Dédicaces
Vous avez été au coeur du combat
que j'ai mené toutes ces longues années. Je vous
dédie ce présent mémoire très chers parents.
Remerciements :
Je remercie le bon Dieu de m'avoir
permis de vivre ces longues années d'études.
Mes remerciements les plus solennels vont à mes parents qui ont
été jusque là au bout de leurs efforts pour que je puisse
exceller au terme de mes études. Je remercie également mes
camarades, ami (es) et différents professeurs qui ont été
très présent dans ma formation.
Sigle des mots et la liste des abréviations
A.P.H : Action pour la Promotion
Humaine.
A.T.I : Arrivée des Touristes
Internationaux.
D.A.T.A.E : Direction de
l'Aménagement et de l'Appui aux Entreprises.
C.R .M.T : Centre de Recherche de
la Médecine traditionnelle.
C.S.T : Compte Satellite du Tourisme.
G.A.A.S Mali : Groupement
d'animation et Action au sahel.
I.N.P.S : Institut National de
Prévoyance Sociale.
M.C.B : Mission Culturelle de
Bandiagara.
M.D.T : Multiplicateur de
dépense Touristique.
O.M.T : Organisation Mondiale du
Tourisme.
O.M.A.T.HO : Office Malien du Tourisme
et de l'hôtellerie.
O.N.G : Organisation Non
Gouvernementale.
P.I.B : Produit Intérieur Brut.
P.M.C : Propension marginale
à consommer.
P.M.I.M : Propension Marginale à
Importer par Ménage.
P.M.I.T : Propension Marginale à
Importer par Touriste
U.N.E.S.C.O : Organisation des Nations
Unies pour l'Education, la Science et la Culture.
U.S.A: United States of America (les Etats
Unis d'Amerique)
YA.G.TU: Yam Guiribolo Tumo
Sommaire
Pages
Introduction...............................................................................1
Première partie : Le tourisme
comme facteur de développement économique
Chapitre1 : Définitions et évolution
du concept......................................5
A)
définitions..........................................................................5
B) évolutions du
concept............................................................9
Chapitre2 : l'offre touristique comme source
d'accumulation de richesse
A) tourisme et insertion socio-économique des jeunes
B) tourisme et création de richesse
Deuxième partie : Impact
économique du tourisme à Bandiagara
Chapitre1 : Les potentialités touristiques
de Bandiagara
A) la culture dogon
B) les sites touristiques
Chapitre2 Apport du tourisme dans le
développement socio-économique de Bandiagara
A) le développement des activités
commerciales
B) l'insertion des jeunes
C) La contribution aux recettes commerciales
D) les effets pervers du tourisme
E) Analyse des flux touristiques par pays et par trimestre
F) Mesures à prendre pour promouvoir un tourisme
durable à Bandiagara
Introduction générale
L'engouement énorme que suscite le
secteur du tourisme doit être contextuel. Depuis fort longtemps un
désir de voyage ou de déplacement à de multiples fins
animait une bourgeoisie bien confortée par l'époque des
« années lumières »1(*) dans les sociétés
occidentales. De nos jours cette hypothèse de restriction du secteur
touristique n'est plus marginalisée grâce à
l'émergence d'une économie mieux soutenue par l'accroissement des
progrès scientifiques. Cette économie bonifiée accorde un
choix grandissant de loisirs, de libres échanges et de nouvelles
libertés de voyages aux travailleurs du monde contemporain.
Les nations de tous les continents
perçoivent une place d'élite au tourisme devenu dès lors
une locomotive et incontestablement une industrie dont la progression
économique est galopante. Elle s'impose comme l'un des moteurs de
l'économie nationale du nouveau siècle.
Dans les années cinquante, juste
après les émeutes de la seconde guerre mondiale, la
stabilité s'instaurait, les emplois étaient crées, la
médecine se développait, le pouvoir d'achat et le niveau de vie
des travailleurs augmentaient. Ainsi le phénomène du tourisme
explosait. De 1960 à l'an 2004, le nombre des ATI (Arrivée des
Touristes internationaux) qui ont parcourus le monde passait de 70 millions
à 760 millions. Soit une multiplication par cent laissant à
croire l'aspect judicieux que provoque le phénomène du tourisme
à travers le monde. Selon les experts de l'OMT, d'ici 2020, plus 1561
millions2(*) de touristes
traverseront notre planète tout en générant dans leur
mouvement plus de 2000 milliards3(*) d'euros.
L'Afrique en général, le Mali en
particulier ne manque point de potentialités touristiques. Ils
possèdent de riches potentiels en tourisme de nature, en
écotourisme et en tourisme naturel.
Dans le cas spécifique du Mali ou le
tourisme est toujours à l'état artisanal et soutenu par ses
quatre sites classés par l'UNESCO ( pays dogon ; mosquée de
djénné, tombeau des Askia et mosquée de Tombouctou) en
particulier le pays dogon qui est le choix de nôtre étude ;
le sable chaud du grand nord Mali, les circuits en pinasse du fleuve Niger,
l'architecture cosmogonique des villages dogon, le Sigui (fête
célébrée tout les 60 ans au pays dogon) etc. forment
l'offres touristique de la destination Mali tant convoitées sur le
continent africain que sur les autres continents. Indubitablement le tourisme
malien reste compétitif dans la sous région et concurrentiel par
rapport aux autres secteurs de l'économie nationale. Selon les
statistiques établis par l'OMATHO, le Mali a fait comme recette
touristique au niveau du trésor national 76 560 000 000 f
CFA en 2004 avec 11700 emplois crées, 80 000 000 000 f
CFA en 2005 avec 12450 emplois crées et plus de
110 000 000 000 f CFA en 2007 avec 17100 emplois crées.
Le tourisme est à considérer comme un excipient qui vient
à combler le déficit budgétaire à une marge
considérable.
En effet, la question principale qui doit
être la notre est de savoir comment faire de notre continent un dessein
touristique inéluctable pour remorquer au maximum notre épingle
du jeu ?
Comme tout travail scientifique ce document fut
élaboré en suivant une logique scientifique c'est-à-dire
une méthodologie bien établie avec des objectifs et questions de
recherche établis au préalable.
Les objectifs suivant ont été
atteints:
- étudier l'aspect économique du tourisme dans
une zone touristique classée par l'UNESCO ;
- étudier l'aspect financier du tourisme par les
touristes et les bénéficiaires ;
- analyser les effets socioculturels du tourisme dans le
développement local.
Plusieurs questions ont été posées pour
arriver au terme de ces objectifs
1) le tourisme peut-il constituer un moyen de
développement durable pour les populations locales ?
2) le tourisme est -il un moyen de création de richesse
et d'emplois pour les populations bénéficiaire ?
3) le tourisme a-t-il de côtés pervers sur les
populations d'accueil ?
Pour aborder ce travail, nous avons entrepris un stage
pratique de deux mois dans les différents services de l'office malien du
tourisme et de l'hôtellerie. Un voyage d'un mois sur la ville de
Bandiagara pour les enquêtes sur terrain auprès des acteurs du
tourisme de la ville et autres.
La méthodologie utilisée est la
recherche documentaire, les enquêtes sur terrain :
- questionnaires ;
- guides d'entretien.
Ce mémoire est composé de deux
parties comportant chacune deux chapitres. La première partie donne un
aperçu général sur le tourisme au MALI. Elle est
intitulée tourisme comme facteur de développement
économique et met en exergue l'essence économique que le tourisme
est susceptible d'amorcer dans une économie locale. La deuxième
partie s'intéresse à la particularité du tourisme dans le
développement local tout en dégageant son rapport avec les
activités commerciale de la ville, les potentialités de la
ville, son rapport avec l'insertion des jeunes dans les activités
touristiques.
Première partie :
![]()
Cette première partie
intitulée tourisme comme facteur de développement
économique, récapitule l'essence économique que le
tourisme est susceptible d'amorcer dans une économie nationale. Elle
nous parle de différents essais de définition trouvés au
mot tourisme et ses multiples formes, le concept d'évolution du tourisme
à travers le monde et en fin la capacité de création et de
richesse relevant du secteur touristique.
Chapitre 1 : Définitions et évolution
du concept
Au cours de l'histoire,
plusieurs événements ont marqué l'évolution du
tourisme afin qu'il puisse s'imposer comme facteur pertinent de
développement économique concurrent les autres secteurs de
l'économie nationale. En effet selon les experts du tourisme une
définition avérée du tourisme ferait l'objet d'un
débat. Plusieurs définitions sont retenues grâce aux
multiples formes du tourisme.
A)
Définitions :
a) Tourisme :
Le tourisme en tant que tel a été
toujours aux côtés des autres activités économiques,
mais a vécu très longtemps méconnu. Le tourisme jusque
là à l'état sommaire prenait naissance grâce aux
inventions spectaculaire des merveilles de la science et des techniques.
