CUIVRE, DETTE ET PAUVRETE EN RD.CONGO PAR L'APPROCHE DE
LA MODELISATION VAR.
PAR :
WABENGA YANGO James

Licencié en Sciences économiques de
l'Université de Kinshasa.
RESUME
En dépit des ressources substantielles tirées de
l'exploitation cuprifère au cours des 50 dernières années,
la RDC est confrontée à une véritable crise d'endettement
qui handicape sérieusement son développement économique et
social. De plus en plus de congolais éprouvent de grandes
difficultés pour subvenir à leurs besoins
élémentaires à savoir : se nourrir, se vêtir,
se loger, s'instruire etc. Ainsi, le présent article
s`intéresse-il aux liens de causalité entre la pauvreté,
le niveau d'endettement et la production du cuivre en R.D Congo. En mettant en
oeuvre un modèle VAR, ce travail met en évidence d'une part,
l'effet catalyseur de l'endettement sur la montée de la pauvreté
et d'autre part l'incidence négligeable de la production du cuivre sur
l'indice développement humain. Dans le cas de la RDC, la
réduction de la dette est le levier important de la lutte contre la
pauvreté.
MOTS CLES : Pauvreté, dette, production
de cuivre, modèle VAR
PREAMBULE
Pour bien appréhender la problématique de la
pauvreté en R.D Congo, nous allons pouvoir étudier le
comportement de l'économie de la RDC pendant ses 50 ans
d'indépendance. Cela étant, nous nous sommes mis à
analyser dans le cadre de ce travail la relation de causalité entre la
production du cuivre, la dette et la pauvreté afin de bien
appréhender la problématique de la dette extérieure et la
pauvreté en R.D Congo. Le sujet sous étude porte sur :
CUIVRE, DETTE ET PAUVRETE EN RDC par l'approche de la modélisation VAR.
Pour se faire, nous avons recouru à la
modélisation VAR (Vecteur Autorégressif) sur base des
données disponibles et en tenant compte de l'existence de la dette
publique extérieure après l'accession du pays à
l'indépendance.
Parmi les difficultés rencontrées dans la
réalisation de ce travail, nous devons souligner, le non
disponibilité des données relatives aux différentes
séries pour les 50 ans d'indépendance.
0.INTRODUCTION
0.1. Problématique
La République démocratique du Congo est l'un des
pays le plus riche de la planète du point de vue géologique. En
effet son sol et son sous sol regorgent des minerais les plus recherchés
au monde, parmi lesquels nous pouvons citer : l'Or, le diamant, le cuivre,
le cobalt, le coltan, l'étain, etc. La production du cuivre et du cobalt
place le pays respectivement au deuxième et premier rang à
l'échelle mondial.
Nonobstant sa richesse du sol et du sous sol qui est vu
à travers le monde comme un scandale géologique, on remarque
qu'après l'accession du pays à l'indépendance jusqu'aux
années 70, l'économie congolaise était marquée par
une relative prospérité pour la population (congolaise) et des
performances économiques appréciables. C'est ainsi
qu'après les années 70 suite au changement de régime en
termes de politiques économiques, le pays a plongé dans une crise
sans précédents dont les caractéristiques ont
été entre autres : un endettement excessif, une
paupérisation croissante des populations, une montée du
degré des nationalisations des entreprises autrefois privées et
un recul des indicateurs composites de développement humain.
Par ailleurs, les recettes provenant de la vente des cuivres
brut congolais et de l'augmentation qui s'en est suivi ont permis une
augmentation considérable de recettes du budget de l'Etat. C'est ainsi
que depuis 2006, suite aux différentes revisitassions du contrat minier,
le budget de l'Etat était relativement revis à la hausse mais
cette augmentation des recettes ne se fait pas sentir sur le bien être
socio économique des ménages. D'où la pauvreté qui
caractérise la plupart des ménages congolais vivant de moins d'un
dollar américain par jour.
Comme le souligne CAMPBELL (2002), « les
stratégies de lutte contre la pauvreté sont devenues la pierre
angulaire des stratégies de développement ». Même
la banque mondiale et le fonds monétaire international qui
étaient restés jusque là en retrait sur ce front, axant
leur action sur la mise en oeuvre des programmes d'ajustements structurels, y
participent activement. C'est dans cette optique qu'ils ont lancé,
dès 1996 une initiative de réduction de la dette des pays pauvres
très endettés (IPPTE), initiative qui depuis son renforcement en
1999 voudrait que l'aide soit « ciblée vers les pays ayant des
niveaux élevés de pauvreté mais ayant mis en place des
bonnes politiques et le cadre institutionnel permettant le succès de la
lutte contre la pauvreté » (WORLD BANK, 2001). C'est ainsi que
la RDC vient de bénéficier d'un allégement de près
de 85 % du poids de sa dette extérieure par l'atteinte du poids
d'achèvement en fin de mois de juin 2010.
Ainsi l'ampleur de ce phénomène de
pauvreté exige que sa réduction soit tout aussi
un « réel » objectif majeur de la politique
économique de la RDC. Mais pour atteindre ledit objectif, il faudrait
d'une part que le pays entreprenne des actions susceptibles de contribuer au
bien être social de sa population afin de réduire de façon
substantiel le niveau général de la pauvreté et d'autre
part atteindre un niveau de ressources susceptibles de rendre le pays plus ou
moins indépendant vis-à-vis des emprunts extérieurs afin
de ne plus tomber dans ce gouffre de grand endettement qui le pénalise.
En vue d'atteindre ce pari, la RDC doit nécessairement
accroitre sa production afin de pallier entre autre au besoin de consommation
interne, lutter contre le phénomène de pauvreté sur ses
différents axes et renforcer son budget afin d'éviter le risque
de surendettement. Dans un article publié par l'institut européen
du cuivre sur le rôle que joue ce métal dans la
société moderne, Christian de Barrin, Directeur de la
communication dudit institut, déclare que « chaque
augmentation de PIB d'un million de dollars nécessite que 500 Kg de
cuivre supplémentaire. D'où le cuivre confirme son rôle
clé pour la croissance des sociétés modernes ».
Ainsi les liens entre d'une part poids de l'endettement et la production du
cuivre et d'autre part la production du cuivre et la pauvreté sont une
réelle constitue l'objet de notre étude. En effet l'objectif du
présent article est de définir les relations dynamiques existant
entre l'endettement, la pauvreté, et la production cuprifère afin
de mettre en évidence les éventuels liens de causalité
entre ces phénomènes. Pour atteindre ce résultat, nous
allons recourir à la mise en oeuvre d'un modèle
autorégressif vectoriel (VAR).
