La cartographie des risques, outil d'amélioration des performances des SFD (Système Financier Décentralisé) : cas de PAMECAS (Partenariat pour la mobilisation de l'épargne et le crédit au Sénégal).( Télécharger le fichier original )par Alioune DIONGUE Ecole supérieure de commerce de Dakar (SUPDECO) Sénégal - Diplôme supérieur de finance comptabilité (DSFC) 2004 |
Sources : Monographie de la BCEAO pour les années 1998-2004 ; Données Pamecas pour 2005-2006 Tableau n°2 : Données sur le Pamécas au 31.12.2008
Source: MixMarket, Profile for PAMECAS L'amélioration de la qualité de l'offre de services A l'occasion du dixième anniversaire de sa création, le Pamécas lance officiellement la Fondation Pamécas. L'objet social de cette Fondation est de promouvoir l'éducation dans les familles démunies, la santé des populations vulnérables et l'idéal coopératif chez les dirigeants et employés du réseau Pamécas. En fonction de son niveau de capitalisation, chaque mutuelle du réseau affecte chaque année 10 à 20% de ses excédents de l'exercice. Le Pamécas est conscient que pour jouer pleinement son rôle d'instrument de développement, il doit impérativement relever le défi de la pérennisation du réseau. Pour assurer sa viabilisation et faire face à la concurrence de plus en plus vive (CMS, ACEP, BRS, projets gouvernementaux, etc.) il se dote d'un plan d'affaires 2005-2009. 30 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS Cette nouvelle phase dite « d'amélioration de la qualité de services » s'organise autour de 4 axes stratégiques : (i) transformer et moderniser le réseau en reconfigurant ses institutions, (ii) instaurer une approche marketing au sein du réseau, (iii) placer l'informatique au service de la qualité et de la sécurité financière, (iv) instaurer le management stratégique des ressources humaines. En accord avec la stratégie nationale de l'Etat sénégalais, à laquelle il a largement contribué, le Pamécas choisit d'élargir son offre de services, et son réseau de partenaires en milieu rural. Pour les années à venir, le défi de ce réseau va être double. D'abord il lui faut prouver sa capacité à adapter son organisation et ses modes d'opération surtout en milieu rural. Ensuite il lui faut maîtriser, maintenir voire améliorer son niveau de performance financière et sociale dans un environnement de plus en plus difficile. Source: www.pamecas.org CHAPITRE II/ Elaboration d'une cartographie des risques 2.1 Démarche d'élaboration d'une cartographie des risquesLa conception d'une cartographie des risques constitue la première étape, absolument cruciale, dans l'identification des vulnérabilités, donc dans l'estimation des risques, au sein d'une IMF. Son exploitation est une phase-clé, à la fois pour la planification des missions d'Audit interne, mais aussi pour que le Manager puisse en faire un outil de gestion de l'entreprise. Plusieurs étapes sont à parcourir afin d'aboutir à la conception d'une cartographie des risques. Etape 1 : Découpage de l'activité par ligne de métier selon les critères du régulateur. Etape 2 : Décomposer chaque ligne de métier en processus : Un processus métier désigne un ensemble de tâches coordonnées en vue de fournir un produit ou un service à la clientèle.et le manuel de procédure représente un outil intéressant pour cette phase. Etape3 : A chaque étape du processus on associe ensuite les incidents susceptibles d'en perturber le déroulement et d'entraîner la non réalisation des objectifs du processus (en termes de résultat concret, ou en termes de délais). Etape 4 : Pour chaque événement le risque est évalué en terme de :
Etape 5 : Construire une matrice de risque : il s'agit d'un graphe à deux dimensions, la sévérité et la fréquence. La matrice est divisée en zones selon le niveau de risque et la nécessité des contrôles (couverture). 31 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS En fait le recueil, la formulation, et la qualification des risques opérationnels en vue de la cartographie est un processus « bottom-up ». Cette cartographie s'appuie sur une analyse des processus métier à laquelle on croise la typologie des risques opérationnels. Chaque événement à risque doit être rattaché à une catégorie de risques rendant ensuite l'analyse des données plus facile et rapide, et sur le plan organisationnel à la ligne métier où l'incident a eu lieu. La collecte des données d'incidents est un point clé de l'organisation de la gestion des risques et il convient de mettre en place des canaux de communications facilitant la remontée des informations venant de toutes les entités (Directions centrales, services et unités de base) ; puis centraliser toute l'information afin de constituer une base de données unique des incidents. 2.2. Constitution d'une base de données :Pour légitimer l'emploi des méthodes standards ou avancé, l'IMF devra être dotée d'un dispositif de collectes des incidents accessible par toutes les entités et la conception d'une base de données dédiée pour stocker les incidents et en vue de posséder les 3 ans d'historique de pertes requis par le régulateur et qui doit être actualisé d'une manière permanente. La collecte des événements de pertes s'appuie sur un recensement des incidents antérieurs. Elle permet par ailleurs, par un effet rétroactif, de peaufiner cette cartographie. En effet, les risques opérationnels sont par nature diffus et existent dans chaque service, chaque entité et à tout niveau organisationnel de l'IMF. La formulation et la centralisation des risques opérationnels par processus métier imposent donc de faire appel aux lignes de reporting préexistantes et tenter de regrouper celles-ci dans un système cohérent et standardisé. Cette option de collecte de données peut être la plus aisée à mettre en oeuvre. Ainsi chaque entité spécialisée dans la gestion d'un type de risque en assure aussi le reporting des pertes. En voici quelques exemples : Sécurité informatique : la cellule de maintenance et de sécurité informatique est chargée de rapporter l'ensemble des incidents, pannes informatique, attaques du système ayant eu lieu au sein de l'organisation et engendrer un impact négatif, préjudiciable à l'IMF ou un manque à gagner clairement identifiable. Erreur administrative et comptabilisation erronée : le département de comptabilité évalue toute perte diverse venant d'erreurs de comptabilisation, de traitement et de manipulation involontaire dans un compte spécifique de pertes et profits. Cela vaut pour toutes les écritures comptables non accompagnées d'une pièce justificative. Le département de comptabilité constitue un allié objectif et une aide précieuse pour les gestionnaires des risques opérationnel. 32 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS Fraude interne ou externe : que se soit l'Audit interne, ou l'inspection ; chaque IMF possède un service spécifiquement dédié à la traque de fraudes internes, les irrégularités du personnel, les fraudes externes, tentatives de vols et de détournement de fonds. Les pertes, dédommagements, les coûts divers encourus par l'IMF pour des raisons d'infraction à la législation sont recensées à la comptabilité mais aussi au service juridique. On constate qu'il existe plusieurs lignes de reporting, fonctionnelle, hiérarchique, comptable et on veillera à éviter les doubles comptages en attribuant à chaque incident un code unique d'identification. Il faut rappeler que les pertes à intégrer dans la base de données des incidents (centrale des risques) sont les pertes réelles, affectant le compte de résultats, et non les pertes potentielles ou manque à gagner et que la majorité des structures utilise un seuil en dessous duquel elle ne collecte pas les pertes opérationnelles car l'insignifiance des montants ne vaut pas la perte de temps et d'argent pour la collecte de l'événement en question. De telles bases, alimentées sur plusieurs années consécutives, deviennent une source précieuse d'informations pour le management des risques opérationnels. Ces données permettent de dégager une vision objective, chiffrée, des risques encourus, à condition bien sûr d'avoir été constituées d'une manière fiable et réaliste. L'utilisation des seules données internes est insuffisante pour modéliser l'ensemble de la distribution, les grands événements, rare ou catastrophique, n'y sont pas forcément représentés. Dés lors, l'inclusion de pertes externe venant d'autres établissements s'avère indispensable. D'où l'existence également des bases de données provenant de sources externes est utile, toutefois ces données nécessitent un effort d'interprétation et d'adaptation à la situation propre de l'établissement et se pose la délicate question du choix des pertes à intégrer. Les deux ingrédients interne et externe sont des données « objectives » utilisées principalement pour le développement d'une méthodologie statistique dont le but est de dériver une distribution de pertes agrégées annuelles. L'analyse de scénarios et environnement opérationnel de l'institution sont deux éléments plus « subjectifs ». Les scénarios offrent notamment la possibilité de compléter le modèle statistique. Les divers outils de contrôle de l'environnement opérationnel (indicateurs de risque ou de performance) doivent permettre à la structure de développer une approche plus qualitative. Donc par une combinaison de ces quatre éléments on peut arriver à une vision complète et dynamique du profil de risque opérationnel. 