DEDICACE
A Dieu Tout Puissant,
A nos chers parents,
A nos frères et soeurs,
A tous nos ami(e)s et connaissances,
Ce mémoire est dédié.
DECLARATION
Je déclare SIBOMANA Sylvain, que cette dissertation
intitulée « Impact de la masse monétaire, du PIB et
du taux de change sur le niveau général des prix au
Rwanda » est mon propre travail et qu'elle n'a pas
été soumise nulle part pour l'obtention d'un diplôme.
REMERCIEMENTS
Le présent travail est le fruit des efforts de
différentes personnes qui ont fourni leur appui moral, intellectuel et
matériel.
Nos vifs et profonds remerciements s'adressent
premièrement au Directeur de ce travail Monsieur HABIMANA KIZITO d'avoir
accepté diriger ce travail malgré ses multiples et lourdes
responsabilités. Ses conseils, ses remarques et sa grande
disponibilité nous ont été d'une grande importance.
Nous exprimons toute notre gratitude à tous les
professeurs de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion pour
l'esprit de recherche qu'ils ont développé en nous. Leur bravoure
est un héritage inoubliable.
Nous remercions sincèrement les membres de notre
famille, famille de NTEZIRYAYO Valens, Mme MUHIMPUNDU Espérance,
NIYONSABA Samuel pour leur soutien tant moral que matériel.
Nos remerciements s'adressent également aux agents de
l'office rwandais des recettes (RRA) station Muhanga (BODOLO Jean, KALISA
Valens, NIYITEGEKA Valens et TWESIGYE Elly) qui nous a facilité à
faire des recherches, tous nos amis et collègues de la promotion pour
leur encouragement.
Nous remercions aussi le MINECOFIN et la BNR qui ont
facilité l'accès aux documents en rapport avec notre travail.
Nous remercions également le SFAR pour son
emprunt-bourse au cours de nos études universitaire.
Que tous ceux qui ont contribué à notre travail
reçoivent notre abondante gratitude.
Sylvain SIBOMANA
TABLE DES MATIERES
DEDICACE........
Erreur ! Signet non
défini.
DECLARATION
ii
REMERCIEMENTS
iii
TABLE DES MATIERES
iv
LISTE DES TABLEAUX
vii
LISTE DES GRAPHIQUES
viii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ix
LISTE DES ANNEXES
x
SOMMAIRE
xi
ABSTRACT
xii
CHAPITRE I: INTRODUCTION GENERALE
1
I.1 Problématique
1
I.2 Hypothèse de recherche
3
I.3 Objectif du travail
3
I.3.1 Objectif général
3
I.3.2 Objectifs spécifiques
3
I.4 Choix et intérêt du sujet
3
I.5 Méthodologie de recherche.
4
I.6 Délimitation du sujet
4
I.7 Subdivision du travail
4
SUMMARY OF CHAPTER ONE
5
CHAPITRE II: CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL DU NIVEAU
GENERAL DES PRIX ET DE SES PRINCIPAUX DETERMINANTS
7
II.1 Les principaux déterminants du niveau
général des prix
7
II.2 Notion de base sur la monnaie
7
II.2.1 Définition de la monnaie et ses
fonctions
7
II.2.2 Fonctions de la monnaie
8
II.2.2.1 Monnaie comme étalon de mesure
8
II.2.2.2 Monnaie comme intermédiaire
d'échange
8
II.2.2.3 La monnaie est une réserve de
valeur
8
II.3 Masse monétaire et sa
régulation
9
II.3.1 Définition générale de
la masse monétaire
9
II.3.2 La structure de la masse monétaire au
Rwanda
9
II.3.2.1 Masse monétaire au sens
étroit
9
II.3.2.2 Masse monétaire au sens large
9
II.3.2.3 Les liquidités de l'économie
(M3)
9
II.3.3 Politique monétaire et
régulation de la masse monétaire
10
II.3.4 Impact théorique de la masse
monétaire sur le niveau des prix
10
II.3.5 La relation entre la masse monétaire
et le niveau général des prix
11
II.4 Généralités sur le PIB
12
II.4.1 Définition du PIB
12
II.4.2 Le PIB nominal et le PIB réel
12
II.4.3 La relation entre le PIB et le niveau
général des prix
13
II.5 Généralités sur le taux de
change
13
II.5.1 Définition et mesure du taux de
change
13
II.5.2 Mesure du taux de change
14
II.5.3 La balance des paiements
14
II.5.3.1 Les composantes de la balance des
paiements
14
II.6 Généralités sur le niveau
général des prix
16
II.6.1 Mesure du niveau général des
prix
16
II.6.2 Indice de prix à la consommation
16
II.6.3 Définition et mesure de
l'inflation
17
II.6.3.1 Définition de l'inflation
17
II.6.3.2 Mesure de l'inflation
17
II.6.3.3 Les causes et effets de l'inflation
17
SUMMARY OF CHAPTER TWO
19
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
20
III.1 Les méthodes
20
III.1.1 Méthode historique
20
III.1.2 Méthode systémique
21
III.1.3 Méthode structuro-fonctionnaliste
21
III.1.4 Méthode analytique
21
III.2 Les techniques de recherche
21
III.2.1 Recherche documentaire
21
III.2.2 Entrevue
22
III.2.3 La statistique
22
III.2.4 Technique économétrique avec
le logiciel d'Eviews
22
III.3 Difficultés rencontrées
22
SUMMARY OF CHAPTER THREE
23
CHAPITRE IV: IMPACT DE LA MASSE MONETAIRE, DU
Produit interieur brut ET DU TAUX DE CHANGE SUR LE NIVEAU GENERAL DES PRIX AU
RWANDa
24
IV.1 Evolution de la masse monétaire au
Rwanda
24
IV.2 Evolution du PIB au Rwanda
27
IV.2.1 Evolution du PIB depuis 1980 à
2007
27
IV.3 Evolution du régime de change au
Rwanda
29
IV.3.1 La détermination du taux de change
dans le régime fixe et flexible au Rwanda
30
IV.3.1.1 La détermination du taux de change
dans le régime fixe au Rwanda
30
IV.3.1.2 La détermination du taux de change
dans le régime flexible au Rwanda
30
IV.3.1.3 L'évolution du taux de change
dès 1980 à 2007 au Rwanda.
31
IV.4 La détermination du niveau
général des prix au Rwanda
32
IV.4.1 L'inflation au Rwanda
32
IV.4.2 Les causes de l'inflation au Rwanda
33
IV.4.3 Les conséquences de l'inflation au
Rwanda
33
IV.4.4 Moyens de lutte contre l'inflation au
Rwanda
33
IV.4.5 Evolution de l'IPC par rapport à la
masse monétaire, PIB et au taux de change au Rwanda
34
IV.5 Analyse économétrique de l'impact
de la masse monétaire, du Produit Intérieur Brut et du taux de
change sur le niveau général des prix au Rwanda
35
IV.5.1 La spécification et la formulation du
modèle
35
IV.5.2 Les données utilisées
35
IV.5.3 Formulation du modèle
36
IV.5.4 Hypothèse du modèle
37
IV.5.5 Analyse de la stabilité, test de
cointégration et l'estimation du modèle
37
IV.5.5.1 Analyse de la stationnarité
37
III.5.5.2.Test de stationnarité des
variables
39
IV.5.5.2 Test de cointégration
42
IV.5.5.3 Estimation du modèle
43
IV.5.5.4 Analyse et interprétation des
résultats
49
SUMMARY OF CHAPTER FOUR
51
CHAPITRE V : CONCLUSION GENERALE ET
RECOMMANDATIONS
53
V.1 Conclusion générale
53
V.2 Recommandations
55
SUMMARY OF CHAPTER FIVE
56
BIBLIOGRAPHIE
57
ANNEXES................................................................................................
60
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Evolution de la masse monétaire
(M2) depuis 1990 jusqu'en 2006 en milliard de Frw et à fin de
période
4
Tableau 2: L'évolution de la masse
monétaire en circulation en milliards de Frw depuis 1980 jusqu'à
2007
3
Tableau 3: La contribution de différents
secteurs dans la formation du PIB depuis 2004 à 2007(en milliard de
Frw)
3
Tableau 4: Evolution du PIB de 1980-2007 en
milliards de Frw
3
Tableau 5: L'évolution du taux de change
depuis 1980 à 2007
3
Tableau 6: Les signes attendus du modèle
3
Tableau 7: Résultat du test AD, à
niveau, pour la variable
3
Tableau 8: Résultat du test ADF, à
niveau, pour la variable indépendante
3
Tableau 9: Résultat du test ADF pour la
variable indépendante
3
Tableau 10: Résultat du test ADF pour la
variable indépendante intégrée d'ordre 1
3
Tableau 11: Résultat du test ADF, à
niveau, pour la variable
3
Tableau 12: Résultat du test ADF pour la
variable en différence première
3
Tableau 13: Résultat du test ADF à
niveau pour Ut
3
Tableau 14: Résultat du test
d'autocorrélation des erreurs
3
Tableau 15: Résultats du test
d'hétéroscedasticité
3
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1: Evolution de la masse monétaire
dès 1990-1996(en milliards de Frw à fin de période)
4
Graphique 2: La contribution sectorielle dans le
PIB pour l'année 2007 (en milliard de Frw)
3
Graphique 3: Evolution de l'IPC par rapport
à la masse monétaire, PIB et au taux de change au Rwanda en
milliards de Frw (1980-2007)
3
Graphique 4: Représentation graphique de
Durbin Watson test dans l'espace
3
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS
ADF : Augmented Dickey-Fulley
BNR : Banque nationale du Rwanda
CNUCED : Conférence des Nations Unis sur le Commerce et
le Développement
DTS : Droit de tirage Spécial
DW : Durbin Watson test
ECM : Error correction model
FB : Franc Burundais
Frw : Franc rwandais
GDP : Gross domestic product
GM : Guerre mandiale
IMF : International Monetary Fund
IPC : Indice des Prix à la Consommation
ln : logarithme népérien
M2 : Masse monétaire
MINECOFIN : Ministère des Finances et de la
Planification Economique
NBR : National Bank of Rwanda
PIB : Produit Intérieur Brut
PVD : Pays en Voie de Développement
SHK : Shilling Kenyan
TCH : Taux de Change
UNR : Université Nationale du Rwanda
USD : United State Dollar
XCE : Croissance
$ : Dollar américain
% : pourcentage
? : Variation
LISTE DES ANNEXES
Annexe I : Les données utilisées pour la
régression du modèle a court et à long terme (en milliards
de Frw) depuis 1980 jusqu'en 2007
Annexe II : Evolution de l'IPC, masse monétaire
(M2), du PIB et du TCH (1980-2007) en milliards de Frw (base 100 :1992)
Annexe III : Evolution de la masse monétaire et
ses composantes entre 1980-2007 (en milliards de Frw)
Annexe IV: Contribution de différents secteurs dans la
formation du PIB (1998 à 2003) en milliards de Frw
Annexe V : Tableau des critères Akaike et Schwarz
pour les variables du modèle et leurs résidus
Annexe VI : Résultats des régressions
Annexe VII : Cours de change des principales monnaies
1980-2007 (fin de période)
Annexe VIII : Guide d'entretien
Annexe IX : Tableau de t-distribution
Annexe X: Tableau de critical value for Durbin Watson Test
Annexe XI: Tableau de f-Distribution
Annexe XII: Autorisation d'accès a la
bibliothèque de la BNR
SOMMAIRE
Depuis le début du 20ème
siècle la variation des prix a caractérisé la plupart des
économies de marché. Cette variation est
caractérisée par des tendances à la hausse du niveau
général des prix.
Au Rwanda comme par ailleurs dans les PVD, ce mal
économique a atteint un niveau considérable. Ainsi, le niveau
général des prix comme étant un indicateur
macroéconomique global qui détermine la performance d'une
économie a été l'objet de notre étude.
Dans ce travail nous avons posé l'hypothèse
suivante : « le niveau général des prix au Rwanda
est expliqué par la masse monétaire, le PIB et le taux de
change ».
Pour vérifier notre hypothèse, nous avons
utilisé les méthodes suivantes : méthode historique,
systémique, stricturo-fonctionnaliste et méthode analytique.
Quant aux techniques, nous avons recouru à la technique documentaire,
technique statistique et la technique économétrique avec le
logiciel Eviews.
Les résultats de notre régression ont
témoigné que la masse monétaire en circulation et le taux
de change sont significatifs pour expliquer le niveau des prix au Rwanda, mais
le PIB est insignificatif.
Après l'estimation du modèle, nous avons
constaté que le modèle est jugé bon en partant des tests
statistiques comme le test de student, de Fisher et de DW.
Enfin, l'instabilité du taux de change du Franc
rwandais par rapport aux monnaies étrangères (devises) et la
hausse du niveau général des prix sont les problèmes qui
persistent dans l'économie rwandaise. Cependant, beaucoup d'efforts
menés par la BNR qui vise à maintenir la stabilité du
niveau des prix internes donnent actuellement les résultats meilleurs.
La politique monétaire restrictive qui consiste à diminuer la
quantité de monnaie en circulation par le contrôle direct des
crédits octroyés par les institutions financières est l'un
des mesures adoptées par les autorités monétaires afin de
lutter contre la hausse du niveau général des prix au Rwanda
(inflation).
ABSTRACT
Since the 20th century more of developing countries, including
Rwanda were characterized by the general level of prices fluctuation taken as a
global macroeconomic indicator that measures the performance of a given
economy.
In our work, we assumed the following hypothesis «the
general level of prices in Rwanda is explained by the currency in circulation,
the GDP and the exchange rate».
To verify our hypothesis the following methods were used:
historic method, systemic method,stricturo-fonctionalist, interview and
analytical method. As techniques, we used documentary technique, statistical
technique and econometric technique with Eviews software.
The results obtained after making the model estimation allowed
us to confirm that the currency in circulation and exchange rate explain the
general level of prices in Rwanda.
In addition, the instability of exchange rate and the level of
prices remain the crucial issue for Rwandan economy. It is important to notice
that many efforts aiming at stabilizing the exchange rate and the level of
prices are leading to good results.
The NBR and the government must stabilize the level of prices
by taking measures aiming at fighting against inflation in our country.
CHAPITRE I: INTRODUCTION
GENERALE
I.1 Problématique
Depuis un certain nombre d'années, les PVD dont le Rwanda
sont vulnérables aux fluctuations conjoncturelles des prix. L'effet de
ces variations des prix est encore aggravé par les modifications des
quantités produites : pour nombre de production agricole, les
aléas climatiques sont importants (A.VANHAEVERBEKE, 1980 :45).
La grande préoccupation de l'analyse
macro-économique est d'expliquer le niveau auquel se situe
l'activité économique à un moment donné en
appréhendant les facteurs qui déterminent la performance d'une
économie à travers les indicateurs globaux. Ces indicateurs
sont : le niveau général des prix, la production nationale,
le revenu national, l'emploi, le volume des échanges extérieurs,
etc.
Le niveau général des prix est un indicateur
macroéconomique qui mesure la performance et la croissance du pays. La
croissance à court terme et à moyen terme d'un pays donné
dépend beaucoup des tendances des prix (CNUCED, 1993-1994 :3).
D'après BERNARD R. (1970 : 1),
« Tout processus inflatoire est marqué par des hausses
généralisées des prix ». On ne peut parler
de processus inflatoire que lorsqu'un accroissement sensible des masses
monétaires se produit, soit sans aucun rapport avec les
nécessités de la production et de l'activité commerciale,
soit de façon tout à fait disproportionnée aux
fluctuations de l'activité économique. C'est ce qu'on
exprime encore en disant que l'expansion des crédits est
inflationniste, quand elle n'est pas réglée sur le volume des
transactions ».
L'économie se heurte souvent à de nombreux
problèmes tels que le chômage, la crise économique, le
déséquilibre des paiements extérieurs et la hausse du
niveau général des prix.
C'est dans ce cadre que la politique
macroéconomique dans le souci de lutter contre ces maux se donne comme
objectifs principaux à atteindre la croissance économique, le
plein emploi, la stabilité du taux de change, l'équilibre des
paiements extérieurs et la stabilité des prix (KIGABO B.
D.1999:1).
Au cours du 21ème siècle et
même avant, la hausse des prix a caractérisé la plupart des
économies de marché. Au Rwanda comme par ailleurs dans les pays
en voie de développement, ce mal économique a atteint un niveau
considérable.
En se limitant au seul cas du Rwanda, la hausse des prix peut
trouver l'explication dans diverses causes. Selon KIGABO B. Douglas
(1999 :1), certaines provenant bien sûr de l'offre, d'autres de la
demande. Nous pouvons citer par ailleurs les mauvaises récoltes
dûes aux conditions climatiques quelquefois défavorables, les
fluctuations des cours internationaux du pétrole qui ont
entraîné la hausse des prix du pétrole et ses
dérivés (essence, mazout,...), le mauvais état des routes
qui mènent à l'océan (surtout pendant la saison de pluie)
ce qui avait comme impact la hausse des prix des produits importés, etc.
D'autres événements tels que le financement du déficit
budgétaire de l'Etat par le recours aux avances exceptionnelles
auprès de la BNR, les mouvements du taux de change peuvent aussi
expliquer la hausse des prix au Rwanda.
Par ailleurs, pour un pays doté d'une économie
relativement ouverte au commerce international et à l'investissement
étranger et dont les prix commerciaux sont fixés par les
marchés mondiaux, la fluctuation du taux de change a des effets
considérables sur les importations, sur la rentabilité des
exportations et sur le niveau des prix. A l'intérieur d'une
économie, la forte instabilité du taux de change a des effets sur
les coûts de production, les prix de vente, les quantités
produites et consommées.
Dans les pays en voie de développement (PVD) en
général et au Rwanda en particulier, la variation des prix est
fréquente. Dans ce cas, il est donc indispensable dans ce travail
d'identifier les variables influençant le niveau général
des prix au Rwanda tout en déterminant leur relation avec ce dernier.
Notre recherche essayera d'apporter une réponse aux
questions suivantes :
1. Quelles sont les variables susceptibles d'expliquer le
niveau général des prix au Rwanda ?
2. Quelle est la liaison existant entre ces variables
indépendantes et le niveau général des prix ?
