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Pétrole et jeu des acteurs dans la fabrication des politiques publiques des hydrocarbures au Cameroun.

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par Yves Patrick MBANGUE NKOMBA
Université de Yaoundé II (SOA) - Diplôme d'études approfondies en science politique 2006
  

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Paragraphe II : La multiplication du sous-système autoréférentiel : moyen de légitimation du modèle économique

L'une des pratiques fragilisant la logique administrative dans l'élaboration des politiques des hydrocarbures est évidemment la légitimation de la multiplication des sous-systèmes autoréférentiels qui permet de mettre en veille la rente pétrolière dans le cadre de notre analyse. Mais cette multiplication des sous-systèmes permettra aussi de légitimer l'action du référentiel que le pouvoir central met sur pied pour aussi créer la cohérence du rapport global sectoriel.

La prise en compte de la nécessité de construire l'Etat, doublée de la reconnaissance d'un déficit d'institution et de structures favorisant le développement du pays permettra alors au pouvoir central de manière simultanée de penser le développement d'une culture politique de participation à partir de plusieurs secteurs, notamment le secteur du commerce et des services (A), ce qui traduirait alors la construction de plusieurs systèmes autoréférentiels (B).

A- Le développement d'une culture politique de participation

Le secteur du commerce et des services sont utilisés par le pouvoir central pour légitimer le choix économique du Cameroun dans la mesure où, dans le secteur commerciale, domaine de l'import/export est une valeur sûre pour l'Etat de faire des rentrées d'argents ; en industrialisant les productions dans le secteur agricole, l'Etat Camerounais va justifier comme source de revenus, la production financière issue taxes, redevances que les sociétés en charge de production et de commercialisation versent dans ses caisses. Dans cette logique de dépétrolisation dans le modèle politico-économique de l'Etat Camerounais, le secteur bancaire a joué un très grand rôle ; si pendant longtemps les banques ont été enclavés à ne pas prendre des grands risques (Owona Nguini, 1997 : 225), elles ont su faire face à la demande accrue de crédits qu'elles ne pouvaient satisfaire sur la base des ressources disponibles tant des structures, des individus que l'Etat. Le fait pour les banques camerounaises de ne pas prendre de risque traduit la réelle situation économique (très faible) qui ne reflète pas la santé et dont l'Etat voudrait faire montre. Car si nous nous situons dans la logique d'une économie agricole et dont la majeure partie de financement des projets structurants tire des subsides, alors compte tenu du déclin progressif des valeurs de produits agricoles, il y a une inadéquation. Ceci amène donc les banques censées jouer un rôle déterminant à financer des activités à faible risque, afin d'éviter la dégradation accentué de la situation de leur capital. Dans le prolongement de cette résultante l'Etat sera contraint d'admettre le phénomène de petites et moyennes entreprises et dont la spécification dans le système bancaire n'est rien d'autre que les micro-finances. Aussi, une bonne part de ressources du système bancaire sera orientée dans le secteur public et parapublic caractérisés par une sous utilisation de leurs capacités de production59(*). Étant donné que le système bancaire contribuait à son niveau de rendre lisible la santé de la politique économique globale et assurer le rapport sectoriel (RGS), elle n'a pas réussit à remettre en cause les caractéristiques structurelles de l'économie de rente.

Certes les autres secteurs d'activités participent a la croissance et au développement de l'Etat Camerounais, mais en réalité ce développement est un peu lent et moins structuré dans la mesure où il y a un manque de clarté dans la provenance du financement de la politique économique. Hors la majeure partie des financements des grands projets structurant du développement de l'Etat proviennent des fonds issus de la commercialisation du pétrole camerounais à l'étranger. Cet état de chose biaise un peu notre développent parce que l'on sait que le pétrole est d'abord une source de bénédiction quant elle est bien gérée avant d'être une malédiction. Le pétrole peut être considéré de manière positive comme un outil de transformation de l'espace et des sociétés des pays producteurs ; dans une optique macro-économique théorique, les recettes pétrolières ne peuvent être que bénéfiques a ces Etats, nonobstant les effets pervers possibles. En réalité, si le pétrole se met au service du développement et de la construction de l'Etat comme c'est le cas au Moyen Orient avec les pays tels que L'ARABIE SAUDITE, le QUATAR, L'IRAN, OMAN, et autres, on assistera non seulement a une culture politique de responsabilisation du fait du Statut d'Etat producteur de pétrole et également à une culture de participation du fait de l'implication dans la gestion même à distance des ressources pétrolières.

Les implications directes ou indirectes peuvent ainsi amener la construction et la mise sur pied de plusieurs systèmes autoréférentiels.

* 59 Op.cit p 74.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault