Université d'Oran
Faculté des Sciences Économiques,
Sciences de Gestion et Sciences Commerciales
École Doctorale d'Economie et de Management
Mémoire de Magister en Management Option :
Stratégie
Thème :
L'Entreprise et la Relance Économique
Présentée et soutenue
par :
Sous la direction de :
Melle. Hadjar Assia
Mr. Tahar Laredj
Membres de jury:
Président: M.REGUIEG-ISSAAD
Driss-professeur-Université d'Oran
Rapporteur: M.TAHAR Laredj-Maitre de
conférences(A)-Université d'Oran
Examinateur:M.AMRANI Abdennour K-Maitre de
conférences(A)Université d'Oran
Examinateur: M.AMROUN Seddik-Maitre de
conférences (A)-Université d'Oran.
Année Universitaire :2011-2012
J'exprime toute ma gratitude à Monsieur TAHAR LAREDJ
pour l'effort fourni et les conseils prodigués. J'adresse
également mes remerciements, à tous mes enseignants qui m'ont
donné les bases de la science et la recherche scientifique, je remercie
très sincèrement les membres de jury d'avoir bien voulu accepter
de faire partie de la commission d'examinateur.
Je tiens à remercier Monsieur HADDAD SAÏD
« directeur du système d'information et
statistique », Monsieur BOUDIA ALI « sous directeur de la
compétitivité », Monsieur BENDRIMIA SAID
« service innovation et technologie » (ex, Ministère
des PME et de l'Artisanat), Monsieur CHOUTRI DJAMEL-EDDINE (ex,
Ministère de l'Industrie et de la promotion des investissements),
Monsieur ABEDOUN ABDERRAHMANE « Directeur de recherche
CREAD » pour leur accueil bienveillant et leurs conseils
avisées, et cela malgré leurs charges professionnelles.
Je ne peux laisser cette occasion sans présenter mes
remerciements les plus sincères à mes professeurs qui m'ont pris
en charge Messieurs : YOUCEFI RACHIDE et BENCHIKH NASREDDINE
l'Université de Mostaganem de leur aide et leur soutien
indéfectible.
Je n'oublie pas ma famille pour leur contribution, leur
soutien et leur patience.
Enfin, j'adresse mes plus sincères remerciements
à tous mes proches et mes ami(e) s, qui m'ont toujours soutenus et
encouragé au cours de la réalisation de ce mémoire.
Merci à tous et toutes.
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 : Les approches
théoriques de la croissance économique.
Introduction
Section 1 : La politique
industrielle et la relance économique.
Section 2 : La croissance
endogène.
Conclusion
CHAPITRE 2 : Les réformes
économiques en Algérie.
Introduction
Section 1 : Les réformes de
période 1988-1999.
Section 2 : Les
programmes de relance économique (2000-2009).
Conclusion
CHAPITRE 3 : PME/PMI
Introduction
Section 1 : Identification
des PME/PMI.
Section 2 : Les
procédures de Mise à niveau.
Conclusion
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
Introduction générale
Introduction générale
Le développement est perçu comme la
transformation des structures démographiques, économiques et
sociales, qui accompagnent la croissance, sur deux aspects :
· Au plan structurel (industrialisation urbanisation,
salarisation, institutionnalisation) ;
· Au plan qualitatif (transformation des
mentalités, des comportements).
Pour un développement soutenu dans le temps, l'Etat
recours à l'approche des modèles de développement.
La relance économique repose sur plusieurs
approches.
En Algérie, plusieurs approches sont été
tentés : la croissance exogène, notamment, le modèle
de Solow basé sur le progrès technique et les facteurs
extérieurs. Le facteur technique est essentiel.
La période 1980-1990 visait à rétablir
les équilibres fondamentaux de l'économie (maîtriser
l'inflation, accroître le PIB, assurer l'équilibre du commerce
extérieur, assurer l'équilibre de la balance des paiements).
C'est la décennie des réformes économiques qui ont
démarré avec la restructuration organique et financière
des entreprises entre 1981,1984 et 1985.
Différente réformes de l'entreprise sont
engagés dans le cadre de l'économie centralisé et dans le
cadre de la transition vers l'économie du marché.
Le programme de la mise à niveau des entreprises
publiques, à travers la création des petites et moyennes
entreprises (PME, PMI), vise à mettre en place un tissu
économique.
Dans ce sens, nous reconnaissons l'approche de Romer et
Lucas, sur la politique éducatif (Becker, Mincer et Schultz),
l'investissement au niveau des ressources humain est fondamental.
1. La problématique :
Dans le contexte de transition vers une économie de
marché, ce travail de recherche à pour objet
l'appréhension du rôle et de la mission de l'entreprise en
général et de la PME et PMI en particulier dans le processus de
la relance économique.
2. Les hypothèses :
· La filialisation est un vecteur de
croissance économique.
· La PME et PMI contribuant à la
croissance.
3. les objectifs de cette
étude :
· déterminer les politiques
économiques ;
· définir le concept de la croissance
économique notamment la croissance endogène et
exogène ;
· présenter les plans de la relance
économique appliquée en Algérie ;
· étudier la mise a niveau appliquer par l'Etat
sur les entreprises publiques.
L'objectif fondamental est déterminer l'impact du mise
à niveau des entreprises sur les PME/PMI, et le rôle de cette
nouvelle forme des entreprises publique et privés dans la croissance
économique par la création de la valeur ajoutée, l'emploi
et l'accroissement de la production industriel .
4. L'importance et les
motifs de cette étude :
L'importance de cette étude est liée à
l'actualité et aux préoccupations de l'Etat, car la relance
économique est un concept récent et il est en cours de
réalisée (2010-2014).
5. Les méthodes
appliquées :
Dans ce mémoire, on a adopté les
méthodes :
· Méthode descriptive :
Tant que cette étude a une partie théorique,
alors on applique cette méthode qui nous à permis de
présenter les théories liées a la recherche, en même
temps, on n'a pas pus faire une étude empirique, ce qui nous à
permis de présenter les programmes du Ministère d'une
façon générale, en basant sur des résultats des
études appliquées par les Ministères du l'industrie et les
PMEA.
· Méthode historique :
Cette méthode est consacré dans le chapitre deux
(2), qu'on a présenter l'historique de l'économie
Algérienne et les reformes liées a cet économie durant la
période 1988-2009.
6. Thèmes et contenu
de l'étude :
Cette recherche est composer de trois chapitres ; dans le
premier chapitre : on présente l'approche théorique de la
croissance économique.
Dans la section une (1) du chapitre en déterminant la
politique industrielle et la relance économique, et en second
lieu ; c'est l'identification de la croissance endogène.
Le deuxième chapitre, c'est les reformes
économiques en Algérie, c'est une étude au niveau
macroéconomique, concernant tous les reformes liées a cette
phase, ainsi que les programmes adoptées par l'Etat ; la
période de 1988-1999 dans la section une (1), et section deux (2), c'est
la période de 2001-2009.
En fin, c'est la PME/PMI en troisième chapitre, qui
présente le niveau microéconomique, ce chapitre présente
les résultats du chapitre précèdent en déterminant
tous les procédures de la mise a niveau et leurs limites on deux
sections :
Section1 : traite les définitions et les
typologies des PME/PMI ainsi que leurs rôle dans l'économie
Algérienne ;
Section 2 : les processus de la mise a niveau de
l'entreprise algérienne notamment les PME/PMI et l'évaluation de
cette procédure dans la croissance économique en Algérie.
7. Les contraintes liées a la
réalisation de cette étude :
Les difficultés auxquelles nous faisons face
à la réalisation de cette étude sont presque les
mêmes de toute recherche :
C'est l'insuffisance de l'information ou bien le manque des
données, surtout les ouvrages dans l'économie algérienne
ou dans la croissance économique, qui nous obligeons à
déplacer au niveau des Ministères pour avoir des informations
juste et récentes, et l'outil internet.
Ainsi que les statistique ne sont pas réel a 100%, on
a quatre (4) chiffres pour un seul indice, donc, J'utiliser le site
« index mundi »et n'on pas « ONES »,
pour que notre étude reflète la situation réel de notre
économie.
Chapitre I : les approches theorique de la
croissance économique
CHAPITRE I : LES APROCHES THEORIQUE DE LA
CROISSANCE
ECONOMIQUE
Introduction
La croissance économique
désigne l'augmentation de la production de biens et services dans une
économie sur une période donnée 1(*)
Ce chapitre présente l'approche théorique de la
croissance économique ; endogène et exogène comme
suite :
Section 1 : la politique industrielle et la relance
économique ;
Section2 : la croissance endogène.
Section I : La politique industrielle et la relance
économique
1. Définition de la relance
économique :
« Politique destinée à donner une
impulsion nouvelle à une activité économique se trouvant
dans une phase de ralentissement ou de stagnation »2(*)
« Une politique de relance est une politique
économique conjoncturelle qui a pour but de relancer l'économie
d'un pays ou d'une zone monétaire lorsque ses capacités de
production sont sous-utilisées la finalité est de favoriser la
croissance pour lutter contre le chômage »3(*)
Autrement dit ; « Une politique de relance ou
plan de relance est une ensemble de mesures de politique économique, qui
s'effectue par des dépenses publiques supplémentaires et de
réduction de certains impôts, et donc dégradant le solde
public. Décidées par le gouvernement d'un pays ou d'une zone
économique, dans le but de provoquer une « relance
économique », c'est-à-dire une augmentation de
l'activité économique et une réduction du chômage
lors des périodes de faible croissance ou de
récession » 4(*)
1.1 Les outils d'une politique de
relance :5(*)
Les outils d'une politique de relance sont de trois
ordres : budgétaires, monétaires ou
réglementaire :
· Outil budgétaire :
Dans le cadre d'une relance budgétaire, il s'agit
d'augmenter la demande interne en augmentant les dépenses de
l'État (construction, investissement...) ou en augmentant les revenus
disponibles des agents (baisse des impôts où hausse des
prestations sociales).
· Outil réglementaire :6(*)
Dans ce cas, l'Etat utilise son pouvoir réglementaire
pour augmenter les revenus d'un groupe ciblé de la population, il s'agit
en général des bas salaires, la loi psychologique fondamentale de
Keynes assurant qu'une augmentation des revenus de ce groupe se traduira
presque intégralement par une hausse équivalente de la demande
(ce type de ménage ayant une propension à épargner plus
faible que les autres groupes, et donc une propension à consommer plus
forte).
En pratique, ces augmentations prennent souvent la forme
d'augmentation de différents minima sociaux ou du salaire minimum, les
effets peuvent alors être négatifs sur le taux de
chômage.
· Outil monétaire :
Dans le cas d'une politique monétaire de relance, la
banque centrale augmente l'offre de monnaie. Une telle baisse encourage la
demande de crédit par les ménages et les entreprises, et donc
augmente l'activité économique d'ensemble. 7(*)
Les politiques de relance sont des politiques
conjoncturelles, répondant à une faiblesse ponctuelle de la
croissance en présence de capacité de production
inutilisée. Elles sont impuissantes face à une faiblesse de la
croissance liée à l'organisation même du système
productif. Il faut également que le supplément de revenue se
traduise dans une augmentation de la demande interne, ce qui suppose la
croyance par les ménages que leurs impôts n'augmenteront pas pour
faire face aux dépenses de l'Etat.8(*)
2. La Politiques de
développement :9(*)
2.1. La pluralité des stratégies et des
politiques de développement :
Depuis 1945, deux périodes peuvent être
distinguées en matière de politique du
développement :
· une période (1945-fin des années 1970)
marquée par des politiques de développement plutôt
protectionnistes (stratégie autocentrée) ;
· une période de plus grande intervention des
institutions internationales (banque mondiale et FMI) marqué par les
thèses libre-échangistes.
2.1.1. Les stratégies
autocentrées :
Les stratégies autocentrées (ou
développement autocentré) repose sur une priorité
donnée au développement du marché intérieur et au
refus de spécialisation internationale.
les industries industrialisantes :
La stratégie des industries industrialisantes repose
sur le développement prioritaire des industries qui ont des effets
d'entraînements sur l'ensemble de l'économie. Il y a effet
d'entraînement lorsque le développement d'une activité
entraîne celui d'une autre.
l'industrialisation par substitution des importations
(ISI) :
L'industrialisation par substitution des importations (ISI)
est une stratégie qui repose sur :
· une déconnexion des PED vis-à-vis des
PDME par le développement d'une production nationale de produits qui se
substitue aux importations ;
· un protectionnisme élevé (contrôle
des importations, réglementation des changes..) ;
· des subventions publiques aux nouvelles industries et
la mise en oeuvre de mécanismes de planification par l'Etat.
Ce type de stratégie a été adopté
par l'ensemble des pays d'Amérique latine durant les années 1950
et 1960 (plus particulièrement au Brésil). Elle se heurte
à l'existence d'une dépense technologique en matière, plus
particulièrement, de biens d'équipements qui génère
un déséquilibre de la balance des paiements et, à terme,
une dépendance extérieure accrue.10(*)
politique de développement et
mondialisation :
2.2.1. La
coopération internationale :
2.2.1.1. Le rôle des
institutions internationales : ONU, CNUCED, Banque mondiale, FMI
L'ONU créé en avril 1945, cherche à
promouvoir les idées de développement, d'égalité
entre les nations et d'universalisme ont été mises en avant. Pour
sa part la Banque Internationale pour la Reconstruction et le
Développement (BIRD ou Banque mondiale), créée a Bretton
Woods en 1944, est chargée :
· de l'octroi de prêts a des conditions
avantageuses ;
· du soutien financier et technique pour des grands
projets d'infrastructures ou pour des programmes sociaux (santé,
éducation,..) ;
· et, plus récemment, de la protection de
l'environnement.
En 1964, à l'initiative des pays du tiers monde, est
créée la Conférence des Nations Unies pour le
Commerce et le Développement (CNUCED) dont l'objectif est de
promouvoir une organisation des échanges internationaux plus favorable
aux PED. En 1968, à son initiative, un système de
préférences tarifaires (Système
Généralisé de Préférence, SGP) au
bénéfice des pays du Tiers monde est mis en place par
dérogation aux principes du GATT. En 1976, la CNUCED propose un
programme de stabilisation des cours des matières premières par
un mécanisme de stocks régulateurs. Ce mécanisme n'a dans
le réalité jamais véritablement pu contribuer à une
stabilisation des prix des matières premières, en raison du
faible nombre d'accords de produits (cacao, café, caoutchouc,
étain, sucre), de la concurrence entre PED et de ressources
insuffisantes.
Plus généralement, en 1974, l'ONU se prononce
pour un Nouvel Ordre Economique International (NOEI) qui
nécessite :
· l'élargissement de l'accès des
marchés des pays industrialisés aux PED ;
· l'augmentation des aides publiques et privées au
développement ;
· la stabilisation du prix des produits primaires.
Ces orientations seront reprise en 1980, dans le rapport
Brandt intitulé « Nord-Sud : un programme de
survie », rapport qui insiste sur la nécessite de lutter
contre la famine et la pauvreté et d'opérer des transferts de
capitaux massifs vers les PED. Dans une perspective relativement semblable, le
discours de Cancun le Nord de bénéficier durablement de la
prospérité, si le Sud reste a l'écart du
développement.
Mais dés le début des années 1980,
l'ensemble de ces orientations et de ces perspectives vont être remises
en cause face notamment au problème du gonflement de la dette des PED
nécessitant, aux yeux des experts du FMI, la mise en oeuvre de
politique d'ajustement structurel d'inspiration nettement
libérales.11(*)
2.2.1.2. Les politiques d'aide publique
au développement :12(*)
L'aide publique au développement (APD), regroupe
l'ensemble des ressources en provenance des organismes publics mises à
la disposition des PED et des institutions internationales et qui prennent la
forme de dons ou de prêts a long terme et à taux
d'intérêt peu élevé. Au sein de cette aide, il faut
distinguer l'aide publique bilatérale (majeure partie de l'aide
publique) de l'aide publique multilatérale qui transite par des
organismes internationaux tels que la FAO, l'UNICEF, le Programme Alimentaire
Mondial, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
L'aide publique constitue une source de revenus indispensable
pour un certain nombre de pays. Ainsi, elle représente près de
15% du PNB des pays les Moins avancés (PMA).Sans cette aide qui permet
de financer des projets de développement et de réduire le
déficit de la balance des paiements, ces pays seraient soumis à
la logique et aux aléas du marché des capitaux privés,
marqué par une forte tendance au financement des seuls pays stables
politiquement et financièrement, et déjà engagés
sur la voie du développement.
2.2.1.3. Investissement
directs à l'étranger (IDE) et développement :
Selon W. Andreff, il existe une corrélation positive
entre rythme de croissance et degré de pénétration de
l'IDE. Les PED qui connaissent des taux de croissance élevés,
attirent les capitaux étrangers, c'est le cas notamment des NPI13(*). En revanche, l'Afrique est
marquée par la fuite des IDE, l'absence relative de FMI et par une
faible croissance, confirmant l'idée de sa marginalisation croissante
dans l'économie mondiale.
Il y a donc une inégale répartition du stock
d'IDE : sa concentration de celui-ci sur les PDME et les NPI.
Ainsi, les PED, en 1960 recueillaient 33% du stock mondial des
IDE : contre 22% en 1992. L'Indonésie et Singapour, en 1992, ont
attiré 20% des flux d'IDE entrant dans les pays du tiers-monde, soit
plus que les 77 pays classés comme PMA et PVD a revenu
intermédiaire.
Aujourd'hui, pour les PED, l'enjeu n'est plus, comme dans les
années 1950-1970 de dénoncer le néocolonialisme des firmes
géantes, mais de les attirer par la création d'un environnement
favorable et en cherchant parallèlement à
bénéficier de transferts de technologies par la constitution de
joint-ventures (co-entreprise) et l'achat de licences
étrangères.
2.2.2. Les politiques d'ajustement
structurel :14(*)
Les politiques d'ajustement structurel
préconisées par le FMI et la
banque mondiale reposent sur l'idée que les obstacles au
développement se situent du coté d'une trop grande intervention
de l'Etat, d'une insuffisante mobilisation des initiatives privées et
d'une confiance trop limitée dans les mécanismes du marché
comme moyen de la régulation économique et sociale. Dans cette
perspective il s'agit :
· de lutter, en premier lieu, contre le surendettement
(dette extérieure et dette des administrations publiques) ;
· de libéraliser, en second lieu,
l'économie (politique de privatisation des grands entreprises
nationales, de libre-échange, déréglementation..) et de la
réorienter vers les secteurs d'exportations.
Il s'agit au fond de politiques de stabilisation
consistant :
· à diminuer la consommation interne, et donc les
importations, pour réduire le déficit de la balance des
paiement ;
· à réduire le poids des administrations
publiques (coupes claires dans les budgets sociaux).
Ces politiques sont fortement contestées en raison de
leurs effets désastreux sur les conditions de vie des populations.
Depuis la fin des années 1990, la banque mondiale
entame un changement d'orientation. D'une part, l'intervention de l'Etat pour
les PED, dans le cadre d'une politique de développement ne lui semble
plus irrémédiablement illégitime ; d'autre part,
à l'instar de certaines ONG15(*), elle considère que l'objectif principal de
toute politique de développement est la satisfaction de besoins
essentiels (alimentation, santé, éducation, assainissement,
transport, distribution d'eau potable,..), reprenant ainsi les analyses du Club
de Rome de 1973, sur la question de la « croissance
zéro ». Il ne s'agit donc plus de mener l'ensemble des pays
vers le niveau économique et social des pays industriels, mais de tenir
compte des situations particulières, notamment celles des Pays les Moins
Avancés (PMA).
3. La notion de la politique
industrielle :16(*)
Une politique industrielle peut se définir comme
étant l'ensemble des actions conduites par les pouvoirs publics en vue
d'assurer le développement et la compétitivité des
entreprises, et, ce généralement, sans considération de
leur appartenance à tel ou tel secteur d'activités (primaire,
secondaire, tertiaire). Deux types de politiques industrielles
existent :
1. nationalisation ou privatisation ;
2. aide aux secteurs moteurs ou en déclin (subventions,
abaissement des charges fiscales et sociales,..).
L'autre, d'inspiration plus libérale, touche à
l'amélioration des conditions générales d'exercice de
l'activité productive :
1. réglementation ou déréglementation
des activités économiques par rapport à des domaines comme
l'emploi ou l'environnement ; législation sur la concurrence,
marché publics ;
2. politique en matière de taxation du capital et du
travail, politique en matière d'aménagement du territoire
-dépenses d'infrastructures, politiques de recherche-, politique
commerciale- droits de douane-, politique de change.
3.1. Les interventions directes de
l'Etat :17(*)
· stratégie de créneaux et
stratégie de filière :18(*)
a partir de 1972-1973, face a la croissance du taux
d'ouverture de l'économie, les pouvoirs publics, en France, cherchent
à promouvoir les secteurs d'avenir, les créneaux
porteurs , (spécialisation serrée, adaptation à
l'évolution de la demande mondiale), plutôt que de disperser leurs
efforts dans un soutient générale de tous les secteurs. Par
ailleurs, de grands projets industriels sont mis en oeuvre (le Concorde, le
TGV, le programme électronucléaire).
Le changement de majorités politique en 1981 vient
quelque peu modifier cette politique.
Une stratégie de filière dans
le cadre d'un objectif de reconquête du marché intérieur
vient se substituer à celle des créneaux porteurs
considérée comme ayant sacrifié les secteurs du cuir, du
textile et de l'habillement, des meubles, des jouets, etc. Une
filière est une chaîne d'activités, de la
matière première au produit fini, de relations de fournisseurs
à clients entre des entreprises complémentaires. Cette
stratégie de filière passait en premier lieu par la
reconquête du marché des biens d'équipement (plan
machines-outils) et de l'électronique mais elle se heurta à la
contrainte extérieure. Dés 1983, les pouvoirs publics abandonnent
l'idée d'interventions directes au profit d'une action sur leur
environnement. Si l'aide aux industries en reconversion se poursuit durant un
temps (acier, charbon, construction naval, chimie de base, automobile et
textile), l'essentiel des interventions des pouvoirs publics va
consister :
· à réduire la taxation du capital, le
coût du travail (désindexation des salaires et des prix) ;
· à accentuer l'effort en matière de
recherche dans les industries et technologie de pointe ;
· à encourager l'épargne par la
réforme des marchés financiers.
En 1988, une étude de l'OCDE19(*) souligne que les interventions
publiques directes n'ont eu que peu d'efficacité en matière
d'adaptation de l'industrie à l'évolution de la demande mondiale.
Elle souligne que les aides aux secteurs en difficulté
(sidérurgie, textile, construction navale,..) n'ont pas permis
d'éviter l'effondrement de l'emploi et que, les grands programmes visant
à promouvoir des secteurs nouveaux, auraient généré
des effets d'éviction (détournement de moyens financiers et
humains de recherche pour des retombées faibles dans l'ensemble de
l'industrie). 20(*)
Les politiques d'aides directes à l'industrie sont
aujourd'hui très critiquées (politique de libre-échange
préconisée) car elles sont génératrices d'une
baisse des profits pour les producteurs en place et d'un accroissement de la
rente des oligopoles au détriment des consommateurs.
La gestion des externalités : un retour vers
l'Etat ?
Même si les pouvoirs publics se veulent non
interventionnistes, ils se doivent de promouvoir la recherche et la formation
génératrice d'effets externes positifs pour l'ensemble de
l'appareil productif. L'intervention de l'Etat est ici indispensable dans la
mesure où ces activités tendent à profiter à
d'autres que ceux qui les financent. Ainsi, les pouvoirs publics gardent des
possibilités de favoriser l'environnement des entreprises, par des
actions en matière de recherche-développement, d'éducation
et formation de la main d'oeuvre mais également en matière de
développement d'infrastructure publiques, plus particulièrement
en matière de transport.
Aujourd'hui, l'enjeu de la politique industrielle se situe
donc dans la capacité d'attirer les entreprises par la qualité de
l'environnement offert (proximité des marchés, coût et
qualité de la main d'oeuvre, ressources technologiques,
sécurité des investissements, qualité des infrastructures
de transport, de télécommunication et des services publics), tout
en évitant d'accroître les charges fiscales et sociales.21(*)
Section II : la croissance endogène
1. Définition de la croissance
économique :
La croissance économique désigne
l'augmentation de la production de biens et services dans une économie
sur une période donnée ;(Généralement une
période longue). En pratique, l'indicateur utilisé pour la mesure
est le produit intérieur brut ou PIB. Il est
mesuré « en volume » ou « à
prix constants » pour corriger les effets de l'inflation. Le taux de
croissance, lui, est le taux de variation du PIB. On utilise souvent la
croissance du PIB par habitant comme indication de l'amélioration du
niveau de vie.
La croissance est un processus fondamental des
économies contemporaines, lié notamment à la
révolution industrielle et au progrès technique. Elle transforme
la vie des populations dans la mesure où elle crée davantage de
biens et de services. A long terme, la croissance à un impact important
sur le niveau de vie des sociétés qui sont le cadre. De
même, l'enrichissement qui résulte de la croissance
économique peut permettre de faire reculer la misère
matérielle.
Certaines conséquences de la croissance
économique (pollution et atteintes a l'environnement, accentuation des
inégalités sociales notamment) sont souvent
considérées comme des effets pervers qui obligent à
distinguer croissance et progrès.22(*)
Si, dans le langage courant, on emploie souvent le terme de
« croissance » dans le cadre d'évolution à
court terme, les économistes l'utilisent conventionnellement pour
décrire une augmentation de la production sur le long terme. Selon la
définition de François Perroux, la croissance économique
correspond à « l'augmentation soutenue pendant une ou
plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension, pour une nation
le produit global net en terme réels. » A court terme, les
économistes utilisent plutôt le terme d'expansion, qui s'oppose
à « récession », et qui indique une phase de
croissance dans un cycle économique. La croissance potentielle estime
l'écart entre la croissance mesurée et celle qui serait obtenue
avec une pleine utilisation de tous les facteurs de production ; cet
écart est minimal au plus fort d'une expansion. 23(*)
Au sens strict, la croissance décrit un processus
d'accroissement de la seule production économique. Elle ne renvoie donc
pas directement à l'ensemble des mutations économiques et sociaux
propres à une économie en développement. Ces
transformations au sens large sont, conventionnellement,
désignées par le terme de développement économique.
Selon François Perroux, « le développement est la
combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rend
apte à faire croître, cumulativement et durablement, son produit
réel global ». Le terme de « croissance »
s'applique alors plus particulièrement aux économies
déjà développées. 24(*)
Les économies distinguent depuis les travaux de R.
Solow l'analyse de la croissance, phénomène tendanciel de longs
termes, et l'analyse des fluctuations économiques, c'est-à-dire
des variations conjoncturelles. Les objets d'étude et les
méthodes propres à ces deux questions doivent être
clairement distingués. Par exemple les ressources naturelles, les
problèmes démographies ou l'influence du progrès technique
sont des variables importantes dans les théories de la croissance car
elles exercent une influence de long terme, tandis que les politiques
économiques conjoncturelles concernent davantage les débats sur
les fluctuations économiques.
Depuis la révolution industrielle, qui marque les
débuts d'une croissance durable et soutenue dans les pays capitalistes,
les théories de la croissance se sont profondément
renouvelées afin d'expliquer un phénomène dont l'ampleur a
dépassé les prévisions des économistes. Elles sont
progressivement montre le rôle décisif du progrès
technique, puis se sont interrogées sur les facteurs déterminant
les variations de ce dernier.25(*)
1.1. Adam Smith & David Ricardo et la
croissance économique : 26(*)
Fondateurs de l'économie politique moderne, les auteurs
classiques anglais ont aussi posé les premiers jalons d'une
théorie de la croissance. Adam Smith (1776) et David Ricardo (1819)
présentent tous deux la croissance économique comme
résultant de l'accumulation du capital, c'est-à-dire de la
quantité d'instruments (« moyens de production produits »,
selon Smith) à la disposition des travailleurs. L'augmentation de la
richesse par tête provient de celle du capital par tête. Cependant,
les classiques partagent une vision plutôt pessimiste du long terme : la
croissance est destinée à disparaître progressivement,
à s'annuler dans un
« État stationnaire ». La raison à
cela réside dans l'évolution de la répartition du revenu
national induite par l'accumulation des facteurs. La dynamique du
système peut être résumée de la manière
suivante. L'accumulation du capital entraîne une augmentation de la
demande de main-d'oeuvre. Transitoirement, les salaires sont plus
élevés, jusqu'à ce que l'ajustement s'opère pour la
démographie. Une quantité plus grande de travailleurs induit une
demande plus grande de grains, qui justifie la mise en culture de nouvelles
terres, moins productrices que les anciennes ; d'où augmentation du prix
des grains, donc de la rente foncière, et aussi du salaire nominal
correspondant au minimum vital. Salaires et rente s`accroissent alors, au
détriment du profit qui diminue jusqu'à atteindre le niveau
auquel cesse l'investissement. L'arrêt de l'accumulation du capital signe
celui de la croissance démographique, et donc la stabilisation de
l'ensemble du système économique : c'est l'état
stationnaire.
1.2. Domar et
Harrod :
A la fin des années trente et au cours des
années quarante, plusieurs auteurs, essentiellement Domar (1942) et
Harrod (1947) ont prolongé au long terme les analyses de Keynes, en
introduisant l'accumulation des facteurs capital et travail. Selon Keynes
(1936), le fonctionnement spontané des économies de marché
débouche presque inévitablement sur le chômage. Il existe
deux raisons à cela : des rigidités nominales qui interdisent aux
salaires et
aux prix de s'ajuster, des défauts de coordination qui
conduisent les agents à avoir des anticipations de dépenses dont
la somme (la demande effective) ne permettra pas le plein usage des
capacités d'offre, et notamment de la main-d'oeuvre. Les
mécanismes invoqués par Keynes concernent le court terme, lequel
est défini pour le fait que les capacités de production sont
fixées. Harrod et Domar prolongent l'analyse, en posant plus la question
de la stabilité de la croissance que celle de ses sources.27(*)
1.3. Le modèle de
Solow :28(*)
En 1956, Solow apporte une réponse aux
prédictions pessimistes de Harrod. Il construit un modèle qui
engendre un déplacement au cours du temps de l'équilibre
économique, le niveau de l'activité devenant de plus en plus
élevé. La succession d'équilibres qualifiée de
sentier de croissance est plus stable, c'est-à-dire que si, en un moment
donné, pour une raison quelconque, l'économie s'en
éloigne, elle y retournera par la suite.
Pour parvenir à ce résultat, Solow lève
l'hypothèse de rigidité de la technique de production, que Harrod
retenait.
« Le taux de croissance à long terme
déterminé par des facteurs exogène (la croissance de la
population et du progrès technique). »29(*)
Le problème de la coordination des agents privés
est donc d'emblée résolu et le plein-emploi des facteurs de
production obtenu. Le modèle de Solow est ainsi la dynamisation du
modèle statique néo-classique.
Le modèle de Solow est le point de départ de la
plupart des analyses des sources de la croissance.30(*)
Le modèle déduit trois
prédictions :
1. Augmenter la quantité de
capital (c'est-à-dire
investir) augmente la croissance : avec un capital plus important, la main
d'oeuvre augmente sa
productivité (dite
apparente).
2. Les pays pauvres auront un taux de croissance plus
élevé que les pays riches. Ils ont en effet accumulé moins
de capital, et connaissent donc des rendements plus faiblement
décroissants, c'est-à-dire que toute augmentation de capital y
engendre une augmentation de la production proportionnellement plus forte que
dans les pays riches.
3. En raison des rendements décroissants des facteurs
de production, les économies vont atteindre un point où toute
augmentation des facteurs de production n'engendrera plus d'augmentation de la
production par tête. Ce point correspond à l'état
stationnaire. Solow note toutefois que cette troisième prédiction
est irréaliste : en fait, les économies n'atteignent jamais
ce stade, en raison du
progrès
technique qui accroît la productivité des
facteurs.
Autrement dit, pour Solow, sur le long terme, la croissance
provient du progrès technique. Toutefois, ce progrès technique
est exogène au modèle, c'est-à-dire qu'il ne l'explique
pas mais le considère comme donné (telle une
« manne tombée du ciel »).
Le modèle de Solow est basé sur cinq
équations macroéconomiques:
· une fonction de production ;
· une équation comptable sur le
PIB ;
· une équation d'épargne ;
· une équation d'évolution du
capital.31(*)
Les points communs dans les modèles
précédents :
Modèles
|
Similitudes
|
Différences
|
Smith & Ricardo
|
Le capital et la production
|
L'accumulation du capital permet la croissance et que
l'augmentation de la richesse par tête provient de celle du capital par
tête.
|
Harrod & Domar
|
sont des facteurs de
|
Les facteurs techniques ne sont pas la solution du
plein-emploi et un croissance durable mais un traitement du problème de
rigidité et de coordination.
|
Solow
|
croissance durable
|
Le progrès technique est un facteur clé de
croissance et qui est un facteur exogène et que le capital -travail se
sont substituable.
|
Source : élaboré par l'étudiante
Dans l'analyse d'Adam Smith et Ricardo ; la
croissance économique est un résultat d'une accumulation de
capital, celui-ci représente les moyens de production produite,
l'augmentation de la richesse par tête provient de celle du capital par
tête, mais à long terme.
Keynes à ajoutée à l'accumulation du
capital le facteur du travail pour avoir le plein-emploi, (car le chômage
est due à la rigidité nominale qui interdite aux salaires et aux
prix de s'ajouter), et les défauts de coordination qui conduisent les
agents pour avoir des anticipations de dépense.
Pour arriver à plein-emploi et stabiliser la croissance
le plutôt possible d'après Harrod et Domar : il faut d'abord
traiter les problèmes de rigidité et coordination
identifiée par Keynes et non pas les facteurs technique ; car la
croissance est toujours « sur le fil du rasoir » :
elle est fondamentalement instable et peut s'accompagner d'un chômage
durable. Seul l'Etat peut stabiliser le sentier de croissance de
l'économie, en régulant la demande globale.
Le modèle repose sur l'hypothèse fondamentale
que le travail et le capital ne sont pas substituables : toute
augmentation de la production implique un accroissement proportionnel du
capital et de la main d'oeuvre.
Mais Solow a remplacé la rigidité technique de
production de Harrod, par le progrès technique qui est un facteur
exogène dans la croissance économique à long terme.
2. Définition de la croissance
endogène :
La théorie de la croissance endogène à
pour objet d'expliquer la croissance économique à partir de
processus de décisions microéconomiques. Elle est apparue en
repense aux modèles de croissance exogène ; en particulier
le modèle de Solow, qui fondait, la croissance économique sur le
progrès technologique.32(*)
L'objectif de la théorie de la croissance
endogène n'est pas de supplanter l'explication de la croissance par
l'accumulation du capital, mais d'y suppléer. L'innovation et
l'accumulation du capital sont toutes les deux nécessaires pour soutenir
la croissance. Le but de la théorie de la croissance endogène est
d'effectuer une analyse systématique du progrès technique et de
l'innovation.33(*)
Donc les modèles de « croissance
endogène » expliquent la croissance par des variables internes
au modèle, et non par une variable exogène
« inexpliquée » comme le progrès technique
autonome. Ces théories sont apparues dans les années
quatre-vingt, du fait de la remise en cause du modèle de Solow par
P. Romer et R. Lucas. Elles conservent un
cadre d'analyse microéconomique néoclassique, et les agents sont
supposés avoir des anticipations rationnelles. Mais ces théories
rejettent l'idée d'un épuisement naturel de la croissance, qui
tendra vers l'état stationnaire. En effet, la croissance peut se
poursuivre indéfiniment soit en raison de l'existence de rendements
croissants, soit grâce à des externalités
positives :
· Les facteurs de la croissance mis en avant par ces
modèles, comme la technologie ou le capital humain, ne perdent pas leur
efficacité au cours du temps, pas plus qu'ils ne
« s'usent » contrairement au capital physique. Ils peuvent
donc être accumulés et ces facteurs gagnant en efficacité
car ils ont des rendements croissants : il est plus
facile d'acquérir de nouvelles connaissances si l'on possède
déjà un stock élevé de connaissances. La croissance
de pays au niveau technologique élevé et à la
main-d'oeuvre qualifiée sera donc supérieure à celle de
pays moins développés, ce qui expliquerait la divergence de la
croissance au Nord et au Sud aujourd'hui.
· Les externalités positives
apparaissent dans la croissance quand les investissements d'un agent
bénéficient à d'autres agents sans que cet effet donne
lieu à une relation marchande. Ainsi, les investissements publics dans
le capital humain et les connaissances utilisées par les entreprises.
2.1. Le modèle
de Romer :
La croissance repose sur le caractère endogène
du progrès technique, généré par les
investissements dans la recherche-développement. En effet, les
découvertes réalisées grâce à la recherche
bénéficient à tous, donc ces investissements sont une
source d'externalités positives. 34(*)
La théorie de la croissance endogène a
identifié quatre facteurs principaux de croissance : les rendements
d'échelle, la recherche (ou innovation), la connaissance (ou capital
humain), et l'intervention judicieuse de l'État
· Les rendements d'échelle :
Si les rendements d'échelle sont majoritairement
constants, certains investissements peuvent entraîner des rendements
croissants, qui augmentent ainsi le capital physique et poussent la
Croissance. Par exemple, les infrastructures publiques causent
des
externalités positives
en permettant des économies internes chez les producteurs
privés.
· L'innovation :
Le progrès technique est réintégré
au coeur de la croissance, ce n'est plus un résidu par rapport à
l'apport des facteurs de production traditionnels considérés
endogènes (ressources naturelles, capital, travail). C'est le
modèle fondateur de Paul Romer qui rend endogène l'innovation car
il la fait dépendre du comportement, des initiatives et du
développement des compétences des agents économiques.
L'innovation est alors une activité à rendement croissant qui
augmente le stock de connaissance et le débordement de ces connaissances
finit par être bénéfique à tous, au lieu de se
limiter à la firme innovante. Les firmes sont alors
interdépendantes, la course à l'innovation de chaque firme
bénéficie à l'ensemble des firmes et tire
l'économie vers la croissance.
· Le capital humain :
Le capital humain désigne l'ensemble des formations,
connaissances et bonne santé du travailleur qui le rend plus productif.
· L'action publique :
L'action publique peut augmenter la productivité de
l'économie, par exemple en augmentant le stock de connaissances (le
capital humain) ou les infrastructures publiques ; dans le cas des
infrastructures publiques, Robert Barro conclut qu'elles facilitent la
circulation des biens, des personnes et de l'information ; et que leur
financement par l'impôt est alors bénéfique.35(*)
Autrement dit ; le niveau de dépenses publiques
est une source de la croissance endogène, puisque les investissements
publics sont une source d'externalités positives, comme l'avait
déjà remarqué A. Smith.36(*)
2.2. Le modèle de
Lucas :
Dans un article de 1988, R.E.Lucas envisage un secteur de
production du capital humain générateur d'externalités. Le
stock de connaissances incorporé dans un individu améliore
évidemment sa qualification et donc sa productivité. A cela
s'ajoute l'idée que la productivité d'un individu sera d'autant
plus forte que le niveau de compétences global d'une économie est
élevée. Ainsi, consacrer une part plus importante du capital
humain disponible à la formation accroît l'efficacité
générale de l'économie, ce qui renforce le potentiel de
croissance futur. La notion de capital humain va au-delà du niveau de
qualification et doit être étendue, pour les PED
(*), à l'alimentation et à la santé
publique37(*).
3. La politique
d'éducation :
Le « capital humain » est l'ensemble des aptitudes
et qualifications productives d'un individu. C'est un input de la fonction de
production et ce concept n'a rien à voir avec les qualités
humaines, morales, artistiques... de l'agent. C'est un stock accumulatif de
plusieurs façons, en particulier par l'éducation. Le
caractère durable et productif de ces aptitudes conduit à lui
donner le nom de capital. L'adjectif humain précise qu'il ne peut
être dissocié de l'individu qui le possède. Le capital
humain est constitué par les aptitudes productives d'individus, il est
donc rival (un ingénieur ne peut être utilisé
simultanément dans deux activités). Ces aptitudes sont à
ce titre rémunérées par le taux de salaire. Une autre
caractéristique du capital humain est qu'il est générateur
d'externalités. La connaissance d'un individu permet d'améliorer
celle des autres. Le niveau moyen de capital humain dans une
société est un facteur de production pour chaque entreprise de
cette société, sans pour autant que cet input soit une variable
de choix pour ces entreprises ; c'est une externalité.
La théorie du capital humain de Schultz (1961) et
Becker (1964) c'est, à l'origine, intéressée au
problème microéconomique du choix d'éducation d'agents
rationnels qui optimisent, sur leur cycle de vie, la valeur présente de
leur investissement en formation. Elle fut d'abord utilisée dans la
théorie du marché du travail avant d'être introduite dans
la théorie de la croissance par Lucas en 1988. Dans la théorie de
la croissance, les économistes (A. Smith,
J. Stuart Mill...) avaient souligné que
l'éducation était un ingrédient de la productivité
et de la croissance économique.
L'article fondateur de Lucas « On the mechanics of
economic development » (1988) est considéré comme un point
de départ de la théorie de la croissance
endogène.38(*)
Les points communs dans les modèles
précédents :
Modèles
|
Similitudes
|
Différences
|
Lucas
|
La croissance économique s'explique par des facteurs
internes :
|
Capital humain est un élément
d'externalités positives dans la croissance
|
Romer
|
La technologie et le capital humain (le rendement croissant)
et les externalités positives.
|
Le progrès technique dans la
recherche-développement (l'innovation)
|
Source : élabore par l'étudiante
Le modèle de Lucas fournit une explication
endogène de la croissance : les agents déterminent le temps
et le consacrent à l'éducation. Donc le capital humain est le
moteur de la croissance accumulatif.
Dans ce modèle, les externalités provient du
capital humain dans la mesure où l'investissement en ce dernier
accroître la productivité à la fois de ceux qui la
reçoivent et de la société de toute entière.
Pour Romer ; le modèle dégage des
externalités positives de l'investissement prive en capital, et par
conséquent, la croissance s'améliore avec un taux
d'investissement influent aussi la croissance à long terme.
Le modèle de Theodore
Schultz :
Schultz critique le primat de l'industrie dans les processus
de développement envisagés. Il réfute, l'idée
dominante à l'époque, d'une productivité marginale nulle
dans l'agriculture dans l'ouvrage 'The economic organization of agriculture'
(1953).
Un autre apport de Schultz est l'élaboration de la
notion de
capital
humain qui deviendra célèbre grâce aux travaux
de
Gary
Becker.39(*)Il
exprime qu'il apparaît évident que les individus acquièrent
des savoir-faire et des savoirs utiles, il n'est pas si évident que ces
savoir-faire et savoirs constituent une forme de capital et que ce capital soit
pour une part substantielle le produit d'un investissement
délibéré. 40(*)
3.2. Le modèle de Gary
Becker :
La théorie de Becker issue de son
livre de 1964 "Human Capital: A Theoretical and Empirical Analysis",
à servi de base pour approcher l'idée d'une possible augmentation
du capital humain au cours du temps. Longtemps controversées, ces
recherches sont aujourd'hui au fondement de la microéconomie, même
de la démo-économie. Le choix d'investissement dans le capital
humain (par les parents pour un enfant ou par l'individu lui même) au
regard des avantages et inconvénients de cet investissement est
aujourd'hui une idée bien admise en économie. Il s'est
efforcé de rendre compte de ce modèle dans quatre grands
domaines :
· L'investissement en Capital Humain ;
· La répartition des tâches et allocation du
temps au sein de la famille ;
· La criminalité ;
· Discrimination sur le marché des biens et
services.
Ses recherches ont traité des sujets comme l'impact de
bonnes et mauvaises habitudes, comme la ponctualité, l'alcoolisme et
l'usage des drogues, sur le capital humain. Il à étudié la
différence des "retours sur investissement" pour différentes
classes de la population et l'implication de cette variable pour les politiques
macroéconomiques. Son travail a aussi porté sur la distinction
entre investissement général et spécifique en
matière d'éducation et le rôle de cet investissement sur le
marché du travail.41(*)
Pour Gary Becker, tout individu est détenteur d'un
capital humain, c'est-à-dire de capacités innées mais
aussi acquises au prix d'investissements humains (dépenses
matérielles, temps, efforts personnels). La formation,
l'éducation et la santé, qui sont des investissements en capital
humain, jouent le même rôle que le progrès technique dans la
théorie du capital physique: elles augmentent la productivité
marginale du facteur de production concerné.
Selon Becker, tout individu gestionnaire de son capital humain
apprécie l'opportunité d'y investir en comparant le coût de
l'investissement aux gains actualisés (donc tenant compte de la valeur
de la monnaie au fil du temps) qu'il pourra ensuite en retirer. Ainsi, pour un
étudiant, les coûts monétaires de l'éducation (les
frais de scolarité) s'ajoutent au coût d'opportunité de la
poursuite d'études, mesuré par les revenus non perçus
pendant cette période. Moins l'étudiant est doué, explique
Gary Becker, plus le coût s'élève. Le taux de rendement
privé de l'investissement en formation est le rapport des gains sur le
coût total de la formation.42(*) Les entreprises réalisent aussi des
investissements en capital humain, lesquels se différencient des
investissements en capital physique: dans une société libre,
aucun employeur ne détient de droit de propriété sur le
capital humain investi, puisque le destinataire de la formation en est le
propriétaire unique. Un tel investissement consiste aussi bien en une
formation générale, transférable d'une entreprise à
une autre, qu'en une formation spécifique, qui n'est utile qu'à
l'entreprise dont la productivité est ainsi accrue. L'employeur peut
alors bénéficier d'une partie des gains futurs de cet
investissement en raison de la mobilité plus faible du travailleur
qu'elle induit. Il ne peut accepter de fournir à ses employés une
formation générale, car les entreprises concurrentes sont en
mesure de proposer un salaire égal à la productivité
marginale que ce travail leur ferait gagner sans avoir payé le
coût de la formation. La théorie du capital
humain propose ainsi une explication des différences dans les
productivités marginales du facteur travail, qui permet d'établir
une modélisation des inégalités de salaires.
L'évolution du salaire en cours de carrière reflète
à peu près l'accumulation du capital humain, selon Gary Becker.
Elle suit une forme concave: l'investissement brut tend à diminuer avec
l'âge parce que, d'une part, toute hausse du salaire élève
le coût d'opportunité et, d'autre part, le rendement diminue avec
l'âge, le nombre d'années pour amortir l'investissement se
réduisant. Pour un individu, les possibilités d'accumulation du
capital humain sont limitées par ses facultés physiques et
intellectuelles ainsi que par le rendement marginal de l'investissement en
capital humain. Il n'y a pas ce type de limite à l'accumulation du
capital financier.43(*)
3.3. Le modèle de Jacob
Mincer :
C'est dans la période d'après guerre que les
économistes, s'intéressant de plus près au
phénomène de croissance économique, ont souligné
qu'un des éléments essentiels y contribuant le plus était
le niveau de scolarisation de la nation. La notion de rendement de
l'éducation s'est alors développée autour des
équations de gains de Jacob Mincer [1958, 1974] qui développa le
premier deux méthodes permettant de formaliser un lien entre les gains
perçus, l'éducation et l'expérience ou l'âge d'un
individu.
Le modèle est motivé par deux structures
conceptuellement différentes. En 1958, Mincer utilise le principe de
compensation des différences pour expliquer pourquoi les individus qui
ont des niveaux d'éducation différents reçoivent des
salaires différents tout au long de leur vie. Il part du constat que la
caractéristique la plus insatisfaisante des modèles stochastiques
pour les économistes réside dans le fait qu'ils ne mettent pas en
lumière les facteurs économiques qui expliquent la distribution
des revenus.
En 1974, cet auteur développe un second modèle
basé cette fois sur des hypothèses complètement
différentes mais dont la particularité est de conduire à
la même spécification.
Il est construit sur un modèle d'identité
comptable développé par Becker [1964] et Chiswick [1966].
Contrairement au modèle précédent, celui-ci se focalise
sur le lien entre gains observés et gains futurs potentiels si un
individu choisit d'investir en capital humain,
c'est-à-dire soit en poursuivant ses études,
investissement formel, soit en se formant par le biais de l'entreprise
acquérant ainsi du capital spécifique, investissement
informel.44(*)
Les points communs dans les modèles
précédents :
Modèles
|
Similitudes
|
Différences
|
Becker
|
Le capital humain
|
L'investissement dans le capital humain
|
Mincer
|
Et la politique d'éducation
|
L'investissement formel et informel
|
Schultz
|
|
L'acquisition des savoir-faire et savoir utiles
|
Source : élabore par l'étudiante
Le capital humain implique l'individu tout entier dans une
démarche d'investissement constante. De plus le capital humain
contrairement au capital financier, ne peut pas devenir propriété
d'un tiers ; il est simplement mis a disposition par l'individu. D'autre
part, le capital humain est limité a l'individu qui l'incorpore :
il dépend de ses capacités physique et mentales, de son cycle
vital.45(*)
Les calculs du rendement interne de l'éducation
secondaire et supérieure, présentés par Becker dés
sa première édition ; sont appliques à la France par
les économistes Louis Lévy-Garboua et Alain. Mingat. Donc Becker
insiste sur l'impact des bonnes et mauvaises habitudes sur le capital humain
ainsi que l'impact de ce dernier sur le marché de travail.
Avec Lucas, le capital humain devient un facteur explicatif de
la croissance endogène : il est en effet source de rendement
croissants et d'externalités positives.
Pour Mincer l'investissement dans le capital humain est en
deux formes ; formel et informel ; pour l'investissement formel c'est
le cas où l'individu décide de poursuivre ces études, et
informel dans le cas de l'entreprise qu'elle décide de former leurs
employé.
Donc le capital humain d'après Schultze ; est un
investissement mais l'individu doit être capable d'acquérir des
savoir-faire ou des savoirs utiles et que ces savoirs doivent constituer une
forme de capital.
Conclusion
La croissance économique se réalise les
politiques adoptés de l'Etat que se soit endogène ou
exogène ; c'est-à-dire, par le progrès technique et
le capital humain comme investissement à long durée.
Dans le chapitre suivant, nous étudions l'application
de c'est deux politiques dans la démarche Algérienne dans la
relance économique.
Chapitre II :
les reformes economiques en algerie
CHAPITRE II : LES REFORMES ECONOMIQUES EN
ALGERIE
Introduction
Aux débuts des années 1990, l'Algérie
s'est rapproché des institutions de Bretton Woods en vue de conclure un
premier accord d'ajustement ainsi le passage à l'économie de
marché dont les résultats dépendent des mutations
actuelles et futures de l'économie mondiale dans le contexte du libre
échange et de la mondialisation.46(*)
Pour mieux cerner le processus de la relance
économique, on a adopté le plan suivant :
Section 1 : présentation des reformes
économique Algérien et leurs raisons entre 1988 et 1999 ;
Section2 : les programmes de la relance
économique entre 2001 et 2009.
SECTION I : LES REFORMES DE PERIODE 1988- 1999
1. Les raisons des reformes :47(*)
· Les limites du processus de restructuration des
entreprises publiques :
Les politiques de restructuration des entreprises publiques
mise en oeuvre par le pouvoir d'Etat, depuis 1992, ont trouvé leurs
limites dans un certain nombre de contraintes qui tiennent à
l'inadéquation de l'environnement sociopolitique, au contexte
macroéconomique excessif, à l'inexistence de politiques
industrielles cohérentes et aux « archaïsmes »
qui caractérisent la gouvernance de la sphère économique
publique.
· Un environnement sociopolitique peu
favorable :
Les politiques de restructurations des entreprises publiques
ont été appliquées dans un contexte socio politique
marqué par une instabilité sociopolitique chronique
doublée d'un climat de violence politique exacerbé
(1992-1999).
Les tensions sociopolitiques ont affecté de
manière significative le fonctionnement des entreprises publiques. Plus
précisément, la « crise sécuritaire »
a considérément approfondi la crise de ces entreprises. Plus que
les entreprises privées, ces dernières ont subi des pertes
importantes causes par les actes de sabotage. Selon une publication de l'UGTA,
les 4000 opérations criminelles enregistrées entre 1991-1996 ont
occasionné la destruction de 630 entreprises et plus de 3400
véhicules de transport et d'engins de travaux publics. Le coût
financier de ces actes a été évalué, par la
même organisation, à 1 milliard de dollars. Ce montant
représente approximativement l'assainissement financier des EPE48(*)ou la manne financière
induite par le rééchelonnement.49(*)
A la crise sécuritaire viendra se greffe un processus
de déliquescence du climat social au sein des entreprises à la
suite de la mise en oeuvre des plans sociaux induisant un licenciement massif
de travailleurs. L'incidence financière des innombrables grèves
organisées au cours de la période 1994-2000 au niveau du secteur
public est particulièrement lourde de conséquence pour
l'équilibre financier des entreprises.
Vécus comme une injustice voire même une
agression de la part de la bureaucratie des ministères, les politiques
de restructuration des actifs publics appliquées au cours de cette
période, ont généré un climat de travail
vicié marqué par le rejet de toutes les initiatives visant a
améliorer le fonctionnement des entreprises, le manque d'enthousiasme,
l'indiscipline et la démobilisation des collectifs des travailleurs. Les
détournements et dégradation des biens publics, les sabotages
divers ainsi que le « laisser aller » deviennent
fréquents dans un contexte où les institutions de l'Etat se
transforment en cible d'un mécontentement social
généralisé.
· La dégradation des conditions
macroéconomiques :
Les contraintes macroéconomiques ont
considérablement limité l'impact des politiques de
restructuration des entreprises publiques appliquées depuis 1992. Parmi
ces contraintes, trois ont joué un rôle primordial :50(*)
1. la dévaluation de la monnaie mondiale qui a eu des
incidences sur les équilibres financières des entreprises du fait
de l'accroissement des coûts de production et des pertes de change dont
les effets a été désastreuse sur leur
trésorerie.
2. un système bancaire et financier resté sous
la tutelle du ministère des finances dont l'inefficacité est
telle que l'on peut affirmer, sans risque de se tromper, qu'il constitue l'une
des principales causes de la crise de l'investissement. Mais cette crise
reflète aussi les hésitations et l'indécision du pouvoir
d'Etat en ce qui concerne l'accélération et le
parachèvement des reformes institutionnelles.
3. un système fiscal inégalitaire en ce sens que
la pression fiscale s'exerce plus sur les entreprises publiques que sur les
activités commerciales privées qui échappent à tout
contrôle de l'Etat.
La contraction de la demande en relation avec la
progression du chômage, la baisse du pouvoir d'achat et des
phénomènes de recentrage, par substitution interposée, des
dépenses de consommation des ménages souvent au profit des biens
alimentaires dont le contenu en importation restent élevé. Dans
ce contexte, l'offre n'arrive plus à crée sa propre demande et le
déphasage entre ces deux niveaux tend à devenir structurel en
l'absence de mécanismes d'ajustement appropries et de politiques
volontaristes soucieuses de la restauration de ces équilibres.
· Des politiques industrielles peu
cohérentes :51(*)
En effet, les politiques de restructurations des entreprises
publiques ont trouvé leurs limites dans l'absence de politiques
industrielle claires, cohérentes et prospectives posées en termes
de secteurs ou de filières stratégiques à
redéployer, à consolider ou à privatiser. De point de vue,
la restructuration des entreprises publiques est restée dominée
par une vision de court terme, centré sur des opérations de
dissolution- filialisation et de privatisation, embryonnaires au demeurant, qui
ne sont sous tendues par aucune logique industrielle.
L'absence de cohérence dans la conduite des
politiques de restructuration des entreprises publiques est telle que des
options, pourtant considérer comme irréversibles (autonomie des
entreprises, découplages de la sphère politique et commerciale
à travers la création des holdings), ont été
récemment remises en cause au profit d'une approche bureaucratique qui
renforce le pouvoir tutélaire des administrations centrales de
l'Etat52(*)
De même que les hésitations et les lenteurs qui
ont précédé l'avènement des holdings (1992-1995) et
la promulgation ainsi que l'application des nouveaux textes régissant
les capitaux marchands de l'Etat (1999-2001) ont instauré un climat
d'incertitudes et d'instabilité chronique se traduisant par un
flottement au sein des holdings et des EPE ainsi qu'une démission de
fait des administrateurs et des gestionnaires de ces derniers.53(*)
1.1. La nécessité d'un cadre
stratégique de développement industriel :
Faut-il établir un programme qui cible des
filières industrielles en vue de leur promotion compte tenu de leurs
compétitivités et des objectifs d'exportation de la
nation ?
Faut-il, suivant les recommandations du consensus de
Washington, seulement reformer l'environnement institutionnel et
économique national et laisser les agents prives et les investissements
décider souverainement de leurs choix et les forces du marché
joué librement ?
La stratégie industrielle vise :
1. L'exploitation optimale des avantages nationaux dont
disposes le pays en l'occurrence les hydrocarbures.
2. La construction davantage comparative.
« La politique industrielle ne peut donc ce
concevoir que si elle s'insère dans le cadre d'une stratégie de
réforme économique ; d'une politique qui vise à lever
les entraves structurelles qui s'opposent à la croissance et favorise
la promotion de l'investissement national et étranger, que ce soit sous
forme de lancement de projets nouveaux ou de prises de participation dans le
capital des entreprises publiques dans le cadre du programme de privatisation
»54(*) .
1.1.1 L'industrie est une complexe
d'activité de transformation occupe une place centrale dans le
système productif national :
L'activité industrielle de transformation, en se
déployant à la fois dans l'espace national et international, en
intégrant la production dans le cadre de réseaux de production
supranationaux et en s'appuyant sur les nouvelles technologies, indique
clairement qu'un nouveau mode d'accumulation à l'échelle
internationale se met en place.
Ce faisant, la doctrine de l'échange international
à connu un bouleversement très important depuis une vingtaine
d'années. Alors qu'elle s'appuyait sur la veille dichotomie qui
opposait les pays producteurs de biens industriels et ceux condamnes
naturellement à la production de biens primaires, l'échange
international confronte aujourd'hui les pays qui génèrent des
innovations ou ont les capacités d'absorber celle-ci de ceux qui ne le
peuvent pas compte tenu de leur retard technologique. Le déterminant de
l'échange international réside alors dans l'écart
technologique qui permet aux pays les plus avancés de produire et
d'exporter des biens intensifs en technologie et aux autres pays des biens
banalisés situés dans les derniers segments de la chaîne de
valeur internationale.55(*)
1.1.2. L'industrie et le pouvoir de
négociation de l'entreprise nationale :56(*)
La complexité de la nation est une notion qui est
né dans les années 80 est proposée des critères de
choix d'une politique commercial stratégique, cette notion doit
être reliée à la prudence c'est-à-dire la politique
avec attention.
Le rôle de l'État dans cette politique est le
manager qui doit réaliser l'objectif de gagner des parts de marches.
La compétitivité de la nation :
· vision économique :
complexe d'entreprise disposée au commerce externe ;
· vision macro-économique :
ensemble économique indépendamment des agents
économiques qui y opèrent.
La compétitivité par les coûts.
· La transformation du théâtre
industriel dans le monde :
Les facteurs critiques de la croissance économique et
la compétitivité sont :
· la maîtrise technologique et
l'innovation ;
· transformation du cadre national de fonctionnement des
économies nationales.
L'IDE devient un facteur majeur du développement
industriel.
· Vers un nouveau type d'entreprise et une
nouvelle stratégie d'entreprise :
Les changements de la dynamique du marché international
offrent aux entreprises des pays développés l'opportunité
de nouvelles formes de déploiement international, formes qui concernent
autant l'amplification du capital financier que la croissance du capital
productif. La déréglementation des marchés financiers
permet alors l'expansion incommensurable des concentrations à travers
les fusions et absorptions. Le but recherché par les entreprises
concernées est d'acquérir une taille suffisamment grande pour
pouvoir affronter la concurrence internationale et s'imposer sur le
marché mondial. Les grandes entreprises deviennent ainsi
« globales » en développant des réseaux de
filiales reparties à travers le monde. Dans un premier temps, le
système industriel des pays développés s'est
restructuré en s'étendant à des pays à bas
salaires. Les entreprises réseaux ont mis en oeuvre des
stratégies « verticales » pour
pénétrer le monde émergent. Ces stratégies se sont
réalisées à travers l'implantation de simples
«filiales ateliers », des lieux de productions
décentralisées étroitement spécialisent dans la
fabrication d'un produit ou un élément de produit fonctionnant
selon des normes définis par les maisons mères. L'objectif
recherché à travers ce type de stratégie était
strictement limite à la minimisation des coûts de
production ; les investissements directs étrangers ont alors
concerné les produits standardises confrontes a une forte
« compétitivité -prix ».57(*)
Cependant, vers la fin du vingtième siècle, les
stratégies d'entreprises de type vertical s'estompent en faveur de
stratégies « horizontales ». Profitant
d'une ouverture plus grande des économies réceptrices et d'un
assainissement de leurs cadres nationaux de fonctionnement, les entreprises
dispersent alors non seulement leurs lieux de production mais aussi les
fonctions commerciales et financières, créant ainsi de
véritables entreprises locales autonomes
fonctionnant en réseaux avec la maison mère qui
gardent les fonctions de design, de recherche et, d'une façon
générale, la responsabilité du développement
stratégique. Leur localisation sera fonction des avantages
compétitifs et de la garantie de la stabilité sociale et
économique, de la flexibilité de la réglementation du
travail, du coût de la main-d'oeuvre, du développement du
système financier, de la disponibilité de capacité de
créativité locale et de qualité des ressources humaines
dans le pays récepteur. L'investissement direct devient l'instrument
privilégie de la conquête de ces nouveaux marchés par les
entreprises transnationales.58(*)
2. Les conditions de la relance
économique :59(*)
La crise que traverse notre pays depuis quelques années
est à la fois économique, sociale, morale et politique : aussi le
redressement de la situation actuelle repose-t-il sur des solutions
économiques et politiques.
2.1. Les facteurs
économiques
La crise apparaît au plan économique à
partir de 1986 comme essentiellement une crise de moyens de
paiement externe, une crise de trésorerie en devises et non comme une
crise économique structurelle. En effet, la chute brutale des recettes
en devises a privé le pays de ressources financières fort
importantes destinées à l'importation suffisante de biens
d'équipement, de biens de consommation et de produits semi-finis pour
l'exploitation des unités industrielles publiques et privées.
Ceci s'est traduit par un ralentissement des activités
économiques et par des tensions sociales.
Le redressement paraissait possible dès 1989 et
notamment 1990 avec l'accroissement des recettes d'exportation.
Il est donc temps d'envisager des mesures pratiques et
efficaces pour améliorer le fonctionnement de l'économie et nous
contribuerons à cette réflexion en proposant des mesures à
court terme pour relancer l'économie et assurer une meilleure
préparation de l'avenir.
· L'assainissement de l'économie :
Pour réussir, les mesures liées à
l'assainissement de l'économie doivent prendre en considération
deux principes fondamentaux : respecter la justice sociale et
réhabiliter le travail et l'effort. 1l est clair que dans ce cadre une
lutte sans merci contre les activités parasitaires et
spéculatives s'avère nécessaire et des instruments
techniques et juridiques existent pour ce faire.
II s'agit de revaloriser le travail et de
rémunérer l'effort à sa juste valeur dans la transparence
et la justice. Pour que toute action entreprise dans ce sens soit
crédible, elle mérite d'être accompagnée de mesures
concrètes et efficaces pour assurer :
· la récupération réelle des rentes
spéculatives par l'Etat ;
· la révision de la fiscalité (lutte contre
la fraude et l'évasion fiscales) ;
· l'imposition des signes extérieurs de
richesse ;
· la lutte déterminée contre la
gangrène de la corruption, l'enrichissement sans cause, les fortunes
illicites... ;
· La lutte contre la spéculation et le «
trabendisme », y compris celui légalisé en
1990 pour empêcher de faire de l'Algérie un
déversoir de biens de consommation non indispensables pour les pays
avancés ;
· le rétablissement de circuits, techniques et
mécanismes de commercialisation dans
la transparence en vue de supprimer à terme le
marché informel.
De telles mesures ne manqueront pas de moraliser et normaliser
les activités économiques et elles contribueront à
encourager les agents économiques à redoubler d'efforts, et
à mobiliser travailleurs et citoyens autour des tâches
d'édification du pays sur des bases solides et durables dont ils seront
les premiers bénéficiaires.
· L'approvisionnement des unités de production
et de maintenance :60(*)
Le défaut d'approvisionnement de l'appareil
économique existant, notamment en période d'accroissement des
recettes en devises connu en 1989 et 1990, est une mesure
anti-économique majeure.
L'utilisation à pleine capacité des
unités industrielles publiques et privées doit constituer une
préoccupation constante des pouvoirs publics.
Des actions peuvent être organisées dans
plusieurs directions simultanément :
· Encourager le renforcement de l'intégration
économique nationale. Des résultats
positifs peuvent être obtenus rapidement ;
· assurer l'approvisionnement correct des industries de
maintenance et de sous-traitance
dont l'activité diffuse s'étend à travers
le pays et touche de nombreux autres secteurs d'activité en aval
;
· recourir à des formules destinées
à encourager les exportations hors hydrocarbures
comme le processing, le travail à façon, les
échanges compensés. L'essentiel est de faire fonctionner
pleinement les capacités installées.
Parmi ces actions, le renforcement de l'intégration de
l'appareil productif national et de la complémentarité entre les
différentes unités de production ou les différents
secteurs constitue un axe fondamental. Cette manière d'agir permet, dans
une optique de la substitution aux Importations de contribuer activement
à diminuer le degré de dépendance de notre économie
vis-à-vis de l'extérieur, mais surtout de réaliser la
complémentarité technique et économique entre les
différentes unités, entreprises et secteurs de l'économie
nationale pour consacrer l'assise économique nationale dotée de
moyens qui lui permettent de se reproduire sur une base
propre.61(*)
· La relance de l'investissement public et
privé :
La relance de l'investissement est indispensable
pour sortir de cette période de récession qui a
paralysé le pays. Ces actions resteront
sélectives compte tenu de la rareté des ressources en devises
pour relancer la croissance de l'économie et l'emploi.
Les investissements publics et privés peuvent
être choisis sur la base de critères objectifs tels que la
substitution à l'importation, la création de l'emploi, la
satisfaction des besoins d'investissement et de consommation, la couverture des
besoins sociaux,.,
Cette relance de l'investissement peut être
organisée dans quatre directions :
· La relance du secteur du BTP :
Elle constitue un axe essentiel de la relance de
l'économie car le BTP est fortement créateur d'emplois et permet
la résorption de la crise de logement. Il contribue aussi à
améliorer la satisfaction des besoins sociaux et collectifs à
travers la réalisation des infrastructures scolaires, universitaires,
sanitaires, routières, de stockage et de distribution etc. Aussi les
pouvoirs publics doivent-ils assurer la disponibilité des
matériaux de construction et veiller au niveau des prix pour ne pas
aggraver les coûts de la construction. La relance de ce secteur peut
donner des résultats rapides compte tenu de la réserve de
productivité que recèle le secteur du BTP.
· La relance de la PME/PMI :
Le développement de la petite et moyenne industrie
utilisant les matières premières locales permet de créer
des emplois, de réduire les importations et de renforcer
l'intégration de l'économie nationale.
Le recours aux investissements intensifs. L'expérience
d'investissements de valorisation du potentiel existant (IVPE) des
années 1980 a donné d'excellents résultats. La production
de certains complexes industriels comme par exemple l'ENIE
(électronique) de Sidi Bel-Abbés ou l'ENIEM
(électroménager) de Tizi-Ouzou a augmenté de
manière substantielle grâce à des investissements intensifs
représentant 15 % à 30 % de l'investissement initial. Il existe
de nombreux cas où la production peut augmenter de 80% ou doubler avec
un investissement additionnel de 15 à 20 % de l'investissement initial.
Ce type d'investissements intensifs mérite d'être
encouragé dans de nombreuses branches industrielles.62(*)
3. Le
pré-ajustement :63(*)
L'ajustement structurel de l'Algérie a
été plus complexe et plus coûteux humainement que celui de
la Tunisie et du Maroc, vu le caractère socialiste de l'économie
algérienne, qui était basée sur :
· La planification centralisée et
impérative ;
· Le contrôle généralisé des
prix sur les marchés officiels ainsi qu'un contrôle des salaires
et du taux de change ;
· Le monopole du commerce extérieur par l'Etat
(à l'exception des importations privées financiers sur la base du
marché parallèle de devises, depuis le début de la crise
de change en 1986) ;
· Un large secteur public productif moderne, source de
l'output global (hors hydrocarbures) et marqué par des
déséquilibres financiers causés par l'interventionnisme
excessif de l'Etat, et d'un management inefficace confronté à un
puissant syndicalisme et d'une contrainte quasi-permanente de ressources
externes ;
· Marginalisation du secteur privé formel (qui
était plutôt efficace) ainsi que le secteur privé informel
qui s'est développé rapidement dans les années 80.
La phase du pré-ajustement a débuté
dès l'indépendance, l'Algérie s'engage durant 1965-1979
dans l'industrialisation en donnant la priorité aux industries de base
et négligeant l'agriculture, cette stratégie a engendré un
taux d'investissement élevé (50 % en 1918), et est à
l'origine d'une croissance rapide d'une moyenne de 7 % par an durant 1967-1979
Mais les options différent avec le changement du personnel politique car
l'industrialisation freine et l'apiculture et les infrastructures retiennent
davantage l'attention, les grandes sociétés nationales
écalent en entreprises publiques de moindre taille et le taux
d'investissement est réduit. Le socialisme a révélé
l'échec de la politique économique algérienne
malgré le potentiel que possède l'Algérie. Les signes de
libéralisation commencent alors à apparaître mais sans
grande conséquence sur les fondements du régime
politico-économique, le secteur privé se réhabilite
à travers les discours tout en mettant l'accent sur
l'inefficacité du secteur public et le gaspillage, et la mauvaise
gestion, des ouvertures institutionnelles plutôt timide sont faites en
direction du capital étranger, et les prix connaissent des
réajustements vers le haut, destinés à alléger les
subsides de l'Etat à ses firmes.
De 1980 à 1985 la croissance économique est
encore vigoureuse ; elle est le résultat du second choc pétrolier
qui hisse les recettes d'exportation à environs 13.5 milliards de
dollars par an. Mais le contre-choc pétrolier de 1986 associés
à la dépréciation du Dollar (monnaie de facturation et de
déréglementation du pétrole), entraîne une
contraction de la capacité d'importation qui révèle la
fragilité du système productif et son incapacité à
amortir les chocs externes. L'Algérie se trouve face à de
sérieux problèmes d'approvisionnement extérieur en
produits alimentaires, en inputs et en équipements. Quant à la
situation financière : ses réserves en devises fondent, les
recettes budgétaires (basé sur le chiffre d'affaires du secteur
pétrolier) diminuent, le déséquilibre de la balance des
paiements s'élargit en même temps que le service de la dette
gonfle subitement de 20 points passant de 35.7 à 56.6 % en 1985-1986.
Face à cette crise économique l'Etat se tourne
vers l'ajustement et le financement extérieur à travers des
crédits à court terme et fort coûteux. Cet ajustement
s'appuie sur les mesures économiques ou institutionnelles suivantes :
· Compression des importations, y compris de biens
alimentaires, les importations jouant le rôle de variable d'ajustement
majeure ;
· Réduction des transferts et des dépenses
de protection sociale. Un faible glissement périodique du taux de change
du dinar est constaté à partir de 1987 ;
· En 1986, adoption d'une loi visant à
discipliner la politique du crédit (mais qui n'est pas
appliquée), la conjoncture économique hostile, induisant pour le
trésor, des besoins de financement exceptionnels.
En 1987, la dissolution des domaines agricoles
socialistes et privatisation de leur gestion, généralement, au
profit de leurs travailleurs.
En 1988, la mise en oeuvre des textes régissant
l'autonomie des entreprises publiques, en essayant de séparer leur
propriétaire et de leurs dirigeants, des fonds de participation (sous
forme de sociétés commerciales à capitaux publics) voient
le jour et contrôlent, par le biais de la détention d'actions, la
plupart des firmes publiques dont ils désignent les dirigeants, les
conseils d'administration.
En 1986 de graves tensions financières et
économiques sont engendrées par le rétrécissement
de la capacité d'importation, I'Etat Algérien commence à
s'effriter graduellement ; le pacte social implicite entre la population et ses
dirigeants est compromis, ce qui à donner lieu à une
instabilité politique. En 1986-1987 le rééchelonnement de
la dette étrangère est envisagé, mais rejetée
à cause de ses conséquences attendues sur l'organisation de
l'économie et plus précisément, sur le devenir des firmes
publiques et de monopoles d'Etat du commerce extérieur. En 1988, la
situation se dégrade, l'accentuation de l'affaissement du prix de
pétrole hisse le ratio du service de la dette à 78, les
importations de produits alimentaires de base sont excessivement
comprimées. La crise sociale amplifie les émeutes d'Octobre 1988
qui déclenchent une double ouverture constitutionnelle, politique et
économique.
3.1 -L'ajustement structurel et les
différents accords :64(*)
La première période (1988-1991) est
marquée par l'application de deux accords de confirmation:
3.1.1-Le premier accord
stand-by (30 Mai 1989):
En vue d'arraché l'appuis de la communauté
financière internationale au re-payement de la dette voire la relance
économique, le gouvernement Algérien négocie un
arrangement avec le Fonds Monétaire Internationale et conclu un premier
accord stand-by le 31 Mai 1989, d'une enveloppe estimé à 155.7
millions de D.T.S65(*),
accompagné d'une facilitée du financement élargi
d'un montant de 315.2 millions de D.T.S, avec une
conditionnalité tout à fait supportable politiquement couvrant
les points suivant :
· La politique monétaire appelée à
être plus austère ;
· La suppression du déficit
budgétaire ;
· La poursuite du glissement du cours du dinar ;
· L'introduction de la flexibilité des prix.
3.1.2 Le
deuxième accord stand-by (3 Juin 1991) :66(*)
La conditionnalité du Fonds Monétaire
International, dans ce deuxième accord à été plus
renforcée par- rapport à celle du premier. D'une durée de
dix mois, cet arrangement stipule ce qui suit :
· Une libéralisation du commerce
extérieur ;
· Un renchérissement sensible du loyer de
l'argent renforcé par un contrôle quantitatif du crédit (au
secteur public et plus directement aux grandes entreprises d'Etat) ;
· Une réforme du système financier en ce
qui concerne son fonctionnement, impliquant l'indépendance de
l'institution d'Emission vis-à-vis du Trésor, destinée
à crédibiliser les mesures de stabilisation ;
· Dépréciation rapide du taux de change
jusqu'en Mars 1991, devant être suivie, en été soit d'une
forte dévaluation, soit de la mise en place d'un marché libre du
dinar ;
· Une plus grande libéralisation des prix, devant
entraîner de moindres subventions budgétaires ;
· Une réforme du système fiscale et
douanier (avec le concours technique et financier de la Banque Mondiale).
En dépit de la situation d'instabilité politique
: report des élections législatifs de Juin 1991, arrêt du
processus électoral en Janvier 1992, démission du
président de la république, etc. Le programme économique
négocié avec le Fonds Monétaire International a
mené globalement un bon port :
· Un décret de Février 1991
déréglemente le commerce extérieur tandis qu'une
instruction de la banque d'Algérie instaure, en Avril 1991 la
convertibilité commerciale du dinar. Ces décisions restent
purement platoniques faute de ressources en devises ;
· En Avril 1990 une loi sur la monnaie et le
crédit est adoptée qui instaure l'autonomie de la banque centrale
à l'endroit du Trésor public, le taux d'intérêt est
majoré et le crédit soumis à un encadrement, relativement
peu efficace. Le budget de l'Etat, de son côté, est toujours en
équilibre ;
· En fin Mars 1991 (pendant la guerre du Golfe), le
cours du dinar glisse rapidement, le Dollar coûte 18.5 dinars,
après une période de stabilité, en Septembre 1991, ce taux
de change est porté à 22 dinars par une dévaluation, il
reste, par la suite stable jusqu'en Avril 1994.67(*)
3.1.3. Le troisième accord stand-by
:
Un arrangement fus conclu en Mai 1994, d'une durée d'un
an et négocié en des circonstances défavorables ;
cessation de payement, précédé d'une rupture de dialogue
avec le Fonds Monétaire International et la BIRD, sans oublier quatre
actions majeurs qui sont les suivant :
1. Au niveau des prix, le principe d'extension de la
liberté est retenu, y compris pour les produits de base et les
médicaments. Ces derniers subissent des majorations consécutives
à l'amenuisement des subventions. Il en est de même des produits
énergétiques et de l'eau potable. Par conséquent,
l'inflation continue à être d'autant plus forte qu'elle est
également entretenue par l'évolution du taux de change et des
taux d'intérêt, l'alourdissement de la fiscalité et la
spéculation, liée à une libéralisation brutale.
2. La dépréciation du cours du dinar, qui subit
une dévaluation de 50 %, avant de reprendre son glissement
simultanément, la Banque d'Algérie abandonne sa gestion
administrative du taux de change en vendant périodiquement, aux
enchères des devises aux commerciales, cette étape
précède la création d'un marché des changes.
3. La déréglementation du commerce
extérieur, en Avril 1994 une liste négative de produits à
l'importation est arrêtée par le ministre du commerce et qu'il ne
tarde pas à supprimé. Le commerce extérieur devient
quasiment libre en 1995, pour consolider cette mesure, la Banque
d'Algérie établit au même moment la convertibilité
commerciale du dinar, celle-ci est facilitée par les ressources en
devises dégagées par la première opération de
rééchelonnement de la dette publique entreprise, en Juin 1994,
auprès du Club de Paris. De cette façon l'Algérie amorce
sa réintégration au marché mondial.
4. La maîtrise des flux monétaires à
travers les restrictions apportées aux avances au Trésor et le
contrôle quantitatif du crédit adossé à des
majorations du taux d'intérêt, à l'institution du taux de
réserve obligatoire. Durant 1992-1993 un souci de la politique
financière surgit, l'équilibre budgétaire est
perturbé, la restauration se fait par le biais de la fiscalité
(par exemple, par l'introduction d'une taxe spéciale additionnelle) et
la diminution des dépenses publiques. Face à cette situation de
l'intervention de l'Etat par diverses aides apportés à ses
entreprises, notamment du fonds d'assainissement, le Fonds Monétaire
International pose le problème de la nécessité de la
restructuration - la privatisation des entreprises publiques, un
problème qui a été évoqué auparavant par la
Banque Mondiale, en Octobre 1991.
Ayant exécuté avec rigueur ce programme
économique, qui n'a pas vraiment trouvé de solutions aux
problèmes financiers et structurels, l'Algérie a obtenu un nouvel
appui du Fonds Monétaire International par le biais d'un programme
à moyen terme, de trois ans.
3.1.3.1. La facilité élargie
(22 Mai 1995 - 21 Mai 1998) :68(*)
Cet accord combiné à de nouvelles
opérations de rééchelonnement auprès du Club de
Paris et du Club de Londres, prévoit la poursuite des actions de
stabilisations et la prise en charge des problèmes structurels du
système productif, selon les termes et les conditions marquant
l'ajustement sectoriel.
· les actions de stabilisation
:
Le processus de déréglementation des prix est
censé s'achever dans le cadre d'une nouvelle législation
véhiculant la démonopolisation d'activité de production,
jugées stratégique auparavant, c'est ainsi, que quelques secteurs
qui étaient monopolisés par l'Etat tel que le transport
Aérien, la production d'électricité ou la distribution
d'eau soient permis à des sociétés privées. A cet
égard, une ordonnance est promulguée, en 1995, afin de
réglementer les marchés de concurrence tandis que les subventions
aux prix des denrées alimentaires et des produits
énergétiques poursuivent leur rétrécissement, avant
de disparaître en 1996, dans le domaine du logement social, les loyers
sont, également, révisés graduellement, à la
hausse, dans le but d'atteindre leur niveau économique.
· Les réformes structurelles
:
Ces réformes ont été entrepris dans le
but de l'harmonisation du cadre institutionnel avec les
nécessités d'une économie de marché, la
réhabilitation des entreprises publiques, la rénovation partielle
ou totale de leur appareil de production, la relance de la production, hors
hydrocarbures ou tout au moins, l'arrêt de son effondrement ainsi que la
promotion de nouveaux investissements productifs.
Parallèlement à la transformation
institutionnelle, de type systémique, des actions de restructuration
industrielle ont été déployée et que l'on peut
citer comme suivant:
Ø Au profit du capital national et étranger, des
travailleurs et de l'actionnariat populaire, une promulgation d'ordonnances
rendant possible la privatisation d'entreprises publiques a été
mise au point, à préciser que l'ordonnance 95-22
énumère limitativement les branches susceptibles d'ares
touchées par le programme de stabilisation, en Septembre 1997 une liste
de d'environs trois cent entreprises ou unités de production
privatisables est affichée.
Ø La recherche d'une diversification des exportations
encore dominées par les hydrocarbures. C'est ainsi que sont mis en place
une compagnie d'assurance à l'exportation et un fonds d'appui à
la promotion des exportations.
Ø Le projet de création d'un marché
financier devant faciliter les opérations de restructuration -
privatisation des entreprises d'Etat, ouvrir de nouvelles sources de
financement de l'investissement et de nouvelles formes de placement de
l'épargne tel que l'omission d'obligations par Sonatrach en 1998, ainsi,
une série de textes a été adoptée et cela depuis le
refonte du code de commerce en 1993, pour permettre le fonctionnement de ce
marché.
Ø Le remplacement des fonds de participations par les
Holding qui gèrent au compte du Trésor, et qui détiennent
les actions dans les entreprises d'Etat et devant participer activement
à la politique de restructuration industrielle et au
développement de leurs secteurs respectifs.
Ø L'introduction de nouveaux produits financiers,
exemple du leasing soumis aux règles de la loi de finances pour 19% et
de l'ordonnance 96-09, ou le factoring.
Ø La recapitalisation des banques par l'Etat
propriétaire et le « a Swap69(*) » d'une partie de leurs
créances douteuses contres des titres du Trésor et leur
soumission aux règles prudentielles afin d'en préparer la
restructuration-privatisation future, de surcroît, les autorités
encouragent la fondation de banques privées.70(*)
Ø Dans le secteur réel, non financier, hormis
les entreprises dissoutes et en voie de liquidation, qui a
représenté plus de 240 entreprises en 1994-1996, et des 52
entreprises locales privatisées, un programme de redressement -
redéploiement a été mis en oeuvre par certaines firmes
d'Etat en se basant sur le dégraissage des effectifs de travailleurs,
après le rétablissement, par voie législatif de la
flexibilité de l'emploi. De plus des entreprises privées inaptes
à affronter la compétitivité externe du marché,
notamment dans le secteur de l'habillement.
Dans le but d'amortir une partie les effets sociaux des
compressions de l'emploi, de nouveaux mécanismes voient le jour (en
1994-1997 fondations d'une caisse d'allocation-chômage), avancement de
l'âge d'accession à la retraite et instauration d'un régime
de retraite anticipée.
Ø La demande d'adhésion de l'Algérie
à l'Organisation Mondiale du Commerce, ainsi que l'ouverture en 1997 de
négociation avec l'Union Européenne en vue de conclure un accord
bilatéral de libre échange.
Ø Trois programmes à l'appui des réformes
financé en Algérie ont couvert la période 1990-1998 et
auxquels la Banque Mondiale a accordé trois prêts d'un montant
total de 450 millions d'unité de compte (UC) répartis sur les
trois prêts de 150 millions chacun, ces prêts sont les suivant :Le
programme de soutien aux réformes économiques
(BiALG.PREJ90/l2).Le programme d'ajustement du commerce extérieur et de
la fiscalité (B/ALG/PACEF/92/ 17).Le programme d'ajustement structurel
(B/ALGJPAS/96723). Pour cela la Banque a préparé les rapports
d'achèvement des programmes, en 1998 pour le programme de soutien aux
réformes économiques, en Mars 1998 pour le programme d'ajustement
du commerce extérieur et de la fiscalité, et en Décembre
1999 pour le programme d'ajustement structurel.71(*)
Ø Les réformes
institutionnelles :72(*)
Conjointement aux réformes macroéconomiques
mises en oeuvre sous l'égide des institutions financières
internationales, l'Algérie s'est engagée depuis 1992 dans un
processus complexe mais néanmoins chaotique de réformes
institutionnelles dont l'issue demeure incertaine.
En effet, les nécessaires restructurations
économiques entamées au début des années 90 exigent
une matrice institutionnelle efficiente, elle-même conditionnée
par une stabilité des règles formelles qui est d'autant plus
importante qu'elle permet de limiter les comportements opportunistes des
acteurs économiques et l'enclenchement de processus d'incitation
suffisamment forts pour que l'action des agents économiques aille dans
le sens des réformes économiques et se traduise par une
amélioration des performances macro et micro économiques.
Les réformes institutionnelles impliquent
l'émergence de nouvelles gouvernances fondées sur les paradigmes
fondamentaux qui sont l'existence d'un Etat de droit, la démocratie en
tant que mode de gouvernement indissociable de l'Etat de droit, une gestion par
participative sous tendue par l'existence d'un système
décentralisé de la décision et un cadre
macro-économique sain incitatif favorable à la libre entreprise
et à l'économie de marché.
Ces options supposent, néanmoins, une réforme en
profondeur de l'Etat et des institutions publiques, qui sont au centre des
mutations économiques et politiques au double plan de leur
légitimité et de leur mode d'intervention. Au demeurant, ces
réformes sont de plus en plus souhaitées voir même
exigées par les institutions financières internationales qui, a
l'instar de la banque mondiale, les considèrent comme une condition
à la réussite du processus de transition vers l'économie
de marché. En effet, les experts de la banque mondiale insistent sur la
nécessité de repenser l'Etat, de consolider ses institutions, de
le rendre plus efficace et plus adapté à ses missions de
développement. Ainsi, à travers ces réformes, il est
demandé à l'Etat d'être capable à la modernisation
et à l'amélioration de leurs performances économiques et
financières.
Ø Les réformes
politiques :73(*)
Faisant suite à la crise politique aigue survenue en
1991 et succédant à prés de trois années de
troubles et d'instabilité politiques (1992-1994), une nouvelle phase de
réformes politiques est entamée avec l'élection d'un
nouveau président en 1995, la révision de la constitution en
1996, les élections législatives et locales en 1997 ainsi que
l'installation de sénat en 1998.
A l'instar des réformes de 1988, les nouvelles
transformations envisagées s'intègrent dans le processus de
transition vers l'économie de marché qui englobe autant les
aspects politiques, sociaux qu'économiques. Plus particulièrement
des transformations importantes du régime politique ont
été envisagées et consacrées à travers la
révision constitutionnelle de 1996.
Ø Révisions constitutionnelles et
réformes administratives :74(*)
La révision constitutionnelle opérée en
1996 reconduit les principes de la séparation des pouvoirs et du
pluralisme démocratique énoncés dans la
précédente Constitution de 1989. En effet, la nouvelle
Constitution reconduit les orientations relatives aux libertés
fondamentales et aux droits de l'Homme et garantit, défait, l'exercice
des droits économiques, sociaux et culturels.
C'est dans le fonctionnement du régime politique qu'une
innovation est introduite. La nouvelle Constitution introduit un régime
bicaméral, par la mise en place d'un système parlementaire
composé d'une assemblée populaire nationale (parlement) et d'un
conseil de la nation élu au suffrage indirect. Outre les deux chambres
du parlement, la loi fondamentale algérienne à prévu la
création d'un Conseil d'Etat en tant qu'institution chargée de
réguler l'activité des juridictions administratives.
La mise en place du bicaméralisme ne signifie pas pour
autant l'émergence d'une démocratie parlementaire dans la mesure
où cette même constitution organise et consolide le pouvoir de
l'exécutif et plus précisément du président de la
république dont les prérogatives sont renforcées au
détriment de l'institution parlementaire. Cette orientation semble se
confirmer, depuis 1999, dans le sens où il est question d'un nouveau
projet de constitution destiné à renforcer encore davantage le
présidentialisme de la constitution de 1996, laquelle avait
déjà réformée dans ce sens celle de 1989.
L'instance parlementaire légifère dans les
domaines aussi diversifiés que le régime des obligations civiles
et commerciales et de la propriété, le budget de l'Etat, la
fiscalité, le régime douanier, le règlement
d'émission de la monnaie et du régime des banques, le
crédit et les assurances ainsi que les règles de transfert de
propriété du secteur public au secteur privé. Cependant,
la nomination du gouverneur de la banque d'Algérie reste du ressort, du
président de la république.
Les reforme engagées par l'Etat, sous l'égide du
ministère de l'intérieur, s'inscrivaient dans le sens des
mouvements d'ouverture démocratique et de libéralisme
enclenchés depuis 1988. Elles visaient à améliorer autant
l'organisation que le fonctionnement des structures de l'administration.
En fait, loin d'être un processus endogène, la
réforme de l'administration a été dictée par les
conditionnalités inscrites dans le PAS75(*) qui impliquent des restrictions budgétaires
importantes et donc le gel des créations de postes. Quant à la
professionnalisation de l'administration, à travers la mise en oeuvre de
programme de formation, elle ne semble pas constituer une priorité pour
le pouvoir d'Etat d'où l'importance des retards enregistrés dans
ce domaine.
Ø Institutions de régulation de la
sphère économique et financière :
Au regard de l'évolution rapide de l'environnement
économique, financier et technologique international, la
nécessité de définir des stratégies et des
politiques économiques cohérentes s'impose de faite. Cette
exigence se traduit à travers des politiques publiques qui devraient
répondre a certaines conditions préalables telles que l'existence
d'une volonté politique, l'option pour des choix clairs et
cohérents, la fixation d'objectifs hiérarchisés,
mesurables et réalisable, la définition des ressources requises
à la mise en oeuvre de ces politiques, l'évaluation des
coûts économiques et sociaux de ces politiques, des délais
et un calendrier de réalisation souple ainsi qu'un management
spécifique des politiques publiques envisagées.
Au plan-sectoriel, il y a lieu de rappeler que la dynamique
de l'agriculture et de l'industrie a toujours été
façonnée par les politiques agricole et industrielle de l'Etat.
76(*)
4. Les programmes de
coopération :77(*)
4.1. Programmes
communautaires :
En ce qui concerne l'assistance financière MEDA,
l'Algérie occupe la sixième place parmi les partenaires
méditerranéens. L'engagement annuel sous MEDA (1995-2005) a
été de 40 M€. Le taux de déboursement a
augmenté de manière significative durant cette période et
commence à s'approcher du niveau d'autres pays
méditerranéens.
MEDA I (1995-1999) s'est concentré sur
le développement du secteur privé et sur l'équilibre
socio-économique dans le pays. L'Algérie en a été
un bénéficiaire marginal, recevant seulement 6,5% des fonds
engagés (contre 16% pour la population des pays
bénéficiaires de MEDA). La moyenne des engagements annuels sous
MEDA I était de 33 M€ (41M € en incluant les fonds des
protocoles). Le taux de paiements (« aide delivery ») a
été bas en raison de la situation sécuritaire, de la
faible capacité d'absorption administrative et des retards en
matière de réformes économiques.
Tableau 01 : programme MEDA I
MEDA I (1995-1999)
|
Années
|
Engagement (M£)
|
Paiement (M£)
|
Paiement : engagement (%)
|
1995
|
-
|
-
|
-
|
1996
|
-
|
-
|
-
|
1997
|
41
|
-
|
0
|
1998
|
95
|
30
|
31.6
|
1999
|
28
|
0.2
|
0.7
|
Total
|
164
|
30.2
|
18.4
|
Source : Instrument européen de voisinage et de
partenariat
SECTION II : LES PROGRAMMES DE RELANCE ECONOMIQUE
(2000-2009)
1. Le programme MEDA II :
MEDA II (2000-2006) se concentre sur la
préparation de l'entrée en vigueur de l'AA et inclut des
programmes de troisième génération traitant de la bonne
gouvernance (réforme de la justice, appui aux ONG et aux médias,
management de l'économie). Le taux de paiements s'améliore
constamment, mais il reste bas comparé à la moyenne
régionale. La moyenne des engagements annuels sous MEDA II pour les
perspectives financières 2000-2006 est estimée à 48,4
M€ par rapport à 33 M€ sous MEDA I.78(*)
Tableau 2 : MEDA II
MEDA I (2000-2006)
|
Années
|
Engagement (M£)
|
Paiement (M£)
|
Paiement : engagement (%)
|
2000
|
30.2
|
0.4
|
1.3
|
2001
|
60
|
5.5
|
9
|
2002
|
50
|
11
|
22
|
2003
|
41.6
|
15.8
|
38
|
2004
|
51
|
42
|
82.4
|
2005
|
40
|
39.4
|
98.5
|
2006*
|
66
|
|
|
Total
|
338.8
|
|
|
Source : Instrument européen de voisinage et
de partenariat
La Banque européenne d'investissement
à, depuis 1980, octroyé près de 2,243 Mrd€
de prêts dont près de 60 M€ sur ressources budgétaires
de l'Union européenne (capitaux à risques et prêts
spéciaux sur mandat CE). L'activité de la Banque s'est
concentrée principalement sur des opérations relevant du secteur
public notamment:
· Le secteur des hydrocarbures et de l'énergie,
· le transport (routes, autoroutes et voirie urbaine),
· la protection de l'environnement (assainissement,
dépollution industrielle),
· l'eau (irrigation, conduite d'eau potable et barrages)
et
· les reconstructions d'infrastructures publiques
après catastrophes naturelles.
Des opérations relevant de l'industrie
cimentière et du secteur financier (leasing) ont permis de mettre en
oeuvre des prêts sur ressources propres et sur capitaux à risques
en faveur du secteur privé.
Afin de diminuer sa dette extérieure, le gouvernement
algérien ainsi que la Sonatrach procèdent au remboursement par
anticipation des prêts octroyés par les institutions
financières multilatérales. La Banque est donc remboursée
par anticipation de tous les prêts concernant le secteur public. Les
encours financiers restants sont ceux relevant du secteur privé. Cette
décision s'applique également à la Banque mondiale.
Tableau 3 : Aide accordée par la CE
(au titre de MEDA) et la BEI à l'Algérie (en millions
€)79(*)
|
MEDA engagement
|
Banque Européenne D'investissement
(prêts)
|
1995
|
-
|
100
|
1996
|
-
|
115
|
1997
|
41
|
335
|
1998
|
95
|
30
|
1999
|
28
|
0
|
2000
|
30.2
|
143
|
2001
|
60
|
225
|
2002
|
50
|
227
|
2003
|
41.6
|
230
|
2004
|
51
|
0
|
2005
|
40
|
10
|
Total
|
436.8
|
1405
|
Source : Instrument européen de voisinage
et de partenariat
1.1. Enseignements de la
coopération passée :80(*)
Les enseignements tirés et les tendances qui se
dessinent peuvent être résumés comme suit :
(référence est faite aux évaluations pertinentes). Ils ont
été pris en considération pour la préparation du
CSP/PIN. Le contexte spécifique de l'Algérie, les enseignements
tirés du passé et les besoins exprimés par les
autorités algériennes ont des répercussions sur la
programmation 2007-2010, en particulier sur le dimensionnement approprié
des opérations (par rapport à la capacité d'absorption
spécifique et à la typologie des opérations):
· Après un démarrage lent du programme MEDA
en Algérie, notamment à cause de la
situation sécuritaire, la Commission constate
aujourd'hui avec satisfaction que la mise en oeuvre des projets de
coopération a bien progressé ces dernières années,
ce qui se traduit d'ailleurs en une amélioration nette du taux de
déboursement. Sur une base annuelle, nous passons d'un ratio
déboursement/engagement de 9% en 2001 à un ratio de 99% en
2005.
· Les opérations répondant aux besoins
exprimés par les partenaires algériens et
confirmés par la programmation (AT, formation,
jumelage, études/enquêtes, investissements légers, petit
matériel diagnostic, etc.) imposent un dimensionnement
réaliste.
· Les programmes de troisième
génération (type ONG, justice) sont généralement
de
taille modeste. Ils constituent toutefois des prolongements ou
compléments de programmes existants, ce qui facilite leur
instruction.
· Le surdimensionnement des trois programmes de mise
à niveau dans le passé
explique en partie les problèmes de démarrage de
MEDA en Algérie. Cet état des choses a été
confirmé en réunion de coordination locale avec les États
membres dans le passé. L'erreur du passé a, par ailleurs,
déjà été corrigée par les PIN 2002-2004 et
2005-2006. La capacité d'absorption des structures institutionnelles
visées doit être prise en compte dans le dimensionnement des
opérations.
· L'expérience acquise à travers la mise en
oeuvre du programme d'appui direct aux
PME/PMI démontre que l'assistance technique pour le
soutien des PME est un moyen
efficace pour contribuer à la mise à niveau du
tissu économique algérien. Constituant un prolongement d'un
programme existant, le PME/PMI II est le seul programme de grande taille dans
la programmation 2007-2010.
· Les programmes d'appuis aux politiques sectorielles par
contre ont une capacité
d'absorption plus élastique. Les approches sectorielles
pourront être envisagées pour certaines opérations
programmées dans le cadre du PIN 2007-2010.
2. Les démarches de l'Etat :
1. veillant aux équilibres ;
2. prépare et valorise le territoire ;
3. inciter les entreprises nationales et internationales
à investir et a réindustrialiser le pays.81(*)
La maîtrise du système économique
dans son ensemble permettant à l'Etat de mieux
déterminer ses interventions sur l'activité économique.
Suite au développement de l'appareil statistique, les pouvoirs publics
des pays développés utilisent l'analyse macroéconomique
dans l'étude de la répartition du revenu, la planification des
infrastructures et services publics, l'étude de la croissance.
L'intervention de l'Etat s'inscrit dans une politique globale
de promotion de l'investissement dans le but de créer les conditions
favorables pour les IDE et le développement de l'investissement
national. Sur le plan du déploiement spatial, l'aide de l'Etat teindra
compte de l'efficience économique (croissance et investissement) et de
l'équilibre régional (solidarité nationale). Ces deux
critères déterminent également la configuration de la
carte de redéploiement spatial. Dans ce cadre, l'Etat établira un
programme précis de réactivation des zones de croissance
existantes mais négligées ainsi qu'un programme de promotion et
de développement de nouvelles ZAI82(*).
Cette programmation établie et les zones potentielles
arrêtées, chaque autorité locale auront la
responsabilité de promotion et de développement des zones sur son
territoire puisque le parc est un instrument de développement du
territoire et de la région. Le rôle de l'Etat sera celui de
l'encouragement mais aussi de la création et de la mise en
compétition des territoires. Il devra forcement opérer des
arbitrages. Cela se fera en fonction de chaque cas et de la nature des
activités considérées comme prioritaires. En tout
état de cause, l'Etat interviendra pour rationaliser les demandes de
soutien public provenant de régions concurrentes en tenant compte de sa
propre stratégie de maximisation du bien être collectif et dans
une optique d'intégration de l'économie nationale dans les grands
marchés sous-régionaux.
D'une manière plus concrète, le gouvernement
pourrait considérer, que son rôle est d'aider les régions a
améliorer le cadre d'émergence et de développement de
complexes/grappes d'entreprises (locales) qu'il estime prioritaires et utiles
pour le développement de l'ensemble économique national. Dans ce
cas, il aura à intervenir directement dans la facilitation et la
promotion des grappes industrielles qui peuvent demander un appui lourd. Cette
intervention elle-même sera différente des pratiques
traditionnelles. Elle ira vers des modalités d'investissements
novatrices et demandera une administration ayant un comportement
différent fait de compétence et d'efficacité pour mettre
en oeuvre ces programmes. Les procédures nécessiteront une autre
façon de faire et un savoir-faire de management public exigeant.
Dans tous les cas de figure, le développement des zones
d'activités intégrées se présente comme une
opportunité de rationalisation de l'intervention de l'Etat.
L'industrialisation est un processus complexe qui demande une approche à
la fois globale et multiforme :
· les encouragements fiscaux et monétaires dans le
cadre précisément d'une option sectorielle ou d'une option de
développement d'une région à fort effet de croissance sont
des instruments de développement significatifs : ils permettent
l'attraction de tout un éventail d'entreprise à forte
intensité technologique.
· La politique gouvernementale peut favoriser les
migrations de main d'oeuvre et de compétences. Elle devrait
également promouvoir la mobilité des compétences hautement
qualifiées spécialisées, en attirant en premier lieu la
diaspora scientifique, technique et économique algérienne
établie en Europe et en Amérique du Nord. 83(*)
· Elle peut également affranchir les secteurs
à coefficient élevé de connaissances des contraintes
réglementaires. Le plus important est encore le renforcement du lien
entre la recherche universitaire, les centres d'excellence et la performance
d'une région sur le plan de l'innovation.
Il reste que les domaines où l'apport de l'Etat est le
plus décisif seront ceux des infrastructures, des
télécommunications et des transports, de la formation, de la
disponibilité des services publics et d'autres infrastructures sociales
satisfaisantes (école, hôpitaux, logement..) ; ces cadres de
travail de vie constituent des instruments puissants d'attraction et de
pérennité de l'activité industrielle.
La stratégie de promotion de l'investissement
adopté par le gouvernement algérienne a clairement établi
que le développement de l'investissement est étroitement
lié au cadre de fonctionnement de notre économie. La
transformation profonde de ce cadre produira un
impact profond sur l'efficacité de l'investissement et
par voie de conséquence, sur la croissance.
Ce sont là, des déterminants fondamentaux de
l'investissement. Leur pleine expression dépend, cependant, de
l'existence d'un cadre juridique et institutionnel incitatif régissant
l'entrée et l'établissement des capitaux ainsi que l'exercice des
activités de production de biens et des services. L'amélioration
du cadre législatif et réglementaire. Si elle reste insuffisante
pour provoquer, à elle seul, une augmentation des flux de capitaux, n'en
constitue pas moins une condition nécessaire pour toute oeuvre efficace
de promotion de l'investissement. Les institutions internationales et la
CNUCED, en particulier insistent sur cette question en affirmant que les
« modifications apportées aux politiques (d'IDE) ont un impact
asymétrique sur l'investissement : des changements allant dans le
sens d'une plus grande ouverture peuvent aider des entreprises à
s'établir dans un titre particulier, mais ils ne peuvent garantir que
cela se produira effectivement. En revanche, des mesures allant dans le sens
d'une moindre ouverture, entraîneront, presque à coup sur, une
réduction de l'IDE ».84(*)
2.1 Le reforme du système
judicaire :85(*)
Dans le même ordre d'idées que la reforme de
l'Administration économique, la reforme du système judiciaire est
à entreprendre. En matière de droit et de jurisprudence des
affaires, les effets du système antérieur de gestion
administrée de l'économie sont encore persistants. La
communauté des affaires à une confiance limitée dans
l'impartialité et la célérité du système
judiciaire qui est par ailleurs considéré comme lent et
très coûteux et donc de préférence à
éviter. Cela fait que la quasi-totalité des contentieux est
résolue en dehors du système judiciaire.
La reforme de la justice engagée depuis 2001 à
permis l'adaptation du cadre judiciaire algérien aux
nécessités d'une économie de marché. Cependant, il
est loin de fonctionner d'une manière efficace du fait :
· d'une part, du manque de procédures
établies, de magistrats qualifies dans le domaine du droit commercial
(notamment le droit des obligations et contrats) et d'une capacité
administrative et technique d'évaluation et de mise en oeuvre des
décisions de justice ;
· d'autre part du manque de compréhension par la
communauté d'affaires des méthodes qui se sont
avérées parfaitement efficaces dans d'autres économies de
marché (par exemple la législation collatérale, la
banqueroute, les options alternatives de solution des contentieux).
Un cadre d'ajustement de l'appareil judiciaire est à
l'oeuvre. Il est donc nécessaires d'en accélérer la mise
en oeuvre en renforçant, dans le court terme, la capacité
technique des magistrats en matière de droit commercial, en mettant en
place des cours commerciales indépendantes et en élargissant le
programme de formation des juges dans le domaine du droit des obligations et
contrats à plus de participants. Des programmes de formation en
direction des greffiers et des juges devraient être encouragés.