2.3. La définition de procédures de contrôle:La base de données d'incidents opérationnels fournit une image, encore statique, des pertes opérationnelles à charge d'une organisation. Correctement interprétée, cette image fournit une 33 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS liste de priorités de contrôle et d'investigation pour le gestionnaire de risques et les départements concernés. Les procédures de contrôle et de validation des incidents notifiés dans la base de données pourront s'appuyer sur un workflow, outil qui permettra aux managers : de contrôler la pertinence des informations remontées par les collaborateurs ; d'être avertis en temps réel des événements intervenus dans leur service pour rapidement mettre en place des actions correctives. Une fois les risques identifiés sont cartographiés, hiérarchisés, et codifiés dans des procédures. L'étape suivante consiste à s'assurer que le dispositif de contrôle interne est efficace de façon continue et que le risque est correctement maîtrisé. Le contrôle se fait par un système de contrôle interne efficace, l'efficacité de ce dernier est garantie par le respect de certains principes comme le principe de séparation de tâches c'est-à-dire une indépendance entre l'activité opérationnel, d'enregistrement, de protection et conservations des biens et la tâches de contrôle intégré, le principe d'instauration de contrôle réciproques des tâches, des moyens de protection et des moyens de preuves, le principe de bonne sélection du personnel et de sa formation. L'organisation des contrôles repose sur des contrôles à deux niveaux : Les contrôles de 1er niveau regroupent tous les contrôles permanents (à priori et à posteriori) mis en oeuvre au niveau de chaque entité opérationnelle et permettant de vérifier l'exhaustivité et la régularité des opérations traitées. Ils comprennent, des contrôles quotidiens qui assurent la sécurité et la qualité des opérations traitées et qui reposent sur le respect permanent des règles et procédures en vigueur (séparation des fonctions, délégation de pouvoirs et signatures, etc.) et une supervision formalisée par la hiérarchie pour vérifier la correcte application des règles et procédures au quotidien. Les contrôles à priori regroupent tous les contrôles quotidiens mis en place afin qu'aucune erreur ne se produise. Les contrôles à posteriori ont pour objectif de détecter les anomalies que les contrôles à priori n'ont pas permis d'éviter. Pour les processus opérationnels longs, le contrôle de 1er niveau peut être assuré par plusieurs services ou personnes. Les contrôles de 2ème niveau sont confiés à toute personne ou organe chargé de vérifier périodiquement que les contrôles de 1er niveau sont correctement réalisés : contrôle du fonctionnement de la surveillance permanente, de vérifier l'application des procédures, d'apprécier la qualité des traitements effectués et de s'assurer de la prise en compte des exigences de contrôle interne. L'audit interne et/ou externe fait partie des contrôles de 2ème niveau il doit aider l'organisation en identifiant et en évaluant les risques significatifs et contribuer à l'amélioration des systèmes de management des risques et de contrôle. Le renforcement du système d'information représente un outil de contrôle et de maitrise du risque opérationnel par le biais de la sécurité informatique qui se matérialise par la limitation des accès aux champs non exploitables par un département, par un changement des mots de 34 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS passes selon un calendrier fixé auparavant, l'instauration des mécanismes autorisation et validation afin d'éviter les dépassements... Et afin de maitriser les risques découlant du système informatique, il ya lieu de procéder a un audit informatique pour avoir un seuil d'assurance dans le système et le contrôle interne. Le contrôle de conformité de l'application des procédures de contrôle décrite par l'organisation de gestion du risque opérationnel permet de détecter les défaillances de contrôle donc produire des plans d'action afin de maitriser le risque. On peut conclure que tous les organismes de contrôle de l'IMF sont impliqués dans la maitrise du risque opérationnel. 2.4. La Conception des outils de suivi du risque opérationnel.Après l'identification des vulnérabilités vient leur surveillance à l'aide des outils suivants : A) Les tableaux de bord :Ils doivent être spécifiquement conçus pour chaque type de département et selon la nature, le type d'incidents à rapporter. Ils permettent de communiquer efficacement l'enjeu et les causes des événements opérationnels au sein de l'organisation. Ils sont un moyen puissant pour impliquer le management des différents départements dans la gestion quotidienne des risques opérationnels. Ils mettent en évidence l'évolution des risques au cours du temps pour un même département ou par processus, formant ainsi une base précieuse d'évaluation de mesure de gestion de risque prises par les managers concernés. Ils permettent aussi de comparer entre elles les performances de départements ou processus similaires. Mais les tableaux de bord seuls ne fournissent pas une limite acceptable à ne pas dépasser. Pour disposer de points de référence, il faut faire appel aux indicateurs- clés de risque de performances.
Les indicateurs clés de performance ouvrent le champ à l'aspect prospectif de la gestion des risques, outre leur aspect prospectif d'identification, constituent pour les départements ou processus des limites à ne pas dépasser. Ces limites seront propres à chaque établissement, en fonction de son appétit pour le risque et l'ampleur des contrôles et des critères de qualité qu'il veut mettre en place. De types statistiques et souvent financiers, ils fournissent un aperçu de la position de la structure relativement au risque, ils sont revus périodiquement (mises à jour). Les indicateurs de risque sont en effet de deux types, des indicateurs- clés de risque (key risks indicators) spécifiques à chaque activité et constituent des indices de perte ou des dangers à venir et d'autre part on a les indicateurs-clés de performances (key performance indicators) qui constituent des mesures d'évaluation de la qualité d'une activité. 35 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS Chaque activité disposera de son propre ensemble d'indicateur, spécifique à la nature des tâches effectuées, au mode d'organisation des fonctions, au niveau d'automatisation des opérations, au niveau des flux financiers impliqués ou de la législation en vigueur. En effet il n'existe pas de liste standard d'indicateurs de risque et de performances pour l'ensemble des institutions financières. On peut citer les indicateurs de risque suivants : Ressources humaines : rotation du personnel, pourcentage d'employés intérimaires, plaintes de la clientèle ... Système : interruption du système, tentative d'intrusion informatique... Traitement et procédures : corrections d'écritures, plaintes et contestations... Donc il ya lieu de concevoir une base de donnés pour la constitution des indicateurs de risque et de performance. Une procédure de reporting bien défini permet aussi un suivi du risque opérationnel. Le modèle de risque n'est pas figé : sous l'effet des plans d'actions correctives, des risques disparaîtront, des cotations évolueront, de nouveaux risques apparaîtront. S'il n'est pas mis à jour, le modèle de risque présentera à terme une vision biaisée de la réalité. A ce titre, le projet des risques peut être qualifié d'exercice permanent. Dans notre démarche pour mettre en place un dispositif de gestion du risque opérationnel (cartographie), on a visé l'approche par processus comme décrit dans le schéma ci-dessous. Inputs :
Outputs :
Identifie les contrôles clés / actions de réduction des risques Réévalue les risques clés après contrôles (nets) Identifie et évalue les risques (bruts) Identifie et évalue les risques en fonction du niveau de risque net acceptable par l'entreprise 36 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS Figure n°2 : Processus d'élaboration de la Cartographie des Risques 37 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS 2.5. Disposer d'autres instruments d'atténuation du risque opérationnel :Il n'est pas possible de maîtriser tous les risques (par exemple, les catastrophes naturelles). On peut en revanche utiliser des instruments ou programmes d'atténuation des risques pour réduire l'exposition à ces risques, leur fréquence et/ou leur gravité. L'externalisation de certaines activités peut réduire le profil de risque d'un établissement en transférant certaines activités spécialisées à des entreprises qui ont plus d'expertise et d'envergure pour gérer les risques qui y sont associés. Les polices d'assurance, notamment, surtout si elles garantissent un paiement rapide et certain, peuvent être utilisées pour externaliser le risque de pertes peu fréquentes mais aux conséquences graves, qui peuvent résulter de divers événements comme l'indemnisation de tiers au titre d'erreurs et omissions, la perte physique de titres, la fraude d'un employé ou d'un tiers. Les investissements dans les techniques appropriées de traitement des données et de sécurité informatique jouent aussi un rôle important pour l'atténuation du risque. 