sol
Commentaire : De ce graphique, 91% des
vendeurs jettent leurs déchets directement au sol et 9% les jettent dans
les poubelles. Ces 9% sont parmi les tenants des boutiques qui prennent les
dispositions de disposer d'une poubelle dans leurs installations.
Signalons en passant le ramassage de ces déchets est
assuré par le service de la municipalité de Matete.
53
Figure n°21 : Coût du ramassage et avis des
vendeurs
120
100
40
80
60
20
0
50FC 100FC 200FC
75
105
18
Avis sur le coût du ramassage
150
133
100
44
23
50
0
Abordable Pas cher Très cher
Commentaire : De cette figue il ressort que
52,5% des vendeurs payent 100FC pour le ramassage des déchets au niveau
de leurs installations, 9% payent 200FC et 37,5% payent
50FC.
Mais 66,5% des vendeurs estiment que les prix pour le
ramassage qu'ils payent ne sont pas chers, 11,5% est les estiment abordables
contre 22 les estiment très chers et veulent payer la moitié de
ce qu'ils payent.
Figure n°22 : Satisfaction des vendeurs sur le
service du ramassage
160 Satisfaction sur le service de
140
ramassage
100
80
60
149
0
120
Non Oui
40
20
51
Commentaire : Les vendeurs du marché
de Matete ne sont pas satisfaits à 74,5% des prestations du service de
ramassage de la Commune pour la simple raison que malgré qu'ils
supportent le coût du ramassage, les immondices inondent les
installations des vendeurs. 26% se disent satisfaits des prestations du
service.
54
Figure n°23 : La volonté des payer des
vendeurs
La volonté à payer des vendeurs
63%
8%
29%
50FC
100FC
200FC
Commentaire : Bien qu'ils soient sont
unanimes et affichent une ferme volonté à payer le service de
précollecte des déchets et sont d'accord à 100% pour la
mise en place d'une structure de précollecte, 63% des vendeurs affichent
la volonté de payer 50FC de précollecte par jour soit 300FC par
semaine, 29% veulent de payer 100FC par jour soit 600FC par semaine et 8%
affiche la volonté de payer 200FC par jour pour la
précollecte.
Figure n°24 : De la connaissance de la destination
des déchets
182
Connaissance de la destination des
déchets
de la ville
Non Oui
18
200
150
100
50
0
Commentaire : Ce graphique illustre bien que
91% des vendeurs ne connaissent pas la destination des déchets produits
au marché contre 9% qui connaisse.
Au vu de ces statistiques, le besoin d'information
s'avère très impérieux pour les vendeurs.
55
Figure n°25 : Solution pour la bonne gestion des
déchets du marché
200
150
100
50
0
10
190
Non Oui
Commentaire : De cette figure, 95% des
vendeurs se disent avoir des propositions sur la bonne gestion des
déchets du marché contre 5% qui disent ne pas avoir de
proposition.
100% de ceux qui veulent proposer une solution sont d'avis
qu'il faut mettre en place des bacs roulants (poubelles) dans
différentes endroits du marché afin que ces déchets soient
bien gérés dès la production.
Pour ce qui est de la connaissance des conséquences de
la mauvaise gestion des déchets sur la santé de l'homme et de
l'environnement, tous les vendeurs en sont informés en parlent :
- de la prolifération des insectes vecteurs et autres
agents de transmission de maladies comme la diarrhée, la fièvre
typhoïde, le paludisme,
- de la pollution de l'environnement
- des nuisances visuelles et olfactiques
4.3. PRODUCTION ET COMPOSITION DES DECHETS AU
MARCHE
DE MATETE
4.3.1. La production des déchets du marché de
Matete
Selon les travaux de nos recherches, le marché de
Matete produit 5,28m3 de déchets par jour.
56
Etant donné la saison sèche dans laquelle le
travail a été effectué, la densité moyenne
calculé étant égale à 350Kg/m3, la
production spécifique est de 0,46Kg par vendeur par jour.
4.3.2. La composition des déchets par type de
commerce
Le tri manuel de de différents échantillons
trouvés selon les types de commerce a permis de caractériser les
déchets en pourcentage de poids et de volume comme suit :
Tableau n°5 : Composition des déchets par
type de commerce
|
Produits agricoles
|
Viandes et poissons
|
Habillement
|
Articles divers
|
Artisanat et petites unités
de transformation
|
Composition
|
Mass (Kg)
|
Vol. (m3)
|
Dens. (kg/m3)
|
Mass (Kg)
|
Vol. (m3)
|
Dens. (kg/m3)
|
Mass (Kg)
|
Vol. (m3)
|
Dens. (kg/m3)
|
Mass (Kg)
|
Vol. (m3)
|
Dens. (kg/m3)
|
Mass (Kg)
|
Vol. (m3)
|
Dens. (kg/m3)
|
Matière organique
|
63,96
|
0,11
|
581,45
|
26,70
|
0,06
|
466,09
|
35,10
|
0,08
|
433,57
|
28,90
|
0,09
|
337,68
|
39,26
|
0,08
|
484,11
|
Papier, cartons
|
13,13
|
0,07
|
177,43
|
26,80
|
0,16
|
167,50
|
4,01
|
0,02
|
165,11
|
14,49
|
0,10
|
144,90
|
4,83
|
0,03
|
164,07
|
Plastiques
|
12,09
|
0,10
|
120,90
|
8,90
|
0,08
|
111,25
|
14,00
|
0,12
|
116,67
|
7,90
|
0,07
|
112,86
|
9,09
|
0,07
|
122,84
|
Charbon, os
|
8,06
|
0,02
|
537,33
|
6,70
|
0,01
|
515,38
|
2,90
|
0,01
|
537,34
|
2,10
|
0,01
|
406,45
|
4,46
|
0,01
|
495,56
|
Tissus, textiles
|
2,74
|
0,02
|
130,62
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
5,50
|
0,04
|
137,50
|
4,42
|
0,03
|
139,21
|
9,74
|
0,07
|
135,32
|
Fines (sable, cendre, poussière)
|
30,03
|
0,02
|
1251,25
|
31,20
|
0,03
|
1155,56
|
38,60
|
0,03
|
1262,14
|
42,20
|
0,04
|
1082,05
|
32,60
|
0,03
|
1071,98
|
Total
|
130,00
|
0,33
|
|
100,00
|
0,33
|
|
100,11
|
0,33
|
|
100,01
|
0,33
|
|
100
|
0,33
|
|
Il est clairement établi que les déchets du
marché de Matete sont de composition différente et
constitués essentiellement de la matière organique, des fines,
des plastiques, des tissus et des textiles, ainsi que du papier et cartons
Pour avoir une idée sur les conséquences que ces
déchets peuvent engendrés dans l'environnement, nous avons fait
recours aux informations fournies par l'Agence de l'Environnement et de la
Maîtrise de l'Energie, ADEME en sigle (établissement public
à caractère industriel et commercial, placé sous la
tutelle conjointe des ministères en charge de l'Ecologie, de l'Energie,
du Développement durable et de la Mer, en charge des technologies vertes
et des négociations sur le Climat et de l'Enseignement Supérieur
et de la Recherche).
