SOMMAIRE
SOMMAIRE
I
DEDICACE
IV
LISTE DES ANNEXES
VI
AVERTISSEMENT
VII
SIGLES ET ABREVIATIONS
VIII
RESUME EXECUTIF
X
INTRODUCTION.
1
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION
DE LA POLICE CAMEROUNAISE EN GENERAL, L'UNITE DES E.S.I.R EN PARTICULIER ET LE
DEROULEMENT DU STAGE A LA DGSN.
8
CHAPITRE I : LA POLICE CAMEROUNAISE
DANS SES MISSIONS REGALIENNES ET LA LUTTE CONTRE L'INSECURITE ET LA GRANDE
CRIMINALITE
10
SECTION 1 : LES MISSIONS DE SECURITE
DE LA POLICE CAMEROUNAISE.
11
PARAGRAPHE 1 : LES DIRECTIONS
IMPLIQUEES DANS LE PROCESSUS SECURITAIRE LIE A LA CRIMINALITE.
12
PARAGRAPHE 2 : LES COMMISSARIATS ET
POSTES DE SECURITE PUBLIQUE.
18
SECTION 2 : LES STRUCTURES
SPECIALISEES DANS LE PARI DE LA SECURISATION DES BIENS ET DES PERSONNES.
20
PARAGRAPHE 1 : DES UNITES EN DEHORS
DES E.S.I.R.
20
PARAGRAPHE 2 : LES E.S.I.R : UNE
UNITE D'APPOINT POUR LA LUTTE CONTRE L'INSECURITE GALOPANTE EN MILIEU
URBAIN.
23
CHAPITRE II : LE DEROULEMENT DU
STAGE
26
SECTION 1 : LA DIFFICILE SOCIALISATION
DU STAGIAIRE
27
PARAGRAPHE 1 : DE L'ACCUEIL DU
STAGIAIRE...
27
PARAGRAPHE 2 : ... A LA COLLECTE DES
INFORMATIONS SUR LES PRATIQUES USUELLES.
31
SECTION 2 : BILAN, OBSTACLES
LIÉS AU DÉROULEMENT DU STAGE ET QUELQUES SUGGESTIONS.
32
PARAGRAPHE 1 : LES ACQUIS DU
STAGIAIRE.
32
PARAGRAPHE 2 : LES DIFFICULTÉS
RENCONTRÉES.
38
DEUXIEME PARTIE :
CONTRIBUTION DES E.S.I.R A LA PROTECTION DES
BIENS ET DES PERSONNES DE LA VILLE DE YAOUNDE
40
CHAPITRE I : DE LA CONCEPTION DES
TECHNIQUES OPERATIONNELLES D'INTERVENTION RAPIDE....
42
SECTION 1 : LA CONCEPTION DE LA POLICE
DE PROXIMITÉ ET LE REPERAGE DES INFRACTIONS CIBLES À
REPRIMER.
43
PARAGRAPHE 1 : LA CONCEPTION DE LA
POLICE DE PROXIMITE
43
PARAGRAPHE 2 : LA CLASSIFICATION DES
INFRACTIONS CONSACRÉES EN MATIÈRE D'ACTES CRIMINELS.
46
SECTION 2 : LE DÉPLOIEMENT
OPÉRATIONNEL DES E.S.I.R DANS LA VILLE DE YAOUNDÉ.
50
PARAGRAPHE 1 : LA CONCEPTION
THÉORIQUE DU DÉPLOIEMENT PRATIQUE D'ASSAUT SUR LE TERRAIN PAR LES
E.S.I.R DE YAOUNDÉ.
50
PARAGRAPHE 2 : LE DISPOSITIF DE
FONCTIONNEMENT DES E.S.I.R DE YAOUNDÉ.
52
CHAPITRE II : ... A LA MISE EN OEUVRE
DE LA POLITIQUE DE SECURISATION VIABLE, FIABLE ET EFFICACE DES
POPULATIONS ET DES BIENS MATERIELS.
56
SECTION1 : LA MISE EN oeUVRE DE LA
POLITIQUE DE SÉCURISATION DE LA VILLE DE YAOUNDÉ PAR LES
E.S.I.R
57
PARAGRAPHE 1 : LES ESIR DE
YAOUNDÉ EN OPRATION : LE MODUS OPERANDI : 117 = POLICE
SECOURS !!!
57
PARAGRAPHE 2 : DES INTERVENTIONS
SUIVANT LA NORME ET LA DEONTOLOGIE DES FORCES D'INETRVENTION.
59
SECTION 2 : BILAN ET DÉFIS DES
E.S.I.R
61
PARAGRAPHE 1 : ESQUISSE DE BILAN DES
ACTIVITES DES ESIR DE YAOUNDE
61
PARAGRAPHE 2 : RECOMMANDATIONS POUR UN
RENDEMENT EFFICIENT DES E.S.I.R - YAOUNDE.
65
CONCLUSION
GENERALE........................................................................70
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
72
ANNEXES................................................................................................76
DEDICACE
- A, Feu mon frère Alain-Bertrand
NKOMBA.
Trouve ici toute ma reconnaissance pour m'avoir
montré la voie de la sagesse et la lumière, à travers ta
reconversion et ton élévation.
REMERCIEMENTS
Tout au long de cette exaltante formation professionnelle
jonché d'embûches, d'épreuves et parfois traversé de
désespoir, ils nous ont encouragé, enseigné et transmis
avec rigueur, l'amour d'un travail bien fait, le goût de l'effort,
inculqué la vertu de la patience.
Tout d'abord nous voulons remercier la haute hiérarchie
de la DGSN, pour avoir eu la lecture stratégique de prendre des
stagiaires et en plus des hommes non en tenues au sein de cette institution
que l'on sait avoir un fort devoir de réserve, également aux
Responsables de l'Université de Yaoundé II Soa par l'entremise du
Prof TABI MANGA Recteur et le Prof. NTUDA EBODE Directeur du CREPS qui ensemble
n'ont ménagé aucun effort faire de cette formation
professionnelle un pôle de référence et d'excellence utile
pour la nation Camerounaise, au service du rayonnement de la région
Afrique.
Merci particulier à mes Directeurs de mémoire,
notamment
Jean Marie MVOGO, Commissaire de Police
Divisionnaire, Coordonnateur des ESIR qui à été
notre encadreur professionnel et le Professeur
Michel KOUNOU notre encadreur académique ;
Pour l'éclairage qu'ils nous ont apporté dans la
réalisation de ce travail, aussi pour la constante et
particulière attention, la rigueur scientifique qu'ils ont su nous
inculquer avec tact. Nous leurs prions de trouver ici l'expression de notre
profonde reconnaissance.
Merci à tous les enseignants et à tous les
Auditeurs du Master présent au cours des sessions de la
3ème Promotion, nous voulons remercier
particulièrement parmi ceux-là, le Dr. Mathias-Eric OWONA
NGUINI, et Dr. Alain FOGUE pour les orientations données tout au cours
de cette formation.
Merci à mes parents et guides, M et Mme Nkomba
Nkoué, M. Zoa Oloa Emmanuel, M. Nkoué N. Maximin, M.
Eyengué Nkoué Didier, Prof. Nzengwa Robert, Dr. Atindogbe
Gratien, M. Essamè Felix, M. Essobmadjé Patrice ; M et Mme
Ngam Paul, Mme Mouzon Eva Paule pour l'affection, et conseils prodigués,
le soutien constant et les sacrifices énormes qu'ils ont consentis pour
la finalisation de cette périlleuse et exaltante formation.
Un merci très particulier aux fonctionnaires des ESIR
Yaoundé précisément à l'OP 2 BAPAMBE, à tous
les éléments de la SIC et particulièrement à l'OP 2
BINONG Achille, l'IP 2 ALOANE Giles jules, L'IP 2 BOURNEMBE Raphael, GPX TOH P,
GPX 2 LAWAN Abbo, qui nous ont soutenus et motivés au quotidien lors de
notre stage pratique pour l'achèvement de ces travaux.
Egalement merci aux amis et frères : Yanou,
Womeni, Kamdoum, Kitio, Ebelle, Ngo Libock, Nkwulie, Sheila, Ebanga, Mossenga,
Forlemu, Pango, Tchadji, Ngamaleu, Pamen, Adigono Serge A, Epoundé P. A,
Kofana André, Ngah P, Tsala F, Oyéné J, Bata T, Mme Awa,
Biloa Hortense pour leur présence.
Un merci particulier à toute ma famille : Guy
ETALY, M et Mme Koutouzi, Zoa E, Léo, Nkoué J-P, Allan ETALY Zoa.
A SCIENCES PO CAMEROUN et tous les camarades
doctorants en Science Politique, à JEUNES DYNAMIQUES. Votre
soutien particulier et inconditionnel dans les moments pénibles a rendu
possible la réalisation de ce travail en nous motivant à chaque
fois que nous étions face à des difficultés. Merci une
fois de plus...
A ma bien aimée NGUM BRENDA
MASANGA, pour le soutien et la tendresse dont elle a fait montre
à notre égard tout au long de nos travaux.
LISTE DES ANNEXES
Annexe1 : Lettre de mise en stage des
étudiants du Master Stratégie, Défense,
Sécurité, Gestion des Conflits et des Catastrophes.
Annexe 2 : Accord de principe de stage
académique à la Délégation Générale
à la Sureté Nationale.
Annexe 3 : Organigramme
détaillé et opérationnel des ESIR en date mois
d'août 2010.
Annexe 4 : Identification des
équipes d'intervention sur le terrain des ESIR.
Ø Section C, Equipe C.
Annexe 5 : Identification du
matériel de travail de la Salle d'Information et de Commandement.
Annexe 6 : Localisation et contacts des
Commissariats Centraux ainsi que les zones de compétence en termes de
couverture des commissariats de sécurité publique.
AVERTISSEMENT
"Les propos de ce document n'engagent que leur
auteur."
SIGLES ET ABREVIATIONS
- CAMTEL : Cameroon
Télécommunication.
- CC : Commissariat Central.
- CCGMI : Commandement Central du Groupement
Mobile D'intervention.
- CCRG : Commissariat Central aux Renseignements
Généraux.
- CD : Commissaire de Police
Divisionnaire.
- CHU : Centre Hospitalier
Universitaire.
- Ciat : Commissariat
- CNPS : Caisse Nationale de Prévoyance
Sociale.
- CP : Commissaire de Police.
- CPP : Commissaire de Police
Principal.
- CREPS : Centre de Recherche d'Etudes Politiques
et Stratégiques.
- CRTV: Cameroon Radio and Television.
- CSA : Commissariat Spécial
d'Arrondissement.
- CSD : Compagnie de Sécurisation des
Diplomates.
- CSP : Commissariat de Sécurité
Publique.
- DGSN : Délégué
Général à la Sûreté Nationale.
- DPJ : Direction de la Police
Judicaire.
- DRPJ/C : Direction Régionale de la
Police Judiciaire du Centre.
- DRSN : Délégué
Régional à la Sûreté Nationale.
- DSP : Direction de la Sécurité
Publique.
- ESIR : Equipes Spéciales d'Intervention
Rapide.
- FPAE : Fondation Paul Ango Ela.
- GMI : Groupement Mobile d'Intervention.
- GP : Gardien de la Paix.
- GPP : Gardien de la Paix Principal.
- GPX 2 : Gardien de la Paix major.
- GSO : Groupement Spécial
d'Operations.
- IG : Inspecteur
Général.
- IP : Inspecteur de Police.
- IPP : Inspecteur de Police
Principal.
- MINATD : Ministère de l'Administration
Territoriale et de la Décentralisation.
- MINPOSTEL : Ministère des Postes et
Télécommunications.
- MSDSGCC : Master en Stratégie,
Défense, Sécurité, Gestion des Conflits et des
Catastrophes.
- MTN : Mobile Telephone Network.
- OAPI : Organisation de la
Propriété Intellectuelle.
- OP : Officier de Police.
- OPP : Officier de Police Principal.
- SN : Sûreté Nationale.
- SNI : Société Nationale
D'investissement.
RESUME EXECUTIF
Dans le cadre de notre formation professionnelle, il
est de coutume d'effectuer un stage professionnel, ceci aux fins de remplir des
missions de professionnalisation, c'est-à-dire de préparation
avancée des étudiants pour leurs permettre d'être actifs et
opérationnels. Les études de recherches faites à la fin du
déroulement du stage pourraient être des acquis d'expertise
profitables aux rayonnements du mécanisme de fonctionnement de l'Etat
à travers ses institutions. Ainsi lors de notre passage au sein de la
DGSN, il nous a semblé pertinent de nous intéresser aux questions
de sécurité publique. C'est pour cette raison que nous avons
davantage pensé à faire une analyse sur la capacité de la
police Camerounaise à exécuter sa mission régalienne qui
est celle d'assurer la sécurité des biens et des populations
résidents et des institutions sur son territoire . La
finalité de l'action de la police étant l'Homme, il faut donc les
sécuriser, étant donné que les populations sont de plus en
plus nombreuses en milieu urbain particulièrement dans une ville comme
celle de Yaoundé (cadre de notre découpage géographique.).
Tant il vrai que le boom démographique s'accompagne d'une montée
en puissance des actes de braquage, de viol, et d'agression de tout genre. Une
situation qui n'épargne guerre les commerces les édifices
publics, encore moins les personnes et leurs domiciles.
Pour rendre compte de l'accomplissement de ses
missions au quotidien, la DGSN va mettre sur pied une unité
d'élite de protection dont la mission première est de
rétablir le sentiment de sécurité au sein des populations
dans les zones urbaines. Cette unité baptisée ESIR aura pour
spécialité l'intervention rapide auprès des populations en
détresse. La base de notre étude est axée sur l'analyse
d'une politique publique qui rend compte d'un problème
d'insécurité posé par les populations et que l'Etat doit
prendre en considération et chercher à résoudre. Elle va
s'adosser sur la méthode stratégique.
En faisant une lecture sur la structuration de la
DGSN, en matière de lutte contre la grande criminalité et le
grand banditisme, l'accent est mis sur la présentation des directions et
services directement impliqués dans la contribution au quotidien de
cette lutte.
Le concept de police de proximité, et la
technique de grenouillage synchronisé et rotatif, vont donc meubler les
éclairages issus de notre passage au sein des ESIR, ceci pour
répondre à la problématique que met en relief la dynamique
de sécurisation des biens et des personnes dans la ville de
Yaoundé par l'action d'une unité spécialisée des
forces de sécurité camerounaise.
INTRODUCTION.
La naissance de la police Camerounaise se confond
fondamentalement à celle des institutions Camerounaises. Son acte de
naissance ne procède pas d'une volonté déterminée
de l'autorité Camerounaise de l'époque de doter le Cameroun d'un
service de police organisé, mais d'une nécessité
engendrée par l'urbanisation intensive du pays1(*). Ainsi la mission de maitriser
l'évolution des populations en milieu urbain et tout ce que cela
comporte comme frasques, actes de violence, de banditisme bref d'un sentiment
d'insécurité en zone urbaine devient une priorité.
I. POSITION DU PROBLEME :
PROBLEMATIQUE.
Depuis le début des années 2000, les
phénomènes d'agressions, de braquages, de vols et viols
organisés sont devenus récurrents. Ces crimes sont
effectués de manière répétée avec une
constance sur des individus, des biens matériels par des groupes de
bandits de grand chemin qui sont de plus en plus organisés. Cette
période consacre également le taux élevé de la
délinquance, l'augmentation considérable du sentiment
d'insécurité apparait alors dans les enquêtes d'opinions.
Des pratiques de vols sont permanentes en fonction des périodes
précises ; ainsi on peut noter des périodes précises
qui font l'objet de ces actes d'incivilité. Nous avons par exemple la
période des rentrées scolaires et universitaires pendant
lesquelles on connait des actes malsains dans des sites universitaires comme
les mini-citées universitaires en l'occurrence les lieux comme
Ngoa-ekellé, au lieu dit « Cradat », au
lieu dit « Ecole des Postes », au
quartier obili, , nous avons également la période des grandes
vacances scolaires dans les gares routières, les marchés, les
cadres des grandes surfaces, la période des saisons de pluies sont
également des moments propices où les actes de banditisme se font
dans les quartiers résidentiels sur des personnes et sur leurs biens
matériels.
De ce constat peut donc émerger certains
questionnements structurés ainsi qu'il suit :
- Comment les forces de sécurité Camerounaises
se mobilisent pour faire face à la montée en puissance du grand
banditisme dans la ville de Yaoundé?
- Comment la police Camerounaise s'organise pour
répondre en temps réel aux populations de la ville de
Yaoundé se sentant de plus en plus en danger ?
- Quels sont les sites préférentiels de ces
actes criminels, et quelles peuvent être les raisons des choix de ces
bandits ?
II. HYPOTHESES
Face à la montée en puissance de
l'insécurité sur les personnes et leurs biens dans la ville de
Yaoundé, la police Camerounaise va opter pour une de police de
proximité. Ainsi pour répondre en temps réel aux appels
de détresse des populations, elle va mettre en place une Unité
d'Elite capable d'agir promptement sur le terrain et de manière
énergétique au secours de cette population ; cette
unité sera joignable à un numéro d'appel gratuit : le
117. La mission de cette Unité est celle de traquer les bandits
où qu'ils se trouvent dans la ville de Yaoundé afin de redonner
aux habitations de cette population le sentiment de sécurité. Les
sites préférentiels des actes criminels de grandes ampleurs sont
aussi le choix des espaces où circulent des capitaux importants,
où il existe un patrimoine considérable et où on compte
une population importante.
III. METHODOLOGIE.
Nous avons choisi pour rendre compte de notre observation sur
le terrain deux méthodes, ceci en fonction de la nature des
questionnements que nous avons pu élaborer. Parlant de ces
méthodes nous avons fait le choix de l'approche stratégique et de
l'approche géostratégique lesquelles partira d'une lecture
globale interne du point de vue de l'analyse des politiques publiques.
1.
Approche stratégique.
L'objet de l'approche théorique de la stratégie
n'est pas seulement la conduite de la guerre2(*), mais "l'action et la diligence des
opérations dans son ensemble" ; la stratégie est donc
au coeur de la praxéologie, par elle on peut appréhender cette
pratique comme un art (si on l'appréhende comme à partir des
expériences) et comme une science (si l'accent est mis sur le savoir et
la méthode). Quelque soit l'aspect dont on fait usage, elle vise
à faire prévaloir un programme, ou une politique bien
précise. Elle ne s'occupe que de l'action humaine finalisée (vers
des objectifs ou des buts identifiés avec précision), volontaire
(en rapport avec la durée) et difficile dans la mesure où elle
traduit des efforts substantiels qu'il faut surmonter pour dépasser les
obstacles des adversaires qu'il faut surmonter, pour ainsi atteindre
l'incertitude, au moins un certain temps, sur l'issue de l'épreuve.
