I.5.3 Effet de pliage
Pour les assemblages en T, le pliage intéresse surtout
l'élément continu. Ce type de déformation affecte, par
exemple, les assemblages de poutres composées en provoquant une
déformation de la semelle.
Chapitre I Recherches bibliographique.
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Figure I.5 Différents modes
élémentaires de distorsions [9].
I.5. 4 Contrôle des distorsions dues au soudage
Lorsque des pièces d'assemblage sont soudées
ensemble, des contraintes internes apparaissent et affaiblissent le montage.
Ces contraintes internes sont indésirables et doivent être
analysées et relâchées. Il est possible d'utiliser des
méthodes destructrices, qui altèrent la pièce pour mesurer
les contraintes internes, ou bien des méthodes non destructrices
[10], qui n'altèrent en rien la
pièce. Ces dernières méthodes peuvent donc être
employées avant la mise en service de la pièce.
Plusieurs méthodes existent pour mesurer les
contraintes internes. Un survol de quelques-unes de ces méthodes est
présenté ci-dessous.
I.5.4.a Diffraction des rayons X (XRD)
Cette méthode existe depuis 1950 et s'est
avérée comme étant la meilleure. Elle s'applique sur des
matériaux polycristallins. Lorsque des contraintes internes sont
présentes dans la pièce, l'espacement des plans atomiques change
et cela fait diffracter les rayons X. Cette méthode n'est applicable que
très près de la surface, soit 10ìm. Par contre, elle est
inadéquate
Chapitre I Recherches bibliographique.
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dans plusieurs applications incluant le contrôle de
procédé. Les résultats sont influencés par la
texture de la pièce ainsi que par la grosseur des grains
[11].
I.5 4.b Diffraction des neutrons
Développée en 1995, cette méthode est
puissante, mais non disponible commercialement, car le montage est dispendieux
et comprend un réacteur nucléaire. Elle est limitée par
les dimensions de la pièce et peut analyser les contraintes sur une
profondeur importante de quelques centimètres [11].
I.5. 4.c Ultrasons
Cette méthode non destructrice a été
développée en 1997. Basée sur les dépendances des
vitesses ultrasoniques, elle permet la détection des contraintes
internes absolues car elle ne nécessite pas de calibration sur un
échantillon de référence. Elle est rapide et portative.
Elle est indépendante de la texture du matériel mais
dépend de sa microstructure et de sa dureté. Les contraintes sont
déterminées simultanément avec les constantes
élastiques. Des variations de vitesses très minimes
nécessitent une grande précision des analyses
[11].
I.5. 4.d Électromagnétique
Cette méthode non destructrice a été
développée en 1992. Cette technique est basée sur le fait
que les contraintes internes font varier la perméabilité
magnétique, la magnétostriction, la force coercitive et font
bouger les domaines magnétiques. Elle ne fonctionne que sur les
matériaux magnétisables comme l'acier. Ainsi, les aciers
inoxydables austénitiques ne peuvent être analysés avec
cette technique. Elle permet d'analyser une fine couche de 0.1mm et elle est
sensible aux défauts de surface, à la microstructure et à
la composition du matériau
[11].
Chapitre I Recherches bibliographique.
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