0.2 Question de recherche
Quelle est la contribution de la dette extérieure et de
la production du cuivre sur le bien être socio - économique des
populations de la RDC ainsi que sur la croissance économique ?
0.3. Hypothèse
La dette extérieure et la production du cuivre
apporteraient une faible contribution dans la réduction de la
pauvreté en RDC.
0.4. Méthodologie
Beaucoup de chercheur montre qu'il existe une interaction
entre l'exploitation minière, la dette et la pauvreté ainsi que
des possibilités de feedback et de causalité bidirectionnelle
entre ces variables.
Vu sous cet angle, il sera avantageux dans le cadre de ce
travail de tester le sens de la causalité sans préalablement
faire des hypothèses endogènes-exogènes (Sims, 1980).
Cela étant, l'application de l'approche par la modélisation VAR
semble être appropriée pour cette étude.
0.5 Choix et intérêt du sujet
Ce sujet est irrécusable à plus d'un titre car
le débat sur le surendettement de notre pays a été l'un
des points majeurs touchant l'économie de notre pays. En effet ce
travail se veut éclairer d'une part les décideurs politiques
dans leur choix de politique économique afin que ceux-ci tiennent compte
du bien être socio-économique de la population et d'autre part
d'informer la population de la situation du surendettement du pays et comment
ceci a participe à la détérioration de la structure socio
économique du pays.
0.6. Revue de la littérature
A) Revue de la littérature théorique
Après un parcours de la littérature en la
matière, il sied de remarquer que comme tel, les relations entre le
cuivre, la dette et la pauvreté n'ont pas été
analysées mais il existe cependant une abondante littérature sur
les relations entre ces phénomènes pris deux à deux. Nous
présentons ici quelques unes d'entres ces relations.
B) Relation entre cuivre et pauvreté
Le cuivre est un minerais destiné principalement
à l'exportation et donc pourvoyeurs de recettes en devises pour le pays.
Dans cette condition, il ne peut exister qu'une corrélation de sens
inverse entre ces deux variables. Mais dans les années 1980, le
phénomène du Dutch Disease ou « syndrome hollandais »
(l'impact d'un taux de change surévalué sur le secteur non
exportateur de ressources) attira l'attention de (Corden, 1984) ; (Corden and
Neary, 1982) l'observation majeure effectuée dans ces années est
que les exportations pétrolières générèrent
tout un ensemble de phénomènes complexes qui handicapèrent
la croissance de l'économie. « Cette maladie, pour reprendre
le terme employé par les économistes, ne résulte pas
seulement de l'exportation de pétrole mais peut également
résulter de l'exportation d'autres produits primaires dont le cuivre,
cacao, etc. »1(*)
Dans les années 1990 avec la théorie de
rent-seeking ce fut principalement l'impact des revenus du pétrole, des
projets miniers et du gaz sur le comportement des gouvernements qui domina la
discussion académique (Ascher, 1999 ;Auty, 1990). Cette dernière
met au coeur de son analyse les différentes formes de rentes. Elle
affirme que la production de ressources naturelles a pour
caractéristique de favoriser d'importantes rentes économiques
générées par l'Etat. Dans ce cadre, trois principaux
arguments sont avancés pour expliquer leurs effets négatifs sur
la croissance économique, à savoir :
ü L'abondance de ces ressources naturelles permet au
gouvernement de prélever des taxes importantes et d'en redistribuer une
partie sous forme de revenus et ceux qui perçoivent ces revenus peuvent
se constituer en groupes d'intérêts hostiles aux changements, qui
entravent les réformes.
ü Cette théorie affirme aussi que l'abondance de
ressources naturelles mène inévitablement à la corruption
et l'inefficience de la bureaucratie : ce sont ces comportements qui
pèsent négativement sur la croissance ;
ü les gouvernements qui reçoivent directement les
rentes sur les ressources naturelles ont eu tendance à les gaspiller
dans des dépenses improductives ou de vastes programmes
d'investissements publics inefficients.
Ainsi l'on constate clairement que la production des minerais
en général et du cuivre en particulier n'a pas simplement un
effet positif mais peut aussi être source de nuisance pour une
économie et engendrer des malaises qui peuvent conduire a la
pauvreté.
C) Relation entre dette et pauvreté
D'après la théorie économique, l'emprunt
extérieur a un effet positif sur l'investissement, sur la production des
entreprises et sur la croissance économique. Mais cet emprunt ne doit
pas dépasser un seuil (niveau). Dépassé ce seuil, son
effet devient négatif, donnant lieu à une relation en forme
de « courbe de Laffer » entre la dette
extérieure d'une part et l'investissement et la croissance du revenu
par habitant d'autre part. A cet effet, pour Adedeji (1998), la dette a un
effet dévastateur sur les pauvres. Elle détruit le tissu
d'écoles, cliniques et hôpitaux et ses effets ne sont pas moins
dévastateurs que ceux de la guerre. Des études empiriques dont
celles de Krugman (1988), Sachs (1989) et Patillo et al (2002) ont
montré que l'accumulation de la dette décourage l'investissement
par l'effet d'éviction. Toutes choses égales par ailleurs, un
lourd service de la dette peut accroitre la facture des intérêts
et le déficit budgétaire de l'Etat et réduire ainsi
l'épargne publique.
Pour Patillo et al. (2002) ont montré sur la base d'une
étude sur 93 pays en voie de développement entre1969 et 1998, que
la dette extérieure commence à avoir un impact négatif sur
la croissance quand sa valeur nette a excédé 160-170% des
exportations et 35-40% du PIB. La plupart des études menées
autours de la dernière décennie sur le rapport
endettement-pauvreté dans les pays en développement sur
endettés ont conclu que le fardeau de la dette est l'une des plus
grandes entraves au développement du tiers-monde.
« Elle contraint le gouvernement à mener une
politique d'affectation des ressources budgétaires restrictives vers les
secteurs sociaux, en particulier vers l'éducation et la santé,
politique impuissante à redresser la situation chaotique de ces
secteurs » (Boungou Bazika, 2004).
D) Relations croissance pauvreté
inégalités
Ali et Thorbecke (1998) en utilisant des données
d'enquête auprès des ménages de 16 pays d'Afrique ont
trouvé que la pauvreté rurale tendait beaucoup plus à
réagir à la croissance que la pauvreté urbaine, alors que
cette dernière avait beaucoup plus tendance à réagir aux
changements de la distribution du revenu. De leur coté Moser et al.