L'approche stratégique nous permettra de comprendre que
les ressources sont donc fonction des buts en stratégie et que ceux-ci
sont inséparables. Toute unité agissante dans ce système
se caractérise en effet du point de vue interne par un capital des
ressources que l'on peut toujours repartir en trois (3)
catégories : humaine, morales et matérielles; ainsi
Clausewitz parle de "l'esprit de corps" comme du ciment des forces naturelles
qui se font jour dans ce que l'on appelle la vertu guerrière de
l'armée.
L'approche stratégique nous permettra de faire une
lecture de la nature d'un dytique à savoir, le résultat d'une
action et la fixation des buts et des moyens tout au long d'une action. Elle
est tout simplement également au sens de Beaufre3(*) une tactique relative
aux forces engagées dans la logique d'une dialectique ou d'un
choc4(*).
2.
Approche géostratégique.
Partie de la stratégie générale militaire
qui traite des opérations à l'échelle
macro-géographique ; nous entendons donc ici la dimension
macro-économique un espace géographique suffisamment vaste d'une
superficie de plus de cinquante kilomètre carré dans laquelle
peut s'effectuer des opérations à différents endroit en
même temps où les opérations sont simultanément
menées. C'est aussi une dimension spatiale suffisante pour exclure la
constitution d'un théâtre unique des opérations. Cette vue
de l'approche stratégique met l'accent sur la pluralité des
théâtres mais également, sur la multiplicité et la
diversité des milieux. Ainsi on peut par le même prisme d'analyse,
comprendre en l'approche géostratégique par celle qui pose le
problème de moyens d'actions en s'opposant à la puissance des
moyens matériels des acteurs en présence sur le
théâtre d'opération.
L'approche géostratégique nous permettra tout au
long de notre travail de faire une évaluation sur des actions
menées par l'unité spécialisée qu'est les E.S.I.R
dans la ville de Yaoundé, mais opérant dans différents
quartiers au même moment pour un travail efficace qui se résume
à la réponse des populations en détresse et en plus en
temps réels.
IV. CHAMPS D'OBSERVATION : LES NIVEAUX DE
VERIFICATION.
Elle se fera à partir des éléments de
technique de collecte de données (1) et par l'analyse des contenus
(2).
1.
La cueillette des données
Après s'être appuyé sur un support
théorique, la collecte des données s'est faite à travers
l'analyse documentaire (1) la correspondance empirique des faits d'observation
(2) et l'entretien (3).
· L'analyse documentaire
La collecte des informations a nécessité la
mobilisation de plusieurs types de documents parmi lesquels :
- Les documents officiels, en l'occurrence, les
décrets, arrêtés, circulaires, etc.
- Les ouvrages de divers auteurs.
- Les périodiques tels que les journaux et les revues
scientifiques.
- Les cartes
· La correspondance empirique des faits
d'observation
Elle permet d'établir l'équivalence qui existe
entre les faits de réalité et les faits d'observation desquels
découlent la connaissance scientifique. Elle a permis d'avoir le lien
qui existe entre la perception incivile des habitants de Yaoundé et
leurs comportements.
· L'entretien
C'est la méthode de l'entretien en profondeur qui a
été utilisée pour le recueil des informations. Elle est
judicieuse en ce sens que c'est l'enquêteur qui suggère le domaine
à explorer tout en gardant une liberté totale sur la
manière de conduire l'entretien.
2.
L'analyse du contenu.
La technique de l'analyse du contenu a permis de
procéder au traitement des données recueillies. Ceci nous a
amené à procéder à une lecture attentive des
documents et à une interprétation fine des réponses des
enquêtés afin d'aller au delà du contenu immédiat
des informations collectées.
V. INTERETS DU SUJET.
Une étude portant sur la Sûreté Nationale
en général, en tant que bras séculier de l'Etat dans
l'encadrement « en tout temps et en tout lieu de la
sécurité de tous les citoyens Camerounais ainsi que celle de tous
ceux qui se trouvent sur notre sol, à un titre ou à un
autre »5(*), et
spécifiquement sur les Equipes Spéciales d'Intervention Rapide
présente un triple intérêt.
Ø Intérêt
politique
Cet intérêt ressort des prérogatives
reconnues par la Constitution aux autorités gouvernementales et
administratives, principalement le Président de la République en
tant que chef suprême des Forces de Sécurité Camerounaise
dans l'élaboration des politiques publiques de sécurité.
Ce travail ambitionne de provoquer le réajustement des offres
sécuritaires fiables dont est garant le politique dans le but d'assurer
la sécurité, la tranquillité et la salubrité des
citoyens. Il a donc pour ambition téléologique la
réalisation par l'Etat de l'intérêt général
et le bien public.
Ø Intérêt social
Cet intérêt résulte du fait que la
sécurité des individus, bien qu'étant une
prérogative de l'Etat dont les Forces de l'ordre sont le bras
séculier elle est aussi l'affaire de tous. Il ne peut avoir une
efficacité de l'offre sécuritaire sans une véritable
synergie entre les forces de police et les populations car « une
police coupée du peuple et de ses correspondants administratifs normaux
est une milice avec tout ce que cela suppose de compromission et de
réprobation »6(*). Le travail vise donc à rapprocher la police
des populations afin de faire d'elle une institution utile à la Nation,
capable de conforter la confiance de ce peuple en son administration.
Ø Intérêt
scientifique
Ce travail sur les ESIR rentre dans la lignée de
l'ouverture de la sûreté nationale au public7(*). En tant qu'institution utile
à la Nation, la sûreté nationale se doit de conforter la
confiance du peuple en son administration. Le processus de création des
ESIR pouvant être perçue comme une politique publique dont la
naissance part du bas8(*) et
son fonctionnement requiert la mobilisation des outils et techniques qui
peuvent être analysés rationnellement. Ce travail permet donc de
porter un jugement critique et prospectif sur cette institution sensible et
délicate.
VI- PLAN DE L'ETUDE.
Ce travail est organisé en deux parties comprenant
chacune deux chapitres. La première partie est
intitulée : présentation de la police
camerounaise en général, l'unité des ESIR en particulier
et le déroulement du stage à la DGSN. Cette
partie recouvre le chapitre premier intitulé : la police
Camerounaise dans ses missions régaliennes et la lutte contre
l'insécurité et la grande criminalité. Le second chapitre,
est intitulé : le déroulement du stage au sein des ESIR.
La deuxième partie de notre étude porte sur la
contribution des ESIR à la protection des biens et des personnes de la
ville de Yaoundé. Cette partie elle aussi comporte deux chapitres dont
le premier chapitre table sur la conception des techniques
opérationnelles d'interventions rapides usuelles dans la ville de
Yaoundé. Le deuxième chapitre met l'accent sur la mise en oeuvre
de la politique de sécurisation viable, fiable et efficace des
populations et des biens matériels dans la ville de Yaoundé.
PREMIERE PARTIE :
PRESENTATION DE LA POLICE CAMEROUNAISE EN GENERAL, L'UNITE DES
E.S.I.R EN PARTICULIER ET LE DEROULEMENT DU STAGE A LA DGSN.
Il est important avant toutes lectures et analyses dans le
fond lorsqu'il s'agit de la police de définir les diverses connotations
que le langage et la législation lui donne.
Etymologiquement le mot « police » vient
du mot grec « ðoëi? » qui signifie « la
cité » et l'art de gouverner la
cité »9(*).
Avec l'appropriation, l'évolution, et l'utilisation des concepts par les
Etats, elle a vu croître son importance, son volume d'activité et
sa capacité à répondre aux aspirations des gouvernants
dans une logique tridimensionnelle ; d'abord par la réglementation
régissant l'organisation de la société, ensuite celui de
l'activité de surveillance et de répression exercées pour
l'application des règlements , puis enfin sur les services publics
chargés de cette action.10(*)
CHAPITRE I : LA POLICE CAMEROUNAISE DANS SES MISSIONS
REGALIENNES ET LA LUTTE CONTRE L'INSECURITE ET LA GRANDE CRIMINALITE
La police Camerounaise de nos jours présente une
mutation fondamentale tant dans ses missions régaliennes que celles pour
faire face aux actes criminels de grandes envergures. L'appellation
Camerounaise de la Police aujourd'hui est la Sûreté Nationale.
Elle est composée de :
- Un Délégué Général
à la Sureté Nationale ;
- Un Secrétaire Général ;
- D'un Cabinet du Délégué
Général ;
- D'une Administration Centrale ;
- Des Services déconcentrés.
Il importe dans cette partie de notre travail de
présenter le corps de la police en général. Mais il ne
sera pas pour nous le lieu de retracer toutes les directions et les services
que compte cette institution; il sera plutôt question de retracer et de
présenter les directions, divisions impliquées dans la lutte
contre le grand banditisme et la menace constante de la sécurité
des populations. Au Cameroun le texte qui régit le corps de la police
est le décret N°2002/003 du 04 janvier 2002 portant organisation de
la Délégation Générale à la Sureté
Nationale. Le présent décret en son article premier
désigne l'organisation de la Délégation
Générale à la Sureté Nationale et le désigne
comme étant la "Sureté Nationale". Elle est un Corps de
Commandement et d'Administration placé sous le charisme du
Président de la République et qui en est lui-même le Chef
Suprême.
SECTION 1 : LES MISSIONS DE SECURITE DE LA POLICE
CAMEROUNAISE.
La Sureté Nationale a une mission fondamentale selon
l'article 3 du le décret N°2002/003 du 04 janvier 2002 qui celle
d'assurer le respect et la protection des institutions, des libertés
publiques, des personnes et des biens.
Au delà de cette mission fondamentale, elle assure
également le respect de l'exécution des lois et
règlements, concourt à l'exercice de police administrative et de
la police judicaire ; étant considérée comme une
force régulière, la Sureté Nationale concourt en outre
à la défense nationale. Pour joindre leurs objectifs le corps de
la Police Camerounaise va s'organiser à partir de quelques directions
dans son administration centrale (I) et en commissariats et poste de police de
sécurité publique pour lutter contre l'insécurité
en milieu urbain (II) comme c'est le cas dans la ville de Yaoundé.
PARAGRAPHE 1 : LES DIRECTIONS IMPLIQUEES DANS LE
PROCESSUS SECURITAIRE LIE A LA CRIMINALITE.
Parmi les services Centraux de la Sureté Nationale
directement liés au suivi quotidien de la dynamique de lutte contre la
grande criminalité et le grand banditisme on compte la Direction de la
sécurité publique (A) et la direction de la Police Judiciaire
(B).
A- la Direction de la Sécurité Publique.
La direction de la sécurité publique est
placée sous l'autorité d'un directeur et éventuellement
d'un adjoint ; son rôle au sein de la Sureté Nationale est
stratégique dans la construction d'une sécurité des
populations au quotidien et de la mise en application d'une police de
proximité. Pour ce faire elle est chargée entre autres
de :
- Veiller au maintien de l'ordre de la sécurité
et de la salubrité publique dans les agglomérations urbaines et
les entreprises de Chemin de fer ;
- Centraliser, contrôler et exploiter les rapports
d'activités sur les unités de sécurité
Publique ;
- Centraliser et de transmettre à la direction de la
Police Judicaire le rapport d'activité des mêmes
services ;
- Etudier et de mettre au point de nouvelles méthodes
de travail ;
- Exploiter le rapport mensuel des Unités de
sécurité publique en liaison avec les services compétents
de la Délégation de la Sureté Nationale.
La direction de la sécurité publique
possède deux sous-directions à savoir, la sous direction de la
sécurité et celle de la défense.
1. La sous direction de la
sécurité.
Elle est dirigée en temps réel par un sous
directeur, son rôle au sein de l'administration centrale de la
Délégation de la Sureté Nationale est :
- D'abord de coordonner les activités des Unités
de Sécurité Publique ;
- Ensuite de concevoir et de diffuser les techniques,
méthodes et plans d'action en matière de Sécurité
publique ;
- Enfin de proposer des lieux d'implantations des
unités de la police et de leur extension.
Pour atteindre ces objectifs la sous direction de la
sécurité va fonctionner en services, parmi lesquelles on compte
le service de la police Administrative qui à son tour a pour rôle
de centraliser, contrôler et exploiter les activités des
Unités de sécurité publique, de veiller
particulièrement au maintien général de l'ordre, de la
sécurité de la salubrité publiques dans les
agglomérations urbaines comme celle de Yaoundé. Le service de la
police Administrative recueille et centralise les renseignements d'ordre
politique, économique et socio-culturel tâche très
importante dans la dynamique de sécurisation des biens d'un Etat comme
celui du Cameroun, pour rendre possible ces tâches il va à son
tour être organisé en deux bureaux notamment, le bureau de l'ordre
préventif et celui des activités administratives.
La sous direction va également être dotée
d'un service de centralisation et de diffusion des activités judiciaires
dont le rôle est premièrement de centraliser, contrôler, et
exploiter les rapports d'activités judiciaires des Unités de
Sécurité Publique, les rapports étant les actes de
référence pour un travail opérant dans le corps des forces
de sécurités et de défense. Deuxièmement le service
harmonise, standardise les méthodes de travail et d'intervention des
commissariats de Sécurité Publique en matière de
procédure pénale, et enfin elle procède à une
diffusion des avis de toutes natures et des mandats de justice ; ce
service à son tour sera organiser en bureaux pour rendre plausible ces
tâches, on y retrouve donc un bureau de centralisation et des
contraventions et un bureau des diffusions. En définitive pour parvenir
à accomplir ses tâches la sous direction sera pourvu d'un service
des Etudes et les Statistiques. Elle est d'abord chargée de la
conception des techniques et méthodes en matière de
sécurité, ensuite de l'exploitation des rapports mensuels des
services extérieurs et enfin de l'implantation et des Unités de
Police, pour ce faire le service sera par contre organisé en trois
bureaux notamment, le bureau des techniques et des méthodes, bureau
d'exploitation des rapports statistiques et un bureau d'implantation des
Unités de Police.
2. La sous direction de la
défense.
La sous direction de la défense est placée sous
la prééminence d'un sous directeur et dans le même temps
dispose de quatre fonctions principales à savoir :
- Premièrement l'application des plans de
défense ;
- Deuxièmement la protection des points sensibles
relevant de la compétence de la Sureté Nationale ;
- Troisièmement de la coordination de l'ensemble des
unités mobiles de la police mises en mouvement en cas de mobilisation
générale ;
- Enfin, quatrièmement de l'étude de
l'organisation de la coordination matérielles d'ordres importants.
Pour mener à bien ces tâches, la sous direction
de la défense sera dotée de trois services très importants
notamment le service de la protection, de la logistique et le service de
maintien de l'ordre renforcé.
En ce qui concerne le service de la protection qui est
placé sous l'autorité d'un chef de service et
éventuellement d'un adjoint, ce service a pour responsabilité
essentielle d'appliquer les plans de défense, d'assurer et
d'établir les plans de protection des points sensibles relevant de la
Sureté Nationale, d'assurer également la protection de l'immeuble
siège de la Délégation Générale de la
Sureté Nationale, enfin d'assurer la sécurité du Chef de
Corps de la Sureté Nationale et de ses collaborateurs. Ainsi pour rendre
fidèlement compte à la hiérarchie, le service de la
protection va à son tour s'organiser en trois bureaux notamment un
bureau de la défense, de la protection civile, et un bureau des
études et d'exploitation.
Le service de la logistique est non moins important dans la
présentation synoptique des structures visant à rendre efficace
le travail des forces de sécurité Camerounaises dans la dynamique
de la sécurisation des biens et des personnes, car il a pour rôle
de faire une étude minutieuse des équipements et des moyens
nécessaires aux missions de défense de la Sureté
Nationale, de l'étude et l'expérimentation des armes de la
Sureté Nationale. Le dit service sera organisé en trois bureaux
principaux, à savoir, un bureau de matériel
spécialisé, un bureau de l'armement et un bureau de transport. Ce
service est d'autant plus important lorsqu'on sait que la qualité des
interventions sur le terrain par des unités spécialisées
est fonctions de la logistique dont dispose les forces d'interpositions aux
actes de braquage de vol ou même d'agression.
On compte également dans la sous direction de la
défense un autre service et pas des moindre, le service du maintien de
l'ordre renforcé qui lui s'occupe quotidiennement de la coordination
dans l'ensemble des unités mobiles de Police misent en mouvement en cas
de mobilisation, de la préparation des inspections des Groupements
Mobiles d'Intervention, et enfin de l'étude de l'organisation des
services d'ordre. Le service s'organisera à son tour en bureaux pour
mener à bien ses missions très délicates, on comptera
particulièrement un bureau des opérations, un bureau d'Inspection
des Groupements Mobiles d'Intervention et un bureau de maintenance.
Au delà de l'aspect policier de type sécuritaire
de nature visible par les populations de part son déploiement sur le
terrain en temps de paix comme en temps de trouble, il existe d'autres
directions travaillant étroitement avec la direction de
sécurité publique dans le cadre de la lutte contre
l'insécurité et le grand banditisme, il s'agit de la police
judiciaire et les Renseignements Généraux..
B- Les Directions des Renseignements Généraux
et de la Police Judiciaire.
Ces directions sont par nature basées sur un travail
fondamentalement discret et requiert pour la plupart des cas un système
de renseignement scientifique des actes criminels dans le cas
échéant(1) ou en encore des techniques scientifiques de collecte
d'informations pour la protection de la population (2).
1. La Direction de la Police
Judiciaire.
Elle est sous la responsabilité d'un Directeur et suivi
d'un sous directeur adjoint. Elle est entre autre chargée de :
- Coordonner les techniques de la recherche criminelle ;
- Lutter contre la grande criminalité nationale,
internationale et transnationale ;
- Coordonner les activités de police Judicaire des
services déconcentrés ;
- Diligenter les enquêtes criminelles et
économiques ;
- Coordonner les méthodes et les techniques
d'identification ;
- Diffuser et de faire exécuter les directives des
Magistrats du parquet ;
- Elaborer les synthèses criminelles.
Pour accomplir fidèlement les tâches à
elle dévouées par la très haute Hiérarchie, la DPJ
va s'organiser en sous direction, parmi lesquelles on notera une des
enquêtes criminelles, une des enquêtes économiques et
financières, une autre des stupéfiants et enfin une de la police
scientifique et de l'identification.
La sous direction des enquêtes criminelles a pour
rôle principal de rechercher le renseignement criminel, de rechercher
également les crimes et délits, rassembler les preuves et livrer
les auteurs à la justice conformément aux lois et
règlement ; elle se charge aussi de coordonner l'action des
services déconcentrés en matière de police judiciaire et
enfin s'occupe de l'élaboration des synthèses criminelles. La
sous direction quant à elle va s'organiser en service et en bureau pour
rendre facile sa tâche. Ainsi on note deux services et sept bureaux
à savoir ;
- Un service des études, de la coordination et des
enquêtes criminelles, doté :
· D'un bureau des études techniques ;
· Un bureau de coordination et d'orientation ;
· Un bureau des enquêtes criminelles ;
· Un bureau des synthèses criminelles.
- Un service des interventions et des recherches, ayant charge
particulière de recherche systématique du renseignement criminel
et de l'arrestation des malfaiteurs et comprenant ;
· Un bureau de recherches ;
· Un bureau des Interventions ;
· Un bureau armement et maintenance.