Le mot touriste fut employé pour la
première fois par l'anglais Pegge dans l'anecdote
« English language » «a traveller is now a day collect
tour is »4(*) Il
faisait évocation au déplacement des voyageurs de son
époque dans le but de la distraction. Et c'est en 1878 qu'en France le
dictionnaire de l'académie française définit le mot
touriste de la façon suivante : "est touriste toute personne qui ne
voyage que par curiosité ou par agrément pour le plaisir de
voyager ". En d'autre terme le tourisme se définirait comme
étant l'art de satisfaire les aspirations les plus diverses qui incitent
l'homme à se déplacer hors de son univers habituel pour des fins
personnelles non lucrative, mais plutôt pour des raisons de
détentes, de plaisirs, d'affaires et de recréations, et, aussi
pour des raisons d'ordre artistique, sportif, bref culturel. Dans la mouvance
du tourisme, le tourisme d'ordre religieux prend de nos jours un aspect
considérable via les gigantesques assortiments dirigés par les
pèlerinages des grandes religions révélées.
Le tourisme se définit par ceux qui le
pratiquent. D'après les recommandations sur les statistiques du tourisme
de l'OMT élaborées en 1991 à la conférence
internationale sur les statistiques des voyages et du tourisme d'Ottawa et
approuvées en 1993 par les Nations Unies
« Le tourisme comprend les activités
déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs
séjours dans les lieux situés hors de leurs environnements
quotidiens pour une période consécutive qui ne dépasse pas
une année, à des fins de loisirs, pour affaires et autres
motifs ». En outre il en ressort une définition plus commode
du mot touriste par les experts de l'organisation mondiale du tourisme
« Un touriste est quiconque qui passe au moins une nuit en
dehors de son milieu ordinaire, pour quelque motif que ce
soit »5(*). De ce
fait les voyageurs constituent la catégorie la plus vaste qui comprend
les touristes et les visiteurs de la journée autrement dit les
excursionnistes. Dans cette opulence, les experts de l'OMT excluent des
statistiques des flux touristiques, les représentants consulaires, les
diplomates, les immigrants, les réfugiés, les passagers en
transit, les nomades et les membres des forces armées.
De part les prouesses que connaît le monde du
tourisme, il est indéniable que l'industrie touristique est sans doute
l'une des meilleures locomotives de l'économie mondiale.
B) Tourisme culturel :
C'est la forme de tourisme qui fera l'objet de
notre étude. Elle est la forme de tourisme que connaissent bon nombre
des pays du tiers monde dont le Mali. C'est le tourisme qui met en exergue les
aspects et les attraits culturels d'une société nantie par sa
nature, d'une société ancrée dans ses racines et
authentique de part ses coutumes et moeurs.
C) Tourisme balnéaire
Très
développé dans les pays riches, c'est la forme de tourisme plus
pétitionner et l'une des plus renommées des pays ayant
accès à la mer notamment la Tunisie en Afrique maghrébine,
l'Afrique du sud en Afrique Australe, le Sri lanka en Asie du sud, Venise en
Italie, Rio de janeiro au Brésil pour ne citer que ceux ceci. Elle se
caractérise par les splendides bordures de la mer des pays qui en ont
accès.
D) Tourisme récepteur
Cette forme de tourisme consiste à
accueillir des visiteurs en provenance d'un pays étranger. C'est le
mouvement des voyageurs d'un pays vers un autre dans le cadre du tourisme.
L'accueil des visiteurs dérivant d'autre province ou territoire fait
partie du tourisme récepteur.
E) Tourisme émetteur
Dans ce contexte il s'agit de
l'activité des gens qui partent de chez eux pour visiter d'autre pays,
contrées ou régions. Se rendre à Accra en février
est un exemple.
F) Tourisme international
IL regroupe le tourisme émetteur et le
tourisme récepteur et apporte de précieuses devises à
l'économie nationale. L'organisation mondiale du tourisme est la
principale institution à pouvoir fournir des données globales sur
les tendances des arrivées et des recettes du tourisme international. En
outre, dans son étude tourisme horizon 2020, L'OMT fait des
prévisions sur la croissance du secteur. Elle estime une arrivée
plus massive à l'horizon 2020 tout en s'appuyant sur l'évolution
des conditions de vie socioprofessionnelles des travailleurs à travers
le monde.
Les diagrammes suivants retracent les
arrivées des touristes internationaux à travers le monde selon
les prévisions de l'O.M.T avec l'évolution des recettes qu'ils
génèrent
Figure 1 : touristes internationaux en millions
(arrivées)
![](Impact-economique-du-tourisme-sur-le-developpement-local-de-2002--2007-cas-de-Bandiagara-au-Mal2.png)
Figure 2 : recettes du tourisme international
(transport aérien exclu) en milliards de dollars
américain
![](Impact-economique-du-tourisme-sur-le-developpement-local-de-2002--2007-cas-de-Bandiagara-au-Mal3.png)
Source : fig. 1 et 2 document du compte
satellite (O.MA.T.HO)
L'OMT prévoit une arrivée de
plus d'un milliard de touriste à travers le monde à l'horizon
2020 avec une prévision de recette quasiment au dessus de deux mille
milliards de dollar américain. Il est donc important de
souligner le rôle que pourrait engendrer cette énorme ressource
dans la création des emplois et son impact économique sur les
populations bénéficiaires.
B) Evolution du concept :
Au milieu du 18è siècle un boom
idéologique bouleversa le monde
socio économique. Les grandes nations
européennes comme l'Angleterre, l'Allemagne et la France furent les
précurseurs des trois grandes révolutions industrielles qu'a
connues l'humanité. L'invention du moteur à explosion et de la
machine à vapeur ;" confortés de nos jours par les prouesses
de la science et de la technique assimilées au développement des
moyens de transport aérien et maritime (TGV, Boeing, EUROTUNEL, etc.),
l'octroi aux travailleurs du droit aux congés payés, le tourisme
se démocratise et s'étend sur tous les continents."6(*)
Autrefois seules les classes de la
bourgeoisie et le clergé dotés d'un pouvoir d'achat
élevé s'attelaient à des déplacements voués
aux divertissements. Ils constituèrent les premiers flux touristique qui
alimentèrent l'industrie touristique tout en créant au
dépend de leurs agréments des richesses aux pays de leurs
destinations. Ceci corrobore cette affirmation du ministre ivoirien du tourisme
des années 72 qui disait « Les nantis visitent les pays
pauvres par leurs plaisirs mais créent à cette occasion des
emplois, une activité de ressources, là ou il n'y a que sable, le
soleil et la brousse disponible »7(*)d'où le rôle important du tourisme dans le
secteur économique en tant qu'une entreprise, la première sans
doute de redistribution des richesses mondiales.
L'évolution du tourisme au Mali repose
sur d'autres pôles autres que celui des occidentaux. Cette
évolution s'explique par la richesse historique et la diversité
culturelle de sa population cosmopolite. Au Mali on ne parle de tourisme
balnéaire, mais plutôt de tourisme culturel
agrémenté par de nombreuses manifestations culturelles dont les
plus réputées sont entre autres le Sigui au pays dogon
(manifestation qui à lieu tout les 60 ans)), la sortie des marionnettes
à Markala, la traversée des boeufs à Dialloubé et
Diafarabé, le N'do (fête des chasseurs à Nonsombougou dans
la région de koulikoro. En outre la classification de nombreux sites par
l'UNESCO au patrimoine mondial (Pays dogon ; Djenné ;
Tombouctou), la position géographique, la stabilité politique et
la cohérence sociale, sont autant d'attraits touristiques
énormes qui font du Mali l'une des glorieuses destinations
incontournable en Afrique.
C) Analyse des arrivées et nuitées
touristiques de 2001 à 2006
Le tableau ci-dessous montre les indicateurs du
tourisme au Mali sur la période 2001 à 2006. Ne disposant pas de
données crédibles sur le nombre des entrées des visiteurs
par l'aéroport de Bamako Sénou de 2001 à 2004, nous
accentuerons notre étude sur les autres indicateurs notamment le nombre
des arrivées dans les hôtels, le nombre moyens de séjours
des touristes dans les hôtels, le nombre de nuitées dans les
hôtels, le nombre des hôtels et chambres et plus
précisément les recettes et les investissements touristiques
consentis par les autorités du tourisme.