2.6. Mise en place des plans de secours et de continuité d'exploitationPour des raisons qui peuvent échapper au contrôle de l'IMF, un incident grave peut l'empêcher d'exécuter entièrement ou partiellement ses obligations, en particulier quand ses infrastructures physiques, de télécommunications ou d'informatique ont été endommagées ou rendues inaccessibles. Cette situation peut à son tour provoquer de lourdes pertes financières pour la structure, ainsi que des perturbations générales du système entrainant du coup l'impossibilité d'accéder aux données financières lors d'un retrait de fonds d'un client par exemple. Cette éventualité nécessite que la structure mette en place un programme de reprise et de continuité d'exploitation, en rapport avec sa taille et avec la complexité de ses activités, prenant en compte divers types de scénarios plausibles auxquels elle peut être exposée. Les organisations devraient identifier les processus cruciaux, notamment ceux qui dépendent de fournisseurs extérieurs ou d'autres tiers, dont la reprise rapide est prioritaire. Pour ces processus, les IMF devraient identifier des solutions de secours permettant de rétablir le service en cas de panne. Il convient de prêter une attention particulière à la capacité de restaurer les archives électroniques ou physiques nécessaires à la reprise de l'activité. Quand les archives sont dupliquées sur un autre site, ou quand les activités de l'IMF devraient reprendre dans d'autres locaux, il faudrait veiller à ce que ces facilités de secours soient suffisamment éloignées du site principal pour réduire le risque d'une mise hors service simultanée. Les IMF devraient revoir périodiquement leurs programmes de reprise et de continuité d'exploitation pour s'assurer qu'ils restent adaptés au niveau de leurs activités et stratégies (tests périodiques). 2.7. Politique de communication et de documentation :La politique de communication et de formation sont des éléments importants afin de s'assurer que chaque employé au sein de l'organisation a connaissance des développements en matière 38 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS de processus de gestion des risques opérationnels et comprend la manière dont ce processus s'intègre dans la gestion quotidienne de l'organisation. Il est important de rappeler que l'unité de gestion du risque opérationnel n'est pas la seule responsable et que l'implication de tous les niveaux de management au sein de l'organisation est nécessaire afin qu'une démarche de gestion du risque opérationnel porte tous ses effets, en effet la mise en place d'un tel projet occasionne un impact important sur la culture de l'organisation. Il est dés lors primordial que l'ensemble des niveaux de management (du Conseil d'Administration au Chefs d'agences) participe activement à la mise en oeuvre en étant des moteurs dans le changement culturel. Chaque étape du processus de gestion des risques opérationnels doit être documentée. La documentation doit couvrir au minimum : les hypothèses, les méthodes, sources de données et les résultats du processus de gestion des risques opérationnels. Une documentation suffisante : Démontre que le processus de gestion des risques opérationnels est mené correctement. Elle matérialise l'existence et la mise en oeuvre d'une approche systématique d'identification et d'analyse des risques. Elle formalise le processus de communication et de validation des plans d'actions. Elle matérialise les responsabilités pour les risques identifiés Elle facilite le processus permanent de suivi et de surveillance Elle fournit une trace d'audit Elle permet de partager et communiquer les informations au travers de l'organisation. 2.8. Mise en place d'un processus d'amélioration continue :La gestion des risques est un véritable processus global et intégré. Ce processus et la méthodologie sous-jacente doivent être revus, évalués et mis à jour régulièrement afin de s'assurer que les concepts et processus clefs sont toujours pertinents. Ce processus d'amélioration continue s'effectue au travers de : La surveillance et la revue du processus d'implémentation et des changements culturels ; La responsabilisation du personnel ; L'intégration avec d'autres systèmes ou unités opérationnels tels que la planification stratégique, l'audit interne et l'évaluation de performance ; Cet aspect d'amélioration des méthodologies de gestion des risques représente une composante importante du processus de mesure et de gestion des risques opérationnels. Cependant, le dispositif de gestion du risque opérationnel est un projet qui n'est pas facile à mettre en place car, il demande une démarche bien étudiée et progressive (processus) afin d'aboutir a la réalisation des objectifs prédéfinis, jusqu'à maintenant on ne peut pas présenter un modèle type de dispositif de gestion du risque opérationnel mais chaque IMF est en mesure 39 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS de prendre en considération les facteurs clés développés ci-dessus pour modéliser un dispositif adéquat en fonction de la maturité de son organisation (entité). Chapitre III/ Matrice et cartographie des risquesLes risque sont évalués en terme de :
Les risques sont ensuite classés par ordre de priorité : Majeurs ou mineurs. Après avoir identifié les principaux risques majeurs de la structure à travers l'exploitation des données recueillis des questionnaires et des résultats des entretiens avec certains dirigeants et opérationnels, une matrice des risques est alors dressée. 3.1 MATRICE DES RISQUES :La matrice est présentée dans un tableau qui met en évidence : L'identification et la mesure du risque, l'évaluation du contrôle et les actions pour réduire le risque. Ainsi, l'impact du risque et le niveau de couverture (contrôle interne) seront les éléments déterminants. Tableau 3 : Exemple de matrice des risques
40 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS a) COTATION :Le niveau de risque identifié est coté de 1 à 3 : 1 = faible, 2 = modéré et 3 = élevé La couverture ou niveau de contrôle interne est aussi coté de 1 à 3 : 1 = insuffisant, 2 = moyen et 3 = satisfaisant Ainsi, la matrice des risques sera exprimée sous la forme Ryx ; avec x représentant le niveau de risque et y le niveau de couverture. Cartographie des risques RH 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5
3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 0 clefs ements uents onnes b) EXEMPLE DE REPRESENTATION GRAPHIQUE : Figure n°3 : Cartographie des risques RH41 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS Il faut noter qu'il peut y avoir autant de matrices que d'entités (Agence ou Direction). Cette forme de représentation graphique simplifiée, proposée par nous même pourrait être réadaptée selon la structure à cartographier. C) INTERPRETATION :*Si R13 : signifie que le risque est élevé et que le niveau de couverture est très faible ; *Si R3 3 : signifie que le risque est élevé, mais entièrement couvert par le contrôle interne ; *Si R31 : signifie que le risque est faible et les moyens mis en oeuvre pour assurer la couverture du risque sont trop élevés donc, trop de contrôles inappropriés. Lorsque pour un même niveau d'activité (exemple : agence) le risque est élevé et que la couverture faible, ce niveau d'activité est cartographié rouge (agence sur la liste rouge) ; Lorsque pour un même niveau d'activité (exemple : service formation) le risque est élevé et que la couverture moyenne, ce niveau d'activité est cartographié jaune (service sur la liste jaune) ; Lorsque pour un même niveau d'activité (exemple : Direction Informatique) le niveau de risque est élevé et que la couverture satisfaisante, ce niveau d'activité est cartographié bleu (Direction sur la liste bleue) ; Par conséquent l'audit interne donnera la priorité au contrôle des entités (agences, services et directions) sur la liste rouge plutôt que de s'attarder sur les sites bleus. Dans l'exemple ci-dessus (cas d'une DRH) on est en présence d'une direction sur la liste rouge car, la quasi-totalité des risques identifiés se situent dans la zone d'alerte. 3.2 Analyse du risqueAprès avoir identifié, classifié et représenté graphiquement chaque entité (agences, services et directions), il conviendra d'analyser l'impact du dispositif de contrôle interne existant, sur la maîtrise de ces risques (couverture). Cette étape consiste à s'assurer de l'adéquation, de la pertinence et de l'efficacité des règles et procédures du système de contrôle interne. En d'autres termes, il s'agira de faire l'analyse des procédures afin de pouvoir s'assurer du respect des différents objectifs du contrôle interne ; à savoir : ? La protection des actifs du patrimoine, ? La bonne répartition des tâches, la classification des attributions et des responsabilités, ? La séparation des fonctions, les principes de délégation, ? La garantie du caractère normal et régulier des opérations de crédit : respect des politiques et procédures de crédit, octroi de crédits aux dirigeants, ? La prévention ou la détection de fraudes et des erreurs, 42 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS
A) Analyse du risque de fraudeL'auditeur doit être conscient que sa mission n'est pas de détecter la fraude, mais d'identifier les situations qui augmentent les occasions de fraude. Une des caractéristiques des IMF qui peut favoriser la fraude est la décentralisation. En effet, elle implique qu'un petit nombre de personnes participe au processus d'approbation, de suivi et de recouvrement des crédits. Cette situation peut favoriser les opportunités de fraudes ou de dérives par rapport aux procédures définies. La décentralisation peut également accroitre le risque d'erreurs ou de manipulations frauduleuses lors du transfert de l'information des agences au siège. La plupart des cas de fraude dans une IMF sont liés aux activités de crédit et sont difficilement détectables. Les sources principales de fraude sont les prêts fictifs, les pots de vin et autres manoeuvres de corruption pour l'obtention d'un crédit, et le non-enregistrement de remboursements effectués par les clients (membres). La fraude n'apparaît pas dans les livres. Les remboursements de crédits sont détournés avant même d'être enregistrés, ne laissant aucune trace écrite susceptible d'être vérifiée par un auditeur en dehors des éventuels états d'impayés. Il arrive également qu'un agent de crédit crée des prêts fictifs, souvent avec la complicité du client ou d'un caissier, et empoche une partie ou l'intégralité des sommes versées. A l'échéance, les montants échus ne sont pas versés. Les contrôles opérationnels effectués par les superviseurs, les agents de crédit (visite des membres ayant un retard important, visites inopinées à certains membres) sont un moyen plus efficace de détection de la fraude. La pratique de crédits risqués peut également constituer une situation favorable ou cacher des manoeuvres frauduleuses. Les pratiques risquées les plus couramment observées dans une IMF sont les suivantes : y' Le refinancement : lorsqu'un client a des difficultés pour rembourser son prêt, l'agent de crédit qui veut dissimuler le problème lui propose un nouveau crédit qu'il va utiliser pour rembourser l'ancien. Ce nouveau crédit connaîtra des difficultés de remboursement et le cycle se répètera. y' Le cumul de crédits : lorsque l'institution propose plusieurs types de crédit et qu'un agent de crédit propose à un client défaillant un second crédit pour rembourser le premier. En fin de compte, il sera dans l'incapacité de rembourser les deux prêts, 43 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS y' Le remboursement par chèque : le client solde son crédit par un chèque postdaté. Son compte est soldé et le chèque inscrit en créances diverses ou reste en suspens dans les rapprochements bancaires. B) Analyse du système d'information de gestionLe système d'information comprend les méthodes et les traitements mis en oeuvre pour enregistrer, traiter, compiler et transmettre les transactions de l'entité. Il est constitué du système comptable et du système informatique. L'objectif de l'analyse du système d'information de gestion consiste à s'assurer que le système est à même de centraliser et de coordonner toutes les informations financières relatives à l'institution et de mettre à bonne date à la disposition du management des documents de synthèse fiables et appropriés. 1) Système comptable :L'évaluation du système comptable sera sur toute la chaîne de traitement des informations et à tous les niveaux de l'organisation : point de services, MEC, siège etc... Les travaux seront axés sur : y' L'évaluation des manuels de procédures de gestion et de procédures comptables, administratives et financières en vue d'apprécier leur adéquation et leur applicabilité. Une importance particulière sera accordée à la conformité des manuels de procédures par rapport aux textes en vigueur ; y' L'adéquation du plan comptable utilisé (nomenclature des comptes, terminologie) ; y' L'évaluation du système permettant le suivi et le contrôle budgétaire des dépenses engagées ; y' L'application des procédures budgétaires : élaboration, contrôle et suivi des réalisations ; y' L'examen et l'appréciation du système de consolidation ; y' L'évaluation de la répartition des tâches du système de gestion (performance du personnel) : - Rotation du personnel, - Tâches de préparation des écritures (établissement des bordereaux de saisie), - Tâches de contrôle et d'approbation des saisies à caractère comptable ; y' La vérification de l'existence ou non des divers travaux de rapprochement ou de recoupement des informations entre les caisses et le siège. 2) Le système informatique :Les travaux porteront principalement sur : 44 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS y' L'évaluation des applications du système comptable par rapport aux exigences en matière d'informations financières et comptables et en matière de gestion du portefeuille ; y' Les procédures de transfert des données entre le siège et les caisses décentralisées : supports, sécurité, régularité ; y' Système d'exploitation utilisé, capacité des serveurs et degré de saturation, applications existantes : applications de gestions technique et comptable, logiciels bureautiques etc... ; y' La pertinence et la fiabilité des liaisons entre les journaux comptables, les grands-livres et les états financiers ; y' Les procédures de sauvegarde ; y' La maintenance ; y' La sécurité physique et logique. C) Analyse du cycle épargneLa collecte de l'épargne constitue en général, l'un des fondements des activités des IMF. Les dépôts des membres constituent des ressources qui serviront à leur accorder du crédit. Ils servent également de garantie aux crédits octroyés. C'est la raison pour laquelle, dans la plupart des IMF, l'épargne est préalable au crédit. L'institution qui reçoit ces dépôts est tenue de les sécuriser et d'être en mesure de les restituer à la première demande des membres, lorsque les conditions de déblocage sont réunies. L'examen du cycle épargne à donc pour objectif de s'assurer de la gestion sécurisée de l'épargne permettant de sauvegarder cet actif qui n'appartient pas à l'institution. L'auteur devra donc évaluer si les procédures de contrôle interne mises en place pour les dépôts permettent d'assurer l'exhaustivité de leur comptabilisation, de garantir la réalité, c'est-à-dire l'existence effective de ces dépôts, d'assurer leur imputation correcte dans les différents comptes de dépôts existants et de les rémunérer correctement conformément aux conditions convenues. Pour ce faire, la démarche portera sur : L'analyse des différents types de dépôts : conditions, caractéristiques (à vue, à terme), modalités de rémunération ; Les procédures de collecte de l'épargne : dépôts spontanés par les membres, collecte par les agents de crédits et reversement à l'institution. Apprécier dans le deuxième cas l'efficacité de la procédure prévue pour limiter les risques de détournement ; Les procédures de suivi auxiliaire de l'épargne des membres : gestion manuelle, suivi informatisé, mise à jour des fiches (instantanée ou différée), récapitulation de l'encours, modalités et périodicité de rapprochement avec la comptabilité générale ; Les procédures de vérification du respect des conditions de dépôts de garantie avant l'octroi des crédits ; 45 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS Les types de contrôles mis en place pour assurer la fiabilité des dépôts : existence ou non de contrôle du respect séquentiel des livrets d'épargne, rapprochements entre les récapitulatifs de versement et les reçus, confirmation de solde entre les livrets d'épargne par type de dépôts et la comptabilité générale, apurement régulier des comptes de transit de versements et de remboursements d'épargne le cas échéant, etc.. ; Les procédures de remboursement de l'épargne : analyse de l'existence du solde et de la satisfaction des conditions de remboursement avant l'exécution de l'opération, processus d'autorisation, procédure d'enregistrement auxiliaire et en comptabilité générale ; Le mode de calcul, de comptabilisation et de contrôle des intérêts servis sur l'épargne ; Cette analyse pourra être menée en plusieurs étapes successives. Description narrative par entretien et prise de connaissance du manuel des procédures de la gestion de l'épargne : caractéristiques et conditions des différents dépôts, procédures de versement et de retrait, procédures de comptabilisation auxiliaire et d'enregistrement en comptabilité générale. Analyse des contrôles mis en place sur le cycle à la lumière des assertions d'audit préconisées par les normes internationales (exhaustivité, existence, droits et obligations, présentation, mesure, évaluation, rattachement). Il y a lieu d'identifier pour chaque assertion, les contrôles existants, les personnes qui les effectuent et d'apprécier l'efficacité des contrôles afin de déterminer s'ils seront ou non testés ; Appréciation de la correcte séparation des tâches des personnes impliquées dans le cycle. Elle peut être effectuée au moyen d'une grille de séparation des tâches ; Tests de l'application effective des contrôles jugés efficaces. Cette démarche permet de cerner les faiblesses liées à la gestion de l'épargne, d'apprécier le niveau de risque d'audit lié au cycle (faible, modéré ou élevé) et de programmer en conséquence l'étendue des tests de validité à mettre en oeuvre. L'identification des faiblesses permet de proposer des recommandations constructives visant à les améliorer. D) Analyse du cycle créditNous rappelons que la gestion du portefeuille de crédit constitue le coeur des activités d'un SFD et celle qui recèle le plus de risques potentiels pour une IMF. En effet le portefeuille et les créances douteuses qui lui sont associées sont les postes des états financiers les plus susceptibles de contenir des anomalies significatives. Par ailleurs, la 46 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS plupart des faillites des institutions de microfinance proviennent de la détérioration irrémédiable de la qualité du portefeuille. Aussi, l'analyse des procédures de contrôle interne liées à ce cycle est incontournable lors d'une mission d'audit. 