2. La direction des Renseignements
Généraux.
La direction des renseignements généraux est
placée sous l'autorité d'un Directeur et assisté d'un
directeur adjoint, cette direction est chargée de :
- Recueillir les informations d'ordre national ;
- Rechercher, suivre et exploiter les renseignements d'ordre
politique, économique et culturel ;
- Suivre l'évolution de l'opinion publique ;
- Analyser et évaluer les renseignements des
différents domaines.
- Participer à la recherche du renseignement
criminel ;
- Concevoir et coordonner les techniques de
renseignements ;
- Concevoir et diffuser les plans de recherche
- Diligenter les enquêtes administratives
Pour rendre cette exaltante mission la direction va
s'organiser en sous direction, notamment, la sous direction de l'information,
des études et de la recherche, et celle du fichier et des archives.
La sous direction de l'information comprend un service des
affaires politiques et administratives, un service des affaires
économiques, sociales et culturelles, et également un service de
synthèse. Elle s'attelle essentiellement à recueillir toutes les
informations d'intérêt national aux fins d'une exploitation
rationnelles, analysée, évaluée et coordonnée,
ceci dans tous les domaines. Elle procède particulièrement
à une évaluation et a un suivi du rendement des commissariats
spéciaux tout en activant les enquêtes administratives.
La sous direction des études et de recherche est
placée sous le contrôle d'un sous directeur qui est
chargé du suivi et du recoupement des renseignements, du sondage des
opinions, de la conception et de la coordination technique en matière de
renseignement, de la conception et la diffusion du plan de recherche, enfin
elle porte la lourde mission d'élaborer un plan de développement
de la Direction des Renseignements Généraux. Elle disposera donc
à cet effet d'un service d'études et du suivi, un service de la
recherche et du sondage d'opinion, et enfin un service de recoupement.
La sous direction des archives s'occupe en gros
essentiellement de la documentation qui rend compte du fichier de la plupart
des services administratifs.
PARAGRAPHE 2 : LES COMMISSARIATS ET POSTES DE SECURITE
PUBLIQUE.
La Sureté Nationale joue un rôle très
important dans la politique de défense des biens et des personnes de
l'Etat au Cameroun et pour cela, elle a un rôle bien précis. Elle
est chargée de :
- La sécurité de l'intérieur et
l'extérieur de l'Etat ;
- De la recherche de la constatation des infractions aux lois
pénales et de la conduite de leurs auteurs devant les juridictions
répressives ;
- Du maintien de l'ordre et de la paix publics, de la
protection, de la sécurité et de la salubrité publique,
plus particulièrement dans les agglomérations urbaines ;
- De la lutte contre la criminalité nationale,
internationale, et transnationale ;
- De la recherche du renseignement ;
- Des missions d'information, de sécurité, de
protection et de protection et d'intervention comportant des contacts avec des
populations dans le cadre de la défense nationale.
Ainsi pour assumer toutes ces responsabilités et plus
particulièrement la lutte contre la grande criminalité et le
banditisme, la Sureté Nationale va s'organiser en mettant en place des
services extérieurs qui seront le relai de l'administration centrale
dans la conduite opérationnelle et la démonstration des
interventions stratégiques. Cette organisation sera faite des
commissariats de Sécurité publique (A) des commissariats
Spéciaux (B) et des postes de sécurité publique et des
antennes de surveillance du territoire (C).
A- Les commissariats de sécurité publique.
Il est important de savoir quel est le modèle
d'implantation des commissariats de sécurité publique au
Cameroun. Les compétences de ceux-ci s'étendent au
périmètre de la circonscription, telles que définies par
les règlements particuliers à la commune. Ainsi ils sont
implantés dans chaque agglomération urbaine comptant au moins dix
(10) milles habitants. Au dessus de cinquante (50) milles habitants, il peut
être créé un commissariat central et des commissariats
centraux. Ils sont placés à la disposition des chefs de
circonscriptions administratives pour le maintien de l'ordre, la
tranquillité, la sécurité et la salubrité publique
dans les villes où ils sont implantés, ils s'occupent aussi de la
défense des points sensibles et de la défense des
intérêts nationaux, et de l'information stratégique. Le
commissariat de sécurité publique, est placé sous le
charisme d'un commissaire de sécurité publique, assisté de
deux adjoints et d'un chef de poste. On retrouve dans un commissariat de
sécurité publique, une section des affaires administratives,
financières, judiciaires et Sociales, une section de maintien de l'ordre
et de la défense et un poste de police, un bureau de constat d'accident
ainsi qu'un bureau d'amende.
B- les Commissariats spéciaux.
Le rôle des commissariats spéciaux dans la
logique de sécurisation des biens et des personnes et en même
temps dans la lutte contre le grand banditisme, est de s'atteler aux
renseignements dans les différents arrondissements ; pour ce faire,
ils suivent l'évolution de l'opinion publique, recherchent, recueillent,
exploitent les renseignements d'ordre politique, s'informent sur touts les
faits dignes d'intérêt afin d'en rendre compte à
l'autorité administrative ayant compétence dans cette
circonscription. Même si les activités des commissariats
spéciaux ont une grande portée vers les agents de l'Etat,
fonctionnaires, il reste tout de même que l'action administrative
étant continue elle participe au renseignement et à la
transmission de la bonne information des individus migrant d'un point à
un autre, car ils sont implantés au niveau des chefs-lieux de
département, et éventuellement d'arrondissement ou de district.
Ainsi ils sont placés pour l'emploi, à la disposition du
préfet, et le cas échéant, du sous-préfet ou du
chef de district. Sa compétence s'étend à la
circonscription administrative de l'autorité dont il
relève ; ils travaillent dans le cadre d'une étroite
collaboration avec les services de police et les commandements militaires ou de
gendarmerie.
C- Postes de sécurité publique et antennes de
surveillance du territoire.
Les postes de sécurité sont placés sous
le contrôle d'un chef de poste. Ils assurent la sécurité de
proximité et dans la ville de Yaoundé on en compte plus d'une
dizaine de postes mobiles de sécurité. Le chef de poste de
sécurité publique relève de l'autorité du
commissaire de sécurité publique basé au chef-lieu de la
circonscription. Ces postes sont présents dans les agglomérations
urbaines ou semi-urbaines ne nécessitant pas la création d'un
commissariat de sécurité publique ; dans un quartier ou
groupe de quartiers urbains relevant de la compétence territoriale d'un
commissariat de sécurité publique.
Pour ce qui concerne les antennes de surveillance du
territoire, il est clair dans les textes que l'organisation et le
fonctionnement seront fixés par un texte particulier.
En dehors de ces structures assurant les fonctions de police
dans ses missions générales, présentées de
manière connotative et rendant possible la sécurisation des biens
et des personnes au sein de la Délégation Générale
à la Sureté Nationale, il ya également des structures dont
l'objectif est de rendre possible la mission de protection des individus et des
biens dans une zone urbaine comme la ville de Yaoundé.
SECTION 2 : LES STRUCTURES SPECIALISEES DANS LE PARI DE
LA SECURISATION DES BIENS ET DES PERSONNES.
Il est question de présenter dans un premier temps, les
unités opérationnelles chargées des interventions mobiles,
des opérations très spéciales (I) et de présenter
par la suite les E.S.I.R (II)
PARAGRAPHE 1 : DES UNITES EN DEHORS DES E.S.I.R.
Il s'agit du Groupement Spécial d'Opération
(G.S.O) (A), du Groupement Mobile d'Intervention (G.M.I) (B), du Bureau Central
National INTERPOL (BCN) (C).
A- Le Groupement Spécial d'Opération.
Service rattaché au Cabinet du DGSN, il est
placé sous le commandement éventuel d'un commandant et
assisté d'un adjoint. Chargé des opérations
« coup de poing », commando, anti commando contre
les individus dangereux ou les bandes organisées de malfaiteurs, le
G.S.O est aussi chargé de la neutralisation des forcenés et des
actions contre toutes formes de mutineries ou de prise d'otages, elle
sécurise également des personnalités diplomatiques et
certains convois particulièrement importants nécessitant la mise
en oeuvre des moyens techniques spéciaux. Ils surveillent en permanence
les individus ou groupe d'individus suspects pouvant évoluer sur le
territoire ; le plus important dans le cadre de nos travaux est
logiquement la collecte des renseignements prévisionnels et
opérationnels qu'ils font dans le cadre de la lutte contre le terrorisme
international et la grande criminalité organisée.
Cette unité a également en son sein une
compagnie de filature, qui comprend toute une section de surveillance et de
filature et une section d'exploitation des informations recueillies sur le
terrain.
B- Le Groupement Mobil d'Intervention.
Service Extérieur sous la direction du DRSN, son
commandement direct et au quotidien est placé sous l'autorité
d'un commandant, assisté de deux adjoints, le Groupement Mobile
d'Intervention est une unité de maintien de l'ordre, d'intervention de
police implanté au niveau du chef lieu de la région donc en
réalité elle opère en milieu urbain et à forte
densité de la population.
L'action du G.M.I s'établie essentiellement en trois
circonstances bien précises, à savoir, en temps normal, en temps
de troubles, et enfin en situation de défense opérationnelle.
En temps normal les unités du G.M.I sont d'abord,
chargées de renforcer l'action des autres forces et unités
territoriales de police et de maintien de l'ordre préventif, la
protection civile, la surveillance des frontières sur toutes
l'étendue de la région. C'est la raison pour laquelle ils sont
repositionnés sur les réseaux routiers notamment aux
entrées Nord, Sud, Est, Ouest, d'une ville comme celle de
Yaoundé.
En temps de troubles les unités du G.M.I sont ensuite
essentiellement chargées d'agir dans le maintien de l'ordre actif ou
renforcé sur réquisition du gouverneur, seules ou conjointement
avec les autres forces civiles ou militaires.
En situation de défense opérationnelle, les
unités du G.M.I sont enfin obligées de participer aux actions de
combat avec les unités de Corps de bataille, d'assurer la protection des
points sensibles, de prendre contact avec les populations en vue d'organiser la
résistance intérieure. Pour ce qui de la mise en mouvement des
unités du G.M.I, il existe des textes particuliers fixant leurs
conditions ou modalités de l'opérationnalisation. Le G.M.I
comprend dans sa structuration cinq (05) Compagnies dont une compagnie de
commandement, une Compagnie d'appui et trois Compagnies de service
Général ; ainsi chaque compagnie est constituée de
quatre (04) Sections.
C- Le Bureau Central National INTERPOL.
Il est placé sous l'autorité d'un Chef de Bureau
Central ; BCN INERPOL est fondamentalement une structure de
coopération policière. Comme cela est dit, le Bureau est un relai
de la dynamique de l'action renforcée pour la lutte du grand banditisme
et de la grande criminalité voulu par les Etats à travers leurs
forces de défense et de sécurité au niveau international
agissant ainsi au niveau national et local pour suivre, tracer, filer et ficher
les bandits ou groupes de bandits traversant les frontières les unes des
autres.
De manière succincte le BCN INTERPOL est
essentiellement chargé :
- Des enquêtes et des recherches
internationales ;
- Des relations avec le Secrétariat
Général de l'OIPC-Interpol et les autres bureaux centraux et
nationaux étrangers ;
- De l'extradition ;
- Des diffusions nationales et internationales des mandats de
justice et des avis recherches ;
- De la tenue du fichier d'Interpol ;
- De la cellule radio-électrique.
Pour rendre possible cette exaltante mission, le bureau
s'organise en service notamment les services des Enquêtes et de
l'Extradition, des Recherches et des Diffusions, des Techniques et des
Transmissions, enfin celui des trafics. Le bureau national Interpol aide dans
lutte contre le grand banditisme dans ce sens où il collabore dans la
transmission des données et de la présence des bandits ou groupes
de bandits sur le territoire camerounais et plus précisément sur
l'espace territorial local comme celui de la ville de Yaoundé.
PARAGRAPHE 2 : LES E.S.I.R : UNE UNITE D'APPOINT
POUR LA LUTTE CONTRE L'INSECURITE GALOPANTE EN MILIEU URBAIN.
Le constat de l'élévation du taux de
criminalité et le déplacement difficile des populations à
cause du sentiment d'insécurité va pousser le DGSN en 2004 de
prendre une note de service notamment la note de service N° 00108 /
DGSN.CAB/IG3/S. Aussi compte tenue de la lourdeur et la lenteur des
interventions des agents et fonctionnaires de police, le DGSN dans cette note
va organiser les Equipes Spéciales d'Intervention Rapide en leur
dotant d'une mission particulière et spéciale tout en
accompagnant celles-ci des moyens matériels conséquents
c'est-à-dire matériels techniques d'appoint en rapport avec les
tâches à accomplir avec efficacité. Il s'agit donc à
ce niveau de faire la présentation de l'organisation structurelle (A)
et fonctionnelle des Equipes d'Intervention Rapide (B).
A- Organisation Structurelle des E.S.I.R.
Les ESIR fonctionnent en deux groupes à savoir, un
groupe s'occupant des transmissions à partir d'une salle d'informations
et de Commandement et doté du matériel approprié pour
rendre compte en temps réel des informations utiles pour les
interventions rapides (1), ensuite un autre groupe qui se charge des
interventions sur le terrain doté d'un matériel d'appoint pour
une réelle intervention énergétique selon les
règles de l'art (2).
1. La Salle d'Informations de
Commandement.
Généralement appelé S.I.C, elle est le
centre nerveux de l'action des ESIR car c'est le point de départ de
toutes activités, toutes initiatives. C'est à partir de la salle
que partent les informations pour mettre les unités sur le terrain en
action, car elle reçoit des alertes sur un numéro vert. Cette
salle est dotée du matériel de pointe de
télécommunications notamment elle dispose de quatre (04) postes
téléphoniques de ligne 117, pour recevoir toutes formes d'appels
de détresse, un poste téléphonique de ligne fixe de
l'opérateur de téléphonie Camtel pour joindre rapidement
les agents et servant de poste fixe pour l'administration des ESIR
2. Aux équipes opérationnelles sur le
terrain.
La cellule opérationnelle des ESIR de Yaoundé
compte quatre (04) sections ; chaque section étant
gérée par un chef de section, un adjoint et chef de poste, un
secrétaire de la main courante. Il faudrait également rappeler
que chaque Section est composée de quatre (04) brigades ; une
brigade étant sous la houlette d'un chef de brigade, d'un adjoint, d'un
chauffeur et de trois (03) éléments, ce qui fait un total de 06
éléments par brigade.
B- Organisation fonctionnelle des E.S.I.R.
Il est question de présenter la mission Principale si
non, les missions des Equipes Spéciales d'Intervention Rapide (1), par
la suite sa Structuration (2)
1. Missions des E.S.I.R
Les E.S.I.R comme le déclare le coordonnateur de cette
unité, " la mission principale des E.S.I.R est la lutte contre le
Grand-Banditisme et la grande criminalité."11(*). Il existe une
différence fondamentale entre "banditisme" et "grand
banditisme", "criminalité" et " grande criminalité".
La distinction du premier est fixée sur le mode opératoire
et le matériel utilisé ; alors que dans la seconde la
différence se fixe d'abord sur le préjudice causé12(*), ensuite on prend soin de voir
le mode opératoire, les instruments utilisés qui peu traduire
ainsi aux qualificatifs tels les vols aggravés, cambriolages à
mains armées, agressions à domicile etc. Ainsi pour
accomplir cette mission ardue le DGSN dans la note de service13(*) va donner des consignes
spéciales et particulières à cette unité
notamment :
- Que les interventions se fassent selon les règles de
l'art incluant la discipline, le respect de la personne humaine et le respect
de l'arme à feu ;
- Que les faits connus par les équipes présentes
équipes spéciales d'intervention rapide seront traités par
la Division Régionale de la Police Judiciaire du Centre, le cas
échéant, par la Direction de la Police Judiciaire ;
- Qu'un rapport détaillé des interventions lui
soit tenu quotidiennement.
Au delà de la mission et des consignes
spéciales, le DGSN a pris le soin de mettre sur pied une structuration
de cette unité.
2. La structuration des E.S.I.R.
Les Equipes Spéciales d'Intervention Rapide ont
à leur tête un coordonnateur. Il existe dans chaque région
une unité des ESIR, comme nous l'avons mentionné plus haut. La
structuration des ESIR de la région du centre et opérant
principalement à Yaoundé et dans les ban-lieux de la
ville ;
A la tête des ESIR nous avons un Coordonnateur qui est
un Commissaire de Police Divisionnaire; un Adjoint qui est chargé du
suivi des opérations statistiques ; un adjoint également
chargé de la Salle d'Informations et de Commandement; des chefs de
Section, tant pour les équipes de la SIC que pour les Equipes
Opérationnelles pour le terrain. Il est important de noter ici que la
hiérarchie au sein des ESIR a un indicatif comme dans les autres
unités de la police Camerounaise pour écourter les appellations.
Ainsi le Coordonnateur14(*), à pour indicatif le 60
01.
CHAPITRE II : LE DEROULEMENT DU STAGE
AU SEIN DES E.S.I.R.
Le stage pratique que nous avons effectué à la
Délégation Générale de la Sureté Nationale
pour une durée de deux (02) mois a été officiellement
programmé par le Délégué Général
à la Sûreté Nationale pour la période allant du 12
avril au 12 juin 2010. Le but principal de cet exercice professionnel avait
pour objectif de nous permettre de vivre le quotidien de cette structure aussi
sensible, stratégique et indispensable pour la bonne marche de l'Etat.
Il sera question donc parler du séjour au sein de la structure tout en
évoquant la socialisation du stagiaire (section 1). Puis par la suite de
dresser une esquisse de bilan pour la brève période passée
au sein de la structure (section 2).
SECTION 1 : LA DIFFICILE SOCIALISATION DU STAGIAIRE
Cette laborieuse tâche qui nous incombe est celle de
rendre compte de notre vécu au sein de la Sureté Nationale ;
il s'agit de rendre compte de l'accueil du stagiaire (paragraphe 1), ainsi que
de la collecte des données et des informations sur les pratiques
usuelles au sein de la police en général mais aussi et surtout
celles des ESIR en particulier (paragraphe 2).
PARAGRAPHE 1 : DE L'ACCUEIL DU STAGIAIRE...
Le stage pratique effectué au sein de la DGSN dans la
norme est divisé en trois grandes phases : d'abord la phase de
pré- stage (A), ensuite la phase du stage proprement dite (B), et enfin
après la phase officielle du stage (C).
A- La phase d'avant Stage.
Cette phase part du 31 Mars 2010, date à laquelle nous,
auditeurs de la 3ème Promotion de MSDSGCC avions reçu
un accord de principe dont l'objet de la demande faite à la haute
Hiérarchie du corps des forces de Sécurité Camerounaises
portait sur un stage académique au sein de la Police. Notre camarade de
promotion NZOKOU WILFRIED qui se chargeait du suivie de notre admission en
stage, parvint le vendredi 02 à avoir une note nous assignant de nous
rendre sur les lieux de stage le lundi 05 Avril à la
Délégation Générale de la Sureté Nationale
au quartier Nlongkak.
