Le marché mondial du carbone : la problématique de la mise en œuvre des projets du mécanisme pour un développement propre en Afrique sub-saharienne.( Télécharger le fichier original )par Esso-Sam AGRIGNAN Université de Cocody d'Abidjan ( Côte d'Ivoire)/ Programme de formation en gestion de la politique économique - Diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) :hautes études en gestion de la politique économique 2009 |
1.1.2. Imminence du risque climatique : phénomènes extrêmesLe changement climatique dans le monde se manifeste par des phénomènes climatiques extrêmes comme des sécheresses, des ouragans et des inondations dont la fréquence et l'intensité ont augmenté durant les 30 dernières années. Les conclusions récentes de l'Organisation Mondiale Météorologique(OMM) et de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur la situation de ces phénomènes sont très alarmantes. Tableau 1 : Nombre d'évènements climatiques/météorologiques, de personnes tuées et de personnes touchées par ces événements, par région, dans les années 80 et 90. (en milliers)
Source : Rapport OMS, Changement climatique et santé humaine, Risques et mesures à prendre, page 15, Genève, 2004//OMM/PNUE Ce tableau montre le nombre croissant des catastrophes naturelles et de ses victimes. Ceci est dû en partie à l'amélioration de l'information, en partie à une plus grande vulnérabilité des populations, et aussi sans doute au changement climatique en cours. En Afrique, le changement climatique le plus significatif qui est survenu a été une réduction à long terme des précipitations dans les régions semi-arides de l'Afrique occidentale, particulièrement depuis les années 1980. Dans certaines zones du Sahel, la région la plus sérieusement affectée, les moyennes des 30 dernières années ont diminué de 20 à 40 % entre les périodes 1931-60 et 1968-97 (Hoerling et al., 2005). (Brooks, 2007) a estimé que cette partie du continent a connu une sécheresse catastrophique au début des années 1970, pendant laquelle environ 300 000 personnes et des millions d'animaux sont morts. Selon un rapport publié en janvier 20069(*) par l'Institut Goddard d'études spatiales de la NASA, 2005 a été l'année la plus chaude depuis la fin du 19ème siècle. Auparavant, le record de température moyenne maximale avait été enregistré en 1998, année où le phénomène de « El Niño »10(*) fut particulièrement sévère. Or, les températures enregistrées en 2005 avoisinaient celles de 1998, mais ce qui est préoccupant, signale le rapport référencé, c'est le fait que la vague de chaleur de 2005 s'est produite en l'absence d'un phénomène catalyseur comme « ElNiño ». Cela serait donc la conséquence d'une augmentation de la température moyenne de 0.8°C au cours du dernier siècle, dont 0.6°C au cours des 30 dernières années. * 9 HANSENE J. et al, Global temperature change, NASA, 2006.www.nasa.gov * 10 Le phénomène El Niño / oscillation australe (ENSO) est la plus forte fluctuation naturelle du climat à une échelle de temps interannuelle. il a été associé à des réchauffements d'une ampleur inhabituelle. Toutefois, ce réchauffement côtier va souvent de pair avec un réchauffement anormal de plus grande ampleur de l'océan, qui se manifeste jusqu'à la ligne internationale de changement de date. |
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