1) Caractéristiques générales de la revue du portefeuille de créditLe CGAP (Consultative Group to Assist the Poorest) propose, dans son guide d'audit externe des IMF volume 1, que trios principaux éléments doivent être pris en compte lors de l'examen du portefeuille de crédit d'une IMF : les caractéristiques propres de l'activité de micro-crédits, l'étendue de l'examen et les systèmes à évaluer. ? Caractéristiques de l'activité de micro-crédits Les particularités de l'activité d'une institution de microfinance sont résumées comme suit : Octroi de nombreux petits crédits et réception d'un nombre encore plus important de remboursements de faible montant ; Dispersion géographique des activités qui oblige les institutions, pour des problèmes de coûts, à implanter des structures opérationnelles légères dans certaines localités au risque de favoriser le cumul de fonctions incompatibles (approbation, décaissement, suivi et recouvrement), source potentielle de malversation ; Forte réduction des coûts pour favoriser le traitement efficace des petites opérations au détriment de la supervision des clients et des agents de crédit ; Croissance rapide du portefeuille ; Réticence des institutions à constituer des provisions pour créances douteuses ou à les passer en pertes par souci de conserver une bonne image auprès des observateurs extérieurs, en particulier des bailleurs de fonds ; Système d'information destiné au suivi opérationnel des crédits rarement intégrés au système comptable. ? Systèmes à évaluer Trois systèmes doivent être distingués au sein de l'institution : le système comptable et le système de suivi de crédits qui produit de l'information, différent du système de gestion des crédits qui correspond aux politiques et procédures régissant les activités de crédit. Le système comptable reçoit des informations sur chaque opération de crédit, mais a pour objectif de produire une information globale qui alimente les états financiers. 47 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS Le système de suivi des crédits gère l'information afférente aux crédits : identité du client, montant décaissé, montant et date des remboursements, intérêts échus, encours crédit, balance âgée des crédits en retard, etc. Son objectif principal est de fournir des informations pertinentes pour l'administration du portefeuille, indépendamment du fait que cette information alimente ou non les états financiers. Le système de gestion des crédits n'est pas un système d'information, mais concerne plutôt l'ensemble des politiques, écrites ou non écrites, qui régissent les opérations de crédit de l'institution, notamment : le montage du crédit, l'approbation du client, le traitement des décaissements et des remboursements par les agents de crédit et les caissiers, les politiques de recouvrement des impayés, les contrôles internes. 3.3 Cas pratique : Cartographie du PAMECAS3.3.1 : Traitement des questionnairesA) Risques de fraude :Les conditions ayant favorisé la fraude à Pamécas étaient relatives à un défaut d'appropriation du système de contrôle interne par les agents des Caisses. Parallèlement, Les directeurs de Caisses bénéficiaient d'une certaine influence sur le personnel qu'ils étaient chargés de superviser, ce qui a été préjudiciable dans bien des cas. Pour réduire sa vulnérabilité à la fraude le Pamécas s'est appuyé sur un système informatique plus sécurisé (SAF 2000) en mettant l'accent sur la double intervention (caissier principal et caissier pour le retrait vers la réserve par exemple). Egalement le renforcement du personnel de la DSF a été d'un grand apport. B) Risques comptables :Même si le Pamécas dispose de procédures comptables claires, la formation des opérationnels du réseau dans ce domaine reste insuffisante. Le point le plus illustratif pour la presque totalité des Caisses visitées demeure les rapprochements bancaires (Caisses/union). Il a été relevé lors de notre séjour dans les Caisses la non réalisation de ces états de rapprochements sur plusieurs mois. De plus, les suspens même s'ils sont quelques fois analysés, ne font pas toujours l'objet de régularisations dans les deux entités concernées. L'existence aussi d'un nombre important de comptes d'attentes tenus au niveau des Caisses a particulièrement attiré notre attention. 48 49 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS c) Risques de crédit :Le tableau de bord des indicateurs de risque pour ce qui concerne le volet crédit est géré au niveau des Caisses par les agents de crédits (juniors, seniors) ou analystes et au niveau de l'Union par les analystes CFE. Une bonne politique d'accompagnement du membre débiteur a été notée à travers les visites régulières permettant de s'assurer de l'utilisation par ce dernier du financement conformément à l'objet. Le circuit du crédit aux particulier est bien sécurisé, car depuis l'entretien crédit jusqu'à la phase de déboursé, il y'a plusieurs intervenants et tous les contrôles sont généralement effectués. Par contre, le suivi des crédits CFE pose problème dans la mesure où il est assuré par les analystes en crédit CFE et non par les agents de crédits seniors des Caisses qui en sont les initiateurs. Dans certaines Caisses, l'on notera que le personnel n'est aucunement impliqué dans le processus car le dossier est traité au niveau départemental par l'analyste en crédit. Le manuel de procédures de gestion des crédits est bien élaboré, cependant, il se pose un problème d'applicabilité sur certains aspects. C'est le cas du suivi UCO et des garanties enregistrables en milieu rural.
Cette activité de collecte de l'épargne et de sécurisation des dépôts des membres est prise en charge à travers une bonne supervision par les Directeurs de Caisses et Gestionnaires de points de services suivant une fréquence régulière des contrôles inopinés. Toutefois, l'aspect non négligeable qui est relatif au suivi des comptes dormants n'est jusqu'à présent pas pris en charge. Il faut noter qu'il n'existe pas encore de bases de données relatives à ces comptes dormants. Cela est dû au fait que le logiciel (SAF 2000) effectue mensuellement des prélèvements automatiques sur l'ensemble des comptes provisionnés (fournis) pour le paiement des frais de tenue de comptes (FTC) ; ce qui ne permet pas d'avoir la bonne information sur ces comptes. Les dépôts et retraits d'espèces pour un montant supérieur ou égal à 1 million font toujours l'objet d'une validation par le CP ou le GPS et les pièces sont contresignées. Cependant, des transferts (appels de fonds) sont initiés par certains Directeurs de Caisse entre agence et siège d'une même Caisse pour résoudre des problèmes de trésorerie sans qu'aucune procédure ne soit prévue pour ce type de transaction. D) Risques sécurité :Dans le manuel de procédures, l'aspect sécuritaire a bien été intégré au niveau des Caisses et le personnel s'est approprié ce dispositif. Toutes les caisses sont équipées d'extincteurs, de détecteurs de faux billets et de systèmes d'alarmes. Par contre, des tests ne sont pas régulièrement faits pour s'assurer de la fonctionnalité ou non de ce matériel. LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS La répartition des clefs d'accès, clés de réserves et des combinaisons est optimale. La confidentialité des codes utilisateurs et le paramétrage des profils stagiaires suivant la durée du stage sont les points les plus déterminants dans ce dispositif. e) Risques informatiques :Le Pamecas a mis en place une politique de sécurité informatique dont la dernière mise à jour date de juin 2009. Les grands axes de cette politique sont entre autre : La gestion des mots de passe, la gestion des sauvegardes, la gestion énergétique, l'antivirus et le plan de contingence. Les utilisateurs du système se sont bien appropriés cette politique. Ceci s'illustre par le fait que les responsables des Caisses rencontrés nous ont tous décrit les différentes étapes du Plan de Reprise d'Activité. Cependant, la formation devra être renforcée pour une parfaite prise en charge des systèmes de pannes et des mesures à observer en cas de survenance par les utilisateurs. La stratégie de sauvegarde des données est bien comprise et appliquée par les utilisateurs du système. Le circuit de transmission des données financières des Caisses vers l'Union est bien sécurisé ; Cependant, des tests permettant de s'assurer de leur intégrité ne sont pas effectués au moment de restaurer les BD. La salle qui abrite le serveur ne respecte pas les exigences des normes standards (accès contrôlés, sécurité incendie, climatisation adéquate .... ) en matière de sécurité informatique. Elle est confondue au bureau du chef de service réseau. 3.3.2 Matrice des risques et représentation graphiqueDans cette section seront présentées la matrice des risques ainsi que la Cartographie par Caisses suivant l'échantillonnage décliné plus haut. 1) Pour MEC Thiès a) Matrice des risques 50 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS Tableau n°4 : Matrice des risques MEC Thiès