57
Ces informations donnent la durée de vie des certains
déchets dans la nature dont voici quelques-unes (Ministère de
l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et al., 2009) :
· Mouchoir en papier : 3 mois
· Journal : 3 à 12 mois
· Allumette : 6 mois
· Peau de banane : 8 à 10 mois
· Mégots (tabac et papier) : 3 ou 4 mois, avec
filtre : 1 à 2 ans
· Chewing-gum et papier de bonbon: 5 ans
· Canette en aluminium : 200 ans
· Sac en plastique : 450 ans
· Bouteille en plastique : 500 ans
· Carte téléphonique : 1 000 ans
· Verre : 5 000 ans
C'est pour cette raison que toutes les actions visant à
améliorer la gestion des déchets au Marché de Matete doit
tenir compte de trois volets essentiels : « Jeter moins - Trier plus -
Traiter mieux ».
58
CHAPITRE V. STRATÉGIES D'AMÉLIORATION DE
LA GESTION DES DÉCHETS SOLIDES AU MARCHE DE MATETE
La stratégie d'amélioration de la gestion des
déchets au Marché de Matete doit tenir compte du schéma
incluant trois volets : « Jeter moins - Trier plus - Traiter mieux
».
Ces trois volets consistent :
1. Jeter moins = Réduire la production des
déchets. Étape déterminante puisqu'elle est en amont de
l'ensemble de la chaîne de gestion des déchets.
2. Trier plus = Augmenter et faciliter le recyclage des
déchets valorisables et mieux valoriser les déchets organiques :
conditionne la récupération et la valorisation maximale
3. Traiter mieux = Réformer la planification et
traiter efficacement la part résiduelle des déchets. Son
efficacité dépend de la qualité des tris effectués
en amont.
Mais pour une bonne gestion des déchets solides au
marché de Matete certaines questions demandent d'être
relevées afin d'espérer arriver aux bons résultats.
5.1. LES QUESTIONS TECHNIQUES ET TECHNOLOGIQUES
Afin d'arriver à une bonne gestion des déchets
solides du marché de Matete dans la ville de Kinshasa et réduire
les problèmes environnementaux qui en résultent, nous avons
envisagé les scénarios suivants :
5.1.1. Améliorer le système de collecte du
marché
La précollecte et la collecte des déchets
solides produits au marché de Matete sont assurées par
l'administration du marché sous la supervision de la municipalité
de Matete. Quarante (40) manoeuvres sont recrutées par la commune pour
assurer le balayage du marché chaque matin moyennant une prime.
Cet argent est tiré de la contribution des vendeurs du
marché pour la collecte des déchets en dehors de la taxe sur la
salubrité.
59
Quel que soient les moyens humains, matériels et
financiers mobilisés pour cette fin, le marché est dans un
état de salubrité très critique. C'est pour cette raison
que l'amélioration du système de précollecte et de
collecte existant doit tenir compte des options techniques pour chacune de ces
étapes.
5.1.1.1. Dans la précollecte
? Estimation de la population productrice des déchets
solides au marché aux années 2015 considéré comme
année du projet
Le nombre des vendeurs aujourd'hui étant estimé
à 4.000, avec un taux d'accroissement annuel de 3%,
selon les données disponibles au marché, la population
marchande en 2015 serait alors estimée à 4.637 en utilisant la
formule suivante :
= 4000 * (?? + ??, ????)??
??2015 = ??2010 * 1 + ???? ??
- ??2015 : Estimation de la population marchande en 2015 -
??2010 : Estimation de la population marchande en 2010
- ???? : Taux d'accroissement annuel de la population
marchande
- n : la différence 2015-2010
? Estimation du volume des déchets solides produit au
marché aux années 2015
Selon nos enquêtes, la production journalière par
habitant des déchets solides
du marché de Matete est évaluée à
0,46kg/j/h.
Avec les éléments suivants :
- ?????? = Population marchande vers l'année du projet
(4.637 vendeurs)
- ???? = Production journalière des déchets par
habitant (0.46kg/j/h)
- ???? = Densité (350kg/m3)
- ????= volume spécifique (????
???? =0.46 350 = 0.0013 m3/j/hab.)
Nous avons alors calculé le volume de déchets
produits aux années 2015 par la formule ???? = ?????? * ???? où
???? = ????
????. Ce volume est estimé à 6m3/j.
Parce que le
marché ne fonctionne que six (6) jours par semaine,
c'est-à-dire du lundi au samedi, le volume hebdomadaire des
déchets produits est estimé à 36m3/semaine.
60
? Estimation du nombre des bacs roulants vers les années
2015
La quantité des déchets produits au
marché vers les années 2015 étant estimée à
6m3/j, la capacité des bacs roulants étant de 0,66m3,
le nombre de bacs utiles pour le marché se calcule comme suit :
Nb= Vo
vp
|
= 6
0,66 = 9 bacs
|
Avec :
- Nb = Nombre des bacs
- Vo = Volume journalier de déchets
- vp = Volume poubelle
La particularité et l'avantage de ces bacs, en
matière plastique et minus d'un couvercle disponibles sur le
marché de Kinshasa, sont qu'elles renferment des roulettes et peuvent
être utilisées en même temps pour la collecte des
déchets vers le lieu de regroupement (Plate-forme d'accueil)
situé dans l'enceinte du marché.
Figure n°27 : Type de poubelle disponible
à Kinshasa
61
5.1.1.2. Dans la collecte et le transport
La collecte et le transport sont une opération qui
consiste à récupérer les déchets du lieu de
regroupement présent dans le marché vers la décharge. Ce
service peut être assuré par la municipalité ou son
mandataire.
Les matériels préconisés pour la collecte et
les paramètres de calcul tenant compte du contexte de la commune de
Matete sont :
5.1.1.2.1. La plate-forme d'accueil
Cette plate forme prévue dans le plan du marché
devra contenir les containeurs nécessaires pour accueillir les
déchets produits au marché.