Tableau 1 : Indicateurs sur le tourisme (les montants
des recettes et des investissements sont en franc CFA)
Années
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Nombres d'hôtels
|
134
|
218
|
244
|
242
|
251
|
308
|
Nombre de chambres
|
2.816
|
3.492
|
3.927
|
4.659
|
5.311
|
6.011
|
Nombre des entrées des visiteurs
|
-
|
-
|
-
|
-
|
126.303
|
129.876
|
Nombre d'arrivées dans les
hôtels
|
94.300
|
101.971
|
147.958
|
145.188
|
186.918
|
200.003
|
Nombre de nuitées
|
184.500
|
202.825
|
288.711
|
343.114
|
404.874
|
433.215
|
Durée moyenne de séjours
|
1,95
|
1,99
|
1,95
|
2.36
|
2.03
|
2.17
|
Les recettes touristiques
|
64.648.000.000
|
72.478.000.000
|
74.331.000.000
|
76.540.000.000
|
80.000.000.000
|
83.600.000.000
|
Les investissements touristiques
|
3.907.168.000
|
10.773.000.000
|
1.930.829.000
|
2.468.742.000
|
9.219.175.000
|
16.545.000.000
|
Emplois directs
|
2.736
|
3.450
|
3.650
|
3.900
|
4.150
|
4.804
|
Emplois indirects
|
5.472
|
6.900
|
7.300
|
7.800
|
8.300
|
9.608
|
Total emplois
|
8.208
|
10.350
|
10.950
|
11.700
|
12.450
|
14.412
|
Source : O.MA.T.HO
En 2001 le Mali comptait seulement 134
hôtels avec 2816 chambres. Le nombre d'arrivée était de
94300 touristes dans les hôtels. Ces chiffres très insignifiants
illustraient la position qu'occupait le tourisme malien dans la sous
région et dans le reste du monde. Les évènements
marqués par la CAN 2002 et l'instabilité politique qui
régnaient dans le reste des pays de l'Afrique ont fait du Mali une
destination fiable et amenaient le nombre des hôtels à 218 soit
une augmentation de 84 hôtels. 10350 emplois ont été
crées dont 3450 directs et 6900 indirects.
Le gouvernement malien suite aux contraintes
liées à l'organisation de la CAN se devait une réalisation
miraculeuse pour abriter ses hôtes. De ce fait d'importantes
infrastructures ont été mises en oeuvre dont le
réaménagement de l'aéroport international de Bamako et de
l'aérodromes des villes d'accueille de la can. En outre, des villages
CAN furent construits ; l'investissement annuel s'élevait à
cet effet à 10.773.000 f CFA. La CAN fut d'une part un point de
départ pour l'investissement dans le domaine touristique et d'autre part
elle augmenta l'expérience des autorités dans la gestion des flux
d'une envergure colossale (101971 touristes en 2002 à 200.003 touristes
en 2006).
Malgré les maigres investissements
consentis par les autorités nous constatons que les recettes
touristiques n'ont cessé de croître de manière
vertigineuse. Ces recettes passèrent de 72.478.000.000f CFA en 2002 via
les 76.540.000.000f CFA de l'année 2004 au 83.600.000.000f CFA en 2006.
Même si le tourisme est à l'état primaire les recettes
obtenues sont une performance au niveau de la trésorerie nationale
vis-à-vis des autres domaines économiques
Chapitre2: L'offre touristique comme source
d'accumulation de richesse
D'importants travaux sont à
réaliser dans le secteur du tourisme. Un défi majeur à
relever que s'est lancée l'administration nationale du tourisme du Mali
pour tirer un optimum de profit aux millions de touristes qui doivent parcourir
le monde d'ici les années 2020 selon les prévisions de
l'organisation mondiale du tourisme O.M.T.
a) Tourisme et insertion socio-économique des
jeunes
De nombreux produits consommés par les
touristes ne seraient vendus dans le pays si le tourisme n'existait pas, comme
l'hébergement hôtelier, le transport aérien de passagers et
les agences de voyage. Ces éléments sont considérés
comme caractéristiques du tourisme dans le pays. Ces
éléments pour assurer un service adéquat aux
étrangers, sollicitent en partie le concours du dynamisme dans les
prestations. Donc la participation effective d'une jeunesse apte et bien
formée.
Le tourisme est un puissant secteur
créateur d'emploi pour les jeunes car le secteur du tourisme est un
secteur transversal qui traduit sa particularité par rapport aux autres
secteurs de l'économie. De nombreux postes (réceptionniste,
serveur, hôtesse...) dans les hôtels comme dans les restaurants,
agences de voyages et métier de guide nécessite forcement la
prestation des jeunes.
Les tableaux suivants montrent le nombre des entreprises
touristiques, les emplois et les investissements consentis lors de l exercice
2006 et 2007.
Tableau 2 : investissement du 01 /01 au
31/12/2006 les unités sont en franc Cfa
Entreprise du tourisme
|
Nombre d'entreprise
|
Investissement total
|
Emplois nationaux
|
Emplois étrangers
|
Total emplois
|
Etablissement d'hébergement
|
56
|
14.824.504.582
|
436
|
39
|
475
|
Bars, resto,
pâtisseries
|
31
|
623.506.000
|
190
|
9
|
199
|
Night club,
espaces de loisirs
|
7
|
552.300.000
|
71
|
21
|
92
|
Agences de voyage
|
14
|
714.963.210
|
99
|
2
|
101
|
Total général
|
108
|
16.715.273.792
|
796
|
71
|
867
|
Source : O.MA.T.HO (section DATAE)8(*)
Tableau 3 : investissement du 01/01 au
31/12/2007, les unités sont en franc Cfa.
Entreprises de tourisme
|
Nombre d'entreprise
|
Investissement total
|
Emplois nationaux
|
Emplois étrangers
|
Total empois
|
Etablissement d'hébergement
|
77
|
4.268.172.365
|
550
|
25
|
575
|
Bars, resto, pâtisseries
|
28
|
1.648.663.000
|
193
|
8
|
201
|
Night club et espaces de loisirs
|
2
|
87.500.000
|
16
|
0
|
16
|
Agences de voyage
|
19
|
1.072.311.176
|
125
|
0
|
125
|
Total général
|
126
|
7.084.899.041
|
884
|
33
|
917
|
Source : O.MA.T.HO (section DATAE)9(*)
Figure 3 : création d emploi en 2006
![](Impact-economique-du-tourisme-sur-le-developpement-local-de-2002--2007-cas-de-Bandiagara-au-Mal4.png)
![](Impact-economique-du-tourisme-sur-le-developpement-local-de-2002--2007-cas-de-Bandiagara-au-Mal5.png)
- document du multiplicateur des dépenses
édition 2007 Les tableaux ci-dessus expriment l'investissement
général engendré par les entreprises de tourismes
nationaux. En comparaison nous constatons une apparition de 56 nouveaux
établissements en 2006 contre 77 en 2007. Nous constatons une apparition
de 14 nouvelles agences de voyages en 2006 contre 19 en 2007. Quand à la
création d'emploi nous constatons une grande augmentation au niveau des
emplois nationaux soit 796 emplois en 2006 et 884 en 2007 tandis que les
emplois étrangers (postes alloués aux étrangers) ont vus
une régression fondamentale avec 71 emplois en 2006 contre 33 en 2007.
L'analyse qui ressort de cette étude est la capacité de
création d'emplois nationaux des entreprises de tourisme du pays qui
évoque leur participation dans la lutte contre le chômage d'un
côté. Et d'autre côté elle fait ressortir leur
engagement dans la lutte contre la pauvreté.
Même si les investissements sont
disproportionnés, nous constatons que d'importants efforts sont en cours
avec l'accroissement du nombre d'entreprise de plus de 100 unités par an
(108 en 2006 ; 126 en 2007)
B) tourisme et création de richesse
Le Mali est un pays dont le tourisme est celui
du tourisme international. Comme dans d'autres pays à travers le monde,
les économistes et les pouvoirs publics
ont longtemps décrit les avantages de cette forme de tourisme sur son
aspect macroéconomique. C'est-à-dire les avantages qu'il apporte
à la balance courante, l'emploi total et le revenu national. Nous nous
devons au bout de l'analyse de ces derniers, de tirer une leçon sur la
lutte contre la pauvreté.
Plus haut, dans le tableau
précédemment établi, nous avons constatés le nombre
d'emploi que crée le secteur du tourisme par sous secteur du tourisme.
Pour mesurer son impact dans l'économie nationale ; raisonnons sur
sa participation au P.I.B du pays qui passa de 2.76% en 2005 10(*)à 2.8% en 200611(*) et 3 % en 200712(*). Donc une croissance de 0.2%
par an ; laissant croire le pouvoir de création de richesse du
tourisme par ses sous secteurs par rapport au seul rôle qui lui
était assigné jusque là, c'est-à-dire son unique
pouvoir d'apport de devise au sein de l'économie nationale.