51 52 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS
c) Cartographie : Figure n°4 : Cartographie des risques MEC Thiès Cartographie des risques MEC Thiès 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5
3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 0 offerte à caissiers ler une tion s ns de ements récurrents olume leux es s 2) Pour Agence Ngoundianea) Matrice des risques Tableau n°5 : Matrice des risques agence Ngoundiane
LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS
53 54 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS b) Cartographie : Figure n°5 : Cartographie des risques Ngoundiane Cartographie des risques Ngoundiane
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 0 offerte à aissiers de des OD ifs uduleux ptes nts 3) Pour Agence Mékhéa) Matrice des risques Tableau n°6 : Matrice des risques Mékhé
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55 b) Cartographie : Figure n°6 : Cartographie des risques Mékhé Cartographie des risques Mékhé 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5
3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 0 offerte à caissiers ler une ction ifs uduleux ptes nts 4) Pour Agence Mboroa) Matrice des risques Tableau n°7 : Matrice des risques Mboro
56 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS
57 58 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS b) Cartographie : Figure n°7 : Cartographie des risques Mboro Cartographie des risques Mboro 3,5 2,5 2 crédits fictifs l'objet du crédit
en cas d'incendie 0 possibilté offerte à 3 1 seul membre dans plusieurs Caisses Impayés portés par Détournement de 1 l'impossibilité 0,5 d'utiliser l'extincteur retrait frauduleux personnel de la caisse dans 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 5) Pour MECNI (siège)a) Matrice des risques Tableau n°8 : Matrice des risques MECNI (siège)
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59 60 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS b) Cartographie : Figure n°8 : Cartographie des risques MECNI (siège) Cartographie des risques MECNI (siège) 2 1,5 3,5 2,5 crédits fictifs l'objet du crédit Rapprochements bancaires non réalisés en cas d'incendie 0 possibilté offerte à 3 1 seul membre dans plusieurs Caisses Impayés portés par Détournement de 1 l'impossibilité 0,5 d'utiliser l'extincteur retrait frauduleux personnel de la caisse dans 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 6) Pour MECNI (agence)a) Matrice des risques Tableau n°9 : Matrice des risques MECNI (agence)
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61 62 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS b) Cartographie : Figure n°9 : Cartographie des risques MECNI (agence) 2 1,5 Cartographie des risques MECNI (agence) 3,5 crédits fictifs impayés sur chèque reçu d'1 membre en cas d'incendie 0 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 possibilté offerte à 3 2,5 Impayés portés par 1 seul membre dans plusieurs Caisses 1 l'impossibilité 0,5 d'utiliser l'extincteur retrait frauduleux personnel de la caisse dans Transferts de fonds inter Caisses 6) Pour la DSIa) Matrice des risques Tableau n°10 : Matrice des risques DSI
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63 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS b) Cartographie : Figure n°10 : Cartographie des risques DSI Cartographie des risquesDSI 3,5 3 Attaques virales Absence de sauvegardes hors Non confidentialité des données Méconnaissance des moyens de sécurité par les utilisateurs Désactivation tardive des sessions des agents en Intégration de Accés salle serveur incontrôlés 1,5 cite des données 1 mouvement 0,5 2,5 2 0 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 3.4 Présentation et Analyses des résultats et recommandations 3.4.1 Analyses et recommandations Réseau? Sur les comptes dormants : Conformément aux instructions de la BCEAO, les institutions financières ont une obligation de surveillance sur les comptes dormants. Or, le Pamécas à travers ces Caisses, ne disposent pas encore d'un outil lui permettant d'avoir une meilleure visibilité sur ces types comptes. Dés lors, la DSI devra installer une requête dans toutes les Caisses pour pouvoir disposer de cette information à tout moment ; Ou encore mettre à la disposition des caisses les listes périodiques de ces comptes pour une surveillance accrue par les Directeurs de Caisses et les Gestionnaires de points de services. 64 65 66 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS Sur les rapprochements bancaires : Le rapprochement bancaire entre Caisses et Union, perçu comme étant un outil de contrôle permettant d'avoir un oeil sur toutes les opérations de trésorerie (flux de transaction) n'est pas bien exploité au sein du réseau Pamécas. Plusieurs suspens récurrents et en montant important sont visibles dans la presque totalité des états réalisés par les Caisses. Parallèlement, le suivi de ses suspens fait défaut, car dans certaines Caisses le nombre augmente et de manière considérable. Dans d'autres cas, l'état de rapprochement est inexistant. Par conséquent, la Direction de Pamécas devra mettre en place une unité qui aura en charge la centralisation au niveau de l'Union de l'ensemble des états de rapprochement et en vu de leur mise à jour pour enfin procéder à l'analyse et à la régularisation au maximum de ces suspens. Sur les comptes d'attentes : A l'image du rapprochement, l'analyse et l'apurement de ces comptes d'attentes ne s'effectuent pas tous les mois dans plusieurs Caisses. D'une part, cela est relatif au fait que toutes les transactions qui sont logés dans ces comptes sont initiées par les agents des Caisses, et qu'en retour le traitement de ces comptes ne s'effectue pas avec toute la rigueur requise. D'autre part, l'on a constaté l'existence d'une pléthore de comptes d'attente tenus dans les Caisses (une dizaine : du compte 321 à 353). A titre d'exemple : 3 comptes sont crées pour le service money express (cash to cash, cash to compte et envoi). Il est toutefois important de noter que la plupart de ces transactions peuvent être comptabilisées dans le compte 102 (Caisses Centrale). Nous recommandons fortement à la Direction d'étudier la possibilité de fondre certains comptes (321, 322003, 353000, 352002, 322000) dans le 102 dans l'optique de pouvoir en faire un suivi pointu au niveau de l'Union. Parallèlement, les comptes qui retracent les transactions money express pourront être regroupés en un seul compte, en enregistrant les paiements au débit et crédit : les envois) En procédant ainsi, le Direction de Pamécas aura contribué à la réduction des risques portés par les suspens de rapprochement et solutionné le problème des comptes d'attente. Sur le détournement d'objet du crédit : Le suivi UCO est la procédure applicable à cet effet, intègre deux aspects : l'aspect accompagnement du membre dans le suivi du déroulement de son projet qui vise à renforcer la confiance de ce dernier à l'endroit de l'institution ; Et l'aspect détection de la réalisation du risque de détournement d'objet et non sa prévention comme le pensent certains acteurs du crédit. LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS Par conséquent, le Pamécas pour réduire le risque de détournement d'objet des crédits octroyés doit en plus d'initier des actions de confirmation auprès des membres, les assister à la réalisation du projet objet du crédit. Ceci devra être organisé pour certains types de crédits en définissant les conditionnalités ; A titre d'exemple, pour un crédit dont la garantie est un gage véhicule, convoquer le vendeur et l'acheteur (membre) à la Caisse pour effectuer le paiement sur place, et si possible s'occuper de la mutation à la charge du membre. Ce qui permettra de s'assurer que l'argent du financement a été dépensé conformément au projet déclaré par le membre et que la garantie a bien été constitué. Sur le traitement des chèques : Le processus actuel de traitement des chèques dans les Caisses du réseau Pamécas ne garantie pas la couverture totale du risque de retour impayé ou de perte d'espèces. Cette situation est a été favorisée du fait du traitement par le système (SAF) lorsqu'un retard est accusé dans la réception de l'avis par la Caisse. En conséquence, le montant du chèque est automatiquement libéré dans le compte du membre (10 jours après dépôt du chèque par le membre) sans que la Caisse ne soit totalement assurée du provisionnement ou non du compte bancaire de l'Union. Aussi, pour les cas de retour impayé d'un chèque, le plus souvent, le compte du membre ne dispose généralement pas d'une provision suffisante permettant la récupération des frais d'impayé. Pour trouver un palliatif à cet état de fait, le Pamécas doit revoir le mode de traitement des chèques reçu des membres en procédant ainsi : réclamer la somme de 5 000 fcfa (dont 1000 de frais pour le service rendu et les 4 000 remboursables en cas de dénouement correcte de l'opération) au membre pour toute remise de chèque permettant de couvrir les frais d'impayés pour du coup dissuader le transfert de risque