I.2 Hypothèse de
recherche
Dans notre travail, nous aurons à vérifier
l'hypothèse suivante : « le niveau
général des prix au Rwanda est expliqué par la masse
monétaire en circulation, le produit intérieur brut et le taux de
change ». En d'autres termes, notre hypothèse stipule
qu'il existe une corrélation entre le niveau général des
prix et les variables : masse monétaire, PIB et le taux de
change.
I.3 Objectif du travail
I.3.1 Objectif
général
L'objectif principal de ce travail est de dégager le
degré d'influence de la masse monétaire, du produit
intérieur brut et du taux de change sur le niveau général
au Rwanda.
I.3.2 Objectifs
spécifiques
1. Montrer l'évolution du niveau général
des prix dans la période sous l'étude ;
2. Identifier le type de liaison existant entre la masse
monétaire, le PIB, le taux de change et le niveau général
des prix au Rwanda,
3. Donner des suggestions à mettre en oeuvre par les
autorités monétaires en vue de stabiliser le niveau des prix au
Rwanda.
I.4 Choix et
intérêt du sujet
L'instabilité des prix tant sur le marché
monétaire que sur le marché des biens et des services est un
problème sérieux pour le Rwanda et nous pensons que certaines
variables ont une grande influence dans l'explication du niveau
général des prix au Rwanda. Le choix du sujet a
été motivé par le fait qu'il nous permettra d'approfondir
nos connaissances en sciences économiques et de continuer la recherche
dans ce domaine, bien sûr après peu de recherches empiriques
précédentes sur le niveau général des prix au
Rwanda.
Enfin, l'intérêt de ce sujet est que nous
voulons apporter une contribution scientifique de la part qu'occupe la masse
monétaire, produit intérieur brut et le taux de change dans
l'explication du niveau générale des prix au Rwanda ; ce qui
peut aider les autorités monétaires à maintenir la
stabilité des prix au Rwanda.
I.5 Méthodologie de
recherche.
Pour vérifier notre hypothèse du travail et pour
atteindre nos objectifs, nous nous sommes servis de différentes
méthodes et techniques. Il s'agit de recourir aux méthodes
suivantes : méthodes historique, méthode systémique,
méthode structuro-fonctionnaliste et la méthode analytique.
Quant aux techniques, nous nous sommes servis de techniques
suivantes : technique documentaire, technique d'entrevue, technique
statistique et la technique économétrique avec le logiciel
d'Eviews. Ces méthodes et techniques sont développées dans
le chapitre III de ce travail.
I.6 Délimitation du
sujet
La rigueur scientifique exige que tout travail soit
limité dans le temps et dans l'espace. Pour répondre à
cette exigence, notre travail portera sur la période allant de 1980
à 2007 (28 ans). Dans l'espace, notre étude se limitera au seul
cas du Rwanda.
I.7 Subdivision du
travail
Notre travail est subdivisé en cinq chapitres. Le
premier chapitre porte sur l'introduction générale. Au
deuxième chapitre qui sera consacré au cadre théorique et
conceptuel du niveau général des prix et de ses principaux
déterminants, il sera question de déterminer les aspects
théoriques du niveau général des prix ainsi que ceux de
ses variables explicatives.
Le troisième chapitre traite la méthodologie de
recherche où nous avons expliqué les méthodes et
techniques utilises afin de réaliser ce travail. Le quatrième
chapitre porte sur l'impact de la masse monétaire, du PIB et du taux de
change sur le niveau général des prix au Rwanda. C'est dans ce
chapitre qu'on fait une analyse économétrique et
l'interprétation des résultats qui tente d'évaluer
l'impact chaque variable explicative sur le niveau général des
prix au Rwanda.
Enfin, le cinquième chapitre et qui est en même
temps le dernier porte sur la conclusion générale et quelques
recommandations.
SUMMARY OF CHAPTER ONE
The developing countries, including Rwanda, faced for a long
time the price fluctuation. For a country which is opened to international
trade and foreign investments and that the level of prices is fixed on the
international market, the variation of exchange rate should influence more the
countries' exports and the level of prices.
This chapter reports the statement of the problem, the
objectives, interest of the subject and the hypothesis of research. It includes
also the delimitation and organization of the work.
The research questions were formulated in the following
manner:
1. What are the variables that could influence the level of
prices in Rwanda?
2. What is the correlation between the general level of
prices and its independent variables?
The main objective of the work is to identify the impact of
currency in circulation, of GDP and that of the rate of exchange on the general
level of prices in Rwanda. Apart from this general objective, specific others
are the following:
1. To show the evolution of the level of prices during the
period under consideration;
2. To identify the relationship between the currency in
circulation, GDP and the rate of exchange on the general level of prices.
Furthermore, the following hypothesis was formulated as an
anticipative answer on our research questions: «The level of prices in
Rwanda is explained by the currency in circulation, GDP and the rate of
exchange».
To reach our objectives and to verify our assumptions, we used
various method and techniques. The following methods were used: historic
method, systemic method, structuro-functionalist method and analytical method.
As techniques, we used the following: documentary technique, interview
technique, statistical technique and econometric technique.
Being limited in time and space, the study extends on 28 years
going from 1980 to 2007 and concerns the Rwandan territory.
Finally, we have subdivided our work into five chapters listed
below:
1. General introduction ;
2. Theoretical and conceptual framework on the general level
of prices and its main determinants;
3. Research methodology ;
4. Impact of the currency in circulation, GDP and the rate of
exchange on the general level of prices in Rwanda;
5. General conclusion and recommendations.
CHAPITRE II: CADRE THEORIQUE
ET CONCEPTUEL DU NIVEAU GENERAL DES PRIX ET DE SES PRINCIPAUX DETERMINANTS
II.1 Les principaux
déterminants du niveau général des prix
En général, la tendance à la baisse ou
à la hausse du niveau général des prix est
déterminée par de nombreuses variables macroéconomiques.
Pour notre cas, nous avons choisi les variables qui peuvent avoir plus de poids
dans l'explication du niveau général des prix. Ces variables
sont : la masse monétaire en circulation, le niveau de la
production intérieure et le taux de change.
II.2 Notion de base sur la
monnaie
L'activité économique s'est
développée sur la base de la division du travail, donc
d'échanges. Etablissent un rapport de valeur entre les objets
échangés : les prix. Les prix s'expriment
généralement en monnaie.
II.2.1 Définition de la
monnaie et ses fonctions
Il existe plusieurs définitions de la monnaie. Selon
Michelle de MOURGUES cité par NSABIMANA A. (2000 :5), la monnaie
est l'instrument d'échange qui permet l'achat immédiat de tous
les biens, services et titres, sans coût de transaction, ni coût de
recherche et qui conserve la valeur entre deux échanges. Sa
détention permet de rompre avec les relations de troc soit de
différer l'échange en situation d'incertitude.
La monnaie est un instrument légal de paiements (LE
PETIT LAROUSSE 2007 :657).La monnaie est constituée aussi par
l'ensemble des moyens de paiement usuels utilisés sur le territoire
(BREMOND J. et GEREDAN.A 1981 :276).
D'après André PAGE (1986 : 1), la monnaie
est un bien particulier contre lequel on peut échanger n'importe quel
autre bien.
II.2.2 Fonctions de la
monnaie
Selon André PAGE (1986 : 2), la monnaie est
essentiellement un instrument destiné à faciliter les
échanges. Elle a la fonction de compte car elle permet d'exprimer les
valeurs à une mesure commune. En outre, la monnaie a la fonction de
circulation des richesses puisqu'elle est considérée comme
intermédiaire d'usage généralisé dans les
échanges. Enfin, elle a la fonction de liquidité. En
général, on reconnaît essentiellement trois fonctions de la
monnaie : la monnaie est un étalon de mesure, un
intermédiaire d'échange et une réserve de valeur.
II.2.2.1 Monnaie comme
étalon de mesure
A ce titre, la monnaie permet de faire une comparaison entre
les valeurs des différents biens et services. Cependant, contrairement
aux autres étalons, comme celui de poids, ou des longueurs, la monnaie
n'est pas une référence immuable. Elle est un bien variable
(RUTAZIBWA Gérard, 2008 :2).
II.2.2.2 Monnaie comme
intermédiaire d'échange
En tant qu'intermédiaire d'échange, la monnaie
joue un rôle très important comme moyen de paiement. Elle donne
à celui qui la possède, la possibilité de choisir entre
tous les biens qui se trouvent sur le marché. Traditionnellement,
l'échange se faisait par le troc (échange d'un bien contre un
autre). Actuellement, l'échange se fait par l'utilisation de la monnaie
qui remplit cette fonction d'intermédiaire d'échange et
éliminant les difficultés causes par le système de
troc.
II.2.2.3 La monnaie est une
réserve de valeur
D'après Victor PREVOT (1979 :12), la monnaie est
donc un instrument d'épargne, un lien entre le passé et l'avenir.
Elle donne à l'individu un pouvoir de choix. En d'autre terme,
l'encaisse monétaire est un pouvoir d'achat mis à
réserve.
II.3 Masse monétaire
et sa régulation
II.3.1 Définition
générale de la masse monétaire
D'après Douglas GREEN WALD (1990 :600) dans le
dictionnaire économique, la masse monétaire est la
quantité de monnaie dans une économie.
II.3.2 La structure de la masse
monétaire au Rwanda
Au Rwanda, la masse monétaire est évaluée
suivant deux conceptions permettant à aboutir aux liquidités de
l'économie à savoir : la masse monétaire au sens
étroit ou stricte et la masse monétaire au sens large.
II.3.2.1 Masse
monétaire au sens étroit
Il s'agit des moyens de paiement à la disposition du
public ; billets de banques et pièces métalliques
(appelés aussi monnaie divisionnaire) en circulation hors banque et les
dépôts à vue dans les banques. C'est ce qu'on appelle
«disponibilité monétaire ou agrégat monétaire
M1».Ces disponibilités hors banques sont celles détenues par
les ménages et les entreprises.
II.3.2.2 Masse
monétaire au sens large
Il s'agit de disponibilités monétaires (M1) et
les dépôts à terme et d'épargne. Ces derniers
constituent la quasi-monnaie (near money). Ils sont représentés
par l'agrégat M2.Donc M2=M1+quasi-monnaie.
C'est cet agrégat que les autorités
monétaires se servent dans la définition des objectifs annuels de
la croissance monétaire.
II.3.2.3 Les
liquidités de l'économie (M3)
Selon Victor PREVOT (1979 : 34), elle inclut en plus de
deux agrégats M1et M2, les dépôts dans les caisses
d'épargne et les biens du trésor achetés par le public.
Quant aux calculs de cette grandeur, la BNR fait la sommation
de la circulation fiduciaire hors banque, dépôts à vue,
quasi-monnaie, fonds fiduciaires et autres postes nets.
II.3.3 Politique
monétaire et régulation de la masse monétaire
La réglementation de l'offre monétaire est sous
la responsabilité de la politique monétaire, qui a comme
rôle de réguler les moyens monétaires qu'ont les
entreprises et les particuliers en fonction des besoins de l'économie et
les objectifs que fixent les pouvoirs publics.
La politique monétaire se définit
généralement comme l'action qui utilise le contrôle de
l'offre et de la demande par la banque centrale comme instrument de
réalisation des objectifs de politique économique
générale. Elle a l'objectif de faire varier selon les
circonstances le niveau du revenu national et le niveau général
des prix (Jean-Pierre PATAT 1987 : 277).
Il est nécessaire de souligner que la politique
monétaire est l'affaire du gouvernement et sa mise en oeuvre est celle
de la banque centrale, BNR au Rwanda.
II.3.4 Impact théorique
de la masse monétaire sur le niveau des prix
Selon Jean-Pierre PATAT (1987 : 286), un accroissement de
la masse monétaire provoque non seulement un accroissement des prix,
mais un essor de la demande, selon une relation en définitive
très simple, sinon simpliste. En partant de la formule de PIGOU (dite
encore formule de Cambridge) montre qu'un accroissement des prix ne peut se
produire sans augmentation de la masse monétaire. En effet, si les prix
augmentent, les encaisses réelles des agents économiques vont s'abaisser en deçà de
ce qu'ils considèrent comme normal ; pour les reconstituer, ils
réduiront leurs dépenses et les prix
décéléreront.
II.3.5 La relation entre la
masse monétaire et le niveau général des prix
Selon Jean MARSHALL et Frédéric POULON
(1987 : 487), cette relation est souvent étudiée à
partir d'une célèbre identité proposée en 1911 par
I. FISHER sous le nom d'équation des échanges.
Sous une forme simplifiée, cette relation
s'écrit :
Où : P est le prix moyen pondéré des
biens ayant fait, dans la période considérée, l'objet de
transactions.
T est le volume de ces transactions
M est la quantité de monnaie en circulation (la masse
monétaire)
V est la vitesse de circulation de la monnaie
Les deux membres de l'égalité expriment, de deux
façons différentes, la valeur des transactions effectuées
dans la période. Il s'agit donc bien d'une identité. Celle-ci se
transforme par différentiation logarithmique, en l'identité
suivante :
où les termes sont les taux de variations des grandeurs (P, T, etc.) d'une
période à l'autre. Cette équation constitue l'une des
bases de la politique monétaire dont le but est de contrôler le
taux d'inflation ou taux d'accroissement du niveau général des
prix.
La deuxième équation est celle friedmanienne
qu'il dégage de l'équation quantitative de la monnaie. Il a fait
intervenir deux facteurs suivants :
- Le revenu réel : (revenu nominal divisé par le niveau des prix)
- L'encaisse réelle : (encaisse nominale divisée par le niveau des prix)
Ainsi, par l'intervention de Milton FRIEDMAN et Irving FISHER,
on vient de remarquer certaines justifications de la relation
(interdépendance) entre l'évolution de la masse monétaire
et du niveau général des prix. Dans une telle perspective, le
rôle de la politique monétaire est de réguler la masse
monétaire en circulation et de stabiliser le niveau
général des prix.
II.4
Généralités sur le PIB
Depuis longtemps, nombreux économistes
considèrent le produit intérieur brut (PIB) comme la meilleure
mesure de comportement d'une économie. Ainsi par exemple, aux
Etats-Unis, cette statistique est établie tous les trois mois par le
bureau of Economics Analysis, l'une des services de US Department of commerce.
Au Rwanda, le PIB est déterminé par le MINECOFIN.
II.4.1 Définition du
PIB
Le produit intérieur brut est défini comme la
valeur totale de la production interne des biens et services dans un pays
donné au cours d'une année par les agents résidant
à l'intérieur du territoire national. Il est un indicateur
économique très utilisé, qui mesure le niveau de
production d'un pays (MANKIW.G, N., 2003.p.27).
II.4.2 Le PIB nominal et le PIB
réel
Les économistes désignent le PIB nominal comme
étant la valeur des biens et services mesurée à prix
courants. Quant au PIB réel, il constitue la valeur des biens et
services mesurée à prix constants. En d'autres termes, le PIB
réel reflète le volume de la production de la période
courante, et non sa valeur, puisqu'il ne tient compte que de
l'évolution, par rapport à l'année de
référence, dite « année de base » des
quantités produites, en supposant que les prix n'ont pas bougé
(Gregory N. MANKIW, 2003 : 27).
En outre, de nombreuses théories économiques
montrent qu'il existe une relation entre le PIB et le niveau des prix.
II.4.3 La relation entre le PIB
et le niveau général des prix
En règle générale, les économistes
font l'hypothèse que le prix d'un bien ou d'un service donné
s'ajustent rapidement pour équilibrer l'offre et la demande (Gregory N.
MANKIW, 1999 : 14). Selon cette hypothèse macroéconomique
dite « d'équilibre de marché », le niveau
général des prix est considéré comme
résultante de l'offre globale et de la demande globale. Si l'offre
s'adapte spontanément à la demande, il ne pourrait y avoir
d'inflation par demande.
Cependant, la comptabilité nationale nous indique
l'égalité entre les flux de production, de revenu et de
dépenses et donc entre l'offre et la demande. Eduin LE HERON (MP
n°8, novembre-décembre 1991 : 18-19) le complète en
dégageant la formule suivante :
Q*P+M-D stocks = C+I+G+X
En nous référant à la formule ci-dessus,
la partie d'à gauche constitue l'offre globale et celle d'à
droite la demande globale.
Pour le cas du Rwanda, la fonction de production est soumise
aux différentes contraintes. A part de la faible productivité
agricole enregistrée dans le secteur primaire, on constate
l'insuffisance des moyens de production qui fait que celle-ci soit
inélastique par rapport à la demande. Etant donné que le
PIB est la valeur totale de la production provenant dans tous les secteurs
(primaire, secondaire et tertiaire), la non maîtrise des nouvelles
technologies, la non valorisation du facteur travail et l'insuffisance des
moyens de production surtout dans le secteur secondaire font que la production
soit inélastique par rapport à la demande. Par cette raison, les
prix auront tendance à augmenter et une inflation par demande se
produira, toute chose restant égale par ailleurs.
II.5
Généralités sur le taux de change
II.5.1 Définition et
mesure du taux de change
Selon André PAGE (1986 :157), le taux de change
est le prix de la monnaie nationale en terme de monnaie
étrangère.
D'après P. KRUGMAN et OBSTIFERD (1995 :381), le
taux de change est défini comme le prix de la monnaie d'un pays
exprimée par rapport à la monnaie d'un autre pays.
En effet, les taux de change jouent un rôle important
dans le commerce international, car ils permettent de comparer les biens et
services produits dans les différents pays.
II.5.2 Mesure du taux de
change
En effet, deux méthodes de cotation sont
utilisées pour mesurer le taux de change d'une monnaie par rapport
à l'autre.
1° La cotation au certain
Selon Dominique PLIHON (1999 : 12), la cotation se fait
en donnant le nombre d'unités monétaires étranger
équivalent à une unité de monnaie locale. Ainsi par
exemple au Rwanda, le dollar américain à Kigali est coté
de la manière suivante : FRW/US$.
2° La cotation à l'incertain
Cette cotation est la méthode inverse, elle consiste
à exprimer le prix de la devise étrangère en monnaie
locale (domestique). Par exemple à Kigali, le dollar américain
est coté de la façon suivante : US$/FRW ; ce qui montre
le nombre d'unités du franc rwandais pour acheter un dollar
américain.
II.5.3 La balance des paiements
Selon AFTARION (1985 : 5), la balance des paiements est
la comptabilisation de toutes les opérations commerciales,
financières et monétaires effectuées au cours d'une
période donnée entre un pays et le reste du monde (RDM).