5.1.1.2.2. Détermination du nombre des
containeurs
Soit :
- Vo : la quantité journalière des
déchets du marché (m3) - Vb : le volume du bac
(m3)
- Nbac : le nombre de bacs qui est obtenu par la formule ????????
= ??????? ? =
6
= 1 ??????
6
5.1.1.2.3. Matériels de transport
Pour ce qui est de matériels de transport, deux
possibiltés peuvent être envisageables : l'utilisation des
tricycles ou des charrettes/pousse-pousse de jusqu'au lieu de traitement ou
d'utilisation.
a) Première possibilité : Utilisation des
tricycles
? Nombre de rotations prévues par jour
Dans les circonstances normales, le nombre de rotation pour la
collecte de déchets solides du marché de Matete se calcule par la
formule :
????????= ??????
?????? é???????? = 360????
35???? = 10 tours/jour
62
Avec :
???????? = Nombre de rotations
?????? = Temps de travail = 6 heures
???????? = Temps d'une rotation = Temps chargement +
déchargement + aller-retour = 14mn + 10mn + 11mn = 35 minutes. Le temps
de chargement étant égal au volume du tricycle (0,6m3)
multiplié par la densité (0,35*103) sur le rendement
(15Kg/mn), la distance entre le marché et le centre de valorisation
étant de 1,8km pour une vitesse moyenne de 20km par heure.
? Nombre de tricycles
En estimant un volume de 6m3 des déchets
dans le containeur, avec une capacité de 0,6m3 pour un tricycle et dix
(10) rotations prévues pour une journée ; le nombre de tricycles
se calcule par la formule suivante :
???????? ???????? = ????????
??????????????* ?????????????? = 6
0,6*10 = 1 tricycle
Avec :
- ???????? ???????? = Nombre de tricycle - ???????? = Volume du
containeur
- ?????????????? = Volume tricycle
- ?????????????? = Nombre rotation
Pour l'unique tricycle à prévoir pour le
transport de déchets du marché, le besoin en main d'ouvre peut
être estimé à trois (3) c'est-à-dire un (1)
conducteur et deux (2) éboueurs pour le chargement et le
déchargement manuel.
Avec ce tricycle, le volume de déchets à
évacuer par jour sera égal au volume du tricycle multiplié
par le nombre de rotation.
63
Figure 28 : Type de tricycle disponible à
Kinshasa
b) Deuxième possibilté : Utilisation des
pousse-pousse
? Nombre de rotations prévues par jour
Dans les circonstances normales, le nombre de rotation des
pousse-pousse pour la collecte de déchets solides du marché de
Matete se calcule par la formule :
???????? = ??????
?????? é???????? = 360????
123???? = 3 tours par jour
Avec :
???????? = Nombre de rotations
?????? = Temps de travail = 6 heures
???????? = Temps d'une rotation = Temps chargement +
déchargement + aller-retour = 9mn + 6mn + 108mn = 123 minutes. Le temps
de chargement étant égal au volume du pousse-pousse
(0,4m3) multiplié par la densité (0,35*103)
sur le rendement (15Kg/mn), la distance entre le marché et le centre de
valorisation étant de 1,8km pour une vitesse moyenne de 2km par
heure.
64
? Nombre de pousse-pousse
En estimant un volume de 6 m3 des déchets
dans le containeur, avec une capacité de 0,4m3 pour un
pousse-pousse et trois (3) rotations prévues pour une journée ;
le nombre de pousse-pousse se calcule par la formule suivante :
???????? ???????? = ????????
??????????????* ?????????????? = 6
0,4*3 = 5 pousse-pousses
Avec :
- ???????? ???????? = Nombre de pousse-pousse
- ???????? = Volume du containeur
- ?????????????? = Volume du pousse-pousse
- ?????????????? = Nombre rotation
Pour cinq (5) pousse-pousse, le besoin en main d'ouvre peut
être estimé à dix (10) éboueurs.
Figure n°29 : Type de pousse-pousse disponible
à Kinshasa
65
6.1.2.1.3. Autres équipements
En plus des charrettes, il est nécessaire de
prévoir du matériel de balayage composé de râteaux,
fourches, brouettes et tenues de travail (bottes, gants, lunettes, cache-nez,
casques ou chapeau) pour chaque ouvrier. Ce matériel doit être en
quantité suffisante afin non seulement de faciliter l'exécution
des travaux de salubrité mais aussi de protéger le personnel
affecté pour ces travaux. Chaque opérateur doit disposer d'au
moins 3 tenues par an.
Sur base du besoin d'assainissement du marché vers les
années 2015, le nombre d'autres matériels nécessaire se
présente comme suit :
Tableau 6 : Autres matériels
Matériels
|
Nombre
|
Râteaux
|
50
|
Fourches
|
50
|
Pelles
|
50
|
Balais
|
150
|
Bottes
|
50
|
Tenue
|
150
|
Gans
|
200
|
Cache-nez
|
150
|
5.1.2. Traitement et élimination des
déchets
Le traitement et l'élimination de déchets incluent
leur mise en décharge, le compostage, la valorisation de déchets
plastiques.
5.1.2.1. Décharge
Le partenariat entre la ville de Bruxelles et la commune de
Matete prévoit l'aménagement d'une décharge (un
dépotoir de transition) pouvant accueillir les déchets de la
Commune de Matete notamment ceux du marché. C'est une organisation non
gouvernementale de développement « APISA » qui est
chargée de la gestion de ce projet.
66
Cette décharge consistera à créer un
centre de traitement des déchets qui consistera mettre en place une
filière de compostage pour approvisionner les maraîchers et une
filière de récupération et de valorisation de
déchets plastiques. C'est ici où est prévu, avec le
financement de ce partenariat les travaux de tri des différentes classes
des déchets pour les orienter vers ces filières.
Vu que le marché de Matete ne constitue qu'un de points
intéressés par le projet sur la valorisation et le recyclage des
déchets, il nous a été difficile dimensionner cette
décharge parce que ne sachant pas la quantité total des
déchets produits dans le rayon du projet.
Les activités possibles envisageables au niveau de
cette décharge contrôlée sont principalement la
valorisation par compostage et le recyclage des plastiques.
Parce que cette étude fait l'objet d'un autre projet
avec un autre bailleur de fonds, la décharge, la filière de
compostage et celle de recyclage des déchets plastiques ne feront pas
objet de notre évaluation. Nous nous arrêterons à formuler
simplement des propositions et recommandations non quantifiables.