(2001) ont montré à partir de données de panel sur 46 pays
que dans les pays africains, il existait un lien significatif entre la
croissance économique et l'amélioration des indicateurs de
pauvreté non monétaires. Les inégalités quant
à elles ont avec la croissance une relation double pouvant être
tant positive que négative.
En considérant tout d'abord les effets de la
croissance sur les inégalités., l'étude de ce sujet a une
longue tradition dont le point de départ est l'hypothèse de
Kuznets (1955) selon laquelle les inégalités tendent à
augmenter dans la première phase du développement du fait des
changements dans la structure économique, puis ces
inégalités tendent à baisser par la suite. La relation
entre croissance et inégalité de revenu évolue suivant une
courbe en U renversé. La question a fait l'objet de nombreuses
études empiriques dont celles de Deininger et Squire (1996) ayant
soutenu que la croissance n'a aucun impact sur les inégalités
ainsi que Dollar et Kraay (2002) qui eux ont conclu que la croissance est bonne
pour les pauvres et par conséquent les politiques de promotion de la
croissance sont aussi bonnes pour les pauvres que pour l'ensemble de
l'économie.
Ce qui précède n'est qu'une face de la relation
entre croissance et inégalités. En effet, de nombreux chercheurs
soutiennent que les inégalités ne constituent pas seulement un
résultat mais plutôt un déterminant de la croissance. Ce
courant lancé par Galor et Zeira (1993) a fait l'objet de nombreuses
études théoriques qui fournissent plusieurs canaux par lesquels
les inégalités se répercutent sur la croissance en se
répartissant en deux tendances :
La première suggère l'existence d'un effet
néfaste des inégalités sur la croissance et avance trois
principaux arguments:
ü le premier dit d'économie politique soutient
qu'il y a une forte demande de redistribution dans les sociétés
où une grande partie de la population n'a pas accès aux
ressources productives de l'économie. En système
démocratique cela tend à augmenter le niveau
préféré d'imposition et nuit généralement
à la croissance du fait de son impact négatif sur l'accumulation
(Alesina et Rodrick, 1994). La politique redistributive pourrait notamment chez
ceux qui reçoivent provoquer une démotivation à l'effort
de travail et chez ceux qui transfèrent décourager
l'investissement.
ü Le second est donné par les approches dites
sociopolitiques (Alesina et Perrotti, 1996) qui soutiennent que la polarisation
des revenus alimente la violence et le mécontentement social. les agents
les plus défavorisés tendent à multiplier leurs
revendications qui peuvent dégénérer en émeutes et
en coups d'Etat. L'instabilité sociopolitique décourage
l'accumulation en raison des perturbations actuelles et de l'incertitude sur
l'avenir. Elle a donc une influence négative sur la croissance.
ü Le troisième argument dit des contraintes de
crédit peut être résumé comme suit : Une
répartition inégale des revenus peut ralentir à la fois la
formation de capital humain, en diminuant la capacité des pauvres
d'investir dans l'éducation et la formation de capital physique (Galor
and Zeira, 1993).
Des études empiriques viennent corroborer ces arguments
en faveur d'une relation négative entre inégalités et
croissance. En incorporant les inégalités comme variable
explicative dans la régression de Barro, (Alesina et Rodrick, 1994),
(Perroti, 1996) et (Bénabou, 1996) ont conclu que les
inégalités initiales sont préjudiciables pour la
croissance de long terme.
A coté de ce courant en faveur d'un impact
négatif des inégalités sur la croissance existe un autre
suggérant l'existence d'une relation positive entre les
inégalités et la croissance. On peut notamment citer
l'hypothèse de Kaldor selon laquelle la propension marginale des riches
est plus importante que celle des pauvres. Alors, si le taux d'investissement
est positivement corrélé au taux d'épargne et la
croissance positivement corrélée à l'investissement, une
économie plus inégale est censée croître plus vite.
Mirrless (1971) se fondant sur des considérations d'incitations soutient
que des salaires constants et indépendants des résultats obtenus
découragent tout effort de la part des travailleurs alors que
l'indexation des salaires sur la production finale augmente leurs incitations
et maximise la production de toute l'économie.
L'effet positif des inégalités sur la croissance
est aussi suggérée par Forbes (2000) qui à partir d'une
estimation sur données de panel conclut que « dans le court et le
moyen terme, une augmentation du niveau des inégalités des
revenus dans un pays a une forte corrélation avec la croissance
économique subséquente». A cette même conclusion
aboutit Barro (2000), mais pour qui la relation positive n'existe que dans le
cas des pays développés.
Par ailleurs MUNLEVO, dans son articule sur le pétrole,
dette et pauvreté au Congo Brazzaville montre l'existence d'une relation
de long terme entre la production du pétrole et la
pauvreté mais ladite relation est inverse entre les deux variables.
Ce qui lui permet de montre que la production du pétrole a un effet
négatif sur la pauvreté.
Pour nous, il y a une relation inverse unidirectionnelle entre
l'IDH et la dette publique dans le cadre de notre travail portant sur le
cuivre, la dette extérieure et la pauvreté en R.D.C.Ceci montre
que toute augmentation de la dette participe à la
détérioration du bien-être de la population en aggravant le
niveau de pauvreté.
I. ANALYSE EXPLORATOIRE DES DONNEES
I.1 TESTS INFORMELS DE LA STAIONNARITE DES SERIES
A. ANALYSE GRAPHIQUE
Ø Evolution de la production du cuivre en
dollars
La série de l'évolution de la production du
cuivre est non stationnaire niveau et entachée d'une tendance à
la baisse. Ce qui montre qu'il y a présomption de non
stationnarité de la série dans le temps. (Cfr .Graphique 1
en annexe)
Ø Evolution de la dette
Il ya présomption de la stationnarité de la
série de la dette. Ceci du fait que la série reste stationnaire
malgré les fluctuations et les perturbations dans le temps. (Cfr
Graphique 2 voir annexe)
Ø Evolution de l'IDH
La série est non stationnaire à niveau et la
série est entachée d'une tendance à la hausse. (Cfr
Graphique 3 en annexe)
B. ANALYSE DU CORRELOGRAMME
Ø Pour la série :
Cuivre
Les valeurs des probabilités associées à
la statistique Q-stat, montrent que la série est non stationnaire du
fait qu'elles soient toutes inférieures à 0,05.(Voir 1
Corelogramme 1 en Annexe)
Ø Pour la série : Dette
Ce correlogramme montre que la série de la dette est
stationnaire à niveau étant donné que toutes les
probabilités associées à Q-stat sont significativement
différent de zéro à 5%. Il en est de même pour la
fonction d'auto corrélation simple qui indique la présence d'un
processus Bruit blanc. (cfr correlogramme 2 en annexe)
Ø Pour la série : IDH
La série est non stationnaire au regard de la non
significativité de la statistique Q-stat au seuil de 5% et de la
décroissance des coefficients de la fonction d'auto corrélation
partielle dans le temps. (Cfr correlogramme 3 en annexe).
