LISTE DES ABREVIATIONS
BOA : Bank Of Africa
BTM : Bankin'ny Tantsaha Mpamokatra
CECAM : Caisse d'Epargne et de Crédit Agricole Mutuels
CNMF COI
|
:
:
|
Coordination Nationale de la MicroFinance Crédit du
type Commercial individuel
|
CRA CTR EMC Exp âj ERI ERM GCV IMF INSTAT LVM
|
: : : : : : : : : :
|
Commune rurale d'Analavory Crédit Construction
Etablissement de microcrédit
Exponentielle du coefficient de régression âj
Crédit du type Entretien et Réparation immobiliers Crédit
du type Entretien et Réparation matériels Crédit du type
Grenier Communautaire Villageois Institution de MicroFinance Institut National
de la Statistique de Madagascar Crédit du type Location Vente
Mutualiste
|
MAEP : Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la
Pêche
Mcd : Montant de crédit déboursé
:
:
:
Nc/m
Nc/m CRA
Nc/m national
Nombre de clients ou membres
Nombre de clients ou membres au niveau de la Commune rurale
d'Analavory
Nombre de clients ou membres au niveau national
OP : Organisation Paysanne
OTIV : Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola
PAMF : Première Agence de MicroFinance
PNF : Programme National Foncier
PCD PRO SFD SOC Tp
|
: : : : :
|
Plan Communal de Développement
Crédit productif
Système Financier Décentralisé
Crédit Social
Taux de pénétration des ménages en
microfinance
Tp CRA :
Tp national :
Taux de pénétration des ménages en
microfinance au niveau de la Commune rurale d'Analavory
Taux de pénétration des ménages en
microfinance au niveau national
Tp Bc : Taux de pénétration en termes de
bénéficiaires de crédit
: : : :
Tr
Tr CRA TRF
Tr national
Taux de remboursement
URCECAM : Union Régionale des Caisses d'Epargne et de
Crédit Agricole Mutuels
Taux de remboursement au niveau de la Commune rurale
d'Analavory Crédit du type Transformation
Taux de remboursement au niveau national
1
INTRODUCTION
La majorité de la population rurale ne dispose pas de
moyens financiers nécessaires pour améliorer leur production
annuelle. Diverses approches ont été entreprises au fil des
années en matière de financement rural avec l'intervention de
différentes entités regroupées dans le Système
Financier Décentralisé (SFD) (Cf. Annexe I), des banques et des
autres structures d'appui (Cf. Annexe II). Le système bancaire
spécialisé en microfinance a été introduit en 1977
(Cf. Annexe III) par la Bankin'ny Tantsaha Mpamokatra (BTM) à
travers les crédits de masse [8]. Il ne touchait qu'une faible
proportion étant donné que les banques ne présentent pas
une répartition géographique assez étendue.
La constitution des Organisations Paysannes (OP) (Cf. Annexe
IV) présente des avantages concernant l'accès au financement
rural et les techniques de production dispensés par les organismes de
développement rural. Pourtant, la plupart des paysans n'adhère
pas à ces organisations. En 2003, environ 3 500 OP ont été
recensées à Madagascar selon le MAEP, avec un effectif moyen de 7
à 30 membres par organisation [5]. Ainsi, le recours aux emprunts
auprès des établissements de microcrédit (EMC) permet aux
paysans se trouvant éloignés des banques et n'étant pas
membres des OP, de financer leurs activités agricoles. Selon la
Coordination Nationale de la MicroFinance (CNMF), la microfinance
désigne l'activité de collecte d'épargne et de financement
des petits producteurs ruraux et urbains et dont la population
bénéficiaire est relativement pauvre ou tout au moins exclue du
système bancaire classique [24].
Malgré la multiplication du nombre des EMC,
actuellement au nombre de trente trois établissements (Cf. Annexe V),
les investissements dans le secteur agricole restent très faibles, moins
de 1% de la valeur de la production annuelle [26]. De plus, en 2010, le taux
d'accès des ménages aux services des EMC n'atteint que les 17,5%
au niveau national [22]. Cela peut être qualifié faible si au
cours de la même année, environ 75,3% des ménages ruraux
ont été classés pauvres [14]. Bien que les informations
relatives à l'utilisation du crédit informel ne soient pas
disponibles, on estime toutefois que plus d'un tiers des ménages ruraux
prennent recours aux services des usuriers [26] (Cf. Annexe VI). Or, les taux
d'intérêt de 1% à 9% par mois exigés par les EMC
sont largement inférieurs à ceux pratiqués par les
prêteurs traditionnels [25]. A travers ces chiffres, on peut
déduire qu'il existe des facteurs qui
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expliquent le fait que les paysans préfèrent
consulter les prestataires informels que d'accéder aux services
financiers des EMC à leur disposition.
La Première Agence de Microfinance (PAMF) figure parmi
les dernières Institutions de MicroFinance (IMF) qui s'étaient
constituées à Madagascar et dont les premières
opérations de crédit datent de 2 006 [16]. Etant donnée sa
récente implantation, elle devrait figurer parmi les
établissements financiers présentant des produits innovants et
convenant bien aux attentes des demandeurs de service. Cette nouvelle IMF
devrait donc être en mesure de connaître les faiblesses et les
échecs des anciennes institutions. La problématique de la
présente étude tourne autour de la question suivante : «
Quelle est la contribution de la PAMF à la résolution des
problèmes rencontrés par les paysans vis-à-vis de
l'utilisation du service crédit proposé par les EMC ? »
Pour appréhender de plus près le sujet, une
étude de cas est jugée utile. Parmi les agences rurales de la
PAMF figure celle qui est implantée depuis Octobre 2008 [16] dans la
Commune rurale d'Analavory, ce qui constituera également la zone
d'étude. Cette Commune appartient à la Région Itasy dont
l'importance de l'activité agricole n'est plus à
démontrer.
