Impact économique du tourisme sur le développement local de 2002 à 2007: cas de Bandiagara au Mali.( Télécharger le fichier original )par Pascal BANOU Université de Bamako Mali - Maà®trise en analyse quantitative et politique économique 2008 |
B) Les sites touristiques du pays dogonLe pays dogon départ son vaste étendu, regorge de nombreux villages différents par leur mode de vie, différents par le paysage et folklores culturels devenus aujourd'hui un passage de recueil de savoir pour les milliers de touristes qui traversent le Mali. Ne faisant pas trop l'objet de cette étude, nous ne saurions que parler de manière succincte sur les potentialités touristiques que sont ces sites qui appellent des milliers de visiteur par an dans cette zone du pays Mali. Sangha représente le coeur du tourisme au pays dogon .Sangha couvre une agglomération d'une dizaine de village situés à cheval sur la falaise. Ici les potentialités sont : la composition originale des greniers coiffés de chaume ; les guinna17(*) et les toguna18(*) avec leurs plans anthropomorphe ; les punu-guinu19(*) et les superbes chute d'eau. A ces richesses s'ajoutent celles des villages de Songho : peinture rupestre d'une très grande signifiance pour les circoncis. Le paysage accidenté de la région de Kani Kombolé par les cultures de tabac et d'oignon et en fin les régions peu découvertes comme les zones paradisiaque de la plaine du seno gondo couvrant les villages de Bankass jusqu'à ceux de la contré de Koro ainsi que le miraculeux village de Borko. Borko : Une potentialité étonnante Village situé dans la partie septentrionale du pays dogon, est à environ 97 km de Bandiagara. Borko est une immense contrée nantie en valeurs naturelles d'ordre touristique. Contrairement aux villages de la falaise accrochés au flanc des grottes, Borko se trouve perdu au milieu de quatre montagnes rocheuses d'une vue extraordinaire ne laissant qu'une issue de sortie et d'entrée. Dans ce fameux village le spectacle se révèle par la présence des centaines de caïman nourrissant l'intarissable cours d'eau qui le traverse durant toute l'année. Méconnu et d'une accessibilité très difficile, l'histoire raconte que le père de l'indépendance du mali Modibo Keita, lors d'une de ses visites souhaitait y construire le métropole de repos des retraités.
Malgré sa situation d'inconnu la population de Borko arrive à tirer profit de ses potentialités par l'exposition des caïmans taxée a 1500f CFA par visiteur. Du plateau à la plaine via la falaise, le pays dogon est compassé d'une gigantesque variété culturelle d'une dimension non mesurable dont la préservation s'avère délicate pour l'énorme ressource qu'elle génère. C) Présentation de la ville de BandiagaraCapitale du pays dogon, ville modeste dépourvue de tout trait originale dogon, la ville de Bandiagara faisant l'objet de notre étude ne dispose d'importants sites. Seul le palais royal d'Aguibou Tall, récemment repris, modèle soudanais, décoré de ses oeufs d'Autriche n'attire que peu de touriste. En dépit de ses sites peu convoités tel que le toguna de Nangabanou20(*), le CRMT (centre régional de médecine traditionnel), idiwal (une partie du yamé interdite au femme), le reste des maisons coloniale etc.... la ville de Bandiagara et environnant génèrent d'importants ressources économiques via ses hôtels, auberges, campements, projets et O.N.G. a) Géographie de la ville de BandiagaraLa ville de Bandiagara se trouve entre le 13° et le 15° de l'attitude nord ; le 3° et le 4°6 de longitude ouest avec une population d'environ 14000 habitants. Sa population à une croissance de 2.4 %, majoritairement composé de 85 % de jeunes de moins de 25 ans. D'une superficie de 7700 km ², Bandiagara est traversé par un sol sablo- argileux tout en laissant voir une faune arboriste, légèrement forestière composée de kapokiers, de rôniers, de balanites, de pruniers, de raisin sauvages et surtout de l'acacias aidas. Bandiagara est situé sur un plateau formé de massif rocheux d'une hauteur de 250m à 300m. Ce plateau suivi d'une falaise est limité par la plaine du séno- gondo jusqu'à la frontière du Burkina Faso. Le climat est de type saharien avec deux saisons : l'une pluvieuse s'étend sur trois mois et l'autre très chaude et froide allant de novembre à juillet tout en laissant compulser le courant de l'harmattan et de la mousson. La population est majoritairement composée de dogon suivi des toucouleurs, des mossi, des bambara, bozo, peulhs et autres. Cette population cosmopolite vie d'une agriculture précaire hypothéquée par une pluviométrie se montrant très insuffisante de jours en jours. En pus de l'agriculture, l'économie de la ville repose sur de faible échange commercial que pratique certains habitants. * 17Patriarche familial * 18 Hangar à palabre * 19 Refuge des femmes et filles en menstruation * 20 Hangar à palabre construit par le premier chef de village Nangabanou Tembely |
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