En combinant ces activités ci-dessus, nous pouvons donc
dégager l'option suivante : Tri - valorisation - recyclage des
plastiques.
Fermentescible
Compostage
Recyclage
Tri
Déchets
solides
CET Mpasa
Plastique
Non fermentescible
Enfouissement
Cette option permet de trier les déchets selon leurs
classes, permet de tirer profit du compostage de la fraction organique et le
recyclage du plastique qui représente ce jour un de déchets qui
inondent la ville de Kinshasa. La partie non fermentescible sera ramener vers
le CET de Mpasa pour un enfouissement.
67
5.1.2.2. Compostage des déchets solides
C'est la transformation, dans des conditions
contrôlées, de matières biodégradables en
présence d'oxygène et d'eau, par des micro-organismes
(bactéries) et des organismes de plus grande taille (lombrics, acariens,
cloportes, myriapodes, coléoptères et autres insectes). Les
déchets perdent leur aspect d'origine et deviennent compost. Ce produit
va contribuer, dans le sol, à renforcer le stock d'humus.
Selon les résultats de nos recherches, 78,68% de
déchets du marché de Matete sont concernés par ce
compostage artisanal et peut servir d'engrais vert aux maraîchers tout
autour du site.
5.1.2.3. La valorisation et le recyclage des sachets
plastiques
L'analyse des données de nos recherches permet de
ressortir que le plastique occupe une place non négligeable dans la
composition des déchets au marché de Matete. C'est la
troisième composante la plus importante après les fermentescibles
et les fines.
5.2. QUANTIFICATION DE LA RESSOURCE HUMAINE
OPERATIONNELLE
Pour une bonne gestion de déchets du marché de
Matete, nous proposons que
la collecte soit attribuée à une entreprise
privée qui se fera remboursé par la
municipalité. Cela permettra de minimiser les charges
de fonctionnement et
optimiser le rendement du service.
Les ressources humaines nécessaires correspondent aux
postes ci-après :
- Manoeuvres de balayage du marché;
- Conducteur des tricycles
- Chauffeur
- Manoeuvres de chargement;
- Collecteur de redevance
- Trésorier - payeur ;
- Superviseur.
68
Tableau n°7 : Effectif du personnel
opérationnel
N°
|
Poste
|
Prévu
|
1
|
Balayeurs
|
1 par hangar
|
2
|
Conducteur de tricycle
|
1 conducteur par tricycle
|
3
|
Eboueurs pour
chargement/déchargement
|
2 par tricycle, si utilisation de
tricycles
2 par pousse-pousse si utilisation du pousse-pousse
|
4
|
Collecteur de redevance
|
2 pour le marché
|
5
|
Trésorier-payeur
|
1 pour le marché
|
6
|
Superviseur
|
1 pour le marché
|
7
|
|
|
Nous pouvons alors déduire le personnel
opérationnel présenté dans le tableau suivant.
Tableau n°8 : Résultat des calculs de
l'année de début du projet (2010)
N°
|
Poste
|
Effectif
|
1
|
Balayeurs
|
24
|
2
|
Conducteur de tricycle
|
1
|
3
|
Eboueurs pour chargement/déchargement
|
2 si tricycle et 10 si
pousse-pousse
|
4
|
Collecteur de redevance
|
2
|
5
|
Trésorier-payeur
|
1
|
6
|
Superviseur
|
1
|
TOTAL
|
31 si utilisation tricycle et
38 si utilisation pousse- pousse
|
69
5.3. FINANCEMENT DE LA FILIERE
5.3.1. Evaluation du coût d'investissement
Les investissements nécessaires pour la
réalisation des infrastructures et pour l'acquisition du matériel
de collecte doivent être évalués. Dans le cas
présent le coût d'investissement se fait à l'année
du début du projet c'est-à-dire 2010. L'évaluation des
investissements sont présentés dans le tableau
ci-après.
Tableau n°9 : Evaluation du coût
d'investissement
N°
|
Désignation
|
Unité
|
Nbre
|
Coût unitaire
|
Coût total
|
I
|
Matériel de précollecte
|
1
|
Bacs roulants
|
Pièce
|
9
|
630.000
|
5.670.000
|
2
|
Containeur
|
Pièce
|
1
|
6.000.000
|
6.000.000
|
|
Sous-total précollecte
|
|
|
|
11.670.000
|
II
|
Matériel de collecte et transport
|
3
|
Pousse-pousse
|
Pièce
|
5
|
135.000
|
675.000
|
4
|
Tricycle
|
Pièce
|
1
|
2.250.000
|
2.250.000
|
5
|
Plateforme d'accueil
|
Pièce
|
1
|
3.600.000
|
3.600.000
|
6
|
Equipement et autres outillages
|
Kit
|
32
|
45.000
|
1.440.000
|
|
Sous total collecte et transport
|
|
|
|
7.965.000
|
7
|
Divers (10%)
|
|
|
|
1.963.500
|
|
Total
|
|
|
|
21.598.500
|
Le coût global d'investissement pour une bonne gestion
de déchets du marché de Matete est estimé à
21.598.500Francs Congolais soit approximativement 24.000$US. Le tableau suivant
donne une idée sur la répartition des frais d'investissements.
Tableau n°10 : La répartition des charges des
investissements
Structure
|
Clé de répartition (en%)
|
Coût investissement en FC
|
Commune de Matete
|
70
|
15118950
|
Administration du marché
|
10
|
2159850
|
Vendeurs
|
20
|
4319700
|
Total
|
100
|
21.598.500
|
70
5.3.2. Les charges d'exploitation
Les charges d'exploitation tiennent compte du salaire du
personnel, de l'entretien du matériel, des frais administratifs et de
l'amortissement du matériel.