L'existence d'un cadre juridique et institutionnel
favorable à l'investissement :86(*)
Ce sont là des déterminants fondamentaux de
l'investissement. Leur pleine expression dépend, cependant, de
l'existence d'un cadre juridique et institutionnel incitatif régissant
l'entrée et l'établissement des capitaux ainsi que l'exercice
des activités de production de biens et de services.
L'amélioration du cadre législatif et réglementaire, si
elle reste insuffisante pour provoquer, à elle seule, une augmentation
des flux de capitaux, n'en constitue pas moins une condition nécessaire
pour toute oeuvre efficace de promotion de l'investissement. Les institutions
internationales et la CNUCED, en particulier insistent sur cette question en
affirmant que les « modifications apportées aux politiques
(d'IDE) ont un impact asymétrique l'investissement : des
changements allant dans le sens d'une plus grande ouverture peuvent aider des
entreprises à s'établir dans un site particulier, mais ils ne
peuvent garantir que cela se produira effectivement. En revanche, des mesures
allant dans le sens d'une moindre ouverture, entraînera, presque à
coup sûr, une réduction de l'IDE.
2.2. La privatisation :87(*)
· Définition de la
privatisation :
La privatisation est consacrée légalement
par l'
ordonnance n°01-04 du 20
aout 2001 relative à l'organisation, à la gestion et la
privatisation des entreprises publiques économiques.
Au sens de l'ordonnance 01-04, la privatisation désigne
toute transaction se traduisant par un transfert, à des personnes
physiques ou morales de droit privé autres que des entreprises
publiques, de la propriété :
ü De tout ou partie du capital social des entreprises
détenu directement ou indirectement
par l'État ou les personnes morales de droit
public, par cession d'actions, de parts sociales ou souscription à
une augmentation de capital ;
ü Des actifs constituant une unité d'exploitation
autonome des entreprises appartenant à l'État.
La privatisation des
entreprises
publiques économiques (EPE) constitue un axe prioritaire
des réformes engagées par l'État pour
accélérer le processus d'ouverture de l'économie
algérienne.
Les EPE sont des sociétés par actions dans
lesquelles l'État (ou toute autre personne morale de droit public)
détient directement ou indirectement la majorité du capital
social.
Les EPE sont régies par le droit commun.
Les EPE relevant de l'ensemble des secteurs d'activités
économiques sont éligibles à la privatisation.
· Le Conseil des Participations de l'Etat
(CPE) :88(*)
Le Conseil des Participations de l'État (CPE) est
une instance gouvernementale instituée par l'
ordonnance n°01-04 du 20
aout 2001 relative à l'organisation, la gestion et la privatisation
des entreprises publiques
économiques .
Le CPE est chargé (article 9 de l'ordonnance
01-04) :
ü De fixer la stratégie globale en matière
de participations de l'État et de privatisation ;
ü De définir et de mettre en oeuvre les politiques
et programmes concernant les participations de l'État ;
ü De définir et d'approuver les politiques et
programmes de privatisation des entreprises publiques
économiques ;
ü D'examiner et d'approuver les dossiers de
privatisation.
Par le biais du CPE, l'État exerce son rôle de
propriétaire des actifs confiés aux Sociétés de
Gestion des participations (
SGP).
Le CPE est présidé par le Chef du
Gouvernement.
Son Secrétariat est assuré par le Ministre
chargé des participations.
Le CPE est composé des ministres chargés des
secteurs suivants :
ü Justice ;
ü Intérieur et collectivités
locales ;
ü Affaires étrangères ;
ü Finances ;
ü Réforme financière ;
ü Participations ;
ü Commerce ;
ü Travail et sécurité sociale ;
ü Aménagement du territoire ;
ü Industrie.
Le (ou les) ministre (s) concernés par l'ordre du jour
participent également aux travaux du CPE.
Le CPE délibère conformément à ses
missions pour les besoins de son fonctionnement, il peut fixer par voie de
résolutions les procédures et modalités susceptibles de
faciliter l'accomplissement de ses missions. La composition et le
fonctionnement du CPE sont organisés par le
décret exécutif
n°01-253 du 10 septembre 2001.
· Les objectifs de la
privatisation : 89(*)
Outil de désengagement de l'État de la
sphère économique, la privatisation est un moyen de
restructuration de l'appareil économique. C'est aussi un acte
d'investissement permettant de:
ü Décharger l'État de la gestion et du
financement d'activités non stratégiques;
ü Valoriser les atouts compétitifs de
l'Algérie ;
ü Attirer de nouveaux capitaux et des investissements de
remise à niveau et de modernisation ;
ü Promouvoir un management moderne, par l'introduction de
compétences et de techniques de gestion nouvelles et efficaces et par
le développement de la formation;
ü Assurer la pérennité des activités
et des entreprises ;
ü Assurer le maintien et l'accroissement de l'emploi,
promouvoir de nouveaux modes de motivation et d'incitation pour le
personnel ;
ü Introduire et promouvoir la concurrence,
préparer l'ouverture du marché;
ü Renforcer la compétitivité des
entreprises par la réduction des coûts, l'augmentation de la
productivité et l'amélioration de la qualité ;
ü Accueillir des technologies nouvelles ;
ü Ouvrir de nouveaux marchés ;
ü Augmenter les exportations hors hydrocarbures.
· Les acteurs du processus de
privatisation :
Les acteurs du processus de privatisation des entreprises
relevant du secteur public marchand sont les suivants :
ü L'entreprise prépare les
éléments du dossier de privatisation qui contient, notamment, le
diagnostic et la valorisation de l'entreprise ou de l'actif à
céder.
ü La Société de Gestion des
Participations (
SGP) lance
l'appel d'offres, conduit les négociations et prépare le dossier
à présenter au Conseil des Participations de l'État
(CPE).
ü Le Ministère de l'Industrie et de la
Promotion des Investissements (MIPI) examine les communications
et s'assure de la conformité et la cohérence des dossiers
préparés par les SGP. Il programme les dossiers à
présenter au
CPE. En
tant qu'instance chargée du secrétariat permanent du CPE, le MIPI
organise et suit les opérations de privatisation : il fait estimer
la valeur de l'entreprise ou des actifs à céder, assure
l'étude et la sélection des offres et établit un rapport
circonstancié sur l'offre retenue.
ü Le Conseil des Participations de
l'État (
CPE)
statue en dernière instance sur les dossiers de privatisation.
ü Le MIPI assure le suivi des
transactions.
Dans le cas des grandes entreprises:
ü Le processus est suivi par le MIPI ;
ü L'accompagnement est confié à des
cabinets conseils et / ou banques d'affaires ;
ü Les SGP et les EPE sont directement impliquées
dans le processus.
· Le Processus de privatisation :90(*)
Évaluation par une banque
d'affaires (Grande
EPE)
|
Appel d'offres national et international (Grande
EPE) Ou
Appel à manifestation d'intérêt (PME)
|
Sélection des soumissionnaires et
négociations
|
Évaluation et contrôle de
l'opération par le MIPI
et élaboration de la communication à
présenter au
CPE
|
Reprise éventuelle des
négociations
|
Signature des documents de
transaction
|
· Le Bilan des privatisations :91(*)
ü Bilan des privatisations 2003 -
2007
Nombre d'opérations
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Total
|
Privatisation totale
|
5
|
7
|
50
|
62
|
68
|
192
|
Privatisation partielle (>50%)
|
1
|
2
|
11
|
12
|
7
|
33
|
Privatisation partielle (<50%)
|
0
|
3
|
1
|
1
|
6
|
11
|
Reprise par les Salariés
(RES)
|
8
|
23
|
29
|
9
|
0
|
69
|
Partenariats (Joint-ventures)
|
4
|
10
|
4
|
2
|
9
|
29
|
Cession d'actifs à des repreneurs
privés
|
2
|
13
|
18
|
30
|
20
|
83
|
Total
|
20
|
58
|
113
|
116
|
110
|
417
|
· La gestion des participations de l'Etat dans le
secteur public industriel :92(*)
ü Veille au développement des entreprises
publiques industrielles et à l'optimisation des participations de l'Etat
dans le secteur public industriel ;
ü Assure la supervision et le contrôle des
entreprises publiques industrielles et veille à la préservation
des intérêts de l'Etat conformément à la
législation et à la réglementation en vigueur ;
ü Favorise le partenariat entre les entreprises publiques
industrielles et les entreprises privées ;
ü Propose le programme de partenariat des entreprises
publiques industrielles et veille à sa mise en oeuvre ;
ü Procède au suivi et à l'évaluation
de la mise en oeuvre des actions de partenariat des entreprises publiques et
s'assure du respect des engagements souscrits par les parties ;
ü Assure le suivi de l'application des résolutions
du conseil des participations de l'Etat ;
ü Organise, coordonne et participe, en relation avec les
organismes concernés, au traitement des dossiers d'assainissement
financier des entreprises publiques économiques ;
ü Favorise toute forme de partenariat entre les
entreprises algériennes et étrangères ;
ü Assure la représentation de l'Etat actionnaire
dans les organes sociaux des entreprises publiques économiques du
secteur industriel.
3. Les programmes de la relance économique en
Algérie :93(*)
Notre pays vit une situation paradoxale,
caractérisée d'un côté, par de bons indicateurs
macroéconomiques, et de l'autre par un taux de croissance insuffisant et
des conditions sociales des populations, difficiles.
Du point de vue macroéconomique, la situation est
actuellement caractérisée par une viabilité accrue des
équilibres financiers extérieurs fondés notamment sur un
compte courant excédentaire en 2000 et une baisse du ratio du service de
la dette à 19,8% en 2000 contre 47,5% en 1998. Les équilibres
macro financiers sont en nette amélioration, en témoignent
l'épargne budgétaire, le solde excédentaire du
Trésor et la situation monétaire maîtrisée avec une
inflation contenue à moins de 1% en moyenne annuelle.
Au regard de ces indicateurs, la situation du pays au plan
macroéconomique est satisfaisante. Il faut cependant relever que,
malgré la conjoncture pétrolière favorable, la croissance
moyenne de 3% enregistrée au cours des cinq dernières
années, reste nettement insuffisante pour répondre aux besoins
pressants de la population, notamment en matière d'emplois.
Ce taux de croissance, lié aux faibles performances des
secteurs productifs, est aggravé par l'extension de plus en plus large
du champ des activités informelles et spéculatives et la
stagnation dans le même temps des investissements que le dispositif
législatif promulgué en 1993 avait vocation de favoriser. La
situation sécuritaire, les procédures administratives et les
comportements bureaucratiques ont constitué autant d'obstacles au
développement des investissements. Parallèlement, se
réalise l'accumulation de besoins non satisfaits, notamment en
matière d'emploi, de logement et d'équipements socio-collectifs
et de cadre de vie.
3.1. Le plan triennal de soutien à la
relance économique (PSRE 2001-2004) :94(*)
Le Programme de soutien à la relance économique
s'étale sur la période 2001-2004 et s'articule autour d'actions
destinées à l'appui aux entreprises et aux activités
productives agricoles et autres, au renforcement du service public dans le
domaine de l'hydraulique, des transports et des infrastructures et à
l'amélioration du cadre de vie, au développement local et au
développement des Ressources humaines
Conformément au programme du gouvernement, les actions
retenues visent l'impulsion des activités économiques à
travers l'ensemble du territoire national, et plus particulièrement,
dans les zones défavorisées et la création d'emplois et
l'amélioration du pouvoir d'achat. Elles s'inscrivent dans le cadre de
la lutte contre la pauvreté et de la politique d'aménagement du
territoire tendant à la réduction des déséquilibres
intra et interrégionaux.
Les critères de sélection des actions et
projets retenus sont les suivants :
· Achèvement des opérations en cours de
réalisation,
· réhabilitation et entretien des
infrastructures,
· niveau de maturation des projets,
· disponibilités de moyens et capacités de
réalisation, notamment nationaux,
· opérations
nouvelles répondant aux objectifs du programme et prêtes à
être lancées immédiatement.
Par secteur, le programme se présente comme
suit :
Tableau N° 04 « les composants du
programme de la relance économique : 2001/2004 »
Les composants du programme
|
Période : 2001-2004
|
Agriculture
|
65 milliards DA
|
Pêche et ressources halieutiques
|
9.5 milliards DA
|
Le développement local
|
113 milliards DA
|
Emploi et protection sociale
|
16 milliards DA
|
Equipements structurants du
territoire :
· Infrastructures hydrauliques
· Infrastructures ferroviaires
· Travaux publics
· Télécommunications
· Sécurité des points
d'entrée portuaires, aéroportuaires et terrestres
|
142.9 milliards DA
31.3 milliards DA
54.6 milliards DA
45.3 milliards DA
10 milliards DA
1.7 milliards DA
|
Revitalisation des espaces ruraux de montagne, des
hauts plateaux et oasiens :
· Environnement
· Énergie
· Agricultures
· Habitat
|
67.6 milliards DA
6.1 milliards DA
16.8 milliards DA
9.1 milliards DA
35.6 milliards DA
|
Développement des ressources
humaines :
· Éducation nationale
· Formation professionnelle
· Enseignement supérieur
· Recherche scientifique
· Santé et population
· Jeunesse et sports
· Culture et communication
· Affaires religieuses
|
90.3 milliards DA
27 milliards DA
9.5 milliards DA
18.9 milliards DA
12.38 milliards DA
14.7 milliards DA
4 milliards DA
2.3 milliards DA
1.5 milliards DA
|
Source : élaboré par l'Etudiante
Les résultats de ce plan 2001/2004
sont :95(*)
· 800 000 logements réalisés ;
· Richesse nationale de 48 à 84 milliards de
dollars ;
· Taux de chômage ramené de 30 à
17% ;
· Revenu par habitant passé de 1623 dollars
à 2600 dollars ;
· La dette extérieure a été
réduite de 29 milliards de dollars à 18 milliards de dollars en
2004 ;
· La banque d'Algérie, la source la plus
crédible enregistre, elle, une dette extérieure de l'ordre de 21
milliards de dollars en 2004.
3.2. Le programme de la relance économique
(2005-2009) :
Tableau N° 05 « les composants du
programme de la relance économique : 2005/2009 »
Les composants du programme
|
Période : 2005-2009
|
Dépenses d'équipement et d'aides aux
entreprises
|
500 milliards DA
|
Mobilisation de crédits
extérieurs
|
3 à 4 milliards $
|
Fonds de partenariat
|
22.5 milliards DA
|
Renforcement du fonds de promotion de la
compétitivité industrielle
|
+ 2 milliards DA
|
Aménagement de zones industrielles
|
2 milliards DA
|
Fonds spécial de développement des
régions du sud
|
12 milliards DA
|
Source : élaboré par l'Etudiante
Les résultats de ce plan 2005/2009
sont :96(*)
· Richesse nationale de plus de 100 milliards de
dollars ;
· Revenue par habitant de plus de 3000 dollars ;
· Une dette extérieure ramenée à
moins de 10 milliards de dollars ;
· Des investissements étrangers et nationaux de
l'ordre de 40 milliards de dollars ;
· Taux de chômage de 10 %.
4. Les apports de la nouvelle
législation à la promotion de
l'investissement :
Le gouvernement, parallèlement à la poursuite
des efforts de transformation des conditions structurelles de fonctionnement de
l'économie, a adopté les mesures nécessaires pour mettre
à niveau le cadre juridique et institutionnel régissant
l'investissement et pour l'aligner sur ce qui est aujourd'hui
considéré comme allant de soi pour tout pats désireux de
promouvoir l'investissement d'une manière significative. C'est dans
cette perspective que s'inscrivent les amendements apportent par l'ordonnance
06-08 du 15 juillet 2006, au cadre Juridique régissant la promotion de
l'investissement.
En effet, les progrès accomplis a la faveur de
l'ordonnance du 15 Juillet 2006 ont, d'abord, porté sur une
simplification appréciable des procédures de sorte que le
contrôle préalable des dossiers s'est transformé en simple
vérification de recevabilité et les délais
d'établissement des décisions ramenées dans une fourchette
allant de 72 heures à 10 jours. Dans le même temps le droit de
recours a été considérablement renforce, les confusions
institutionnelles levées et les chevauchements d'attribution
éliminées.
Cette progression s'est accompagnée d'une
révision du système d'avantage et de l'introduction de plus de
transparence dans leur octroi et, enfin, d'une mise en cohérence avec
les évolutions générées par les effets
d'allégement de la fiscalité d'entreprise engagés par
l'Etat, la signature de l'accord d'association avec l'Union Européenne.
Mais du point de vue de la promotion des activités industrielles,
l'apport du nouveau code des investissements s'est attaché à
réaliser un meilleur ciblage des aides de l'Etat. D'abord a travers la
réintroduction des avantages d'exploitation pour les investissements
relevant du régime général applicable aux localités
du pays qui, pour l'heure, accueillent l'essentiel des investissements
industriels. Ensuite par l'introduction d'une certaine
sélectivité assise sur l'adoption d'un système de listes
négatives, qui donne un très net avantage aux activités de
création de valeur ajoutée, d'entraînement interindustriel
et aux produits destinés aux entreprises de transformation. Evolutive,
cette liste peut progressivement être améliorée pour
accompagner la mise en oeuvre de la stratégie industrielle
arrêtée par l'Etat. Elle sera ainsi un élément
opérationnel entre les mains du gouvernement pour mieux ajuster la mise
en oeuvre de sa stratégie.
De ce point de vue, l'apport le plus significatif est la
précision apportée au régime dérogatoire de la
convention. La durée et la nature des avantages qui peuvent être
négociés ont été fixées et des
critères d'identification des projets susceptibles d'en
bénéficier, ont été prévus. Figurent d'une
manière centrale les critères donnant priorité à la
création de la valeur ajoutée, aux processus d'entraînement
interindustriel, à la promotion de la technologie avancée, aux
exportations et au développement territorial.
Ainsi, les projets relevant de ce régime
bénéficient-ils :
· en phase de réalisation et pour une durée
de cinq ans d'une exonération de tous les droits, taxes, impositions et
autres prélèvements frappant les biens et services, les
acquisitions et les propriétés immobilières entrant dans
le cadre de l'investissement ainsi que les actes constitutifs de
société et les augmentations de capital ;
· en phase d'exploitation et pour une durée
maximale de dix ans de l'exonération de l'impôt sur le
bénéfice des sociétés et de la taxe sur
l'activité professionnelle ;
· d'avantages supplémentaires, y compris
d'avantages concernant les terrains d'assiette, pouvant être
décidés par le conseil national de l'investissement en fonction
des effets attendus de l'investissement.
Ainsi les projets industriels peuvent être
apprécies à travers un ou plusieurs des critères
suivants : montant, nombre d'emplois, progrès technique,
innovation, exportation (plus de 50% du chiffre d'affaires), substitution
à l'importation.97(*)
Ø Le soutien à l'investissement dans
les activités ciblées par la stratégie
industrielle :98(*)
Les projets qui, outre la satisfaction à l'un ou
plusieurs des critères ci-dessus, s'inscrivent dans la stratégie
industrielle de l'Etat, peuvent bénéficier :
· automatiquement du maximum prévu par le
régime de la convention (10ans) ;
· d'avantages supplémentaires
décidés par le CNI (prise en charge partielle ou totale des
dépenses d'infrastructures, du prix du terrain, ou prix d'intrants ou de
services nécessaires à la production).
Les zones d'activités industrielles
intégrées peuvent être classées en zones dont le
développement nécessite une contribution de l'Etat et
bénéficier, à ce titre, du régime
dérogatoire des zones, tout comme les projets qui s'y localisent.
L'aménagement de ces zones serait, tout comme les ZET, pris en charge
par l'Etat et les projets qui s'y installent bénéficieraient
d'une concession avec prise en charge partielle ou totale par l'Etat du prix du
terrain ou de sa redevance locative.
Les projets qui ne réunissent pas les critères
les rendant éligibles au régime de la convention mais qui sont
cibles par la stratégie industrielle bénéficieront, outre
les avantages du régime dont ils relèvent, d'incitations
fiscales, parafiscales et /ou financières qui seront fixées par
mesures législative particulières.
Sur un autre plan, la culture administrative
caractérisant les institutions concernées par l'investissement et
celui des IDE, en particulier, évoluera progressivement au profit d'une
culture de promotion de l'investissement avec comme enjeu crucial le
renforcement qualitatif des interventions et l'adoption d'une attitude
agressive et réellement proactive. Pour l'ANDI, la réalisation
des conditions requises pour progresser dans ce sens a été
entamée avec la révision du système
d'éligibilité aux avantages et le transfert du contrôle
répressif aux services fiscaux et douaniers. Cela permettra d'orienter
ses ressources, notamment humaines, vers la prise en charge de ses missions de
base et adopter une approche volontariste de promotion, développer et
diversifier ses services à l'investisseur et contribuer à la
facilitation du processus de réalisation des projets.
L'orientation internationale de la promotion des
investissements, condition nécessaire pour relever le défi de
l'augmentation et de la diversification des flux d'IDE, étant
affirmée, cela amène à un réajustement
institutionnel du dispositif de promotion de l'investissement notamment
à travers la création d'un département renforcé au
sein de l'ANDI et la mise en place d'un guichet unique disposant de
l'autonomie. Cela peut conduire, après évaluation de la situation
à la création d'une agence indépendante
spécialement chargée des IDE. Quelle que soit l'option retenue,
une présence à l'étranger sera mise en place soit par
appui sur les représentations diplomatiques, soit par la création
d'unités propres hébergées par les ambassades et consulats
ou alors des représentations indépendantes dans les capitales
importantes.
Il reste cependant, que le cadre législatif
régissant le dispositif de promotion n'est qu'un élément
du cadre législatif et réglementaire du droit des affaires en
Algérie. Les évaluations du climat des investissements en
Algérie opérées par les institutions et organismes
internationaux marquent une amélioration de la position de
l'Algérie dans le classement des pays. Les efforts qui sont à
l'origine de cette avancée doivent être intensifies et comprendre
tous les domaines du droit des affaires, notamment les normes et règles
relatives à la constitution et au fonctionnement des
sociétés commerciales, le régime de la concurrence et de
la transparence dans les transactions commerciales, les sûretés,
le statut de la propriété privée, le régime de la
faillite et du règlement judicaire.
Ø La restructuration de l'appareil de
l'Etat :99(*)
Les politiques de gouvernance doivent concerner le traitement
du système dans son entier, en effet :
· Il est certain que la formation des cadres,
l'accès à l'information et la réorganisation et le
renforcement du fonctionnement des administrations économiques (des
impôts, des douanes, du registre du commerce, des inspections
régionales du ministère du commerce), des agences (l'ANDI), des
entreprises chargées de la gestion des utilités publiques
(SONALGAZ, la poste, Algérie Telecom) ainsi que l'appareil judiciaire
constituent un aspect critique pour l'émergence d'un système de
gouvernance efficient débarrassé de pratiques irrecevables.
· Constitué des relations entre les
administrations centrales et les administrations déconcentrées de
l'Etat. Les concepts de démembrement et de tutelle doivent être
réajustes sur le plan opérationnel.
· L'appareil central du gouvernement chargé de la
gestion économique de la Nation. Cet aspect se révèle tout
particulièrement à l'occasion d'une stratégie industrielle
appelle la mise en place d'un cadre institutionnel dont les principes
d'organisation et d'action essentiels sont la coordination et la
cohérence.
Le fractionnement actuel des responsabilités de gestion
économique doit donc tendre vers une plus grande cohésion. La
complexité de la stratégie industrielle demande une
centralisation du point de vue de la vision et la formulation des politiques,
elle pousse par ailleurs à une décentralisation de la mise en
oeuvre des actions d'industrialisation (promotion de l'entreprise industrielle,
innovation, promotion de commerce extérieur, promotion de
l'investissement, privatisation) mais dans un cadre d'ensemble.
Sur le plan international, les arrangements institutionnels
sont très diversifies selon les pays, mais d'une manière
générale, on a assisté à un regroupement des
domaines de développement économique dans une institution
à large spectre de responsabilités qui assure la cohésion
des politiques et la coordination des actions. La raison d'être de ce
regroupement est la rationalisation et l'efficience de l'apport du gouvernement
dans le but d'assurer une plus grande efficience du cadre d'activité de
l'entreprise et une plus grande compétitivité de cette
dernière.
Un tel regroupement au sein d'une seule institution
aménage cependant des ensembles spécifiques d'industrialisation,
de natures diverses, dépendant de chaque pays : secrétariats
d'Etat, département, division de l'industrie ou du développement
industriel. Apparemment le critère est celui des priorités du
gouvernement, compte tenu de la situation qui prévaut, et certainement
le niveau de développement de l'industrie dans le pays.
Ainsi, sur le plan national, le choix du gouvernement
concernant le redéploiement institutionnel, est large pour
réaliser le nécessaire cohérence et la coordination de ses
actions de promotion du développement industriel.
Ø La politique
fiscale : 100(*)
La politique fiscale au sens large (y compris les droits de
douanes et les charges sociales) dont il a été fait largement
usage dans le code des investissements et dans certains politiques sectorielles
(ex : l'industrie pharmaceutique, ou les activités de montage
à partir de collections SKD) est à réaménager.
Il faut faire un examen très précis du tarif
douanier pour éliminer certaines situations qui consistent à
avantager l'importation au détriment des producteurs nationaux.
Plusieurs opérateurs dans de nombreux domaines d'activités
pourraient améliorer la position concurrentielle de leurs entreprises si
le tarif sur les intrants venait à passer en dessous de celui qui frappe
le produit fini.
La diminution de la pression fiscale et l'élargissement
de l'assiette fiscale, constituent un puissant levier pour encourager les
activités et filières industrielles que l'Etat entend
développer. Pour redéployer l'épargne privée vers
le secteur formel, l'Etat doit améliorer l'offre de biens publics
(services publics, administration, justice, droit de propriété
etc..) en contrepartie d'une plus grande rigueur dans l'application de la loi.
D'autres institutions de l'Etat devraient être impliquées
pour :
· Fournir une information aussi exacte que possible sur
la nature des activités,
le revenu des personnes et des entreprises ;
· Instaurer plus de transparence grâce à la
généralisation de l'emploi du
facteur et des moyens de paiements modernes ;
· Améliorer l'attractivité du secteur
formel en facilitant l'accès aux services
et au financement et
· Garantir le contrat et régler les contentieux
dans de meilleur conditions de
délai et de transparence. Une plus grande bancarisation
de l'économie facilitera le contrôle ex post des revenus et
l'efficacité des d'administration fiscale.
Ø Le soutien à la production
nationale :101(*)
L'investissement industriel continuera à être
relativement découragé tant que les indicateurs de performances
des investissements (taux de rendement interne, délai de
récupération des investissements) seront beaucoup plus
intéressants dans les activités de négoce (importations en
vue de la revente en l'État) que pour des activités de
production, c'est-à-dire en l'absence de mesures d'accompagnement
(protection incluse) de la production nationale.
Les formes de soutiens ne sont pas limitées au tarif
douanier ; il faudrait explorer toute les pratiques de protection non
tarifaires (normes, code des marchés publics et formation des
maîtres d'ouvrage publics ou gestionnaires de concessions) pour que les
cahiers de charge disposent des niveaux de sous-traitance au profit des
entreprises algériennes et utilisent les clauses de
préférence nationale. Un code de l'entreprise citoyenne qui
s'oblige à acquérir des inputs en Algérien et a recourir
à la sous-traitance, est à élaborer avec le concours des
organisations patronales et les syndicats. Par ailleurs,
étant donne l'importance des commandes publiques, une accentuation des
clauses de « préférence nationale » (au
delà des 15% actuels prévus dans le code des marchés
publics) serait un élément fort d'incitation des investissements
dans certains secteurs.
Les commandes publiques, à la condition expresse que
les investissements à l'origine de ces dépenses publiques soient
programmes à long terme et que les exigences imposées aux
soumissionnaires soient annoncées dés le départ,
constituent un instrument majeur de promotion des investissements. Ainsi, il ne
fait aucun doute que des investissements seront réalisés si
l'Algérie publiait une sorte de « politique de participation
des entreprises algériennes a la réalisation d'ouvrages publics
ou parapublics » d'une durée de 15 ans au moins
annonçant les lancements de programmes année par année et
indiquant que les offres des soumissionnaires ne seront examinées que si
elles ont un contenu algérien (sous forme de co-traitance ou de
sous-traitance de travaux ou de matériaux de sous-ensembles)
supérieur a un pourcentage prédéterminé, ce dernier
pouvant être progressif.
Ø La politique
douanière :102(*)
Avant même l'entrée en vigueur de l'accord
d'association avec l'U.E, le tarif moyen pondéré était
déjà plus basse que celui pratique par les pays de la rive sud de
la Méditerranée ayant rejoint la Zone de libre échange
Euromed bien avant l'Algérie. Il s'en suit une plus grande exposition
relative de l'industrie algérienne par rapport à celle des pays
voisin du sud ayant rejoint la Zone Euromed. Les effets du
démantèlement se conjugueront aux effets plus structurels de
l'industrie algérienne.
Pour lutter contre ce désavantage, il faut exploiter
toutes les possibilités offertes par l'Accord d'association avec l'Union
Européenne ainsi que par les règles de l'OMC pour s'assurer d'une
transition tarifaire pouvant être profitable à la mise en oeuvre
de la stratégie industrielle. Les clauses concernant « les
industries naissantes » et « les problèmes
sociaux » pourront être utilisées pour soutenir
l'existant et pour faire démarrer les projets à avenir.
Un pilier important sur lequel repose la stratégie
industrielle est le Gaz naturel. Cet avantage ne donnera son plein rendement
que si l'on conserve le « double pricing » sur une
période de transition suffisamment longue afin que la mise en oeuvre de
la stratégie industrielle puisse en profiter. Il est impérieux
que la négociation avec l'OMC se fasse dans ce sens.
Au niveau industriel, les normes à l'importation
peuvent s'avérer des barrières efficaces contre la
pénétration des produits importés qui ne s'y conforment
pas. Il est donc indispensable que l'Algérie, dans la foulée de
la mise en oeuvre de la stratégie industrielle s'arme des normes
nécessaires à une garantie de la qualité et de protection
des consommateurs et des nécessités de l'appareil de production.
L'action présente du gouvernement pour l'établissement de normes
industrielles doit être approfondie avec les partenaires
économiques et viser ainsi à protéger et à
encourager la production industrielle algérienne en la mettant aux
normes internationales. Un autre avantage non négligeable de cette
politique est la lutte contre l'économie informelle dont un des piliers
est la contrefaçon.103(*)
Ø La mobilisation des moyens publics pour
les PME :104(*)
En 2006, en plus du secteur public, le tissu industriel
complait 300000 PME/PMI privées sans l'inscription stratégique de
ce potentiel, aussi large que diversifié, dans la politique
d'innovation, ces entreprises ne pourront supporter l'intensité de la
compétitivité (turbulence de l'environnement et accroissement de
la concurrence), tant sur le marché domestique que sur les
marchés mondiaux. C'est pour cette raison que les pouvoirs publics
accordent une attention particulière aux PME et proposent l'introduction
d'un certain nombre de mesures spécifiques de soutien à
l'innovation.
Constituant un réel potentiel de croissance, les PME
sont contraintes d'acquérir rapidement de nouvelles connaissances et de
les utiliser de façon ciblée dans de nouveaux produits ou
processus. L'isolement des activités productives n'est ni
d'actualité ni favorable aux PME, c'est l'évolution en
réseau, le travail en partenariat et la mise en commun des ressources,
des compétences et des savoir faire qui favorisent les projets
créatifs et génèrent des solutions novatrices. De ce fait,
le nouveau contexte dans lequel s'insère la PME lui impose d'avoir une
vision mondiale, régionale et locale à la fois. Elle doit alors
adapter ses stratégies et ses pratiques marketing à cet
environnement concurrentiel qui impose une approche innovante et une
pensée créative. Pour ce faire, les pouvoirs publics se donneront
les moyens financiers et législatifs pour respectivement accompagner et
protéger les PME dans leur création ou leur reconversion
par :
1. le parrainage des innovations (incubateurs,
pépinières, etc.) ;
2. la formation de la main d'oeuvre notamment dans les
nouvelles filières ;
3. les aides dans la prise de risques (remboursables
après réussite du projet) permettront de combler les
défaillances du marché par rapport à l'inexistence de
capital risque et à l'insuffisance de financement des activités
de recherche et d'innovation ;
4. les subventions dans le lancement d'activités
nouvelles (restitution des dépenses engagées après
affirmation du produit sur le marché) ;
5. l'exploration de nouveaux marchés ;
6. le renforcement du rôle de l'INAPI pour aider les
entreprises à évaluer les enjeux de la propriété
industrielle et recouvrir si besoin est au dépôt de brevets.
Les pouvoirs publics mettront en place des mécanismes
pour favoriser l'innovation et pour que l'entreprise reste a l'avant-garde des
changements technologiques. Il est essentiel que l'industrie dans son ensemble
puisse constamment demeurer à la pointe technologique si elle veut
assurer une croissance durable et permettre à ses entreprises de
disposer d'une capacité compétitive, comme l'évolution
technologique et les changements de standards se font a un rythme de plus en
plus rapide, des mesures devront être prise pour faciliter les
initiatives de R&D et l'accès aux équipement dont les
coûts sont de plus en plus élevés et cela peut se traduire
par :
· un financement direct qui facilite l'accès des
entreprises nationales à l'équipement et aux logiciels ;
· une adaptation du coût des crédits de
financement, tout en liant ce financement aux objectifs et aux
résultats.
Les pouvoirs publics institueront des mesures de soutien au
développement de prototypes (innovation) et aux efforts de
commercialisation. Le financement de prototypes sur une base de projet peut
ainsi encourager la recherche et le développement de concepts jusqu'au
stade final. Cela peut se traduire par :
· une assistance d'ordre technique et financier
directement au projet ;
· des subventions de projets de recherche
spécifiques au sein des centres de R&D privés et
publics ;
· l'établissement d'un fonds autonome de
financement de prototypes,
· la mise en place d'un tableau de bord de l'innovation
afin de vulgariser les innovations, les dépôts de brevets
d'invention, les achats de licence ;
· création d'un portail web de la PME.
L'étape décisive traduisant le passage à
l'économie de l'innovation est le décloisonnement des structures
en place pour une interaction à l'innovation, cette démarche sera
soutenue par un engagement total de l'ensemble de la sphère politico
socio-économique pour une pleine coopération, mais
également pour un ciblage et une levée des contraintes entravant
l'émergence de marché favorables à l'innovation.
Ø La politique de mobilisation de
l'IDE :
L'IDE est tout investissement étranger qui vise le
développement d'activités industrielles ou de service. Il peut
être le fait de la grande multinationale comme de la moyenne
entreprise.
La stratégie de relance et de développement
industriel est la création d'un appareil industriel capable de
croissance endogène, compétitif sur les marchés
intérieur et international et disposant d'une capacité de
développement technologique et d'innovation. Pour ces raisons, l'IDE est
un facteur qui peut être puissant de mise à niveau et de
restructuration de l'industrie manufacturière et de
l'amélioration de la productivité nationale, c'est-à-dire
de la compétitivité international de l'économie. Car
beaucoup de technologie ne sont plus disponible que sous la forme d'IDE
économiques. 105(*)
Quelques mesures concrètes de promotion des
IDE :106(*)
Amélioration de l'environnement des
affaires :
· suppression des visas d'entrés aux investisseurs
étrangers ;
· simplification des formalités liées aux
conditions de séjour et de résidence pour les investisseurs et
leurs cadres étrangers ;
· ouverture de couloirs et de guichets (PAF et douanes)
réservés aux investisseurs,
· réservation de zones résidentielles aux
investisseurs étrangers ;
· Mise a disposition de terrains viabilisés
à prix réduit et situés dans un environnement de
qualité pour les investisseurs porteur de projets innovants.
Le foncier :
· développement de clusters et des pôles de
compétitivités ;
· mise à disposition des investisseurs
étrangers de locaux fins prêts à usage industriel ou
commercial.
L'ANDI :
· création d'un site web de l'ANDI permettant aux
investisseurs d'accomplir à distance les procédures de
déclaration des sociétés ;
· élargissement des prérogatives de l'ANDI
afin de lui permettre de faciliter et d'accélérer les
formalités et procédures liées au projet d'investissement,
actualisation permanente des données et des informations du
« guide électronique de l'investisseur » en
Algérie ;
· installation d'antennes de l'ANDI au niveau des
missions économiques algériennes à
l'étranger ;
· créer un département
« ressources humaines » au niveau de l'ANDI pour la
recherche et la mise à disposition de l'investisseur de
compétences avérées.
Les mesures financières :
· autoriser l'acquisition de bons de trésor par
des étrangers ;
· relever le taux d'exportation des devises pour les
entreprises exportatrices ;
Les douanes :107(*)
· modernisation des structures douanières et
simplification des procédures ;
· réviser le code des douanes à travers
l'introduction de nouvelles dispositions favorisant les importations et/ou les
exportations temporaires de produits ou d'équipements,
· équiper les services douaniers de nouvelles
logistiques (tel le système SOFIX) qui facilitent la forme des
déclarations douanières ;
· sécuriser les parcs sous douanes par des
systèmes de camera vidéo et améliorer leur gestion par
l'introduction des technologies nouvelles ;
· introduire dans le code des douanes des dispositions
visant à faire intégrer les procédures relatives au
commerce électronique ;
· introduire des dispositions devant faciliter la
traçabilité 108(*)du produit tant pour promouvoir la
compétitivité du produit national à l'export que pour
protéger le produit national (brevetage et appellation d'origine
contrôlée) ;
· élargir l'éventail et l'utilisation des
incoterms afin de faciliter tout type de transactions commerciales.
Les impôts :
· réduction des charges fiscales et
sociales ;
· suppression de l'impôt sur les
bénéfices provenant des opérations d'exportation ;
· octroyer des primes, en fonction du montant de
l'investissement, pour les entreprises investissant dans des projets novateurs
(secteur des nouvelles technologies, biotechnologies, etc.).
Les ressources humaines :
· amélioration qualitative et quantitative des
ressources humaines ;
· parachever la formation des nouveaux
diplômés par l'acquisition des langues étrangères et
tout particulièrement l'anglais professionnel « global
English » ;
· mettre à niveau les différentes
catégories de personnel (apprentissage de langues
étrangères, maîtrise de l'outil informatique, etc.), ces
programmes seront généralisés à tous les demandeurs
d'emploi de moins de 40 ans ;
· lancer des actions de formation dans les nouveaux
métiers particulièrement ceux entrant dans le cadre de nouveaux
créneaux et/ou innovants.
Les entreprises :
· aides aux entreprises locales développant des
relations de partenariat avec l'étranger ;
· assister et inciter par des aides financières
les PME/PMI locales qui développent des actions de partenariat avec des
entreprises étrangères, l'incitation financière pourrait
être de l'ordre de 0.5% du montant de l'investissement ;
· subventionner par des crédits sans
intérêt et remboursables à moyen terme la création
d'entreprises développant des réseaux de commercialisation et de
distribution avec l'étranger pour les produits et les services n'ayant
pas de demande sur le marché local (particulièrement dans
l'industrie l'agro alimentaire : cuisse de grenouilles, escargot,
anguilles, etc.).
La recherche développement :109(*)
· développement de la coopération
scientifique dans l'industrie ;
· le développement de la mobilité des
chercheurs et des ingénieurs de et vers le monde de
l'entreprise ;
· la promotion et l'amélioration de l'accueil de
chercheurs et laboratoires étrangers par le renforcement
l'attractivité financière, scientifique de l'espace
algérien de recherche ;
· le financement de laboratoires et de capacités
de R&D auprès des entreprises dans les secteurs industriels
prioritaires.
Ø Les politiques d'appui à
l'innovation :110(*)
L'intervention de l'Etat consistera en la mise en place d'une
politique systématique de promotion et d'ancrage de l'innovation dans le
cadre d'un système national d'innovation qui sera
développé dans deux dimensions :
L'adoption d'une politique d'innovation ; qui
définit un ensemble convenu de buts et d'objectifs cohérents et
le développement de programmes d'action,
La mise en place d'un ensemble d'institutions et d'organismes
chargés de la mise en oeuvre et du suivi de cette politique.
La politique du gouvernement à l'objectif d'aider les
entreprises nationales à investir dans les nouveaux mètres et
l'organisation de l'information, à les aider à apprendre à
gérer le processus d'acquisition des technologies, à
maîtriser les procèdes d'adaptation et d'amélioration des
technologies acquises et à maîtriser leurs relations avec les
entreprises partenaires. Cette mise à niveau est essentielle durant la
période de transition vers l'économie de marché. Elle doit
aider les entreprises à entrer dans un monde où les
éléments de la concurrence relèvent de coût et de
prix aux quels viennent s'ajouter d'autres éléments tels que la
technologie, le savoir ; l'environnement, le management, le marketing etc.
elle doit aider l'entreprise locale à adopter des pratiques
d'organisation et de gestion qui leur permettent d'entrer en relation avec,
sinon s'intégrer dans des opérateurs locaux avec les
réseaux internationaux de production et de commercialisation et de
maîtriser leurs relations avec les entreprises partenaires (fournisseurs,
acheteurs, consultants, compétiteurs) ainsi qu'avec les institutions
spécialisées en matière de formation ou de
savoir.111(*)
Ø Les politiques de transformations
structurelles :
- l'accès du crédit d'investissement et
l'émergence d'un marché des capitaux ;
-le marché foncier économique ;
- l'émergence d'un marché de biens et service
efficient.
Ø L'intervention de l'Etat peut
remplacer le marché :112(*)
Et assurer une allocation optimale des ressources dans le
cadre d'une stratégie de développement économique. Il est
maintenant établi que si le marché peut être faillible,
l'intervention de l'Etat peut également l'être et s'avérer
contre productive. L'Etat ne se substitue pas au marché, il en est
complémentaire seulement. Nous sommes dans le cas d'un interventionnisme
libéral où le marché assurer, à travers un
tâtonnement permanent ; le meilleur équilibre et les
politiques publiques sont, pour reprendre un terme
anglais, « market friendly ». Elles veillent à
ce que le marché fonctionne dans le cadre d'un équilibre qui
assure la meilleure allocation des ressources. Le problème est ainsi de
créer une situation où le marché est le moteur de la
dynamique de l'économie et l'Etat est l'observateur et le
régulateur. Ses interventions doivent suivre les tendances du
marché pour maintenir l'économie au voisinage d'un sentier
d'équilibre optimal.
C'est dans cette optique qu'il faut comprendre le rôle
de l'Etat en Algérie dans la relance et le développement de
l'industrie. L'adoption par le gouvernement de la présente
stratégie et les politiques qu'il compte mettre en oeuvre pour la
réaliser s'inscrit dans ce cadre doctrinal. La stratégie
d'industrialisation est la mise en condition de l'économie nationale
pour recevoir le fait industriel et pouvoir assurer d'une manière
spontanée sa généralisation et son
développement.
Dans cette optique, les arrangements institutionnels que
l'Etat met en place pour soutenir la réalisation de ses politiques
s'intègrent dans la logique des marchés concrets et sont par
définition des interfaces de l'entreprise. De ce fait, l'institution est
un ensemble de règles non marchandes qui permettent de pallier aux
défaillances du marché pour assurer notamment la coordination des
agents économiques intervenant sur le marché. Les institutions
publiques permettent donc d'établir des contacts contractualisés
dans le but de multiplier le volume d'échange de biens et services entre
le plus grand nombre possible d'agents tout en absorbant les risques
liés à ces échanges. Quand elles sont efficientes, elles
permettent, en effet, de réduire les coûts de transaction et
participent donc comme un ingrédient important de la croissance
économique au coté du capital physique, du capital humain et des
autres ressources. Dans ce cadre, l'institution publique qui appartient
à l'environnement de l'entreprise est un facteur de production aussi
important que les autres. Conscientes de cela, notamment en Algérie du
fait du passe de socialisme, les entreprises expriment le besoin d'une
« efficacité institutionnelle ».
· Or, malgré les progrès notables qui ont
été réalisées depuis 5 ans, le système
institutionnel n'a pas fait la démonstration d'une complète
efficience dans la réalisation des politiques
Ø Les banques :113(*)
Les banques, non seulement exercent le « commerce de
l'argent », mais sont également les organismes qui produisent
de la monnaie. Selon l'adage « les crédits font les
dépôts », tout crédit accordé par une
banque augmente la masse monétaire en créant un
dépôt bancaire de montant équivalent, et tout crédit
remboursé réduit la monnaie en circulation.
Les banques jouent un rôle économique très
important dans les sociétés capitalistes. Elles contribuent (de
même que les marchés financiers) à orienter de ceux qui en
ont momentanément trop vers ceux qui en ont besoin et présentent
des garanties suffisantes. Elles ont un grand rôle dans la
sélection des projets en fonction de leurs perspectives
économiques. Leur rôle peut être comparé à
celui du coeur dans un corps qui distribue le sang riche en oxygène vers
les organes.
Etant donnée les relations financières
qu'entretiennent les banques au sein du système bancaire, la faillite
d'une banque peut entraîner par effet de dominos, celles d'autre
banques, qui, faute d'avoir été remboursées par la banque
défaillante, seraient a leur tour incapables de faire face a leurs
engagements. Ce scénario catastrophe pour le système bancaire,
aussi appelé risque systémique, entraînerait une
contraction immédiate des crédits et une entrée en crise
économique du pays faute de financement. Le régulateur oblige
donc à respecter certains ratios financiers afin de limiter ce risque,
qui oblige les banques à un niveau de fonds propres minimum pour assurer
les engagements de la banque.
5. L'impact du secteur informel sur
l'économie national : 114(*)
Le secteur informel en Algérie est en constante
évolution. Près de 40% de l'économie en Algérie est
informelle.Un développement jugé dangereux car touchant, en
premier lieu, le secteur industriel algérien. Les pratiques informelles
sont alimentées, essentiellement, par la nouvelle conjoncture
économique due aux restructurations et politiques adoptées par le
gouvernement concernant les politiques fiscales et les changements du cadre
réglementaire, par la libéralisation des échanges
internationaux ainsi que par la globalisation de l'économie mondiale et
la rapide évolution des technologies. De ce fait, le secteur informel a
pris de l'ampleur au point de concurrencer le secteur formel.
Son marché représente, aujourd'hui, entre 37 et
40% de l'économie algérienne, touchant ainsi plus de 15 secteurs
d'activité, notamment, les textiles, domaine le plus touché par
ce phénomène, selon M. Boualem Merrakech, président
de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Ce
dernier a affirmé qu'il existe un ensemble de lois et politiques
destinées à ramener les activités du secteur informel dans
le formel. Cependant, pour réaliser ce but, il faut que l'Etat
s'implique d'une manière directe et indirecte, notamment en facilitant
l'accès aux crédits bancaires afin d'améliorer les
conditions de travail, les politiques fiscales pratiquées pour plus
d'égalité dans le paiement des taxes et impôts par rapport
à tous les partenaires économiques ainsi que la lutte contre
l'invasion fiscale qui est de l'ordre de 40%. Par ailleurs, le président
de la CAP a indiqué que plusieurs entreprises algériennes sont
menacées de disparition, ce qui constitue une grande perte pour
l'industrie. Cette menace est due, essentiellement à l'incapacité
de ces entreprises à faire face à la concurrence
étrangère, précisant que 2010 sera l'année de la
levée effective de la protection de l'économie, donc la libre
circulation des marchandises et produits étrangers. En outre,
M. Merrakech a signalé que dans le projet concernant la mise
à niveau et réhabilitation des entreprises algériennes,
décidé lors de la signature de l'accord entre l'Union
européenne et la Confédération du patronat, les banques,
comme élément principal de réussite de ce projet,
n'accomplissent pas réellement leur part de responsabilités. Il a
affirmé, de ce fait, que l'Union européenne, dans le cadre de ce
projet, a financé 80% des études, tandis que la part
algérienne ne dépasse pas les 20%, un taux jugé par
l'orateur modeste, surtout que le projet concerne en premier lieu la
réhabilitation de nos entreprises afin de venir en aide à
l'économie nationale.115(*)
90 % des produits importés sont contrefaits, selon
le représentant de l'Union des Commerçants et des artisans,
M. Tahar Boulenouar.
Ce représentant de l'Union des Commerçants et
des artisans (UCA) a ajouté que les prérogatives, qu'accordaient
les lois précédentes, ont permit la création de plus de 28
mille entreprises d'import-export, dont 25 mille activent dans le secteur de
l'import seulement. De ce fait, l'Algérie est devenue un marché
ouvert à tout type de marchandise quelle que soit son origine et sa
qualité.116(*)
Cette situation, a-t-il ajouté, a causé au
Trésor public une perte sèche de l'ordre de 30 milliards de
dinars annuellement soit 300 millions d'euros par an. « Ces pertes
sont le résultat des fuites fiscales des commerçants
exerçant dans le secteur informel ».
A ce sujet, il a affirmé que 60 % des
consommateurs font leur emplette au marché parallèle.
A cette question, l'expert international en économie,
Abdelmalek Serai, a répondu que les banques étrangères ne
« financent pas la production nationale. Pis encore, elles oeuvrent
à consacrer la culture de l'importation ». Preuve en est
« certaines banques étrangères étaient
liées par contrat avec des entreprises en Asie et en Europe pour
financer les voitures qu'elles construisent avec les fonds des citoyens
Algériens ».117(*)
Ø En Algérie, les revenus du secteur
informel avoisinent les 6 milliards d'euros :118(*)
Selon une étude du Forum des chefs d'entreprises (FCE),
les revenus annuels du secteur informel avoisinent les 6 milliards d'euros (600
milliards de dinars), soit 17 % de l'ensemble des revenus primaires nets des
ménages algériens. Les pertes du Trésor public dues
à cette activité viennent s'ajouter, selon le FCE, à
celles des organismes publics tels que la CNAS (sécurité sociale)
qui voit s'évaporer 1,2 milliards d'euros de prélèvements.
« Ces estimations ne tiennent pas compte des pertes fiscales liées
à la fraude sur les importations qui pourraient atteindre des montants
considérables en droits de douanes, TVA, IRG et IBS », affirme
l'étude. Le déclin de la production industrielle est dû,
selon l'étude, en grande partie à la concurrence déloyale.
« Il traduit la part accaparée par les importations dans l'offre et
celle prise par le marché informel dans la satisfaction de la demande
», souligne le FCE. Les importations n'ont pas cessé d'augmenter
depuis 2000 avec un rythme annuel moyen de 15 %. « La hausse des
importations en provenance de pays émergents à partir desquels il
est plus facile d'organiser la fraude est un indice révélateur
», note l'étude du FCE. Selon la même étude, le
secteur informel emploie 1,78 millions de personnes, soit 22 % de l'ensemble de
la population active. « En tenant compte de l'emploi informel dans le
secteur formel et de l'emploi occasionnel de personnes qui déclarent
travailler de temps à autre, l'emploi informel serait en
réalité de 32 % de l'emploi total »,
D'après la même source, il existe 330.000
entreprises commerciales en Algérie dont 20.000 sont des entités
d'importation et 30.000 assurent le commerce de gros. 119(*)
Entre 2001 et 2008, la moyenne des droits de douane,
pondérés par les importations, est passée de 16,04%
à 8,8% ; les importations de marchandises ont connu une hausse
considérable durant la période 2000-2007 (15% de croissance
moyenne annuelle en tenant compte de l'effet prix). Le rythme
s'accélère en 2008 avec 40% d'augmentation par rapport à
2007, au détriment de la production nationale. Résultat :
l'industrie enregistre de très fortes pertes de parts de
marché.120(*)
« Les pratiques informelles se sont progressivement
généralisées et étendues au secteur formel : ventes
sans facture, sans garantie, sans service après-vente, sans
déclaration fiscale, etc. », constate le FCE, pour qui
« l'augmentation des importations en provenance de pays
émergents à partir desquels il est plus facile d'organiser la
fraude est un indice révélateur ».
Le forum souligne, par ailleurs, que « la
persistance d'un différentiel élevé entre le taux de
change bancaire et le taux sur le marché parallèle s'explique par
des transferts importants réalisés par des réseaux qui ont
des ramifications dans les pays d'origine des importations, permettant ainsi de
réaliser de véritables systèmes de
compensation », regrettant l'absence de réaction massive des
services de contrôle, de l'administration des impôts et des
services de l'inspection du Travail et de la Sécurité sociale. Et
surtout l'insuffisance du contrôle qui explique l'informel. À
cette raison s'ajoutent les difficultés liées aux obstacles
bureaucratiques à la création d'entreprises. Ces
difficultés sont réelles ; elles sont, en outre, aggravées
par la corruption », souligne le FCE. Même les programmes de
mise à niveau mis en place par les pouvoirs publics, pour contrecarrer
l'impact négatif de l'ouverture, n'ont pas eu l'impact escompté,
eu égard au déclin de la production industrielle et des pertes de
parts de marché au profit des produits importés. Le FCE, citant
des enquêtes réalisées, indique que le secteur informel
occupe 1,78 million de personnes, soit presque 22%, pour une population
occupée totale de 8,25 millions de personnes.121(*)
En fait, précise l'organisation patronale, en tenant
« compte de l'emploi informel dans le secteur formel et de l'emploi
occasionnel de personnes qui déclarent travailler de temps à
autre, l'emploi informel serait en réalité de 32% de l'emploi
total ». C'est que 35% de l'emploi non agricole total ne sont pas
déclarés à la Sécurité sociale, ainsi qu'une
part importante (15%) de l'emploi formel.
Selon le FCE, « les revenus nets du secteur informel
se situeraient entre 300 et 600 milliards de DA (17% de l'ensemble des revenus
primaires nets des ménages) ». Ce montant correspond à
13% du PIB hors hydrocarbures. Le forum évoque une perte de recettes
budgétaires et de recettes pour les organismes de Sécurité
sociale estimées respectivement à 42 milliards de DA pour l'IRG,
22 milliards de DA pour la TVA et 120 milliards de DA pour les
prélèvements de Sécurité sociale.122(*)
En 2009, sur un total de plus de 9 millions d'emplois, 3
à 4 millions sont informels, a indiqué au Temps d'Algérie,
Nacereddine Hammouda, économiste et directeur de recherche au Centre de
recherche en économie appliquée au développement
(CREAD).
«L'emploi informel est celui qui n'est pas
déclaré au niveau de la sécurité sociale»,
selon la définition de M. Hammouda. «Il s'agit de l'emploi non
agricole et non déclaré car généralement, l'emploi
dans le secteur agricole à un traitement à part».
L'emploi informel peut être évalué
grâce à des enquêtes annuelles auprès des
ménages en Algérie menées par le CREAD pour
déterminer un indicateur. Selon cet économiste,
«l'évolution de cet indicateur depuis quelques années, de
1990 à ce jour, a permis d'aboutir à des résultats».
Hors agriculture, entre 40 à 50% des emplois ne sont pas
déclarés en Algérie.123(*)
Cette non- déclaration concerne, selon la même
source, plus les auto-emplois, l'emploi temporaire (non permanent) mais aussi
les emplois permanents dans le secteur privé. Comme ce dernier est le
principal créateur d'emploi la part de cet emploi non
déclaré est de plus en plus importante. Par secteur
d'activité, le BTPH (bâtiment, travaux publics et hydraulique) et
le commerce sont les secteurs qui enregistrent les plus forts taux
d'informalisation.
M. Hammouda relèvera qu'«il y avait des formes
d'exclusion sociale qui constituaient le vivier du secteur informel qui
lui-même est dû à un certain nombre de dysfonctionnements
économiques en termes de rigidité du secteur productif en
Algérie, de la déconnexion du système des prix
internationaux, des niveaux de rémunération du travail, un
contexte institutionnel qui ne s'est pas adapté à cette nouvelle
donne, soit la nouvelle configuration du système productif et le poids
du secteur privé qui prend de plus en plus d'importance en particulier
de la très petite entreprise (TPE) et la micro
entreprise». En Algérie, le secteur informel prend de plus
en plus de l'ampleur, il y a fuite devant l'impôt social (cotisations)
qui risque de mettre à mal la pérennité du système
de protection sociale.
Pour lui, «la clé pour réduire cet emploi
informel réside dans le lien entre augmentation des salaires dans le
secteur formel à la productivité» et «au lieu de
distribuer la rente dans les dépenses publiques, il faudra distribuer la
richesse, soit la croissance économique, qui vient d'enregistrer 5
points de plus, qui devra être discuter en tripartite»124(*)
6. L'évaluation des deux
programmes :
Le marché national en 1991 était contre toute
logique réservé à des entreprises étrangères
pour peu qu'elles prennent l'engagement d'investir en Algérie dans un
certain délai. De véritables rentes ont été
aménagées au profit de partenaires qui trouveront des arguments
pour ne pas respecter leurs engagements d'investir, lorsqu'ils l'ont fait
partiellement, c'est à partir des bénéfices
réalisés dans les opérations commerciales.
Le gouvernement Ghozali ne pouvait mettre fin au dispositif
sans porter atteinte à la crédibilité international de
l'Algérie. Il s'est retrouvé encombré aussi par le re-
profilage de la dette extérieure. Il ne pourra que soutenir,
malgré lui ; les efforts de la Banque d'Algérie pour faire
aboutir le re-profilage. Ghozali dira, le 8 juin 1992, soit un mois avant la
démission de son gouvernement que s'il le fallait, celui-ci irait au
rééchelonnement.
Dans le domaine de l'ajustement, il est engagé par la
démarche concernant les contraintes budgétaires et
monétaires convenues avec le FMI, en avril 1991, et qui l'engage
à dévaluer125(*) le DA. Il n'a donc plus aucune initiative en
propre ; il doit gérer la matrice des engagements souscrits avec le
FMI et la BIRD ; et leurs retombées. La dévaluation
décidée fin septembre 1991 a porté la valeur du DA
à 22.50 DA pour 1US$, ce qui correspond à une perte de valeur de
la monnaie nationale de l'ordre de 22%. (La valeur moyenne du dollar US avait
été de 4.70 en 1986, de 4.8437 en 1987, de 5.9335 en 1988 et de
7.2805 en 1989).
La politique économique, en 1992, demeure
orientée vers les mêmes objectifs : un taux de croissance
réelle du PIB de 5% avec « la poursuite de l'effort
d'assainissement de la gestion de l'économie » et
« la lutte contre les causes de l'inflation ». Au rang des
actions prioritaires, « la poursuite de la mise en oeuvre des
opérations d'assainissement financier, économique et technique
des entreprises publiques, dans la perspective de la restructuration
industrielle ». Par ailleurs, « la maîtrise de la
gestion de la monnaie, du crédit et des changes » permet,
entre d'autres actions, de concrétiser les actions de régulation
économique, etc. »en cohérence avec les
priorités de la présente loi ». 126(*)
Alors que S.A. Ghozali avait fini par ne plus exclure le
recours au rééchelonnement,
B. Abdesselam annonce, dés son installation en juillet
1992, qu'il ne saurait être question ni de rééchelonnement,
ni de dévaluation. Il est vrai que l'Algérie n'est plus en
programme avec le FMI.
Le débat est donc clos avant même d'avoir
été ouvert. Le nouveau chef de gouvernement enferme le pays dans
une équation insoluble :
· Le service de la dette a absorbé 74% des
exportations en 1991 et va représenter quelque 78% en 1992 ;
· Le stock de la dette extérieure
s'élève a 27 milliards de dollars fin de 1992, et son profil est
encore plus contraignant que son volume ; le programme de travail du
gouvernement reconnaît, dans son « constat », que
l'endettement a court terme auquel l'Algérie « recourt
massivement depuis 1986 crée des contraintes
insupportables » ;
· La crédibilité de notre pays est
sérieusement ébranlée.
Le salut de l'Algérie ne peut résider, selon B.
Abdesselam, que dans l'économie de commandement. Les moyens de paiement
extérieurs sont-ils limités, la pénurie drastique justifie
le rétablissement de l'Etat dans la plénitude de ses attributions
économiques, et le programme de travail du gouvernement (PTG),
adopté le 19 septembre 1992, par le Conseil des ministres :
· Considère que la gestion du secteur public ne
peut s'accommoder des sociétés fiduciaires que sont les fonds de
participation ; la formule juridique de sociétés par actions
est maintenue pour les entreprises publiques, mais, sans préciser selon
quel lien avec le propriétaire ;
· Estime que la loi relative à la monnaie et au
crédit est un handicap pour l'exercice par l'Etat de toutes ses
prérogatives ; elle devra être révisée en
conséquence, pour desserrer l'étau monétaire ;
· Trouve que le dinar a été trop
dévalué ; l'amorce de sa réévaluation peut ou
doit être entreprise a travers un taux de change multiples (ce qui rend
nécessaire la modification de la loi 90-10, dont l'article 2 fait
état de « la valeur », donc unique, de la monnaie
nationale), et un marché libre de la devise sera
organisé ;
· Entend rendre l'accès aux importations, cash ou
par mobilisation de crédits extérieurs, sélectif et
réservé aux produits prioritaires, sans considération pour
la disponibilité de la trésorerie DA ;
· Annule « la décision de
désengager l'Etat de la construction de logement sociaux (prise pat le
gouvernement Hamrouche).127(*)
Les 1200 milliards de dinars consacrés à
l'assainissement des entreprises publiques entre 1991/2001 (soit environ 20
milliards de dollars US, pour un effectif d'environ 400.000 et moins 200.000 au
niveau du secteur industriel public de quoi créer tout un nouveau tissu
économique) alors que ces entreprises sont revenus a la case de
départ démontrent a l'évidence l'échec de cette
voie suicidaire. En fait cette démarche sous l'apparence d'un slogan
techniciste sous tend elle-même une vision politique, et
économique reposant sur l'ancienne vision culturelle de la
nécessité du primat de l'entreprise publique à travers le
rôle de l'Etat investisseur et gestionnaire.128(*)
Mais pour éviter toute mauvaise interprétation,
en économie de marché le rôle de l'Etat fondamental joue
comme régulateur macro-économique et macro-social, ne
gérant jamais tant pour des raisons d'efficacité que de
moralité. Car la contrainte de financement interne et externe reste
posée et que ne saurait voiler la baisse du stock et du principal de la
dette et les réserves de change. Des dysfonctionnements ralentissent
l'attrait de l'investissement direct étranger et national et surtout
favorisant l'exode des cerveaux nerf du développement, incontournables
pour combler à la fois le déficit d'épargne et la relance
de l'investissement. D'une manière générale, pour
l'ADEM129(*), le bilan
de la période avril 1999-avril 2003 recèle des aspects positifs
quantifiables et non quantifiables, encore qu'existe des insuffisances et il y
a lieu d'éviter cette généralisation de sinistrose dans
des buts d'instrumentalisation politique. Ces aspects positifs peuvent se
transformer en aspects négatifs en cas de blocage des reformes. Pourtant
les seuls et principaux bénéficiaires des reformes
maîtrisées par la démocratisation de la
société inséparable de la démocratisation de la
gestion des lieux de rente (système financiers-fiscal-douanier) et de la
production de la rente pétrolière et gazière
propriété de toute la collectivité national afin de
rependre aux défis de la Mondialisation et des impératifs du
développement national seront les couches et les régions
déshéritées. 130(*)Donc le programme triennal de soutien à la
relance économique (psre) 2001-2004, connaît une évolution
significative dans l'exécution des milliers de projets retenus dans le
cadre d'un plan d'urgence. Sur un total de 14.250 projets notifiés
depuis septembre 2001, 7.760 projets étaient achevés et 3.810 en
voie d'achèvement, alors que 3.060 autres étaient en phase de
démarrage. Selon un bilan du programme arrêté au 30 juin
2003.
Selon les précisions du premier responsable de la
réalisation du programme d'appui a la relance, les 11.570 projets
terminés ou en voie de l'être auront mobilisé quelque
22.000 entreprise nationales, en majorité privées, et
généré environ 550.000 emplois (dont 49% permanent en 21
mois d'exécution.131(*)
Dans ce graphe, on remarque que le taux du chômage a
baissé de 34% en 2002 à 31% en 2003, ces taux nous montre que la
stratégie adoptée dans cette période a
réalisé leur but, mais le taux de 2003 et élevé de
1% par rapport a la période 2000-2001, en revanche a la fin du 2004 et
le complément du programme de la relance de 2005-2009 qu'on remarque une
véritable baisse dans le taux de chômage, c'est-à-dire, que
l'objectif du programme concernant la création d'emploi a connu une
baisse de 19.5% entre 2003 (31%) et 2009 (12.5%)d'après le central
intelligence agency , et l'ONES un taux de 10% en 2010.
En outre on voie une baisse au niveau de la production
industrielle ;
Cette situation est à cause des difficultés
liées à l'investissement, soit nationales ou
étrangères notamment les IDE. Ce graphe montre qu'entre
l'année2005 et 2007 il y avait une forte croissance de production
industrielle ; c'était dans la phase de la création des
petites et moyennes entreprise (PME/PMI), ainsi que l'encouragement de
l'investissement étrangère, mais ce dernier n'a pas
réalisé les objectifs prévu pour l'amélioration de
la production industrielle hors hydrocarbure et la création de la valeur
ajoutée, comme le montre le schéma de la production
intermédiaire brut (PIB) :
On remarque que le taux de croissance réelle a connu
une forte croissance en 2004 de 7.4% par rapport à 3% en 2003,
c'est-à-dire une augmentation du 4.4% et un retour au même point
du 2003, avec un taux de croissance de 3% en 2007 et 3.5% en 2009.
Cette variation est liée aux points suivants :
· L'IDE n'a pas joué leur rôle réel
dans l'économie Algérienne notamment dans le secteur
industriel ;
· Le problème de financement de l'investissement
« les crédits bancaires » et le taux
d'intérêt qui résulte la déclaration faillite des
entreprises notamment les PME ou la transformation de leur activité
industrielles envers les services ;
· Le taux d'inflation.
Ce graphe explique que le taux de croissance industrielle de
10%en 2007 c'est à cause de la déflation du 2006 de 1.9% contre
3.1% en 2005 et 3% en 2007.
Ainsi que, le taux de croissance réelle (PIB) a connu
en 2006 un taux de 5.5% contre 3% en 2007 qu'il a été un taux
d'inflation de 3% et 4.5% en 2009.
Ce taux a reflété la réduction de la
production industrielle. Mais dans une vision générale, on voit
que les deux programmes n'ont pas réussir à réaliser leurs
objectifs, malgré la baisse au niveau des dettes
extérieures :
De 30Milliard US$ en 2000 à 2.7 Milliards US$ en 2009,
mais c'est grâce à l'augmentation des prix de baril du
pétrole ; (les recettes pétrolière
(hydrocarbure)).
Conclusion
D'une façon générale, l'économie
Algérienne de 1988 jusqu'au 2009 à connu une croissance favorable
grâce aux reformes financière, juridiques et institutionnelles,
tel que la création et la promotion des petites et moyenne entreprise
(PME) en tant que facteur clé de la croissance économique en
Algérie.
Chapitre III :
PME /PMI
CHAPITRE III : PME /PMI
Introduction
Les PME sont considérées comme l'une des forces
principales du développement économique en raison de leur
contribution à la création de richesse et d'emplois.132(*)
Donc ce chapitre traite les concepts clés des
PME/PMI et la mise à niveau de ces derniers en deux sections ;
section un (1) les définitions et les typologies des PME/PMI ainsi que
leurs rôle dans l'économie Algérienne.
Section deux (2) le processus de la mise à
niveau des entreprises algérienne notamment les PME/PMI et
l'évaluation de cette procédure dans la croissance
économique en Algérie.
section I : identification des PME/PMI
1. Les différentes définitions de la
PME :
1.1 La définition de la PME en
Europe :133(*)
La commission à adopté une nouvelle
définition des PME (recommandation 2003/361/CE du 6 Mai 2003) qui
à remplacé la précédente définition
(recommandation 96/280/CE) du le 1 janvier 2005. Cette définition
communautaire des micros, petites et moyennes entreprises (PME) est
destinée a déterminer l'éligibilité aux
régimes nationaux de soutien aux PME et aux programmes communautaires
destines au PME.
catégorie d'entreprise
|
Effectif (inchangé)
|
Chiffre d'affaire (euro)
|
|
Total du bilan (euro)
|
Moyenne
|
<250
|
=50 millions (en 1996 : 40 millions)
|
Où
|
=43 millions (en 1996 : 27 millions)
|
Petite
|
<50
|
=10 millions (en 1996 :7 millions)
|
|
=10 millions (en 1996 : 5 millions)
|
Micro
|
<10
|
=2 millions (précédemment non défini)
|
|
=2 millions (précédemment non défini)
|
1.2 la définition de la PME en
Algérie :134(*)
loi n° 01-18 du 27 Ramadhan 1422 correspondant au 12
décembre 2001 portant loi d'orientation sur la promotion de la petite et
moyenne entreprise (PME).
La PME est définie, quel que soit son statut juridique,
comme étant une entreprise de production de biens et/ou de services.
· Employant de 1 à 250 personnes ;
· Dont le chiffre d'affaires annuel n'excède pas
de 2 milliards DA, ou dont le total du bilan annuel n'excède pas 500
millions DA ;
· Et qui respect le critère de
l'indépendance.
Une entreprise indépendante est celle dont le capital
ou les droits de vote ne sont pas détenus à 25% et plus par une
autre entreprise ou conjointement par plusieurs autres entreprises ne
correspondant pas elles même a la définition de la PME.
En fonction des critères, trois types de PME sont
à distinguer :
Catégorie d'entreprise
|
Effectifs
|
Chiffre d'affaires
|
Bilan annuel
|
Moyenne
|
50 à 250
|
200 millions à 2milliardsDA
|
100 à 500 millions DA
|
Petite
|
10 à 49
|
Inférieur à 200 millions DA
|
Inférieur à 100 millions DA
|
Très petite (TPE)
Où
Micro entreprise
|
1 à 10
|
Inférieur à 20 millions DA
|
Inférieur à 10 millions DA
|
2. Les typologies de PME :135(*)
2.1 L a classification suivant la nature des
produits :
Ce mode de classement éclate les produits de
l'industrie en trois catégories, l'importance relative et absolue de
chaque catégorie semble a la fois dépendre du modèle
d'industrialisation adopté et du niveau de développement de la
formation économique et sociale. Dans tous les cas, un
développement harmonieux doit sécréter un processus
d'intégration de ces catégories de biens industriels.
2.1.1 Les PME produisent des biens de
consommation :
Dans cette catégorie on trouve les produits
alimentaires, vestimentaires, textiles, les produits du bois, du liège,
du cuir, les boissons alcoolisées ou pas, les tabacs, certains produits
chimiques,....etc., la production de ces biens recouvre les activités
suivantes :
· Industrie alimentaire.
· Industrie de transformation agricole.
· Industrie des textiles et cuir.
· Industrie du papier et divers.
2.1.2 Les PME produisent des biens
intermédiaires :
Cette seconde catégorie englobe, toutes les entreprises
de petites et moyennes dimension produisant des biens tels que :
brouettes, composant électriques, pièces détachées,
sous-ensembles de machines,......etc. la production de ces biens concerne en
générale les industries :
· De transformation des métaux.
· Mines et carrières.
· Mécaniques et électriques.
· De la chimie et plastique.
2.1.3 Les PME produisent des biens
d'équipement :
La marge de pondération technologie main-d'oeuvre est
encore plus restreinte. Ce sont généralement des
équipements simples qui, dans le cas de pays en développement,
consiste en un processus qui, partant de répartitions (véhicules,
remorques, engins agricoles,...etc.) conduit a la reconstruction d'ensembles
simples.
La gamme de biens d'équipement offerts par ces
entreprises semble moins étendue que les précédents.
2.2 La classification suivant l'orientation de
l'entreprise :136(*)
Ce mode de classement éclate les PME en deux grandes
parties distinctes :
2.2.1 Les métiers artisanaux et
traditionnels :
Ce premier groupe couvre les PME orientées vers la vie
quotidienne et vers l'agriculture comme c'est le cas de l'artisanat individuel,
à un certain stade de leur développement, elles annoncent le
déclin, au départ à vocation villageoise ou locale, elles
se modernisent en se mécanisant sous l'effet des exigences croissantes
du commerce et l'élargissement des marché. Elle se distinguent
des autres PME par leur production qui couvre généralement
l'intégralité des biens de consommation qui ont un
caractère traditionnel : soie, huile végétale,
papier, porcelaine, objet en cuir ..., soi tous les objets de consommation
liés à la vie courante. Les raisons de leur surveillance sont
nombreuses : leur importance dans la vie quotidienne, les articles
étant nombreux et différenciés, il est difficile de les
standardiser, transformation lente du mode de vie, un autre trait
distinct : leurs équipements sont généralement
anciens, leurs méthodes aussi, elles sont dans la plupart des cas
à vocation locale.
2.2.2 Les PME de la production
moderne :
Cette catégorie est celle dont les activités
sont liées à l'industrie moderne et aux exigences de son
organisation.
Elle se subdivise en deux genres distincts :
· Les PME sous-traitantes :
Leurs activités sont entièrement
orientées vers les besoins de la grande entreprise. Elles se
développent suivant des relations d'interdépendance avec les
grandes entreprises industrielles auxquelles elles fournissent nombre de leurs
consommations intermédiaires sur la base de liens variables, une
typologie de la sous-traitance peut être établie suivant les modes
de relations entre partenaires :
o La sous-traitance concurrente ou de capacité.
o La sous-traitance complémentaire ou de
spécialité.
o La sous-traitance permanente ou structurelle.
o La sous-traitance occasionnelle ou conjoncturelle.
Entièrement orientées vers les besoins de la
grande entreprise, les PME sous-traitantes apparaissent comme un sous-produit
de pratique industrielle dont les fondements se situent au niveau du rôle
que la grande entreprise fait jouer à la sous-traitance :
au-delà des nécessités techniques, elles demeurent une
protection contre les crises.
· Les PME auxiliaires :
Alors que, la catégorie précédente
traduit une certaine division du travail entre les grandes entreprises et les
PME connexes dans la production de biens relevant de la grande industrie, les
PME auxiliaires correspondent soit à une situation de concurrence, soit
à une situation de complémentarité avec la grande
industrie.
Dans le premier cas, il s'agit de PME qui, avec parfois des
technologies plus simples produisent des biens de tout genre concurrents
à ceux de la grande industrie. Dans le second cas, il s'agit de PME
transformatrices des produits issus de la grande industrie. Elles se situent en
grande partie en bout de chaîne de la division technologique et leurs
produits sont destinés à la consommation finale.137(*)
3. Les principales composantes de la PME en
Algérie :
La structure des PME en Algérie peut être
décomposée en trois :
3.1. Les PME privées :138(*)
A la fin du 1er semestre 2011, le nombre de PME
privées déclarées s'élève à 642 314.
ces entreprises privées auxquelles s'ajoutent plus de 141 460 artisans
enregistrés auprès des 31 Chambres de l'artisanat et des
métiers (CAM) constituent la composante majeure de la population des PME
et représentent plus de 99% de l'ensemble.
Les enregistrements des PME au niveau de la CNAS durant le
1er semestre 2011 permettent de relever pour la catégorie
dite « personnes morales » des mouvements de
création, de réactivation et de radiation des PME. Le nombre des
créations s'élève à : 383 594 nouvelles PME
(représentant 59066% du total).
Quand aux radiations, il y a lieu de savoir que leur nombre
est relativement insignifiant par rapport aux mouvements de création
d'entreprises.
Aussi, un examen approfondi des motifs de radiation des PME au
niveau des organismes d'enregistrement (CNRC) et de déclaration (CNAS)
démontre que les PME en situation de « cessation
d'activité » ne le sont, généralement, que sur
le plan administratif.
En effet, il arrive que ces PME subissent des grands
changements dans leur vie économique qui entraînent la radiation
de leur entreprise.
Les plus fréquents changements sont :139(*)
· Changement de statut et/ou de siège
social ;
· Changement de domaine d'activité ;
· Création de nouvelles entreprises...
Les autres enregistrements des « personnes
physiques » et des chefs d'entreprise considérés comme
« non salariés » permettent d'observer les
mouvements des catégories de « professions
libérales » généralement non astreintes à
l'inscription au Registre du commerce. Dans ces catégories, on retrouve
notamment : les notaires, les avocats, les huissiers de justice, les
médecins, les architectes et les agriculteurs....
Les PME des « professions
libérales » dont le nombre total est de 117 260 exercent
particulièrement dans les secteurs de la santé, de la justice et
dans les services fournis aux exploitations agricoles.
Principaux secteurs
|
Nombre de PME
|
Santé
|
32 137
|
Justice
|
12 057
|
Exploitations agricoles
|
73 066
|
TOTAL
|
117 260
|
Source : bulletin
d'information n°19 (1er semestre 2011).
L'évolution annuelle de cette catégorie de PME
privées dites « personnes physiques » est de l'ordre
de 117 260 entreprises.
3.2. Les PME publiques :140(*)
Les PME du secteur public ne représentent qu'une partie
minime de la sphère des petites et moyennes entreprise et des TPE.
Au 1er semestre 2011, leur nombre à
augmenter de 6.96% par rapport à l'année 2010. Il passe de 560
à 599 PME, et les effectifs passent de 48 783 à 50 467
salariés.
Ces PME publiques exercent dans tous les secteurs
d'activité de l'économie national, mais interviennent surtout
dans les secteurs des services (31.22% des EPE/PME), industriel (29.55%) et
agricole (30.72%).
A noter que les PME industrielles qui représentent
près de 30% en nombre, fournissent par contre près de 43% des
effectifs (Tableau 6).
Tableau 6 : les secteurs d'activités des
PME publics :
Secteur d'activité
|
Nombre de PME
|
Effectifs
|
Industrie
BTPH
Services
Agriculture
Mines et carrières
|
117
187
184
39
12
|
21 716
13 496
9 061
4 492
1 702
|
TOTAL
|
599
|
50 467
|
Source : bulletin d'information n°19 (1er
semestre 2011).
3.3. Les activités
artisanales :141(*)
Les activités artisanales déclarées
auprès des 31 chambres de l'artisanat et des métiers (CAM)
totalisent 169 080 activités.
Ces activités artisanales ont engendré :
· 18 875 nouveaux inscrits ;
· 4 442 radiés.
Soit une croissance annuelle de 14 433 artisans.
Les nouveaux inscrits se répartissent sur trois
filières :
L'artisanat traditionnel et d'art
|
3 633 artisans
|
L'artisanat de production de biens
|
4 728 artisans
|
L'artisanat de production de services
|
10 514 artisans
|
TOTAL
|
18 875
|
Source : bulletin d'information
n°16 (2009).
Les activités en rapport avec l'artisanat ont
créé dans leurs ensemble 37 775 emplois, toutes
catégories confondues.
4. La situation
économique des PME142(*) :
Les enquêtes menées par le programme
Euro-Developpement PME font ressortir 03 grandes catégories
d'entreprises :
· Des Pme en situation de passivité et de
survie :
Elles constituent la majorité de la population des PME.
Elles sont caractérisées, pour la plupart, par :
- des difficultés financières
- une perte de position sur leur marché traditionnel,
- et le manque de structuration
La pérennité de ces entreprises passe par la
réalisation d'investissements de modernisation et/ou des
désinvestissements (pour limiter les pertes et dégager de
nouvelles ressources ou carrément se redéployer sur de nouveaux
produits ou activités).
Les chefs de ces entreprises ne sont par enthousiastes
vis-à-vis de la mise à niveau, ils sont absorbés par les
problèmes quotidiens et ne sont pas en mesure de réfléchir
à l'avenir de leur entreprise.
· Des Pme en situation de croissance :
Ce sont des entreprises qui ne connaissent pas de
difficultés financières, elles cherchent à conserver ou
améliorer leurs positions sur leur marché traditionnel,
principalement domestique.
Les chefs d'entreprise réalisent que leur confort
sera remis en cause par l'ouverture commerciale et qu'ils doivent se
préparer à la concurrence. Néanmoins, ils sont
hésitants et ne mesurent pas encore bien tous les avantages que la mise
à niveau peut leur apporter. Ils ne confirment pas leur adhésion
où abandonnent parfois après le diagnostic ou la première
action de mise à niveau.
· Des Pme en situation
d'excellence :
Elles constituent la minorité. Leur situation
financière est satisfaisante, leur organisation et leur management sont
très modernes et leur position sur le marché est
compétitive. Elles souhaitent élargir leur part sur le
marché domestique et éventuellement conquérir des
marchés à l'extérieur par l'exportation ou le
partenariat.
Les patrons de cette catégorie d'entreprises ont,
déjà, procédé à une mise à niveau
autonome dans le sens où ils ont apporté des modifications
managériales et techniques au sein de leur entreprise. Ils manifestent
une adhésion forte, vis-à-vis de la mise à niveau.
Il n'existe pas de données quantitatives qui
permettent d'établir des ordres de grandeur, il est
néanmoins possible d'estimer ces trois catégories
à :
- quelques dizaines de PME pour la catégorie des
entreprises en situation d'excellence,
- quelques centaines (moins de mille) pour la catégorie
des entreprises en situation de croissance,
- et quelques milliers pour les entreprises en situation de
passivité et de survie.
4.1. Le rôle des PME dans l'économie
national :
Si les entreprises occupent une place capitale dans le circuit
économique, le rôle de la PME n'est pas moins important car elle
remplit les fonctions suivantes :
· Création
d'emplois :143(*)
Le dynamique économique est du principalement à
des investissements dans le domaine de l'industrie, qui se trouve devant
plusieurs contraintes (manque de ressources financières, coûts
élevés, centralisation de l'industrie,....etc.).
L'évolution de salariés dans le secteur de la
PME peut être présentée par les tableaux suivants :
Tableau 7 :L'évolution du nombre de
salariés déclarés par nature des PME :
Nature des PME
|
Année
2006
|
Année
2007
|
Année
2008
|
Année
2009
|
1er
semestre
2010
|
1er
Semestre 2011
|
Evaluation
%
|
PME
|
Salariés
|
708 136
|
771 037
|
841 068
|
908 046
|
940 788
|
983 415
|
38.87
|
Privées
|
employeurs
|
296 806
|
293 946
|
392 013
|
455 398
|
606 737
|
642 314
|
116.41
|
PME publiques
|
61 661
|
57 146
|
52 786
|
51 635
|
48 783
|
50 467
|
- 18.15
|
TOTAL
|
1066603
|
1122129
|
1285867
|
1415079
|
1 596 308
|
1 676 196
|
137.13
|
Source : élaborer par l'étudiante.
On remarque que :
Les PME privées emploie 983 415 des salaries, par
ailleurs elles à connu une évolution dans le nombre au cours de
l'année 2010 de 42 627 salaries par rapport à l'année
2009, c'est-à-dire une moyenne de 38,87%.
La PME publique, à enregistrer une augmentation de 1684
salaries ; une moyenne de 3.45%.
· La création de la valeur
ajoutée :144(*)
Pour assurer leurs activités, les PME ne sont pas
seulement en relation avec les ménages à qui elles
achètent leurs services et vendent leurs productions, elles font aussi
des échanges avec d'autres entreprises.
La valeur ajoutée par une PME se mesure par la
différence des biens qu'elle vend et la valeur ajoutée de ceux
qu'elle a du acheter pour produire des ventes.
Tableau 8 :L'évolution du PIB par secteur
juridique hors hydrocarbures (2002-2008) ;
Unité:Milliards DA
Secteur juridique
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
valeurs
|
%
|
Valeurs
|
%
|
valeurs
|
%
|
valeurs
|
%
|
valeurs
|
%
|
valeurs
|
%
|
Part du public dans le PIB
|
550,6
|
22,9
|
598,6
|
21,8
|
651
|
21,59
|
704,05
|
20,44
|
749,86
|
19,2
|
686,59
|
16,20
|
Part du privé dans le PIB
|
1884,2
|
77,1
|
2146,7
|
78,2
|
2364,5
|
78,41
|
2740,06
|
79,56
|
3153,77
|
80,8
|
3551,33
|
83,80
|
Total
|
2434,8
|
100
|
2745,4
|
100
|
3015,5
|
100
|
3444,11
|
100
|
3903,63
|
100
|
4237,92
|
100
|
Source : bulletin d'information n°14 et 16
(2008&2009).
L'indice de PIB hors hydrocarbures, en nette
amélioration dans le secteur privé, est passé de
77,1% en 2003 à 83,80 en 2008,soit une moyenne de
80,45% entre 2003 et 2008, tandis que dans le secteur publique, l'indice
à connu une baisse de 6,70% , car il est passé de 22,9% en
2003 au 16,20% en 2008 .
4.2. Les difficultés des
PME :
4.2.1Le besoin de
financement :
Les besoins financiers des entreprises, notamment des PME,
sont multiples et variés.
Ces besoins se manifestent tout d'abord, au moment de la
création de l'entreprise, qui doit se doter des moyens (terrains,
bâtiments, machines, mobiliers,...etc.) nécessaires au
démarrage de son exploitation.
L'acquisition de ces moyens permanents ne signifie pas que
l'entreprise n'aura plus besoin de capitaux, bien au contraire, l'entreprise
aura toujours besoin de moyens financiers pour moderniser ses
équipements et faire face à la concurrence industrielle et
commerciale.
En plus de ces besoins qu'on peut qualifier
« d'immobilier », l'entreprise produit et vend ; mais
ces flux d'exploitation (paiement des salaires, règlement des
fournisseurs, impôts et taxes...etc.) n'équilibrent pas toujours
ses recettes, ni en montant ni dans le temps. Il y a donc nécessairement
des décalages de trésorier soit sous forme de besoins de courtes
durée, soit sous forme d'excédent qu'il faudra essayer de placer
pour les rentabiliser. Cependant on remarque que les différents besoins
dont il a été fait état, ne sont de même nature.
Dans le premier cas, il s'agit de financer des investissements dont la
durée de présence de l'entreprise est relativement longue, les
capitaux nécessaires à cette acquisition ne pourront être
récupérés (donc remboursés s'ils ont
été obtenus par le crédit ou l'emprunt) que sur une longue
période, grâce à la rentabilité enregistrée
par l'activité de l'entreprise. Il faudra par conséquent utiliser
dans ce cas des capitaux à long terme.
Pour ce qui est du financement de l'exploitation, les concours
nécessaires pour combler les décalages de trésorerie
momentanés ou de courte durée, entre recettes et dépenses,
ne seront utilisés que pendant des périodes de quelques jours
à quelques semaines.
Pour satisfaire leurs besoins financiers divers, les PME font
appel à une gamme de produits bancaires existants dans marché des
capitaux.
Les crédits distribués par les banques en
faveur des PME sont en hausse : 145(*)
Les mesures d'incitation à l'investissement et à
la création d'emplois orientées vers le secteur privé se
sont traduites concrètement au regard de la part importante du secteur
de la PME/PMI dans le portefeuille des banques. D'une manière
générale, l'accroissement des crédits à
l'économie offerts par les banques publiques au cours des
dernières années (+68 milliards de DA en 2001/2002 ; +49
milliards de DA en 2002/2003 et 182 milliards de DA en 2003/2004) a
été profitable au secteur privé constitué
essentiellement des PME/PMI.
L'insuffisance est :
· D'une part, l'amplification des financements a
profité davantage aux opérations d'exploitation que
d'investissement des entreprises. Ce qui indique que les nouveaux projets
bancables n'a pas connu un grand essor. Aussi, les découverts bancaires
servent fréquemment qu »au financement des besoins à
moyen terme des entreprises.
· D'autre part, le volume des crédits bancaires en
faveur de l'économie en général, des PME en particulier,
reste insuffisant.
En effet, selon les indications du Fonds Monétaire
International (FMI), dans la région ANMO (Afrique du nord et moyen
orient), le crédit domestique mesuré en pourcentage du PIB est
relativement faible (entre 35 et 90% contre 120% pour Union
Européenne).
4.2.2. Les obstacles a l'expansion du
crédit bancaire : 146(*)
Ils proviennent soi des banques, soi des entreprises, ou
encore, de l'environnement externe à la relation banque-client. Il
s'agit principalement des problèmes suivants :
· Les données des entreprises sont souvent non
fiables (états financiers ne reflétant pas la
réalité) ;
· Visibilité réduite sur les
possibilités de réussite des projets en l'absence d'études
sectorielles et marchées ;
· Les projets sont généralement sous
capitalisés et les promoteurs manquant de compétences en
gestion ;
· Rétrécissement de la marge compte tenu du
risque relativement élevé du crédit a la petite
entreprise ;
· Problème de recouvrement des créances par
les banques :
o Inexistence de société de
recouvrement ;
o Problème interne aux banques : lourdeur dans le
traitement des créances impayées.
· Manque de savoir faire en matière
d'évaluation du risque commercial, malgré une bonne
maîtrise de l'analyse financière ;
· Les lourdeurs administratives des banques et des
institutions publiques en général ;
· Les problèmes liés aux garanties
classiques exigées par les banques.
5. Les relations entre banque et
PME : 147(*)
5.1. Les Fonds de garantie des
crédits :
Décrit exécutif n°02-373 du Ramadhan 1423
correspondant au 11 novembre 2002 portant « création
et fixation les statuts du fonds de garantie des crédits à la
petite et moyenne entreprise. »148(*)
Missions :
Art.5, LE fonds a pour mission :
- D'intervenir dans l'octroi de garanties en faveur des PME
réalisant des investissements en matière de :
§ Création d'entreprise ;
§ Rénovations des équipements ;
§ Extension de l'entreprise ;
§ Prise de participation.
- De gérer, conformément à la
législation en vigueur, les ressources mises à sa
disposition ;
- De se prononcer sur l'éligibilité des projets
et les garantie demandées ;
- De prendre en charge le suivi des opérations de
recouvrement des créances en litige ;
- De suivre les risques découlant de l'octroi de la
garantie du Fonds ;
- De recevoir périodiquement la communication des
engagements des banques et des établissements financiers couverts par sa
garantie. Dans ce cadre, il peut demander tout document qu'il juge utile et
prendre toute décision allant dans le sens des intérêts du
Fonds ;
- De garantir les relais des programmes mis en place en faveur
des PME par les institutions internationales ;
- D'assurer le conseil et l'assistance technique en faveur des
PME bénéficiaires de la garantie du Fonds.
Art.6149(*), Outre les missions définies
à l'article 5 ci-dessus le Fonds est également charge :
- De promouvoir les conventions spécialisées qui
prennent en charges les risques entre les PME, les banques et les
établissements financiers ;
- D'entreprendre tout projet de partenariat avec les
institutions activant dans le cadre de la promotion et le développement
de la PME ;
- D'assurer le suivi des risques découlant de l'octroi
la garantie du Fonds et de délivrer les certificats de garantie pour
toutes les formules de financement ;
- D'entreprendre toutes mesures ou enquête portant
évaluation des systèmes mis en place ;
- D'établir des conventions avec les banques et les
établissements financiers ;
- D'engager toute action visant l'adoption des mesures
relatives à la promotion et au soutien de la PME dans le cadre de la
garantie des investissements.
Art.7, Dans le cadre de la mise en ouvre de
la garantie, le Fonds est subrogé dans les droits des banques et des
établissements financiers, compte tenu, éventuellement, des
échéances remboursées et a hauteur de la couverture du
risque conformément à la législation en vigueur.
Art.8, La garantie du Fonds complète
celle fournie éventuellement à la banque ou à
l'établissement financier par l'emprunteur sous forme de
sûretés réelles et/ou personnelles.
150(*)
5.2. Des fonctions-objectifs
antagonistes :
Il existe de véritables barrières psychologiques
entre les dirigeants de PME, et les responsables des banques. Des
problèmes de communication et de conflit d'intérêt ne
favorisent pas la rencontre entre l'offre et la demande. Le problème
principal des relations entre banque et PME consiste à concilier deux
rationalités différentes. Les préoccupations
sous-optimales, au sens classique du terme, du dirigeant de PME se heurtent
à la politique optimaliste du préteur.
L'objectif des dirigeants de PME est rarement le profit tandis
que l'analyse des banquiers se centre sur la capacité de remboursement
de l'entreprise liée aux résultats financiers de
celle-ci. Lors de la création de l'entreprise et durant
ses premières phases de développement, les banques sont
réticentes à lui octroyer un crédit, faute d'historique
économique et financier. Pour de nombreux dirigeants, le banquier
apparaît comme un conformiste, un sceptique qui ne base son jugement que
sur les résultats comptables.
Les dirigeants se plaignent du peu de connaissances qu'ont les
banques quant à l'évolution de leu secteur ainsi que de leur
incapacité à évaluer la viabilité de leur projet.
Les banques semblent donc rechercher un profit sans risque à court terme
excluant toute compréhension personnalisée (Bellietante et
Levratto 1995).
Cette vision à court terme permet également
d'expliquer partiellement la faible importance des prêts à long
terme par rapport aux prêts à court terme dans la structure
financière des PME. En effet, l'octroie de dettes à court terme
permet aux banques d'exercer un contrôle plus fréquent et donc
plus efficace sur ces entreprises.
5.3. Le surplus de risque :151(*)
Par rapport à une grande entreprise, la PME comporte un
surplus de risque. Il résulte notamment de la personnalisation de
l'entreprise, des éventuelles carences managériales du dirigeant,
de la taille de l'entreprise elle-même et des asymétries
informationnelles. Ce dernier élément a fait l'objet de
nombreuses recherche tel que :
Mauge (1983), l'octroie d'un prêt a une PME implique un
surplus de risque interne par rapport à la même opération
avec une grande entreprise. Le surplus de risque interne résulte de la
dépendance de la PME à l'égard d'un seul individu,
personnifiant l'entreprise. Ses particularités constituent à la
fois les forces et les faiblesses de l'entreprise. La disparition de
l'entrepreneur affectera d'ailleurs souvent l'entreprise au point de mettre sa
survie en danger.
Cette personnification a des conséquences sur le
comportement des banques. Lors de l'octroie d'un prêt a un dirigeant de
PME, les banques exigent des garanties personnelles et assimilent donc le
patrimoine du dirigeant et /ou de sa famille a celui de l'entreprise. Cela
réduit la logique même de la responsabilité
limitée.
En outre, l'octroi d'un prêt à une PME implique
des coûts de gestion de dossier proportionnellement plus importants qu'un
prêt a une grande entreprise, ces coûts étant largement
fixes. Ces risques accrus sont à l'origine des taux
d'intérêts plus demandés aux PME.
5.5. L'asymétrie
informationnelle :152(*)
Une des principales difficultés que rencontrent les
PME, consiste à communiquer une information fiable et précise au
marché. Même lorsque les dirigeants sont en mesure de le faire,
ils hésitent à fournier des informations sur leur entreprise, que
ce soit pour des raisons fiscales, concurrentielles ou liées aux
coûts qu'engendre leur production.
Il y a donc une distorsion entre l'information dont dispose le
dirigeant et celle qu'il met à la disposition des tiers.
Les dirigeants des PME recourant moins aux marchés
financiers ; ne ressentent pas la nécessité de diffuser des
informations. Il existe donc une asymétrie informationnelle plus grande
entre l'entreprise et la banque. Plus particulièrement, le dirigeant n'a
vraisemblablement qu'une idée imprécise de ses qualités
entrepreneuriales et managériales et, partant, de ses chances de
succès. Par contre, le banquier, surtout s'il est
expérimenté dans le domaine du crédit aux PME, sera plus
même d'évaluer ses chances de succès (Storey 1994). Au fur
et à mesure de la croissance de l'entreprise, le dirigeant acquiert une
connaissance plus précise de ses qualités par le bais du
processus d'apprentissage, tandis que le banquier ne côtoiera plus
l'entreprise qu'à travers de contacts et d'évaluation
épisodiques. Au fil des années, la tendance s'inverse et
l'asymétrie d'information joue en faveur du dirigeant de PME.
L'asymétrie d'information étant plus importante entre banque et
PME et la dépendance de ces dernières vis-à-vis des
premières étant plus grande, les PME doivent logiquement
être rationnées.
5.6. Les solutions au rationnement du
crédit :153(*)
Peterson et Rajan (1994) ; recommander la mise en place
de relations de clientèle comme solution au rationnement du
crédit. Sur base d'une étude empirique, ils démontrent que
des relations suivies et durables entre une PME et une banque aboutissent
à une plus grande disponibilité des crédits. Cette
relation de clientèle sera particulièrement profitable à
l'entreprise si elle accentue ses relations avec la banque en recourant
à un plus grand nombre de services financiers fournis par celle-ci et si
elle concentre son endettement auprès de ce même prêteur.
Le climat de confiance crée par les relations de
clientèle peut servir de substitut à l'analyse financière.
Elles réduisent le rationnement car elles rendent l'information plus
symétrique. La mise en place d'une relation de clientèle permet
à la banque de devenir un interlocuteur privilégier de la PME qui
l'accompagne tout au long de son développement. Le banquier
remédie ainsi aux carences managériales du client.
D'autre solution reposent sur ; la mise en place
d'accords de coopération entre une PME et un groupe industriel (Cieply
1995). La banque serait plus disposée à financer une PME
engagée dabs un tel accord car celui-ci constitue un signal quant
à la qualité de la PME et réduit les asymétriques
informationnelles grâce aux mécanismes de sélection et de
contrôle mis en place par la grande entreprise. Une telle solution
engendre toutefois fréquemment une réelle dépendance de la
PME vis-à-vis de la grande entreprise, surtout si son activité se
limite à de la sous-traitance pour un partenaire unique. L'ensemble de
ces solutions repose sur l'hypothèse selon laquelle les PME sont
rationnées par les banques.
6. L'Agence Nationale de
Développement de l'Investissement (ANDI) :154(*)
Cette agence a été instituée par
l'ordonnance n°01603 du 20 Août 2001, relative au
développement de l'investissement. L'ANDI est un établissement
public à caractère administratif (EPA), au service des
investissements nationaux et étrangers. Elles sont chargée
notamment de :
· Promouvoir les investissements, leur
développement et leur suivi ;
· Informer et assister les investisseurs dans le cadre de
la mise en oeuvre de leurs projets ;
· Octroyer les avantages liés à
l'investissement ;
· Gérer le fond d'appui à
l'investissement ;
· Contribuer au développement et à la
promotion de nouveaux espaces et formes d'investissement pour le marché
national.
Ø L'Agence Nationale de Développement
de la PME (ANDPME):155(*)
· La création de
l'ANDPME :
L'Agence Nationale de développement de la PME, par
abréviation « ANDPME » a été
créée par le décret exécutif n°05-165 du 3 Mai
2005.
L'ANDPME est un établissement public à
caractère administratif, doté de la personnalité moral et
de l'autonomie financière, placée sous la tutelle du ministre
chargé de la PME.
· La stratégie de l'ANDPME :
L'ANDPME va s'atteler à élaborer ses
orientations stratégique en consacrant un intérêt
prioritaire à des interventions ciblées et cohérentes pour
la modernisation et la mise à niveau des PME. A partir de là,
l'Agence s'est vue confier comme première mission prioritaire, la mise
en oeuvre du programme national de mise à niveau des PME.
Pour atteindre cet objectif, l'ANDPME développe une
stratégie d'intervention intégrée pour l'accompagnement
des efforts de mise à niveau des PME, s'articulant autour des axes
suivants :
o L'appui a la mise à niveau des PME et son adaptation
permanente aux exigences du marché ;
o La promotion du partenariat et des réseaux des
PME ;
o Le soutien aux structures d'appui des PME ;
o Le renforcement du secteur de la consultation des
PME ;
o L'instauration d'une écoute permanente des
PME ;
o L'adoption d'une stratégie de communication et de
proximité ;
o La mise en place d'une politique active de
coopération et de partenariat ;
o La participation et l'implication accrue dans
l'amélioration de l'environnement de la PME.
· Les missions de l'ANDPME :156(*)
L'ANDPME est l'instrument de l'Etat en matière de mise
en oeuvre de la politique nationale de développement de la petite et
moyenne entreprise.
A ce titre, l'Agence a notamment pour missions :
1. de mettre en oeuvre la stratégie sectorielle en
matière de promotion et développement de la PME ;
2. de mettre en oeuvre le programme national de mise à
niveau des PME et d'assurer son suivi ;
3. de promouvoir l'expertise et le conseil en direction des
PME ;
4. de suivre la démographie des PME en terme de
création, de cessation et de changement d'activités ;
5. de réaliser des études de filières et
notes conjoncture périodiques sur les tendances générales
de la PME ;
6. de collecter, d'exploiter et de diffuser l'information
spécifique au domaine d'activités des PME.
SECTION II : LES PROCEDURES DE MISE A NIVEAU
1. Le contexte de la mise a
niveau :
Le monde économique, en devenant mondial, devient
plus concurrent et plus complexe. C'est une nouvelle ère
économique caractérisée par la mondialisation des
échanges.
« En effet, tout au long de cette dernière
décennie, l'environnement économique international a
été marqué par des mutations profondes, rapides et
complexes qui ont affecté les modes de production, de distribution et
d'organisation de toutes les industries. La libéralisation et
l'ouverture de l'économie se sont matérialisées
principalement pour la plupart du pays en développement et du pays
à l'économie en transition par l'adhésion à l'OMC
et par la signature d'un certain nombre d'arrangements
préférentiels régionaux et / ou
intra-régionnaux »157(*). C'est dans ce nouveau contexte qu'est venue
l'idée de la mise à niveau. Cette dernière est une action
d'amélioration continue des performances et de la
compétitivité d'une entreprise pour lui permettre de disposer
d'atouts en vue de se maintenir, voire de croître dans son nouveau champs
concurrentiel.
Cette mise à niveau se matérialise par la
mise en place de dispositifs particuliers d'accompagnement et de soutien
à l'entreprise dans ses efforts d'insertion dans l'économie
mondiale, en particuliers dans la zone de libre échange avec l'Union
Européenne et la perspective d'accession à l'OMC.
La préoccupation majeure du programme de mise à
niveau porte sur la nécessité d'accompagner l'entreprise
Algérienne, pour cela, en 1999, le Ministère de l'Industrie a
défini le cadre général et les principes directeurs d'un
programme de promotion de la compétitivité industrielle.
La mise en place du programme de mise à niveau a
été dans un contexte du passage d'un protectionnisme à
une situation de libéralisation et de concurrence ouverte dans le cadre
de l'instauration de la zone de libre échange avec l'union
Européenne et l'adhésion à l'O.M.C. Lorsque l'industrie en
Algérie est confronté à de nombreux
problèmes à savoir : la productivité, de technologie
et de qualité, rendant l'accès difficile au marché et au
investissement. Ce programme vise l'amélioration de la
compétitivité de l'entreprise dans ce nouveau contexte158(*)
2. 1es procédures du programme national de
mise a niveau des PME :
La mise à niveau des PME/PMI, est avant tout, un
processus continu d'apprentissage, de réflexion, d'information et
d'acculturation, en vue d'acquérir des attitudes nouvelles, des
réflexes et des comportements d'entrepreneurs, et des méthodes de
management dynamiques et innovantes.159(*)
Ø Populations cibles:
160(*)
§ Les Petites et Moyennes Entreprises (PME);
§ L'environnement immédiat de la Petite et Moyenne
Entreprise;
§ Les structures d'appui à la PME.
Ø Budget: un (1) milliard de Dinars an.
Ø Source de financement: Budget de l'Etat :
Fonds d'affectation spécial n° 302-124 intitulé « Fonds
national de mise à niveau des PME ».
Ø Instrument de mise en oeuvre: L'Agence
Nationale de Développement des PME.
Ø Suivi et Evaluation: Les services centraux du
Ministère de la PMEA.
L'objectif du programme :
Objectif général:
Promouvoir les PME Algériennes par la mise en oeuvre
d'un programme national de mise à niveau afin de contribuer à la
croissance économique et social de l'Algérie.
Objectif spécifique:
Accompagner les PME dans le but de leur permettre
d'améliorer significativement leur
compétitivité aux niveaux:
ü qualité, prix et innovation,
ü en s'alignant sur les standards internationaux
d'organisation et de gestion afin de consolider et encadrer leurs
développements futurs.
Cibles et lignes directrices :161(*)
Ø Le programme s'adresse à toute PME appartenant
au secteur industriel, de services et des activités commerciales de
distribution;
Ø Il s'élargie aux secteurs de la PME non encore
ou insuffisamment couverts par les autres dispositifs (les PME de moins de 20
salariés);
Ø Il s'adresse aussi aux partenaires institutionnels de
la PME (prestataires de services conseils, sociétés
financières, institutions d'appui et de promotion...);
Ø Il intègre et mis davantage l'accent sur la
mise à niveau de l'environnement de la PME par l'appui aux associations
professionnelles, en se concentrant sur les associations régionales ou
sectorielles;
Ø Il accorde la primauté aux investissements
immatériels.