II.5.3.1 Les composantes de
la balance des paiements
II.5.3.1.1 La balance commerciale
Elle correspond au solde des exportations et des importations
des marchandises.
II.5.3.1.2 La balance des capitaux
Elle correspond au solde des entrées et sorties de
capitaux à court, moyen et long termes du secteur privé non
bancaire.
II.5.3.1.3 La balance des invisibles
Elle correspond au solde des échanges qui ne donnent
pas lieu à des mouvements de marchandises (le service, le tourisme).
II.5.3.1.4 La balance des opérations
courantes
Elle correspond au solde global de la balance commerciale et
de la balance des invisibles.
II.5.3.1.5 La relation entre le taux de change et le
niveau général des prix
Le Rwanda entant qu'un pays économiquement ouvert,
procède aux échanges avec l'extérieur en terme
d'importation et d'exportation des biens et services (www.bnr.rw
consulté le 05/09/2009). L'outil qui facilite l'importation est la
devise étrangère. Or, pour obtenir une monnaie
étrangère il faut une quantité de monnaie nationale en
contre-partie selon le régime souvent flexible ou fixe.
Toutefois, le déficit de la balance commerciale
résulte d'une demande accrue de la monnaie étrangère et
donc la valorisation de cette monnaie par rapport à la monnaie
nationale.
La valorisation de la devise étrangère fait en
général monter les prix à la consommation à
l'intérieur du pays et cela implique la diminution du pouvoir d'achat de
la monnaie nationale.
D'après Dominique PLIHON (1999 : 99),
l'évolution du taux de change influe directement sur le rythme de
l'inflation. Ainsi, une appréciation du taux de change se traduit par la
« désinflation importée » : la hausse de
la parité induit mécaniquement une baisse des prix des biens
importés et par le jeu de la boucle prix-salaires, une baisse de
l'inflation dans l'économie. Cette définition montre clairement
comment le taux de change est une variable explicative du niveau
général des prix.
II.6
Généralités sur le niveau général des
prix
L'un des objectifs principaux des autorités
monétaires est la stabilisation du niveau général des prix
et la lutte contre l'inflation. En effet, la stabilité des prix est
considérée dans de nombreux pays comme l'indicateur du
développement économique. Le niveau général des
prix comme étant un agrégat macroéconomique, aide les
décideurs économiques dans la prise de décisions. On
l'utilise de plus en plus pour ajuster toutes une série de transactions
économiques : l'ajustement des salaires, l'ajustement des
impôts et l'ajustement des pensions qui, dans de nombreux pays, suit
l'évolution des prix quantifiés par l'indice des prix.
II.6.1 Mesure du niveau
général des prix
En général, c'est l'indice des prix à la
consommation dont on tient compte dans l'estimation du niveau
général des prix. Il permet d'estimer l'évolution
d'ensemble des prix des biens et de services figurant dans le panier de la
ménager.
II.6.2 Indice de prix à
la consommation
L'indice des prix à la consommation est par
définition, les moyennes des prix des biens et services de consommation.
Il sert de référence pour mesurer le coût d'un panier des
biens alimentaires, de vêtements, de logement, de combustibles, de moyens
de transport, de soins médicaux et d'autres marchandises achetées
pour satisfaire les besoins journaliers(RUNEZERWA.B.,2001,p18).
Le calcul de l'indice des prix exige l'existence d'une
année de base où l'on doit normaliser le prix de chaque bien
à cent (100). Ceci implique que pour cette année de base ou de
référence, l'indice des prix à la consommation sera
égal à 100. L'estimation de l'indice de l'année suivante
(IPCt +1) sera calculée selon le changement dans les prix des
biens et services qui composent le panier pris en considération.
Néanmoins, il est nécessaire de noter que dans
le calcul de l'indice de pondération comme l'IPC, les prix peuvent
modifier d'une année à l'autre les pondérations restant
identiques.
II.6.3 Définition et
mesure de l'inflation
II.6.3.1 Définition
de l'inflation
D'après l'école keynésienne, l'inflation
serait le fait même d'une hausse générale des prix.
II.6.3.2 Mesure de
l'inflation
L'évolution de l'indice des prix à la
consommation permet de mesurer l'inflation (ou la déflation en cas de
baisse des prix) sur une période déterminée
(http://www.insee.fr/fr/indicateur/indic cons/info ipc.htm#q15consulté
le 05/09/2009).
C'est en se servant de l'indice des prix à la
consommation qu'on peut calculer le taux d'inflation et faire ressortir les
différents types d'inflation. Il y a lieu de citer : l'inflation
modérée, galopante et enfin l'hyper-inflation. Le taux
d'inflation est le pourcentage de variation du niveau général des
prix et se mesure de la manière suivante selon SAMUELSON.P.A
(1972.p.819):
Taux d'inflation (t) =
où : indice des prix à la consumation au temps (t)
: indice des prix à la consommation au temps (t-1)
En général, l'inflation est mesurée par
la moyenne pondérée des biens et services En d'autres termes,
elle mesurée a partir de l'indice des prix à la consommation
(IPC).
II.6.3.3 Les causes et
effets de l'inflation
II.6.3.3.1 Les causes de l'inflation
Plusieurs motifs peuvent être à la base de
l'inflation et se regroupent dans le jeu de l'offre et de la demande.
Ø L'inflation par les
coûts : c'est celle qui est induite par des hausses
autonomes des coûts de production. Parmi ces coûts, c'est le
salaire qui parait avoir été le facteur le plus important de
l'inflation.
Ø L'inflation par demande : ici,
l'inflation est provoquée par un excès de la demande par rapport
à l'offre disponible des biens et services à un prix courant.
Ø Inflation structurelle : ce
serait une inflation qui tiendrait à une certaine structure des
marchés.
II.6.3.3.2 Les effets de l'inflation
L'inflation agit profondément sur les structures
économiques et sociales, mais elle se présente cependant pour
certaines personnes et à certain moment comme un avantage
indéniable.
- L'inflation accélère les
dépenses au détriment de l'épargne
Plus la monnaie se déprécie rapidement, plus ses
détenteurs sont pressés de la dépenser. Pendant la
période inflationniste, la monnaie perd sa qualité de
réservoir de valeur, ainsi l'épargne se ralentit et
disparaît au fur et à mesure que les dépenses se
multiplient.
- L'inflation non anticipée opère un
transfert de richesse de créanciers vers les
débiteurs
Le principal impact de l'inflation sur la répartition
s'exerce par l'intermédiaire de son effet sur la valeur réelle de
la richesse des agents.
La hausse des prix enrichi les débiteurs au
détriment des créanciers.
D'une manière générale, les victimes de
l'inflation sont les épargnants, les retraités, les classes
à revenus fixes et les gagnants sont les entrepreneurs, les
industriels, les commerçants et les spéculateurs qui prennent des
risques.
SUMMARY OF CHAPTER TWO
In this chapter entitled « Theoretical and
conceptual framework on the general level of prices and its main
determinants », we started by defining the price determinants
referring to economic theories. The money is defined as the legal instrument of
payment used to facilitate the exchange activity. We showed its functions,
regulations and monetary policies related to the control of currency in
circulation.
We showed also some theoretical aspects on GDP and the price
index used to measure the general level of prices.
Finally, in this chapter we identified some causes,
consequences and remedies of inflation issue in Rwanda.
CHAPITRE III :
METHODOLOGIE DE RECHERCHE
La méthodologie est l'ensemble des démarches,
procédures ou méthodes nécessaires à l'atteinte
d'un objectif déterminé (UMUTONI F. 2005 : 39).
D'après Madeleine GRAWITZ (1996, p.318),
« toute recherche ou application de caractère scientifique
en sciences sociales comme dans les sciences en général doit
comporter l'utilisation des procédés opératoires
rigoureux, bien définis, transmissibles, susceptibles d'être
appliqués à nouveau dans les mêmes conditions
adaptées au genre du problème et des phénomènes en
cause. Le choix de ces techniques dépend de l'objectif poursuivi, lequel
est lié lui même à la méthode du
travail. »
En effet, pour atteindre nos objectifs et pour vérifier
notre hypothèse nous avons fait recours aux différentes
méthodes et techniques.
III.1 Les
méthodes
D'après RWANYINDO.P (2007 :19), la méthode
signifie le processus suivi ou à suivre au cours d'une recherche pour
atteindre un résultat susceptible d'aider à comprendre un
phénomène naturel, une situation ou un fait social ou un
comportement individuel ou collectif face à un problème
donnée.
III.1.1 Méthode
historique
D'après RWANYINDO R.P. (2008 : 44), la
méthode historique fonde ses explications des faits, des
événements actuellement observés sur la
réalité historique, sur les relations humaines et
matérielles au cours de l'histoire passée.
Cette méthode nous a permis de suivre
l'évolution du niveau général des prix et celle des
variables macroéconomiques explicative du niveau général
des prix.
III.1.2 Méthode
systémique
La méthode systémique s'attache à
l'analyse des ressemblances et des différences des
éléments d'un tout ou de la totalité ou encore d'un
ensemble mais aussi de la cohérence des éléments qui
concourent à la consolidation du tout ou de l'unité (RWANYINDO
R.P. 2008 : 44).
Grâce à la méthode systémique, nous
avons souligné et présenté l'effet des variables
indépendantes sur la variable dépendante.
III.1.3 Méthode
structuro-fonctionnaliste
Cette méthode est utilisée pour connaître
la structure des déterminants du niveau général des prix
au Rwanda et d'en faire une analyse approfondie.
III.1.4 Méthode
analytique
Cette méthode nous a permis d'analyser les
données recueillies et à détecter les principales causes
des fluctuations des prix au Rwanda.
III.2 Les techniques de
recherche
Les techniques sont des procédés
opératoires rigoureux, bien définis, transmissibles susceptibles
d'être appliqués à nouveau dans les mêmes conditions
adaptes au genre de problème et de phénomènes en cours
(P.RWANYINDO, 2007 :21).
La réalisation de ce travail a exigé le recours
aux différentes techniques permettant d'apporter une approche profonde
de l'objet en rendant disponible les idées et les pistes de
réflexion pour atteindre l'objectif.
III.2.1 Recherche
documentaire
La technique documentaire consiste en la consultation des
documents relatifs au sujet traité : les ouvrages, les
requêtes, les archives, les rapports et tout autre type de document qui
peut constituer la source d'information écrite au sujet de recherche.
Dans le cadre de cette technique nous avons consulté
des ouvrages, des rapports et des sites électroniques en rapport avec
notre sujet. Les documents sont tirés auprès de la
bibliothèque de l'UNR, du MINECOFIN et de la BNR.
III.2.2 Entrevue
Dans notre travail, la technique d'entrevue et surtout
l'interview libre ou informelle nous a été indispensable pour
éclairer les points difficiles à différents niveaux de
notre travail.
Pour connaître la politique économique et
d'être sûr à propos des variables susceptibles d'influencer
le niveau général des prix au Rwanda, il nous a d'abord fallu
consulter notre directeur qui nous a indiqué la démarche à
entreprendre.
Ensuite nous nous sommes adressés aux cadres des
institutions diverses ayant une bonne connaissance de notre sujet. Parmi ces
derniers nous pouvons mentionner certains des cadres de la BNR et certains
agents du MINECOFIN.
III.2.3 La statistique
Cette technique nous a permis de constituer les données
chiffrées, indices, moyennes et pourcentages à rapport de notre
objet de recherche.
III.2.4 Technique
économétrique avec le logiciel d'Eviews
D'après RURANGA Charles (2008 : 5),
l'économétrie est un ensemble des techniques utilisant la
statistique et la mathématique pour vérifier la validité
empirique des relations supposées entre les phénomènes
économiques et mesurer les paramètres de ces relations.
A l'aide du logiciel Eviews, cette technique nous a permis de
faire la régression par la MCO et de démontrer d'une
manière empirique, l'impact de la masse monétaire, du produit
intérieur brut et du taux de change sur le niveau général
des prix.
III.3 Difficultés
rencontrées
Au cours de notre recherche, nous nous sommes heurté
à plusieurs difficultés. A part l'insuffisance du budget, il est
à mentionner la lenteur dans la donation des données de quelques
agents tels que les techniciens de la BNR et du MINECOFIN.
En outre, les données qu'ils nous ont offertes
présentaient des lacunes ou la non similarité. Dans certains
documents surtout les rapports annuels et certaines publications, nous avons
constaté les illusions. D'où il fallait être prudent dans
le traitement des données collectées en y apportant un esprit
d'analyse et de critique afin d'atteindre les résultats meilleurs de nos
objectifs poursuivit au cours de ce travail.
SUMMARY OF CHAPTER THREE
To achieve our objectives and verify our hypothesis we used
various methods and techniques. In this framework, the following methods were
used: historic method, systemic method, structuro-functionalist method and
analytical method. As techniques, we used documentary technique, interview,
statistical technique and econometric technique with the Eviews software.
It is necessary to notice that the above methods and
techniques have been usefully in achieving the goal and anticipated result of
our research. These techniques and methods were selected by taking into account
of the topic nature, our disposal means and the effectiveness of the results
which we hope to obtain from their use.
CHAPITRE IV: IMPACT DE LA
MASSE MONETAIRE, DU PRODUIT INTERIEUR BRUT ET DU TAUX DE CHANGE SUR LE NIVEAU
GENERAL DES PRIX AU RWANDA
IV.1 Evolution de la masse
monétaire au Rwanda
Entre 1990 et 1993, la masse monétaire a connu une
croissance de 24% avant de fléchir de 2.5% en 1994.La plus forte
croissance observée entre1991 et 1992(+12.5%) est liée en grande
partie à l'accroissement des avoirs extérieurs qui ont
progressé de 12.1% entre les deux années (BNR, Rapport sur
l'évolution économique et financière du Rwanda,
2000 :95). La dévaluation de 40% du Frw par rapport au DTS
intervenue en novembre 1990 a certainement contribué à cette
croissance de la masse monétaire en 1992 par le biais de la contre-
valeur des avoirs extérieurs en monnaie local.
En2002, l'évolution de la masse monétaire a
été dictée par l'évolution des besoins de
financement de l'économie en général, et de ceux de
l'état en particulier. La masse monétaire est passée de
130.7 à 146.8 milliards de Frw entre décembre 2001 et
décembre 2002, soit une augmentation de 12.3% contre 9.4%
enregistré l'année précédente (BNR, 2002 :32).
L'évolution de la masse monétaire au cours de la
période de 1990-1996 peut s'observer dans le tableau et le graphique
suivants :
Tableau 1: Evolution de la
masse monétaire (M2) depuis 1990 jusqu'en 2006 en milliard de Frw et
à fin de période
Libellé
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
Masse monétaire(M2)
|
31.7
|
33.5
|
37.7
|
39.4
|
38.4
|
63.6
|
68.9
|
Monnaie
|
16.7
|
18
|
22.5
|
24.8
|
30
|
41.2
|
45.8
|
-Circulation fidiciaire
|
8.6
|
8.8
|
10.3
|
11.4
|
13.9
|
18.2
|
20.9
|
-Depôt à vue
|
8.1
|
9.2
|
12.2
|
13.4
|
16.1
|
23
|
24.9
|
Quasi-monnaie
|
15
|
15.5
|
15.2
|
14.6
|
8.4
|
22.4
|
23
|
-Dépôt en Frws
|
15
|
15.5
|
15.2
|
14.6
|
5.9
|
7.2
|
8.9
|
-Dépôt en devises
|
|
|
|
|
2.5
|
15.2
|
14.1
|
Source : BNR, Département des études et
statistiques.
Le graphique ci-dessous montre l'évolution de la masse
monétaire depuis 1990 jusqu 'en 1996.
Graphique 1: Evolution de la
masse monétaire dès 1990-1996(en milliards de Frw à fin de
période)
Source ; Dressé par nous même à partir
des données du tableau1.
Au niveau de ses principales composantes, l'évolution
de la masse monétaire a été inégalement repartie.
La monnaie (M1) a connu une croissance annuelle moyenne de 16.1% entre 1990 et
1994, avant d'accuser une hausse record de 36,9% en 1995 et de revenir à
un taux d'accroissement de 11,2% en 1996.Pour sa part, la quasi-monnaie,
constituée uniquement de dépôt à terme jusqu'en
1994, est reste pratiquement stable jusqu'en1992, avant d'accuser un recul de
3,9% en 1993 (BNR, Rapport sur l'évolution économique et
financière du Rwanda 2000 :96).
Compte tenue des dépôts en devises, la
quasi-monnaie est remontée de 8.4 milliards de Frw en 1994, à
22.4 et 23.0 milliards respectivement en 1995 et 1996.Sa part dans la masse
monétaire a cependant baissé à 33.4% et 37.1%
respectivement pour les années 1990 et 1993 (BNR, 2000,p.96).
Cependant au cours de la période sous l'étude on
constate une évolution progressive sauf pour l'année 1994 comme
le montre le tableau ci-dessous.
Tableau 2: L'évolution
de la masse monétaire en circulation en milliards de Frw depuis 1980
jusqu'à 2007
Année
|
1980
|
1981
|
1982
|
1983
|
1984
|
1985
|
1986
|
1987
|
1988
|
1989
|
1990
|
M2
|
14.1
|
15.9
|
16.2
|
18.1
|
19.9
|
23.3
|
26.5
|
29.2
|
31.4
|
30.1
|
31.7
|
Croissance de M2 en %
|
0.02
|
12.8
|
1.9
|
11.7
|
9.9
|
17.09
|
13.7
|
10.2
|
7.5
|
-4.1
|
5.3
|
Année
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
M2
|
33.5
|
37.9
|
38
|
32.2
|
62.9
|
69.9
|
90.2
|
92
|
98.1
|
119.5
|
130.7
|
Croissance de M2 en %
|
5.7
|
13.1
|
0.26
|
-15.3
|
94.4
|
11.7
|
29.04
|
1.99
|
6.6
|
21.8
|
9.03
|
Année
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
|
M2
|
146.8
|
167.5
|
187.3
|
318.4
|
286
|
375.1
|
Croissance de M2 en %
|
12.33
|
14.1
|
11.8
|
69.99
|
-10.2
|
31.15
|
Source : BNR, Rapport sur l'évolution
économique et financière, 2000, p.96
BNR, 2002, p.33
Le taux de croissance en % a été calculé
par nous même à partir des données des rapports de BNR
ci-haut mentionnés. Le tableau ci-dessus montre que dès 1980
à 2007, l'évolution du taux croissance de la masse
monétaire a atteint respectivement 0.02%, 12.8%, 1.9%, 11.7%, 9.9%,
17.09%, 13.7%, 10.2%, 7.5%, -4.1%, 5.3%, 5.7%, 13.1%, 0.26%, -15.3%, 94.4%,
11.7%, 29.04%, 1.99%, 6.6%, 21.8%, 9.03%, 12.33%, 14.1%, 11.8%, 69.99%, -10.18%
et 31.15% au cours de la période sous l'étude. Néanmoins,
de toutes les années, la diminution de M2 qui est la plus grave est
celle de 1994 (-15.3%) dû à la guerre et au génocide suite
à la faiblesse dans l'octroi des crédits pour les
emprunteurs sans oublier la fuite des capitaux vers l'extérieur.