Le coût global de ces charges s'évalue
mensuellement à 3.094.387 Francs congolais, soit un
montant de 3.428$US représenté dans le tableau suivant :
Tableau n°11: Evaluation de la charge
d'exploitation
N°
|
Désignation
|
Unité
|
Nbre
|
Coût unitaire en FC
|
Coût total en FC
|
I
|
Salaire du personnel
|
01
|
Conducteur de tricycle
|
Pers/mois
|
1
|
100.000
|
100.000
|
02
|
Collecteur de redevance
|
Pers/mois
|
2
|
100.000
|
200.000
|
03
|
Trésorier
|
Pers/mois
|
1
|
100.000
|
100.000
|
04
|
Superviseur
|
Pers/mois
|
1
|
150.000
|
150.000
|
05
|
Eboueur
|
Pers/mois
|
17
|
81.000
|
1.377.000
|
06
|
Balayeurs
|
Pers/mois
|
24
|
20.000
|
480.000
|
|
Sous total
|
|
|
|
2.407.000
|
II
|
Amortissement
|
07
|
Pousse (2 ans)
|
mois
|
5
|
6.050
|
30.250
|
08
|
Containeur (5 ans)
|
mois
|
1
|
115.487
|
115.487
|
09
|
Autres matériel (1/2 ans)
|
mois
|
ff
|
7.875
|
7.875
|
10
|
Tricycle (5 ans)
|
mois
|
1
|
43.308
|
43.308
|
11
|
Bac roulant (2 ans)
|
|
9
|
28.235
|
254.115
|
|
Sous total
|
|
|
|
451.035
|
III
|
Entretien et réparation
|
12
|
Pousse-pousse
|
mois
|
ff
|
1.000
|
5.000
|
13
|
Containeur
|
mois
|
ff
|
10.000
|
10.000
|
14
|
Tricycle
|
mois
|
ff
|
2.500
|
2.500
|
15
|
Carburant
|
mois
|
ff
|
72.000
|
72.000
|
|
Sous total
|
|
|
|
89.000
|
IV
|
Frais administratif
|
mois
|
5%
|
|
147.352
|
|
Total général
|
|
|
|
3.094.387
|
Ce coût peut être pris en charge totalement par la
redevance des vendeurs d'autant plus que leur payement mensuel pour la collecte
est de loin supérieur à ce montant.
71
5.4. LES GRANDES QUESTIONS EN SUSPEND ET LES
OBSERVATIONS
La gestion des déchets solides est devenue un
problème mondial. Plusieurs options technologiques ont été
essayées et expérimentées par différents acteurs
afin de trouver des solutions alternatives viables pour un système de
ramassage des ordures satisfaisant. Ces expériences ont montré
que la gestion des déchets solides n'est pas qu'une question technique,
ni ne dépend de considérations purement financières. Ses
dimensions socio-économiques et culturelles demandent des solutions au
travers de mesures imaginatives, de réorientations administratives,
d'accords institutionnels et organisationnels et de l'information de la
population. Il est donc impératif de revoir ces expériences en
gestion des déchets solides en prenant en compte les diverses dimensions
impliquées. A chaque phase du cycle, quatre questions principales
restent sous-jacentes : elles se regroupent sous les catégories
questions mesures politiques, questions de planification, questions
organisationnelles et questions de partenariat.
5.4.1. La question des mesures politiques et
légales
existantes et à mettre en oeuvre
La question des mesures politiques tourne autour de la
volonté du pouvoir public à ne pas considérer
l'assainissement comme une priorité et l'application des textes
légaux et réglementaires. C'est pour cette raison que l'Etat de
parvient pas à disposer des textes décents adaptés aux
circonstances actuelles de la RDC et de la ville du Kinshasa. La ville de
Kinshasa devrait être équipée des services de gestion des
déchets solides et liquides, en lien avec des politiques
foncières à long terme impliquant la mise en place de centres de
recyclage et de décharge hygiéniques, situés dans des
endroits appropriés et à différents endroits de la ville,
quel qu'en soit sa taille.
La politique concernant l'utilisation des plastiques doit
aussi être débattue à cause de leur caractère non
dégradable. Les récentes inondations qui ont eu lieu à
Kinshasa ont été attribuées à l'obstruction des
eaux de pluies par des plastiques.
72
Figure n°26 : Obstruction des
caniveaux
Une ligne pq ont l égl gs dans le
domaine de la gestion des déchets solides devrait
inclure les responsabilités de ceux qui produisent les ordures, des
obligations fiscales et des mécanismes régulatrices.
5.4.2. Les questions organisationnelles
Le procédé global d'amélioration des
pratiques de gestion des déchets solides en zone urbaine aura besoin
d'un contrôle et d'une supervision rapprochés de la part de
l'administration du marché et lui fournir des formations
complémentaires. L'administration se fera ainsi assister par un
comité de salubrité du marché qui sera mis en place par
les vendeurs avec un représentant par hangars. Ce comité statuera
sur toutes les questions liées à l'assainissement du
marché.
5.4.3. Les questions financières
Une nouvelle politique d'investissement doit être
envisagée. Cet investissement ne doit pas être seulement l'affaire
des seuls vendeurs du marché. Les responsabilités de financement
de la gestion des déchets doit être partagée entre les
marchands comme usagers du marché, la Commune de Matete comme
entité pour laquelle dépend le marché et l'administration
du marché. Mais la
73
Commune de Matete, comme entité
décentralisée doit participer à la salubrité du
marché.
L'objectif stratégique poursuivi est de mobiliser les
ressources nécessaires au financement de la salubrité au
marché de Matete.
Dans cette perspective de mobilisation du financement de
l'ensemble des activités de salubrité au marché de Matete,
les orientations proposées sont les suivantes :
5.4.3.1. La Commune de Matete
Cette Commune étant une entité
décentralisée, elle bénéficie des subventions de
l'Etat en dehors des taxes qu'elle perçoit au marché de
Matete.
Etat le premier bénéficiaire des recettes du
marché générées par les différentes taxes
perçues, la Commune devra contribuer à la hauteur de 70%
du cout des investissements.
Une politique de canalisation des taxes, l'élaboration
des projets à adresser auprès des bailleurs de fonds et
même des initiatives de jumelages avec d'autres communes des villes
européennes permettrons à la Commune de répondre à
cette ambition.
5.4.3.2. L'administration du marché de
Matete
L'administration du marché qui perçoit les taxes
et les autres redevances sur les vendeurs doit couvrir 10% du
coût des investissements car elle bénéficie aussi d'une
rétrocession de 40% des recettes du marché à la
commune.
5.4.3.3. Les marchands
En dehors de la taxe sur la salubrité de 300FC que paye
chaque marchand par semaine, une redevance mensuelle par marchands pour le
service de précollecte qui varie entre 50 et 200FC. Ce qui permet de
mobiliser un montant mensuel estimé à 8.616.000FC soit en dollars
américains 9.573$US par mois pour 4.000 marchands.
Si ce montant est bien canalisé, il pourra pendre 100%
des charges d'exploitation des travaux d'évacuation des déchets
du marché et suppléer les 20% des investissements.
74
5.4.4. La question du partenariat
La Commune ne disposant pas des véhicules de transport
d'ordures, elle peut faire recours aux entrepreneurs privés.