Afin de parvenir à la problématique, il est
nécessaire de répondre aux trois questions de recherche suivantes
:
- Quelles sont les expériences de la Commune rurale
d'Analavory en matière de crédit agricole avant l'installation de
la PAMF dans cette localité?
- Comment se présentent, par ordre d'importance, les
facteurs qui influencent la décision des paysans à
réaliser des emprunts auprès des EMC, selon les points de vue des
enquêtés et le degré de significativité de chaque
facteur ?
- Comment se manifestent les actions de la PAMF sur la
réduction des contraintes des paysans face à l'usage du
crédit formel ?
L'objectif global du présent document est alors de
déterminer les apports de la PAMF à l'amélioration de
l'accessibilité du crédit aux ménages ruraux.
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Les objectifs spécifiques correspondant seraient donc de
:
- Définir les acquis de la Commune rurale d'Analavory en
termes de crédit agricole;
- Cerner de manière ordonnée les
différents facteurs affectant la décision des paysans de
fréquenter les EMC;
- Décrire les interventions de la PAMF à la
résolution du problème d'accès au crédit au niveau
de la zone d'étude.
Pour atteindre ces objectifs et bien cadrer l'étude,
les hypothèses de travail retenues sont énoncées comme
suit :
- Le système de crédit agricole n'est pas
nouveau pour les habitants de la Commune Analavory ;
- L'éloignement des agences ou caisses des EMC par
rapport au lieu d'habitation du paysan constitue le premier facteur
influençant la décision d'accéder au crédit formel
pour le cas de la Commune Analavory;
- La PAMF apporte des solutions à tous les facteurs qui
démotivent les paysans à recourir aux emprunts auprès des
EMC.
En résumé, les résultats attendus de
l'étude tournent autour des affirmations suivantes :
- Les expériences de la Commune d'Analavory en
matière de crédit agricole seront connues ;
- Les problèmes rencontrés par les paysans
concernant l'utilisation des services des
EMC seront étudiés à travers une analyse
de leurs points de vue et une analyse économétrique des variables
susceptibles d'affecter leur motivation;
- Les interventions de la PAMF face aux contraintes des
ménages agricoles à l'accès au crédit seront
déterminées.
Le présent document est structuré en trois
parties :
- La partie matériels et méthodes
présente la délimitation de l'étude et les
démarches méthodologiques ;
- Les résultats concernent l'évolution des
indicateurs d'accès au crédit avant l'installation de la PAMF
dans la zone d'étude, les facteurs influençant la motivation des
paysans quant à l'utilisation des services formels de crédit, les
interventions de la PAMF face à ces facteurs ;
- Les discussions et recommandations portent sur l'analyse des
résultats et la formulation des actions à entreprendre pour
l'amélioration de l'accessibilité du crédit dans la
Commune Analavory.
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1 MATERIELS ET METHODES
Le travail de recherche a été réalisé
en passant par les deux points essentiels suivants : - la délimitation
de l'étude
- la détermination de la méthodologie de
recherche.
1.1 Délimitation de l'étude
Elle consiste à bien cerner l'étude en question
c'est-à-dire à définir le choix du thème, le choix
de l'organisme d'accueil et enfin le choix de la zone d'étude.
1.1.1 Choix du thème
La majorité des paysans malgaches est classée
pauvre et nécessite des appuis financiers dans la réalisation de
leurs activités [14]. Différentes interventions se sont
succédées pour le financement du monde rural. Parmi lesquelles se
distinguent les activités des banques, des EMC et des divers projets.
Les projets se caractérisent par leur tendance à deviner les
besoins des paysans. En se basant sur la théorie du bottom up
selon laquelle la base de la population connait elle-même ses
nécessités, les activités des banques et des EMC ont
été alors retenues. En effet, les demandeurs de crédit
auprès de ces établissements sont beaucoup plus libres d'utiliser
les fonds selon leurs logiques de production. Cependant, les banques sont des
institutions financières éloignées du milieu rural. Aussi,
elles n'accordent que des montants élevés de crédit. A
l'opposé, les EMC offrent des services de proximité par
l'installation de leurs caisses ou agences en zone rurale. Les crédits
qu'ils octroient à chaque membre ou client peuvent être à
faible montant. L'action des EMC a été donc prise en compte
puisque leurs services seraient les plus appropriés aux petits
agriculteurs. C'est de cette manière que le thème global
microcrédit a été choisi.
Le stage pré-mémoire effectué à la
fin de la quatrième année de la formation d'Ingéniorat a
permis d'identifier différents problèmes concernant le domaine du
microcrédit. Ils se manifestent tant au niveau de la gestion interne des
EMC qu'au niveau des demandeurs de crédit. La majorité de la
population malgache étant rurale [14], l'étude a plutôt
été orientée du côté des paysans demandeurs
de crédit. Ces derniers connaissent des contraintes relatives à
l'utilisation des EMC. Les IMF se multiplient de plus en plus
dernièrement. Il serait nécessaire de voir si elles
améliorent leurs services en considérant les difficultés
des paysans à recourir à leurs offres de crédit. Le
thème spécifique « contribution d'une IMF à
l'accès des ménages agricoles au crédit » a
été ainsi choisi.
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