En fin, il est nécessaire de noter que depuis 2003
jusqu'à l`année qui clôture notre étude (2007) sauf
pour l'année 2006, la masse monétaire a connu une croissance
significative ce qui a pousse la BNR à adopté la politique
monétaire restrictive qui consiste à réduire la
quantité de monnaie en circulation afin de contrecarrer les effets
liés à l'expansion monétaire notamment les pressions
inflationnistes et la détérioration de la balance des paiements
(RUNEZERWA B.A, 2001 :56).
Rappelons que la masse monétaire a été
choisie selon les théories économiques comme la variable
explicative du niveau général des prix. Comme il y a d'autres
variables, le point suivant est consacré à l'évolution du
produit intérieur Brut au Rwanda.
IV.2 Evolution du PIB au
Rwanda
IV.2.1 Evolution du PIB depuis
1980 à 2007
Depuis 1980 jusqu'à 2007, le PIB a connu une
évolution croissante sauf pour les années 1994 et 2005.Les
données récentes de 2004 jusqu'à 2007 portant sur la
contribution de chaque secteur dans le PIB se représentent dans le
tableau et le graphique ci-dessous.
Tableau 3: La contribution de
différents secteurs dans la formation du PIB depuis 2004 à
2007(en milliard de Frw)
Année
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Secteur primaire
|
309
|
325
|
328
|
318
|
Secteur secondaire
|
123
|
136
|
147
|
166
|
Secteur tertiaire
|
389
|
425
|
459
|
501
|
Services bancaires
|
-17
|
-18
|
-22
|
-26
|
VA et taxes sur les importations
|
64
|
69
|
74
|
80
|
PIB
|
869
|
930
|
981
|
1040
|
Source : BNR, Rapport annuel, 2002, p.20
BNR, Rapport annuel, 2007
La représentation graphique de la contribution sectorielle
dans la formation du PIB se trouve dans le graphique suivant:
Graphique 2: La contribution
sectorielle dans le PIB pour l'année 2007 (en milliard de
Frw)
Source : Dressé par l'auteur lui-même à
partir des données du tableau 3.
On constate que pour l'année 2007, le secteur tertiaire
occupe la première place dans la formation du PIB du pays, suivi par le
secteur primaire et enfin le secteur secondaire vient à la
dernière place. L'Evolution du PIB au cours de la période de 1980
à 2007 est représenté dans le tableau suivant :
Tableau 4: Evolution du PIB
de 1980-2007 en milliards de Frw
Année
|
1980
|
1981
|
1982
|
1983
|
1984
|
1985
|
1986
|
1987
|
1988
|
1989
|
1990
|
PIB
|
107.9
|
122.6
|
131
|
142.2
|
159
|
173.7
|
170.3
|
171.4
|
175.6
|
190.2
|
121.7
|
Croissance du PIB en%
|
12.2
|
13.6
|
6.85
|
8.5
|
11.8
|
9.2
|
-1.96
|
0.65
|
2.5
|
8.3
|
36.01
|
Année
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
PIB
|
236.7
|
267.6
|
279.1
|
167.6
|
336.5
|
426.2
|
563.4
|
627.3
|
633.3
|
671.5
|
732.3
|
Croissance du PIB en %
|
94.5
|
0.06
|
4.3
|
-39.9
|
100.8
|
26.7
|
32.2
|
11.34
|
0.96
|
6.03
|
9.1
|
Année
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
|
|
|
|
|
PIB
|
795
|
825
|
869
|
930
|
981
|
1040
|
|
|
|
|
|
Croissance du PIB en%
|
8.6
|
3.8
|
5.3
|
7.02
|
5.5
|
6.01
|
|
|
|
|
|
Source : MINECOFIN, Rwanda development indicators,
2004 p.22
BNR, 2007, Kigali, p.25
La lecture du tableau se trouvant à la page
précédente montre clairement que le PIB au Rwanda a connu une
évolution croissante au cours de la période sous notre
étude. La décroissance de 1994 est due à la guerre et au
génocide, alors que celle de 2005, était due aux mauvaises
conditions climatiques qui ont affectée la production
agricole(BNR,2007,P.29).En effet, dès 1980 à 2007,
l'évolution du taux croissance du PIB a atteint 12.2%, 13.6%, 6.85%,
8.5%, 11.8%, 9.2%, -1.96%, 0.65%, 2.5%, 8.3%, 36.1%, 94.5%, 0.06%, 4.3%,
-39.9%, 100.8%, 26.7%, 32.2%, 11.34%, 0.96%, 6.03%, 9.1%, 8.6%, 3.8%, 5.3%,
7.02%, 5.5% et 6.01% respectivement.
En général, le PIB comme étant un
indicateur macroéconomique qui mesure la performance du pays a connu une
évolution croissante au cours de la période sous notre
considération sauf pour les années 1994 et 2005 qui ont
enregistré la décroissance.
IV.3 Evolution du
régime de change au Rwanda
Depuis le 24 avril 1964, date de la création de la BNR,
le Franc rwandais devient alors l'unité monétaire ayant cours
forcée dans les limites territoriales du Rwanda. Du 24 avril 1964 au 1
avril 1966, le Frw était rattaché au dollar américain au
taux de 50Frw pour 1$. Du 1 avril 1966 jusqu'au 28 décembre 1971, le Frw
fut dévalué de 50%.Du 29 décembre 1971 jusqu'au 23 mars
1973, suite à la dévaluation du dollar des Etats-Unis de 7.89%,
le cours central a été ramené de 100Frw à 92.11 Frw
pour 1USD (NTAMATUNGIRO, 1991, p.36).
A partir de l'année 1980, l'appréciation du
Dollar américain, surévaluait le Frw, lui donnant ainsi une
appréciation artificielle par rapport aux autres monnaies. C'est au
cours de cette période que les autorités ont décide de
détacher le Frw au $ pour l'attacher au DTS. Ainsi le 08 décembre
1983, le Frw fut officiellement rattaché au DTS (NTAMATUNGIRO, 1991,
p.37).
Après le génocide de 1994, le gouvernement
rwandais s'est engager d'entrer dans la libéralisation
économique.
Ainsi, par le décret-loi du 3 mars 1995, le
gouvernement a supprimé le taux de change fixe au profit du taux de
change flexible et dès lors, la BNR fut confié la gestion et
l'organisation du marché de change. Depuis lors, la parité du Frw
n'est plus fixée par un arrêt présidentiel mais par la
force du marché, c'est-à-dire l'interaction de l'offre et de la
demande des devises.
IV.3.1 La détermination
du taux de change dans le régime fixe et flexible au Rwanda
IV.3.1.1 La
détermination du taux de change dans le régime fixe au Rwanda
Dans le régime de change fixe, la banque centrale
s'engage à maintenir la parité de sa monnaie à un niveau
fixe selon les règles préalablement définies (Dominique
PLIHON, 1999 : 75). Depuis longtemps, le Rwanda avait adopté un
régime du taux de change fixe. Dans ce régime, la valeur d'une
monnaie est fixée par les autorités en termes de biens et
d'actifs. Ainsi par exemple pour établir le taux de change entre deux
monnaies, il suffisait de faire le rapport entre les valeurs respectives en
terme de biens et d'actifs de ces deux monnaies.
En effet, c'est depuis 1995 que le gouvernement rwandais
décida de libéraliser l'économie et adopta un
régime de change flexible afin d'améliorer l'état de la
balance commerciale et d'éviter les difficultés d'ordre
économique.
IV.3.1.2 La
détermination du taux de change dans le régime flexible au Rwanda
D'après Dominique PLIHON (1999 : 75), dans les
changes flottants, la banque centrale n'a pas d'objectifs de change, elle
laisse fluctuer le cours de sa monnaie au gré de l'offre et de la
demande sur le marché.
Dans le régime de change flexible, la valeur de la
monnaie n'est pas déterminée par les autorités
monétaires mais plutôt par la confrontation de l'offre et de la
demande sur le marché, c'est-à-dire la force du marché.
Depuis 1995, le Rwanda avait supprimé le taux de change fixe et entrant
dans le système du taux de change flexible.
L'objectif principal était d'équilibrer la
valeur du franc rwandais vis-à-vis des monnaies étrangères
et la suppression de l'intervention de l'Etat par l'injection des
réserves pour soutenir la monnaie nationale.
IV.3.1.3 L'évolution
du taux de change dès 1980 à 2007 au Rwanda.
Au cours de la période sous notre considération,
le taux de change a connu une évolution croissante sauf pour les
années 1985, 1986, 1987, 1994,1998 et 2005 comme il est observé
dans le tableau suivant :
Tableau 5: L'évolution
du taux de change depuis 1980 à 2007
Année
|
1980
|
1981
|
1982
|
1983
|
1984
|
1985
|
1986
|
1987
|
TCH
|
92.84
|
92.84
|
92.84
|
92.84
|
104.5
|
93.49
|
84.18
|
73.02
|
Année
|
1988
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
TCH
|
76.71
|
77.62
|
121.12
|
119.79
|
146.27
|
154.82
|
138.34
|
297.69
|
Année
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
TCH
|
304.16
|
604.67
|
330.72
|
349.53
|
430.49
|
457.9
|
511.85
|
580.28
|
Année
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
|
|
|
|
TCH
|
566.86
|
553.72
|
546.93
|
547.01
|
|
|
|
|
Source : BNR, Département des
études et statistiques
De ce tableau, nous constatons que le taux de change est
stationnaire depuis 1980 à 1983. Ensuite, il y'avait eu une
dépréciation du Frw par rapport au dollar américain en
1984(1 USD contre 104.5 Frw). Cependant, pour les années 1985,1986 et
1987, le taux de change s'élevait à 93.49, 84.18, 73.02
respectivement. Depuis 1988, le taux de change a connu une évolution
croissante qui s'abaisse en 1994. Il est nécessaire de noter que pour
les années qui viennent d'être mentionnées, le Frw
était évaluait sous le régime du taux de change flexible.
Néanmoins, à partir du 13 mars 1995, le gouvernement rwandais a
adopté un régime de change flexible où le taux de change
est déterminé par la force du marché. Depuis 1996 à
2007, on constate une évolution croissante du taux de change.
Enfin, nous remarquons qu'à part la période du
régime de change fixe pendant la quelle le taux de change était
forcement stable, celui-ci commence à varier vers la hausse mais
beaucoup plus rapidement après la libéralisation. D'où
pour influencer le taux de change vers la baisse il faut encourager les
investissements productifs des biens à exporter et la substitution des
importations aux biens locaux tout en ayant la bonne habitude de consommer les
produits nationaux.
IV.4 La détermination
du niveau général des prix au Rwanda
Au Rwanda, le niveau général des prix est
déterminé à partir de l'indice des prix à la
consommation (IPC).
Signalons que l'indice des prix à la consommation
permet d'estimer l'évolution d'ensemble des prix des biens et de
services figurant dans le panier de la ménager. L'indice des prix
à la consommation finale (IPC) est calculé et publié par
la direction de la statistique (DS) du MINECOFIN et couvre tous les milieux
urbains de toutes les provinces du pays. Parallèlement, la BNR calcule
l'IPC pour la ville de KIGALI (MINECOFIN, Indicateurs de développement,
2004, p.83).
IV.4.1 L'inflation au Rwanda
En 1997, l'inflation a atteint la moyenne de 17% .En
particulier pour les produits alimentaires, les prix ont augmente de 30%
à la fin de l'année (MINECOFIN, Indicateurs de
développement, 1999, p.58).Cependant en2003, l'inflation a
été diminué sensiblement. «The average rate of
inflation at the national level is 12.3% in 2003 against -1.26% in
2002 (MINECOFIN, Rwanda development indicators, 2004, p.86)».
Selon le MINECOFIN (2004, p.84), le taux d'inflation
était de12% et de 12.6% selon la BM. «In 2006, the average
inflation rate was 8.9% this can be explained by the increase in
prices for some categories of products. Among these, food products and
non alcoholic beverage registered a price increase of 8.9 %.( MINECOFIN,
Rwanda development indicators, 2006, p.23) ». En fin en 2007, l'inflation
moyenne s'élevait à 9.1% contre 8.9% en 2006.
IV.4.2 Les causes de l'inflation
au Rwanda
Notre pays a connu les moments difficiles depuis 1991, qui
sont achevé par le génocide de 1994, qui a causé beaucoup
de perte de vies humaines et une perte matérielle énorme. Il est
remarqué que partout dans les pays qui sortent de la guerre, la
reconstruction du pays cause beaucoup de problèmes dont l'inflation.
Les aides, les emprunts, la planche à billet, tout cela
pour couvrir le déficit budgétaire ont effet inflationniste.
Parmi les causes de l'inflation au Rwanda, il y a :
· L'excès de la demande par rapport à l'offre
des biens et services.
· La croissance monétaire qui dépasse de loin
la croissance du PIB
· La hausse des coûts de production notamment le
salaire et la hausse des prix des matières premières
utilisés dans le processus productif.
· La hausse des prix du pétrole et ses
dérivés (essence, mazout,...) qui fait que le coût de
transport soit élevé.
IV.4.3 Les conséquences
de l'inflation au Rwanda
Pour le cas du Rwanda, l'inflation provoque :
- La perte du pouvoir d'achat des populations à revenu
faible et fixe ;
- L'insécurité alimentaire ;
- La perte de valeur du franc rwandais vis-à-vis des
monnaies étrangères.
- L'accroissement des dépenses au détriment de
l'épargne.
IV.4.4 Moyens de lutte contre
l'inflation au Rwanda
Lutter contre l'inflation n'est pas une affaire de quelques
jours, il faut un programme spéciale et une institution
spécialisée à cette fin (MUTEZINKINDI.I.S, 2005, p.80). En
effet, les moyens de lutte contre l'inflation peuvent être :
· Guider les crédits vers les investissements
productifs ;
· Régler les crédits octroyés par
les institutions financières afin de contrôler la masse
monétaire en circulation par la BNR ;
· Accroître les recettes de l'Etat par le canal
d'une politique fiscale efficace qui accroît l'assiette fiscale.
IV.4.5 Evolution de l'IPC par
rapport à la masse monétaire, PIB et au taux de change au
Rwanda
Le tableau ci-dessous montre l'évolution de l'indice
des prix à la consommation, de la masse monétaire et du taux de
change au Rwanda.
Graphique 3: Evolution de
l'IPC par rapport à la masse monétaire, PIB et au taux de change
au Rwanda en milliards de Frw (1980-2007)
Source : Nous même à partir des
données de l'annexe II.
Le graphique ci-dessus témoigne qu'en
général dès 1980 à 2007, la masse monétaire
en circulation, le PIB et le taux de change ont connu une évolution
croissante sauf pour l'année 1994 où chacune des variables
mentionnées a chuté sensiblement. Néanmoins, le niveau
général des prix a connu une évolution presque continue au
cours de la période sous notre considération.
IV.5 Analyse
économétrique de l'impact de la masse monétaire, du
Produit Intérieur Brut et du taux de change sur le niveau
général des prix au Rwanda
L'économétrie est un outil d'analyse permettant
aux économistes d'infirmer ou de confirmer des théories
économiques qu'ils construisent.
Dans ce chapitre, nous partons sur l'hypothèse qu'il
existe des relations entre notre variable dépendante (le niveau
général des prix) et les variables indépendantes.
Néanmoins, les tests économétriques
auront pour but de saisir ces relations et d'identifier leurs degrés
d'influence sur le niveau général des prix.
A cet effet, avant de confronter les données
réelles, nous devons d'abord spécifier les variables de notre
modèle.
IV.5.1 La spécification
et la formulation du modèle
La relation entre le niveau général des prix et
certaines variables indépendantes ont fait l'objet de notre recherche
empirique. En effet, le modèle ne peut pas englober tous les variables
susceptibles d'expliquer tel ou tel phénomène. Dans notre cas,
nous allons specifier un modèle supposant contenir des variables ayant
plus de poids dans la variabilité du niveau général des
prix au Rwanda.
IV.5.2 Les données
utilisées
Nous avons utilisé les données transformées
en logarithmes à cause des avantages qu'elles procurent. Les
données relatives à la masse monétaire (en milliards de
Frw), le taux de change et l'IPC ont été fournis par le
département des études statistiques de la BNR. L'évolution
en pourcentage de l'IPC a été calculée sur base de l'an
1992 et le taux de change a été exprimé par rapport au
dollar américain (USD).
En plus, les données relatives au PIB ont
été fournies par la MINECOFIN. Nos séries comportent 28
ans traités annuellement et s'étendant sur la période
1980-2007.
IV.5.3 Formulation du
modèle
La théorie économique reconnaît que le
niveau général des prix dépend de la masse
monétaire, du PIB et du taux de change tel que décrit dans le
cadre théorique de ce travail. Pour cela, il est nécessaire
d'écrire que le niveau général des prix est fonction de la
masse monétaire, du PIB et du taux de change.
La fonction serait alors (1)
Cette fonction peut s'écrire sous forme
d'équation du modèle comme suit :
(2)
où IPCt : Indice des prix à la
consommation des ménages au temps (t)
M2t : Masse monétaire à
l'année t
PIBt : Produit Intérieur Brut au temps
t
Ut : Variable aléatoire au temps t
Après l'introduction des logarithmes
népériens, le modèle devient :
(3)
La variable aléatoire représente à la
fois les erreurs commises dans la spécification du modèle, les
erreurs de mesure et les erreurs de fluctuation de l'échantillonnage.
