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Pétrole et jeu des acteurs dans la fabrication des politiques publiques des hydrocarbures au Cameroun.

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par Yves Patrick MBANGUE NKOMBA
Université de Yaoundé II (SOA) - Diplôme d'études approfondies en science politique 2006
  

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B- Le contexte économique des années 80-90 : le climat de récession.

La fin des années 80 et le début des années 90 sont marqués par une forte crise économique. Cet élément est un facteur de la politisation du pétrole au Cameroun. Les causes de la crise proviennent de deux dimensions : endogène et exogène. L'intérêt pour nous dans cette partie porte sur les facteurs endogènes de la crise économique influencés par certains facteurs exogènes dans une certaine mesure.

En effet, le contexte économique comme semble le démontrer R. NYOM32(*) durant cette période, pourrait se recenser en des lacunes simples à savoir l'absence d'une politique économique locale prenant en compte les potentialités réelles de l'économie et des défis du développement « car ce que les hommes politiques camerounais considèrent comme politique économique c'est d'abord une sorte de mimétisme à l'égard de notre ancienne puissance tutélaire » (R NYOM 2003 :63). Même, faut-il le rappeler, le Cameroun dès les années 1960 adopte la politique de développement planifié par des plans quinquennaux qui connaîtront un arrêt en 1991. Il y a comme un manque ou une insuffisance sur le plan économique, la faillite de la politique économique à cette époque se caractérise par certains traits33(*) :

· une base de production exploitable peu diversifiée car la production agricole est de plus en plus négligée et la faillite des grandes sociétés mises en place durant la période de la révolution verte ne semble pas gêner l'appareil politico-administratif. La production pétrolière connaît alors une ascension ;

· un marché non diversifié et artificiellement protégé sur des conventions peu crédibles à savoir celle de l'Union Européenne/Afrique Caraïbe Pacifique dont le Cameroun fait partie et éventuellement la convention de Lomé ;

· un choix industriel privilégiant les technologies à fort investissement capitalistique à savoir la SNH, la SONARA pour le cas d'espèce ;

· un schéma d'industrialisation sur l'import substitution ;

· un mode de développement dit de libéralisme contrôlé qui a conduit à l'identification du secteur public prépondérant et protégé dans l'économie.

A partir des cas traités, l'analyse de l'environnement économique qui ne permet pas l'épanouissement d'autres secteurs (tourisme, élevage, pêche, agriculture etc.) vient à concentrer le regard des acteurs politico économiques sur la rente pétrolière. Et par la suite donner lieu à la pénétration d'autres acteurs (nouveaux) dans le secteur pétrolier et forcer la construction d'un mode de gestion autre que celui qui existait.

* 32 Economiste Camerounais qui fait une lecture froide et scientifique sur la crise économique au Cameroun et dont le titre de son ouvrage porte d'ailleurs le nom. Il part des fondements de celle-ci, explique les causes, décrit dans une certaine mesure les manifestations et établis les conséquences.

* 33 Les traits sont relevés par Robert Nyom dans son ouvrage "la crise économique au Cameroun" (P66) où il recense cinq traits principaux sur les causes endogènes de la faillite de la politique économique camerounaise.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus