Conclusion
La BANCOBU est une banque très
expérimentée de par son ancienneté dans le système
bancaire burundais. C'est une banque de taille et une analyse horizontale des
documents de synthèse de la banque permet d'apprécier
positivement l'évolution de son activité quand bien même
elle est en dents de scie.
La valeur des commissions (différence entre la marge
intermédiaire et le produit net bancaire) : 33,60% du revenu total
de la banque pour l'exercice 2008 ; des frais généraux
(différence entre le produit net bancaire et le résultat brut
d'exploitation) : 4 191,4 millions de BIF en 2008 et des amortissements et
l'impôt (différence entre le résultat brut d'exploitation
et le résultat net) : 2461,1 millions de BIF en 2008
témoignent une activité intense de la BANCOBU dans la collecte
des dépôts de la clientèle où elle doit, non
seulement percevoir des intérêts et des commissions sur les
services rendus, mais également rémunérer le personnel,
les capitaux, l'immobilier et le mobilier employés, etc. La banque est
demeuré rentable sur toute la période étudiée.
Une analyse de structure du bilan de la BANCOBU
démontre :
- une indépendance financière faible parce que
la banque emploi essentiellement les fonds des tiers.
- une faible importance des actifs fixe et une fragile
permanence des capitaux car le bilan est en grande partie composé des
ressources et d'emplois à court terme.
Nous observons à la BANCOBU une évolution
parallèle des dépôts et des crédits car les premiers
constituent la principale ressource et les seconds, le principal emploi de la
banque.
Le risque de non remboursement des emprunteurs qui est
toujours inséparable des crédits n'est pas à
écarter pour la BANCOBU. La valeur des crédits par rapport
à l'ensemble des emplois de la banque (47840,2 sur 94147,2 soit 50,81%
en 2008) permet de tirer une conclusion que la BANCOBU court essentiellement et
principalement le risque lié au crédit. Tout compte fait, elle
n'est pas épargnée d'autres risques étant donné
l'évolution des cours de change, des taux et la taille des
dépôts à vue qui sont réclamés n'importe
quand.
La banque n'échapperait en aucun cas à un
phénomène qui viendrait du système bancaire ou
économique à voir différents indicateurs dont la marge de
trésorerie (1 575,2 millions de BIF soit 11,35% du revenu total de la
banque en 2008) qui implique ses relations avec les autres banques, la part de
marché (18,62% et 15,51% respectivement pour les dépôts et
pour les crédits) qui reflète son importance dans le
système bancaire et les domaines (secteurs) d'intervention qui
justifient ses relation avec l'économie réelle.
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