Le tourisme permet de rehausser de façon
vertigineuse les revenus des couches défavorisées par
l'exhibition des actifs naturels et culturels qu'elles possèdent
(paysage, sites, faunes, flores, tradition, coutumes, folklore etc.) ; Il
permet l'insertion des producteurs locaux incapables de se hisser aux salons et
marchés internationaux et favorise également l'ascension des
petites unités industrielles non compétitives. Cela par la
demande supplémentaire que nécessite le tourisme tout en
créant pour ces dernières un débouché aux
marchés intérieurs.
Les effets bénéfiques que
procurent le tourisme sont inestimables mais ne sont que potentiels. C'est un
secteur qui nécessite d'important investissement en
infrastructures : routières, ferroviaires,
téléphoniques, hydrauliques faisant
bénéficiés de manière transversale les autres
secteurs de l'économie nationale.
Conclusion :
Il ressort de cette étude que le Mali
détient un potentiel touristique démesuré d'ordre naturel.
Cet important potentiel procure au peuple un avenir touristique durable tant
que les acteurs concernés s'impliquent avec engouement et
persévérance. Un avenir touristique dont le socle est le naturel
n'est durable que lorsque les autorités de l'ensemble des agents du
domaine mettent le confort dans la conservation, la protection et
l'amplification des sites et espaces voués au tourisme et
l'écotourisme.
Après l'étude globale des
phénomènes touristiques dans cette première partie ;
la seconde partie que nous allons aborder montrera l'ossature de notre
étude. Elle traitera l'impact du tourisme dans le développement
local de la ville de Bandiagara, son effet socio-économique et sa
relation avec les activités commerciales de la ville.
Deuxième partie :
![](Impact-economique-du-tourisme-sur-le-developpement-local-de-2002--2007-cas-de-Bandiagara-au-Mal6.png)
Cette deuxième partie traite l'effet économique
de la ville de Bandiagara et les mesures à prendre pour assurer un
tourisme durable
Chapitre1 : les potentialités touristiques
de Bandiagara
Classé au patrimoine mondial de
l'UNESCO, le pays dogon est une vaste agglomération occupant le sud-est
de la région de Mopti. Peuplé par une population variée
sur l'esquisse dialectique, le peuple Dogon est doté d'une
capacité de conservation de culture par une cosmogonie bien
élaborée et la particularité de la structure
architecturale de ses villages.
A) la culture Dogon
a) La cosmogonie
Le peuple Dogon est un peuple authentique
rattaché à sa culture. Une force motrice que démontrait le
célèbre écrivain français Marcel
Griaule en qui "Léopold Sédar Senghor
trouvait avoir pénétrer jusqu'au coeur et à l'âme de
la négritude par de-là des paroles ; par de-là des
styles, des images symboliques, des mélodies et des rythmes"13(*).
Les oeuvres de Griaule dans Dieu
d'eau mettent en exergue les valeurs extraordinaires et
l'explication ahurissante que donnent les dogon à la constitution de
l'univers.
" Le magma Dogon est issu du
conglomérat d'Israël ou l'aurait accompagné pendant une
période avant leur départ pour mandé14(*). Ce qui expliquerait bon
nombre de coïncidence des cultures et rituels du peuple dogon à
ceux des habitants des états hébreux. L'univers dogon a pris sa
vraie construction après leur départ du mandé. Les dogon
donnèrent une explication du cosmos et le conserva de
génération en génération par des signes, moeurs et
rituels symboliques. L'univers dogon est d'abord constitué d'une galaxie
ayant quatorze planètes autour de notre planète dont sept en bas
et sept en haut. Des planètes, selon eux constitueraient des territoires
de repos de l'âme de leurs aïeux et des territoires de transite pour
le royaume de Dieu."15(*)
Les interdits, la forme des maisons, des cases,
des greniers, les piliers des toguna agrémentent cette
cosmogonie considérée comme l'une des mieux élaboré
du monde. Cette cosmogonie rare est corroborée par une structure sociale
parfaitement établie. Cette structure bien distinguée est
caractérisée par les différentes catégories de
société constituées par les nobles et les hommes de caste.
La particularité de cette charpente sociale est due à sa peuplade
tout à fait différente de celle des autres communautés.
" Les dogon ont une interprétation
spéciale des hommes de caste. Les dogon venu du mandé formaient
un peuple uni par un rituel ancestral innée dont le respect et la
conservation émanait de la responsabilité rigoureuse de tout un
chacun. Les hommes de caste considérés comme sous homme chez les
autres, ont une autre appellation et considération dans la culture
dogon. Ces hommes de rang constitués par
les « djan » (teinturiers), les
« hirim » (forgeron), les
« gonon » (travailleurs de la peau) sont
hommes blancs par le statut de neutralité que les confia la
société dogon. Les dogon leur confièrent le rôle de
purificateur de juge quant un conflit aurait fait l'objet de discorde entre
deux protagonistes considérés comme hommes sales. Pour assurer
cette position de juge et de d'hommes pur, l'interdiction de se marier avec les
autres fut établie et érigeait une des compositions sociale la
mieux fondée de l'Afrique noire."16(*)
B) Les masques
Les masques sont des valeurs symboliques,
notifiant les esprits et les génies. Ils sont d'une importance capitale
dans la célébration des rituels et des cérémonies
d'envergure. Les masques dogons bien qu'aujourd'huis voués à
d'autres manifestations artistiques et culturelles à but plutôt
lucratif, restent toujours parmi les masques les plus ahurissants et les mieux
enjolivés de l'Afrique.
B) Les sites touristiques du pays dogon
Le pays dogon départ son vaste
étendu, regorge de nombreux villages différents par leur mode de
vie, différents par le paysage et folklores culturels devenus
aujourd'hui un passage de recueil de savoir pour les milliers de touristes qui
traversent le Mali.
Ne faisant pas trop l'objet de cette
étude, nous ne saurions que parler de manière succincte sur les
potentialités touristiques que sont ces sites qui appellent des milliers
de visiteur par an dans cette zone du pays Mali. Sangha représente le
coeur du tourisme au pays dogon .Sangha couvre une agglomération d'une
dizaine de village situés à cheval sur la falaise. Ici les
potentialités sont : la composition originale des
greniers coiffés de chaume ; les guinna17(*) et les
toguna18(*) avec leurs plans anthropomorphe ; les
punu-guinu19(*) et les superbes chute d'eau.
A ces richesses s'ajoutent celles des villages
de Songho : peinture rupestre d'une très grande signifiance pour
les circoncis. Le paysage accidenté de la région de Kani
Kombolé par les cultures de tabac et d'oignon et en fin les
régions peu découvertes comme les zones paradisiaque de la plaine
du seno gondo couvrant les villages de Bankass jusqu'à ceux de la
contré de Koro ainsi que le miraculeux village de Borko.
Borko : Une potentialité
étonnante
Village situé dans la partie
septentrionale du pays dogon, est à environ 97 km de Bandiagara. Borko
est une immense contrée nantie en valeurs naturelles d'ordre
touristique. Contrairement aux villages de la falaise accrochés au flanc
des grottes, Borko se trouve perdu au milieu de quatre montagnes rocheuses
d'une vue extraordinaire ne laissant qu'une issue de sortie et d'entrée.
Dans ce fameux village le spectacle se révèle par la
présence des centaines de caïman nourrissant l'intarissable cours
d'eau qui le traverse durant toute l'année. Méconnu et d'une
accessibilité très difficile, l'histoire raconte que le
père de l'indépendance du mali Modibo Keita, lors d'une de ses
visites souhaitait y construire le métropole de repos des
retraités.
Malgré sa situation d'inconnu la
population de Borko arrive à tirer profit de ses potentialités
par l'exposition des caïmans taxée a 1500f CFA par visiteur.
Du plateau à la plaine via la falaise,
le pays dogon est compassé d'une gigantesque variété
culturelle d'une dimension non mesurable dont la préservation
s'avère délicate pour l'énorme ressource qu'elle
génère.
C) Présentation de la ville de Bandiagara
Capitale du pays dogon, ville modeste
dépourvue de tout trait originale dogon, la ville de Bandiagara faisant
l'objet de notre étude ne dispose d'importants sites. Seul le palais
royal d'Aguibou Tall, récemment repris, modèle soudanais,
décoré de ses oeufs d'Autriche n'attire que peu de touriste.
En dépit de ses sites peu convoités
tel que le toguna de Nangabanou20(*), le CRMT (centre régional de
médecine traditionnel), idiwal (une partie du yamé interdite au
femme), le reste des maisons coloniale etc.... la ville de Bandiagara et
environnant génèrent d'importants ressources économiques
via ses hôtels, auberges, campements, projets et O.N.G.
a) Géographie de la ville de Bandiagara
La ville de Bandiagara se trouve entre le
13° et le 15° de l'attitude nord ; le 3° et le 4°6 de
longitude ouest avec une population d'environ 14000 habitants. Sa population
à une croissance de 2.4 %, majoritairement composé de 85 % de
jeunes de moins de 25 ans. D'une superficie de 7700 km ², Bandiagara est
traversé par un sol sablo- argileux tout en laissant voir une faune
arboriste, légèrement forestière composée de
kapokiers, de rôniers, de balanites, de pruniers, de raisin sauvages et
surtout de l'acacias aidas. Bandiagara est situé sur un plateau
formé de massif rocheux d'une hauteur de 250m à 300m. Ce plateau
suivi d'une falaise est limité par la plaine du séno- gondo
jusqu'à la frontière du Burkina Faso.