Critères
d'éligibilité :
Conformément aux dispositions de l'article 04 du
décret exécutif n° 06-240 du 4 juillet 2006 fixant les
modalités de fonctionnement du compte d'affectation spéciale
n° 302-124 intitulé « fonds national de mise à niveau
des PME », est recevable le dossier:
§ Des petites et moyennes entreprises de droit
algérien;
§ En activité depuis deux (2) ans;
§ N'ayant pas de difficultés
financières.
Dépôt du
dossier :
La PME qui souhaite s'engager dans le Programme de mise
à niveau dépose auprès de l'ANDPME le dossier
composé des pièces suivantes :
§ Une lettre de motivation,
§ Le Questionnaire d'information préalable de son
entreprise selon le modèle défini dûment renseigné,
§ Une copie du bilan fiscal (actif, passif et TCR) des
deux derniers exercices,
§ Une copie de statuts,
§ Une copie du Registre de Commerce,
§ Une copie de la carte d'identification fiscale,
§ Une copie de la dernière déclaration
CNAS.
Enregistrement et contrôle du Dossier
par L'ANDPME :162(*)
L'ANDPME enregistre tous les dossiers reçus au fur et
à mesure de leur dépôt dans le registre manuscrit de
réception et enregistre les données suivantes:
§ L'identificateur,
§ La raison sociale de l'entreprise,
§ Le secteur d'activité,
§ La date de dépôt du dossier,
§ Les coordonnées des personnes à
contacter.
L'ANDPME effectue un contrôle à la
réception du dossier ayant pour objet de vérifier la
recevabilité du dossier (conférer: Critères
d'éligibilité » ci- dessus).
§ Intégralité des pièces
exigées,
§ Secteur d'activité,
§ Taille de l'entreprise,
§ Critères financiers de performance.
Notification de
l'éligibilité :
L'ANDPME après examen de la recevabilité du
dossier,
§ Restitue sur-le-champ le dossier, si celui-ci est
incomplet ou non-conforme, sauf si celui-ci est reçu par courrier, (le
dossier est renvoyé par courrier),
§ Notifie à l'entreprise et à l'association
professionnelle son accord,
§ Convoque les entreprises individuellement ou par
groupe:
Pour présenter les procédures (délais,
taux, contenu et but de l'Etude Globale ou Allégée) et permettre
à l'entreprise d'entamer le processus.
Convention AND-PME/bénéficiaires
des aides fonds :163(*)
Conformément à l'article 05 de
l'arrêté interministériel n° 08 du 07 février
2007 fixant modalité de suivi et d'évaluation du Fonds
d'affectation spéciale n° 302-124 intitulé
« Fonds National de mise à niveau des PME »,
une convention est établie entre l'ANDPME et les
bénéficiaires des aides du Fonds précisant notamment:
§ Les modalités de mise en oeuvre,
d'exécution et de suivi des actions bénéficiant des aides
du fonds de mise à niveau des PME,
§ Le montant des aides accordées,
§ Les droits et obligations;
§ Ainsi que les modalités de leur
versement.
Réalisation de l'étude de
pré diagnostics et diagnostic
stratégiques :164(*)
L'élaboration de l'Etude démarre après
notification d'éligibilité (Signature de la convention
AND-PME/bénéficiaires des aides du fonds).
Il est recommandé de nommer un responsable de projet
chargé du suivi de l'élaboration de l'Etude de (pré
diagnostics et diagnostic stratégiques).
3. Plan de mise à
niveau :
L'entreprise qui valide l'Etude du diagnostic
Stratégique la transmet à l'ANDPME pour solliciter le paiement au
titre de l'Etude et l'aide financière prévue pour le Plan de mise
à Niveau.
Dépôt de l'étude du
diagnostic global :
Le dossier est constitué:
§ D'une lettre d`accompagnement,
§ De trois (3) exemplaires de l'Etude « Diagnostic
Global et plan de Mise à Niveau » signée conjointement par
l'entreprise et le Bureau d'Etude,
§ D'un exemplaire de l'Etude sous forme numérique
(CD rom),
Vérification de l'étude de diagnostic
global :
L'ANDPME s'assurera que le dossier présenté par
l'entreprise répond aux critères d'éligibilité et
de recevabilité.
Les conditions majeures à
vérifier sont :
§ Le respect des règles de dépôt du
dossier de soumission au bénéfice des primes:
§ Inscription préalable,
§ Procédure d'adhésion,
§ La validation de l'Etude par l'entreprise et le Bureau
d'Etude,
Après les vérifications d'usage l'ANDPME peut
accepter le dossier, demander un complément d'information ou le
refuser.
§ Dans le cas d'une acceptation, l'ANDPME présente
le dossier de synthèse de l'entreprise au Ministère. Celui-ci se
prononce sur les actions de mise à niveau éligibles aux aides du
fonds, et détermine le montant des aides à octroyer à
l'entreprise,
§ Dans le cas où le dossier présenté
serait insuffisant, l'ANDPME informe l'entreprise pour qu'elle apporte les
informations complémentaires,
§ Dans le cas où le dossier présenté
ne répondrait pas aux procédures établies, l'ANDPME
notifie le rejet à l'entreprise pour qu'elle se conforme aux
recommandations du Manuel des procédures.
Evaluation du dossier :
165(*)
l'ANDPME vérifiera que le dossier
présenté est conforme aux termes de référence :
elle s'assurera que l'Etude à traité des questions suivantes:
§ La viabilité financière:
o Structure financière,
o Actif net positif,
o Plan de financement etc.
§ Le positionnement stratégique et la
compétitivité sur le marché national et international dans
la perspective d'un démantèlement tarifaire (0 % de droits de
douane),
o Marché porteur jugé par la stabilité ou
la croissance régulière des ventes,
o Compétitivité des produits en terme de
qualité, prix dans sa zone de concurrence (fonction de la taille de
l'entreprise) local, régional, national,
o Insertion dans les réseaux de commercialisation du
produit,
§ L'apport positif du plan de Mise à Niveau sur la
compétitivité et les gains de productivité de l'entreprise
tels que mesurés par des critères de performance du Business
Plan,
o Amélioration du chiffre d'affaires par
salarié,
o Taux de Rendement interne des capitaux investis égal
au taux de crédit majoré d'une prime de risque,
o Amélioration des capacités
d'autofinancement,
o Amélioration des capacités
managériales.
§ Au cas où certains critères ne seraient
pas respectés, l'entreprise sera immédiatement informée
des conditions qu'elle devra remplir au préalable pour
bénéficier des aides du Fonds, notamment dans le cas d'une
restructuration financière nécessaire pour améliorer la
bancarisation de l'entreprise.
Présentation du dossier au
Ministère :166(*)
Le dossier est présenté par l'ANDPME au
Ministère.
Après examen du dossier, l'entreprise est
informée des suites réservées à son dossier,
Le Ministère peut prendra les décisions
suivantes:
§ Valider tout ou partie des actions de mise à
niveau et accorder les primes correspondantes,
§ Demander un approfondissement du dossier qui devra
être soumis une seconde fois au Ministère,
§ Rejeter le dossier.
Approbation du
dossier :
L'approbation du dossier est formalisée par une
convention signée entre l'ANDPME et l'entreprise.
Conformément à l'article 05 de
l'arrêté interministériel n° 08 du 07 février
2007 fixant modalité de suivi et d'évaluation du Fonds
d'affectation spéciale n° 302-124 intitulé
« Fonds National de mise à niveau des PME »,
une convention est établie entre l'ANDPME et les
bénéficiaires des aides du Fonds précisant notamment:
§ Les modalités de mise en oeuvre,
d'exécution et de suivi des actions bénéficiant des aides
du fonds de mise à niveau des PME,
§ Le montant des aides accordées,
§ Les droits et obligations;
§ Ainsi que les modalités de leur versement.
Ajournement du dossier :
167(*)
Dans le cas d'un ajournement, un complément
d'information est demandé à l'entreprise sur les points
soulevés par l'Agence.
Rejet du dossier :
Dans le cas de rejet du dossier, l'entreprise est
informée de cette décision.
Paiement des aides
financières :
L'aide financière relative à la mise en oeuvre
du Plan de Mise à niveau est payée après approbation de
l'Agence, sanctionnée par un décision signée par
l'ordonnateur selon les modalités fixées dans la convention de
Mise à Niveau ANDPME/ Entreprise.
Les aides financières relatives au Plan de Mise
à Niveau, énumérée dans la décision sont
réglées en fonction de la constatation de l'exécution des
actions et des factures définitives y afférentes.
Clôture du
dossier :168(*)
A l'issue du délai conventionnel prévu pour la
mise en oeuvre de son Plan de Mise à Niveau, l'Entreprise fournit un
rapport synthétique d'exécution qui illustre l'état des
réalisations en précisant le montant éligible de chaque
action et le montant réel consommé.
L'Agence procède à la clôture du dossier
des aides financières.
Cette procédure vaut révision du montant
alloué en cas de non utilisation de la totalité de l'aide
financière allouée au Plan de Mise à Niveau. L'ANDPME en
informe le Ministère.
Pièces
justificatives :
Les principales pièces justificatives que l'Entreprise
est invitée à fournir pour justifier de la mise en oeuvre du Plan
de Mise à Niveau et permettre la libération de l'aide
financière du fonds sont détaillées ci-dessous.
Investissements
immatériels :
§ Logiciels :
o Les factures définitives portant le cachet de
l'entreprise,
o Le(s) avis bancaire(s) constatant le règlement.
§ Assistance technique :
o Les factures définitives portant le cachet de
l'entreprise,
o Copie du contrat signé avec le consultant comportant
un descriptif précis de l'assistance et les détails des prix,
o Rapport(s) détaillé(s) se rapportant à
l'assistance fournie: contenu, résultat, coût, intervenants,
durée,
o Le(s) avis bancaire(s) constatant le règlement.
§ Etudes:
o Les factures définitives portant le cachet de
l'entreprise,
o Copie du contrat signé avec le consultant comportant
les termes de référence et les détails des prix,
o Une copie de l'étude,
o Le(s) avis bancaire(s) constatant le règlement.
§ Formation:
o Les factures définitives portant le cachet de
l'entreprise,
o Copie du contrat signé avec le consultant comportant
les termes de référence et les détails des prix,
o Le(s) avis bancaire(s) constatant le règlement.
Suivi et modalités d'octroi des aides
financières :
Le Ministère de la PMEA se réserve le droit de
vérifier la matérialité de l'investissement
réalisé, soit avant le paiement des aides (à la
réception de la demande de l'entreprise accompagnée des
pièces justificatives), soit après paiement.
En conséquence, l'entreprise s'engage à recevoir
toute personne habilitée ou tout expert dûment mandaté par
le Ministère de la PMEA, à lui permettre l'accès des
locaux, et à lui présenter tout document relatif aux transactions
concernées.
Date de référence d'octroi des
aides :169(*)
Au titre de l'acquisition des investissements
immatériels du Plan de Mise à Niveau, ne donnent droit des aides
que les dépenses qui auraient été réalisées
après signature de la convention Ministère de la
PMEA/Entreprise.
Néanmoins les investissements engagés durant la
phase de finalisation du dossier (diagnostic, formation du dossier) peuvent
faire l'objet de l'aide financière, sous réserve que l'Entreprise
les ait portés à la connaissance du Ministère de la PMEA
et qu'ils figurent sur la décision du Ministère.
Engagement de
L'Entreprise :170(*)
L'entreprise s'engage à :
§ N'utiliser les aides financières reçues
qu'aux fins pour lesquelles elles ont été octroyées;
§ Répondre au Ministère de la PMEA ainsi
qu'a l'ANDPME pour toute demande d'information et toute demande de transmission
de documents permettant de suivre les réalisations et d'évaluer
l'impact du plan de Mise à Niveau sur l'entreprise.
Déchéance :
La non-exécution ou le non-respect des termes et
conditions de la convention ANDPME/Entreprise, peuvent entraîner la
déchéance totale ou partielle du bénéfice des aides
au titre de la mise en oeuvre du Plan de Mise à Niveau.
Dans ce cas l'Entreprise sera tenue de rembourser la
totalité ou partie des aides reçues, nonobstant
d'éventuelles poursuites judiciaires.
4. Procédures de gestion Financière
du fonds :
Références:
- Arrêté interministériel
n° 07 du 07 février 2007 fixant la nomenclature des recettes
et des dépenses du Fonds d'affectation spécial
n° 302 - 124 intitulé « Fonds National de mise à niveau
des PME ».
- Arrêté interministériel
n° 08 du 07 février 2007 fixant modalité de suivi et
d'évaluation du Fonds d'affectation spéciale n°302-124
intitulé« Fonds National de mise à niveau des PME ».
Le fonds est structuré en deux
dépenses, destinés respectivement au financement
Actions de mise à niveau en faveur des «
PME » :
ï Pré diagnostic et diagnostic;
ï Plan de mise à niveau;
ï Mise en oeuvre des plans de MàN;
ï Réalisation des études de
marché;
ï Accompagnement à la certification
qualité;
ï Soutien des plans de formation des personnels des
PME;
ï Actions de soutien en matière de normalisation,
métrologie et de propriété industrielle;
ï Appui a l'innovation technologique et recherche
développement au sein des PME
Actions de mise à niveau en faveur de
l'environnement de la PME :171(*)
ï Réalisation des études de branches
d'activités;
ï Élaboration des études de positionnement
stratégique des branches d'activités;
ï Réalisation d'études
générales par wilaya;
ï Renforcement des capacités immatérielles
d'intervention des Associations professionnelles pour mieux vulgariser et
encadrer le programme de mise à niveau;
ï Amélioration de l'intermédiation
financière entre les établissements financiers, banque et PME
pour faciliter l'accès aux crédits bancaires et aux dispositifs
de soutien financier;
ï Réalisation et mise en oeuvre d'un plan de
communication sur le programme;
ï Actions de suivi, d'évaluation et de veille sur
la pertinence et l'impact du programme.
Modalité de paiement :
Le paiement de l'aide financière relative à
l'élaboration de l'Etude s'effectue directement au Bureau d'Etudes,
après validation de l'Etude Globale (Allégée).
Le paiement de l'aide financière relative à la
réalisation du Plan de Mise à Niveau s'effectue en deux phases :
30 % après signature de la convention de Mise à Niveau, le solde
après réalisation du Plan de Mise à Niveau.
5. Evaluation de la mise a niveau sur les
PME/PMI :
Le management des potentialités humaines est de l'avis
de la vaste majorité des spécialistes le facteur clé de
succès numéro un des performances d'entreprises.
Il est difficile de trouver un manager qui n'adhère pas
a ce principe. Mais c'est au niveau des pratiques d'entreprises, notamment des
PME/PMI, que les choses se compliquent. Les managers auraient plutôt
tendance à gérer les urgences, les nombreux problèmes qui
surgissent et qui accaparent le plus de temps et de ressources de nos
gestionnaires.
Le programme qui suscite le plus d'espoir actuellement est
sans nul doute la mise a niveau. Avec trois programmes en
activité :
· la mise a niveau, consiste, a rétrécir
progressivement l'écart de productivité qui existe entre les PME
algérienne et leurs concurrentes européennes ;
· le processus est dynamique. Les entreprises
étrangères s'améliorent progressivement ; le taux de
rattrapage doit être conséquent pour qu'à l'horizon
d'ouverture des marchés, la vaste majorité de nos entreprises
résistent et même prospèrent ;
· la mise a niveau de la fonction ressources humains est
centrale puisque c'est le FCS clé de tout performance enviable.
Cependant, l'opération concerne toutes les fonctions :
finance ; production, marketing et le reste.172(*)
Le dispositif de mise à niveau s'adresse aux
entreprises saines financièrement, publiques et privées, activant
depuis au moins 3 années, qui relèvent du secteur productif
industriel et qui emploient 20 salariés et plus ou bien relevant du
secteur de services liés à l'industrie et qui emploient 10
salariés et plus.
Les aides financières sont accordées sous forme
d'avance, pour lancer le programme, et de remboursement après
finalisation du plan de mise à niveau sur présentation des
pièces justificatives. Le montant de ces aides est
déterminé sur la base des taux ci-après : 173(*)
1. Phase Diagnostic (phase préalable
à la définition des actions de mise à
niveau) :
Le montant de l'aide représente 80% du coût de
cette phase, dans la limite de 1,5 million DA.
Phase Réalisation du plan de mise à
niveau : le montant de l'aide représente :
80% du montant des investissements immatériels
(formation, études, assistance technique, logiciels). 10% du montant des
investissements matériels. L'aide financière est plafonnée
à 20 millions de DA pour cette catégorie d'investissements.
2. Le bilan d'étape :
2.1 Evaluation physique : Depuis le
lancement et la consolidation du programme de mise à niveau, en 2001, et
jusqu'à fin août 2008, 434 entreprises ont formulé des
demandes d'adhésion à ce programme dont 310 ont
été acceptées pour la phase diagnostic sur la base des
critères d'éligibilité sus cités.
Demandes des entreprises
|
Total
|
Entreprises Publiques
|
Entreprises Privées
|
Observations
|
Reçues
|
434
|
240
|
194
|
|
Traitées
|
427
|
240
|
187
|
|
Retenues
|
310
|
159
|
151
|
|
Rejetées
|
118
|
81
|
37
|
Entreprises déstructurées ou relevant de
secteurs non industriels
|
Phase Diagnostic :
Les 310 demandes acceptées pour le lancement de la
phase diagnostic se répartissent comme suit selon les branches
d'activité :
Branche d'activité
|
Nombre d'entreprises
|
Branche d'activité
|
Nombre
d'entreprises
|
Agro-alimentaire
|
91
|
Plastique
|
25
|
Mécanique/métallique
|
56
|
Textile/cuir
|
22
|
Matériaux de construction/bois/
liège
|
41
|
Services d'appui
|
22
|
Chimie/ pharmacie/ Papier
|
32
|
Electrique/électronique
|
21
|
Phase Plan de mise à niveau (PMN) : A ce
jour, 145 entreprises ont été retenues pour
bénéficier des aides financières du fonds de promotion de
la compétitivité industrielle dont 122 entreprises au titre de la
réalisation de leur plan de mise à niveau et 23 entreprises pour
la phase diagnostic uniquement.
Les plans de mise à niveau de ces 122 entreprises
prévoient 1904 actions dont 1110 actions immatérielles (y
compris l'étude de diagnostic).
Situation des dossiers
|
Total
|
Entreprises
Publiques
|
Entreprises
Privées
|
Observations
|
Soumis
|
160
|
95
|
65
|
|
Traités
|
150
|
94
|
56
|
145 retenus pour l'aide du
FPCI, 3 rejetés et 2 ajournés
|
Entreprises
Bénéficiaires de l'aide financière
|
145
|
90
|
55
|
dont 122(1) au titre de la
réalisation du PMN et 23
pour la phase diagnostic.
|
2.2- Evaluation financière : Les
recettes : Le montant de l'enveloppe financière allouée
à la mise à niveau des entreprises est de 2 489 millions de DA.
Les prévisions de dépenses : Le montant
global de l'aide financière prévu pour la mise en oeuvre des
différentes actions, objets des conventions signées avec les 145
entreprises est de 2 753 Millions de DA , réparti comme
suit :
1 367 MDA au titre de 1133 actions immatérielles, y
compris les études de diagnostic.
1 386 MDA au titre de 794 actions matérielles.
Il faut noter que ce montant de l'aide est un montant plafond
qui est déterminé sur la base de taux préalablement
arrêtés par le comité national de la
compétitivité industrielle appliqués à une assiette
de coûts proposés par l'entreprise sur la base de factures pro
forma ou de coûts estimatifs.
Les consommations des crédits : Les
paiements cumulés pris en charge par le Fonds de promotion de la
compétitivité industrielle totalisent un montant de 998 Millions
de DA et concernent 121 entreprises, soit 41 % du montant de l'aide
financière réservées à ces mêmes
entreprises.
Il est à rappeler que les paiements se font sur la base
de situations réelles et sur présentation de pièces
justificatives par les entreprises concernées. 174(*)
2.3 Niveaux de réalisation des
investissements: Le niveau des investissements de mise à
niveau se présente comme suit:
Désignation
|
Prévisions
|
Réalisations (*)
|
% réalisation
(2)/ (1)
|
Montant MDA
|
Nbre Actions (1)
|
Montant MDA
|
Nbre Actions (2)
|
Investissements Matériels
|
12 313
|
741
|
6 496
|
402
|
54,25%
|
Investissements Immatériels
|
1 936
|
960
|
930
|
458
|
47,71%
|
Total
|
14 249
|
1 701
|
7 426
|
860
|
50,56%
|
(*) Y compris les investissements en cours.
Les investissements ont été
réalisés dans les domaines suivants :
|
|
|
UM:MDA
|
Type d'investissements
|
Montant Eligible
|
Montant Réalisé (1)
|
Taux de réalisation
|
Investissements Matériels
|
|
|
|
Production
|
11 831
|
6 226
|
52,6%
|
Laboratoire
|
482
|
270
|
56,0%
|
Total investissements matériels
|
12 313
|
6 496
|
52,8%
|
Investissements Immatériels
|
|
|
|
Assistance Assurance Qualité
|
602
|
321
|
53,3%
|
Formation
|
397
|
139
|
35,0%
|
Assistance Technique
|
221
|
108
|
48,9%
|
Etudes
|
373
|
239
|
64,1%
|
Logiciels
|
343
|
122
|
35,7%
|
Total investissements immatériels
|
1 936
|
930
|
48,0%
|
TOTAL GENERAL
|
14 249
|
7 426
|
52,1%
|
2.4- Principales actions : Les
principales actions de mise à niveau portent sur :
Au plan immatériel (développement de la veille
commerciale, amélioration des qualifications du personnel,
amélioration de l'efficacité de la gestion, mise en place de la
comptabilité analytique et des systèmes de gestion,
informatisation des principales fonctions, utilisation des nouvelles
technologies de l'information).
Au plan matériel (investissements de maintien et
de modernisation de l'outil de production, acquisitions d'équipements de
laboratoire de métrologie et d'outils informatiques).
Il faut noter que la majorité des entreprises ont
éprouvé des difficultés à mettre en oeuvre leur
plan de mise à niveau dans les délais prévus dans le cadre
de la convention signée avec le ministère chargé de
l'industrie. Les raisons invoquées diffèrent d'une entreprise
à une autre. On retrouve, globalement, les motifs ci-après :
Ø La détérioration de la situation
financière,
Ø La difficulté d'accès au
financement,
Ø La concurrence du secteur informel,
Ø Le changement au niveau du staff de direction de
l'entreprise.
Ø La survenue de situation imprévue.
3. Les contraintes :
Bien que des aménagements significatifs aient
été apportés au dispositif de mise à niveau en
Février 2005, notamment pour augmenter la contribution de l'Etat dans le
financement de la mise à niveau, réduire les délais de
traitement des dossiers, de réalisation des plans de mise à
niveau et de paiement des aides du Fonds de promotion de la
compétitivité industrielle, certaines contraintes demeurent
encore, limitant ainsi l'atteinte de l'objectif qui vise plus
d'adhésion d'entreprises à ce dispositif. On peut citer
notamment les contraintes ci-après :
Contraintes liées au dispositif
Compte tenu du fait que le programme lui-même repose sur
le principe de l'adhésion volontaire de l'entreprise, l'administration
n'est plus en mesure de définir le rythme de sa mise en oeuvre.
Contraintes liées à la gestion du
dispositif :175(*)
L'expertise de la gestion du dispositif de mise à
niveau, établie par des experts internationaux, a fait ressortir la
nécessité d'externalité la gestion de ce dispositif et la
mise en place d'une structure spécialisée à l'instar de
ce qui est pratiqué dans les pays ayant opté pour des
démarches similaires et compte tenu des contraintes vécues en
matière de traitement des dossiers de mise à niveau au niveau
d'une administration centrale (insuffisance de moyens humains et
matériels).
Contraintes liées à la
complexité du processus de mise à niveau :
Les étapes constitutives de la mise à niveau
sont nombreuses et étalées dans le temps (jusqu'à trois
ans) :
Ø Information
Ø Diagnostic
Ø Formulation de plan de mise à niveau
Ø Soumission du dossier au comité national de la
compétitivité industrielle
Ø Mise en oeuvre des actions matérielles et
Immatérielles découlant du diagnostic.
Les actions à mener sont complexes car elles touchent
à des fonctions multiples au sein de l'entreprise ; souvent
l'entreprise n'ayant pas la capacité d'adaptation nécessaire
à la mise en oeuvre de l'ensemble des actions issues des recommandations
de la phase diagnostic.
Plus généralement, le plan de mise à
niveau touche l'ensemble des fonctions de l'entreprise liées à la
gestion financière et administrative, aux techniques de marketing,
à la formation, au système qualité et autres actions, y
compris les actions matérielles liées au renouvellement des
outils de production, pouvant atteindre une moyenne de 15 actions par
entreprise, tel qu'il ressort du bilan d'étape du programme
arrêté à fin Août 2008.
Contraintes liées au
financement :
La réussite du programme de mise à niveau des
entreprises demeure également tributaire de la problématique du
financement qui constitue pour les opérateurs économiques la
préoccupation majeure et quotidienne, au moment où la
nécessité de la modernisation de leur outil de production et de
leur gestion se pose avec acuité. La nouvelle procédure
adoptée pour le paiement de l'aide du Fonds de promotion de la
compétitivité industrielle (versement d'une avance) permettrait,
certes de soulager la trésorerie de l'entreprise
bénéficiaire mais ne peut en aucun cas se substituer au
règlement du problème de financement dont l'accès
constitue pour beaucoup d'entreprises engagées dans le processus l'une
des principales causes de retard dans l'exécution de leur plan de mise
à niveau.
Les délais d'octroi des crédits bancaires
inhérents à la mise en oeuvre des plans de mise à niveau
se sont avérés excessivement longs et dissuadent parfois les
opérateurs de poursuivre le processus.
Contraintes liées à la
multiplication des dispositifs de mise à niveau
La coexistence de plusieurs programmes de mise à niveau
(ex Ministère de l'Industrie, ED PME, ministère de la
PME-Artisanat) sans coordination ni cohérence entre eux n'a pas
manqué d'introduire des incompréhensions auprès des
opérateurs du secteur industriel.
Partant de l'évaluation du dispositif de mise à
niveau, qui a montré ses limites en terme de nombre d'entreprises qui
ont réellement adhéré à ce programme, il est apparu
nécessaire d'engager une réflexion sur une nouvelle approche
susceptible d'assurer une gestion efficace de ce programme, dans le but
d'améliorer les performances et la compétitivité d'un
grand nombre d'entreprises industrielles.
Les politiques de mise en oeuvre de la nouvelle
stratégie de mise à niveau ont été
déjà défini et visent essentiellement à impulser un
rythme ambitieux pour ce programme et le doter de ressources (institutionnelle,
juridique, financière) pour en assurer une consolidation et une
dynamique effectives.176(*)
Conclusion
Le programme de mise à niveau rencontre des
contraintes sérieuses comme celle de l'insuffisante de la dotation
allouée au fonds (FPCI) (cette dotation est presque consommée) et
du financement bancaire des plans de mise à niveau des entreprises.
Des solutions urgentes pour ces contraintes s'avèrent
ainsi nécessaire pour éviter de compromettre la mise en oeuvre
des actions déjà lancées.
L'objectif de mise à niveau de l'entreprise
Algérienne nécessite une mise à niveau de son
environnement, donc il faut des mesures urgentes pour l'amélioration de
cet environnement pour permettre la promotion des capacités
concurrentielles des entreprises.
Conclusion générale
Conclusion générale
Pour ne pas dépasser les normes d'FMI, l'Algérie
a créé un marché public pour les entreprises publiques,
donc c'est l'intervention de l'Etat dans le cadre de la relance
économique. Cette dernière se réalise à travers la
réussite du processus des reformes ; « les conditions de
la réussite de ces derniers en Algérie sont également
contenues dans son environnement juridique, économique et politique. Les
rumeurs dévastatrices au sein de l'opinion n'étant que la
traduction de la faiblesse du système de communication, surtout en
Algérie où la voie orale est prédominante. Il y a donc
urgence d'une collaboration étroite des partis politiques, des
associations et, d'une manière générale, de toute la
société civile, l'administration, dont les walis, des entreprises
publiques et privées, les collectifs des travailleurs, des syndicats, en
aplanissant par le dialogue et la concertation les divergences. »
177(*)Ainsi que pour
l'investissement, il est nécessaire de l'existence d'un cadre juridique
et institutionnel favorable à l'investissement incitatif
régissant l'entrée et l'établissement des capitaux ainsi
que l'exercice des activités de production de biens et de services.
L'amélioration du cadre législatif et réglementaire, si
elle reste insuffisante pour provoquer, à elle seule, une augmentation
des flux de capitaux, n'en constitue pas moins une condition nécessaire
pour toute oeuvre efficace de promotion de l'investissement. Les institutions
internationales et la CNUCED, en particulier insistent sur cette question en
affirmant que les « modifications apportées aux politiques
(d'IDE) ont un impact asymétrique l'investissement : des
changements allant dans le sens d'une plus grande ouverture peuvent aider des
entreprises à s'établir dans un site particulier, mais ils ne
peuvent garantir que cela se produira effectivement. En revanche, des mesures
allant dans le sens d'une moindre ouverture, entraînera, presque à
coup sûr, une réduction de l'IDE.178(*)
Le gouvernement, parallèlement à la poursuite
des efforts de transformation des conditions structurelles de fonctionnement de
l'économie, a adopté les mesures nécessaires pour mettre
à niveau le cadre juridique et institutionnel régissant
l'investissement et pour l'aligner sur ce qui est aujourd'hui
considéré comme allant de soi pour tout pats désireux de
promouvoir l'investissement d'une manière significative. C'est dans
cette perspective que s'inscrivent les amendements apportent par l'ordonnance
06-08 du 15 juillet 2006, au cadre Juridique régissant la promotion de
l'investissement.
En effet, les progrès accomplis a la faveur de
l'ordonnance du 15 Juillet 2006 ont, d'abord, porté sur une
simplification appréciable des procédures de sorte que le
contrôle préalable des dossiers s'est transformé en simple
vérification de recevabilité et les délais
d'établissement des décisions ramenées dans une fourchette
allant de 72 heures a 10 jours. Dans le même temps le droit de recours a
été considérablement renforce, les confusions
institutionnelles levées et les chevauchements d'attribution
éliminées.
Cette progression s'est accompagnée d'une
révision du système d'avantage et de l'introduction de plus de
transparence dans leur octroi et, enfin, d'une mise en cohérence avec
les évolutions générées par les effets
d'allégement de la fiscalité d'entreprise engagés par
l'Etat, la signature de l'accord d'association avec l'Union Européenne.
Mais du point de vue de la promotion des activités industrielles,
l'apport du nouveau code des investissements s'est attaché à
réaliser un meilleur ciblage des aides de l'Etat. D'abord à
travers la réintroduction des avantages d'exploitation pour les
investissements relevant du régime général applicable aux
localités du pays qui, pour l'heure, accueillent l'essentiel des
investissements industriels. Ensuite par l'introduction d'une certaine
sélectivité assise sur l'adoption d'un système de listes
négatives, qui donne un très net avantage aux activités de
création de valeur ajoutée, d'entraînement interindustriel
et aux produits destinés aux entreprises de transformation. 179(*) Evolutive, cette liste peut
progressivement être améliorée pour accompagner la mise en
oeuvre de la stratégie industrielle arrêtée par l'Etat.
Elle sera ainsi un élément opérationnel entre les mains du
gouvernement pour mieux ajuster la mise en oeuvre de sa stratégie.
De ce point de vue, l'apport le plus significatif est la
précision apportée au régime dérogatoire de la
convention. La durée et la nature des avantages qui peuvent être
négociés ont été fixées et des
critères d'identification des projets susceptibles d'en
bénéficier, ont été prévus. Figurent d'une
manière centrale les critères donnant priorité à la
création de la valeur ajoutée, aux processus d'entraînement
interindustriel, à la promotion de la technologie avancée, aux
exportations et au développement territorial.
Ainsi, les projets relevant de ce régime
bénéficient-ils :
· en phase de réalisation et pour une durée
de cinq ans d'une exonération de tous les droits, taxes, impositions et
autres prélèvements frappant les biens et services, les
acquisitions et les propriétés immobilières entrant dans
le cadre de l'investissement ainsi que les actes constitutifs de
société et les augmentations de capital ;
· en phase d'exploitation et pour une durée
maximale de dix ans de l'exonération de l'impôt sur le
bénéfice des sociétés et de la taxe sur
l'activité professionnelle ;
· d'avantages supplémentaires, y compris
d'avantages concernant les terrains d'assiette, pouvant être
décidés par le conseil national de l'investissement en fonction
des effets attendus de l'investissement.
Ainsi les projets industriels peuvent être
apprécies à travers un ou plusieurs des critères
suivants : montant, nombre d'emplois, progrès technique,
innovation, exportation (plus de 50% du chiffre d'affaires), substitution
à l'importation.180(*)
L'expérience algérienne de mise à niveau
entamée dès l'année 2000,compte cinq programmes
initiés dans différents cadres et par différentes
institutions :181(*)
1. Le programme intégré (PI)
ONUDI-MNISTERE de l'INDUSTRIE :
Le programme ONUDI-MIR de mise à niveau s'inscrit dans
un programme plus large dénommé « programme
intégré pour l'amélioration de la
compétitivité et l'appui a la restructuration industrielle en
Algérie » (PI). D'un budget de 11.4 millions de $US, le
programme était financé par l'ONUDI, l'Algérie, le PNUD,
la France et l'Italie. Le PI a réalisé un programme pilote
d'appui à la mise à niveau et l'amélioration de la
compétitivité des entreprises algérienne.
2. Le programme de l'ex Ministère de
l'Industrie et de la Restructuration (MIR) :
Le programme apporte un soutien direct et indirect aux
entreprises industrielles :
Ø L'appui direct consiste en la
réalisation d'action :
· De nature immatérielle se rapportant notamment
à l'expertise et à l'assistance technique dans les domaines de
l'élaboration des études de diagnostics, ainsi que la
formulation, la mise en oeuvre et le suivi des actions de mise à niveau
(formation, information, qualité, marketing, système de
gestion.) ;
· D'action de nature matérielle portant sur des
investissements matériels liés à la promotion de la
compétitivité industrielle, notamment ceux relatifs aux
équipements destinés à l'amélioration de la
qualité et des emballages des produits et aux équipements en
matériels de laboratoires et de métrologie.
Ø L'appui indirect concerne les actions de
mise à niveau liées à l'environnement immédiat de
l'entreprise parmi lesquelles :
· Les actions d'expertise et d'assistance technique dans
les domaines de la normalisation, la métrologie, la qualité, la
propriété industrielle, la formation, l'information industrielle
et commerciale, la recherche-développement et l'essaimage ;
· Les actions de communication liées à la
promotion de compétitivité industrielle ;
· La réhabilitation des zones industrielles et
zones d'activités ;
· La promotion des associations professionnelles du
secteur de l'industrie.