par le membre malintentionné ; instaurer un traitement manuel (dans SAF) de l'écriture système par les CP après que ces derniers se soient assurés du virement du montant du chèque par la banque au profit de l'Union. Sur le crédit CFE : Pour plus d'efficacité et de sécurité en ce qui concerne le crédit CFE, le Pamécas gagnerai d'impliquer les membres des Comités de Gestion des Caisses dans le circuit. A cet effet, nous proposons un réaménagement du circuit actuel comme suit : Etape 1 : première instruction des dossiers par l'agent de crédit (dans les points de services) et transmission directe à l'analyste CFE ; Etape 2 : les dossiers font l'objet d'une délibération par un comité restreint (quorum des membres du comité de gestion de la Caisse) pour donner un avis (ces derniers nous renseignent surtout sur la moralité des membres demandeurs de crédits). LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS L'instauration de ces deux étapes dans le circuit actuel à notre avis pourrait beaucoup contribuer à sécuriser ces crédits CFE ; Sur les transferts de fonds inter Caisses Le Pamécas, relativement à la question des transferts de fonds est en relation avec des convoyeurs de fonds dans le souci de sécuriser ses transactions. Toutefois dans certaines circonstances imprévisibles et exceptionnelles, les acteurs des Caisses, particulièrement entre ceux d'une agence et son point de service des transferts de fonds sont effectués pour solutionner des problèmes ponctuels de trésorerie sans qu'aucune procédure ne soit établit à cet effet. L'on serait tenter de penser à un agissement en marge des procédures ; Et pourtant ces derniers sont plutôt mût que par le souci de satisfaire aux exigences clients. Par conséquent, pour faire face à ces situations exceptionnelles, le Pamécas devra mettre en place une procédure d'urgence qui mettra en exergue les éléments suivants : - l'autorisation préalable et matérialisé du Directeur Régional ; - la personne habilité à faire ce transfert ; - le montant plafonné autorisé ; -le moyen de transport utilisé. 3.4.2 Analyses et recommandations DSILe PAMECAS a mis dispose d'un bon système d'information, car doté d'un matériel de dernière génération (routeurs, armoires...) et d'une technologie de pointe (SAF 2000) qui confère une double fonctionnalité : logiciel de gestion et requêter. Toutefois, un accent particulier devra être mis sur la sensibilisation des utilisateurs aux problèmes de sécurité. Il s'agit notamment : - De la sécurité logique, c'est-à-dire la sécurité au niveau des données ; - De la sécurité des télécommunications : les serveurs ; - De la sécurité physique : aménagement de salles serveurs à accès contrôlés et climatisation adéquate. La DSI gagnerait à s'assurer de l'exhaustivité (intégrité) des données issues des sauvegardes mensuelles des Caisses en procédant à un contrôle mensuel sur un échantillon de BD. Parallèlement, la conservation des données dans un lieu autre que les locaux du Pamécas (Caisses et Union) permettra de mieux se conformer aux dispositions du plan de contingence. Enfin, la désactivation des sessions des agents affectés ou démissionnaires devra être réalisé sans délai après une information préalable par la DRH. 67 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS CONCLUSIONParvenu au terme de l'étude qui s'est articulé autour du sujet « la cartographie des risques, outil d'amélioration des performances des SFD, nous pouvons actuellement, faire une appréciation globale sur la gestion des risques au sein du PAMECAS et sur son dispositif de contrôle interne et dégager des axes d'amélioration au profit des dirigeants de cette institution qui a constitué notre champ d'application. Parti de trois questions fondamentales qui ont constitué la problématique de cette étude notamment : - Quels sont les principaux risques pouvant altérer l'exploitation d'une institution de microfinance ? - Quel outil pour une meilleure identification en vue d'améliorer les moyens de maîtrise de ces risques ? - Quels sont les apports de la cartographie des risques dans l'amélioration des performances d'un SFD ? Nous avons par ailleurs formulé une hypothèse selon laquelle, l'adoption de la cartographie des risques, comme outil de pilotage de ses vulnérabilités permettrait au Pamécas, d'améliorer ses performances. Cela étant, l'analyse des forces et faiblesses de son dispositif de contrôle interne devrait nous amener à formuler des propositions concrètes aux dirigeants de cette institution de microfinance. Ce travail a porté sur trois parties dont la première a traité des motivations ayant conduit au choix de ce sujet et la méthodologie utilisée pour recueillir et analyser les données. Dans la deuxième partie nous avons passé en revue plusieurs notions sur la gestion des risques liées au secteur de la microfinance et décrit les différents types de risques. Dans la troisième partie nous avons présenté l'institution en étude, son historique et son évolution et procédé à l'identification des risques en détaillant de manière très claire la démarche conduisant à l'élaboration d'une cartographie des risques. Enfin, nous avons réalisé une cartographie des risques pour la Direction des Systèmes d'information et pour un échantillon de Caisses. Dans ce travail méthodique, nous avons adopté une démarche analytique appuyée sur des techniques d'observation participative et documentaire ; Ce qui nous a permis d'identifier les risques propres à chaque activité. Ensuite, à l'aide des matrices nous avons complété notre cartographie de risques et proposé des actions pour réduire ces risques identifiés. L'objectif était de cartographier les différents risques du Pamécas à travers l'échantillonnage choisi puis d'analyser et d'apprécier son dispositif de contrôle interne. Le choix de ce sujet était motivé par un souci majeur de mettre à la disposition des acteurs de la microfinance un outil moderne de management des risques pour contribuer à une gestion globale des menaces et assurer la protection et la continuité des activités. 68 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS Partant, comme cela reste détaillé dans ce travail, ce dispositif mis sur pied devra être positivement appréciable en ce sens qu'il a permis d'identifier, de mesurer et de maîtriser les risques de cette institution. Le pilotage même de ce dispositif a été décliné et son application conduit à l'atteinte des objectifs du Pamécas. L'engagement de son personnel autour des valeurs de l'institution combiné à l'amélioration de son système de contrôle interne contribuera à sécuriser davantage son extension sur l'étendue du territoire national et mènera à une croissance plus soutenue. Ainsi, à l'issue de cette démarche, la confiance que la population sénégalaise a placée en cette institution de Microfinance sera renforcée. L'imperfection étant l'apanage de l'homme, il reste à mettre en place une fonction de gestionnaire des risques qui permettrait d'étendre ces travaux de recherches dans toutes les entités de la structure afin de pouvoir assurer un suivi et une mise à jour permanente de cette outil. Parallèlement, cette personne aidée par des correspondants régionaux qui seront désignés par la Direction permettrait une plus grande implication des acteurs. Loin de prétendre avoir abordé toutes les facettes de l'amélioration des performances des SFD, nous reconnaissons que d'autres chercheurs peuvent nous emboîter le pas en abordant avec forces d'autres outils de management des risques et dans diverses dimensions 69 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS Articles et études consultés
70 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS Sites Internet consultés www.lamicrofinance.org www.planetfinance.org www.coso.org www.carefrance.org www.memoireonline www.imf.org www.cgap.org www.portaildelamicrofinance.org www.pamecas.org www.microfinance.lu www.ffsa.fr/webffsa/risques.nsf www.sinequa.fr 71 72 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS AT/ CPEC : Assistance Technique aux Caisses Populaires d'Épargne et de Crédit ATOMBS: Assistance Technique aux Opérations Bancaires Mutualistes du Sénégal BCEAO : Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest CGAP : Groupe Consultatif d'Assistance aux Pauvres DID : Développement International Desjardins ACDI : Agence canadienne de développement IMF : Institutions de Microfinance MEC : Mutuelle d'Épargne et de Crédit PAME : Programme d'Appui à Micro - Entreprise PARMEC : Réglementation des Mutuelles d'Epargne et de Crédit SFD : Système Financier Décentralisé UM-PAMECAS : Union des Mutuelles du Partenariat pour la Mobilisation de l'Epargne et le Crédit au Sénégal PAMECAS : Partenariat pour la Mobilisation de l'Epargne et le Crédit au Sénégal ACEP : Alliance de crédit et d'épargne pour la production CMS : Crédit Mutuel du Sénégal BRS : Banque Régionale de Solidarité DSI : Direction des Systèmes d'Information DSF : Direction Surveillance Financière BD : Base de données CFE : Centre Financier aux Entrepreneurs CP : Caissier principal UCO : Utilisation du crédit octroyé LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS FIGURE 1 : La gestion du risque, un processus interactif P20 FIGURE 2 : Processus d'élaboration de la cartographie des risques P36 FIGURE 3 : Cartographie des risques RH P40 FIGURE 4: Cartographie des risques MEC Thiès P51 FIGURE 5: Cartographie des risques Ngoundiane P53 FIGURE 6 : Cartographie des risques Mékhé P55 FIGURE 7 : Cartographie des risques Mboro P57 FIGURE 8 : Cartographie des risques MECNI (siège) P59 FIGURE 9 : Cartographie des risques MECNI (agence) P61 FIGURE 10 : Cartographie des risques DSI P63 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS 73 TABLEAU 1 : Tableau des performances du Pamécas-Sénégal de 1998 à 2004 P29 TABLEAU 2 : Données sur le Pamécas au 31/12/2008 ..P29 TABLEAU 3 : Exemple de matrice des risques ..P39 TABLEAU 4 : Matrice des risques MEC Thiès ..P50 TABLEAU 5 : Matrice des risques Ngoundiane . P51 TABLEAU 6 : Matrice des risques Mékhé P53 TABLEAU 7 : Matrice des risques Mboro P55 TABLEAU 8 : Matrice des risques MECNI (siège) P57 TABLEAU 9 : Matrice des risques MECNI (agence) .P59 TABLEAU 10 : Matrice des risques DSI P61 74 75 76 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS TABLE DES MATIERESINTRODUCTION P3 PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE & METHODOLOGIQUE.....P5 CHAPITRE I/ Objet de l'étude ..P6 1.1 Contexte P6 1.2 Problématique ...P6 1.3 Objectifs de recherches P7 1.4 L'hypothèse de recherche ...P8 1.5 Pertinence du sujet P8 1.6 Revue de la littérature P8 CHAPITRE II/ Matériels et Méthode P10 2.1 Techniques de recueil des données ..P10 2.2 Techniques d'analyse des données P11 2.3 Difficultés rencontrées
