Figure I.3 : Soudage (MIG/MAG) : principe [4].
I.3.3 Protection gazeuse
La protection gazeuse est, selon le cas, inerte ou
active. C'est ce qui établit la distinction d'appellation MIG
(inerte) ou MAG (actif) dans l'utilisation du procédé, le
matériel de soudage ne présentant pas, par ailleurs, de
différences notables. Les protections gazeuses communément
employées sont données dans le tableau I.1
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Tableau I.1 : Protections gazeuses
utilisées en soudages MIG et MAG [4]
Chapitre I Recherches bibliographique.
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La protection gazeuse joue différents rôles
I4]. ? Rôle électrique
Le potentiel d'ionisation varie d'un type de protection
à l'autre. Ainsi d'environ 16 V pour l'argon pur, il est de 25 V pour
l'hélium et cela explique la pénétration supérieure
que permet ce dernier. Ces deux gaz produisent des conditions
énergétiques conduisant à des transferts par
pulvérisation (spray arc), généralisés
pour les métaux non ferreux surtout. L'addition, directe ou par
l'intermédiaire de CO2, d'oxygène à l'argon abaisse plus
ou moins la tension et la puissance de l'arc et agit sur le mode de transfert,
qui s'effectue alors par gouttes avec possibilité, par action sur les
paramètres électriques, d'en modifier le volume et la
fréquence.
On peut, à la limite, en diminuant la tension
délivrée par le générateur, obtenir un transfert
globulaire avec mise en court-circuit de celui-ci. Cette situation est
physiquement recherchée, car elle permet de souder des épaisseurs
très faibles et d'étendre considérablement le domaine
d'application du procédé MAG. On l'appelle soudage à
arc cour t (short arc).
? Rôle métallurgique
Il s'entend pour les mélanges actifs,
c'est-à-dire dans le cas du soudage MAG. L'origine des mélanges
actifs vient en grande partie de la recherche d'une protection mieux
appropriée que l'argon dans l'application du procédé au
soudage des aciers. L'emploi du CO2 est possible moyennant une adaptation des
sources de courant ainsi que des fils d'apport. De telles qualités de
fils se sont généralisées et conviennent parfaitement au
soudage sous argon additionné d'oxygène, voire de CO2, avec des
effets sur le mode de transfert du métal, en particulier, et sur les
caractéristiques de soudures.
Dans les applications du procédé aux
métaux réfractaires, aux alliages d'aluminium et de
magnésium, la protection gazeuse est essentiellement inerte et
constituée par de l'argon ou de l'hélium, et le
procédé est le MIG.
? Rôle mécanique
Le gaz de protection est apporté au niveau de la torche
par une buse annulaire. Il peut l'être dans certains cas par une
arrivée latérale. L'arrivée de gaz comporte un effet de
souffle qui peut être mis à profit, si besoin. Le débit et
la pression du gaz sont les paramètres indépendants, qui sont
à déterminer en fonction de la protection qu'il doit assurer. Des
débits
Chapitre I Recherches bibliographique.
de 10 à 20 L/min sont couramment utilisés. La
consommation et le prix du gaz sont des facteurs économiques importants
de l'emploi du procédé [4].
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