Il existe aussi la possibilité d'un partenariat directe
entre les entreprises de recyclage, de commercialisation et les
communautés, allant dans le sens d'une gestion appropriée des
déchets par la protection de l'environnement.
Des ONG et des communautés locales doivent être
fortement sollicitées pour l'évaluation des compétences et
l'expérimentation de méthodes de réduction des
déchets et la gestion des déchets et l'inventaire des ressources
humaines et compétences qui pourraient être utilisées comme
soutien technique, en termes de capacité financière,
développement durable de leurs actions et leur
réplicabilité.
5.4.5. Les questions communicationnelles
Le volet Communication pour le changement de comportement des
vendeurs doit être l'une des clés de la réussite de la
gestion des déchets du marché. Ce volet fera participer tous les
intervenants chacun à un niveau déterminé en
commençant par le Bourgmestre de la Commune, de l'administration du
marché et des représentants des marchands. Ces communications
doivent se faire à tout moment selon un calendrier établi. Les
potentiels de la médiatisation, comme les affiches, les chansons
folkloriques, le théâtre de rue et l'utilisation
d'événements culturels et religieux doivent être
exploités.
75
CONCLUSION
Notre étude intitulé «Gestion des
déchets solides de marchés urbains : Cas du marché de
Matete en pleine réhabilitation sur financement IDA à
Kinshasa/RDC» dont les objectifs consistaient à Classer des
déchets du marché selon ses différentes
caractéristiques, à analyser des systèmes de gestion des
déchets solides au marché de Matete, quantifier des
déchets solides produits au marché de Matete, proposer des
systèmes de gestion des déchets solides des marchés
urbains.
Pour y parvenir, nous avons fait recours au questionnaire
d'enquête adressé aux vendeurs du marché, à des
observations et aux entretiens guidés avec différentes structures
et personnes directement liées à notre recherche.
Nous avons donc décidé de mener une
enquête transversale parmi les vendeurs pris ici comme unité
statistique. Un échantillon a donc été choisi par la
méthode à choix raisonné par sondage aléatoire
stratifié qui consiste à la combinaison du sondage
aléatoire et la méthode des quotas au cours de laquelle deux
critères ont été pris en compte dans sa
détermination : la typologie de l'installation de vente et le type de
commerce au marché.
Ces enquêtes nous ont permis de constater que les
déchets solides produits au marché de Matete sont mal
gérés avec des risques énormes pour la santé des
vendeurs, des ménages tout autour du marché et de
l'environnement.
Ces vendeurs ne disposent pas de poubelles au niveau de leurs
installations jettent à 91% leurs déchets directement au sol et
laissent le service de ramassage se charge du balayage et de
l'évacuation des déchets à la non satisfaction des
vendeurs de leurs prestations basées sur un coût de ramassage
journalier qu'ils supportent variant entre 50FC et 200FC en dehors de la taxe
sur la salubrité.
Une chose encourageante est que ces vendeurs affichent
à 100% une volonté de payer la redevance journalière
à la précollecte mais à des coûts différents
mais proposent la mise en place des poubelles dans différentes endroits
du marché afin que ces déchets soient bien gérés
dès la production.
76
Eu égard à ce qui précède et pour
une bonne gestion des déchets solides du marché de Matete, nous
proposons ce qui suit :
? A la municipalité de Matete de disposer d'un plan
communal pour l'élimination des déchets solides, de doter la
commune de Matete d'un budget réaliste capable de faire face aux charges
d'assainissement de la toute la commune en général et du
marché de Matete en particulier au lieu de se limiter à des
interventions sporadiques et isolées ;
? A l'administration du marché de Matete de canaliser
toutes les recettes liées à la salubrité et à
l'assainissement du marché, de mettre en place un Règlement
d'ordre intérieur du marché et exiger avant de l'attribution d'un
étalage, à chaque vendeur de disposer d'une poubelle (ou
récipient) au niveau de son étalage que le service de ramassage
se chargera de vider chaque jour. Des sanctions doivent être
édictées pour réprimer toute personne physique ou morale
qui ne participerait pas à l'amélioration de la salubrité
au niveau de son étalage et la mise en place des amendes
transactionnelles basées sur le principe du « pollueur - payeur
» ;
? Au Fonds Social de la République Démocratique
du Congo d'assurer la formation des différents intervenants au
marché sur la gestion des déchets solides, la gestion
financière et de disponibiliser les outils et matériels
nécessaires pour la bonne gestion des déchets solides du
marché de Matete.
? Aux vendeurs du marché d'adopter des
éco-gestes dans la chaine de gestion des déchets solides en
respectant schéma « Jeter moins - Trier plus - Traiter mieux »
;
? Aux autres organisations privées nationales et
internationales d'encourager toute initiative de valorisation de déchets
biodégradables et plastiques qui sont les deux composantes essentielles
des déchets du marché de Matete.
Pour terminer, ce travail dévoile beaucoup
d'opportunité sur les déchets solides non seulement du
marché et dans la commune de Matete mais aussi et surtout dans la ville
de Kinshasa qui demandent des études complémentaires. Ces
études doivent alors intéresser d'autres organismes, le pouvoir
public et d'autres chercheurs soucieux de revêtir la ville de Kinshasa de
sa réputation ancienne de « Kinshasa la belle ».
77
BIBILIOGRAPHIE
Comité National d'Action de l'Eau et de
l'Assainissement, Étude régional du plan de
développement du secteur de l'eau potable et de l'assainissement
(1991-2010), Région de Kinshasa, Synthèse Plan Directeur, OTUI
Urbanisme et Infrastructure, Paris France, 1990.
Louis Berger International, Inc., Plan
Directeur AEPA (1991-2010),
Siddhi-Enda, Pratiques efficaces de gestion
des déchets solides dans les villes d'Asie, Une analyse
régionale, Octobre 1998.