I.2 TESTS FORMELS : TEST DE RACINE UNITAIRE (ADF
ET Mackinnon)
Ø Pour le cuivre
La valeur de la statistique ADF en valeur absolue est
inférieure aux valeurs critiques de la statistique de Mackinnon en
valeur absolue. D'où la série sous étude est non
stationnaire. Cette non stationnarité est de type DS car le coefficient
associé à la tendance est non significatif au regard de la
t-stat. (Cfr Tableau 1 en annexe)
Ø Pour la Dette
La série est stationnaire car, la valeur de la
statistique ADF en valeur absolue est supérieure aux valeurs de la
statistique de Mackinnon en valeur absolue à tous les seuils.(Cfr
Tableau 2 en annexe)
Ø Pour l'IDH
La série est non stationnaire au regard de la valeur de
la statique ADF en valeur absolue qui est
Inférieure aux valeurs critiques de Mackinnon .Et
étant donné que la valeur de la statistique t-stat
associée à la tendance est non significatif au seuil de 5%, la
série est non stationnaire du type DS.(Cfr Tableau 3 en annexe).
I.3 STATIONNARISATION DES VARIABLES
Ø Pour la série CUIVRE
On Remarque que la série devient stationnaire
après la différence première ( Cfr tableau 4 en
annexe).
Ø Pour la série IDH
La série est stationnaire au regard de la statistique
ADF qui est supérieure à toutes les de Mackinnon en valeur
absolue après la différence première (Cfr Tableau 5 en
annexe).
II.RECHERCHE DU RETARD OPTIMAL (LAG OPTIMAL)
Pour trouver le nombre de retard optimal, nous allons faire
recours aux critères d'AKAIKE(AIC) et de SCHWARZ(SC) afin d'identifier
le lag qui minimise ces deux critères. Etant donné que notre
série n'est pas très longue, nous prenons p=5 pour trouver la
valeur du lag optimal.
P
|
AIC
|
SC
|
1
|
42,67802
|
43,24380
|
2
|
42,85305
|
43,85220
|
3
|
43,00306
|
44,44288
|
4
|
43,36057
|
45,24772
|
5
|
43,06127
|
45,40151
|
Au regard du tableau ci-dessus, on remarque que les
critères d'AKAIKE et SCHWARZ sont minimisés pour un lag p=1.
D'où le modèle que nous allons utiliser sera un VAR (1 ,1)
pour vérifier nos hypothèses.
III SPECIFICATION DU MODELE
Nous venons de trouver que le modèle adapté
à nos données est un VAR (1,1). Cela étant, nous allons
dans un premier temps spécifier économiquement,
mathématiquement et économétriquement le modèle
VAR(1,1).
III.1 Spécification économique du
modèle
L'analyse économique postule une relation en sens
inverse entre la dette et la pauvreté en ce sens que toute augmentation
de la dette publique peut détériorer le bien être
socio-économique de la population via le décaissement du service
de la dette annuellement faute d'une bonne planification. Il en est de
même pour l'exportation du cuivre qui est en relation inverse avec la
pauvreté ; cela veut dire que lorsque, la production du cuivre
augmente, les recettes publiques augmentent et par la suite cette augmentation
des recettes aura un impact positif sur le bien-être de la population.
III.2 Spécification mathématique du
modèle
Variables du modèle
- Comme indicateur de l'activité
cuprifère nous utilisons le niveau annuel de production du cuivre(en
dollars) que nous noterons CUIVRE.
- Le fardeau de la dette est approximé par le ratio du
service de la dette sur les recettes budgétaires. La série y
relative provient de la BCC.
- La pauvreté est mesurée par l'indice du
développement humain qui synthétise les richesses produites ainsi
que le d'éducation et de santé. La série d'IDH est
tirée du rapport annuel du PNUD (1990-2008) ; FMI ; Banque
mondiale.
On aura :
DIDHt = â10 +
â11DIDHt-1 +
â21DCuivret-1 + â31Dettet-1
+ u1t
DCuivret = â20 +
â12DIDHt-1 +
â22DCuivret-1 + â32Dettet-1
+ u2t
Dettet = â30 +
â13DIDHt-1 +
â23DCuivret-1 + â33Dettet-1
+ u3t
IV.ESTIMATION DU MODELE VAR (1,1)
Tableau 6. Estimation du modèle VAR(1,1)
Le modèle estimé dans le cadre de ce travail est
un VAR (1 ,1).Le modèle VAR (Vecteur Autorégressif) est un
modèle à équations simultanées dans lequel une
variable dépend non seulement des ses valeurs passées mais aussi
des valeurs passées et présentes des autres variables.
Après estimation du modèle VAR(1,1) ci-haut
spécifié nous obtenons l'output de l'estimation (Cfr Tableau 6 en
annexe).
ü Présentation du modèle
estimé
DIDH = 0.001640680042 + 0.05256124608*DIDH(-1) -
4.938795379e-08*DCUIVRE(-1) + 2.694489725e-08*DETTE(-1)
(0.27366) (-1.77634)
(0.02827)
DCUIVRE = - 27573.34819 + 1005615.101*DIDH(-1) +
0.6996172375*DCUIVRE(-1) + 0.4061426809*DETTE(-1)
(0.98486) (4.73326) (0.08016)
DETTE = 4091.402099 - 83662.41296*DIDH(-1) +
0.0002658780472*DCUIVRE(-1) - 0.04860021589*DETTE(-1)
(-2.28999)
(0.05027) (-0.26810)
N.B : les valeurs entre parenthèses sont les
t-stat
Tableau : Paramètres de court terme
Les tests de nullité des paramètres de court
terme lié aux trois équations ci-dessus permettent de relever
qu'à court terme : la dette est influencée par l'IDH
(retardé d'une période) car le t-stat associé à
l'IDH est significatif dans l'équation de la dette.
Cette causalité de court terme mis en évidence
avec les paramètres de court terme de la dette peut être
confirmée par la méthode de Granger.