P11 CHAPITRE I/ Concepts de base P14 1.1 Notion de risque .. P14 1.2 Notion de Cartographie des risques P15 CHAPITRE II/ Identification des risques P16 2.1 Types de Risques P16 2.1.1- Risques institutionnels P16 2.1.2- Risques opérationnels P17 2.1.3- Risques de gestion financière P17 2.1.4- Risques sociodémographique P18 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS 2.1.5- Risques macroéconomiques et sociopolitiques P19 2.1.6- Risques liés à l'environnement physique .P19 2.2 La gestion des risques dans les IMF P20 TROISIEME PARTIE : CADRE ANALYTIQUE ..P24 CHAPITRE I/ Environnement de l'étude P25 1. Historique, Présentation et évolution du PAMECAS . ...P25 CHAPITRE II/ Elaboration d'une cartographie des risques .P30 2.1 Démarche d'élaboration d'une cartographie des risques .P30 2.2. Constitution d'une base de données .. .P31 2.3. La définition de procédures de contrôle ...P32 2.4. La Conception des outils de suivi du risque opérationnel .P34 2.5. Disposer d'autres instruments d'atténuation du risque opérationnel .P37 2.6. Mise en place des plans de secours et de continuité d'exploitation .. .P37 2.7. Politique de communication et de documentation . P37 2.8. Mise en place d'un processus d'amélioration continue P38 CHAPITRE III/ Matrice et cartographie des risques . .P39 3.1 Matrice des risques .P39 3.2 Analyse du risque .P41 3.3 Cas pratique : Cartographie du PAMECAS .. .P47 3.3.1 Traitement des questionnaires .P47 3.3.2 Matrice des risques et représentation graphique .. .P49 3.4 Présentation et Analyses des résultats et recommandations P63 3.4.1 Analyses et recommandations Réseau P63 3.4.2 Analyses et recommandations DSI .P66 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS CONCLUSION P67 BIBLIOGRAPHIE P69 WEBOGRAPHIE . P70 SIGLES ET ABREVIATIONS P71 LISTE DES FIGURES .P72 LISTE DES TABLEAUX .P73 TABLE DES MATIERES P74 ANNEXES . P77 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS 77 78 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS ANNEXE 1QUESTIONNAIRE AGENCES (CAISSES) RISQUES DE FRAUDE ? Est-ce que le Pamécas a expérimenté la fraude ? Si oui, dans quel cas et quelles conditions ont favorisé cette fraude ? ? Qu'est ce qui a été fait pour réduire cette vulnérabilité à la fraude ? RISQUES COMPTABLES ? Les annulations d'opérations (extournes) sont -elles autorisées à tous les caissiers ? ? Les opérations diverses (écritures de constations de charges) peuvent elles être enregistrées par tous les agents ? Sinon quelles sont les fonctions qui y sont habilitées ? ? L'agent de crédit a-t-il la possibilité de débloquer un crédit (comptabilisation et remise de fonds) ? RISQUES CREDIT ? Est-ce que vous faites des visites à certains membres ayant un retard important dans le paiement de leurs crédits ? ? Est-ce que vous faites des visites inopinées à certains membres débiteurs pour leur faire confirmer leurs crédits ? ? Pouvez vous me décrire le circuit des crédits CFE ? ? A votre avis, ce circuit permet-il de sécuriser ces crédits ? Pourquoi ? ? Est-ce qu'un contrôle est effectué sur les cumuls de crédits pour s'assurer de leur conformité ? ? Pouvez-vous me décrire le processus de traitement des chèques de remboursement au niveau de votre caisse/agence ? ? Selon vous, ce circuit est-il sécurisé ? 79 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS ? Le comité de crédit s'assure t-il du respect des ratios prudentiels par la Caisse au moment de statuer sur les demandes de crédits ? ? Le caissier procède t-il à une vérification pour s'assurer de la levée des réserves du comité de crédit (prise de garanties et autres clauses) avant le déblocage et la remise des fonds à l'emprunteur ? ? Existe-il un manuel de procédures de gestion des crédits, si oui ce manuel est-il largement diffusé et régulièrement mise à jour ? RISQUES EPARGNE (dépôts et trésorerie) ? Les membres du club d'épargne peuvent ils, lors de leurs sorties collecter des remboursements d'échéances de crédits ? ? Existe-il une procédure qui définit les modalités de collecte de l'épargne par les membres du club ? ? Le Directeur de caisse fait-il des confirmations de soldes (contrôles inopinées) auprès des membres qui se présentent au guichet ? ? Est-ce que le Directeur de caisse effectue des prises de caisse inopinées (guichet et coffre) ? ? Les arrêtés de caisse des différents guichets sont-ils réguliers et contradictoires ? ? Les retraits d'espèces de montants importants (supérieurs à 1 million par exemple.) font-ils l'objet de contrôle par une autre personne (les caissiers ou caissier principal) ? ? Comment sont effectués les transferts de fonds (agence vers caisse et Direction vers Agence) ? ? Pensez-vous que ce procédé permet d'assurer la sécurité des personnes et de l'encaisse ? RISQUES SECURITE ? Avez-vous connaissance des dispositifs sécuritaires mis en place par la Direction pour la Caisse (Agence) ? 80 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS ? Est-ce qu'il vous arrive de faire des tests pour vous assurer de la fonctionnalité de ce dispositif de sécurité (extincteurs, détecteurs de faux billets, système d'alarme etc.) ? ? le guichet est-il fermé à clefs lorsque la caissière interrompt le service pour aller répondre au téléphone ? ? les clés d'accès à l'agence (caisse) et celles du coffre sont - elles détenues par une seule et même personne ? ? les codes utilisateurs sont-ils personnalisés et confidentiels de manière à garantir l'authenticité des utilisateurs ? ? les stagiaires disposent- ils de leurs propres mots de passe lorsqu'ils font des opérations au guichet ? 81 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS ANNEXE 2QUESTIONNAIRE DSI RISQUES INFORMATIQUES ? Pouvez vous identifier les risques informatiques (menaces potentielles) pesant sur votre structure et leurs conséquences ? ? Existe-t-il une politique de sécurité au sein de PAMECAS ? ? Cette politique est-elle écrite, diffusée et connue des utilisateurs du système ? ? Les accès au système sont-ils sécurisés ? ? Les habilitations sont-elles clairement définie (par profil d'utilisateur) ? ? les codes utilisateurs sont-ils personnalisés et confidentiels de manière à garantir l'authenticité des utilisateurs (personnel Agences) ? ? Existe-t-il un dispositif qui permet de s'assurer de la traçabilité des actions du personnel technique (informaticiens) ? ? Avez-vous mis en place une stratégie de sauvegarde correctement planifiée (des agences via le siège) ? ? Cette stratégie est-elle connue et respectée par les utilisateurs ? ? Avez-vous mis en place des contrôles (tests) pour vous assurer de la fiabilité (intégrité) des données financières restaurées ? ? Avez-vous mis en place un plan de reprise d'activité en cas d'incident ? ? Ce plan de secours prévoit-il une conservation in situ ou déportée des données pour permettre leur récupération rapide en cas de sinistre ? ? Les utilisateurs ont-ils connaissance des symptômes de panne du système ? ? Une fois ce dysfonctionnement constaté, quelle est la conduite à tenir ? ? Existe -il un programme régulier de maintenance du matériel informatique ? 82 LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS ? La DSI est-elle informée par la DRH lors des mouvements du personnel ou des changements de fonctions ? ? Si oui, quel est le délai de réaction prévu par la DSI pour la mis à jour des codes utilisateurs ? ? Avez-vous installé une local technique qui garantie la sécurité du système ? ? Votre système d'information a t'il déjà fait l'objet d'un Audit externe ? ? L'évaluation du suivi des recommandations de cette mission a-t-elle été réalisée ? ? Existe t-il des procédures ou solutions techniques permettant de garantir la maîtrise des risques informatiques que vous avez identifiés ? ? A votre avis, ces procédures ou solutions sont elles exhaustives pour garantir une prise en charge efficace des risques de votre système ? Pourquoi ?
| "La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques" |