1- A la Direction de la formation.
Nous avons fait un passage dans les locaux du Sous Directeur
chargé de la formation continue et des stages et aussi dans les bureaux
du Directeur de la formation.
Le 05 Avril, Nous15(*) sommes arrivés Chez le sous-directeur de la
formation continue et des stages le CPP MBONDJA Emile dont le bureau est
situé au 2ème Etage dans les nouveaux bâtiments
de la DGSN. Il se renseigne tout d'abord sur toutes les différentes
Directions susceptibles de nous accueillir, en fonction des choix et des axes
des thèmes de recherches que nous lui avons faites esquissent de ceux
dans quoi l'on prétendait faire nos petites recherches. Il a par la
suite attiré notre attention sur les devoirs de responsabilité et
de discrétion relevés par le DGSN dans sa note. Tout en nous
souhaitant beaucoup de courage, il a instruit son secrétaire de nous
conduire chez le Directeur de la formation afin qu'il procède à
un choix des Directions habilitées à accueillir des stagiaires de
notre statut et qui sont éventuellement susceptibles de nous accueillir
sans que cela ne cause un tort. Le Directeur de la formation, au moment de
notre arrivée, malgré l'importante réunion qu'il tenait,
il l'instruit à son secrétaire de nous inscrire pour un
rendez-vous de la journée du lendemain.
Le mardi 06 avril 2010 nous sommes reçus par le
Directeur de la formation, le Commissaire Divisionnaire ENA MBALA Hubert, en
compagnie du sous- directeur de la formation continue et des stages.
Après identification individuelle et complète préalable
de chaque auditeur-stagiaire, le Directeur a remis sa carte de visite à
chaque stagiaire en nous rassurant que son bureau nous serait grandement ouvert
pour toutes éventuelles questions de recherche sur la police
Camerounaise. Par la suite, il nous a rassuré qu'une répartition
sera faite au sein des Directions de la sécurité publique et de
la police des frontières, et sera soumis à la signature du DGSN.
Il ne restait plus qu'à attendre la décision du DGSN pour le
déploiement dans les différentes Directions et le début
effectif du stage prévu pour le 12 avril 2010.
2- A la Direction de la Sécurité
Publique.
Le 12 avril 2010 nous nous rendons à la DGSN où
l'ambiance est à l'installation des responsables nommées par le
chef de l'Etat. Nous sommes donc renvoyés au lendemain où nous
sommes informés de la signature de la note nous répartissant au
sein des Directions. Selon cette note de service, trois auditeurs - stagiaires
dont nous feront partie en plus de M. NZOKOU FOTSING Wilfried et de M. DASSI
DJIDJOU Léopold seront affectés à la Direction de la
Sécurité Publique pour la période allant du 12 avril au 11
mai 2010 et la période allant du 12 mai au 12 juin 2010, à la
DPF. Les deux autres auditeur-stagiaires notamment M. NDJENG Ghislain et Mlle
BELINGA ONBALEHEN Regina Rita seront quant à eux affectés
à la Direction de la police des frontières pour la période
du 12 avril au 11 mai 2010 et la période allant du 12 mai au 12 juin
2010, à la DSP.
Le 13 avril 2010, nous sommes conduits à la DSP
où l'accueil est assez morose. L'indisponibilité du Directeur
nous oblige à revenir le lendemain. Le 14 avril 2010, nous nous rendons
de nouveau à la DSP où nous sommes dans l'impossibilité de
rencontrer le Directeur, du fait de ses multiples obligations professionnelles.
Nous y revenons le 15 avril sans succès et il nous est conseillé
de revenir le 19 avril 2010 où il n'y a toujours pas de suite
favorables. Nous sommes reçus par le secrétaire sur ordre du
Directeur afin de relever les attentes qui sont les nôtres. Devant
l'indisponibilité des personnels de la DSP pour cause de
préparation de la parade de la Sureté Nationale lors du
défilé marquant la 39eme édition de la
fête de l'unité nationale, nous suggérons d'être
déployés dans les unités opérationnelles.
Dès cet instant, il nous est demandé d'attendre que le DGSN signe
la note de déploiement à lui soumise par le DSP. Le 26 avril
2010, nous sommes informés de la signature par le DGSN de la note de
service nous mettant à la disposition du DRSN du centre pour
déploiement dans les unités choisies que sont la CSD et les ESIR.
Le lendemain, nous nous rendons dans les services du DRSN du centre pour le
début effectif du stage.
B- La période de stage.
Nous avons effectué l'effectivité de notre stage
académique pratiquement à deux endroits à savoir à
la CSD et aux ESIR.
D'abord à la CSD à cause du fait que nous avons
été mis à la disposition du DRSN du centre pour une
période de deux mois. Ainsi le mardi 27 avril nous sommes dans les
locaux du commissariat centrale N°1 abritant entre autre les locaux du
Délégué Régional de la Sureté Nationale.
C'est après réception du CP MANGWE Paul Alain par le DRSN, que
nous sommes introduits en plus des deux autres stagiaires dans son bureau pour
nous mettre tous à la disposition du CC de la CSD. Immédiatement
après les instructions faites à nous par le DRSN, instruction
portant sur la bonne conduite auprès de ces structures, du
sérieux et la grande discrétion dont nous sommes désormais
amené à faire face, nous avons quitté les locaux de la
Délégation Régionale à bord d'un véhicule de
marque Toyota et de type "Hiace". Nous nous déportions donc
tous à la base de l'unité de la CSD basé au quartier
Bastos, à l'arrière de l'ambassade du Nigeria. Un accueil
chaleureux nous a été réservé par trois
inspecteurs de police dont deux de 2ème grade. Nous avions
été installés dans la salle d'accueil et de
conférence où nous avons effectués un échange franc
sur ce sur quoi nous allions faire chez eux. De cela il en ressort que nous
sommes au sein de cette structure comme des apprenants et nous n'avions aucune
tache précise, par contre le CC met à notre disposition
l'Inspecteur de Police de 2ème Grade MOULONG à ZANG
Jean Jacques avec pour consigne de lire et expliquer le décret n°
2002/003 du 04 Janvier 2002 portant organisation générale de la
SN ; ainsi nous avons passé près de deux à trois
semaines de manière constante dans le site de la CSD. Juste après
le défilé de la 39ème fête nationale,
nous avons fait comme souvent un saut à la CSD question de demander au
CC qu'il nous dispose auprès des ESIR ; Nous nous sommes
déportés à la base des ESIR située au centre ville
dans le même bâtiment que la DRSN du centre. Reçu par l'IP 2
Raphael BOURNEMBE qui est le Chef de secrétariat des ESIR, nous a
donné la conduite à suivre afin de rentrer de plein pied au sein
de l'unité et de faire les travaux sereinement, chose que nous avons
faite à la lettre prête. Ainsi nous avons travaillé la
plupart du temps aux ESIR avec le Coordonnateur, également son Adjoint,
l'OP 2 BAPAMBE par ailleurs chargé du suivi des opérations des
ESIR de Yaoundé, et aussi l'IP 2 ALOANE Giles qui est Chef de Brigade
à la S.I.C16(*).
Les travaux se sont fait de manière régulière,
simultanée et combinée, tous les trois à chaque moment
vérifiaient les travaux et leurs avancés dans le cadre de la
présentation de la structure et la mise en application des
mécanismes sécuritaires pour la lutte contre le grand banditisme
et la veille stratégique pour endiguer le phénomène.
C- Après le stage.
Il a été question après la
période officielle de stage de travailler sur l'harmonisation des
informations reçues au sein de la DGSN en général et
auprès des ESIR en particulier. Elle nous a permis également de
faire une fouille sur les notions de sécurité aux
différentes bibliothèques et centres de documentations notamment
ceux du CREPS et de la FPAE, pour avoir des idées claires et bien
précises sur le mécanisme de fonctionnement de type
théorique des forces de Sécurité Camerounaises. C'est
également à cette période que nous somme entrés en
contact et de manière très régulière avec notre
superviseur académique pour nous permettre de rendre compte d'un travail
certes tâché d'une allure professionnelle mais d'une
maîtrise des brides le l'art scientifique. Pendant cette période
les orientations des nombreux éléments des ESIR nous ont permis
de mieux comprendre avec le recul ce que l'on arrivait pas à percevoir
une fois en stage. Cette période marque la phase d'interview qui nous
permet de faire une évaluation succincte de l'action des ESIR dans la
ville de Yaoundé.
PARAGRAPHE 2 : ... A LA COLLECTE DES INFORMATIONS SUR LES
PRATIQUES USUELLES.
Notre déploiement pour la collecte s'est
effectué d'abord à la DGSN (A) ensuite à la DSP (B), et
enfin à la CSD et aux ESIR (C).
A- Le déploiement à la D.G.S.N
Le recours à la Délégation commence
dès le début de notre admission au sein des locaux comme
stagiaire ; en effet il était question pour nous, en temps que
chercheur de nous approprier déjà le mode de fonctionnement des
forces de sécurité Camerounaises, de chercher à avoir un
bref aperçu de manière évidente l'habitus des
fonctionnaires de la police Camerounaise. Il était également
question de savoir quelles étaient les principales structures,
directions, unités de la DGSN, comment elles pouvaient être
structurées de manière globale. Cette observation pour nous
n'était pas neutre d'entrée de jeu mais avait plutôt un
aspect stratégique dans ce sens qu'il fallait très vite
déceler le fonctionnement pour savoir ce qui pouvait nous être
autorisé tout en sachant bien sûr que c'est une maison de
souveraineté et plusieurs aspects qui sont estampillés Secret
Défense. Cette stratégie va nous permettre de choisir un
thème qui sera faisable dans la mesure où on peut avoir
accès aux documents sans courir le risque d'être poursuivi pour la
source de nos preuves.
B- La Direction de la Sécurité Publique.
La première descente à la DSP s'effectue le 13
avril. Bien que le Directeur n'étant pas là ce jour d'abord avec
le sous nous avons échangé avec les fonctionnaires de police qui
étaient au secrétariat du bureau du Directeur sur les notions
basiques de la sécurité de type publique, aussi un peu sur les
missions qu'ils doivent menées, sur le rôle de la police en
générale, les formations, les écoles et les centres
d'instructions.
C- A la CSD et aux ESIR
D'abord à la CSD où nous avons eu le
privilège de nous frotter aux techniciens formés pour les
assauts, les interventions, la filature et biens d'autres encore pour accomplir
une mission de police de proximité, ensuite aux ESIR où nous
avons eu la quasi-totalité des informations que nous cherchions pour
mener à bien nos travaux. Cette collecte aux ESIR a été
facilitée à cause de son Coordonnateur le Commissaire
Divisionnaire qui nous a ouvert les portes de la structure dont il a la charge.
Et comme derrière tout bon chef il ya de bons éléments
nous avons un encadrement et un traitement particulier par les
éléments des ESIR-Yaoundé qui sont presque comme une
famille ; ainsi la collaboration entre les fonctionnaires de la salle et
ceux des équipes d'intervention sur le terrain nous ont relativement
facilité l'accès aux informations.
Section 2 : Bilan, obstacles liés au
déroulement du stage et quelques suggestions.
Notre passage au sein de la police camerounaise nous a permis
d'avoir des connaissances fondamentales du corps que l'on peut
considéré aujourd'hui comme des acquis (I), mais il faudrait
noter que ceci n'est pas passé facilement ; c'est donc dire que
nous avons rencontré des difficultés (II).
Paragraphe 1 : les acquis du stagiaire.
Les perceptions obtenues comme acquis ont permis de notre
stage académique au sein de la Sureté Nationale en
général et au prés des ESIR en particulier se
présente d'une part de la connaissance de la structuration des forces de
sécurité Camerounaises (A) et de la segmentation des
commissariats de police de la ville de Yaoundé (B).
A- Les acquis liés à la structuration des forces
de sécurité Camerounaises.
Elles se présentent de l'aspect des fonctionnaires de
police notamment les types d'uniformes (1), des différents grades dans
la police (2) et les formations et écoles (3)
1- Aspects des fonctionnaires de police : les
uniformes.
Au Cameroun nous distinguons quatre (04) types d'uniformes
chez les fonctionnaires de police
· Il ya la tenue
N°1 de couleur unique, elle est généralement
bleue. Cette tenue est celle des grandes cérémonies. Elle
comporte une vareuse et un pantalon sur lequel il y a une bande. La vareuse est
de couleur différente selon les grades. Ainsi la bande sera de
« couleur argentée » pour les gardiens de la paix et
les inspecteurs de police ; elle aura la « couleur
dorée » pour les catégories d'Officiers et les
Commissaires de police. Les occasions de port de la tenue N°1 se
font de manière spéciale ; ainsi elle se porte lors des
déploiements impliquant les sorties et les arrivées du Chef de
l'Etat ainsi que ses paires ou toute autre personnalité de rang ou titre
semblable à celui de chef d'Etat alors de la sortie de
l'école, lors des ports des galons, lors de son mariage et de sa mise en
bière
· La Tenue N°2 qui est
composée d'une Chemise bleue-ciel et un pantalon foncé qui se
porte avec une cravate. Elle se porte lors des cérémonies
présidées par le DGSN.
· La Tenue N°3 est
exactement la même que la tenue N°2 mais la différence est
quelle se met sans cravate ; elle se porte habituellement pour le service,
c'est elle qui est la plus connue et vue par les populations
· La Tenue N°4 est
plus souvent appelée le « treillis ». C'est la tenue
qui se porte pour les opérations de combats, des interventions, de
maintien de l'ordre actifs, c'est d'ailleurs le tenue la plus portée au
sein des ESIR, elle est soit de couleur bleue foncée soit de couleur
noire, mais la majeur partie des fonctionnaires porte les treillis de
couleur noire.
2- Les grades dans la police
camerounaise.
L'un des acquis incontestable de notre passage au sein de la
SN est naturellement la classification des Agents de Police, ceci partant du
subalterne à la hiérarchie supérieur.
Ainsi on peut classer les grades de la police Camerounaise en
quatre (04) cadres
· Le cadre des Gardiens de la paix (GP) :
- Gardien de Paix
- Gardien de Paix, 2ième Grade qui est
encore appelé « Major »
- Gardien de paix principal.
· Le cadre des inspecteurs de Police (IP) :
- Inspecteur de Police
- Inspecteur de Police, 2ième Grade
- Inspecteur de Police Principal.
· Le cadre des Officiers de Police (OP) :
- Officier de Police
- Officier de Police 2ième Grade
- Officier de Police Principal.
· Le cadre des Commissaires de Police :
- Commissaire de police ;
- Commissaire de Police Principal ;
- Commissaire Police Divisionnaire ;
- Contrôleur de Police ;
- Inspecteur Général.
3- Les Formations et l'Ecole de la Police
Camerounaise.
L'accès ou l'entrée à la police
Camerounaise de manière générale se fait par concours de
recrutement. Ainsi après promulgation des résultats, les
élèves stagiaires de police vont rentrer en formation dans une
école ou un centre d'instruction ceci en fonction de son grade
sollicité. Les gardiens de la paix et inspecteurs de police seront en
formation au centre d'instructions de MUTENGENE dans le Sud - Ouest Cameroun,
pour une formation respective d'un an ou deux (02) ; tandis que les
officiers et les commissaires iront en formation à
« l'école de Police » Ecole Nationale
Supérieure de Police, pour une formation de deux (02) ans. Il faudrait
noter les stages se font pour le changement de grade, selon les
spécificités du corps.
B- La segmentation et communication des commissariats de
police dans la ville de Yaoundé.
Dans la ville de Yaoundé, les commissariats sont
disposés d'une manière particulière ; en
commissariats spéciaux et centraux (1), qui communiquent de
manières particulières (2) avec les autres commissariats de
sécurité publique (3) dans le cadre de l'intervention de
façon synergétique pour stopper l'insécurité en
milieu urbain.
1- Les services déconcentrés : Les
commissariats centraux et spéciaux.
Le passage au sein de la S.N nous a permis de faire la
réelle distinction entre le Commissariat Spécial et le Central
dans la ville de Yaoundé ; le Commissariat central qui assure la
coordination, l'animation et le commandement des commissariats d'arrondissement
implantés dans la même agglomération ; Ainsi la ville
de Yaoundé est couverte par quatre (04) Commissariats centraux. Le
Commissariat central N°1 est situé au centre ville, le N°2 au
quartier dit 8ième vers le quartier Nkomkana ; le
Commissariat Central N°3 au quartier Effoulan et le N°4 au quartier
Mimboman. Le Commissariat Spécial quant à lui est implanté
en raison de l'importance démographique ou stratégique de
certaines localités, des commissariats Centraux, aux renseignements
généraux, ainsi dans la ville de Yaoundé on compte quatre
commissariats Spéciaux17(*); Il est à noter que chaque commissariat
central coiffe un commissariat spécial dans la ville de
Yaoundé ;
2- La communication et indicatifs dans la
police
En ce qui concerne la gestion opérationnelle des
actions entre les commissariats c'est-à-dire dans les bureaux et ceux
qui sont sur le terrain, les agents communiquent à partir des
émetteurs récepteurs coordonnés par la division de
transmission qui est chargée de l'entretien et de la maintenance des
équipements de transmission de la S.N. Ainsi chaque responsable et
adjoints des commissariats et même des unités telles que le GSO,
le GMI, les ESIR et la CSD, ont des indicatifs ; les bases
considérées comme le point central du commissariat et des
unités ont aussi leurs indicatifs que nous avons appris à
connaître et à déchiffrer.
3- Les commissariats de sécurité
publique.
La ville de Yaoundé compte seize (16) Commissariats
d'Arrondissement de Sécurité Publique. Tout en travaillant de
façon symbiotique avec les ESIR, les fonctionnaires de police
Camerounaises communiquent d'une façon particulière avec les
bases des commissariats d'arrondissements qui sont répartis comme
suit :
Commissariat de Sécurité Publique
(CSP)
|
Localisation
|
Ciat N° 1
Indicatif / N° Téléphone
Fixe
|
Centre ville- boulangerie Elysée
28-01 /22 23 26 56
|
Ciat N° 2
Indicatif / N° Téléphone
Fixe
|
Face marché Mokolo
28-02 / 22 22 60 68
|
Ciat N° 3
Indicatif / N° Téléphone
Fixe
|
Carrefour Nkoldongo
28-03 / 22 22 44 91
|
Ciat N° 4
Indicatif / N° Téléphone
Fixe
|
Face Sapeur Mimboman
28-04/ 22 23 13 34
|
Ciat N° 5
Indicatif / N° Téléphone
Fixe
|
Face INJS -
Ngoa-ékéllé
28-05/ 22 21 01 88
|
Ciat N° 6
Indicatif / N° Téléphone
Fixe
|
A coté des Sapeurs Etoudi
28-06/ 22 20 80 55
|
Ciat N° 7
Indicatif / N° Téléphone
Fixe
|
Derrière Marie d'Efoulan
28-07/ 22 31 20 12
|
Ciat N° 8
Indicatif / N° Téléphone
Fixe
|
Madagascar (marché des Porc)
28-08/ 22 23 54 06
|
Ciat N° 9
Indicatif / N° Téléphone
Fixe
|
Camp SIC Mendong
28-09 / 22 31 85 97
|
Ciat N° 10
Indicatif / N° Téléphone
Fixe
|
A coté du restaurant Wu - Bastos
28-10 / 22 21 78 03
|
Ciat N° 11
Indicatif / N° Téléphone
Fixe
|
Citée-verte
28-11 / 22 22 50 94
|
Ciat N° 12
Indicatif / N° Téléphone
Fixe
|
Carrefour Nkolbisson
28-12 / 22 30 48 53
|
Ciat N° 13
Indicatif / N° Téléphone
Fixe
|
Derrière camp-sic de la GP, Marché
Melen
28-13 / 22 31 41 04
|
Ciat N° 14
Indicatif / N° Téléphone
Fixe
|
Immeuble Labo génie, carrefour Ekounou
28-14 / 22 30 48 53
|
Ciat N° 15
Indicatif / N° Téléphone
Fixe
|
Carrefour Odja'a
28-15 / 22 30 48 58
|
Ciat N° 16
Indicatif / N° Téléphone
Fixe
|
Face Gendarmerie Nkol Meseng
28-16 / 22 22 50 62
|
Source : Compilé par
l'auteur.