V. test de causalité de Granger
ü Causalité entre DETTE et
DIDH
Pairwise Granger Causality Tests
|
Date: 10/15/10 Time: 12:59
|
Sample: 1979 2009
|
Lags: 1
|
Null Hypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Probability
|
DETTE does not Granger Cause DIDH
|
29
|
0.00258
|
0.95986
|
DIDH does not Granger Cause DETTE
|
5.80840
|
0.02332
|
Pour la DETTE et l'IDH
H0 : DETTE ne cause pas DIDH
H1 : DETTE cause DIDH
On accepte H0 et on rejette H1.
Pour l'IDH et DETTE
H0 : DIDH ne cause pas DETTE
H1 : DIDH cause DETTE
On rejette H0 car la probabilité associé à
DIDH est inférieure à 0,05.D'où, il ya causalité
unidirectionnelle entre l'IDH et la DETTE.
ü Causalité entre DIDH et
CUIVRE
Pairwise Granger Causality Tests
|
Date: 10/15/10 Time: 13:12
|
Sample: 1979 2009
|
Lags: 1
|
Null Hypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Probability
|
DIDH does not Granger Cause CUIVRE
|
29
|
0.02167
|
0.88410
|
CUIVRE does not Granger Cause DIDH
|
0.01558
|
0.90161
|
Au regard de la valeur de la probabilité ci-dessus, on
remarque qu'il n'ya pas causalité entre la production du cuivre et
l'IDH.
ü Causalité entre DETTE et
CUIVRE
Pairwise Granger Causality Tests
|
Date: 10/15/10 Time: 13:17
|
Sample: 1979 2009
|
Lags: 1
|
Null Hypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Probability
|
DCUIVRE does not Granger Cause DETTE
|
29
|
0.29575
|
0.59119
|
DETTE does not Granger Cause DCUIVRE
|
0.00594
|
0.93917
|
Au regard des valeurs des probabilités ci-dessus, on
remarque qu'il n'y a pas causalité entre la dette et la production du
cuivre au regard des données relatives à cette étude.
Bref, nous venons de voir qu'il n'y a de lien de
causalité unidirectionnelle qu'entre la Dette et l'IDH. Et cette
relation entre les deux variables ci-haut souligné est inverse en ce
sens que toute variation de l'IDH d'une unité provoque une
détérioration de la dette de 83662,41296 unités
monétaires. Cela confirme la théorie selon laquelle,
l'augmentation de la dette a un effet négatif sur le bien-être de
la population.
VI. ANALYSE DES CHOCS ENTRE DETTE ET IDH
(Pauvreté)
De l'analyse des fonctions de réponses obtenues par le
test de Granger, il ressort que :
Les chocs subis par les variables sont transitoires, les
variables trouvent leur équilibre de long terme au bout des 10
périodes présentés sur les graphiques et semblent un
sentier d'équilibre. Les profils temporaires des impacts ne sont pas
linéaires. On peut relever qu'un choc positif sur la dette a dans
l'immédiat un effet sur l'IDH mais cet effet s'amplifie par la suite
et amène l'IDH sur un nouveau sentier d'équilibre. (Cfr
Graphique 4 et Tableau 4)
VII. DECOMPOSITION DE LA VARIANCE DE L'ERREUR
PREVISIONNELLE
La décomposition de la variance permet de
déterminer dans quelle mesure les variables ont une interaction entre
elles, c'est-à-dire dans quelle direction le choc a-t-il le plus
d'impact (Bourbonnais, 2002). les résultats présentés
ci-haut indique que dans un horizon de 10 ans :
ü la variance de l'erreur de prévision de l'IDH
est due à 88,31% à ses propres innovations et à 11,69%
à celles de la dette.
ü La variance de l'erreur de prévision de la Dette
est due à 83,36% à ses propres innovations et à 12,64%
à celles de l'IDH.
Ainsi ; un choc sur l'IDH a un impact plus important sur
la variable Dette que sur la variable DCUIVRE. Ce qui dénote d'une
difficulté de faire évaluer l'IDH en agissant sur la production
du cuivre en RDC car selon le résultat de ce travail, la production du
cuivre n'a pas un impact positif sur l'IDH. (cfr Graphique 5 et Tableau 8)
IX DEPENDANCE DES RESIDUS
Le graphique8 en annexe montre que les erreurs sont
indépendantes dans le temps.
CONCLUSION GENERALE
Dans le cadre du présent travail, nous avons
montré l'existence des liens de causalité entre dette et
pauvreté. l'analyse de ces causalités, notamment à travers
une relation de long terme, a permis de confirmer l'intérêt
porté sur le facteur Dette dans la lutte contre la pauvreté.
Levier important qui constitue une source potentielle de renforcement de la
lutte contre la pauvreté.
Rompre la spirale de la dette est devenu plus qu'une
nécessité. En effet la dette par son remboursement capte des
ressources qui devraient être consacrées à la satisfaction
des besoins fondamentaux des populations, occultant ainsi toute perspective de
développement durable. En plus, elle constitue une sorte de cercle
infernal car le pays est obligé de s'endetter pour pouvoir rembourser
les dettes précédentes, accroissant ainsi de façon
incontrôlable son stock de dette.
La RDC a récemment (juillet 2010) atteint le point de
décision de l'initiative renforcé d'allégement de la dette
en faveur des PPTE et devraient de ce fait commencer à
bénéficier d'un allégement intérimaire de sa dette
envers certains créanciers. « L'allégement de la dette
a pour objet de libérer des ressources qui pourraient être
utilisées pour améliorer la condition des pauvres. il sera toute
fois nécessaire d'améliorer durablement la gouvernance pour
éviter que les ressources ne soient détournées par des
groupes d'intérêt et pour les consacrer réellement et
efficacement à l'amélioration de la prestation des services
d'éducation, de santé et autres catégories des services
essentiels »2(*).
Pour clore, il sied de signaler que pari les facteurs qui sont
à la base de la détérioration du bien-être des
populations de la RDC, il y a celui de la dette extérieure qui constitue
un obstacle majeur à la lutte contre la pauvreté. C'est ainsi que
nous concluons que l'hypothèse de recherche consistant à
démontrer la relation entre la dette extérieure et la
pauvreté est confirmé comme ci-haut démontré par
l'analyse économétrique à partir des données sur
les différentes variables utilisées dans le cadre de ce travail.
Toute fois, il sied aussi de signaler que cette analyse n'a pas
été exhaustive faute des données statistiques fiables mais
ces quelques résultats lapidaires en relevant tel un aspect
essentiel.