Le climat est de type saharien avec deux
saisons : l'une pluvieuse s'étend sur trois mois et l'autre
très chaude et froide allant de novembre à juillet tout en
laissant compulser le courant de l'harmattan et de la mousson.
La population est majoritairement
composée de dogon suivi des toucouleurs, des mossi, des bambara, bozo,
peulhs et autres. Cette population cosmopolite vie d'une agriculture
précaire hypothéquée par une pluviométrie se
montrant très insuffisante de jours en jours. En pus de l'agriculture,
l'économie de la ville repose sur de faible échange commercial
que pratique certains habitants.
b) historique
Bandiagara fut fondé vers les
années 1262 par un chasseur venu de gan dakilema. Le chasseur
réputé du nom de Nangabanou venait rendre souvent visite à
sa soeur sabrery dans un village circonvoisin où il chassait des gibiers
qu'il vendait au commerçant de passage. Nangabanou pour se faire,
amoncelait la viande de ses victimes dans un grand écueil d' où
le nom de Bandiagara ou Bangnagara qui signifie chacun grand écueil en
dialecte dogon. Nangabanou fut rejoint par les descendants de son
frère : les Ouologuèm.
« L'histoire de la ville fut marqué
pendant une période par la présence des toucouleurs
arrivées en tant que réfugiés comme nous renseigne les
vieux sages. Selon ses historiens, au moment du règne de l'empire peulh
de Macina, Bandiagara était sous contrôle du roi Sékou
Amadou Barry. Les dogon étaient esclave dans l'empire qui avait pour
capital hamdallaye juste avant l'arrivée du révérant
"islamisateur" : El hadji Omar Tall chef de la confrérie des
Tidiani. Le révérant toucouleur leur libera de l'esclavage, les
renvoya chacun chez soi après des années de travaux
forcés. El hadj Omar fut appréhendé par ses ennemis dans
les grottes de degumbéré pendant qu'il essayait de d'atteindre
bandiagara. Aider par les troupes dogons à qui il avait lancé un
appel au préalable par le biais de son neveu Aguibou Tall, le chef de la
confrérie des Tidiani se donna la mort dans les grottes de
degumbéré avec ses quatre enfants pour échapper à
la bassesse d'être traquer par ses ennemis. Cette tragédie fut
remplacée selon les historiens par un mythe religieux donnant aux
grottes de degumbéré lé privilège de lieu
sacré autour duquel des centaines de fidèles effectuent un
pèlerinage.
Aguibou Tall prit le pouvoir et s'installa
à Bandiagara d'où il saura mieux coopérer avec les colons
qui auront la dominance de la ville vers la fin des années 1800. Par
conséquent la langue des Tall s'impose, devient la langue de
communication et de transaction. Aujourd'hui, l'ambiguïté
culturelle est source de discorde entre dogon et toucouleur dans la gestion
administrative (chefferie et autres...). »21(*)
Chapitre 2 : Apport du tourisme dans le
développement socio-économique de Bandiagara
Du point de vu global, un compte satellite
touristique (CST)22(*) est
utilisé pour mesurer l'effet économique du tourisme d'une nation.
Un effet économique très difficilement quantifiable. Le CST est
un indicateur de mesure qui permet d'évaluer la contribution du tourisme
dans le PIB tout en lui mettant exactement en parallèle avec les autres
secteurs figurant dans la comptabilité nationale. Le touriste est le
point de départ des avantages économiques du tourisme
mesuré par le CST.
Dans le choix de notre étude, le
tourisme se révélant très boiteux sur la maquette sous
régionale, l'effet économique reste infime. Nous nous devons
d'analyser de manière appropriée les retombées
financières que lie le secteur du tourisme aux différents acteurs
du tourisme (guides, antiquaires, ONG et projets).
A) Le développement des activités
commerciales
a) la restauration et l'hébergement
Pour des raisons purement économique, la
ville d'une modestie agréable, peu d'hôtels offrent leurs
prestations à une clientèle touristique ayant pour destination le
pays dogon. En plus des hôtels (cheval blanc, la falaise, Toguna)
quelques auberges et camping tel que l'auberge Kanssaye et satimbé
font leur ripaille aux cotés de plusieurs restaurants surannés
n'offrant que piètres propretés.
Ces établissements touristiques
malgré leur vétusté servent de transite au touristes qui
ont pour chemin la falaise, notamment les villages étranges de Sangha.
Leur économie est à la hausse pendant la grande saison
touristique s'étendant sur le mis octobre à mis mars et la petite
saison de juillet à août.
L'hôtel cheval blanc et la falaise, hôtels 2
étoiles sont à capacités de restauration et
d'hébergement crédible répondant quasiment aux normes. Les
autres font état d'obsolescence dû au manque de
créativité de la part des principaux gérants. Ces
établissements malgré le flux important de touriste qui les
submergent en période touristique n'utilisent que peu de main d'oeuvre,
la plus part moins qualifiée ne reçoivent qu'un salaire mensuel
dérisoire en dessous du niveau moyen de subsistance.
Après une enquête mené au
niveau de l'INPS régional. Il en ressort un constat douloureux de la
part des employés travaillant dans ces établissements touristique
ne bénéficiant d'aucune indemnité de salaire pouvant leur
garantir une retraite dans l'avenir.
L'imposition d'une suivie stricte des lois
conformément au droit des travailleurs doit être mise et
exécuter par l'autorité régionale et nationale pour une
meilleure distribution des recettes touristiques.
La page suivante expose le tableau et le
diagramme des salariés permanents et non permanents ainsi que le nombre
des chambres et lits des établissements touristiques de la ville de
Bandiagara
Tableau 4 : chambres, lits et salariés par
établissement touristique de la ville de Bandiagara
|
Salariés
|
Salariés
|
|
|
|
Permanents
|
Non permanents
|
chambres
|
Lits
|
Toguna
|
7
|
-
|
24
|
42
|
La falaise
|
8
|
6
|
18
|
26
|
Auberge kanssaye
|
5
|
1
|
8
|
12
|
Cheval blanc
|
23
|
6
|
18
|
46
|
Source : fait par
nos soins avec les résultats de l'enquête
|
![](Impact-economique-du-tourisme-sur-le-developpement-local-de-2002--2007-cas-de-Bandiagara-au-Mal7.png)
Dans ce tableau nous
constatons une présence faible de chambres et de lits dans les
principaux hôtels de la ville par rapport aux milliers de touristes
qu'accueille le pays dogon pendant une saison touristique. Malgré
l'ouverture de certains campements dans certains villages, beaucoup de
touristes ont pour lieux de repos et dortoir les tantes qu'ils apportent. Ces
modes d'hébergement que nous pourrions qualifier de clandestin
échappent à l'économie touristique, bref diminuent les
recettes fiscales touristiques auxquelles ils doivent servir de flux financier
pour le développement local de la commune urbaine.
B) L'organisation des guides
Un bureau local fut mis en place avant la
définition du statut de la fonction de guide touristique par
l'O.MA.T.HO. Un premier test fut organisé en 2006 autorisant la
reconnaissance des guides locaux et internationaux. De ce fait le bureau local
de Bandiagara compte environ une vingtaine de guides locaux et
internationaux.
Exerçant à plein leur fonction de
guide lors des saisons touristiques, les guides de Bandiagara sont moins
réputés dans la gestion des ressources qu'ils obtiennent. Le
manque de qualification, l'illettrisme et « l'erreur de la
jeunesse » sont en grande partie responsable de cette absence de
maturité en matière de gestion financière.
Après les enquêtes menées,
chaque guide, lors de la grande saison touristique, escorte environ une
centaine de touriste avec une somme de 12.50023(*)f CFA par touriste. Après une analyse
exhaustive, il ressort une entrée de devise d'environ 1.250.000f CFA par
guide soit 25.000.000f CFA pour l'ensemble des guides.
