Approche comparative de la liberté de circulation au sein de la communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) et de l'union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA)( Télécharger le fichier original )par Ferdin Isaac ZO'O Université de Douala - Cameroun - Diplôme d'études approfondies (DEA) 2006 |
B/- Désintérêt de la doctrine de ces régionsBien que l'intérêt des peuples africains pour cette liberté ne laisse aucun doute, le désintérêt de la doctrine à ce sujet est manifeste. Au terme de nos investigations, seuls quelques articles sont publiés et aucun n'aborde l'approche que nous envisageons ici, laquelle fonde son originalité. Le présent travail, bien qu'il s'applique à un domaine déterminé de la vaste entreprise d'intégration et à deux sous-régions du continent africain, par son orientation, ambitionne d'enrichir la théorie générale des organisations internationales communautaires et d'intégration. Elle compte fournir au gigantesque édifice institutionnel de l'UA, bien que fort élaboré, des éléments matériels et juridiques susceptibles de contribuer au processus d'intégration tel qu'envisagé par la Jeune Union, dans la mesure où, à notre avis, il ne saurait avoir d'intégration économique sans le nécessaire brassage des citoyens étatiques qui passe inexorablement par la liberté de circulation et la liberté d'établissement des personnes dans l'espace communautaire. Toutefois nous sommes largement conscients des limites que cette étude peut receler notamment l'absence de monographies suffisantes, d'études profondes et fouillées dans ce domaine notamment en Afrique de l'Ouest. Ces faiblesses nous pousseront par moment à nous appuyer sur telle ou telle communauté plutôt que sur telle autre. Etant entendu que la jeunesse des institutions visées justifiera parfois l'insuffisance des éléments tirés de la pratique des organisations considérées pour étayer certaines hypothèses. En revanche, l'étude n'en perd pas pour autant sa pertinence, étant entendu que parce qu'elle tend à dégager les tendances communes donnant vie au système d'intégration, elle n'est pas absolument liée au caractère mature des organisations visées. La théorie générale ne se construit pas, comme le souligne MONACO, uniquement à l'égard d'une situation déjà parfaite, c'est-à-dire lorsqu'un phénomène donné se présente selon des « caractères uniformes et constants36(*) ». * 36 - Monaco, (R.) les principes régissant la structure et le fonctionnement des organisations internationales, RCADI, 1977, T3, p. 98 |
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