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L'incidence de la politique monétaire sur la croissance économique en RDC de 1976 à  2010.

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par Rodriguez BAHATI
Université catholique du Congo - Licence en économie et développement (finances) 2010
  

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Section 2

Analyse de la croissance économique

L'activité économique ne connaît pas un rythme de croissance stable dans le temps. A des périodes de forte activité succèdent des phases de ralentissement économique pouvant même se transformer en récession économique. La science économique s'est donc efforcée de trouver des modèles permettant d'expliquer et donc d'agir sur la variation du taux de croissance.

1.2.1. La notion de croissance en sciences économiques

1.2.1.1. Définition :

La croissance économique traduit la variation quantitative, durable, auto-entretenue et non réversible de la production de biens et services.

Si, dans le langage courant, on emploie souvent le terme de « croissance » dans le cadre d'évolutions à court terme, les économistes l'utilisent conventionnellement pour décrire une augmentation de la production sur le long terme. Selon la définition de François Perroux, la croissance économique correspond à « l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels »15. À court terme, les économistes utilisent plutôt le terme d'« expansion », qui s'oppose à « récession », et qui indique une phase de croissance dans un cycle économique.

La croissance potentielle estime l'écart entre la croissance mesurée et celle qui serait obtenue avec une pleine utilisation de tous les facteurs de production ; cet écart est minimal au plus fort d'une expansion.

Au sens strict, la croissance décrit un processus d'accroissement de la seule production économique. Elle ne renvoie donc pas directement à l'ensemble des mutations économiques et sociales propres à une économie en développement. Ces transformations au sens large sont, conventionnellement, désignées par le terme de « développement économique ». Selon François Perroux, « le développement est la combinaison des changements mentaux et

15 François Perroux, Dictionnaire économique et social, Hatier, 1990 p. 65

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sociaux d'une population qui la rend apte à faire croître, cumulativement et durablement, son produit réel global ».16 Dans ce cas, le terme de « croissance » doit alors s'appliquer plus particulièrement aux économies déjà développés.

1.2.1.2. La formulation de la croissance économique

La richesse d'un pays se calculant à l'aide du PIB. Le taux de croissance économique est déterminé par le taux de croissance (exprimé en %) du PIB d'un pays. On distingue de plus :

? la croissance en volume de la production : qui mesure la variation des quantités de biens et services produits.

? la croissance en valeur : qui tient compte en plus de la variation des prix des biens et services produits.

Schéma 1. Le taux de croissance du PIB

Valeur du PIB de l'année 2 - Valeur du PIB de l'année 1

Valeur du PIB de l'année 1

D'où le PIB, offre une certaine mesure quantitative du volume de la production. Afin d'effectuer des comparaisons internationales, on utilise également la parité de pouvoir d'achat, qui permet d'exprimer le pouvoir d'achat dans une monnaie de référence. Mais pour comparer la situation d'un pays à des époques différentes on peut également raisonner à monnaie constante.

Schéma 2. Le taux croissance constants

Indice de la population courante X 100 Indice des prix

L'indicateur du PIB reste cependant imparfait comme mesure de la croissance économique. Il est pour cela l'objet de plusieurs critiques : il ne mesure ainsi pas, ou mal, l'économie informelle. D'autre part, s'il prend en compte la production des services publics gratuits, il ne mesure pas l'activité de production domestique (ménage, potagers, etc.).

16 François Perroux, Op. Cit. p.98

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Selon la boutade d'Alfred Sauvy, il suffit de se marier avec sa cuisinière pour faire baisser le PIB. Enfin, il ne prend en compte que les valeurs ajoutées, et non la richesse possédée, par un pays. Une catastrophe naturelle (Katrina détruisant la Nouvelle-Orléans, par exemple), qui détruit de la richesse, va pourtant contribuer au PIB à travers l'activité de reconstruction qu'elle va générer. Cette contribution ne reflète pas la destruction antérieure, ni le coût du financement de la reconstruction. Cette contradiction était dénoncée dès 1850 par l'économiste français Frédéric Bastiat qui dans son Sophisme de la vitre cassée écrivait que « la société perd la valeur des objets inutilement détruits », ce qu'il résumait par : « destruction n'est pas profit. »17

Dans son acception classique, le développement économique ne se résume pas à la seule croissance économique et des indicateurs ont été proposés pour mesurer plus finement celui-ci, comme l'indice de développement humain.

Il faut donc se rappeler les égalités suivantes :

Croissance nominale = croissance en valeur

= croissance à prix courants

Croissance réelle = croissance en volume

= croissance à prix constants

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault