RESUME DU CHAPITRE
Au terme de ce chapitre, nous pouvons conclure que l'industrie
du cuivre a connu un parcours très perturbé que nous avons
délimité en onze phases toutes particulières les unes par
rapport aux autres.
En effet, depuis la découverte des premiers gisements
du cuivre et des métaux associés, l'industrie du cuivre dut
faire face, d'abord vers les années 1914 - 1918 à la
première guerre mondiale , vers les années 1929 - 1930, à
la grande crise économique du monde, vers les années 1940-1945
à la deuxième guerre mondiale, en 1960 à
l'indépendance du pays ainsi qu'à toutes les conséquences
socio-politiques qui s'en suivirent et enfin en 1967, à la
nationalisation et à la réforme monétaire .
En 1973 - 1974, l'industrie du cuivre, déjà
ruinée par la politique de zaïrianisation et radicalisation, attint
son agonie avec de nombreuses petites unités de production, peu
rentables, qui furent alors annexées à la GECAMINES . En 1976 -
1977, cette industrie a dû faire face aux deux guerres du KATANGA et
surtout à la guerre d'Angola qui a eu comme conséquence la
fermeture du chemin de fer de BENGWELA, et la hausse des coûts de
transport tant à l'importation des intrants qu'à l'exportation
des produits finis.
Au cours de dix dernières années, cette
industrie a dû subir l'usure du temps et la vétusté de
l'outil de production, qui occasionnèrent l'effondrement de la mine de
KAMOTO, suite à une exploitation anarchique.
Comme si tout cela n'était pas encore suffisant pour
cette industrie du cuivre, la vague des politiques de démocratisation,
avec toutes les perturbations qu'elles engendrèrent ,affaiblirent
davantage le processus de développement de ce secteur.
La récession économique mondiale, les
différents embargos que le CONGO connaît depuis 1990 sont aussi
à la base de la décadence de l'industrie du cuivre et de toutes
les activités associées.
Il est intéressant de noter que
la production du cuivre de l'année 1995, soit 33.990 tonnes correspond
à la production de l'année 1921 soit 30.500 tonnes, production
réalisée avec un effectif de 12.000 agents africains et 784
expatriés en 1921, contre 24.624 agents africains et 149
expatriés en 1995.
Ceci démontre à suffisance qu'à l'instar
des grands pays producteurs du monde, tels que le CHILI, la NOUVELLE-GUINEE
PAPOUASIE et la ZAMBIE, l'industrie du cuivre n'a pas pu soutenir le rythme de
son développement et a été victime de ses propres
contradictions. Dans le domaine de la Petite et Moyenne Entreprise,
étant totalement constitué de capitaux étranger avec
comme entrepreneurs des étrangers, celle-ci a aussi disparu ou
reconverti ses activités pour assurer sa survie.
De par cette situation, l'économie congolaise en
général et du KATANGA en particulier a suivi l'évolution
de l'industrie du cuivre. La mise en place d'une structure économique
où l'industrie du cuivre ne pourra jouer qu'un rôle d'appui doit
nous interpeller. Nous allons le démontrer dans les prochains chapitres
de notre travail où nous allons faire le diagnostic des autres secteurs
de l'économie.
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