Paragraphe 2 : les difficultés
rencontrées.
La principale difficulté lors de notre stage pratique a
été l'Absolue devoir de réserve, tant de la part des
fonctionnaires de police (A) que des ESIR liées à l'inaptitude
opérationnelle (B).
A- Difficultés à la Sureté Nationale.
A cause du principe du devoir de réserve et de
discrétion préconisé par le DGSN, dans la note nous
acceptant pour un stage à la DGSN, nous avons été
obligé de renvoyer la plupart de nos questionnaires aux calendres Grec.
La deuxième grande difficulté à notre stage est celle de
la période du stage ; en effet nous sommes mis en stage au mois
d'Avril et il se trouve que ce mois est celui de la préparation des
manifestations de la célébration de la fête du 20 Mai
« fête Nationale » ; ainsi les fonctionnaires de
police sont presque tous impliqués dans les manifestations ; en
plus la direction dans laquelle nous avons été affectés
était presque le moteur de la coordination des activités. La DSP
qui est le gérant du bon déroulement du défilé du
20 Mai à la Sûreté Nationale.
B- Les obstacles liés à l'inaptitude des
pratiques usuelles des Unités Mobiles et d'Interventions
Notre stage étant effectuer au prés d'une
unité d'Elite dont les agents sont suffisamment formés à
des techniques particulières telles que l'endurance, le combat, le tir,
l'assaut, le saut, bref ces agents ont une formation militaire des commandos,
aptes pour des interventions mobiles et ultra rapides ; hors la
difficulté pour nous est que nous n'avons fait aucune formation nous
permettant d'accompagner les agents lors des interventions pour toucher les
réalités du doigt : ainsi notre handicap physique a
constitué un blocage réel ; et même si cela
était possible la seule personne habilitée à nous
permettre d'avoir accès n'aurait été que la haute
hiérarchie. Quand on sait le temps que l'administration prend pour
examiner une telle demande, on s'imagine la période à laquelle
une réponse négative pourrait arriver, notamment après la
période normale nous admettant comme stagiaire à la SN.
DEUXIEME PARTIE :
CONTRIBUTION DES E.S.I.R A LA
PROTECTION DES BIENS ET DES PERSONNES DE LA VILLE DE YAOUNDE
Le contexte social de l'environnement des dix dernières
années marqué par une recrudescence des cas d'agressions, de
viols et vols, du taux général élevé du grand
banditisme dans la ville de Yaoundé est plus une réalité
qu'une fiction. L'insécurité grandit et les bandits et groupe de
bandits organisés veulent dicter leur loi ; au milieu des
années 2000 le DGSN de l'époque18(*) va prendre une décision très importante
qui est celle de mettre en place une Unité d'élite qui s'occupera
uniquement de traiter des problèmes liés à
l'insécurité en milieu urbain. La note de service N°00108 du
30 Décembre 2004 sera celle qui va voir La mise sur pied d'une Equipe
Spécialisée d'Intervention Rapide va voir le jour pour aussi
répondre à la volonté politique de combattre et d'endiguer
ce fléau. Les attaques des édifices publics et cambriolages des
institutions Etatiques ne sont pas en reste; il faut donc agir par une
« police de proximité ». il sera donc
question de faire une analyse à partir de la conception des techniques
opérationnelles d'intervention rapide (Chapitre I) et d'une
évaluation de la mise en oeuvre d'une politique de sécurisation
viable, fiable et efficace de la population et des biens matériels dans
la ville de Yaoundé (Chapitre II).
CHAPITRE I : DE LA CONCEPTION DES TECHNIQUES
OPERATIONNELLES D'INTERVENTION RAPIDE....
Conformément à la déontologie
policière, les forces de sécurité ont le devoir de
protection des populations en insécurité, des édifices
publics des agents des missions diplomatiques et leurs sièges.
L'état Camerounais dans sa politique de lutte contre la montée en
puissance de l'insécurité dans la ville de Yaoundé, va
mettre sur pied ces unités d'élites qui auront la lourde charge
d'appliquer la notion de police de proximité et le repérage des
infractions cibles à réprimer (Section 1) tout comme de faire un
déplacement opérationnel encadrant la ville (Section II).
Section 1 : la conception de la police de
proximité et le reperage des infractions cibles à reprimer.
La notion de police de proximité doit être
analysée (paragraphe 1), tout comme le classement des infractions doit
être établi (paragraphe 2) dans le but de cerner le fond de ce
concept qui est loin d'être creux.
Paragraphe 1 : la conception de la police de
proximite
Dans ce cadre, il est question d'entrevoir le repère de
cette conception (A) ensuite son mode d'application (B).
A- Repère : les piliers.
La police de proximité n'est pas une réforme,
elle est simplement une autre façon de rendre mission, elle est une
révolution de l'action policière. Dans l'histoire de
l'institution, l'expression « police de proximité »
à été très vulgarisée, au point où de
nos jours elle est presque vouée à la banalisation. Pourtant elle
constitue une modification profonde du fonctionnement des services de
généraliste. La police de proximité est
véritablement au service des populations.19(*)
La conception classique de l'unité de police telle
qu'elle fonctionne aujourd'hui même telle qu'elle a toujours
fonctionnée dans une posture centralisatrice. C'est l'usager qui va vers
l'unité de police pour solliciter la réaction de celle-ci, elle
demeure donc une police réactive, d'ordre public, de protection des
institutions qui répond à une demande institutionnelle
(s'apparentant à l'aide du droit civil qui dit : « la
dette est requérable et portable ») ; or la
sécurité au quotidien est devenue une attente de plus en plus
forte de la population :c'est pourquoi le chef de corps ne pourrait rester
insensible à cette lancinante interprétation , à cette
police réactive d'ordre public ; on note l'importance de la mise
sur pied d'une police immergée dans la population, une police qui
réponds aux attentes de la sécurité au quotidien ;
les ESIR sont donc nées, devenant pas leurs actions un ajustant
consubstantiel aux unités traditionnelles de police
Il faudrait tout de même noter que la notion de
police de proximité repose sur trois piliers dont la
création des ESIR s'applique au regard de ses actions
quotidiennes ; il s'agit de
· la
« prévention »
· la
« proximité »
c'est-à-dire le mode d'intervention
· la
« coopération » qui implique les
autorités locales c'est-à-dire l'unit » de police
classique (les Commissariats) nationale, les autres forces de défenses
(armée de terre et gendarmerie).
Ainsi à partir de ces trois notions l'on peut
être d'accord avec Jean Pierre CHEVEMEMENT qui pensait que « la
police de proximité n'est pas seulement une politique de
territorialisation, mais aussi, une police qui est à la fois
préventive, dissuasive et répressive ; et qu'a cet
égard, elle exerce pleinement ses prérogatives de police
judiciaire, participe aux renseignements, met en oeuvre des techniques de la
police scientifique technique. Enfin, une dimension importante est le suivi de
l'aide aux victimes ». Cette conception classique de la police de
proximité fonctionne comme toute bonne conception à partir des
exigences et des modes d'action.
B- Exigences et Mode D'action
La police de proximité est considérée
comme une doctrine qui repose sur trois exigences :
1. La capacité d'anticiper et de prévenir les
troubles d'ordre public (la police au sens large où la police classique
était considérée comme pas assez présente sur le
terrain)
2. La connaissance des territoires (secteurs, quartiers)
3. La police de proximité doit être à
mesure d'apporter à la population des réponses rapides et
concrètes à ses attentes qui ont été
dépouillés par des bandits ou des groupes de bandits qui, en 2
à 5 minutes ont posé un acte d'agression et se distillent dans la
nature.
Les ESIR comme mode d'expression concrète de la police
de proximité se déclinent en cinq (05) leviers.
a. Un maillage territorial bien
identifié.
L'action est ordonnée autour d'un territoire bien
identifié, la plus grande partie des missions des ESIR sont
exercés au plus près des populations. Une partition du secteur
déterminant pour l'efficacité de la nouvelle structure.
b. Un partenariat : le contrat permanent.
Partant du postulat selon lequel l'action policière est
fondée sur le contrat permanent avec la population ; ceci suppose
trois conditions
- L'implication de tout le monde dans le secteur
concerné, du « vigile », agent de
sécurité privé au fonctionnaire, en passant par l'artisan,
le commerçant, le directeur de structure, d'école, les parents
d'élèves...etc. Tous doivent jouer le jeu de la collaboration qui
est le gage d'une mise en place d'une toile sécuritaire.
- La participation active du fonctionnaire des ESIR
- D'une relation étroite avec la police ; dialogue
et écoute
c. La polyvalence.
La polyvalence des fonctionnaires des ESIR signifie qu'ils
doivent savoir accomplir toutes les missions qui leurs sont dévolues
dans le cadre de leurs fonctions : le policier des ESIR doit disposer
d'une compétence élargie lui permettant de maitriser la part de
la répression, de la dissuasion et de règlement des conflits.
d. La responsabilisation.
Du responsable à l'agent chacun doit être
suffisamment conscient de la lourde tache qui lui incombe et en particulier et
de la mission qui est confiée aux ESIR : assistance et secours.
Cette responsabilisation repose sur une autonomie et un sens de l'initiative
accrus, mais en contre partie, sur une évaluation, un suivi et un
management actif du patron de l'unité.
e. La qualité.
Le service rendu doit être de qualité, davantage
tourné vers un service du public et prenant en compte les personnes
fragilisées ou en difficulté. Le fonctionnaire aux ESIR doit
pouvoir traiter l'information reçue avec professionnalisme et diligence
en vue d'apporter une réponse appropriée au problème
posé par la personne en détresse.
La compréhension de la notion de police de
proximité cadre également au repérage des actes et
infractions récurrents à endiguer au sien de l'espace territorial
bien précis.
Paragraphe 2 : la classification des infractions
consacrées en matière d'actes criminels.
Il s'agit des infractions liés
à la personne humaine (A) et des infractions sur les objets et le
matériel (B).
A- Les infractions sur la personne humaine.
Des infractions sont répertoriées. Ce sont les
actes par conséquent résultant du grand banditisme portant
atteinte aux personnes et perpétrés à l'aide des
techniques et matériels spécifiques. Parmi cette catégorie
d'infractions on peut compter :
· Les accidents avec délits de
fuites.
Ce sont des accidents parfois liés à
l'utilisation des instruments dangereux, ce sont aussi des accidents de
voitures, ou de motos constatés et donc le concerné ou le
principal auteur de l'accident voudrait prendre la clé des champs.
· Les braquages.
Ce sont des vols aggravés commis forcement avec
l'utilisation d'arme à feu ; le plus souvent on en trouve des
pistolets automatiques et parfois des pistolets de fabrication locale
(artisanale). Ces vols peuvent être faits aussi avec des armes blanches
sur des personnes. Ceci généralement accompagné de
violence physique qui peut conduire à des blessures graves et parfois
des décès.
· Les coups et blessures.
Généralement résultant des
opérations de braquages
· Détournement des
mineurs.
Ce sont des faits courant posés par des adultes
généralement qui par des opérations de charme et de
séduction sur des personnes mineurs. Le plus souvent les proies de ces
personnes majeures sont apportées par des majeurs moyennant le
financement d'une livraison constante de plaisir sexuels.
· Escroqueries et abus de
confiance.
Généralement ce sont des actes ayant rapport
à une opération financière ; c'est un délit
qui consiste à s'approprier d'un bien matériel ou financier de
quelqu'un d'autre par des manoeuvres frauduleuses. C'est ainsi le
phénomène généralisé des
« fay-man » qui tentent de faire croire à d'autres
qu'ils peuvent avoir aussi facilement de l'argent s'ils font une certaine mise.
Ces actes d'escroqueries sont développés dans la ville de
Yaoundé et se font de plusieurs manières.
· La filouterie.
Semblable à de l'escroquerie, les filous opèrent
dans des taxis extorquent des choses généralement
dépouillent les portes-feuilles ; ces actes de plus en plus
changent de mode opératoire : car les entrepreneurs de ces
pratiques font usage de plus en plus des téléphones portables
pour escroquer leurs victimes.
· Pédophilie et
homosexualité.
Ce sont des tendances ou des caractères sexuels des
personnes qui éprouvent une attirance sexuelle soit pour les enfants,
une personne mineure et généralement enfants (pédophilie)
soit pour une personne de même sexe ; les actes sont
réprimés par la loi au Cameroun des pratiques on ne peut plus
récurrente dans la cité capitale
· Séquestration.
C'est un phénomène dont la récurrence
fait écho, car c'est une action de maintien parfois arbitraire, mais
aussi parfois calculée d'une personne. Elle est également une de
fermer un individu contre une somme d'argent demandée pour sa
libération.
· Usurpation de titres.
Phénomène récurent des faussaires ;
ce sont les actions que posent ceux-ci aux fins de s'imposer des moyens
illégitimes du pouvoir ou d'un bien, d'un droit ou bien d'autres
encore.
· Vindicte populaire.
Ce sont des actes de punition d'un crime au nom du peuple,
dans le but de se rendre propre justice
· Viols.
C'est l'une des pratiques les plus courantes lors des
opérations des braquages et de vols à main armée. Dans ce
cas ce sont des actes de pénétration sexuelle, commis ou
tentés par la violence. La plus part des cas les auteurs de vols et de
braquage font usages a cette pratique pour terroriser les victimes afin de
rester tout de suite à s'apitoyer auprès des victimes pendant
qu'ils prennent fuite.
Au-delà des infractions sur la personne humaine, la
police Camerounaise a ainsi identifié d'autres types d'infractions
à endiguer.
B- Les infractions sur les objets.
Tous comme les infractions sur les personnes,
les infractions sur les objets sont autant importantes à
répertorier car la sécurisation des biens se fait tant sur la
population en général : on compte ici donc la
sécurisation des biens publics et privés ; parmi ces
infractions on peut noter :
· Les violations de domicile.
Ce sont dans la plupart des cas des braquages à
domicile, des vols aggravés, commis surtout dans les quartiers
résidentiels et dans des villes isolés ; ces actes sont
aussi le plus souvent accompagnés des actes de destruction des biens.
· Détention illégale d'armes
à feu.
Ce sont des actes contraires à la loi.
· Recels.
Ce sont les actions de détention, de possession d'un
produit issu d'une provenance douteuse ; c'est aussi une action de cacher
sciemment et frauduleusement le produit d'un vol, l'auteur d'un crime, un
enfant...etc.
· Faux et usage de faux.
Ce sont des objets falsifiés comme la monnaie, les
signatures des autorités imitées, copiées et reproduites
pour l'obtention d'une pièce légale, pour concourir aux examens,
d'une sélection,...
· Détention, vente et consommation des
substances psychotropes.
Généralement appelé
« Banga », « Chanvre indien », ce sont
des substances utilisées par des braqueurs pour disent ils avoir la
force et le courage. En réalité ces substances ont une
réelle influence et agissent sur le psychisme.
· Les cambriolages des édifices et lieux
publics.
Ce sont des intrusions par infraction dans des enceintes, des
lieux publics ou dans un commerce ou super marché. La
régularité des cas cambriolages dans la cité capitale peu
être considérée comme élevée depuis le milieu
de l'année 2000 ;
La citée capitale compte un nombre élevé
d'actes de cambriolages des édifices et bâtiments institutionnels
parmi lesquels on peut citer entre autre : la SNI, CAMTEL, les Service du
PM, l'Assemblée Nationale. La DGSN, l'OAPI, les ministres de transport,
la santé, la recherche scientifique et de l'innovation, la fonction
publique, la CNPS, le CHU, l'hôpital Général de
Yaoundé, l'Institut National de Cartographie pour ne citer que
ceux-là. Généralement les coupables des actes de
cambriolages sont en possession d'armes à feu, mais utilisent
fréquemment les armes blanches telles que les couteaux, ciseaux,
cisailles, burins, sécateurs, tenailles, leviers, pied de biche, pied de
chèvre et également la célèbre « pince
Monseigneur » pour couper des cadenas, chaines, antivol,
défoncer les coffres, etc....
Section 2 : Le déploiement opérationnel
des E.S.I.R dans la ville de yaoundé.
L'analyse descriptive dans ces travaux du déploiement
opérationnel se fera à partir de la conception théorique
du déplacement pratique d'assaut sur le terrain (paragraphe 1), d'une
part, et de la lecture du dispositif de fonctionnement des ESIR dans la ville
de Yaoundé (paragraphe 2), d'autre part.
Paragraphe 1 : LA conception théorique du
déploiement pratique d'assaut sur le terrain par les e.s.i.r de
yaoundé.
Le déploiement opérationnel des ESIR de
Yaoundé s'opère à partir d'une technique de grenouillage,
pensée par son coordonnateur, le Commissaire Divisionnaire MVOGO. Il
sera donc question de faire une analyse de la conception de la méthode
de grenouillage (A) et de son application (B).
A- La conception de la méthode de grenouillage.
La méthode de grenouillage est une technique
opérationnelle policière pour faire face à des
opérations et d'actes d'insécurité ; cette
méthode est un système à la fois à la fois
synchronisé et rotatif. Comme toute technique de sécurité,
elle est dominée par les aptitudes techniques, physiologiques et les
compétences des éléments appliquant la méthode.
En première analyse la méthode grenouillage
à sur la perception d'une indivisibilité, d'une solidarité
des troupes en action dans le périmètre en activité. Tous
les agents sont pré positionnés sur le terrain à un
même moment et doivent agir de façon synchronisé. Cette
méthode est même son nom l'indique calquée sur le mode de
déplacement d'une grenouille ; elle est considérée
comme une technique d'escalade. Cette technique permettra de faire un balayage
des surfaces pour donner un rendement sécuritaire efficace.