ANNEXES
GRAPHIQUE 1 : EVOLUTION DE LA PRODUCTION DU CUIVRE
EN DOLLARS

GRAPHIQUE 2 : EVOLUTION DE LA DETTE

GRAPHIQUE 3 : EVOLUTION DE L' IDH

GRAPHIQUE 5 : ANALYSE DES CHOCS

GRAPHIQUE 5 : DECOMPOSITION DE LA VARIANCE DE
L'ERREUR PREVISIONNELLE

GRAPHIQUE6 : DES RESIDUS PREVISIONNELS

CORRELOGRAME 1 : SERIE DU CUIVRE
Date: 10/15/10 Time: 10:23
|
Sample: 1979 2009
|
Included observations: 31
|
Autocorrelation
|
Partial Correlation
|
|
AC
|
PAC
|
Q-Stat
|
Prob
|
. |*******|
|
. |*******|
|
1
|
0.956
|
0.956
|
31.193
|
0.000
|
. |*******|
|
***| . |
|
2
|
0.881
|
-0.400
|
58.553
|
0.000
|
. |****** |
|
.**| . |
|
3
|
0.779
|
-0.251
|
80.709
|
0.000
|
. |***** |
|
. | . |
|
4
|
0.666
|
-0.034
|
97.515
|
0.000
|
. |**** |
|
. | . |
|
5
|
0.549
|
-0.039
|
109.36
|
0.000
|
. |*** |
|
. *| . |
|
6
|
0.429
|
-0.090
|
116.90
|
0.000
|
. |**. |
|
. *| . |
|
7
|
0.309
|
-0.092
|
120.98
|
0.000
|
. |* . |
|
. *| . |
|
8
|
0.190
|
-0.067
|
122.59
|
0.000
|
. |* . |
|
. *| . |
|
9
|
0.073
|
-0.103
|
122.84
|
0.000
|
. | . |
|
. | . |
|
10
|
-0.038
|
-0.035
|
122.91
|
0.000
|
. *| . |
|
. *| . |
|
11
|
-0.143
|
-0.067
|
123.95
|
0.000
|
.**| . |
|
. | . |
|
12
|
-0.234
|
-0.001
|
126.90
|
0.000
|
.**| . |
|
. |**. |
|
13
|
-0.297
|
0.212
|
131.90
|
0.000
|
***| . |
|
. *| . |
|
14
|
-0.342
|
-0.088
|
138.92
|
0.000
|
***| . |
|
. *| . |
|
15
|
-0.370
|
-0.080
|
147.69
|
0.000
|
***| . |
|
. *| . |
|
16
|
-0.395
|
-0.142
|
158.32
|
0.000
|
CORRELOGRAMME 2 : SERIE DETTE
Date: 10/15/10 Time: 10:28
|
Sample: 1979 2009
|
Included observations: 31
|
Autocorrelation
|
Partial Correlation
|
|
AC
|
PAC
|
Q-Stat
|
Prob
|
. | . |
|
. | . |
|
1
|
-0.042
|
-0.042
|
0.0593
|
0.808
|
. *| . |
|
. *| . |
|
2
|
-0.143
|
-0.145
|
0.7762
|
0.678
|
. | . |
|
. | . |
|
3
|
-0.003
|
-0.016
|
0.7765
|
0.855
|
. |**. |
|
. |**. |
|
4
|
0.269
|
0.253
|
3.5211
|
0.475
|
. *| . |
|
. *| . |
|
5
|
-0.147
|
-0.136
|
4.3705
|
0.497
|
. *| . |
|
. | . |
|
6
|
-0.096
|
-0.043
|
4.7488
|
0.576
|
. *| . |
|
. *| . |
|
7
|
-0.107
|
-0.155
|
5.2375
|
0.631
|
. *| . |
|
.**| . |
|
8
|
-0.122
|
-0.241
|
5.8944
|
0.659
|
. *| . |
|
. *| . |
|
9
|
-0.088
|
-0.073
|
6.2506
|
0.715
|
. | . |
|
. *| . |
|
10
|
-0.033
|
-0.084
|
6.3047
|
0.789
|
. | . |
|
. | . |
|
11
|
-0.014
|
0.006
|
6.3142
|
0.852
|
. | . |
|
. |* . |
|
12
|
0.057
|
0.115
|
6.4901
|
0.889
|
. | . |
|
. | . |
|
13
|
0.061
|
0.051
|
6.7032
|
0.917
|
. |* . |
|
. |* . |
|
14
|
0.078
|
0.085
|
7.0662
|
0.932
|
. *| . |
|
. *| . |
|
15
|
-0.079
|
-0.155
|
7.4624
|
0.944
|
. | . |
|
.**| . |
|
16
|
-0.043
|
-0.194
|
7.5891
|
0.960
|
CORRELOGRAMME 3 : SERIE IDH
Date: 10/15/10 Time: 10:33
|
Sample: 1979 2009
|
Included observations: 31
|
Autocorrelation
|
Partial Correlation
|
|
AC
|
PAC
|
Q-Stat
|
Prob
|
. |*******|
|
. |*******|
|
1
|
0.845
|
0.845
|
24.376
|
0.000
|
. |***** |
|
. *| . |
|
2
|
0.665
|
-0.175
|
39.973
|
0.000
|
. |**** |
|
. |* . |
|
3
|
0.540
|
0.097
|
50.608
|
0.000
|
. |*** |
|
. *| . |
|
4
|
0.406
|
-0.148
|
56.863
|
0.000
|
. |**. |
|
. | . |
|
5
|
0.278
|
-0.035
|
59.902
|
0.000
|
. |* . |
|
. | . |
|
6
|
0.171
|
-0.045
|
61.103
|
0.000
|
. |* . |
|
. |* . |
|
7
|
0.140
|
0.187
|
61.939
|
0.000
|
. |* . |
|
. |* . |
|
8
|
0.163
|
0.113
|
63.127
|
0.000
|
. |* . |
|
. | . |
|
9
|
0.164
|
-0.052
|
64.380
|
0.000
|
. |* . |
|
. *| . |
|
10
|
0.143
|
-0.061
|
65.378
|
0.000
|
. |* . |
|
. *| . |
|
11
|
0.103
|
-0.122
|
65.921
|
0.000
|
. | . |
|
.**| . |
|
12
|
-0.008
|
-0.296
|
65.925
|
0.000
|
. *| . |
|
.**| . |
|
13
|
-0.166
|
-0.216
|
67.487
|
0.000
|
.**| . |
|
. |* . |
|
14
|
-0.253
|
0.168
|
71.331
|
0.000
|
***| . |
|
. *| . |
|
15
|
-0.336
|
-0.144
|
78.566
|
0.000
|
***| . |
|
. |* . |
|
16
|
-0.390
|
0.096
|
88.952
|
0.000
|
TABLEAU 1 : CUIVRE
ADF Test Statistic
|
-0.682471
|
1% Critical Value*
|
-4.2949
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5670
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2169
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(CUIVRE)
|
Method: Least Squares
|
Date: 10/15/10 Time: 10:37
|
Sample(adjusted): 1980 2009
|
Included observations: 30 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
CUIVRE(-1)
|
-0.052493
|
0.076916
|
-0.682471
|
0.5008
|
C
|
51038.72
|
214818.1
|
0.237590
|
0.8140
|
@TREND(1979)
