Conclusion du troisième Chapitre
Dans ce chapitre nous venons d'analyser l'incidence de la
politique monétaire sur la croissance économique en
République Démocratique du Congo de 1998 à 2010.
Pour bien mener notre analyse nous avons subdivisé ce
chapitre en trois sections : la première nous avons tenté
d'analyser la croissance économique et la politique monétaire,
à cet effet nous avons mis accent sur l'évolution de la
croissance économique durant les années de notre étude et
l'évolution de la politique monétaire à travers les
objectifs à savoir : les objectifs opératoires,
intermédiaires et finaux. La deuxième section est
consacrée sur l'analyse économétrie de la contribution de
la politique monétaire à la croissance économique, nous
avons retenu trois variables de la politique monétaire notamment :
l'inflation, la masse monétaire et le taux de change pour l'explication
de la croissance économique et après l'estimation nous avons
retenu l'inflation comme variable pertinente pour l'explication de la
croissance économique pour le contexte de la République
Démocratique du Congo. La troisième section nous avons
tenté d'émettre les suggestions et perspectives d'avenir pour la
matière monétaire.
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CONCLUSION GENERALE
Nous voici donc au terme de notre étude qui
s'était assignée comme objectif de percevoir l'incidence de la
politique monétaire sur la croissance économique en
République Démocratique du Congo de 1998 à 2010 sur les
différents objectifs de la Banque Centrale du Congo, à savoir :
l'objectif opératoire, l'objectif intermédiaire et l'objectif
final.
Nous sommes partis d'un constat selon laquelle la politique
monétaire à travers ces objectifs a eu une incidence sur la
croissance économique dans l'ensemble du pays au moment où le
pays vient de traverser une grande période de conflit armé dans
certaines provinces.
C'est ainsi pour mener à bon port notre étude,
nous avons eu à recourir à certaines méthodes et
techniques, parmi lesquelles nous avons eu pour méthodes : la
méthode historico comparative, la méthode systémique et la
méthode démonstrative ou économétrique ; et pour
les techniques nous avons eu : la technique documentaire, la technique
d'interview libre et enfin la technique d'observation.
En effet, l'approche économétrique a
été privilégiée pour mettre en évidence
l'existence et l'ampleur de la politique monétaire, et de
déterminer le niveau à partir de la variation des instruments de
la politique monétaire sur certaines variables macroéconomiques.
Et face aux résultat obtenus nous dirons que les taux
d'intérêt directeurs ne constituent pas une priorité
marquante en RDC pour stabiliser le prix sur le marché de biens et
services d'autant plus que le recours à l'émission
incontrôlée de la monnaie constituait un point culminant du
financement de déficit budgétaire pendant plus d'une
décennie et demie, ainsi que la croissance du secteur informel dans
l'espace économique national constitue également un choc
négatif dans la croissance économique et la stabilisation des
prix.
En outre, la dollarisation de l'espace monétaire
engendre une dépréciation des devises nationales, tous ces
facteurs rendent la politique de reforme monétaire en RDC moins
influente sur les agrégats économies du pays.
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Durant toutes les années en étude, le
système financier et bancaire Congolais était fragile, qui
encourageant davantage les opérateurs économiques congolais
à se prémunir contre les risques de dépôt bancaire
pour garder en eux-mêmes leur capital. De cela, une carence de
liquidité pour appliquer la politique monétaire.
Pour autant que, « le système financier congolais
fragile n'était pas prêt à recevoir des dettes de la Banque
Centrale, en grandie partie suite aux non remboursements, donc le
mécanisme de transmission de la politique monétaire est basique,
affaiblissant l'efficacité de la politique monétaire pour
contrôler la relance de l'activité économique et la
stabilité de l'inflation »49
En tout état de cause, les autorités politiques
et monétaires essentiellement la Banque Centrale devrait :
- Adopter des mesures idoines (correctives) pour le
caractère « hors banque » du secteur bancaire dominant en RDC
afin que toute politique monétaire envisagée par les
autorités monétaires et la Banque Centrale habilitée ; ait
des effets pertinents sur la stabilité des prix et l'activité
économique ;
- Mettre l'indépendance de la Banque Centrale en cause
afin de limiter les droits du gouvernement de financer son déficit par
la création monétaire et que le gouvernement ait des instruments
financiers pour financer son déficit donc une gestion orthodoxe des
Finances publiques, et cela la force à avoir un excédent dans la
balance primaire pour compenser ses déficits du service de la dette afin
que la politique monétaire soit garantie à court comme à
long terme ;
- A la Banque Centrale à fourni non seulement en termes
des quantités mais aussi en termes de qualité des crédits
donc des crédits qui visent aux secteurs porteurs de la croissance et
qui secrètent de la valeur ajoutée substantielle, notamment des
crédits agricoles. Car l'accès au crédit et aux autres
services financiers est un facteur déterminant pour
l'amélioration des conditions de vie des populations qui tirent
l'essentiel de leur
49 KABUYA KALALA et TSHIUNZA M. Op. Cit., p.56
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subsistance du secteur agricole. Les lignes de crédit
ont ainsi été un instrument majeur de la politique
monétaire de toute les Banques pour le développement
socio-économique des pays émergents.
En fin, il convient de dire que le gouvernement ne devrait
plus se livrer à la prise des décisions aussi fondamentales sans
réunir toutes les conditions nécessaires pour leurs bonnes
réalisations, l'économie n'est pas un jeu de hasard auquel l'on
ne connaît pas les résultats de son choix. Nous exhortons donc le
gouvernement dont la nécessité de mettre sur pied une politique
monétaire efficace qui puisse tenir compte des réalités
économiques.
Nous terminons donc en disant que nous n'avons pas la
prétention d'avoir cerné tous les contours de la politique
monétaire de son incidence sur la croissance économique en
République Démocratique du Congo de 1998 à 2010. Nous
laissons donc ouvert cette modeste oeuvre à des remarques et dignes
corrections que peuvent apporter les différents lecteurs.
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