L'élaboration et la mise en oeuvre de la technique du grenouillage prend
corps à partir d'un travail technique fait en amont. Ici il est question
de recenser lors des différents appels de détresse par la SIC,
toutes les zones ou quartiers dits criminogènes, ainsi au début
des opérations des Equipes d'intervention sur le terrain, l'ordre de
pré positionnement des différentes brigades sera fonctions de ce
classement. Lors qu'on cherche toute fois à faire usage de cette
méthode, on doit faire recours à la prudence, la vigilance et la
rapidité en cas d'intervention et d'action, car d'emblée on ne
mesure pas le poids ou la charge et le type d'intervention à
opérer à la chute du bond préalablement engagé.
Considérée en elle-même au surplus, la
méthode de grenouillage comme système sécuritaire qui est
une technique d'escalade calquée sur le mode de déplacement de la
grenouille pourrait évidement poser problème, du fait de sa
vacuité théorique toute fois elle a le mérite d'avoir
été pensée et même au delà de lui falloir un
mode opératoire.
B- L'application de la méthode de grenouillage de type
rotatif et synchronisé.
L'application de la méthode du grenouillage s'appuie
sur l'un des piliers de notion de la police de proximité
développé de fond en comble plus haut. Ce pilier est notablement
la maitrise du territoire. En effet, les équipes des interventions,
groupes terrestre vont se pré positionner à partir d'une
cartographie élaboré par l'administratif de la SIC notablement
à partir des appels de détresse enregistrés tout au long
de la semaine ; le pré positionnement se fait également
selon le découpage de l'administration territoriale de la SN à
savoir servir à partir de quatre (04) points dans la ville de
Yaoundé concordant avec le découpage des quatre (04)
commissariats centraux20(*). Ainsi lorsque les équipes vont se positionner
selon la zone 100, 200, 300, ou 400 elles auront le devoir de faire un
mouvement rotatif au sein de la zone en marquant des arrêts dans les
carrefours pour avoir des directives et des axes d'interventions de la SIC.
Chaque équipe conduit par un chef de brigade et de ses
éléments, doté d'un matériel roulant notamment, un
pick-up21(*) quadrillent
la zone du commissariat central de manière à ce qu'il parcourt
chaque quartier arbitrant un commissariat de sécurité publique
aux fins d'intervenir s'il ya lieu, ou alors si les équipes du
commissariat sont débordées. Toute fois les déplacements
ne sont pas linéaires et bloqués dans un système des sauts
d'un point A vers un point B, puis vers un point C ; les
déplacements sont plutôt dynamiques en temps d'alerte ou de
troubles ; ils sont préparés dans un sens linéaire,
mais pour la plus part des cas, son application ne pourrait être
linéaire.
Paragraphe 2 : Le dispositif de fonctionnement des
E.S.I.R de yaoundé.
Dans ce cadre il s'agit du hardware des ESIR Yaoundé
(A) et de son mode de saisine (B) pour rendre compte davantage du dispositif
mis en place, et de son fonctionnement au quotidien.
A- Le Hardware des ESIR de Yaoundé.
Le hardware des ESIR Yaoundé comprend son personnel
(1), ses moyens logistiques (2) et son local (3).
1- Le personnel des ESIR.
Yaoundé
Les éléments travaillant au sein de cette
unité sont tous et sans exception des fonctionnaires de police, leur
intégration au sein de cette unité spécialisée se
fait sur la base de certains critères et généralement
d'aptitudes physiques indéniables. Il faudrait tout de même noter
que l'unité de Yaoundé étant la toute première,
elle a puisé dans un premier temps la majeure partie au sein du GSO et
une autre partie de ses éléments au sein du CCGMI ; ainsi
à sa création, ils étaient prés de cent(100)
fonctionnaires de police constituant cette unité. Après
près de six ans d'existence le nombre n'a jamais baissé mais
plutôt à connu quelque augmentation, car de nos jours on compte
près de cent trente (130) éléments au sein de cette
Unité d'Elite. En raison des tâches à accomplir et en
fonction des circonstances et nécessités ; les
éléments des ESIR vont travailler soit en uniformes, soit en
tenue de ville sous le contrôle bienveillant du coordonateur, patron de
l'Unité ; de ce fait le personnel des ESIR Yaoundé sont
identifiables soit à partir d'une tenue noire pour ceux provenant du
GSO, mais tous arborent une plaquette marqué
« POLICE » de manière intelligible et ils
ont des chapeaux étiquetée Police - ESIR22(*). Pour la
réalisation parfaite de ses missions le personnel dispose une logistique
nécessaire.
2- Les moyens logistiques des ESIR.
Il s'agit du matériel des ESIR sur le terrain (a) et
celui de la salle d'Informations et du Commandement (SIC) (b)
a.
Le matériel des ESIR sur le terrain
Les ESIR de Yaoundé pour ses missions de maintien de
l'ordre passif et actif sur le terrain disposent de :
- Une voiture de marque Toyota.
- Des véhicules PICK-UP de maque Toyota23(*).
- douze motos de patrouille légère.
- Des émetteur-récepteur.
- Des casques.
- Des gaz lacrymogène.
- Des bâtons de défense.
- Des gilets pare-balles.
- Des armes de pointes.
- Des fusils d'assaut.
b.
Le matériel à la SIC pour son fonctionnement.
La SIC comprend pour ses manoeuvres des matériels de
communication notamment :
- Quatre (04) postes téléphoniques mobiles
(ligne 117)24(*).
- Un serveur protégé des quatre lignes
téléphonique du 11725(*).
- Un (01) poste téléphonique de ligne fixe
(22-23-28-51)
- Un (01) poste téléphonique C.T Phone26(*) et un chargeur
- Un (01) émetteur-récepteur fixe27(*).
Le rendement des ESIR dépend également du
positionnement et de la disposition de sa base.
3- Le local siège des ESIR de
Yaoundé.
Les ESIR Yaoundé sont logées dans l'enceinte du
bâtiment abritant la délégation régionale de la
sûreté nationale du centre et le commissariat de
sécurité publique du 1ière arrondissement. Il
est situé à la rue 1027 au centre en face de la boulangerie
Elysée.
Les dispositions des Equipes composants les ESIR sont toutes
aussi stratégiques. Ainsi les équipes d'intervention terrestre
sont au rez-de-chaussée, alors que les équipes de transmissions
à partir de la SIC sont à l'étage. Le matériel
cumulé des ces deux (02) différentes pièces peut
être énuméré. On y retrouve donc :
- Deux (02) ordinateurs de marque Compaq
- Quatre (04) onduleurs
- Deux (02) scanners
- Un (01) salon d'accueil
- Deux (02) téléviseurs
- Des tables
- Des chaises
- Deux (02) classeurs
- Un système de climatisation
La démonstration du savoir faire des
éléments des ESIR est donc fonction de son mode d'utilisation de
ses agents et de son mode de saisine.
B- Fonctionnement quotidien et mode de saisine
D'abord le mode de fonctionnement du personnel des ESIR (1),
ensuite la présentation de son mode de saisine (2).
1. Fonctionnement quotidien du personnel des
ESIR
Le personnel des ESIR fonctionne en fonction des contingences
et selon l'autorité du coordonateur qui organise ses équipes en
fonction des périodes troubles ou d'alertes et ou en
« période normale »
Ø En temps d'alerte
Le personnel fonctionne en trios (03) groupes ; groupe A,
B et C selon la houlette d'un chef de section pour chaque groupe ; chaque
groupe travaille 24 heures
Ø En temps de période dite
normale
Le personnel fonctionne en trois (03) groupes ; groupe A,
B et C sous la houlette d'un chef de section ; chaque groupe travaille
selon le système de quart et respectant les horaires 8-20 heures, 20
heures - 8 heures
2. Les modes de saisine aux ESIR de
Yaoundé
Les ESIR interviennent ;
- Sur plainte
- Sur appel d'un individu en détresse
- En cas de refus d'un individu à un poste de control
de police publique.
- En cas d'appel de téléphonies anonymes
- Sous initiatives des responsables des ESIR qui devraient
instituer des contrôles et rondes permanentes, des interventions de
certains sites tels que les résidences privées, les
édifices publics.
CHAPITRE II : ... A LA MISE EN OEUVRE DE LA POLITIQUE
DE SECURISATION VIABLE, FIABLE ET EFFICACE DES POPULATIONS ET
DES BIENS MATERIELS.
Face à la montée en puissance de
l'insécurité urbaine, caractérisée, par les
incivilités, le gangstérisme, le grand banditisme et la grande
criminalité ; l'Etat Camerounais va faire appel à la
Sûreté Nationale qui à mis en place une unité
spécialisée dans les opérations d'interventions aux appels
de détresse de façon rapide ; l'analyse de la conception de
cette unité et de son fonctionnement a été partiellement
faite dans les chapitres précédents, il sera question dans le
présent chapitre de faire dans un premier temps une analyse de la mise
en oeuvre de la politique sécuritaire dans la ville de Yaoundé
par les unités spécialisées d'intervention (Section 1) et
par la suite de dresser un bilan des activités après près
de six années existence tout en mentionnant les défis et
recommandations qui lui seront utiles et probablement nécessaires pour
un service de qualité et un rendement efficace (Section 2).
Section1 : la mise en oeuvre de la politique de
sécurisation de la ville de yaoundé par les e.s.i.r
Il s'agit de rendre compte du mode opératoire des ESIR
dans la ville de Yaoundé (Paragraphe 1) et de faire le constat selon
lequel celui-ci s'intègre dans une coopération sécuritaire
élargie (paragraphe 2).
Paragraphe 1 : les esir de yaoundé en
opration : le modus operandi : 117 = Police secours !!!
Le mode opératoire des ESIR de Yaoundé comme
certainement tous les autres ESIR implantées dans les autres villes des
régions au Cameroun, se fait sous la formule appel aux 117 (A),
réactions synchronisées d'une équipe de police à
votre secours (B)
A- De l'appel de détresse au numéro vert :
le 117...
Le numéro vert ayant l'indicatif 117 est celui des
ESIR, ainsi formant ce numéros dans la ville de Yaoundé à
partir soit d'un poste fixe ou d'un téléphone portable ou mobile,
étant abonné à n'importe quel opérateur de
téléphonie mobile opérant au Cameroun, vous tombez
directement sur un agent communicateur des ESIR prêt à prendre
connaissance de votre problème. L'accueil téléphonique au
sein de cette structure est remarquable malgré les appels de
dérangement à répétition qui ne laissent pas
indifférent, mais les appels au numéro vert 117 sont toujours
bien traités par les fonctionnaires de police responsables et
très courtois en ligne. Les appels surviennent donc du 117 pour nombreux
cas que la salle d'informations et de commandements inventorie en fonction des
types d'appels déjà classifiés en trois (03)
catégories :
· Les appels fantaisistes
· Les appels pour renseignements
· Les appels pour interventions
En tout état de cause quelque soit la nature de
l'appel, il est traité avec diligence et célérité,
le traitement est encore plus rigoureux et davantage pris en compte lorsque
c'est un appel d'intervention ou de renseignement, ainsi d'entrée de jeu
demande est faite sur les informations préliminaires qui portent sur le
nom, prénom, numéros de téléphone de l'appelant,
quartier, ensuite sur le problème. Le traitement des appels
d'interventions est particulier et l'orientation de l'intervention est fonction
du pré positionnement des équipes sur le terrain qui sont mises
en mouvement par les autres éléments de la SIC.
C'est ainsi que dès que l'appelant ou l'individu qui
appelle transmet son message via le 117, tout de suite après les agents
de la SIC traitent l'information en envoyant des unités sur les lieux
pour venir à son secours ; il faut tout de même noter
que le travail de la SIC est entaché par le nombre très
élevé des appels fantaisistes (environ 97% du total des appels
reçus par semaine à la SIC sont des appels fantaisistes).
B- ... A une action synchronisée sur le terrain :
Police Secours.
L'un des trois principes cartésien sur lesquels repose
la doctrine de la police de proximité dans laquelle est usagée
les ESIR Yaoundé, est la réponse rapide et concrète aux
attentes des populations. Nous l'avons dit plus haut, le pré
positionnement des équipes sur le terrain est fonction de
découpage sécuritaire de la ville de Yaoundé à
partir de quatre (04) commissariats centraux, chacun ayant sous sa
responsabilité quatre commissariats de sécurité
publique ; comment les ESIR arrivent ils à fonctionner et arriver
à temps quand on sait parfois les moyens limités; en
réalité, la SIC possède la cartographie des commissariats
de la ville de Yaoundé, leurs numéros de téléphone,
leurs codes phoniques et leurs quartiers ; ainsi une fois un appel de
détresse lancé, les équipes sur le terrain sont
contactées soit par un émetteur récepteur soit
téléphone en fonction du type d'opération ; il ya des
opérations qui se font sur orientation par téléphone
portable.
Paragraphe 2 : des interventions suivant la norme et la
deontologie des forces D'INETRVENTION.
Les interventions dans la ville de Yaoundé se font
selon la norme et la déontologie des forces d'intervention (A) tout en
étant engagées dans un partenariat de sécurité qui
se veut collective (B)
A- Interventions suivant la norme selon la
déontologie policière.
Les opérations des équipes sur le terrain
doivent être suivies par la hiérarchie (1) et l'administration des
ESIR doit également fonctionner selon la norme (2).
1. Les opérations des équipes sur le
terrain
Elles se font dans l'ordre, la discipline et du respect des
principes ci-après :
- Respect des règles de procédure dans
l'action
- Seul le chef qui se trouve dans la SIC, commande le
mouvement sur le terrain
- Les fonctionnaires des équipes doivent appliquer
scrupuleusement les ordres du chef d'équipe (généralement
un Inspecteur de police) lorsque l'action est mise en branle.
- En temps de calme, les équipes sur le terrain ne
prennent pas l'initiative sans l'avis pris préalable du chef, même
si elles sont témoins de manière incidente des faits dignes
d'intérêts ; car l'on sait que la notion de la
hiérarchie et du chef est fondamentale dans la police et les agents de
cette unité en sont un exemple patent du respect des consignes des chefs
hiérarchiques
- Le respect scrupuleux des points de pré
positionnement prescrits et commis par la hiérarchie.
2. L'administration des ESIR
Comme toute structure organisée, la réussite des
ESIR est conditionnée par un fonctionnement administratif bien
huilé respectant la déontologie administrative et
policière. Ceci suppose dans les faits que :
- Elle prépare les rapports de fin de service à
la fin de chaque prise par
a. Le chef d'équipes pré
positionnés sur le terrain
b. Le chef d'équipe dans la SIC
c. Le chef de secrétariat.
- Elle suppose également la rédaction des
rapports quotidiens adressés au Directeur de la SN (à la
hiérarchie) portant les activités des équipes sur le
terrain, ainsi que celles des équipes de la SIC
- La gestion administrative du personnel et du fichier suivant
les canons édictés.
- La constitution d'un fichier criminel des ESIR.
- La tenue de registres et de la main courante.
La gestion globale de l'unité d'élite tant
administrative que sur le terrain se fait pour un rendement efficace afin que
les populations se sentent en sécurité ; c'est pourquoi les
ESIR sont également engagées dans une logique de
coopération sécuritaire dans la ville de Yaoundé
B- Les ESIR engagées dans une coopération
sécuritaire élargie
Elle est élargie dans le sens qu'elle intègre
dans ses interventions le relais des autres forces sécuritaires et de
défense (1) ainsi que les acteurs civils inclus dans le processus
sécuritaire d'une ville comme Yaoundé (2)
1. La participation des autres forces
sécuritaire et de défense.
Les ESIR Yaoundé travaillent en relais avec les
commissariats d'arrondissements (16), le GSO et le GMI en ce qui concerne les
forces de sécurité ; elles sont plus souvent réunies
ensembles en période de trouble et agissent ensembles pour le maintien
de l'ordre actif ; les ESIR de Yaoundé travaillent également
avec les forces de défense telles que la gendarmerie en cas de
présence d'un acte criminel proche d'une brigade de gendarmerie, les
forces de sécurités peuvent par transmission
téléphonique alerter les forces de la gendarmerie pour une
intervention ou pour porter secours aux victimes.
2. L'implication des autres acteurs.
Tout comme la défense la sécurité est une
affaire collective, tout le monde est impliqué dans cette action ;
il est de coutume de nos jours de parler du « community
policing » notion chère aux anglo-saxons qui devrait
également s'appliquer dans notre société ; ainsi
cette notion prône une concentration et un partenariat efficace entre la
police et la population en passant par les sociétés
privées de gardiennage ; celles-ci provoque obligatoirement une
sérieuse réduction de l'insécurité, de grande
criminalité et le grand banditisme. Les structures impliquées
dans cette dynamique sont, les services privés de gardiennage, les
comités d'auto-défense des quartiers, les parents, les enfants.
Tous doivent collaborer en appelant au 117, lorsqu'ils constatent un acte ou un
phénomène douteux autour d'eux.
Section 2 : Bilan et défis des E.S.I.R
Il s'agit ni plus ni moins d'une esquisse de bilan des
activités des ESIR de Yaoundé (Paragraphe 1) et quelques
recommandations en guise de défis pour un rendement efficace et
efficient des ESIR (paragraphe 2) .
Paragraphe 1 : ESQUISSE DE BILAN DES ACTIVITeS Des ESIR
DE YAOUNDE
Bien qu'étant mitigé, le bilan des
activités des ESIR peut être regroupé en deux (02) points
cardinaux ; la réduction du sentiment d'insécurité et
le regain de confiance des populations de la ville de Yaoundé (A) et la
participation à l'action globale et sécuritaire voulue et mise en
place par le chef de L'Etat, Chef Suprême des forces de
sécurité et de défense au Cameroun (B).
A- la réduction du sentiment d'insécurité
et le regain de confiance des populations de la ville de Yaoundé
Un nombre important d'activités et de participations
des ESIR dans la ville de Yaoundé ont contribué à ce
regain de confiance de la police Camerounaise et d'un relatif sentiment de
sécurité parmi lesquels on peut citer :
- Un dangereux malfrat à été
neutralisé au quartier Oyom-Abang, ce dernier a été pris
en flagrant délit de vol à main armée au domicile d'un
inspecteur de police. 14-22 Juin 2010.
- Le 22 Avril 2010, un groupe violent de malfrats
opérant au quartier NGOUSSO et ses environs a été
démantelé, mais le chef de groupe le nommé Dong A Kedi
Jules alias "Bafia" a pris la fuite. Il n'a suffit que quelques jour aux
éléments du Divisionnaire MVOGO J-M pour faire tomber le chef de
groupe qui était un repris de justice.
- En date du 04 Janvier 2008, les éléments des
ESIR ont attrapé des individus en flagrant délit de vol. en effet
les coupables dans leurs salle besogne était en train de distraire les
câbles téléphoniques de la Société CAMTEL aux
quartiers NSAM et AHALA les individus ont été directement mis
respectivement à la disposition du CC N°3 et du CC N°1.
- En date du 08 Janvier 2008, les éléments des
ESIR vont interpeler un individu présumé agresseur sur Dame Hawa
Moussa au quartier NKOLMESSENG ; le préjudice causé
étant une agression dans un taxi au cours duquel sont emportés
portables, sacs en mains et numéraire. Le présumé coupable
sera mis immédiatement à la disposition du Ciat du
16ème.
- En date du 12 Janvier 2008 les éléments du
Commissaire Divisionnaire MVOGO vont un dangereux malfrat au quartier
MVOG-BETSI ; en effet Oleme Tobie Martial alias "Ondobo Jean Bosco" sera
pris pour vol à main armée, les victimes étant nombreux
parmi les Dame Nangue Josiane. Le préjudice étant non
évalué il sera conduit à la base des ESIR.
B- La participation à l'action sécuritaire
globale pour une protection des biens de la ville.
Loin d'être une notion vague et creuse, la police de
proximité voulue par le chef de corps est la preuve par quatre que
la participation à l'action sécuritaire est également
tournée vers la protection des biens et édifices publics de la
ville de la citée capitale ; on peut donc citer pour quelques coups
d'éclats :
- Une bande de trois malfrats armés de poignards ont
agressé et arraché la moto d'un citoyen camerounais
informés de cette situation une équipe des ESIR conduite par
l'Inspecteur de Police Elomo Mvogo Dieudonné à entrepris une
battue dans le secteur. Elle va repérer les trois malfrats à bord
de la moto arrachée ; il s'en suivra une course poursuite dans
l'artère du quartier Etetak, les malfrats vont l'abandonner et les
forces vont les récupérer.
- Dans la nuit du 13-14 Mai 2007, des individus non
identifiés ont soustrait frauduleusement au quartier Emana un V.A de
marque Toyota AE 90 à usage taxi appartenant à un citoyen, dans
leurs opérations lesdits malfrats ont utilisé le V.A pour
cambrioler un magasin au quartier MANGUIER où ils ont emporté
cinquante-une bouteilles de gaz après avoir cisaillé les portes
à l'aide d'une pince-monseigneur. A cet effet, dans la nuit du 25-26 Mai
2007, suite à une information capital reçu aux ESIR, notamment
à la SIC, le Coordonnateur a immédiatement instruit les brigades
pour un redoublement de vigilance. C'est ainsi que le dit V.A a
été repéré par l'une des équipes
d'intervention en action dans la 4ème Zone28(*), précisément au
quartier EMOMBO et dont les malfrats avait pris le soin de changer
l'immatriculation. Les auteurs de ce forfaits ont pu être
interpellés et le véhicule saisi. Après moult
investigations, les cinquante-une bouteilles de gaz ont été
récupérées dans un autre magasin au quartier ETOUDI.
- Toujours dans la nuit du 25-26 Mai 2007, aux environs de
21h, un citoyen Camerounais à été victime d'un braquage,
à son domicile au quartier Santa Barbara, perpétré par
trois individus armés des P.A dont deux arboraient les uniformes de la
gendarmerie Nationale. Ces derniers sous la menace de leurs armes à feu,
ont réussi à déposséder la victime de son V.A de
marque PRADO. Suite à un appel au 117, le coordonnateur va mobiliser
toutes les brigades opérationnelles ce jour pour un quadrillage de la
ville. Aux environs de 22h, la 23ème brigade des ESIR a
aperçu le V.A PRADO volé de passage au lieu dit barrière
à AHALA II sur l'axe lourd Yaoundé- Douala. C'est ainsi qu'une
course poursuite s'en est suivi. Le véhicule sera abandonné sur
l'axe-lourd par son conducteur qui tentera de s'échapper mais a
été vite rattrapé par les éléments à
environ 1km dans la forêt dense. Le fugitif arborait un uniforme de la
Marine nationale au grade de lieutenant de Vaisseaux. Interrogé, ce
dernier à déclaré être un Officier de la Marine
révoqué et a reconnu avoir perpétré ce braquage
avec ses complice. Ce dernier se proposera de corrompre les
éléments du Divisionnaire MVOGO avec une somme de 1millon de F
CFA afin de retrouver la liberté. Il a été conduit avec le
véhicule à la base. Il est à noter que les autres
complices sont eux- aussi tombés après moult investigation des
éléments des ESIR.
- Dans la journée du 27 Mai 2007 suite à un
appel d'une victime au 117, qui au courant du mois d'avril de la même
année, à été braqué à son domicile
dans la ville de Douala ; braquage au cours duquel trois malfrats sous la
menace de leurs armes à feu ont emporté son V.A de marque Toyota
KE 92. Ainsi la victime, de passage au quartier MELEN au lieu dit « 7
collines » a reconnu son véhicule. Directement une brigade a
été déployée sur les lieux. Les malfrats aux nombre
de deux ont garé le véhicule et se trouvaient non loin des lieux
suscité. Surpris par la brigade d'intervention, ceux-ci s'oppose
farouchement à leur interpellation et l'un tentera même à
s'en fuir après avoir assené un coup de poing à un
policier. Le véhicule a été récupéré
et ils ont été conduits à la base.
Toutes ces actions d'éclats menées tant pour la
sauvegarde des biens et la protection des populations de la ville de
Yaoundé, menés par les éléments des ESIR, sont de
nature à redonner confiance à la Police Camerounaise et dans le
même temps participe à la réduction du sentiment
d'insécurité au sein de cette ville Capitale. Mais pour autant ce
travail connait des points d'ombres qui nous semblent entacher le gros du
travail fait par les ESIR pour rendre la politique sécuritaire en milieu
urbain viable, fiable et efficace.
Paragraphe 2 : Recommandations pour un rendement
efficient des E.S.I.R - yaounde.
Les recommandations faites dans le cadre de ces travaux sont
portées à l'attention des forces de sécurité (A) et
aux autres structures impliquées de près ou de loin à
l'action sécuritaire (B) ; celles-ci s'inscrivent dans une
synergique entre différents acteurs (centraux et
périphériques) à l'action de la DGSN dans l'optique de
construction d'une politique publique de sécurité de la ville.
A- Les recommandations aux forces de
sécurités
Elles sont portées à l'attention de la haute
hiérarchie (1), au coordonnateur et commandant des ESIR de
Yaoundé (2) aux fonctionnaires de police engagés aux ESIR
Yaoundé (3)
1. A l'attention de la haute
hiérarchie
· Mise au point de la situation sur le plan
juridique ; Il faudrait en effet que l'unité aie un encadrement
juridique bien précis ; car en réalité les ESIR
jusqu'à nos jours fonctionnent juste à partir de la note de
service N° 000108/DGSN/CAB/IG3/S du 30 Décembre 2004.
· Renforcer les moyens matériels en
quantité et en qualité ; car la ville devient de plus en
plus grande, elle s'étend de plus en plus ; et les populations font
de plus en plus confiance aux forces des ESIR, mais les moyens sont très
limités ;
· Pour le matériel de qualité il faudrait
doter par exemple la SIC de plus de postes de téléphones et en
plus, faire également une dotation de matériel d'écoute
moderne et de pointe avec des casques à écoute pour personnaliser
l'appel entre l'appelant et le récepteur de l'appel, la salle
étant trop vaste, les écoutes sont dispersées. Toujours en
qualité, il faudrait des véhicules de chasse pour les
interventions ultra rapides.
v En quantité
- L'effectif
- Augmenter les moyens roulants (car l'action des ESIR ne
tient qu'a deux éléments, le téléphone et les
véhicules pour interventions) ou alors réhabilité les
véhicules défectueux garées au parking des ESIR au centre
ville dans un état de délabrement ; chose qui peut
contribuer à la jouissance de bandits dans la cité capitale.
· Prendre des mesures strictes pour les appels
fantaisistes
· La construction d'une base propre aux ESIR de
Yaoundé ; il faudrait vraiment délocaliser cette
unité qui se trouve au confluent des services de sécurité
publique bien qu'accomplissant une tache particulière requérant
finesse dans les actions, rapidité et efficacité ; pour cela
il faudrait une base suffisamment équipée en matériel
qualifié d'intervention, radar, GPS... et que celle-ci soit dans un
enclot gardé 24 /24 et interdits d'accès au grand public.
2. Au coordonateur et commandant des ESIR de
Yaoundé
· Elaborer et suivre scrupuleusement un programme de
sport pour chaque section, car la nature des actes de cambriolages se
produisant dans la ville de Yaoundé requièrent une finesse et une
ultra alerte, il faudrait donc que les agents soient constamment en bon
état physique pour faire face à l'adversaire, qui est devenu de
plus en plus futé.
· Veiller sur les actes que posent les fonctionnaires de
police engagés aux ESIR.
· Veiller sur le recrutement des agents, car l'image des
ESIR en dépend ; les ESIR ont déjà une image de
marque à préserver à cause de la relative bonne impression
que cette unité a auprès des populations.
· Trouver une formule de motivation aux fonctionnaires de
la SIC qui sont le plus souvent laissés dans les gratifications ou
lettres d'encouragement lorsque les ESIR font tomber un groupe de bandits,
alors même qu'ils sont à l'alpha des opérations.
· Veiller sur le recyclage des agents de l'unité
et leurs formations à la lecture de l'adressage de la ville de
Yaoundé en plus des techniques nouvelles d'interventions rapides.
3. Aux éléments des
ESIR
· Constant respect des instructions de la
hiérarchie : la discipline.
· Eviter les contrôles et patrouilles
illégales.
· Rester professionnel.
· Eviter de faire de la Salle d'Informations et de
Commandement un "call-box", car les factures sont payées.
B- Les recommandations aux autres structures impliquées
de près ou de loin à l'action sécuritaire dans la ville de
Yaoundé
De manière succincte on pourra faire mention ici du
Ministère des postes et de télécommunications (MINPOSTEL)
(1), au MINATD (2) et à la communauté Urbaine de Yaoundé
(CUY) (3).
1. Au MINPOSTEL
· Trouver une formule de communication pour le rappel
à l'ordre et la sensibilisation pour un usage utile du numéro
vert : 117.
· Créer un cadre conventionnel avec les
opérateurs de téléphonie mobile sur la gestion du fichier
des abonnés ; mettre l'accent sur l'indentification des
abonnés.
· Créer un cadre conventionnel avec le MINJUSTICE
pour la suspension ou même la poursuite des numéros de
téléphones récurrents s'inscrivant sur la liste des
numéros d'appels fantaisistes ; car faut-il le noter ces actions
peuvent participer non seulement à une action d'inefficacité de
la police mais aussi à une action de dissuasion des
éléments des ESIR.
· Mettre l'emphase sur le quadrillage de la ville de
Yaoundé sur système GPS afin que des surveillances soient faites
même à partir d'une salle de contrôle de la ville au sein de
la nouvelle base des ESIR pour laquelle nous militons pour la construction
d'une base dotée des équipements technologiques modernes.
2. Au MINATD
· Veiller à l'application et à la bonne
coordination des textes relatifs aux activités privées de
gardiennage.
· A travers ses agents, préfets, sous
préfets, veiller à une coordination sécuritaire des
espaces territoriaux dont il confère le transfert de compétence
et de pouvoir.
3. A la Communauté Urbaine de
Yaoundé
· Fournir les cartes de la ville à chaque
gestionnaire des structures de sécurité de la ville de
Yaoundé, (police, Gendarmerie, Armée de terre).
· Mettre à jour l'adressage des rues, des
quartiers de la ville de Yaoundé.
· En collaboration avec les communes d'arrondissements,
travailler sur l'éclairage de tous les grands axes, des routes
secondaires et même sur la liaison des quartiers ;
c'est-à-dire rendre fiable le passage d'un quartier à un
autre.
CONCLUSION GENERALE
La dynamique de sécurisation des biens et des
personnes dans la ville de Yaoundé par l'action d'une unité
Spécialisée des forces de sécurité camerounaises
notamment le cas des ESIR, tel a été l'objet de la recherche que
nous avons présentée tout au long de notre travail. En effet, au
regard de la montée en puissance de la grande criminalité et du
grand banditisme évoluant de manière effrayante en milieu urbain,
il nous a semblé pertinent lors de notre passage au sein de la DGSN de
nous interroger sur le point de savoir comment les forces de
sécurité camerounaise, principalement la police se mobilise pour
faire face à ces phénomènes considérés comme
éléments troublant la jouissance et l'épanouissement des
citoyens. Dans la même perspective, nous nous sommes interrogés
sur l'organisation et la structuration de la police pour une réponse en
temps réels aux demandes des populations de la ville de Yaoundé
se sentant de plus en plus en insécurité.
Des questionnements qui précèdent, un
constat est clair : face à la montée en puissance, de
l'insécurité sur les personnes et leurs biens dans la ville de
Yaoundé, la police camerounaise va opter pour la solution d'une police
de proximité. Ainsi pour répondre de manière prompte aux
populations en détresse, elle va mettre sur pied une unité
d'élite, dotée de matériels d'appoint et des
équipes d'intervention rapide (ESIR) capable d'agir avec
célérité et de manière énergique pour porter
secours aux population victimes.
Nous avons articulé notre travail qui est un
mémoire professionnel en deux parties de deux chapitres chacune. La
première partie étant réservée à la
description du déroulement du stage, à la présentation
de la police camerounaise et celle de l'unité des ESIR en particulier.
Cette présentation de la police à été fonction de
notre thème de recherche ; c'est pourquoi nous avons fait une
présentation des directions et services centraux directement
impliqués dans la lutte contre le grand banditisme et la grande
criminalité. La seconde partie de notre étude a porté sur
la contribution des ESIR dans la lutte contre ces phénomènes
à travers la protection des biens et des personnes dans la ville de
Yaoundé. Pour parvenir à construire un argumentaire logique et
rationnel, nous avons d'abord basé notre analyse dans le champ de
l'analyse des politiques publiques, mais également nous avons fait usage
de la méthode stratégique pour rendre compte des moyens,
mécanismes utilisés par les équipes des ESIR, ceci dans le
cadre d'une dialectique des intelligences développée entre les
forces de sécurité et les malfrats, bandits, groupes de bandits
et autres brigands.
Ainsi de façon globale, le mécanisme de
fonctionnement des ESIR est fonction de l'équation que nous avons
perçue de la manière suivante : 117 = Police secours ;
le 117 étant un numéro gratuit ouvert 24h/24. Ces appels sont
gérés par une Salle d'Information et de Commandement ; c'est
également elle qui assure la liaison avec les équipes sur le
terrain et les autres unités de sécurité comme les
commissariats de sécurité publique et les équipes
d'intervention en présence sur le terrain appliquant la technique de
grenouillage synchronisé et rotatif. Cette technique mise sur pied par
le Coordonateur des ESIR le Commissaire Divisionnaire MVOGO J-M, vient
répondre de manière substantielle aux affres de
l'insécurité et de la terreur dont font l'objet les populations
de Yaoundé et, dans le même temps vient contribuer à une
meilleure perception des mutations de la Sureté Nationale qui de nos
jours met l'accent sur la nécessité d'être une police de
proximité, laquelle notion qui elle repose sur trois piliers à
savoir la prévention, la proximité et la
coopération . La police de proximité se met en marche
à partir de certains éléments notamment, une polyvalence
des fonctionnaires de la police, le sens de responsabilité, l'accent sur
un service de qualité, un partenariat ou collaboration franche entre les
autres forces et la population et enfin un maillage territorial bien
identifié.
En définitive, notre passage au sein de la DGSN
nous a permis de comprendre que la police Camerounaise, de part sa
structuration et son organigramme peut faire face aux phénomènes
de grand banditisme et de grande criminalité. Quoique notre
fréquentation quotidienne au sein de la CSD puis aux ESIR nous a permis
d'une part d'avoir de nombreux acquis sur le fonctionnement des unités
d'élite de manière particulière et le fonctionnement
générale des autre structure de la police, et d'autre part de
faire le constat du manque de personnel et des moyens matériels pour
tenir le cahier charge qui lui est attribué. Toutes fois l'accès
final en stage aux ESIR n'ayant pas été facile à cause de
la prudence et du droit de réserve du corps, il nous a été
donné d'avoir accès à la SIC et d'y travaillé en
temps que réceptionniste ce qui nous a éclairé sur des
problèmes cruciaux auxquels font face les ESIR, notamment les appels
fantaisistes qui constituent près de 96% des appels reçus dans la
Salle. De manière générale l'appréciation du
travail des ESIR auprès de la population est mitigée ; les
causes de ce sentiment partagé sont tant internes qu'externes. Sur un
plan interne on note entre autre une insuffisance des effectifs au regard du
phénomène d'exode rural et de cosmopolitisme qui densifie la
population de la ville capitale. Egalement on relève une logistique
insuffisante et parfois obsolète pour des opérations qui exige
des actions de pointe et du matériel sophistiqué. Sur le plan
externe on peut noter entre autres la disposition anarchique des quartiers de
Yaoundé et un manque réel de plan et d'adressage codifié
produit d'un urbanisme et d'une urbanité quelque peu approximative,
aussi, on pourrait faire allusion à cet incivisme
caractérisé des populations qui à longueur de
journées distraient les lignes du 117. Toutefois, l'action de
façon efficiente des ESIR nécessite que soit pris en compte un
nombre important de mesure majeur à savoir, le renforcement des
capacités, des effectifs et des moyens matériels tant en
quantité qu'en qualité ; l'éducation au civisme et
à la citoyenneté concernant l'usage du 117, la
disponibilité des plan d'adressage complet de la ville de Yaoundé
et surtout un renforcement dans la coopération sécuritaire
élargie impliquant les populations et les forces de
sécurité et de défense ; car faut -il le
martelé, tout comme la défense la sécurité est
globale, intégrant toutes les couches de la population d'un Etat.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
I. OUVRAGES
- BADIE, Bertrand et BIRNBAUM, Pierre, Sociologie de
l'Etat, Paris, Grasset, 1982.
- Dieu F., Politiques Publiques de
Sécurité, L'Harmattan, 2000.
- ENGOUBOU EKO, Paul ; EKOUMA EMINI, Zéphyrin et
YON TJEGA, Yvette, Diagnostic de la délinquance urbaine à
Yaoundé, document de discussion, 2001.
- Gatto D & Thoenig J-C., La sécurité
publique à l'épreuve du terrain. Le policier, le magistrat, le
préfet, Paris, l'Harmattan, 1993.
- Guide pratique de la police de proximité,
IHESI, La documentation Française, 2000.
- MATHIEU, Jean-Luc, L'insécurité, Que
sais-je ? Paris, PUF, 1995.
- MENY, Yves et THOENIG, Jean-Claude, Politiques
publiques, Paris, PUF, 1989.
- MULLER, Pierre et SUREL, Yves, L'analyse des politiques
publiques, Paris, Montchrestien, 2002.
- PEDRAZZINI, Yves, La violence des villes, Tunis,
P.I.R, 2005.
- PONDI P, la police au Cameroun (naissance et
évolution), Edition CLE, Yaoundé Cameroun, 1988.
- ROCHE, Sébastian, Le sentiment
d'insécurité, Paris, PUF, 1993.
- Hélène I'Hewille., Basse police haute
police : une approche historique et philosophique de la police,
Paris, Fayard 2001.
II. ARTICLES
- Duglery D, « L'adaptation des
stratégies policières », les Cahiers de
sécurité intérieure n° 39, IHESI, 1er
trimestre 2000.