|
-3526.916
|
8946.506
|
-0.394223
|
0.6965
|
R-squared
|
0.024244
|
Mean dependent var
|
-57506.67
|
Adjusted R-squared
|
-0.048034
|
S.D. dependent var
|
192341.1
|
S.E. of regression
|
196906.5
|
Akaike info criterion
|
27.31348
|
Sum squared resid
|
1.05E+12
|
Schwarz criterion
|
27.45360
|
Log likelihood
|
-406.7023
|
F-statistic
|
0.335425
|
Durbin-Watson stat
|
0.621458
|
Prob(F-statistic)
|
0.717972
|
TABLEAU 2 : DETTE
ADF Test Statistic
|
-5.506554
|
1% Critical Value*
|
-3.6661
|
|
|
5% Critical Value
|
-2.9627
|
|
|
10% Critical Value
|
-2.6200
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
TABLEAU 3 : SERIE IDH
ADF Test Statistic
|
-2.080105
|
1% Critical Value*
|
-4.2949
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5670
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2169
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(IDH)
|
Method: Least Squares
|
Date: 10/15/10 Time: 10:53
|
Sample(adjusted): 1980 2009
|
Included observations: 30 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
IDH(-1)
|
-0.278826
|
0.134044
|
-2.080105
|
0.0471
|
C
|
0.084188
|
0.038193
|
2.204267
|
0.0362
|
@TREND(1979)
|
0.001420
|
0.000938
|
1.513128
|
0.1419
|
R-squared
|
0.139973
|
Mean dependent var
|
0.005227
|
Adjusted R-squared
|
0.076267
|
S.D. dependent var
|
0.027641
|
S.E. of regression
|
0.026566
|
Akaike info criterion
|
-4.323757
|
Sum squared resid
|
0.019055
|
Schwarz criterion
|
-4.183637
|
Log likelihood
|
67.85636
|
F-statistic
|
2.197180
|
Durbin-Watson stat
|
1.547027
|
Prob(F-statistic)
|
0.130591
|
TABLEAU 4 ; SERIE CUIVRE
ADF Test Statistic
|
-6.146654
|
1% Critical Value*
|
-4.3226
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5796
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2239
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
TABLEAU 5 : STATIONNARITE DE LA SERIE
IDH
ADF Test Statistic
|
-4.474891
|
1% Critical Value*
|
-4.3082
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.5731
|
|
|
10% Critical Value
|
-3.2203
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
Tableau 6. Estimation du modèle VAR(1,1)
Date: 10/15/10 Time: 12:30
|
Sample(adjusted): 1981 2009
|
Included observations: 29 after adjusting endpoints
|
Standard errors & t-statistics in parentheses
|
|
DIDH
|
DCUIVRE
|
DETTE
|
DIDH(-1)
|
0.052561
|
1005615.
|
-83662.41
|
|
(0.19207)
|
(1021074)
|
(36533.9)
|
|
(0.27366)
|
(0.98486)
|
(-2.28999)
|
|
|
|
|
DCUIVRE(-1)
|
-4.94E-08
|
0.699617
|
0.000266
|
|
(2.8E-08)
|
(0.14781)
|
(0.00529)
|
|
(-1.77634)
|
(4.73326)
|
(0.05027)
|
|
|
|
|
DETTE(-1)
|
2.69E-08
|
0.406143
|
-0.048600
|
|
(9.5E-07)
|
(5.06634)
|
(0.18127)
|
|
(0.02827)
|
(0.08016)
|
(-0.26810)
|
|
|
|
|
C
|
0.001641
|
-27573.35
|
4091.402
|
|
(0.00645)
|
(34280.0)
|
(1226.54)
|
|
(0.25444)
|
(-0.80436)
|
(3.33574)
|
Determinant Residual Covariance
|
3.01E+14
|
|
Log Likelihood
|
-606.8313
|
|
Akaike Information Criteria
|
42.67802
|
|
Schwarz Criteria
|
43.24380
|
|
Tableau 7 : Analyse des chocs
Period
|
DETTE
|
DIDH
|
1
|
4901.725
|
279.2832
|
|
(643.628)
|
(910.966)
|
2
|
-236.4509
|
-2173.623
|
|
(824.766)
|
(920.926)
|
3
|
29.78183
|
-11.61203
|
|
(392.829)
|
(560.475)
|
4
|
28.62825
|
104.6562
|
|
(128.990)
|
(233.225)
|
5
|
18.81595
|
76.29011
|
|
(84.2630)
|
(125.963)
|
6
|
11.72090
|
48.24194
|
|
(53.1086)
|
(83.1863)
|
7
|
7.240581
|
29.87393
|
|
(33.5101)
|
(51.9748)
|
8
|
4.466733
|
18.43668
|
|
(21.2223)
|
(32.5839)
|
9
|
2.754916
|
11.37181
|
|
(13.4758)
|
(20.8656)
|
10
|
1.699066
|
7.013527
|
|
(8.57343)
|
(13.6356)
|
Ordering: DIDH DETTE DCUIVRE
|
Period
|
DIDH
|
DETTE
|
1
|
0.025811
|
0.000000
|
|
(0.00339)
|
(0.00000)
|
2
|
0.001479
|
-0.000197
|
|
(0.00477)
|
(0.00451)
|
3
|
-0.001188
|
-0.000346
|
|
(0.00264)
|
(0.00149)
|
4
|
-0.000937
|
-0.000233
|
|
(0.00141)
|
(0.00103)
|
5
|
-0.000599
|
-0.000146
|
|
(0.00095)
|
(0.00065)
|
6
|
-0.000372
|
-9.01E-05
|
|
(0.00060)
|
(0.00041)
|
7
|
-0.000229
|
-5.56E-05
|
|
(0.00037)
|
(0.00026)
|
8
|
-0.000141
|
-3.43E-05
|
|
(0.00024)
|
(0.00016)
|
9
|
-8.73E-05
|
-2.11E-05
|
|
(0.00016)
|
(0.00010)
|
10
|
-5.38E-05
|
-1.30E-05
|
|
(0.00010)
|
(6.7E-05)
|
Ordering: DIDH DETTE DCUIVRE
|
Tableau 8 : Décomposition de la
variance
Variance Decomposition of DIDH:
|
|
|
|
|
Period
|
S.E.