D'après J. JOHNSON (1985 : 308), on appelle erreur
de spécification toute erreur dans l'ensemble des hypothèses se
trouvant dans l'ensemble d'un modèle. Toutefois, ces erreurs constituent
l'ensemble des phénomènes explicatifs non liés aux
variables explicatives choisies.
Quant aux erreurs de fluctuation d'échantillonnage, R.
BOURBONNAIS (2003 : 16-17) affirme que d'un échantillon à
l'autre, les observations et donc les estimations sont légèrement
différentes.
IV.5.4 Hypothèse du
modèle
Tableau 6: Les signes
attendus du modèle
A travers le tableau ci-haut, le signe (+) pour la masse
monétaire signifie que l'augmentation de la quantité de monnaie
en circulation est accompagnée par la hausse du niveau
général des prix (FLOUZAT.D cité par NTASAMAJE J.C,
.1998 :59.
Le signe (+) pour le PIB vient du fait que
théoriquement, toute augmentation de la production intérieure
mesurée en terme de revenu induit la hausse de dépenses dans la
consommation des biens et services (MUTAMBUKA.P.C, 2007) qui résulte de
son tour un accroissement du niveau des prix.
En d'autres termes, il y a une relation positive entre le
niveau de la production intérieure et le niveau général
des prix.
Enfin, le signe (-) pour le coefficient du taux de change du
Frw par rapport au USD signifie que la diminution du taux de change (la
dépréciation de la monnaie) induit un accroissement du niveau
général des prix ou de l'inflation.
IV.5.5 Analyse de la
stabilité, test de cointégration et l'estimation du modèle
IV.5.5.1 Analyse de la
stationnarité
Avant le traitement d'une série chronologique, il est
indispensable d'en étudier les caractéristiques stochastiques. Si
ces caractéristiques (sa moyenne, sa variance et son autovariance) se
trouvent modifiées dans le temps, la série chronologique est
considérée comme stationnaire. Dans le cas d'un processus
stochastique stable, la série temporaire est stationnaire.
En effet, le processus stochastique direct est stationnaire
si :
, la moyenne est constante et indépendante du temps.
= la variance est finie et indépendante du temps.
= la covariance est indépendante du temps
L'étude de la stationnarité est utile car si la
série temporelle n'est pas stationnaire on ne peut étudier son
comportement que pour une période donnée uniquement.
Selon N.D. GOUJARATI (2003 : 806-807), les
résultats d'une régression portant sur les séries
temporelles non stationnaires peuvent conduire le chercheur en erreur en
montrant une relation significative entre les variables qui n'ont aucune
relation entre elles « phénomène de régression
fallacieuse ».
Dans notre travail nous allons tester la stationnarité
des variables IPCt, la M2t, PIBt et
TCHt. en utilisant le test de racine unitaire (unit root test) sur
base de test de Dickey-Fuller (DF). Les modèles servant à la
construction de ces tests sont au nombre de trois.
Le principe des tests est simple :
(1) (1) : Modèle avec dérive sans tendance
(2) (2) : Modèle avec dérive et tendance
(3) (3) : Modèle sans dérive ni tendance
On estime par la méthode de MCO le paramètre
note pour les modèles (1), (2) et (3). L'estimation des coefficients
et des écarts types du modèle par les moindres carrées
ordinaires (MCO) fournit qui est analogue à la statistique de t student. Si tabulé, on accepte H0 et on conclue que le processus n'est donc
pas stationnaire.
Le test de Dickey-Fuller augmenté (ADF) est
utilisé en ajoutant plusieurs termes différenciés de () pour corriger l'auto-corrélation des erreurs au modèle
de Dickey-Fuller simple.
La valeur de P (retard) peut être
déterminée selon les critères Akaike et Schwarz, ou
encore, en partant d'une valeur important de P, on estime un modèle
à P-1 retards puis à P-2 retards jusqu'à ce que le
coefficient du Pième retard soit significatif.
III.5.5.2.Test de
stationnarité des variables
Les tableaux 1, 2, 3, 4, 5,6 et 7 (Annexe 5)
nous ont aidés dans le choix optimal du nombre de retard(P).Les
résultats d'ADF ci-dessous obtenus sont tirés des critères
Akaike et Schwarz en appliquant le test d'ADF sur la valeur minimum de
retard(P).
Utilisation d'Eviews pour tester les statistiques
d'ADF
-Variable IPCt
Tableau 7: Résultat du test AD, à
niveau, pour la variable
Modèle
|
ADF test statistic
|
Valeurs critiques
|
Probabilité pour (t ou)
|
1%
|
5%
|
10%
|
Avec dérivé sans tendance
|
0,217003
|
-3,8067
|
-3,0199
|
-2,6502
|
0,9588
|
Avec dérivé et tendance
|
-2,299189
|
-4,5000
|
-3,6591
|
-3,2677
|
0,0396
|
Sans dérivé ni tendance
|
1,858811
|
-2,6889
|
-1,7592
|
-1,6246
|
|
La lecture du tableau ci-haut montre que la probabilité
de la tendance 0,0396<0,05 et que celle du coefficient est de 0,9588 >
0,05. Également, les statistiques d'ADF sont supérieures aux
valeurs critiques en valeurs absolues pour le modèle sans
dérivé ni tendance au seuil de 5% et 10%. On rejette alors Ho et
on accepte H1.Ainsi on conclue queIPCt est stationnaire.
Tableau 8: Résultat du
test ADF, à niveau, pour la variable indépendante
Modèle
|
ADF test statistic
|
Valeurs critiques
|
Probabilité pour (t ou)
|
1%
|
5%
|
10%
|
Avec dérivé sans tendance
|
1,321733
|
-3,7497
|
-2,9969
|
-2,6381
|
0,8409
|
Avec dérivé et tendance
|
0,868004
|
-4,4167
|
-3,6219
|
-3,2474
|
0,2681
|
Sans dérivé ni tendance
|
2,892961
|
-2,6700
|
-1,9566
|
-1,6235
|
|
Nous remarquons de ce tableau que la variable est stationnaire pour le modèle sans dérivé ni
tendance au seuil de 1%, 5% et 10%. On rejette alors Ho et on accepte
H1. Ainsi on conclue que M2t est stationnaire.
-Variable PIBt
Tableau 9: Résultat du
test ADF pour la variable indépendante
Modèle
|
ADF test statistic
|
Valeurs critiques
|
Probabilité pour (t ou)
|
1%
|
5%
|
10%
|
Avec dérivé sans tendance
|
-0,400941
|
-3,8067
|
-3,0199
|
-2,6502
|
0,05631
|
Avec dérivé et tendance
|
-2,891688
|
-4,5000
|
-3,6591
|
-3,2677
|
0,0174
|
Sans dérivé ni tendance
|
0,987495
|
-2,6889
|
-1,9592
|
-1,6246
|
|
La lecture du tableau à la page
précédente témoigne que PIBt n'est pas stationnaire car toutes les statistiques d'ADF
sont inférieures aux valeurs critiques en valeur absolue pour tous les
seuils de signification. D'ou on accepte l'hypothèse de l'existence de
la racine unitaire. Pour stationnarité la série, nous la
différencions en se servant du Test d'ADF à sa différence
première.
Tableau 10: Résultat
du test ADF pour la variable indépendante intégrée d'ordre 1
Modèle
|
ADF test statistic
|
Valeurs critiques
|
Probabilité pour (t ou)
|
1%
|
5%
|
10%
|
Avec dérivé sans tendance
|
-6,927635
|
-3,7076
|
-2,9798
|
-2,6290
|
0,0311
|
Avec dérivé et tendance
|
-6,791556
|
-4,3552
|
-3,5943
|
-3,2321
|
0,8348
|
Sans dérivé ni tendance
|
-6,044966
|
-2,6560
|
-1,9546
|
-1,6226
|
|
Nous constatons de ce tableau que la variable est stationnaire car les statistiques d'ADF sont
supérieures aux valeurs critiques en valeur absolue au seuil de1%, 5% et
10% pour tous les modèles.
-Variable TCHt
Tableau 11: Résultat
du test ADF, à niveau, pour la variable
Modèle
|
ADF test statistic
|
Valeurs critiques
|
Probabilité pour (t ou)
|
1%
|
5%
|
10%
|
Avec dérivé sans tendance
|
-0,631501
|
-3,6959
|
-2,9750
|
-2,6265
|
0,4217
|
Avec dérivé et tendance
|
-2,506208
|
-4,3382
|
-3,5867
|
-3,2279
|
0,0230
|
Sans dérivé ni tendance
|
1,221424
|
-2,6522
|
-1,9540
|
-1,6223
|
|
Le tableau ci-haut montre que la variable n'est pas stationnaire car aucune valeur d'ADF test statistic n'est
supérieure en valeur absolue aux valeurs critiques au seuil de 1%, 5% et
10%. D'où il faut stationnariser en appliquant le test ADF à sa différence
première.
Tableau 12: Résultat
du test ADF pour la variable en différence première
Modèle
|
ADF test statistic
|
Valeurs critiques
|
Probabilité pour (t ou)
|
1%
|
5%
|
10%
|
Avec dérivé sans tendance
|
-6,952687
|
-3,7076
|
-2,9798
|
-2,6290
|
0,3492
|
Avec dérivé et tendance
|
-6,829098
|
-4,3552
|
-3,5943
|
-3,2321
|
0,0988
|
Sans dérivé ni tendance
|
-6,437254
|
-2,6560
|
-1,9546
|
-1,6226
|
|
Le tableau ci-haut témoigne que pour tous les
modèles, les statistiques d'ADF test statistic sont supérieures
aux valeurs critiques en valeur absolue au seuil de signification de 1%,5% et
10%. Ceci constitue le pilier de témoignage que la variable est stationnaire bien sûr après avoir subi une
intégration d'ordre 1 (différence première).
IV.5.5.2 Test de
cointégration
Selon les théories économiques récentes
concernant l'équilibre démontre qu'une série
économique stationnaire peut être le résultat d'une
combinaison de variables non stationnaires, d'où l'analyse de la
cointégration est indispensable.
Si une combinaison linéaire des variables est
stationnaire ces variables sont alors cointégrées. Il est
nécessaire de noter que la relation de cointégration est
détectée en se servant du test de Dickey-Fuller Augmenté
de stationnarité sur le résidu du modèle. Si ce
résidu est stationnaire, nous acceptons l'hypothèse d'une
cointégration entre les variables.
Les résultats obtenus après l'application de
l'ADF aux résidus de l'équation (3) se présentent
ainsi :
Tableau 13: Résultat
du test ADF à niveau pour Ut
Modèle
|
ADF test statistic
|
Valeurs critiques
|
Probabilité pour (t ou)
|
1%
|
5%
|
10%
|
Avec dérivé sans tendance
|
-2,274113
|
-3,8067
|
-3,0199
|
-2,6202
|
0,3705
|
Avec dérivé et tendance
|
-2,219629
|
-4,5000
|
-3,6591
|
-3,2677
|
0,6591
|
Sans dérivé ni tendance
|
-2,084822
|
-2,6889
|
-1,9592
|
-1,6246
|
|
De ce tableau, nous constatons que les statistiques d'ADF test
sont supérieures aux valeurs critiques en valeur absolue pour
l'équation sans dérivé ni tendance au seuil de 5% et 10%.
Ce qui nous permet d'affirmer que Ut est stationnaire et nous
constatons que l'IPCt, M2t, PIBt et
TCHt, sont cointégrés et évoluent ensemble dans
le long terme.
IV.5.5.3 Estimation du
modèle
Dans cette section, nous allons estimer notre modèle et
examiner l'impact de chaque variable explicative sur le niveau
général des prix au Rwanda. Les données utilisées
pour la régression du modèle se trouvent dans l'annexe1.
IV.5.5.3.1 Estimation du modèle par la
méthode de moindres carrés ordinaires (MCO)
Nous avons traité le modèle avec le logiciel Eviews
et la transformation en logarithmes népériens a été
faite car elle plus utile et plus courante a cause des avantages qu'elle
procure. Ces avantages sont les suivants :
Ø Les paramètres obtenus par cette forme de
transformation représentent les élasticités.
Ø L'estimation par la méthode de MCO d'une fonction
logarithmique transformée donne des estimateurs sans biais (JONHSON,
1985, p.77).
Le modèle est le suivant :
Les résultats trouvés après l'estimation de
ce modèle sont ci-dessous :
t (9,018) (3,96) (0,95)
(3,035)
n=28
t tabulé : 2,060 a=0.05
a) Le test des paramètres
Le test de student permet de vérifier la pertinence
d'une variable explicative qui figure dans un modèle et sa contribution
à l'explication du phénomène que l'on cherche à
modéliser.
En outre, il permet de vérifier si les
paramètres sont significativement différents de zéro ou
non.
En effet, le test de coefficients des paramètres nous a
conduit aux résultats ci-après :
=3,96 =0,95 =3,035
En regardant les résultats ci-dessus, nous constatons
que tous les coefficients de notre modèle sont supérieurs
à t tabulés de 2,060 sauf celui du PIB qui est inférieur
à cette valeur.
Ceci signifie qu'à long terme, le niveau
général des prix évolue ensemble avec la masse
monétaire en circulation et le taux de change et non avec le revenu
intérieur (PIB).
b) Le test de signification globale du
modèle
Le test de Fisher, nous aide à faire le test de
signification globale du modèle. Pour ce faire, on compare le test de
Fisher (F*) calculé au F lu sur la table de Fisher à (k-1) et
(n-k) degré de liberté.
Quant aux résultats de notre modèle, F*
calculé est 324,3 et F lu sur la table de Fisher. . Comme F calculé est supérieur à F tabulé,
notre modèle est globalement significatif au seuil de 5%.
La valeur de coefficient de détermination qui donne la
proportion de la variation totale dans la variable dépendante
expliquée par les variables explicatives (R²=0,976) est assez
élevé. Ceci veut dire que 97,6% de la variation du niveau
général des prix au Rwanda sont expliquées par la masse
monétaire en circulation, le PIB et le taux de change.
Comme la valeur de coefficient de détermination
(R²) est inférieure à la valeur de Durbin Watson (0,976<
1,133), il est vrai à dire que notre régression n'est pas
fallacieuse selon GRANGER (1983) et ENGEL (1987) cité par BOURBONNAIS R.
(2003 :279).
Quant à l'ajustement du modèle (R²=0,973),
cette valeur est donc largement bon et significatif.
c) Test des hypothèses
- Test d'autocorrélation des
erreurs
On parle de l'autocorrélation des erreurs, lorsque
l'hypothèse d'indépendance (H5) n'est pas vérifiée.
En d'autre terme, c'est quand, alors que.
D'après RURANGA Charles (2008 : 56),
l'autocorrélation est définie comme « la
corrélation entre éléments des séries ou
observations rangé dans le temps comme dans les données en coupes
instantanés ». Dans le cadre de la régression, le
modèle classique de régression linéaire suppose qu'une
telle autocorrélation est absente des erreurs.
Donc avec i=j.
On utilise le test de DW pour tester l'autocorrélation
des erreurs d'ordre 1.
Le test d'hypothèse est
Partant de la position de Durbin Watson test calculé
qui est comprise entre (0 et 4) on peut y faire des conclusions
suivantes :
1) Si d2 < DW < 4-d2 :
H0 est acceptée. Donc, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'autocorrélation des
erreurs.
2) Si 0 < DW < 4 : H0 est
rejetée,. Il y a autocorrélation positive.
3) Si 4-d1 < DW < 4 : H0 est
rejetée. Donc, il y a autocorrélation négative.
4) Si d1 < DW < d2 ou
4-d2 < 4-d1 ; pas de conclusion, on est dans la
zone de doute où on ne peut pas conclure.
Ces différentes décisions sont
résumées dans le graphique ci-dessous :
Graphique 4:
Représentation graphique de Durbin Watson test dans l'espace
Source : RURANGA, Ch., Notes de cours
d'économétrie I (2008 : 65).
La lecture du graphique ci-haut montre qu'on est dans la zone
de doute (1,133).D'où on ne peut pas conclure.
- Test de détection d'une
multicolinéarité
Nous pouvons utiliser le test de KLEIN pour détecter la
présence ou non d'une multicolinéarité. Cette règle
consiste à comparer le coefficient de détermination R²y de
la régression avec les coefficients r²xi, xj
de corrélation partielle entre les variables explicatives pour i #j (R.
BOURBONNAIS, 2003 : 108-109).
Si R²y > r²xi, xj : il n'y a pas la
présence de multicolinéarité nuisible
Si R²y < r²xi, xj : il y a
présomption de multicolinéarité
Posons y : IPCt
x1 : M2t
x2 : PIBt
x3 : TCHt
Ainsi, le modèle devient :
Dans notre modèle à long terme, le coefficient
de détermination de la régression est R²y = 0,976 et les
coefficients de corrélation partielles sont :
Comme R² est supérieur à tous les
coefficients de corrélation partielle (97,6% > 94,4%, 94,4%, 86,6%,
86,6%, 90,7% et 90,7% respectivement pour ln , ln, ln, ln, lnet ln). Nous pouvons alors affirmer qu'il n'y a pas la présence de
mutlicolinéarité nuisible dans notre modèle. En d'autres
termes, il n'y a pas l'existence d'une relation linéaire entre les
variables explicatives (M2t, PIBt et TCHt) de
ce modèle de régression.
- Test
d'hétéroscedasticité
Tableau 14: Résultat du test
d'autocorrélation des erreurs
|
Breusch-Godfrey serial correlation LM Test
|
F statistic
|
2,410815
|
Probability
|
0,113061
|
Obs* R-Squared
|
5,033461
|
Probability
|
0,080723
|
De ce tableau, nous remarquons qu'il n'y a pas
d'autocorrélation car la probabilité de F statistic est
supérieure à 5%.
Tableau 15: Résultats
du test d'hétéroscedasticité
|
White Heteroscedasticity test
|
F statistic
|
1,506082
|
Probability
|
0,224554
|
Obs* R-Squared
|
8,423814
|
Probability
|
0,208668
|
La lecture du tableau ci-haut témoigne qu'il n'y a pas
d'hétéroscedasticité car la probabilité de
F-statistic est supérieure à 5% (0,05).