Bien que le métier de touriste soit
rémunérateur, d'énormes difficultés interviennent
lors du guidage. Les jeunes guides issus du milieu sont fréquemment en
affront avec leur culture et leur coutume. Pour assouvir le désir
presque insatiable de leurs clients, ces jeunes gens outrepassent les interdits
totémiques, et vont même jusqu'à bafoués le respect
méticuleux des patriarches ancestrales par des visiteurs
assoiffés de curiosité. Ainsi ils ont à la recherche du
"métal magique"24(*). Dogodiougo disait dans son mémoire de fin
d'étude « à l'orthodoxie s'est substituée la
ruse, conséquence de l'esprit mercantile »25(*). Lors des randonnées
certains touristes sont inlassablement victime d'agression abominable de vol et
de détournement par des accompagnateur évoluant à titre
personnel qu'au titre d'un quelconque service (agence de voyages ou
autre...).
C) les Antiquaires
Les antiquaires sont des entités
spécialisées dans la production et la vente de certains articles
manufacturiers issus d'effort de savoir et de savoir faire personnel. Les
antiquaires couvrent les artisans locaux, les teinturiers, les sculpteurs
d'objets d'arts et les bijoutiers. Dans la ville de Bandiagara, nous estimons
une multitude qui inondent toute la commune pour sa cause chenal au tourisme.
Après une enquête menée auprès d'un
échantillon de pratiquant de ces métiers ; nous
désapprouvons l'inexistence d'une structure d'organisation pouvant
mettre en symbiose les différents métiers et les prouesses qu'ils
foisonnent. L'indépendance de chacun et le manque de coexistence font
que les produits vendus sont cible d'une pluralité de prix qui varie de
marchand en marchand. Les prix sont à la hausse lors des campagnes
touristique. A cet effet beaucoup de ses braves et infatigables artisans se
voient à la réclame d'un combat journalier moins radieux.
La mise en place d'un bureau local
s'avère important et immédiate afin que d'un côté
les hommes investis corps et âme dans ces métiers puissent vivre
de manière continuelle de leurs métiers et cela au de là
des périodes touristiques, la mise en valeur et des rénovations
fassent de leurs produits une demande touristique de portée
régionale, continentale voir intercontinentale d'autre part. Le
nouveau musée en voie d'étude par la MCB portera une relance des
produits locaux par l'exposition et la vente d'objets d'arts bien
établis.
Comme nous l'avons constatés lors des
enquêtes menées auprès des antiquaires ; le
métier ne nourrit pas son ombre. De ce fait l'apport économique
d'un tel secteur est anodin dans une macroéconomie pour avoir un effet
de multiplicateur considérable.
D) Les projets et ONG
D'une manière générale le
nord du Mali est une zone ou les projets et O.N.G exercent par excellence leur
activité ; tous ayant pour but, le développement local et la
lutte contre la pauvreté. Ces nombreux projets et O.N.G agissent de
façon directe sur l'économie des populations résidentes et
de façon indirecte sur les autres activités économiques
dont le tourisme.
La ville de Bandiagara dénombre une
dizaine de projets et O.N.G. Notre étude porte sur certain qui ont fait
l'objet de nos enquêtes notamment le P.R.B.P (projet de
réhabilitation de piste et Barrage), l'A.P.H (action de la promotion
humaine), le G.A.A.S Mali, le projet molibèmo et YA.G.TU (yams giribolo
tumo). Ces projets et ONG interviennent dans la plus part des cas dans la zone
délimité par l'U.N.E.S.C.O et classé patrimoine culturel
mondiale. Cette partie classée se trouve victime de l'intervention
anarchique de certains projets qui mènent des actions purement moderne
et scientifique (construction d'école, d'église et mosquée
au modèle occidentale) dénaturant le site.
La mission culturelle par la voix du
gouvernement joue un rôle de contrôleur et de sensibilisateur
auprès de ces O.N.G et projets. Cette tâche qui incombe la MCB est
nécessaire comme intervention mais reste très insuffisant. Les
autorités doivent jouer aux côtés des ONG et projets le
rôle d'investisseur public par la mise en place des grands projets de
construction de route plus vaste, adaptable afin de rendre plus accessible les
zones plus reculées de la falaise et de la plaine.
Un touriste qui sentira un air bienfaisant sur
des pistes et routes bien établie n'aura que pour rêve de revenir
sur de telle terre.
B) La contribution aux recettes commerciales.
Le tourisme est un puissant levier pour le
développement de l'économie locale. Son effet économique
ou sa part dans le P.I.B de l'économie de la population de Bandiagara
reste difficilement quantifiable. Mais le multiplicateur des dépenses
touristiques permet d'observer sa contribution aux recettes commerciales et aux
revenus des populations bénéficiaires. Le multiplicateur des
dépenses touristiques est un outil statistique indiquant combien la
dépense d'une unité monétaire supplémentaire (ou
100 ou 1000 unités monétaires peu importe l'échelle) fait
par un touriste crée de revenu additionnel dans un pays ou dans une
région.
A l'échelle nationale le M.D.T se
révèle un outil très pertinent tous les aspects de
l'économie c'est-à-dire les importations et exportations, les
autres paramètres de l'économie qui réduisent l'apport du
tourisme et le gain des agents touristiques.
A l'échelle locale, l'économie
peut être assimilée à une économie fermée
comme est le cas de notre étude où les hôteliers utilisent
à plein les produits locaux. En effet un touriste qui paye son guide
à 5000f CFA ou qui achète un souvenir au même montant
amène ce guide ou cet artisan à dépenser à peu
près 80% de cette somme dans la consommation des produits locaux, qui
à leur tour dépensent 80% de ce revenus nouvellement acquis dans
la santé et ainsi de suite. Donc cette somme de 5000f CFA
injectée par le touriste dans le circuit économique aura
généré de revenus supplémentaires pour les
travailleurs et aura contribué aux recettes commerciales des producteurs
locaux. Le M.D.T exhibe le pouvoir de diversification de revenu du touriste.
Äy26(*)=ÄDT![](Impact-economique-du-tourisme-sur-le-developpement-local-de-2002--2007-cas-de-Bandiagara-au-Mal8.png)
Äy : l'accroissement total du revenu
ÄDT : est la dépense initiale du touriste
La MDT est le terme ![](Impact-economique-du-tourisme-sur-le-developpement-local-de-2002--2007-cas-de-Bandiagara-au-Mal9.png)
PMC =![](Impact-economique-du-tourisme-sur-le-developpement-local-de-2002--2007-cas-de-Bandiagara-au-Mal10.png)
R : revenu
C : consommation
1-( ) est la part de revenus nouveaux dépensés ou
thésaurisés.
En économie ouverte la formule est la
suivante :
Äy27(*)=ÄDT![](Impact-economique-du-tourisme-sur-le-developpement-local-de-2002--2007-cas-de-Bandiagara-au-Mal12.png) ![](Impact-economique-du-tourisme-sur-le-developpement-local-de-2002--2007-cas-de-Bandiagara-au-Mal13.png)
PMIT :
propension marginale à importer des touristes qui indique quelle
fraction de la demande part directement en importation
PMIM :
propension marginale à importer des ménages locaux qui
indique quelle fraction du revenu supplémentaire des ménages part
en importation. La MTD est inférieur à ![](Impact-economique-du-tourisme-sur-le-developpement-local-de-2002--2007-cas-de-Bandiagara-au-Mal15.png)
C) l'insertion des jeunes
Le tourisme de manière
générale interpelle les nantis d'une population qui utilisent le
surplus de leur revenu à des fins d'agrément en dépensant
dans les hôtels, dans le transport, dans la restauration et autres. Que
dire de la place que pourrait occuper le tourisme interne dans l'insertion des
jeunes où la population a tout le mal de joindre l'utile à
l'agréable. Une population vivant au dépend d'une économie
de subsistance.
L'alerte est au maximum. Les projets et O.N.G
donnent des
coups de pouce pour tirer cette peuplade fortement
imprégnée dans la pauvreté. Comme nous avons coutume
à le dire « aide toi le ciel t'aidera », seules la
population locale et son autorité communale avec l'appui du gouvernement
sont à mesure de tracer une voie de béatitude absolue et de
développement durable pour la survie de telle population perdue.
Le tourisme interne de la ville presque
inexistant doit être plus que jamais relancé par une politique de
sensibilisation, de motivation et de créativité. Dès lors
les jeunes doivent prendre conscience des valeurs inestimables que couvre leur
entourage en créant des espaces culturels séculaires et en
prenant part aux loisirs.
D) Les effets pervers du tourisme
Pendant les saisons touristiques un nombre
fulgurant de touriste traversent le pays dogon. Une confrontation de cultures
et de pensées divergentes s'impose entre société
authentique vivant en autarcie d'une part et des visiteurs agités en
culture d'autre part. Cette confrontation fomente plusieurs effets sur le
peuple d'accueil. Les effets néfastes sont d'ordre culturel et
économique qui s'illustrent à travers une jeunesse
emportée par le gain immédiat renforçant la
déperdition scolaire, la profanation des lieux sacrées et
certaines manifestations culturelles.