- EMINI, Zéphyrin, « La police au
Cameroun : de l'autoritarisme à la gouvernance
sécuritaire », JURIDIS, Revue de droit et de science
politique, n° 61, janvier-février 2005.
- Maintien de l'ordre, les cahiers de la
sécurité intérieure, n°27, IHESI, 1er
trimestre 1997.
- MESSING, Jean Louis, « Police, maintien de
l'ordre et gestion de la sécurité au Cameroun »,
Enjeux, n° 03, 2000
- MUCCHIELLI, Laurent et MOHAMMED, Marwan, « La
police dans les quartiers sensibles : un handicap
supplémentaire ? », Regards sur l'actualité,
n° 319, la documentation française, mars 2006.
- OYONO, Jean-Bosco et OWONA NGUINI, Mathias-Eric,
« Le commandement opérationnel : une solution durable
à l'insécurité ou régulation
passagère ? », Enjeux, n° 03, avril-juin
2000.
- RIVAYRAND, Serge, « L'action de la police
nationale dans la lutte contre les violences urbaines », Regards
sur l'actualité, n° 319, la documentation française, mars
2006.
- Thoenig J.-C., « La sécurité
à l'épreuve du terrain », Les cahiers de la
sécurité intérieure n°16, IHESI, 2e
Trimestre, 2000.
III. TEXTES REGLEMENTAIRES
Ø Loi n° 97/021 du 10 septembre 1997 relative aux
activités privées de gardiennage
Ø Décret n° 2002/003 du 04 janvier 2002
portant organisation de la DGSN
Ø Note de service N°00108 / DGSN.CAB/IG3/S.
du 30 Décembre 2004.
IV. DOCUMENTS DE TRAVAIL
Ø Bilan annuels des activités des ESIR pour le
compte de l'année 2007, 2008.
Ø Bilan des activités des deux trimestres pour
le compte de l'année 2010.
Ø Des Synthèses hebdomadaire des
activités des ESIR.
V. DOCUMENTS D'INFORMATIONS
Ø DGSN, Opus Police :
informations pratiques sur le fonctionnement de la CSD, n° 01,
Yaoundé, septembre 2007, 20 P.
Ø DGSN, Servir : maintien de
l'ordre : comment le faire avec efficacité, n° 006,
juin-juillet 2008, 31 P.
Ø DGSN, Loyalisme et
Dévouement ; La police Nationale : Secours et assistance
permanent aux populations 24H/24.
VI. JOURNAUX
Ø Le Jour, n° 725 du mercredi 07 juillet 2010.
Ø Le Messager, n° 1017 du 17 janvier 2000.
Ø Le Messager, n° 1040 du13 mars 2000.
Ø Le Messager n° 3135 du 06 Juillet 2010.
Ø Mutations, n° 293 du 17 janvier 2000.
Ø Mutations du 1er octobre 2007.
VII. CARTE
Ø Plan guide de la ville de Yaoundé.
.
ANNEXES
ANNEXE 1
ANNEXE 1
ANNEXE 2
ANNEXE 3
ANNEXE 4
Photo 5.6 Serveur des lignes du "117"
Photo 5.4 C.B. Chef d'équipe C
Photo 5.2 Employés de la SIC
Photo 5.1 C.T-Phone de la SIC
Photo 5.3 Emetteur-récepteur
"Alpha-Roméo"
Photo 5.5 Poste récepteur d'appel au 117
ANNEXE 5
Photo 4.2 : Un fonctionnaire de la police en tenue
des ESIR
Photo 4.1 : Une section au rassemblement en position
de repos (section 1) de l'équipe jour
Photo 4.4 : Rassemblement
Photo 4.3 : une Section parée pour la
patrouille de nuit au rassemblement
Photo 4.5 : Un Chef de Brigade ( à droite) et
un fonctionnaire des ESIR doté du matériel pour les
opérations
Photo 4.6 : Matériel roulant pick-up 4X4 des
ESIR
ANNEXE 6
|
Commissariats centraux de la ville de
Yaoundé
|
Localisation / contacts phoniques
|
Commissariats Central N°1 :
Zone 100
Ciat : 1er ; Ciat :
2er ; Ciat : 3er ; Ciat :
5ème ; Ciat : 6ème ;
Ciat : 10ème.
|
Loc : Face de Direction général MTN
Cameroon.
Tél : 22 22 29 32.
|
Commissariats Central N°2 :
Zone 200
Ciat : 8ème ; Ciat :
11ème ; Ciat : 12ème.
|
Loc : face marché Nkomkana.
Tél : 22 23 54 06.
|
Commissariats Central N°3 :
Zone 300
Ciat : 7ème ; Ciat :
7ème ; Ciat : 13ème.
|
Loc : derrière la mairie
d'Efoulan.
Tél : 22 31 52 92.
|
Commissariats Central N°4 :
Zone 400
Ciat : 4ème ; Ciat :
14ème ; Ciat : 15ème ;
Ciat : 16ème ;
|
Loc : face sappeurs Rue terminus Hôtel
Minboman.
Tél : 22 22 15 99
|
Source : Compilé par
l'auteur.
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE
I
DEDICACE
IV
LISTE DES ANNEXES
VI
AVERTISSEMENT
VII
SIGLES ET ABREVIATIONS
VIII
RESUME EXECUTIF
X
INTRODUCTION.
1
I.POSITION DU PROBLEME :
PROBLEMATIQUE.
1
II.HYPOTHESES
2
III.METHODOLOGIE.
2
i.
Approche stratégique.
2
ii.
Approche géostratégique.
3
IV.CHAMPS D'OBSERVATION : LES NIVEAUX
DE VERIFICATION.
4
1- La
cueillette des données
4
2-
L'analyse du contenu.
5
V.INTERETS DU SUJET.
5
Ø
Intérêt politique
5
Ø
Intérêt social
6
Ø
Intérêt scientifique
6
VI- PLAN DE L'ETUDE.
6
PREMIERE PARTIE :
PRESENTATION DE LA POLICE CAMEROUNAISE EN
GENERAL, L'UNITE DES E.S.I.R EN PARTICULIER ET LE DEROULEMENT DU STAGE A LA
DGSN.
8
CHAPITRE I : LA POLICE CAMEROUNAISE
DANS SES MISSIONS REGALIENNES ET LA LUTTE CONTRE L'INSECURITE ET LA GRANDE
CRIMINALITE
10
SECTION 1 : LES MISSIONS DE SECURITE
DE LA POLICE CAMEROUNAISE.
11
PARAGRAPHE 1 : LES DIRECTIONS
IMPLIQUEES DANS LE PROCESSUS SECURITAIRE LIE A LA CRIMINALITE.
12
A- la Direction de
la Sécurité Publique.
12
1. La
sous direction de la sécurité.
12
2. La
sous direction de la défense.
14
B- Les Directions
des Renseignements Généraux et de la Police Judiciaire.
15
1. La Direction
de la Police Judiciaire.
15
2. La
direction des Renseignements Généraux.
17
PARAGRAPHE 2 : LES COMMISSARIATS ET
POSTES DE SECURITE PUBLIQUE.
18
A- Les
commissariats de sécurité publique.
19
B- les
Commissariats spéciaux.
19
C- Postes de sécurité
publique et antennes de surveillance du territoire.
20
SECTION 2 : LES STRUCTURES
SPECIALISEES DANS LE PARI DE LA SECURISATION DES BIENS ET DES PERSONNES.
20
PARAGRAPHE 1 : DES UNITES EN DEHORS
DES E.S.I.R.
20
A- Le Groupement
Spécial d'Opération.
20
B- Le Groupement
Mobil d'Intervention.
21
C- Le Bureau
Central National INTERPOL.
22
PARAGRAPHE 2 : LES E.S.I.R : UNE
UNITE D'APPOINT POUR LA LUTTE CONTRE L'INSECURITE GALOPANTE EN MILIEU
URBAIN.
23
A- Organisation
Structurelle des E.S.I.R.
23
1. La
Salle d'Informations de Commandement.
23
2. Aux
équipes opérationnelles sur le terrain.
23
B- Organisation
fonctionnelle des E.S.I.R.
24
1.
Missions des E.S.I.R
24
2. La
structuration des E.S.I.R.
24
CHAPITRE II : LE DEROULEMENT DU
STAGE
26
AU SEIN DES E.S.I.R.
26
SECTION 1 : LA DIFFICILE SOCIALISATION
DU STAGIAIRE
27
PARAGRAPHE 1 : DE L'ACCUEIL DU
STAGIAIRE...
27
A. La phase d'avant
Stage.
27
1- A
la Direction de la formation.
28
2- A
la Direction de la Sécurité Publique.
29
B. La
période de stage.
29
C. Après le
stage.
31
PARAGRAPHE 2 : ... A LA COLLECTE DES
INFORMATIONS SUR LES PRATIQUES USUELLES.
31
A. Le
déploiement à la D.G.S.N
31
B. La Direction de
la Sécurité Publique.
32
C. A la CSD et aux
ESIR
32
SECTION 2 : BILAN, OBSTACLES
LIÉS AU DÉROULEMENT DU STAGE ET QUELQUES SUGGESTIONS.
32
PARAGRAPHE 1 : LES ACQUIS DU
STAGIAIRE.
32
A. Les acquis
liés à la structuration des forces de sécurité
Camerounaises.
33
1-
Aspects des fonctionnaires de police : les
uniformes.
33
2- Les
grades dans la police camerounaise.
34
3- Les
Formations et l'Ecole de la Police Camerounaise.
35
B. La segmentation
et communication des commissariats de police dans la ville de
Yaoundé.
35
1- Les
services déconcentrés : Les commissariats centraux et
spéciaux.
35
2- La
communication et indicatifs dans la police
36
3- Les
commissariats de sécurité publique.
36
PARAGRAPHE 2 : LES DIFFICULTÉS
RENCONTRÉES.
38
A-
Difficultés à la Sureté Nationale.
38
B- Les obstacles
liés à l'inaptitude des pratiques usuelles des Unités
Mobiles et d'Interventions
38
DEUXIEME PARTIE :
CONTRIBUTION DES E.S.I.R A LA PROTECTION DES
BIENS ET DES PERSONNES DE LA VILLE DE YAOUNDE
40
CHAPITRE I : DE LA CONCEPTION DES
TECHNIQUES OPERATIONNELLES D'INTERVENTION RAPIDE....
42
SECTION 1 : LA CONCEPTION DE LA POLICE
DE PROXIMITÉ ET LE REPERAGE DES INFRACTIONS CIBLES À
REPRIMER.
43
PARAGRAPHE 1 : LA CONCEPTION DE LA
POLICE DE PROXIMITE
43
A-
Repère : les piliers.
43
B- Exigences et
Mode D'action
44
a. Un
maillage territorial bien identifié.
45
b. Un
partenariat : le contrat permanent.
45
c. La
polyvalence.
45
d. La
responsabilisation.
46
e. La
qualité.
46
PARAGRAPHE 2 : LA CLASSIFICATION DES
INFRACTIONS CONSACRÉES EN MATIÈRE D'ACTES CRIMINELS.
46
A- Les infractions
sur la personne humaine.
46
· Les accidents avec
délits de fuites.
46
· Les
braquages.
47
· Les coups et
blessures.
47
· Détournement des
mineurs.
47
· Escroqueries et abus de
confiance.
47
· La
filouterie.
47
· Pédophilie et
homosexualité.
48
·
Séquestration.
48
· Usurpation de
titres.
48
· Vindicte
populaire.
48
· Viols.
48
B- Les infractions
sur les objets.
48
· Les violations de
domicile.
49
· Détention
illégale d'armes à feu.
49
· Recels.
49
· Faux et usage de
faux.
49
· Détention, vente
et consommation des substances psychotropes.
49
· Les cambriolages des
édifices et lieux publics.
49
SECTION 2 : LE DÉPLOIEMENT
OPÉRATIONNEL DES E.S.I.R DANS LA VILLE DE YAOUNDÉ.
50
PARAGRAPHE 1 : LA CONCEPTION
THÉORIQUE DU DÉPLOIEMENT PRATIQUE D'ASSAUT SUR LE TERRAIN PAR LES
E.S.I.R DE YAOUNDÉ.
50
A- La conception de
la méthode de grenouillage.
50
B. L'application de
la méthode de grenouillage de type rotatif et
synchronisé.
51
PARAGRAPHE 2 : LE DISPOSITIF DE
FONCTIONNEMENT DES E.S.I.R DE YAOUNDÉ.
52
A- Le Hardware des
ESIR de Yaoundé.
52
1- Le
personnel des ESIR. Yaoundé
52
2- Les moyens
logistiques des ESIR.
53
a. Le matériel des ESIR
sur le terrain
53
b. Le matériel à
la SIC pour son fonctionnement.
53
3- Le local
siège des ESIR de Yaoundé.
54
B- Fonctionnement
quotidien et mode de saisine
55
1. Fonctionnement
quotidien du personnel des ESIR
55
Ø En temps
d'alerte
55
Ø En temps de période
dite normale
55
2. Les modes de saisine
aux ESIR de Yaoundé
55
CHAPITRE II : ... A LA MISE EN OEUVRE
DE LA POLITIQUE
56
DE SECURISATION VIABLE, FIABLE ET EFFICACE
DES POPULATIONS ET DES BIENS MATERIELS.
56
SECTION1 : LA MISE EN oeUVRE DE LA
POLITIQUE DE SÉCURISATION DE LA VILLE DE YAOUNDÉ PAR LES
E.S.I.R
57
PARAGRAPHE 1 : LES ESIR DE
YAOUNDÉ EN OPRATION : LE MODUS OPERANDI : 117 = POLICE
SECOURS !!!
57
A- De l'appel de
détresse au numéro vert : le 117...
57
B- ... A une action
synchronisée sur le terrain : Police Secours.
58
PARAGRAPHE 2 : DES INTERVENTIONS
SUIVANT LA NORME ET LA DEONTOLOGIE DES FORCES D'INETRVENTION.
59
A- Interventions
suivant la norme selon la déontologie policière.
59
1. Les
opérations des équipes sur le terrain
59
2.
L'administration des ESIR
60
B- Les ESIR
engagées dans une coopération sécuritaire
élargie
60
1. La
participation des autres forces sécuritaire et de
défense.
60
2.
L'implication des autres acteurs.
61
SECTION 2 : BILAN ET DÉFIS DES
E.S.I.R
61
PARAGRAPHE 1 : ESQUISSE DE BILAN DES
ACTIVITES DES ESIR DE YAOUNDE
61
A. la
réduction du sentiment d'insécurité et le regain de
confiance des populations de la ville de Yaoundé
62
B. La participation
à l'action sécuritaire globale pour une protection des biens de
la ville.
63
PARAGRAPHE 2 : RECOMMANDATIONS POUR UN
RENDEMENT EFFICIENT DES E.S.I.R - YAOUNDE.
65
A. Les
recommandations aux forces de sécurités
65
1. A
l'attention de la haute hiérarchie
65
2. Au
coordonateur et commandant des ESIR de Yaoundé
66
3. Aux
éléments des ESIR
67
B. Les
recommandations aux autres structures impliquées de près ou de
loin à l'action sécuritaire dans la ville de
Yaoundé
67
1. Au
MINPOSTEL
67
2. Au
MINATD
68
3. A
la Communauté Urbaine de Yaoundé
68
CONCLUSION
GENERALE........................................................................70
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
72
ANNEXES................................................................................................76
* 1 Paul PONDI, la police au
Cameroun (naissance et évolution), Edition CLE, Yaoundé
Cameroun, 1988. P 21.
* 2 Herve COUTAU-BEGARIE
Bréviaire stratégique, ISC, 2003.
* 3 Un des piliers des
fondateurs de la théorie ou approche stratégique.
* 4 Expression
utilisée par Coutau-Bégarie pour signifier l'affrontement de deux
partis engagés dans une confrontation.
* 5 Extrait de l'allocution
prononcée par le Délégué Général
à la sûreté Nationale, M. Edgard Alain Mebe NGO'O, le 14
septembre 2007, lors du lancement des activités de la CSD
* 6 Op cit. P 5.
* 7 Celle-ci a
débuté avec la diffusion sur les antennes du poste national de la
CRTV des émissions « Canal police », et
« Au service de tous et de chacun » ; ainsi que la
production des documents de propagande tel que « opus
police ».
* 8 Qui veut tout simplement
dire à partir de la population. Ici ce sont les populations qui par le
canal de plaintes récurrentes sur leurs personnes et leurs biens.
* 9 Paul PONDI, la police au
Cameroun (naissance et évolution), Edition CLE, Yaoundé
Cameroun, 1988. P 15.
* 10 Ibid.
* 11 Entretien du 28 Mai
2010, à 9h à la direction des services centraux de la
Sureté Nationale.
* 12 Lorsque le
préjudice causé est équivalent à une valeur
monétaire chiffré a mois de cinq cent mille francs (500.000 Frs)
on parlera donc de petite criminalité ; par
conséquent si le préjudice causé est supérieur a
une valeur monétaire supérieur ou égale cinq cent mille
francs, on parlera de grande criminalité
* 13 Note de service
N°00108/DGSN.CAB/IG3/S du 30 Décembre 2004.
* 14 Qui est en même
temps pour le Coordonateur des ESIR et le Superviseur des ESIR de
Yaoundé.
* 15 Il Faudrait peut
être rappelé que lors de la répartition des
auditeurs-stagiaires de la 3ème Promotion, cinq (05)
auditeurs avaient été envoyés à la DGSN.
* 16 Cf. annexe 5, photo
5.4.
* 17 Le CSA
1er est localisé derrière Matanfen, le
CSA 2ème
dans le même bâtiment que le 2ème Arrondissement
notamment à Mokolo, le CSA
3ème, jouxte le Ciat 5ème
enfin le CSA
4ème, dans le même
bâtiment que le Ciat 3ème.
* 18 Notamment M. Edgard
Alain MEBE NGO'O qui a occupé la fonction de DGSN de
Décembre 2004- Juin 2009.
* 19 Selon de CD V.H. MBARGA
MBARGA, lors de son exposé marquant le lancement des activités
des Equipes Spécialises d'Intervention Rapide (E.S.I.R) dans la ville de
Yaoundé, le 17 Juin 2005.
* 20 Cf. annexe 6.
* 21 Cf. annexe 4, photo
4.5 ; aussi à titre rappel, selon le titre III du décret du
4 janvier 2002 portant organisation de la DGSN dispose en son article 7 qu'une
Brigade dans une unité opérationnelle est constitué entre
7 à 12 hommes.
* 22 Cf. annexe 4, photo
4.1.
* 23 Cf. annexe 4, photo
4.6.
* 24 Cf. annexe 5, photo
5.5.
* 25 Cf. annexe 5, photo
5.6.
* 26 Cf. annexe 5, photo
5.1.
* 27 Cf. annexe 5, photo
5.3.
* 28 Elle représente
ici le secteur du CC n° 4, si l'on s'en tient à la technique de
grenouillage mis en place et développée dans le Chapitre
précédent.
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