IV.5.5.3.2 Modèle à correction d'erreurs
(ECEM)
Le théorème de la représentation de
Granger (1983) stipule que si il y a cointégration entre les variables
du modèle, c'est-à-dire si le résidu est stationnaire, il
convient d'estimer leurs relations à court terme à travers d'un
modèle à correction d'erreur. La méthode la plus
répandue d'estimation d'un ECM est celle de l'estimation par les MCO de
la relation du modèle dynamique.
Pour notre cas ce modèle se présente comme suit
pour l'IPCt :
(3) a4<0
Le coefficient a4 (force de rappel vers
l'équilibre) doit être significativement négatif. Dans le
cas contraire, il convient de rejeter une spécification de type ECM (R.
BOURBONNAIS, 2003 : 284).
Soulignons que les estimateurs a1,
a2 et a3 exprime l'impact de chaque
variable explicative sur le niveau général des prix au Rwanda.
Les résultats après l'estimation d'ECM sont
présentés dans l'annexe VI (tableau2).
Le modèle devient :
t (-1,459) (3,0486) (2,213)
(0,965) (-0,929)
n=27
t tabulé : 2,052
Le Test de student montre qu'à court terme tous les
coefficients sont insignificatifs sauf celui de la masse monétaire et du
PIB (3,0486 et 2.213> à 2.052 lu sur la table).
Le coefficient a4 (terme de rappel) n'est
pas significativement négatif (-0.929), d'où la
spécification de type ECM est à rejeter (BOURBONNAIE
2003 :284).
IV.5.5.4 Analyse et
interprétation des résultats
Rappelons que l'objectif de notre travail est de voir si la
masse monétaire en circulation, le PIB et le taux de change expliquent
le niveau général des prix au Rwanda.
En effet, l'examen des résultats obtenus à la
fin du processus d'estimation révèle que le coefficient de la
masse monétaire (M2) et celui du taux de change sont significatifs et
présentent les signes attendus sauf pour le taux de change.
Néanmoins, pour le PIB, son coefficient n'est pas
significatif malgré la présence du signe attendu. Comme le
coefficient de détermination (R²) et le Test de Fisher sont assez
bons, notre modèle est jugé meilleur.
D'après les résultats obtenus, le coefficient
partiel de la masse monétaire de 0,289 signifie que le niveau
général des prix au Rwanda mesuré en terme
d'IPCt augmente de 0,289 milliards de Frw pour chaque augmentation
de 1% de la masse monétaire à long terme en supposant le niveau
du produit intérieur brut et le taux de change constant.
Il est nécessaire de noter que selon les
théories économiques, la masse monétaire varie dans le
même sens que le niveau général des prix.
En outre, si le PIB augmente de 1%, le niveau
général des prix augmente de 0,106 milliards de Frw à long
terme et de 0,286 milliards de Frw à court terme en supposant que toute
chose reste égale par ailleurs.
Egalement, si le taux de change augmente d'une unité,
le niveau général des prix augmente de 0,21 milliards de Frw
c'est-à-dire 21,2% à long terme et de 0.115milliards de Frw
(11.5%) à court terme, ceteris peribus.
Enfin, l'intercepte de 2,318 signifie que tous
facteurs«M2t, PIBt et TCHt» supposés égal à
zéro, la moyenne de l'Indice des prix à la consommation serait
2,318 milliards de Frw.
En regardant les résultats du modèle à
long terme nous constatons que les paramètres a1 et
a3 sont significativement différents de zéro
alors que le paramètre a2 du PIB n'est pas
significative car sa valeur de t calculé (0,95) est inférieur
à 2,060 (valeur critique).
Ainsi, compte tenu du résultat obtenu pour
a2, on peut dire que le PIB n'explique pas le niveau
général des prix au Rwanda. Donc dans notre hypothèse de
recherche qui stipule que « La masse monétaire, le PIB et le
taux de change expliquent le niveau des prix au Rwanda », la
variable PIB est à rejeter dans le modèle compte tenu de son
résultat après l'estimation. Ceci témoigne qu'au Rwanda,
le niveau général des prix est expliqué par « la
masse monétaire en circulation et le taux de change ».
SUMMARY OF CHAPTER FOUR
In this chapter, we identified the evolution of currency in
circulation, GDP, the exchange rate and the evolution of general level of
prices measured by the consumer price index (CPI).
It is in this chapter that the causes and consequences of
inflation were described. The literature from Rwanda development indicators,
NBR annual reports and other source documents, prove that in Rwanda the causes
of inflation are the following:
· Excess demand compared to the supply of goods and
services;
· Monetary growth rate which is over the GDP growth
rate;
· Increase in price of production cost, especially the
cost of salary and raw materials used in the production process;
Among consequences, there are:
· Purchasing power of the population that have small and
fixed income decreas
· Depreciation of Rwandan franc compared to foreign
currencies like USD;
· The low savings and the increase of expenses.
To verify empirically our research assumption, the econometric
tests were used and the results obtained proved that the currency in
circulation and exchange rate explain significantly the general level of prices
in Rwanda.
According to the results of long run regression model, the
coefficient of determination (R²) and the Fisher test, our model is good.
The partial coefficient of the currency in circulation (M2) shows that when the
currency in circulation increases by 1%, the general level of prices increases
by 0,289 billions Rwf while other factors hold constant. When the GDP increases
by a unit, the general level of prices increases by 0,106 billions Rwf in the
long run and 0,286 billions in the short run, ceteris peribus.
Also, when the exchange rate increases by 1%, the level of
prices increases by 0,21 billions Rwf in the long run and 0,115 billions Rwf,
in the short run while other factors hold constant. Finally, the autonomous
coefficient of 2,318 means that if the factors « M2t, PIBt and TCHt »
are assumed to be equal to zero, the IPCt arithmetic mean would be 2,318
billions Rwf.
Observing the results of the long run model, we notice that
the parameters a1 and a3 are
significantly different from zero while the parameter a2 of
GDP is insignificant.
Thus, taking into consideration the obtained results, we could
say that the GDP does not explain the general level of prices in Rwanda.
Nevertheless, the results obtained for a1 and
a3 prove that the currency in circulation and the exchange
rate explain significantly the general level of prices in Rwanda.
CHAPITRE V :
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS
V.1 Conclusion
générale
Le début du 20e siècle est
caractérisé par un environnement économique qui
présente deux caractéristiques principales à savoir :
l'intégration économique et la globalisation de l'économie
qui se développe par les échanges commerciaux.
Le commerce international et la croissance économique
ont été enregistrés surtout pour les pays
développés occidentaux.
Cependant, la deuxième guerre mondiale a eu des effets
néfastes sur la croissance économique des économies de la
plupart des pays développés (PD) et des PVD en
général. Parmi les autres conséquences de la
deuxième guerre mondiale, il y a la hausse
généralisée du niveau général des prix
(inflation) qui est devenu galopante en Allemagne et ailleurs.
Aujourd'hui, on assiste les variations continues du niveau
général des prix qui résultent de l'accroissement de la
demande par rapport à la production, la fluctuation des prix du
pétrole et ses dérivés, le niveau des salaires, etc.
Au cours de notre travail intitulé
« Impact de la masse monétaire, du PIB et du taux de
change sur le niveau général des prix au Rwanda »
nous avons présenté dans le premier chapitre l'introduction
générale. Le deuxième chapitre est intitulé le
cadre théorique et conceptuel du niveau général des prix
et de ses principaux déterminants. Dans ce chapitre, nous avons
montré les principaux déterminants du niveau
général des prix en se référant aux théories
économiques. Nous avons dégagé quelques aspects
théoriques sur le niveau général des prix et ceux de ses
variables explicatives. C'est dans ce chapitre que nous avons souligné
le rôle du gouvernement et des autorités monétaires dans la
stabilisation du niveau général des prix au Rwanda en luttant
contre l'inflation.
Au troisième chapitre consacré à la
méthodologie de recherche, nous avons montré les méthodes
et techniques utilisées pour réaliser ce travail. Les
méthodes : historique, systémique, méthode
stricturo-fonctionnaliste et la méthode analytique sont
utilisées.
En ce qui concerne les techniques, nous avons utilisé
la technique documentaire, technique d'entrevue, technique statistique et la
technique économétrique avec le logiciel d'Eviews.
Le quatrième chapitre, chapitre consistant à
faire des analyses sur le niveau général des prix au Rwanda
montre l'impact de la masse monétaire, du PIB et du taux de change dans
l'explication du niveau général des prix. C'est dans ce chapitre
que nous avons vérifié empiriquement l'hypothèse de
recherche qui stipule que « le niveau général
des prix est expliqué par la masse monétaire en circulation, le
produit intérieur brut et le taux de change ».
En se servant des techniques économétriques avec
logiciel d'Eviews, nous avons estimé le modèle de ce travail. Les
résultats obtenus après l'estimation du modèle montrent
qu'au Rwanda, la masse monétaire en circulation et le taux de change
expliquent significativement le niveau général des prix. Ce
dernier est expliqué de façon médiocre par le produit
intérieur brut.
En d'autres termes, la masse monétaire en circulation
et le taux de change influencent beaucoup le niveau général des
prix au Rwanda.
Enfin, un problème qui reste à persister, c'est
l'instabilité du taux de change du Frw par rapport aux devises
étrangers et la tendance à la hausse des prix internes au Rwanda.
Il faut à signaler que les politiques monétaires
menées par les autorités monétaires comme la BNR visant
à maintenir la stabilité du taux de change et du niveau
général des prix donnent actuellement les résultats
meilleurs.
V.2 Recommandations
Partant des résultats obtenus à l'aide des
testes économétriques, nous remarquons que la masse
monétaire en circulation et le taux de change influence
significativement le niveau général des prix au Rwanda.
Cependant, pour maintenir la stabilité du taux de
change et du niveau général des prix, nous proposons les
recommandations suivantes :
Ø Les autorités devraient encourager les
investissements directs étrangers ;
Ø Il faudrait prendre les mesures de lutte contre
l'inflation à travers l'augmentation du PIB ;
Ø Les autorités devraient prendre les mesures
structurelles encourageant les investissements productifs des biens à
exporter et des biens de substitution des importations ;
Ø La BNR devrait contrôler les crédits
octroyés par les institutions financières bancaires et non
bancaires afin de régler la quantité de monnaie en
circulation ;
Ø Etant donné que le secteur primaire contribue
beaucoup dans le PIB, il faudrait mettre l'accent sur l'agriculture. Cette
politique peut passer par des mesures visant à augmenter la
productivité agricole, c'est-à-dire l'autosuffisance en
production agricole afin d'écouler le surplus vers l'extérieur
(exportation).
Enfin, les futurs chercheurs devraient mettre en
évidence d'autres variables explicatives du niveau général
des prix qui s'ajoutent à ces deux trouvées à
savoir : « la masse monétaire en circulation et le taux de
change ».
SUMMARY OF CHAPTER FIVE
Nowadays, the price fluctuations characterize developing
countries include Rwanda. In this research entitled «Impact of currency in
circulation, GDP and exchange rate on the general level of prices», our
main purpose was to verify if the variables mentioned above influence or not
the level of prices in Rwanda.
The results of econometric tests with Eviews software proved
that in Rwanda, the currency in circulation and the rate of exchange explain
significantly the general level of prices. The GDP explains weakly the general
level of prices.
In order to achieve the sustainable development and economic
growth through the stabilization of exchange rate and the level of prices, we
have recommended the following:
· The government should encourage foreign direct
investments;
· Measures aiming at fighting against inflation must be
undertaken;
· The amount of credits offered by financial institutions
must be controlled by NBR in order to regulate the currency in circulation;
· Since the primary sector contributes more on GDP, the
government should emphasize more on agriculture. It means that promotion of
agriculture based on export must be encouraged.
Finally, other researchers must focus on other variables that
should influence the level of prices in Rwanda.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages généraux
1. AFTALION, Les taux de change, Que sais-je, PUF,
Paris, 1985.
2. BOURBONNAIS, R., Econométrie, 5ème
éd., Paris, 2003.
3. GRAWITZ, M., Méthodes des sciences sociales,
10e éd., Dalloz, Paris, 1996.
4. GUJARATI, D.N., Essentials of econometrics,
2èmè ed., McGraw Hill, 1999.
5. JOHNSON.J ., Méthodes
économétriques, ,3e éd., Economica, Paris,
1985.
6. KRUGMAN, P. et OBSTFELD, M., Economie internationale,
De Boeck, Bruxelles, 1995.
7. MANKIW, N.G., Macroéconomie, 3e
éd., De Boeck Université, 1999.
8. MANKIW, N.G., Macroéconomie, 5e
éd., De Boeck Université, 2003.
9. MARSHALL, J. et POULON, F., Monnaie et crédit,
Cujas, 1987.
10. PAGE, A., Economie politique, Dalloz, Paris,
1986.
11. PATAT, J.-P., Monnaie, institution financière et
politique monétaire, Economica, 1987.
12. PLIHON, D., Les taux de change, Syros, Paris,
1999.
13. PREVOT, V., Comment la monnaie fonctionne,
Centurion, 1979.
14. RYELANDT, Bernard, L'inflation en pays sous
développés, Mouton, Paris, 1970.
15. SAMUELSON.P.A., Introduction a l'analyse
économique, Paris, 1972.
II. Rapports et revues
1. BNR., Rapport annuel sur l'évolution
économique et financière du Rwanda, Kigali, 2000.
2. BNR., Rapport annuel, Kigali, 2002.
3. BNR., Rapport annuel, Kigali, 2004.
4. BNR., Rapport annuel, Kigali, 2006.
5. BNR., Rapport annuel, Kigali, 2007.
6. BNR., Rapport annuel, Kigali, 2008.
7. CNUCED., Les pays les moins avancés, Rapport
1993-1994, New York, 1994.
8. EDUIN le HERO., Actualité de l'inflation en cahiers
de l'ISMEA, Série monnaie et production ; MP, NO8,
1991.
9. MINECOFIN, Indicateurs de développement,
Kigali, 2002.
10. MINECOFIN, Indicateurs de développement,
Kigali, 2003.
11. MINECOFIN, Indicateurs de développement,
Kigali, 2004.
12. MINECOFIN, Indicateurs de développement,
Kigali, 2006
13. NTAMATUNGIRO.J., L'économie rwandaise en
transition, rapport de stage effectue à la BNR, Kigali, 1991.
III. Mémoires
1. KIGABO, B. D., Corrélation taux de change et
inflation : cas du Rwanda, UNR, Butare, 2000.
2. MUTEZINKINDI.I.S., Stratégie pour lutter contre
l'inflation au Rwanda, UNR, Butare, 2005.
3. NSABIMANA.A., Contribution à l'étude de
la demande de monnaie au Rwanda, Kigali, ULK, 2000.
4. NTASAMAJE.J.C., Le financement du déficit
budgétaire (Cas du Rwanda), UNR, Butare, 1998.
5. RUNEZERWA.B., Masse monétaire et niveau
général des prix, UNR, Butare, 2001.
6. UMUTONI, F., Les principes et contraintes de la
politiques monétaire : Référence au cas du
Rwanda, UNR, Butare, juin 2005.
7. IV. Dictionnaires
1. BREMOND, .J. et GEREDAN., A., Dictionnaire
économique et social, Hatier, Paris, 1981.
2. GREENWALD, D., Dictionnaire économique,
3ème éd., Economica, Paris, 1987.
3. ISABELLE J.MAYNART., Dictionnaire le PETIT LAROUSSE de
langue française, Cedex Paris, 2008.
V. Notes de cours
1. MUTAMBUKA.P.C., Note de cours de
macroéconomie, SEG, UNR, Butare, 2006
2. RURANGA Charles, Notes de cours
d'économétrie I, SEG, UNR, Butare, 2008.
3. RUTAZIBWA, G., Note de cours de théorie
monétaire I, SEG, UNR, Butare, 2007.
4. RWANYINDO R.P., Méthodologie de recherche en
sciences économiques, SEG, UNR, Butare, 2008.
VI. Références électroniques
1.
http://www.insee.fr/fr/indicateur/indiccons/infoipc.htm#q15
consulté le 05/09/2009.
2. http://www.bnr.rw consulté le
12/10/2009.