Le Conseil de Concertation pour l'Approvisionnement en
Eau et l'Assainissement, Assainissement Environnemental Centré
sur les Ménages, Mise en pratique des principes de Bellagio dans
l'assainissement environnemental urbain, Directive provisoire à
l'intention des Décideurs et des Planificateurs, juin 2005
PNA, Mécanismes de collaboration et de
partenariat en matière de salubrité du milieu entre le
Ministère en charge de l'Environnement (Par le biais du Programme
national d'Assainissement « PNA » et les provinces, 2004
FAO, Les Circuits d'Approvisionnement
Alimentaire des Villes et le
Fonctionnement des Marchés en Afrique et Madagascar,
1997 Ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du
Développement durable et al.,
Déchets Agir, 2009
Le Conseil de Concertation pour l'Approvisionnement en
Eau et l'Assainissement, Le financement public de l'assainissement :
les nombreuses facettes des subventions destinées à
l'assainissement, 2009
PNUD, Rapport sur l'évaluation de
la situation mondiale de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement en
2000
Pierre-Alain.Pacaud et Freddy Filippi,
Rénover les marchés urbains : L'exemple de
Bobo-Dioulasso
78
MEVA'A ABOMO Dominique, Logiques
d'aménagement des marchés urbains ou construction du risque
environnemental dans les villes du tiers-monde : l'exemple du marché
Mboppi à Douala (Cameroun).
L. Haouaoui et F. Loukil, Evaluation du
système de gestion des déchets ménagers en Tunisie,
Hammamet, Tunisie, Juin 2009
VEOLIA, Du rare à l'infini,
Synthèse du «Panorama mondial des déchets 2006 »
CTB, Consolidons la paix, 2007
ADEME, Compostage domestique, une idée
fertile pour des déchets utiles, ADEME,
Prévention et valorisation des déchets d'emballages :
Mieux concevoir et mieux consommer, 2007
FAO, Mission à moyen terme de la FAO :
les grands enjeux pour la République Démocratique du Congo en
matière de production alimentaire, mars 2004
Alasdair Meldrum, Rapport sur les
Problématiques de la Gestion des Déchets à Kinshasa, RDC,
mai 2007
Adepoju G. Onibokun, Gestion des déchets
solides urbains, des solutions pour l'Afrique, Éditions KARTHALA, et
CRDI, 2001
Lusamba Kibayu Michel, Portrait des quartiers
populaires à Kinshasa (RDC): un territoire, une identité,
79
ANNEXES
80
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE MARCHAND
FICHE N°
Date : / /2010 Lieu :
Kinshasa/Marché de Matete
PARTIE 1. CARACTÉRISTIQUES
SOCIO-ÉCONOMIQUES DU MARCHAND
1. Sexe du marchand : Homme Femme
2. Niveau d'éducation :
Alphabétisé Primaire Secondaire Supérieur
Non
scolarisé
3. Etat civil : Célibataire
Marié(e) : Veuf (e)
4. Religion du marchand : Catholique Protestant
Musulman Kimbanguiste
Églises de réveil Animiste Autre à
préciser :
5. Revenu mensuel :
6. Province d'origine :
7. Ethnie :
8. Durée de séjour au marché :
9.
Typologie de l'installation de vente : Boutique
Hangar Table Étalage
au sol
10.
Type de commerce : Produits agricoles Poissons
et viandes Artisanat local Articles
divers Habillement
PARTIE 2. GESTION DES DECHETS SOLIDES
11. Où jetez-vous vos ordures? Dans la
poubelle Directement sur le sol Autre à
préciser
12. Si une poubelle, où est-elle située?
Dans le hangar Sous l'étalage A la porte du
dépôt Dans la boutique
a. Quelle est son volume/capacité (en
m3/ litre)?
b. Combien de fois videz-vous la poubelle?
13. Qui se charge de la collecte des vos déchets?
Vous-même Tierce personne
rémunérée Service municipal d'assainissement
Service de
ramassage/Association de collecte
14. Quels sont les moyens utilisés pour
évacuer vos déchets ? Pousse-pousse Brouette
Homme Autre à préciser
81
15. Si service de ramassage/Association de collecte
:
a. Quelle est la fréquence de ramassage ?
b. Quel est le coût de ramassage ?
c. Comment trouvez-vous ce prix ?
Très chers Raisonnable Pas
chers
d. Si très cher quel prix
préconisez-vous ?
16. Le service de collecte parvient- elle à
ramasser tous les déchets solides au marché de
Matete ? Oui Non
a. Si non pourquoi ?
17. Où sont jetés les déchets
pré-collectés ? Bac public Sur des dépotoirs Sur
les
décharges sauvages Autres
18. Que pensez-vous des déchets du marché
de Matete ? Très gênant Gênant
Pas
gênants
19. Quelles solutions envisagez-vous pour la bonne
gestion de vos déchets ? Paiement à la
pré-collecte Apport volontaire dans un bac à ordure
Valorisation (compost)
Autre à préciser
a. Si paiement à la pré-collecte :
êtes-vous favorable à la mise en place d'une
structure de pré-collecte? Oui Non
i. Si oui, êtes-vous prêts à payer
? Oui Non
ii. Si oui, quelle est la nature de paiement ?
Appui financier (combien
) Matériel (nature ) Main d'oeuvre Autre
à préciser
b. Si apport volontaire dans un bac à ordure :
Êtes-vous favorable à
l'aménagement d'un lieu de collecte ?
(bac à ordure, espace aménagé) Oui Non
i. Si oui, êtes-vous prêt à payer ?
Oui Non
ii. Si oui, quelle est la nature de paiement ?
Appui financier (combien
) Matériel (nature ) Main d'oeuvre
Autre à préciser
20. Connaissez-vous la destination finale des
déchets solides de la ville de Kinshasa?
Oui Non
82
a. Si oui est-ce ? Une décharge
sauvage Une
décharge aménagée Un lieu de traitement
Autre à
préciser
21. Avez-vous des solutions pour une bonne gestion des
déchets solides dans votre
marché? Oui Non
a. Si oui
lesquelles
22. Connaissez-vous les méfaits ou
conséquences de la mauvaise gestion des déchets ou de
l'insalubrité sur la santé de l'homme et de
l'environnement?
Oui ou Non
a. Si oui, parlez en nous en quelques lignes
:
83
GUIDES D'ENTRETIENS
GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LE BOURGMESTRE DE
MATETE
1. Date de création du marché
2. Situation démographique
3. Situation socio-culturelle
4. Activités économiques
5. Équipements collectifs
6. Infrastructures sanitaires et éducatives
7. Effectif des vendeurs du marché de Matete par sexe et
par tranche d'âge ? (si rapport disponible)
8. Quels sont les types de commerce les plus dominant du
marché ?
9. Quelle est l'évolution du budget de la Commune et la
part des investissements dans la gestion des déchets solides (si rapport
disponible) ?
10. Pouvez-vous nous parler du cadre institutionnel et
réglementaire pour ce qui concerne la gestion des déchets solides
(qui fait quoi ? avec qui ? et
comment ?)