|
DIDH
|
DETTE
|
DCUIVRE
|
1
|
0.025811
|
100.0000
|
0.000000
|
0.000000
|
2
|
0.026726
|
93.58150
|
0.005459
|
6.413045
|
3
|
0.027234
|
90.31006
|
0.021362
|
9.668579
|
4
|
0.027442
|
89.06453
|
0.028243
|
10.90723
|
5
|
0.027521
|
88.59658
|
0.030882
|
11.37254
|
6
|
0.027552
|
88.41976
|
0.031883
|
11.54835
|
7
|
0.027563
|
88.35270
|
0.032262
|
11.61504
|
8
|
0.027568
|
88.32721
|
0.032407
|
11.64038
|
9
|
0.027569
|
88.31753
|
0.032461
|
11.65001
|
10
|
0.027570
|
88.31384
|
0.032482
|
11.65368
|
Variance Decomposition of DETTE:
|
|
|
|
|
Period
|
S.E.
|
DIDH
|
DETTE
|
DCUIVRE
|
1
|
4909.675
|
0.323582
|
99.67642
|
0.000000
|
2
|
5374.643
|
16.62572
|
83.36969
|
0.004596
|
3
|
5407.018
|
16.42768
|
82.37734
|
1.194977
|
4
|
5423.866
|
16.36301
|
81.86913
|
1.767864
|
5
|
5430.662
|
16.34182
|
81.66557
|
1.992610
|
6
|
5433.270
|
16.33401
|
81.58764
|
2.078349
|
7
|
5434.264
|
16.33106
|
81.55798
|
2.110952
|
8
|
5434.642
|
16.32994
|
81.54671
|
2.123349
|
9
|
5434.786
|
16.32952
|
81.54242
|
2.128064
|
10
|
5434.840
|
16.32936
|
81.54079
|
2.129857
|
Ordering: DIDH DETTE DCUIVRE
|
|
|
|
|
LISTE DES DONNEES
CUIVRE
|
DETTE
|
IDH
|
DIDH
|
DCUIVRE
|
2001150.
|
2858.000
|
0.275400
|
NA
|
NA
|
2128500.
|
3115.000
|
0.285000
|
0.009600
|
127350.0
|
2341000.
|
2887.000
|
0.290800
|
0.005800
|
212500.0
|
2332000.
|
2128.000
|
0.296000
|
0.005200
|
-9000.000
|
2329000.
|
262.0000
|
0.302300
|
0.006300
|
-3000.000
|
2328000.
|
338.0000
|
0.308100
|
0.005800
|
-1000.000
|
2347000.
|
4977.000
|
0.314000
|
0.005900
|
19000.00
|
2378000.
|
4253.000
|
0.319600
|
0.005600
|
31000.00
|
2361500.
|
4464.000
|
0.324500
|
0.004900
|
-16500.00
|
2197500.
|
2137.000
|
0.331200
|
0.006700
|
-164000.0
|
2126000.
|
3684.000
|
0.294000
|
-0.037200
|
-71500.00
|
1890000.
|
2576.000
|
0.262000
|
-0.032000
|
-236000.0
|
1110500.
|
1732.000
|
0.299000
|
0.037000
|
-779500.0
|
674965.0
|
2218.000
|
0.384000
|
0.085000
|
-435535.0
|
229550.0
|
1716.000
|
0.371000
|
-0.013000
|
-445415.0
|
146615.0
|
493.0000
|
0.381000
|
0.010000
|
-82935.00
|
162560.0
|
264.0000
|
0.410000
|
0.029000
|
15945.00
|
194410.0
|
465.0000
|
0.450000
|
0.040000
|
31850.00
|
180000.0
|
2458.000
|
0.479000
|
0.029000
|
-14410.00
|
184845.0
|
1567.000
|
0.430000
|
-0.049000
|
4845.000
|
148170.0
|
27488.00
|
0.430000
|
0.000000
|
-36675.00
|
139760.0
|
321.0000
|
0.431000
|
0.001000
|
-8410.000
|
105000.0
|
264.0000
|
0.363000
|
-0.068000
|
-34760.00
|
90745.00
|
7292.000
|
0.365000
|
0.002000
|
-14255.00
|
40500.00
|
15952.00
|
0.378000
|
0.013000
|
-50245.00
|
38445.00
|
1685.000
|
0.391000
|
0.013000
|
-2055.000
|
80275.00
|
2319.000
|
0.411000
|
0.020000
|
41830.00
|
124600.0
|
1564.000
|
0.426030
|
0.015030
|
44325.00
|
172700.0
|
1354.000
|
0.426700
|
0.000670
|
48100.00
|
208400.0
|
1605.000
|
0.434567
|
0.007867
|
35700.00
|
275950.0
|
1458.000
|
0.432223
|
-0.002344
|
67550.00
|
Source PNUD (Rapport annuel 1990-2008); FMI, Banque
mondiale et Rapport de la BCC
BIBLIOGRAPHIE
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stratégie de la réduction de la pauvreté au Congo
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WWW.francophonie-durable.org/documents/colloque-ouaga-a3-boungou.pdf
2. Ali, Abdel G and Eric
Thorbecke.1998. «Poverty in sub-Saharan Africa: Magnitude and
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3. Bourbonnais, Régis., 2002,
«Econométrie: Manuel et exercices corrigés »,
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lute contre la pauvreté en Afrique: enjeux de développement et de
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Québec.
5. Kintambo M. Cours d'Econométrie approfondie,
inédit, Unikin, 2010.
6. Kalonji Ntalaja, Cours d'Econométrie,
inédit, Unikin, 2010.
* 1 Hilel Hamadache
- Rente pétrolière et évolution du secteur agricole en
Algérie. « Syndrome hollandais et échangeabilité
»
* 2 Déclaration de PEDRO
ALBA, Directeur à la Banque mondiale pour le Congo, la RDC et le
Burundi
|