ANNEXES
ANNEXE I : Les données utilisées
pour la régression du modèle à court et à long
termes (en milliards de Frw) depuis 1980 jusqu'en 2007
Année
|
IPC
|
M2
|
PIB
|
TCH
|
lnIPCt
|
lnM2t
|
lnPIBt
|
lnTCHt
|
ÄlnIPC
|
ÄlnM2
|
ÄlnPIB
|
ÄlnTCH
|
Ut
|
Ut-1
|
1980
|
85,03
|
14,1
|
107,9
|
92,84
|
4,443004135
|
2,646174797
|
4,681204872
|
4,530877581
|
0,062566685
|
0,120144312
|
0,127722151
|
0
|
-0,100158
|
NA
|
1981
|
90,52
|
15,9
|
122,6
|
92,84
|
4,505570821
|
2,766319109
|
4,808927024
|
4,530877581
|
0,118322979
|
0,018692133
|
0,0662703
|
0
|
-0,085977
|
-0,10016
|
1982
|
101,9
|
16,2
|
131
|
92,84
|
4,6238938
|
2,785011242
|
4,875197323
|
4,530877581
|
0,064053812
|
0,110900696
|
0,082037194
|
0
|
0,019893
|
-0,08598
|
1983
|
108,6
|
18,1
|
142,2
|
92,84
|
4,687947612
|
2,895911938
|
4,957234517
|
4,530877581
|
0,050878958
|
0,094807793
|
0,111669685
|
0,113993971
|
0,04309
|
0,01989
|
1984
|
114,3
|
19,9
|
159
|
104,05
|
4,738826571
|
2,990719732
|
5,068904202
|
4,644871553
|
0,018635426
|
0,157733629
|
0,088425471
|
-0,107017074
|
0,030438
|
0,04309
|
1985
|
116,5
|
23,3
|
173,7
|
93,49
|
4,757461996
|
3,148453361
|
5,157329673
|
4,537854479
|
-0,01226903
|
0,128691372
|
-0,01976809
|
-0,104897115
|
0,016674
|
0,03044
|
1986
|
115
|
26,5
|
170,3
|
84,18
|
4,745192964
|
3,277144733
|
5,137561588
|
4,432957363
|
0,041548497
|
0,097023976
|
0,006438418
|
-0,142223987
|
-0,008541
|
0,01667
|
1987
|
119,9
|
29,2
|
171,4
|
73,02
|
4,786741461
|
3,374168709
|
5,144000006
|
4,290733376
|
0,031117818
|
0,072639184
|
0,024208675
|
0,049298702
|
0,034383
|
-0,00854
|
1988
|
123,7
|
31,4
|
175,6
|
76,71
|
4,817859279
|
3,446807893
|
5,168208681
|
4,340032078
|
0,008292122
|
-0,04228272
|
0,079867469
|
0,011793048
|
0,03141
|
0,03438
|
1989
|
124,7
|
30,1
|
190,2
|
77,62
|
4,826151401
|
3,404525172
|
5,24807615
|
4,351825126
|
0,010289223
|
0,051791509
|
-0,44651715
|
0,444956664
|
0,04098
|
0,03141
|
1990
|
126
|
31,7
|
121,7
|
121,12
|
4,836440625
|
3,456316681
|
4,801559
|
4,79678179
|
0,014808084
|
0,055228758
|
0,665234517
|
-0,01104158
|
-0,010793
|
0,04098
|
1991
|
127,9
|
33,5
|
236,7
|
119,79
|
4,851248709
|
3,511545439
|
5,466793517
|
4,78574021
|
0,004446705
|
0,123405673
|
0,122699812
|
0,199714019
|
-0,080256
|
-0,01079
|
1992
|
128,5
|
37,9
|
267,6
|
146,27
|
4,855695414
|
3,634951112
|
5,589493328
|
4,985454229
|
0,102101533
|
0,002635048
|
0,042076812
|
0,056808923
|
-0,166995
|
-0,08026
|
1993
|
142,3
|
38
|
279,1
|
154,82
|
4,957796947
|
3,63758616
|
5,631570141
|
5,042263152
|
0,060409613
|
-0,16561971
|
-0,50998995
|
-0,112548729
|
-0,08218
|
-0,167
|
1994
|
151,1
|
32,2
|
167,6
|
138,34
|
5,01820656
|
3,471966453
|
5,121580188
|
4,929714423
|
0,391965192
|
0,664798826
|
0,697017961
|
0,766338253
|
0,104257
|
-0,08218
|
1995
|
223,7
|
62,6
|
336,5
|
297,69
|
5,410171751
|
4,136765278
|
5,818598149
|
5,696052677
|
0,233258981
|
0,110300371
|
0,236310571
|
0,021501202
|
0,06687
|
0,10426
|
1996
|
282,4
|
69,9
|
426,2
|
304,16
|
5,643430732
|
4,247065649
|
6,05490872
|
5,717553879
|
0,014063446
|
0,254963778
|
0,279081136
|
0,687128976
|
0,238509
|
0,06687
|
1997
|
286,4
|
90,2
|
563,4
|
604,67
|
5,657494178
|
4,502029427
|
6,333989855
|
6,404682855
|
0,021927296
|
0,01975915
|
0,10743504
|
-0,603410759
|
0,003201
|
0,23851
|
1998
|
292,8
|
92
|
627,3
|
330,72
|
5,679421474
|
4,521788577
|
6,441424895
|
5,801272096
|
-0,04531067
|
0,06419879
|
0,009519348
|
0,055317299
|
0,136067
|
0,0032
|
1999
|
279,8
|
98,1
|
633,3
|
349,53
|
5,634110801
|
4,585987367
|
6,450944244
|
5,856589395
|
0,031796721
|
0,197329005
|
0,058569772
|
0,2083347
|
0,059394
|
0,13607
|
2000
|
288,9
|
119,5
|
671,5
|
430,49
|
5,665907522
|
4,783316371
|
6,509514016
|
6,064924095
|
0,019473343
|
0,089588249
|
0,08667625
|
0,061726725
|
-0,016449
|
0,05939
|
2001
|
294,5
|
130,7
|
732,3
|
457,9
|
5,685380865
|
4,872904621
|
6,596190266
|
6,12665082
|
0,011007675
|
0,116166496
|
0,082151849
|
0,111380794
|
-0,045248
|
-0,01645
|
2002
|
297,8
|
146,8
|
795
|
511,85
|
5,69638854
|
4,989071116
|
6,678342115
|
6,238031613
|
0,110281395
|
0,131912235
|
0,037041272
|
0,125479132
|
-0,100276
|
-0,04525
|
2003
|
332,5
|
167,5
|
825
|
580,28
|
5,806669935
|
5,120983351
|
6,715383386
|
6,363510746
|
0,0649125
|
0,111728258
|
0,051959739
|
-0,023398386
|
-0,058799
|
-0,10028
|
2004
|
354,8
|
187,3
|
869
|
566,86
|
5,871582435
|
5,232711609
|
6,767343125
|
6,34011236
|
0,092356741
|
0,530596845
|
0,067841461
|
-0,023453216
|
-0,026825
|
-0,0588
|
2005
|
389,1
|
318,4
|
930
|
553,72
|
5,963939176
|
5,763308454
|
6,835184586
|
6,316659144
|
0,085251679
|
-0,10731664
|
0,053387873
|
-0,01233832
|
-0,090512
|
-0,02683
|
2006
|
423,8
|
286
|
981
|
546,93
|
6,049190855
|
5,655991811
|
6,88857246
|
6,304320823
|
0,087088067
|
0,271200846
|
0,058403533
|
0,00014626
|
0,022803
|
-0,09051
|
2007
|
462,3
|
375,1
|
1040
|
547,01
|
6,136278922
|
5,927192657
|
6,946975992
|
6,304467084
|
-6,13627892
|
-5,92719266
|
-6,94697599
|
-6,304467084
|
0,02504
|
0,0228
|
Source : MINECOFIN, Indicateurs de
développement : 2002, 2004 et 2006
BNR, Rapport annuel 2000, 2002, 2004, 2006 et 2007.
ANNEXE II : Evolution de l'IPC, masse
monétaire (M2), du PIB et du TCH (1980-2007) en milliards de Frw (base
100 :1992)
Année
|
IPC
|
M2
|
PIB
|
TCH
|
XCE de l'IPC
|
XCE de M2
|
XCE du PIB
|
1980
|
85.03
|
14.1
|
107.9
|
92.84
|
7.3
|
0.02
|
12.2
|
1981
|
90.52
|
15.9
|
122.6
|
92.84
|
6.5
|
12.8
|
13.6
|
1982
|
101.89
|
16.2
|
131
|
92.84
|
12.6
|
1.9
|
6.85
|
1983
|
108.63
|
18.1
|
142.2
|
92.84
|
6.6
|
11.7
|
8.5
|
1984
|
114.3
|
19.9
|
159
|
104.05
|
5.2
|
9.9
|
11.8
|
1985
|
116.45
|
23.3
|
173.7
|
93.49
|
1.88
|
17.09
|
9.2
|
1986
|
115.03
|
26.5
|
170.3
|
84.18
|
-1.22
|
13.7
|
-1.96
|
1987
|
119.91
|
29.2
|
171.4
|
73.02
|
4.2
|
10.2
|
0.65
|
1988
|
123.7
|
31.4
|
175.6
|
76.71
|
3.2
|
7.5
|
2.5
|
1989
|
124.73
|
30.1
|
190.2
|
77.62
|
0.83
|
-4.1
|
8.3
|
1990
|
126.02
|
31.7
|
121.7
|
121.12
|
1.03
|
5.3
|
36.1
|
1991
|
127.9
|
33.5
|
236.7
|
119.79
|
1.5
|
5.7
|
94.5
|
1992
|
128.47
|
37.9
|
267.6
|
146.27
|
0.45
|
13.1
|
0.06
|
1993
|
142.28
|
38
|
279.1
|
154.82
|
10.7
|
0.26
|
4.3
|
1994
|
151.14
|
32.2
|
167.6
|
138.34
|
6.23
|
-15.3
|
-39.9
|
1995
|
223.67
|
62.6
|
336.5
|
297.69
|
47.99
|
94.4
|
100.8
|
1996
|
282.43
|
69.9
|
426.2
|
304.16
|
26.3
|
11.7
|
26.7
|
1997
|
286.43
|
90.2
|
563.4
|
604.67
|
1.4
|
29.04
|
32.2
|
1998
|
292.78
|
92
|
627.3
|
330.72
|
2.2
|
1.99
|
11.34
|
1999
|
279.81
|
98.1
|
633.3
|
349.53
|
-4.4
|
6.6
|
0.96
|
2000
|
288.85
|
119.5
|
671.5
|
430.49
|
3.23
|
21.8
|
6.03
|
2001
|
294.53
|
130.7
|
732.3
|
457.9
|
1.97
|
9.03
|
9.1
|
2002
|
297.79
|
146.8
|
795
|
511.85
|
1.11
|
12.3
|
8.6
|
2003
|
332.51
|
167.5
|
825
|
580.28
|
11.7
|
14.1
|
3.8
|
2004
|
354.81
|
187.3
|
869
|
566.86
|
6.7
|
11.8
|
5.3
|
2005
|
389.14
|
318.4
|
930
|
553.72
|
9.68
|
69.99
|
7.02
|
2006
|
423.77
|
286
|
981
|
546.93
|
8.9
|
-10.18
|
5.5
|
2007
|
462.33
|
375.1
|
1040
|
547.01
|
9.1
|
31.15
|
6.01
|
Source : BNR, Département des
études et statistiques
BNR, Rapport annuel 2003, 2004,2006 et 2007
MINECOFIN, indicateurs de développement,
2002,2006 et 2006
ANNEXE III : Evolution de la masse
monétaire et ses composantes entre 1980-2007 (en milliards de
Frw).
Désignation
|
1980
|
1981
|
1982
|
1983
|
1984
|
1985
|
1986
|
1987
|
1988
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
M2
|
14,12
|
15,937
|
16,154
|
18,0534
|
19,881
|
23,307
|
26,479
|
29,197
|
31,369
|
30,062
|
31,743
|
33,502
|
37,9
|
38,0
|
*Monnaie
|
10,93
|
11,728
|
11,442
|
12,294
|
13,332
|
14,576
|
17,206
|
17,649
|
18,210
|
15,931
|
16,724
|
18,023
|
22,1
|
23,9
|
Circulation fiduciaire
|
5,24
|
5,64
|
6,26
|
6,662
|
7,029
|
7,161
|
7,679
|
8,202
|
8,438
|
7,744
|
8,593
|
8,821
|
10,3
|
11,6
|
Dépôts à vue
|
5,239
|
5,64
|
5,182
|
5,632
|
6,301
|
7,415
|
9,525
|
9,446
|
9,771
|
8,186
|
8,130
|
9,201
|
11,8
|
12,3
|
*Quasi-monnaie
|
3,188
|
4,209
|
4,712
|
5,759
|
6,549
|
8,731
|
9,274
|
1,1549
|
13,158
|
14,132
|
15,020
|
15,479
|
15,8
|
14,1
|
Dépôts à terme
|
2,053
|
2,337
|
2,789
|
4,107
|
2,510
|
3,704
|
4,069
|
4,682
|
5,321
|
6,804
|
7,078
|
7,965
|
14,4
|
12,1
|
Dépôts en devises
|
1,135
|
1,872
|
1,652
|
1,923
|
2,509
|
3,077
|
3,504
|
4,927
|
5,516
|
5,739
|
4,620
|
5,246
|
1,4
|
2,0
|
Désignation
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
M2
|
32,2
|
62,6
|
69,9
|
90,2
|
92,0
|
98,1
|
119,5
|
130,7
|
146,8
|
167,5
|
187,30
|
318,4
|
286,0
|
375,1
|
*Monnaie
|
26,0
|
40,3
|
46,8
|
56,8
|
52,9
|
58,5
|
68,8
|
69,1
|
77,8
|
87,2
|
102,10
|
132,9
|
157,7
|
228,0
|
Circulation fiduciaire
|
12,0
|
17,3
|
21,9
|
22,6
|
20,9
|
21,5
|
22,6
|
25,8
|
28,0
|
34,1
|
38,90
|
48,3
|
54,6
|
67,4
|
Dépôts à vue
|
14,0
|
23,0
|
24,9
|
34,2
|
32,0
|
37,0
|
46,2
|
43,3
|
49,8
|
53,1
|
63,20
|
84,6
|
103,1
|
160,6
|
*Quasi-monnaie
|
6,2
|
22,3
|
23,1
|
33,4
|
39,1
|
39,6
|
50,7
|
61,6
|
68,9
|
80,4
|
85,1
|
85,6
|
128,2
|
146,9
|
Dépôts à terme
|
4,0
|
7,1
|
9,0
|
17,5
|
20,6
|
20,1
|
24,1
|
33,6
|
39,5
|
38,3
|
33,90
|
41,9
|
69,0
|
78,3
|
Dépôts en devises
|
2,2
|
15,2
|
14,1
|
15,9
|
18,5
|
19,5
|
26,6
|
28,0
|
29,4
|
42,1
|
51,20
|
43,7
|
59,2
|
68,6
|
Source : BNR, Département des
études et statistiques
BNR, Rapport annuel 2003, 2004,2006 et
2007
IMF, Annual report, 1998.,
Année
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
Agriculture
|
276.819
|
223.502
|
243.326
|
259.384
|
296.58
|
285.606
|
culture vivrière
|
239.894
|
185.263
|
204.177
|
217.644
|
253.394
|
243.538
|
culture d'éxpotation
|
5.531
|
7.806
|
6.842
|
7.82
|
8.152
|
6.018
|
Dont:Café
|
4.108
|
7.182
|
6.144
|
6.792
|
7.43
|
5.269
|
Elèvage
|
23.017
|
21.486
|
22.859
|
23.813
|
24.66
|
25.399
|
Pèche
|
1.505
|
1.762
|
1.813
|
1.958
|
1.978
|
1.997
|
Sylviculture
|
6.873
|
7.185
|
7.545
|
8.148
|
8.397
|
8.633
|
Indusrie
|
125.679
|
92.692
|
96.799
|
105.899
|
112.232
|
120.167
|
Mines et carrières
|
359
|
1.113
|
1.208
|
1.408
|
1.328
|
1.214
|
Manufactures
|
80.795
|
48.094
|
45.547
|
49.401
|
52.806
|
51.787
|
Don't:Alimentaires,boissons et tabac
|
64.037
|
40.51
|
37.945
|
40.798
|
42.996
|
40.74
|
Textiles
|
5.491
|
779
|
791
|
830
|
754
|
690
|
Bois et meubles
|
1.451
|
1.286
|
1.35
|
1.401
|
1.477
|
1.555
|
Papier,impression,édition
|
592
|
570
|
584
|
596
|
608
|
652
|
Chimique
|
1.038
|
939
|
964
|
1.313
|
1.604
|
2.339
|
Non métallique
|
6.447
|
2.884
|
2.697
|
3.165
|
4.017
|
4.398
|
Métalliques
|
1.546
|
1.002
|
1.087
|
1.153
|
1.199
|
1.283
|
Autres
|
193
|
125
|
130
|
144
|
150
|
160
|
Electricité,Gaz, et eau
|
3.004
|
1.601
|
1.415
|
2.054
|
1.754
|
2.033
|
Construction
|
41.552
|
41.884
|
48.628
|
53.037
|
56.343
|
65.133
|
Services
|
221.701
|
200.232
|
211.243
|
216.041
|
224.971
|
234.052
|
Commerce de Gros et de détail,Rest&hôt
|
67.228
|
48.853
|
47.275
|
46.933
|
49.063
|
47.682
|
Don't:Commerce de gros et de détail
|
63.829
|
45.889
|
44.151
|
43.738
|
45.758
|
44.316
|
Restaurents&hôtels
|
3.399
|
2.964
|
3.124
|
3.195
|
3.305
|
3.366
|
Transport,entreposage,&communication
|
26.143
|
34.827
|
38.967
|
42.453
|
45.34
|
46.391
|
Finances,assurances,affaires immob.
|
15.136
|
13.248
|
17.804
|
17.131
|
15.683
|
17.308
|
Don't:Institutions bancaires
|
15.076
|
12.587
|
15.649
|
15.54
|
13.95
|
15.484
|
Administration pubique
|
41.656
|
42.833
|
44.387
|
44.552
|
45.167
|
48.029
|
Institutions sans but lucratif
|
7.601
|
4.974
|
4.728
|
4.492
|
5.363
|
5.631
|
Autres
|
63.937
|
55.497
|
58.082
|
60.48
|
64.355
|
69.051
|
|
|
|
|
|
|
|
Moins:XOimputée des services bancaire
|
7.473
|
9.999
|
9.855
|
10.53
|
11.25
|
12.488
|
Plus:Taxes sur les importations
|
14.953
|
7.463
|
7.487
|
9.679
|
11.171
|
11.785
|
|
|
|
|
|
|
|
Produit Interieur Brut
|
631.68
|
513.89
|
548.911
|
580.849
|
633.704
|
639.128
|
ANNEXE IV: Contribution de différents secteurs
dans la formation du PIB (1998 à 2003) en millions de Frw.
Source : MINECOFIN, Rwanda development
indicators, 2004, Kigali : p.22.
ANNEXE V : Tableau des critères Akaike et
Schwarz pour les variables du modèle et leurs résidus
Tableau 1 : Critères Akaike et Schwarz
pour la variable dépendante IPCt
Calcul de différents nombres de retard
(P)
P
|
Dérivé sans tendance
|
Dérivé et tendance
|
Sans dérivé ni tendance
|
|
Akaike
|
Schwarz
|
Akaike
|
Schwarz
|
Akaike
|
Schwarz
|
7
|
-1,369888
|
-0,921808
|
-1,914104
|
-1,216238
|
-1,469633
|
-1,071340
|
6
|
-1,554104
|
-1,156191
|
-1,784286
|
-1,336634
|
-1,648814
|
-1,300640
|
5
|
-1,608565
|
-1,261415
|
-1,932152
|
-1,535409
|
-1,698389
|
-1,400832
|
4
|
-1,759915
|
-1,463699
|
-1,977523
|
-1,631938
|
-1,846838
|
-1,599991
|
3
|
-1,824268
|
-1,578841
|
-2,089559
|
-1,795046
|
-1,906292
|
-1,709949
|
2
|
-1,925050
|
-1,730030
|
-2,198554
|
-1,954779
|
-2,003214
|
-1,856948
|
1
|
-2,026584
|
-1,881419
|
-2,221932
|
-2,028379
|
-2,093311
|
-1,996534
|
0
|
-1,980573
|
-1,884585
|
-2,015153
|
-1,871171
|
-2,051230
|
-2,003236
|
A P=7, les critères Akaike sont minima par rapport aux
autres correspondants à d'autres nombres de retards.
Tableau 2 : Tableau des critères Akaike et
Schwarz pour M2t
Calcul de différents nombres de retard
(P)
P
|
Dérivé sans tendance
|
Dérivé et tendance
|
Sans dérivé ni tendance
|
|
Akaike
|
Schwarz
|
Akaike
|
Schwarz
|
Akaike
|
Schwarz
|
7
|
-0,175290
|
-0,272789
|
-0,230795
|
-0,267075
|
-0,202395
|
-0,195898
|
6
|
-0,154235
|
-0,243678
|
-0,201662
|
-0,245990
|
-0,227773
|
-0,120401
|
5
|
-0,236320
|
-0,110830
|
-0,288472
|
-0,108271
|
-0,321072
|
-0,023515
|
4
|
-0,372237
|
-0,076022
|
-0,364358
|
-0,018772
|
-0,456753
|
-0,209907
|
3
|
-0,473721
|
-0,228293
|
-0,483627
|
-0,189114
|
-0,556443
|
-0,360100
|
2
|
-0,587964
|
-0,392944
|
-0,612953
|
-0,369178
|
-0,667859
|
-0,521594
|
1
|
-0,705691
|
-0,560926
|
-0,740036
|
-0,546483
|
-0,782466
|
-0,685689
|
0
|
-0,649119
|
-0,553132
|
-0,759143
|
-0,615161
|
-0,721513
|
-0,673519
|
A P= 4, les critères Akaike sont minima par rapport aux
autres correspondants à d'autres nombres de retards.
Tableau 3 : Tableau des critères Akaike et
Schwarz pour
Calcul de différents nombres de retard
(P)
P
|
Dérivé sans tendance
|
Dérivé et tendance
|
Sans dérivé ni tendance
|
|
Akaike
|
Schwarz
|
Akaike
|
Schwarz
|
Akaike
|
Schwarz
|
7
|
0,680627
|
1,128706
|
0,187229
|
0,68095
|
0,612436
|
1,010729
|
6
|
0,542071
|
0,939985
|
0,283888
|
0,731540
|
0,457406
|
0,805580
|
5
|
0,379316
|
0,726466
|
0,172136
|
0,568878
|
0,294936
|
0,592493
|
4
|
0,222618
|
0,518834
|
0,070415
|
0,416000
|
0,144289
|
0,391135
|
3
|
0,123560
|
0,368988
|
0,069262
|
0,363776
|
0,047848
|
0,244191
|
2
|
0,161688
|
0,356708
|
0,027723
|
0,271498
|
0,097256
|
0,243521
|
1
|
0,055455
|
0,200620
|
0,090540
|
0,103014
|
-0,002160
|
0,094617
|
0
|
0,040553
|
0,136541
|
0,190817
|
-0,046835
|
0,000676
|
0,048669
|
A P=0, les critères Akaike sont minima par rapport aux
autres correspondants à d'autres nombres de retards.
Tableau 4 : Tableau des critères Akaike et
Schwarz pour la variable indépendante intégrée d'ordre 1
Calcul de différents nombres de retard
(P)
P
|
Dérivé sans tendance
|
Dérivé et tendance
|
Sans dérivé ni tendance
|
Akaike
|
Schwarz
|
Akaike
|
Schwarz
|
Akaike
|
Schwarz
|
7
|
0,694404
|
1,141769
|
0.798271
|
1,295345
|
0,757167
|
1,154826
|
6
|
0,595135
|
0,9934280
|
0,694920
|
1,142999
|
0,590565
|
0,939071
|
5
|
0,447718
|
0,7958920
|
0,535125
|
0,933038
|
0,493367
|
0,791802
|
4
|
0,288438
|
0,585995
|
0,367033
|
0,714183
|
0,352744
|
0,600708
|
3
|
0,135970
|
0,382817
|
0,214229
|
0,510445
|
0,219553
|
0,417031
|
2
|
0,040423
|
0,236766
|
0,113812
|
0,359240
|
0,328542
|
0,475799
|
1
|
0,084916
|
0,231181
|
0,161823
|
0,356843
|
0,220036
|
0,317546
|
0
|
-0,015319
|
0,081458
|
0,059670
|
0,204835
|
0,105471
|
0,153859
|
A P=0, les critères Akaike sont minima par rapport aux
autres correspondants à d'autres nombres de retard.
Tableau 5 : Tableau des critères Akaike et
Schwarz pour
Calcul de différents nombres de retard
(P)
P
|
Dérivé sans tendance
|
Dérivé et tendance
|
Sans dérivé ni tendance
|
Akaike
|
Schwarz
|
Akaike
|
Schwarz
|
Akaike
|
Schwarz
|
7
|
0,613707
|
1,061786
|
0,421824
|
0,919690
|
0,723846
|
1,122138
|
6
|
0,562507
|
0,960420
|
0,363695
|
0,811348
|
0,583065
|
0,931239
|
5
|
0,515847
|
0,862997
|
0,317099
|
0,713842
|
0,474820
|
0,772377
|
4
|
0,501655
|
0,797871
|
0,333567
|
0,679152
|
0,425459
|
0,672306
|
3
|
0,408263
|
0,653691
|
0,278187
|
0,572700
|
0,351192
|
0,547534
|
2
|
0,293790
|
0,488810
|
0,155250
|
0,399025
|
0,243713
|
0,389978
|
1
|
0,212887
|
0,358052
|
0,126852
|
0,320405
|
0,151448
|
0,248225
|
0
|
0,204575
|
0,300563
|
0,058983
|
0,202965
|
0,156845
|
0,204839
|
A P=0, les critères Akaike et Schwarz sont minima par
rapport aux autres correspondants à d'autres nombres de retard.
Tableau 6 : Tableau des critères Akaike et
Schwarz pour la variable intégrée à l'ordre 1
Calcul de différents nombres de retard
(P)
P
|
Dérivé sans tendance
|
Dérivé et tendance
|
Sans dérivé ni tendance
|
Akaike
|
Schwarz
|
Akaike
|
Schwarz
|
Akaike
|
Schwarz
|
7
|
0,847251
|
1,294617
|
0,815320
|
1,312393
|
0,913727
|
1,311386
|
6
|
0,672639
|
1,070932
|
0,690978
|
1,139057
|
0,722804
|
1,070810
|
5
|
0,550065
|
0,898239
|
0,618/849
|
1,016762
|
0,560696
|
0,859131
|
4
|
0,455005
|
0,752562
|
0,544687
|
0,891837
|
0,453327
|
0,701291
|
3
|
0,416149
|
0,662996
|
0,492872
|
0,789088
|
0,479825
|
0,677302
|
2
|
0,337072
|
0,533414
|
0,419493
|
0,664921
|
0,361786
|
0,509043
|
1
|
0,230470
|
0,376735
|
0,309806
|
0,504826
|
0,233655
|
0,331165
|
0
|
0,141056
|
0,237822
|
0,213031
|
0,358196
|
0,190057
|
0,238446
|
A P=0, les critères Akaike et Schwarz sont minima par
rapport aux autres correspondants à d'autres nombres de retard.
Tableau 7 : Tableau des critères Akaike et
Schwarz pour les résidus Ut
Calcul de différents nombres de retards
(P)
P
|
Dérivé sans tendance
|
Dérivé et tendance
|
Sans dérivé ni tendance
|
Akaike
|
Schwarz
|
Akaike
|
Schwarz
|
Akaike
|
Schwarz
|
7
|
-1,914666
|
-1,466587
|
-1,835119
|
-1,337253
|
-1,938409
|
-1,540116
|
6
|
-2,091617
|
-1,693704
|
-2,022372
|
-1,550584
|
-2,112849
|
-1,764675
|
5
|
-2,037514
|
-1,690364
|
-1,947327
|
-1,616732
|
-2,105025
|
-1,807468
|
4
|
-2,047949
|
-1,751733
|
-1,962317
|
-1,788186
|
-2,127513
|
-1,880666
|
3
|
-2,165462
|
-1,920034
|
-2,082699
|
-1,899724
|
-2,245408
|
-2,049066
|
2
|
-2,223104
|
-028083
|
-2,143499
|
-1,890661
|
-2,299325
|
-2,153060
|
1
|
-2,146801
|
-2,001164
|
-2,084214
|
-1,890661
|
-2,216390
|
-2,119613
|
0
|
-2,240542
|
-2,144554
|
-2,170524
|
-2,026542
|
-2,311512
|
-2,263518
|
A P=7, les critères Akaike et Schwarz sont minima par
rapport aux autres correspondants à d'autres nombres de retard.
ANNEXE VI : Résultats des
régressions
Tableau 1 : Résultats du modèle
estimé de long terme
Dependent Variable: IPC
|
Method: Least Squares
|
Date: 11/08/09 Time: 03:15
|
Sample: 1980 2007
|
Included observations: 28
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
M2
|
0.289902
|
0.073216
|
3.959529
|
0.0006
|
PIB
|
0.106133
|
0.111235
|
0.954134
|
0.3495
|
TCH
|
0.212241
|
0.069924
|
3.035296
|
0.0057
|
C
|
2.317562
|
0.256989
|
9.018147
|
0.0000
|
R-squared
|
0.975926
|
Mean dependent var
|
5.226857
|
Adjusted R-squared
|
0.972916
|
S.D. dependent var
|
0.535173
|
S.E. of regression
|
0.088074
|
Akaike info criterion
|
-1.889710
|
Sum squared resid
|
0.186170
|
Schwarz criterion
|
-1.699395
|
Log likelihood
|
30.45594
|
F-statistic
|
324.3019
|
Durbin-Watson stat
|
1.132680
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
Tableau 2 : Résultats du modèle
à correction d'erreurs (ECM)
Dependent Variable: IPC
|
Method: Least Squares
|
Date: 11/08/09 Time: 00:46
|
Sample: 1980 2007
|
Included observations: 28
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
M2
|
0.557690
|
0.182935
|
3.048566
|
0.0057
|
PIB
|
0.285749
|
0.129125
|
2.212962
|
0.0371
|
TCH
|
0.115400
|
0.119578
|
0.965062
|
0.3446
|
UT
|
-0.307186
|
0.330539
|
-0.929347
|
0.3624
|
C
|
-0.039801
|
0.027283
|
-1.458849
|
0.1581
|
R-squared
|
0.988890
|
Mean dependent var
|
-0.158679
|
Adjusted R-squared
|
0.986958
|
S.D. dependent var
|
1.174470
|
S.E. of regression
|
0.134128
|
Akaike info criterion
|
-1.019617
|
Sum squared resid
|
0.413775
|
Schwarz criterion
|
-0.781723
|
Log likelihood
|
19.27463
|
F-statistic
|
511.7981
|
Durbin-Watson stat
|
3.040176
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
Tableau 3 : Résidus du modèle
à long terme () et résidus du modèle à court terme ()
Année
|
Ut
|
Ut-1
|
Année
|
Ut
|
Ut-1
|
1980
|
-0.10016
|
NA
|
1995
|
0.06687
|
0.104257
|
1981
|
-0.08598
|
-0.10016
|
1996
|
0.238509
|
0.06687
|
1982
|
0.019893
|
-0.08598
|
1997
|
0.003201
|
0.238509
|
1983
|
0.04309
|
0.019893
|
1998
|
0.136067
|
0.003201
|
1984
|
0.030438
|
0.04309
|
1999
|
0.059394
|
0.136067
|
1985
|
0.016674
|
0.030438
|
2000
|
-0.01645
|
0.059394
|
1986
|
-0.00854
|
0.016674
|
2001
|
-0.04525
|
-0.01645
|
1987
|
0.034383
|
-0.00854
|
2002
|
-0.10028
|
-0.04525
|
1988
|
0.03141
|
0.034383
|
2003
|
-0.0588
|
-0.10028
|
1989
|
0.04098
|
0.03141
|
2004
|
-0.02683
|
-0.0588
|
1990
|
-0.01079
|
0.04098
|
2005
|
-0.09051
|
-0.02683
|
1991
|
-0.08026
|
-0.01079
|
2006
|
0.022803
|
-0.09051
|
1992
|
-0.167
|
-0.08026
|
2007
|
0.02504
|
0.022803
|
1993
|
-0.08218
|
-0.167
|
|
|
|
1994
|
0.104257
|
-0.08218
|
|
|
|
N.B : NA signifie qu'il n'y a pas une
donnée pour l'année 1980 car on estime les résidus
(Ut-1) en reculant dans le temps, les résultats d'EVIEWS
montrent que par exemple les données de 1980 sont utilisées pour
l'année 1982 et même chose pour les autres années jusqu'en
2007.
ANNEXE VII : Cours de change des principales
monnaies 1980-2007 (fin de période)
Année
|
1USD
|
1£g
|
1DEM
|
1FF
|
1YEN
|
1DTS
|
1ECHU
|
1FB
|
1980
|
92,84
|
215,82
|
46,68
|
20,2
|
0,44
|
117,09
|
119,53
|
2,97
|
1981
|
92,84
|
176,58
|
40,97
|
16,19
|
0,42
|
107,64
|
99,99
|
1,97
|
1982
|
92,84
|
150,22
|
38,33
|
13,53
|
0,38
|
101,38
|
88,49
|
1,95
|
1983
|
92,84
|
135,00
|
38,12
|
12,74
|
0,38
|
99,88
|
85,27
|
1,92
|
1984
|
104,5
|
122,62
|
33,37
|
10,89
|
0,42
|
102,71
|
14,46
|
1,66
|
1985
|
93,49
|
136,76
|
37,93
|
12,37
|
0,46
|
102,71
|
82,24
|
1,86
|
1986
|
84,18
|
123,49
|
43,21
|
13,06
|
0,53
|
102,71
|
89,51
|
2,07
|
1987
|
73,02
|
135,53
|
45,74
|
13,5
|
0,59
|
102,71
|
94,24
|
2,18
|
1988
|
76,71
|
137,21
|
42,87
|
12,55
|
0,61
|
102,71
|
88,94
|
2,04
|
1989
|
77,62
|
126,00
|
46,22
|
13,51
|
0,55
|
102,71
|
93,09
|
2,02
|
1990
|
121,12
|
230,07
|
79,92
|
23,48
|
0,89
|
171,18
|
64,46
|
3,88
|
1991
|
119,79
|
224,21
|
78,89
|
23,9
|
0,95
|
171,18
|
160,28
|
3,83
|
1992
|
146,27
|
221,41
|
90,70
|
26,62
|
1,17
|
201,39
|
176,57
|
4,41
|
1993
|
154,82
|
218,66
|
85,33
|
25,07
|
1,31
|
201,39
|
164,44
|
4,09
|
1994
|
138,34
|
214,93
|
88,76
|
25,68
|
1,39
|
201,39
|
168,88
|
4,33
|
1995
|
297,69
|
462,84
|
207,66
|
60,70
|
2,90
|
442,76
|
380,80
|
10,11
|
1996
|
304,16
|
511,98
|
195,38
|
57,90
|
2,64
|
434,53
|
376,12
|
9,48
|
1997
|
604,67
|
505,85
|
169,95
|
50,79
|
2,35
|
411,31
|
336,39
|
8,24
|
1998
|
330,72
|
554,81
|
197,45
|
58,87
|
2,87
|
464,90
|
387,67
|
9,58
|
1999
|
349,53
|
564,98
|
179,19
|
53,43
|
3,42
|
479,24
|
350,47
|
8,69
|
2000
|
430,49
|
640,18
|
204,34
|
60,93
|
3,76
|
560,67
|
399,66
|
9,91
|
2001
|
457,9
|
639,66
|
202,51
|
60,38
|
3,64
|
554,19
|
396,08
|
8,82
|
2002
|
511,85
|
720,17
|
n.d
|
n.d
|
3,84
|
618,88
|
454,10
|
n.d
|
2003
|
580,28
|
130,52
|
n.d
|
n.d
|
5,43
|
849,07
|
725,81
|
n.d
|
2004
|
566,86
|
1088,09
|
n.d
|
n.d
|
5,50
|
878,35
|
771,44
|
n.d
|
2005
|
553,72
|
953,28
|
n.d
|
n.d
|
4,70
|
791,37
|
655,88
|
n.d
|
2006
|
546,93
|
1075,69
|
n.d
|
n.d
|
6,62
|
824,53
|
721,59
|
n.d
|
2007
|
547,01
|
1093,09
|
n.d
|
n.d
|
4,85
|
836,71
|
748,93
|
n.d
|
Source : BNR, des études et
statistiques
n.d : Données non disponibles
N.B : A partir du janvier 1999, il y a
l'introduction de l'Euro à la place de l'Ecu.
ANNEXE VIII : GUIDE D'ENTRETIEN
Les questions suivantes sont adressées aux certains des
cadres du MINECOFIN, BNR et aux autres personnes ayant une certaine
connaissance en rapport avec notre sujet.
1. Quelle est l'essence de la hausse des prix au
Rwanda ?
2. D'après vous, en tant que spécialiste dans le
domaine économique, comment la diminution de la quantité de
monnaie en circulation peut réduire la hausse des
prix (inflation) ?
3. Le Rwanda connaît le problème de la variation
des prix tant sur le marché monétaire que sur le marché
réel, c'est-à-dire le marché des biens et des services.
Qu'est ce que le gouvernement et les autorités monétaires peuvent
faire pour stabiliser les prix ?
4. D'après vous, comment la masse monétaire en
circulation, le niveau du produit intérieur et le taux de change peuvent
influencer le niveau général des prix au Rwanda.
5. Hormis des variables : masse monétaire en
circulation, PIB et le taux de change, y a-t-il d'autres variables pouvant
expliquer le niveau des prix au Rwanda ?
6. Qu'est ce que le gouvernement et la BNR peuvent faire pour
résoudre le problème de la hausse des prix causée par la
hausse des cours pétroliers sur le marché international ?
7. Le Rwanda connaît un problème de la variation
du taux de change du Frw par rapport au Dollar américain (USD) et aux
autres monnaies étrangères. Qu'est ce que les autorités
monétaires peuvent faire pour stabiliser le taux de change au
Rwanda ?
|
|