En plus de l'acculturation, le
phénomène de la délinquance juvénile, de la
prolifération des produits prohibés (drogue) et le
développement de la conduite sexuelle malsaine sont autant de facteurs
qui gagnent le terrain suite à l'arrivée des touristes. Le
développement d'un esprit de quémandeur s'installe de la part des
acteurs du tourisme (guides locaux, agents de services dans les
établissements touristiques) qui ne perçoivent l'argent
reçus comme contrepartie du travaille accomplis mais plutôt comme
cadeaux obtenus. Ce qui donne aux touristes, dans le cas général
une mauvaise image de la zone visitée.
Sur le plan national les effets pervers d'ordre
économique touchent en majorité la perte de devise par
l'importation des biens et services (consommations et productions)
indisponibles à l'intérieur du pays mais nécessaire pour
le touriste et les établissements touristiques. En outre le rapatriement
des profits par les propriétaires les filiales dans leurs pays d'origine
et le règlement des redevances comme est le cas dans bon nombre de pays
en voies de développement où les chefs d'entreprises
touristiques sont des étrangers qui sollicitent en majeur partie le
concours d'une main d'oeuvre qualifiée exotique est l'une des sources de
fuite massive de devise.
Tant bien que d'autres, multiples effets
positifs ressortent de la confrontation entre visiteurs et résidents
locaux. Les coopérations et jumelages sont les fruits d'un tourisme
procurant au population locale : don de médicament,
construction d'école et centre hospitalier. L'ouverture avec
l'extérieur contribue à l'accès du développement
technique et économique mais favorise la dégradation des valeurs
innées d'un peuple jusque là resté peu sensible au
progrès du monde externe.
E) Analyse des flux touristiques par pays et par
trimestre au pays dogon en 2006
a) Tableau5 : des arrivées et nuitées
par trimestre dans le pays dogon en millier
|
Premier trimestre
|
Deuxième trimestre
|
Troisième trimestre
|
Quatrième trimestre
|
Arrivée
|
1.636
|
562
|
11.159
|
4.663
|
Nuitée
|
2.123
|
686
|
12.380
|
5.031
|
b) Tableau des arrivées et nuitées par
continent au pays dogon en millier
|
Europe
|
Afrique
|
Amérique
|
Asie
|
Divers
|
Arrivée
|
16.002
|
657
|
988
|
112
|
251
|
Nuitées
|
17.669
|
1.094
|
1.082
|
122
|
253
|
Source : O.MA.T.HO (section statistique)
![](Impact-economique-du-tourisme-sur-le-developpement-local-de-2002--2007-cas-de-Bandiagara-au-Mal16.png)
![](Impact-economique-du-tourisme-sur-le-developpement-local-de-2002--2007-cas-de-Bandiagara-au-Mal17.png)
Le pays dogon est une zone touristique par excellence dont l'activité
touristique s'étend sur toute l'année mais avec deux
périodes de flux massif.
Le tableau a) nous montre l'affluence des
arrivées des touristes internationaux par trimestre dans le pays dogon.
L'année 2006 a vu dans l'ensemble une arrivée de 17.920 touristes
sur le territoire dogon ; une arrivée peu significatif par rapport
à l'arrivée continentale mais reste marquant sur l'arrivée
nationale. L'année 2006 enregistra une arrivée nettement
supérieure à celui de l'année 2005 avec une durée
de séjour acceptable illustrée par une nuitée 28(*)très
élevée. Ce qui laisse à croire l'impression qu'ont les
touristes sur le pays dogon.
Le tableau b) donne lieu à
l'arrivée des touristes internationaux par continent dans le pays dogon.
Comparativement aux autres continents, l'Europe reste le continent
émetteur, le plus gros, à destination de la falaise de
Bandiagara. En ce qui concerne l'Amérique et l'Asie, seuls les USA, le
Canada, le japon et le moyen orient émettent un nombre de touriste
acceptable à destination du pays dogon. L'absence des autres continents
au Mali en général et au pays dogon en particulier réside
dans la mauvaise politique touristique du pays. Le pays dogon reste toujours
méconnu des autres civilisations lointaines dû au non transport
des valeurs et richesses dogon lors des salons internationaux du tourisme.
De nos jours la principale
problématique qui se pose à l'horizon est de savoir comment
parvenir à sauver cet immense héritage qu'est le bien mixte
classé au rang de l'U.N.E.S.C.O. Un rang mondial que doit maintenir le
peuple dogon aussi longtemps que possible par l'éveil de
conscience ; de retour systématique aux pratiques
ancestrales ; par la restauration des ginna abandonnés et la
réhabilitation du sacré et des lieux sacrés etc.
F) Mesures à prendre pour promouvoir un
tourisme durable à Bandiagara
Pour rester dans la mouvance
de l'U.N.E.S.C.O, le peuple dogon doit bâtir un engouement ardent pour un
tourisme durable ; un tourisme durable qui selon l'O.M.T se
définirait comme étant « la gestion de toutes les
ressources de telle manière que les nécessités
économiques sociales et esthétiques soient rencontrées
dans le respect de l'intégrité culturelle et environnementales
des territoires récepteurs, de leur diversités biologiques et du
cadre de vie ».
Il est donc question dans ce contexte, de bonne
gouvernance applicable à toutes les formes d'activités de
services et d'infrastructures touristiques. Une bonne gouvernance qui doit
impérativement mettre en oeuvre une politique sanitaire, d'urbanisation
et d'éducation adéquate afin d'accroître les ressources
économiques des populations d'accueil.
A) L'éducation et la santé
Il a été démontré
sans cesse qu'une population bien formée dont la fiabilité
sanitaire est au seuil tire au mieux un optimum de profit des activités
qu'elle engendre. Bandiagara depuis l'avènement du pontificat
connaît une certaine forme d'écoles ; d'autres communautaires
dont la gestion émanent en priorité de la cotisation des
populations locales et certaines dont l'autonomie relève de la mission
catholique ont servi au départ aux principales structures de
éducation. C'est de là qu'une partie des élites issues de
la commune trouvèrent instruction. Après l'indépendance,
quelques structures scolaires étatiques ont vues le jour : le
groupe scolaire Mamadou Tolo et Alpha Ali seck et aujourd'hui le lycée
publique de la ville de Bandiagara.
L'ère de la démocratie adopta une
politique éducative nationale qui à la longue déboucha
à une dégringolade absolue du niveau des élèves
sous prétexte de rehausser le taux de scolarisation et
d'alphabétisation à l'horizon 2015. Le fameux projet
« un village une école » initié par
l'ex-président de la république son excellence M. Alpha Omar
Konaré s'est vu lancé par des initiatives privées
nées des relations entre particuliers résidents et visiteurs
étrangers. Les constructions sont prise en charge très
généralement par une population locale dorénavant
consciente des retombées futures d'une scolarisation et
alphabétisation réussie massivement.
La ville de Bandiagara est comme partout au
Mali, une des villes dont la couverture sanitaire reste toujours à
l'état stationnaire. Deux médecins généralistes
pour 14.000 habitants environ ayant pour outils de travail des matériaux
obsolète pour un 21èmè siècle où
l'ère est à la médecine atomique et moléculaire
très sophistiquées.
b) La mise en valeur des sites touristiques
Bien que très
éphémère dans la ville de Bandiagara, les sites
touristiques tels que le marché de Sangha, dourou et kani
konbolé, la tata d'Aguibou Tall etc.... sont autant d'attrait donnant
une réputation internationale au tourisme du pays dogon.
Le cas spécifique de Bandiagara est
très illustrant par l'artisanat semi moderne donnant la vision
cosmogonique des dogons d'un côté et les traits d'une civilisation
occidentale d'autre côté.
Le pays dogon fortement islamisé
aujourd'hui est au bout du souffle dans la gestion de ses gigantesques valeurs
traditionnelles. Avant d'en être dépossédé, un cri
de secours se doit être lancé par un peuple quasiment
inhumé dans l'hybride dont le socle principal est l'acculturation, la
profanation des rituels culturels et l'abandon totale des pratiques mystiques
liées aux cultes ancestraux
c) L'urbanisation
D'ici l'horizon 2020, soixante pour cent de la
population mondiale vivrait dans la ville. A cet effet la complexité des
modes de mise en tourisme des pratiques touristiques en milieu urbain doit
constituer un véritable laboratoire de recherche pour les acteurs et
autorités affiliés au secteur.
