4.3.2 Scénario de référence
La production d'électricité en Côte
d'Ivoire est basée essentiellement sur l'hydro-électricité
(604MW) et le thermoélectrique (606MW). Le parc électrique actuel
a une capacité de 1213MW avec une demande de pointe de 5804GWh. La
demande en électricité connait un taux d'accroissement annuel
d'environ 5,9%.
D'après le plan de développement
énergétique du gouvernement, les options visant à
satisfaire la croissante de cette demande énergétique surtout
extérieure (Ghana, Burkina Faso, Togo, Mali) sont pour la plupart
liées à la filière thermique. Ainsi, pour les
années à venir, un plan ambitieux d'investissement de plus de
1000 milliards FCFA est envisagé en production, transport, distribution
et électrification local. Il s'agit de (i) l'extension de la centrale
CIPREL (phase3),ajout d'une turbine à gaz 111MW sur site passant ainsi
de 210MW à 310MW. Avenant signé en mai 2008, mise en service
décembre 2009 ; (ii) l'extension de la centrale AZITO, en cycle
combiné par ajout d'une turbine a vapeur de 150 MW et (iii)
l'installation de 4 centrales thermiques d'Abidjan ; 3 unités de
150MW.
Ce qui a pour conséquence une augmentation des
émissions de GES liées à cette filière. Une
expansion du secteur de génération électrique axée
sur la filière thermique serait donc à longue terme,
contradictoire avec les objectifs d'atténuation du changement
climatique.
4.3.3Description des réductions d'émission
et d'additionalité
L'exploitation du biogaz des ordures d'abidjan , est un projet
à faible capacité d'énergie renouvelable (25Gwh). La
totalité de cette production sera écoulée dans le
réseau d'interconnexion .De plus, la production électrique de ce
projet déplacerait des unités de production correspondantes des
autres filières, considérées comme moins propres en termes
d'émissions de GES. Dans ce contexte, on n'estime que le total de
réductions d'émissions ainsi obtenues s'élevé
à 71 000 teqCO2/an.
4.3.4 Contraintes en l'absence du MDP
La démonstration de l'aditionnalité à
consisté à l'analyse des barrières suivantes pouvant
empêcher la réalisation du projet sans l'activité du
MDP : barrière financières, barrière technologique,
barrière de pratique courante et les autres barrières
(informationnelles, institutionnelles, réticence face aux nouvelles
technologies)
v barrières technologiques :
L'exploitation du biogaz des ordures d'abidjan est le premier projet MDP en
Côte d'Ivoire. Les ingénieurs disponibles au niveau local n'ont en
général pas la formation adéquate pour la conception, la
mise en place et l'opérationnalité de cette technologie. Dans
les programmes offerts par les universités locales, la technologie de
l'énergie à biogaz est quasi inexistante. Par conséquence,
le projet peut être considérée comme additionnel dans la
mesure où l`absence de personnel qualifié maîtrisant la
technologie est un facteur qui empêcherait la réalisation du
projet.
v barrières d'investissement : la
principale barrière à l'adoption de cette technologie est le
facteur financier. Dans la mesure où ce type de projet comporte plus de
risque par rapport aux projets hydroélectrique où des projets
liés à la combustion d'énergies fossiles. Les indicateurs
et les mesures permettant la structuration et le montage de ce projet ont
été effectués à titre indicatif étant
donné l'inexistence de paramètres comparatifs sur le plan
national.
v obstacles relatifs à la pratique en la
matière : Etant le premier projet MDP en Côte d'ivoire
voire dans l'espace UEMOA, il n'y a ni une expertise nationale ni sous
régionale sur ce type de technologie. Dans la mesure où ce projet
n'est pas une pratique commune en matière énergétique. il
peut être considéré comme additionnel.
|