La dynamique de sécurisation des biens et des personnes dans la ville de Yaoundé par l'action d'une unité spécialisée des forces de sécurité camerounaises : le cas des équipes spéciales d'intervention rapide ( E.S.I.R.)( Télécharger le fichier original )par Yves Patrick MBANGUE NKOMBA Université de Yaoundé II (SOA) - Master professionnel 2008 |
V. INTERETS DU SUJET.Une étude portant sur la Sûreté Nationale en général, en tant que bras séculier de l'Etat dans l'encadrement « en tout temps et en tout lieu de la sécurité de tous les citoyens Camerounais ainsi que celle de tous ceux qui se trouvent sur notre sol, à un titre ou à un autre »5(*), et spécifiquement sur les Equipes Spéciales d'Intervention Rapide présente un triple intérêt. Cet intérêt ressort des prérogatives reconnues par la Constitution aux autorités gouvernementales et administratives, principalement le Président de la République en tant que chef suprême des Forces de Sécurité Camerounaise dans l'élaboration des politiques publiques de sécurité. Ce travail ambitionne de provoquer le réajustement des offres sécuritaires fiables dont est garant le politique dans le but d'assurer la sécurité, la tranquillité et la salubrité des citoyens. Il a donc pour ambition téléologique la réalisation par l'Etat de l'intérêt général et le bien public. Cet intérêt résulte du fait que la sécurité des individus, bien qu'étant une prérogative de l'Etat dont les Forces de l'ordre sont le bras séculier elle est aussi l'affaire de tous. Il ne peut avoir une efficacité de l'offre sécuritaire sans une véritable synergie entre les forces de police et les populations car « une police coupée du peuple et de ses correspondants administratifs normaux est une milice avec tout ce que cela suppose de compromission et de réprobation »6(*). Le travail vise donc à rapprocher la police des populations afin de faire d'elle une institution utile à la Nation, capable de conforter la confiance de ce peuple en son administration. Ce travail sur les ESIR rentre dans la lignée de l'ouverture de la sûreté nationale au public7(*). En tant qu'institution utile à la Nation, la sûreté nationale se doit de conforter la confiance du peuple en son administration. Le processus de création des ESIR pouvant être perçue comme une politique publique dont la naissance part du bas8(*) et son fonctionnement requiert la mobilisation des outils et techniques qui peuvent être analysés rationnellement. Ce travail permet donc de porter un jugement critique et prospectif sur cette institution sensible et délicate. VI- PLAN DE L'ETUDE.Ce travail est organisé en deux parties comprenant chacune deux chapitres. La première partie est intitulée : présentation de la police camerounaise en général, l'unité des ESIR en particulier et le déroulement du stage à la DGSN. Cette partie recouvre le chapitre premier intitulé : la police Camerounaise dans ses missions régaliennes et la lutte contre l'insécurité et la grande criminalité. Le second chapitre, est intitulé : le déroulement du stage au sein des ESIR. La deuxième partie de notre étude porte sur la contribution des ESIR à la protection des biens et des personnes de la ville de Yaoundé. Cette partie elle aussi comporte deux chapitres dont le premier chapitre table sur la conception des techniques opérationnelles d'interventions rapides usuelles dans la ville de Yaoundé. Le deuxième chapitre met l'accent sur la mise en oeuvre de la politique de sécurisation viable, fiable et efficace des populations et des biens matériels dans la ville de Yaoundé. * 5 Extrait de l'allocution prononcée par le Délégué Général à la sûreté Nationale, M. Edgard Alain Mebe NGO'O, le 14 septembre 2007, lors du lancement des activités de la CSD * 6 Op cit. P 5. * 7 Celle-ci a débuté avec la diffusion sur les antennes du poste national de la CRTV des émissions « Canal police », et « Au service de tous et de chacun » ; ainsi que la production des documents de propagande tel que « opus police ». * 8 Qui veut tout simplement dire à partir de la population. Ici ce sont les populations qui par le canal de plaintes récurrentes sur leurs personnes et leurs biens. |
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