11. Quelles est la situation actuelles de la gestion des
déchets solides, de l'hygiène et l'environnement, au niveau dans
la commune ?
12. Disposez-vous d'une réglementation en matière
de gestion des déchets
solides ? 1. Oui 2. Non
13. Si oui l'application de cette réglementation
pose-t-il des problèmes ? 1. Oui 2. Non
14. Disposez-vous d'une structure pour la gestion des
déchets solides dans votre
commune? 1. Oui 2. Non
i. Si oui sur quel critère a-t-elle été
choisie et comment fonctionne-t-elle?
ii. Si non pourquoi ?
15. Où se trouve le lieu de stockage des déchets
solides ?
16. Accessibilité de la zone à pieds, par moto
tricycle, par véhicule
17. Comment assurez-vous le transport des déchets du
lieu de pré-collecte au lieu de stockage ? a) Charrette b) Personne
18. Quel est la destination finale des déchets
solides du marché ? a) Décharge municipale b) Espace
aménagé par la Commune
19. Quelle sont les problèmes majeurs dans la gestion
des déchets solides dans la Commune?
20. Quelles sont les solutions préconisées et
les perspectives ?
21. Le personnel chargé de collecte est-il informé
des risques sanitaires des déchets
solides ? a) Oui b) Non
84
GUIDE D'ENTRETIEN AVEC L'ADMINISTRATEUR DU
MARCHE
1. Date de création du marché
2. Effectif des vendeurs du marché de Matete par sexe et
par tranche d'âge ? (si rapport disponible)
3. Quels sont les commerces les plus dominants du marché
?
4. Quelle est l'évolution du budget Du marché et
la part des investissements dans la gestion des déchets solides (si
rapport disponible) ?
5. Pouvez-vous nous parler du cadre institutionnel et
réglementaire pour ce qui concerne la gestion des déchets solides
(qui fait quoi ? avec qui ? et
comment ?)
6. Quelles est la situation actuelles de la gestion des
déchets solides, de l'hygiène et l'environnement, au niveau du
marché ?
7. Pouvez-vous estimer la quantité de déchets
produits par jour/semaine/mois? 1. Oui 2. Non
8. Si oui, donnez la quantité ___
9. Qui évacue les déchets du marché ?
10. Comment est organisé le service ?
11. Les déchets solides sont-ils séparés
par typologie à la source ? 1. Oui 2. Non
12. Quel type de poubelles utilisées dans le
marché? 1. Sac à plastique (volume ___) 2. fût
(volume ___) 3. Autre à préciser
13. Où se trouve le lieu de stockage des déchets
solides ?
14. Accessibilité de la zone à pieds, par moto
tricycle, par véhicule
15. Comment assurez-vous le transport des déchets du lieu
de pré-collecte au lieu de
stockage ? a) Charriot b) Personne
16. Quel est la destination finale des déchets
solides du marché ? a) Décharge municipale b) Espace
aménagé par la Commune
17. Quelle sont les problèmes majeurs dans la gestion des
déchets solides dans le marché?
18. Quelles sont les solutions préconisées et les
perspectives ?
19. Le personnel chargé de la collecte des déchets
reçoit - il des formations sur la
gestion des déchets? 1. Oui 2. Non
Si Non pourquoi ?
20. Quels sont vos besoins en formation et information dans le
domaine de gestion des déchets solides
85
GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LES ONGs
1. Quelles sont les principales activités que vous menez
dans le domaine de l'hygiène, l'assainissement (eaux usées,
excrétas, déchets solides), l'approvisionnement en eau
potable,
2. Quels sont les succès que vous avez obtenus dans vos
activités
3. Quels sont les échecs que vous avez obtenus dans vos
activités
4. Quels sont les atouts de terrain
5. Quelles sont les principaux problèmes que vous
rencontrez dans la mise en oeuvre ?
6. Quelles sont vos perspectives dans ces domaines ?
GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LE PNA
1. Caractéristiques du secteur de l'assainissement
2. Organisation du secteur : Cadre légal et
réglementaire, Cadre financier
3. Gestion des déchets dans la ville de Kinshasa
4. Contraintes au développement du secteur
5. Politique et stratégie du Gouvernement central et
provincial sur la gestion des déchets solides dans la ville de
Kinshasa
6. Financement du secteur
7. Partenaires ou intervenants (avec activités
réalisés pour chacun)
8. Quantité de déchets produits dans la ville de
Kinshasa
9. Où sont jetés les déchets solides de
Kinshasa
10. Qui se charge de leur évacuation
11. Existe-t-il des sociétés de valorisation des
déchets dans la ville de Kinshasa? Si oui, lesquelles et dans quels
déchets les intéressent
12. Quels sont les succès que vous avez obtenus dans vos
activités
13. Quels sont les échecs que vous avez obtenus dans vos
activités
14. Quels sont les atouts de terrain
86
GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LE RESPONSABLE DU
PROGRAMME
D'ASSAINISSEMENT URBAIN DE KINSHASA
21. Statut du service et la tutelle
22. Effectif d du personnel
23. Budget (si rapport disponible) ?
24. Quelles est la situation actuelles de la gestion des
déchets solides, de l'hygiène et l'environnement, dans la ville
de Kinshasa ?
25. Quelle est la réglementation qui organise la gestion
des déchets solides dans la ville de Kinshasa?
26. Comment s'organise vos activités?
27. Quelles sont les communes couvertes par vos
activités?
28. Combien d'agents?
29. Quel est le rendement de la gestion des déchets dans
la ville de Kinshasa : population, déchets produits et déchets
évacués par jour.
30. Distribution des poubelles/camions/containers (avec leurs
capacités) par Commune
31. Composition du parc des véhicules
32. Quelles est la composition des déchets solides de
Kinshasa (en %)?
33. Quel est la destination finale des déchets solides de
la ville de Kinshasa?, Distance du Centre ville
34. Quelle sont les problèmes majeurs dans la gestion des
déchets solides dans la Ville de Kinshasa?
35. Quelles sont les solutions préconisées et les
perspectives ?
36. Quels sont les succès que vous avez obtenus dans vos
activités
37. Quels sont les échecs que vous avez obtenus dans vos
activités
38. Quels sont les atouts de terrain
39. Le personnel chargé de la collecte des déchets
reçoit - il des formations sur la gestion des déchets? Si oui
lesquelles, si non pourquoi ?
40. Quels sont vos besoins en formation et information dans le
domaine de gestion des déchets solides?
41. Le personnel chargé de collecte est-il informé
des risques sanitaires et environnementaux liés aux déchets
solides ?