3. Le programme Euro Développement
PME(ED-PME) :182(*)
Le programme intervient dans les trois (3) domaines
suivantes :
· L'appui direct par le biais de diagnostics et d'actions
de mise à niveau ;
· La facilitation de l'accès au financement
bancaire pour les PME/PMI par le soutien aux fonds de garantie (FGAR et
CGCI-PME) ;
· L'appui à l'environnement institutionnel des
PME/PMI (Ministère de la PME et de l'Artisanat, organisation patronales
et associations professionnelles de branches, chambres de commerce et
d'industrie.
L'appui direct aux entreprises (moyennes) constitue le volet
le plus important de ce programme. Il se concentre sur le plan du renforcement
des activités immatérielles. Il se traduit par des soutiens
allant jusqu'à 80% des actions liées à
l'élaboration des diagnostics et à la formulation des plans de
mise à niveau, à la réalisation des actions de mise
à niveau et aux mesures d'accompagnements.
4. Le programme National de mise à niveau des
PME (AND-PME) :
Tout comme le programme ED-PME, ce nouveau programme
monté par le MPMEA vise à préparé les PME avec
notamment les petites entreprises (10 employés et moins) aux
défis de l'ouverture économique. Le programme AND-PME s'appuie
juridiquement sur l'article 18 de la loi d'orientation sur la promotion de la
PME qui charge le MPMEA « d'établir des programmes
d'habilitation adéquats afin de développer la
compétitivité des entreprises et c'est dans le but de promouvoir
le produit national afin qu'il soit conforme aux normes
internationales ». Son principal instrument réside dans
l'article 71, modifié, de la loi de finance de 2006, portant
création du Fonds National de Mise à Niveau de la PME.
Le programme cherche à améliorer la
compétitivité des PME et à assurer leur viabilité
en leur permettant de maintenir leurs parts sur le marché local dans une
première étape et d'aller ensuite à la conquête des
marchés extérieurs.
5. Le programme algèro-allemand
« Développement économique
durable » :
Ce n'est pas, à proprement dit, un programme de mise
à niveau. C'est un projet de coopération qui soutient le
programme national de mise à niveau des PME en valorisant les synergies
entre les structures d'appui existantes.
Le programme est financé et géré sur les
fonds de l'organisme allemand de coopération
« GTZ ». Le programme vise spécifiquement
l'amélioration de la compétitivité des entreprises de
petite et moyenne taille dans 10 régions, il comporte 4
composantes :
· Une composante de renforcement des politiques
favorables aux PME ;
· Une composante relative au développement des
services à la petite et moyenne entreprise ;
· Une composante qui vise l'amélioration de
l'accès des PME aux services financiers ;
· Une composante liée au renforcement des
capacités des associations professionnelles et patronales.183(*)
Tous ces formules de mise à niveau n'arrivons pas
à l'améliorations de la productivité et de la
compétitivité des entreprises algérienne à cause
de :184(*)
1. L'absence d'une stratégie nationale dans ce domaine
qui aurait retenu la mise à niveau de l'entreprise comme une politique
en soi dans un cadre intégré ;
2. L'absence de cadre stratégique de
référence s'est traduite par une approche de la mise à
niveau selon une logique de projets de nature et de dimension
différentes, visant la réalisation d'objectifs limités
à l'entreprise et à son environnement le plus immédiat et,
au mieux, au secteur auquel elle appartient ;
3. L'article 93 de la loi de finances 2007 en est la
manifestation la plus évidente quand il dispose que « les
conditions et critères de financement des actions de mise à
niveau des petites et moyennes entreprises industrielles et des services
d'appui en relevant sont déterminés dans le cadre d'une
convention entre le ministre chargé de la petite et moyenne entreprise
et le ministre chargé de l'industrie. Cette base légale
susceptible de servir de coordination de l'action de mise à niveau
à bien donné lieu à un projet de convention entre
l'ex-Ministère de l'Industrie et le Ministère de la PME et de
l'Artisanat aux termes de laquelle le premier prendrait en charge la mise
à niveau des entreprises industrielles qui emploient 50 salariés
et plus ainsi que les entreprises de services liés à l'industrie
qui en emploient plus de 9, tandis que le second prendrait en charge le reste
des entreprises.
Cette décision consacrait un partage du champ
d'intervention entre deux structures administratives vivant un conflit de
compétence et révélait la confusion en la matière
et l'absence d'une politique cohérente et intégrée en
matière de relance de la production.
4. cette multiplicité de programmes et d'instruments
de mise en oeuvre n'aurait pas constitué un problème s'il
existait un cadre de convergence des programmes. Or un tel cadre de
coordination n'existe pas, et c'est bien en ordre dispersé que les
programmes sont mis en oeuvre. Cette tache de coordination ne peut d'ailleurs
être possible qu'a partir du moment où tous les intervenants
inscrivent leurs actions dans le cadre d'une politique nationale qui tracerait
les objectifs autour desquels la coordination s'organiserait et vers lesquels
les efforts de tous convergeraient.
L'évaluation des programmes et de leurs impacts sur
l'entreprise, la branche d'activité de l'entreprise ou encore sur
l'économie nationale est absente ou du moins s'est limité au
dénombrement des entreprises ayant adhéré au programme,
à celui du nombre d'action mise en oeuvre ou au montant des
crédits alloués. Il s'est agi en fait d'une simple tache de
dénombrement des entreprises qui ont adhéré au programme,
des actions (pré-diagnostic, diagnostic, enquêtes,
préparation de dossiers, etc.) dont l'entreprise à
bénéficié mais sans avoir d'informations
quantifiées sur leur effet sur l'entreprise et l'économie pour
juger de l'efficacité de la politique mise en oeuvre.
Il faut cependant bien voir que le résultat remarquable
des initiatives lancées jusqu'alors est l'introduction et une large
diffusion de l'idée nécessaire de mise à niveau
auprès des différents acteurs concernés et notamment les
entrepreneurs privés. Une expertise nationale s'est
développée en ce qui concerne les concepts, les techniques et les
instruments de la mise à niveau. Ces programmes ont permes la mise en
place d'institutions et d'agences de l'Etat formées à la conduite
et au pilotage des opérations entrant dans ce cadre. Le mérite le
plus important est que nous ne partons pas de rien. Nous héritons, au
contraire, d'une expérience dont l'évaluation nous permet d'aller
vers un cadre national qui entre dans la stratégie de relance et de
développement des secteurs hors hydrocarbures. 185(*)
On peut conclure que, la relance économique
nécessite d'après le cas d'Algérie une croissance
endogène et exogène à travers de mobiliser les moyens
techniques et les infrastructures, ainsi que l'investissement en capital humain
en appliquant l'approche éducatif dans la mise à niveau de
ressources humain comme un facteur clé de sucée.
Notre expérience de la filialisation, n'a pas permis de
revivais les entreprises déficitaire, durant la période
1988-2009 ; l'Algérie à appliquer le plan de relance
(2001-2004), (2005-2009),
Cette stratégie a permit de réaliser des taux
positifs de croissance dans les domaines de l'emploi, la création de la
richesse et même dans la réalisation des logements, donc dans la
période de 1988 à2009 on résulte que cette
stratégie a réalisé la majorité de ces objectifs.
Mais elle nécessite un plan complémentaire qu'il
s'agit du programme d'investissements publics pour la période allant de
2010 à2014, ce programme « implique des engagements financiers
de l'ordre de 21.24 milliards DA (ou l'équivalent de 286 milliards de
dollars) et concerne deux volets a avoir :
· Le parachèvement des grands projets
déjà entamés, notamment dans les secteurs du rail, des
routes et de l'eau, pour un montant de 9.700 milliards DA (équivalent
à 130 milliards de dollars) ;
· L'engagement de projets nouveaux pour un montant de
11.534 milliards DA (soit l'équivalent de près de 156 milliards
de dollars).
Le programme 2010-2014 réserve plus de 40% de ses
ressources à l'amélioration du développement
humain. »186(*)
A 2014 on dira qu'on aura besoin d'un plan de soutien ou d'un
complément, puisque tous ces programmes ne donneront pas la solution
voulue, il faudra donc d'autres programmes.
Les décideurs doivent savoir que la bonne croissance
dépend d'une bonne gouvernance qui est le facteur clé de la
croissance economique-social.
L'entreprise à un rôle principal a jouer dans la
croissance notamment la PME qui est la base de toute économie
émergente, et qui donne une face à la mondialisation ainsi que la
rapidité de la croissance environnementale externe ; donc cette
entreprise nécessite d'avoir des reformes:
· Au niveau judiciaire ;
· Au niveau des opérations bancaires notamment les
prêtes ;
· Au niveau de la formation
des gestionnaires des entreprises et les managers sur les
principes du concurrence et la création d'un avantage
concurrentiel ;
La cause fondamentale qui empêche la croissance c'est la
corruption dans tous les secteurs.
Finalement, nous terminons cette recherche avec des
questions qui restent ouvertes et qui se posent toujours notamment sur
l'efficacité de ces programmes :
La relance économique à-t-elle crée les
conditions d'un marché pour les entreprises ? Et la relance
économique acquise-t-elle le niveau managérial ?.
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES :
· A. Philippe et P. Howit, « Théorie de la
croissance endogène », édition
Dunod 2000
· Alain Beitone et
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· Abdelhamid Brahimi, « Stratégies de
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Enjeux », édition Economica, 1991.
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édition 1994
· Marc
montoussé, « économie du
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· Mustapha Baba- Ahmed ;
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· O. Blanchard &D.
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l'Industrie.
· Document de la mise a niveau, Ministère des
PMEA.
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Compétitivité ; « Manuel des procédures
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Ministère de la Petite et Moyenne Entreprise et de l'Artisanat.2008.
· Ministère de l'Industrie et de la Promotion des
Investissements « Mise à niveau des
entreprises : Etat des lieux et perspectives » (Août
2008).
· Ministère de l'industrie et de promotion des
investissements « projet de stratégie et politique de
mise à niveau de l'entreprise algérienne », Nov.
2008.
THESES :
· Estelle Viger « Les effets de la
démocratisation de l'enseignement en France: Une étude
empirique » thèse docteur en sciences économiques
université paris 1 panthéon - Sorbonne U.F.R. de sciences
économiques. Année 2007 ; http://tel.archives-
ouvertes.fr/docs/00/18/70/32/PDF/Viger_Estelle_these.pdf).
· Thèse de
doctorat d'Etat: « Le processus des reformes
économiques en Algérie. Impact sur les performances des
entreprises publiques de transformation de la filière
"Blés" »novembre 2002.
· « Les programmes de stabilisation et de
relance économiques dans les pays de transition » ;
mémoire de magister en science économique (2005/2006)
université d'Oran.
ARTICLES :
· Abderrahmane Mebtoul ; « bilan
socio-économique 1999/2003 et les sept priorités du
développement de l'Algérie horizon 2004/2010 »,
Algérie perspectives 2010 développement et démocratie,
édition : co-édition ADEM-jeune indépendance 2003.
· « Synthèse de la contribution du
docteur A.Mebtoul en collaboration d'experts nationaux et
internationaux », le programme de l'association
Algérienne de développement de l'économie de
marché.
· « Programme de soutien à la relance
économique », revu économique : Le
Phare ; journal des échanges internationaux, des transferts et de
la logistique, n° 53/54 sept/oct., 2003
· Revue « gestion et
entreprise », juillet -octobre 2001, n=°16
· Nadine Levratto, « Les propriétaires
dirigeants de PME face à la croissance par le biais de
l'internationalisation : une question d'attitude ? »
colloque international le 03 et 04 mars
2009 : « l'entreprise et la PME algérienne face
au défi de la mondialisation : enseignement des entreprises
internationales »
· « Le Partenariat
euro-méditerranéen : Construction régionale ou
dilution dans la mondialisation ? », Colloque
« Economie Méditerranée Monde Arabe » 26 et
27 mai 2006 Université Galatasaray, Istanbul, Turquie.
· Colloque
International : « Création des PME et
territoires », Tamanrasset, le 3 et 4 décembre 2006
· Abdelhak Lamiri, « mise a niveau et
GRH : expériences des PME/PMI Algériennes »
colloque international le 03 et 04 mars
2009 : « l'entreprise et la PME algérienne face au
défi de la mondialisation : enseignement des entreprises
internationales »
· Recueil des textes « Législatifs et
réglementaires régissant le secteur de la petite et moyenne
entreprise » 2005
· Bulletin d'information statistique N° 14,16, de
ministère de la petite et moyen entreprise et de l'artisanat.
· Bulletin d'information statistique, n°16 (2009).
· Bulletin d'information statistique, n°19
(1er semestre 2011).
· Un déplions concernant
« l'ANDPME », Ministère de la petite et
moyenne entreprise et de l'artisanat.
· « Plan de la relance
économique »,
file:///D:/DOCUME~1/ASSIA/LOCALS~1/Temp/Répertoire%20temporaire%202%20pour%20attachments_2010_04_19.zip/Plan%20de%20relance%20+®conomique.htm
· « Les politiques de développement
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http://www.mipi.dz/index_fr.php?page=industrie&titre=industrie1#a4
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dictionnaire.sensagent.com/relance+économique/fr.fr/
· « Politique de relance »,
www.toupie.org/dictionnaire/politique_relance.htm.
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économique » ; article de L'UEMOA en forme pdf.
· « Le modèle de
Harrod-Domar »,
http://fr.wikipedia.org/wiki/mod%C3%
a8le_de_Harrod-Domar.
· «Le modèle de Solow »,
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_de_Solow.
· «La croissance
endogène » ;
http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_la_croissance_endog%C3%A8ne
· « Politique
d'éducation » ;
http://www.fcpe-dieuze.fr/Education%20et%20richesse%20des%20nations.pdf
· «Theodore Schultz »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Theodore_Schultz
· « Capital humain » ;
http://fr.wikipedia.org/wiki/Capital_humain
· « Gary Becker »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gary_Becker
· « Gary Becker »
http://www.alternatives-economiques.fr/human-capital-gary-becker_fr_art_222_25311.htm
· « Économie
Algérien »,
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_l'Alg%C3%A9rie.
· « Plan de relance
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http://ambassade-algerie-cameroun.org/article.php3?id_article=192
· « Le rôle des banque »,
www.wikipedia.com.
· «
Près
de 40% de l'économie
en Algérie est informelle »,
http://actualite.el-annabi.com/
article. php3?id _article=2450
· « Secteur informel en
Algérie »,
http://www.france-moyenorient.com/spip.php?article4578
· «En Algérie, les revenus du secteur
informel avoisinent les 6 milliards d'euros »,
http://www.tamanrasset.net/modules/news/article.php?storyid=1281
· «
Algérie :
Le marché informel avoisine les 6 milliards
d'euros » ;
http://www.algerie360.com/economie/
algerie-le-marche-informel-avoisine-les-6-milliards-d'euros/
· «
Le Temps
d'Algérie - Près de la moitié
sont informels » ;
http://www.letempsdz.com/
content/view/ 39483/ 79/
· « Agence nationale de développement
de l'investissement »,
www.andi.org.dz
· « Près de 286 milliards de dollars
seront consacrés en cinq années (2010-2014) au
développement du pays dans tous les secteurs. »,
http://www.andi.dz/fr/news/plan%20de%20relance%202010-2014.pdf.
· « la privatisation » ,
http://www.mipmepi.gov.dz.
LISTE DES TABLEAUX
· Tableau n°1 : programme MEDA
I.......................................page 59.
· Tableau n°2 : programme MEDA II
.....................................page 60.
· Tableau n°3 : Aide
accordée par la CE (au titre de MEDA) et la BEI à
l'Algérie (en millions €)
......................................................page 62.
· Tableau n°4 : les composants du
programme de la relance économique (2001-2004)
..................................................................page78-79.
· Tableau n°5 : les composants du
programme de la relance économique (2005-2009)
....................................................................page
80.
· Tableau n°6 : les secteurs
d'activités des PME publics..................page 122.
· Tableau n°7 :
l'évolution du nombre de salariés déclares par
nature des PME
........................................................................page
125.
· Tableau n°8 :
L'évolution du PIB par secteur juridique hors hydrocarbure
(2008-2008)
....................................................................page 127.
LISTE DES ABREVIATIONS
ADEM : Association algérienne de
Développement de l'Economie de Marché.
ANDI : Agence Nationale de
Développement de l'Investissement.
ANMO : Afrique du Nord et Moyen Orient.
APD : AIDE Publique au
Développement.
BIRD : Banque Internationale pour le
Reconstruction et le Développement.
BTP : Bâtiments, Travaux Publics.
BTPH : Bâtiments, Travaux Publics et
Hydraulique.
CAM : Chambres de l'Artisanat et des
Métiers.
CNAS : Caisse Nationale d'Assurance
Sociales.
CNRC : Centre National du Registre du
Commerce.
CNUCED : Conférence des Nations
Unies Pour le Commerce et le Développement.
DA : Dinar Algérien.
DTS : Droit de Tirages Spéciaux.
EPA : Etablissement Public à
caractère Administratif.
EPE : Entreprises Publiques à
caractère Economiques.
FCE : Forum des Chefs d'Entreprises.
FMI : Fonds Monétaire
International
IDE : Investissement Directs Etrangers.
ISE : Industrialisation par Substitution
des Importations.
IVPE : Investissement de Valorisation du
Potentiel Existant.
NPI : Les Nouveaux Pays
Industrialisés.
OCDE : Organisation de Coopération
et de Développement Economique.
ONG : Organisation Non Gouvernementale.
PAS : Programmes d'Ajustement
Structurel.
PED : Pays En voie de
Développement
PIB : Produit Intérieur Brut.
PMA : Pays les Moins Avancés.
PME : Petites et Moyennes Entreprises.
PMI : Petites et Moyennes Institutions.
PMN : Plan de Mise à Niveau.
PRE : Plan de la Relance Economique.
PSRE : Programme de Soutien à la
Relance Economique.
PVD : Pays en Voie de Développement.
SGP : Système
Généralisé de Préférence.
TPE : Très petites entreprises.
UE : Union Européenne
UGTA : Union Générale des
Travailleurs Algériens.
ZAI : Zones d'Activités
Industrielle.
TABLE DES MATIERES
Introduction
générale............................................................................01
Chapitre 1 :
Les approches théoriques de
la croissance économique.
Introduction
.............................................................................................05
Section 1 : La politique industrielle et la relance
économique.
1. Définition de la relance
économique................................................06
2. La politique de
développement.......................................................08
3. La notion de politique
industrielle......................................................13
Section 2 : La croissance
endogène.
1. Définition de la croissance
économique...........................................16
2. Définition de la croissance
endogène..............................................22
3. La politique
d'éducation.............................................................25
Conclusion
...............................................................................................33
Chapitre 2 :
Les réformes
économiques en Algérie.
Introduction.
............................................................................................34
Section 1 : Les réformes de période
1988-1999.
1. Les raisons des reformes
............................................................35
2. Les conditions de la relance
économique...........................................41
3. Le pré-ajustement
....................................................................45
4. Les programmes de coopération
...................................................58
Section 2 : Les programmes de relance
économique (2000-2009).
1. Le programme MEDA
II...........................................................60
2. Les démarches de l'Etat
............................................................64
3. Les programme de la relance économique en
Algérie ..........................76
4. Les apports de la nouvelle législation à la
promotion de l'investissement...80
5. L'impact du secteur informel sur l'économie national
.........................98
6. L'évaluation des deux programmes
..............................................104
Conclusion
..............................................................................................113
Chapitre 3 :
PME/PMI
Introduction
...........................................................................................114
Section 1 : Identification des PME/PMI.
1. Les différentes définitions de la
PME............................................115
2. Les typologies de PME
............................................................116
3. Les principale composantes de la PME en Algérie
.............................119
4. La situation économique des PME
................................................123
5. Les relations entre banque et PME
...............................................130
6. L'agence nationale de développement de l'investissement
...................135
Section 2 : Les procédures de Mise à
niveau.
1. Le contexte de la mise a niveau
...................................................138
2. Les procédures du programme national de mise a niveau
des PME .........139
3. Procédures de gestion financière du fonds
.......................................149
4. Evaluation de la mise a niveau sur les PME/PMI
..............................150
5. Les contraintes
......................................................................156
Conclusion
..............................................................................................160
Conclusion générale
..............................................................................161
Bibliographie
...........................................................................................171
Liste des tableaux
......................................................................................176
Liste des abréviations
.................................................................................177
Table des matières
....................................................................................179
LEST TABLEAUX LIEES A LES GRAPHES 187(*)
1. le PIB - le taux de
croissance :
années
|
Taux
|
2000
|
3.9
|
2001
|
5
|
2002
|
3.8
|
2003
|
3
|
2004
|
7.4
|
2005
|
6.1
|
2006
|
5.5
|
2007
|
3
|
2008
|
4.5
|
2009
|
2.5
|
2. le taux de croissance de la production
industrielle :
années
|
Taux
|
2000
|
7
|
2001
|
7
|
2002
|
6
|
2003
|
6
|
2004
|
6
|
2005
|
6
|
2006
|
8
|
2007
|
10
|
2008
|
5
|
2009
|
3,2
|
3. le taux d'inflation :
Années
|
Taux
|
2000
|
4,2
|
2001
|
2
|
2002
|
3
|
2003
|
3
|
2004
|
3,5
|
2005
|
3,1
|
2006
|
1,9
|
2007
|
3
|
2008
|
3,5
|
2009
|
4,5
|
4. le taux de chômage :
Années
|
Taux
|
2000
|
30
|
2001
|
30
|
2002
|
34
|
2003
|
31
|
2004
|
26,2
|
2005
|
25,4
|
2006
|
17,1
|
2007
|
15,7
|
2008
|
11,8
|
2009
|
12,5
|
5. les dettes
extérieures :
Années
|
Taux
|
2000
|
30
|
2001
|
25
|
2002
|
24,7
|
2003
|
21,6
|
2004
|
22,71
|
2005
|
21,9
|
2006
|
19,45
|
2007
|
5
|
2008
|
3,957
|
2009
|
2,7
|
* 1 « Politique de
relance »,
www.fr.wikepedia.org/wiki/relance_economique.
* 2 « Relance
économique », http :
dictionnaire.sensagent.com/relance+économique/fr.fr/
* 3 « Politique de
relance »,
www.toupie.org/dictionnaire/politique_relance.htm.
* 4 « Politique de
relance »,
www.fr.wikepedia.org/wiki/relance_economique.
* 5 « Politique de
relance », Opt.Cit.
* 6 « Politique de
relance », Opt.Cit.
* 7 « Politique de
relance », Opt.Cit.
* 8 « Politique de
relance », Opt.Cit.
* 9 Alain Beitone et
autres, « Économie
aide-mémoire », édition DALLOZ-2001, page 428.
* 10 Alain Beitone et
autres, Op.Cit.
* 11 Alain Beitone et
autres, Op.Cit.
* 12 Alain Beitone et
autres, Op.Cit.
* 13 NPI : les Nouveaux
Pays Industrialisés
* 14 Alain Beitone et
autres, Op.Cit.
* 15
ONG : Organisation Non Gouvernementale.
* 16 Alain Beitone et
autres, « Économie
aide-mémoire », édition DALLOZ-2001,
* 17 Alain Beitone et
autres, Op.Cit.
* 18 Alain Beitone et
autres, Op.Cit
* 19 OCDE : Organisation
de Coopération et de Développement Economique
* 20 Alain Beitone et
autres, Op.Cit
* 21 Alain Beitone et
autres, Op.Cit
* 22 « Politique de
relance », Opt.Cit.
* 23 « Politique de
relance », Opt.Cit.
* 24 « Politique de
relance », Opt.Cit.
* 25Alain Beitone et
autres, « Économie
aide-mémoire », édition DALLOZ-2001, page380
* 26 « La croissance
économique » ; article de L'UEMOA en forme pdf
* 27 « Le
modèle de Harrod-Domar »,
http://fr.wikipedia.org/wiki/mod%C3%
a8le_de_Harrod-Domar.
* 28
«Le modèle de
Solow »,http://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_de_Solow.
* 29 A. Philippe et P. Howit,
« théorie de la croissance endogène »,
édition Dunod 2000, page32.
* 30« Le
modèle de Harrod-Domar », OP.CIT
* 31« Le
modèle de Solow » ;
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_de_Solow
* 32 «La croissance
endogène » ;
http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_la_croissance_endog%C3%A8ne.
* 33 A. Philippe et P. Howit,
« théorie de la croissance endogène »,
édition Dunod 2000, page8.
* 34 Alain Beitone et
autres, « Économie
aide-mémoire », édition DALLOZ-2001, page380
* 35«La croissance
endogène»;
http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_la_croissance_endog%C3%A8ne
(*)PED : pays en voie de
développement
* 36 Alain Beitone et
autres, « Économie
aide-mémoire », édition DALLOZ-2001.
* 37 Marc
Montoussé, « économie du
développement », édition Bréal 2001, page 78.
* 38 « Politique
d'éducation » ;
http://www.fcpe-dieuze.fr/Education%20et%20richesse%20des%20nations.pdf
* 39 «Theodore
Schultz »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Theodore_Schultz
* 40 « Capital
humain » ;
http://fr.wikipedia.org/wiki/Capital_humain
* 41 « Gary
Becker »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gary_Becker
* 42 « Gary
Becker »
http://www.alternatives-economiques.fr/human-capital-gary-becker_fr_art_222_25311.htm
* 43 « Gary
Becker »
http://www.alternatives-economiques.fr/human-capital-gary-becker_fr_art_222_25311.htm
* 44 Estelle
Viger « Les effets de la démocratisation de
l'enseignement en France: Une étude empirique »
thèse docteur en sciences économiques université paris 1
panthéon - Sorbonne U.F.R. de sciences économiques.
Année 2007 ; pages 12 .13. (
http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/18/70/32/PDF/Viger_Estelle_these.pdf).
* 45 « Capital
humain » ;
http://fr.wikipedia.org/wiki/Capital_humain.
* 46
« Économie Algérien »,
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_l'Alg%C3%A9rie.
* 47 Thèse de
doctorat d'Etat: « Le processus des reformes
économiques en Algérie. Impact sur les performances des
entreprises publiques de transformation de la filière
"Blés" »Novembre 2002.page 158
* 48 EPE : entreprise
publique a caractère économique
* 49 Thèse de doctorat
page 158
* 50 Thèse de doctorat,
Op.Cit.
* 51 Thèse de doctorat,
Op.Cit.
* 52 Cf. Ordonnance 01-04 du 20
Août 2001 relative à l'organisation, la gestion et la
privatisation des entreprises publiques.
* 53 Thèse de doctorat,
Op.Cit.
* 54 Ministère des
participations et de la promotion des
investissements « stratégie et politiques de relance et
de développement industriels ».2008. Page
19
* 55 Ministère des
participations et de la promotion des
investissements « stratégie et politiques de relance et
de développement industriels ».2008. Page
25.
* 56 Ministère des
participations et de la promotion des
investissements « stratégie et politiques de relance et
de développement industriels ».2008. Page
27.
* 57 Ministère des
participations et de la promotion des
investissements « stratégie et politiques de relance et
de développement industriels ».2008. Page
46.
* 58 Ministère des
participations et de la promotion des
investissements « stratégie et politiques de relance et
de développement industriels ».2008. Page 47.
* 59 Abdelhamid Brahimi,
« Stratégies de développement pour
l'Algérie, Défis et Enjeux », édition Economica,
1991.
* 60 Abdelhamid Brahimi,
Op.Cit.
* 61 Abdelhamid Brahimi,
Op.Cit.
* 62 Abdelhamid Brahimi,
Op.Cit.
* 63 « Les programmes
de stabilisation et de relance économiques dans les pays de
transition » ; mémoire de magister en science
économique (2005/2006) université d'Oran.
* 64 Mémoire de
magister ; Op. Cit.
* 65 DTS : Droits de
Tirage Spéciaux.
* 66 Mémoire de
magister ; Op. Cit.
* 67 Mémoire de
magister ; Op. Cit.
* 68 Mémoire de
magister ; Op. Cit.
* 69 SWAP : mot anglais
signifie ; l'échange financier : « il s'agit
d'un contrat d'échange de flux financiers entre deux parties, qui sont
généralement des banques ou des institutions
financières ».
* 70 Mémoire de
magister ; Op. Cit.
* 71 Mémoire de
magister ; Op. Cit.
* 72 Thèse de doctorat,
Op.Cit.
* 73 Thèse de doctorat,
Op.Cit.
* 74 Thèse de doctorat,
Op.cit.
* 75 PAS : Plan
d'Ajustement Structurel.
* 76 Thèse de doctorat,
Op.Cit.
* 77 « Instrument
européen de voisinage et de partenariat Algérie document de
stratégie 2007 - 2013 &
Programme indicatif national 2007 - 2010 », document du
Ministère de l'industrie et de la promotion des investissements.
* 78 « Instrument
européen de voisinage et de partenariat Algérie document de
stratégie 2007 - 2013 &
Programme indicatif national 2007 - 2010 », Op.Cit
* prévision
* 79 « Instrument
européen de voisinage et de partenariat Algérie document de
stratégie 2007 - 2013 &
Programme indicatif national 2007 - 2010 », Op.Cit
* 80 « Instrument
européen de voisinage et de partenariat Algérie document de
stratégie 2007 - 2013 &
Programme indicatif national 2007 - 2010 », Op.Cit
* 81 Ministère des
participations et de la promotion des
investissements « stratégie et politiques de relance et
de développement industriels » projet .2008.
* 82 ZAI : Zones
d'Activités Industrielle
* 83 Ministère des
participations et de la promotion des
investissements »stratégie et politiques de relance et de
développement industriels » projet .2008, page 222.
* 84 Ministère des
participations et de la promotion des
investissements « stratégie et politiques de relance et
de développement industriels » projet .2008
* 85
« Stratégie et politiques de relance et de
développement industriels » projet .2008 ; Op. Cit.
* 86
« Stratégie et politiques de relance et de
développement industriels » projet .2008 ; Op. Cit.
* 87
« Définition de la privatisation » ;
http://www.mipmepi.gov.dz/index_fr.php?page=priv&titre=priv.
* 88
« Définition de la privatisation » ;
http://www.mipmepi.gov.dz/index_fr.php?page=priv&titre=priv.
* 89
« Définition de la privatisation » ;
http://www.mipmepi.gov.dz/index_fr.php?page=priv&titre=priv.
* 90
« Définition de la privatisation » ;
http://www.mipmepi.gov.dz/index_fr.php?page=priv&titre=priv.
* 91
« Définition de la privatisation » ;
http://www.mipmepi.gov.dz/index_fr.php?page=priv&titre=priv.
* 92 « Attribution du
Ministre » ;
http://www.mipmepi.gov.dz/index_fr.php?page=art8&titre=att-org
* 93 « Plan de
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* 94 « Plan de
relance économique », Op. Cit.
* 95 « Analyse du
plan de relance économique en
Algérie »,www.algerie-dz.com/forums/economie.
* 96 « Analyse du
plan de relance économique en
Algérie »,www.algerie-dz.com/forums/economie.
* 97
« Stratégie et politiques de relance et de
développement industriels » projet .2008 ; Op. Cit.
* 98
« Stratégie et politiques de relance et de
développement industriels » projet .2008.Op. Cit
* 99
« Stratégie et politiques de relance et de
développement industriels » projet .2008.Op. Cit
* 100 Ministère des
participations et de la promotion des
investissements »stratégie et politiques de relance et de
développement industriels » projet .2008.
* 101 Ministère des
participations et de la promotion des
investissements »stratégie et politiques de relance et de
développement industriels »avant projet .2008.
* 102 Ministère des
participations et de la promotion des
investissements »stratégie et politiques de relance et de
développement industriels » projet .2008.
* 103
« Stratégie et politiques de relance et de
développement industriels » projet .2008.Op. Cit
* 104 Ministère des
participations et de la promotion des
investissements « stratégie et politiques de relance et
de développement industriels ».projet 2008.
Page 250.
* 105 Ministère des
participations et de la promotion des
investissements « stratégie et politiques de relance et
de développement industriels ».projet 2008.page 282.
* 106 Ministère des
participations et de la promotion des
investissements »stratégie et politiques de relance et de
développement industriels » projet .2008, page 306.
* 107
« Stratégie et politiques de relance et de
développement industriels » projet .2008.Op. Cit.
* 108
La traçabilité est l'information
permettant le suivi (éventuellement rétrospectif) d'un
matériau ou produit sur toute sa chaîne de production et de
distribution, jusqu'à sa fin de vie
*
109« Stratégie et politiques de relance et de
développement industriels » projet .2008, Op.Cit.
* 110
« Stratégie et politiques de relance et de
développement industriels » projet .2008, Op. Cit.
* 111 Ministère des
participations et de la promotion des
investissements »stratégie et politiques de relance et de
développement industriels » projet .2008, page 298.
* 112
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* 115 «
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des procédures du Programme National de Mise à Niveau des
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des procédures du Programme National de Mise à Niveau des
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des procédures du Programme National de Mise à Niveau des
PME » ; Op. Cit.
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des procédures du Programme National de Mise à Niveau des
PME » ; Op. Cit.
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PME » ; Op. Cit.
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* 173 Ministère de l'Industrie
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des entreprises : Etat des lieux et perspectives » (Août
2008)
* 174 Ministère de
l'Industrie et de la Promotion des Investissements « Mise
à niveau des entreprises : Etat des lieux et
perspectives » (Août 2008)
* 175 Ministère de
l'Industrie et de la Promotion des Investissements « Mise
à niveau des entreprises : Etat des lieux et
perspectives » (Août 2008)
* 176 Ministère de
l'Industrie et de la Promotion des Investissements « Mise
à niveau des entreprises : Etat des lieux et
perspectives » (Août 2008)
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* 178 Ministère des
participations et de la promotion des
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développement industriels » projet .2008, page 347.
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179« Stratégie et politiques de relance et de
développement industriels » projet .2008, Op., Cit.
*
180« Stratégie et politiques de relance et de
développement industriels » projet .2008, Op.Cit.
* 181 Ministère de
l'industrie et de promotion des investissements « projet de
stratégie et politique de mise à niveau de l'entreprise
algérienne », Nov. 2008.
* 182 « Projet de
stratégie et politique de mise à niveau de l'entreprise
algérienne », Nov. 2008. Op, Cit.
* 183 « Projet de
stratégie et politique de mise à niveau de l'entreprise
algérienne », Nov. 2008. Op. Cit.
* 184« Projet de
stratégie et politique de mise à niveau de l'entreprise
algérienne », Nov. 2008. Op. Cit.
* 185 « Projet de
stratégie et politique de mise à niveau de l'entreprise
algérienne », Nov. 2008. Op. Cit.
* 186 « Près
de 286 milliards de dollars seront consacrés en cinq années
(2010-2014) au développement du pays dans tous les secteurs. »,
http://www.andi.dz/fr/news/plan%20de%20relance%202010-2014.pdf
* 187
http://www.indexmundi.com.
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