Le tourisme à Bandiagara est
économique dans sa majorité par les offres et prestations des
établissements touristiques, guides et autres acteurs du tourisme. La
ville de Bandiagara demeure la plaque tournante d'une visite jusque là
antique dans la falaise. Nous ne saurions dire de la ville et environnant, une
contrée très moderne, ce qui d'ailleurs contrarierait les valeurs
naturelles auxquelles est rattachée sa population autochtone. En outre,
un tourisme urbain compatible à un développement local porterait
un double effets aux populations : un effet de valorisation des sites,
d'aménagement d'espaces culturels, d'invention de monuments historiques
à l'image des traits culturels ( exemple : au niveau des rond
points : premier rond point : monument des femmes dogons à
moitié nus portants des paniers sur leurs têtes ;
deuxième rond points : monument d'un vieux sage dogon assis et
fumant une pipe ; troisième rond points : monument d'un toguna
traditionnel et à travers la ville instaurer des monuments des chefs
et personnalités emblématiques de l'histoire de la ville)
retraçant l'image de l'histoire d'une part ; et d'autre part un
effet économique générateur de ressource pour la
population par l'organisation des festivals artistiques et culturels.
De telle initiative bien que demandant
d'énorme investigation financière, depuis Bandiagara, laisse
à présager l'environnement authentique auquel le touriste est
censé rechercher.
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Dans un contexte général, le
tourisme se révèle être un outils pertinent de
développement national. Il reste à présent une
conséquence patente dans le développement local des pays les
moins avancés jusque là incapable d'instaurer une
stratégie de croissance, de métayage et de diversification de
l'offre et de la consommation touristique sans l'intervention anarchique de
l'expertise des cabinets occidentaux mandatés dans le domaine. Par
ailleurs, cette insuffisance est le résultat d'un personnel
inadéquat mal formé.
En effet, le professionnalisme devient un
facteur probant dans un système économique de plus en plus
compétitif et concurrent. Il ne s'agit pas d'avoir les meilleurs
produits du monde, ni les meilleurs guides du monde pour imposer son industrie
touristique au jalonnement internationale, mais il est plutôt question de
valoriser ses offres touristiques sur le marché et discuter leur prix
dans les salons internationaux car d'après C.F.K (chef d'édition
de la revue mensuelle abédi) « l'industrie touristique du
siècle présent fonctionne selon un mécanisme complexe qui
répond à des normes dont la compréhension préside
à toutes les politiques mises en oeuvre par les destinations
touristiques ».
Toute politique d'accueil d'un pays se montrant
rébarbative plutôt que clémente verra fuir ses hôtes
au profit des destinations qui s'auront mieux l'instaurée. D'où
des pertes économique et fuite de devise vers d'autres destinations.
Le tourisme au Mali est loin d'être une
industrie touristique. Il est à présent à l'état
artisanal ; un artisanat utilisant des produits consommation tarissables.
En effet nous avons un tourisme culturel usant systématiquement un genre
spécial de touriste animé par le désir de
découverte. A présent la question qui se pose est de savoir
à quand un tourisme industriellement développé pour le
Mali ?
Sangha demeure certes un point saillant pour le
tourisme du pays dogon, mais ne doit être la seule zone de focalisation.
D'autres villages de la plaine et du plateau très riche en culture
malgré leur accessibilité très caduque doivent être
révélés.
Bibliographie :
Ouvrages :
-Sennen Andriamirado : Le Mali
d'aujourd'hui ; édition jaguar
- Kadiatou Konaré : Le Mali des
Talents ; Cauris édition
- Organisation mondiale du tourisme (OMT) :
orientation des stratégies de développement touristique
et programmes d'actions prioritaires
- document du multiplicateur des dépenses
édition 2007
-Isabelle Fiemeyer : Marcel Griaule citoyen
dogon
Mémoires consultés :
-Ambadjo Guindo : problématique de la mise
en valeur du pays dogon (EN.Sup) 1986
- Dolo dogodjougo : impact sociaux
économique du tourisme au pays dogon (EN.Sup) 1982
Sites web:
- www.world-tourisme.org
Revues :
- Mensuel d'infos et de PUB : ABEDI
Personnes ressources :
André Tembely : catéchiste
à la mission catholique de Bandiagara
Me Martin Thessougué :
administrateur civil à l'omatho
Oumar indeguem Guindo
Table des matières
Pages
Introduction.................................................................................1
Chapitre1 : définitions et évolution du
concept.........................................5
A)
Définitions........................................................................5
a) tourisme
.........................................................................5
b) tourisme culturel
...............................................................6
c) tourisme balnéaire
.............................................................6
d) tourisme récepteur
.............................................................7
e) tourisme émetteur
.............................................................7
f) tourisme international
.........................................................7
B) Evolution du concept
......................................................................9
C) Analyse des nuitées et arrivées
touristiques de 2001à2006...............10
Chapitre2 : l'offre touristique et source d'accumulation
de richesse..............13
A) tourisme et insertion socio-économique des
jeunes........................13
B) tourisme et création de
richesse..............................................16
Deuxième partie
Chapitre1 : Potentialités touristiques de
Bandiagara................................21
A) La culture Dogon
..............................................................21
a) la
cosmogonie.................................................................21
b) les masques
...................................................................23
B) Les sites touristiques du pays dogon
.......................................23
Borko : une potentialité
étonnante ....................................................24
C) présentation de la ville de
Bandiagara.......................................25
a) géographie de la ville de
Bandiagara.......................................25
b)
historique.......................................................................26
Chapitre2 : Apport du tourisme dans le
développement socio-économique de
Bandiagara.................................................................................28
A) le développement des activités
commerciales..............................28
a) la restauration et
l'hébergement..............................................28
b) L'organisation des
guides....................................................31
c) Les
antiquaires.................................................................32
d) Les projets et
ONG............................................................33
B) La contribution aux recettes commerciales
.................................34
C) L'insertion des
jeunes.........................................................36
D) Les effets pervers du tourisme
..............................................37
E) Analyse des flux touristiques par pays et par trimestre
(2006)..........39
F) Perspectives à prendre pour promouvoir un tourisme
durable ...........41
a) l'éducation et la santé
.........................................................42
b) La mise en valeur des
sites....................................................43
c)
L'urbanisation...................................................................43
Conclusion
..........................................................................45
Bibliographie........................................................................47
Annexe 1: questionnaire pour O.N.G et projet..................
..............V
Annexe 2: questionnaire pour établissement
touristique ............... ....VI
Annexe 3: questionnaire pour
autorités.........................................VII
* 1 Epoque de la taylorisation
et du développement de l'aéronautique.
* 2 Extrait écrit, Doc
omatho : rapport de l'OMT sur l'impact économique du tourisme p.
1
* 3 Extrait écrit, Doc
omatho : rapport de l'OMT sur l'impact économique du tourisme p.
1
* 4 Extrait écrit,
Dolo Dogodiougo : Mémoire ENSup. P.5. un ensemble
de jour collecté pour voyager.
* 5 Extrait écrit,
tiré du mémoire : Ambadjo Dolo ENSup :
P.2
* 6 Extrait
écrit, Doc introduction du tourisme O.MA.T.HO :
p.1
* 7 Extrait
écrit, Ambadjo Guindo, Mémoire ENsup. P.4
* 8 Direction de
l'aménagement et de l'appui aux entreprises
* 9 Direction de
l'aménagement et de l'appui aux entreprises touristiques
* 10 Les chiffres ici
présent ont été obtenus lors de l'entretien
-08-01-24. M. Thessougué, cadre administratif à la section
statistique de l'omatho (office malien de tourisme et de l'hôtellerie)
* 11 Idem que 10
* 12 Idem que 10
* 13 Extrait du livre
d'Isabelle Fiemeyer : Marcel Griaule citoyen dogon
p.10
* 14 Origine
des peuples Dogon juste avant de siéger sur les grottes et la falaise de
Bandiagara
* 15 Extrait sonore, le vieux
sage André Tembely. Entretien du 20 novembre 2007
* 16Extrait sonore,
Ingénieur Robert Kassogué. Entretien du
25 Octobre 2007
* 17Patriarche familial
* 18 Hangar à palabre
* 19 Refuge des femmes et
filles en menstruation
* 20 Hangar à palabre
construit par le premier chef de village Nangabanou Tembely
* 21 Extrait sonore,
Oumar Indeguem Guindo. Entretien du 08 novembre 2007
* 22C.S.T : Compte
satellite touristique ne pourra faire objet d'étude économique
dans l'économie touristique de Bandiagara mais nécessite sa
présence pour évaluer l'effet économique du tourisme dans
l'économie nationale.
* 23 Extrait sonore, Drissa
Banou. Guide local. Entretien du 2007-11-16
* 24 L'argent.
* 25 Le diatiguiya ou
l'hospitalité dogon laissait place à l'enrichissement.
* 26 Formule tirée
dans le document sur le multiplicateur de dépenses touristiques. 2007
p.6
* 27Formule tirée
dans le document sur le multiplicateur de dépenses touristiques. 2007
p.6
* 28 Durée de
séjour passé dans un hôtel par un touriste lors de sa
visite. Chaque nuitée est taxée à 500 f Cfa
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