2.4 Observation participante
L'observation participante est un outil et en même temps
une méthode de recherche anthropologique qui consiste à vivre de
façon prolongée avec le groupe social étudié selon
la définition de Malinowski (1985). Dans le cadre de notre étude,
nous avons effectué plusieurs visites de 4 heures en moyenne à
Gambara II, Burkina et Jérusalem. Le séjour
prolongé quant à lui nous a conduits à une immersion dans
ces quartiers. Cette immersion nous a permis de mieux comprendre les pratiques
foncières (processus de transfert marchand ou non marchand des terres)
et les acteurs en présence dans la zone. Notre approche se base sur
l'expérience de Petit (2000) et de Bonnerat (2002) qui s'accordent
à reconnaître que le cadre rigide d'une enquête ne suffisait
souvent pas à comprendre les pratiques et les logiques des acteurs
fonciers. Les enquêtes ne sauraient suffire pour appréhender de
manière précise et fiable les pratiques foncières. Les
entretiens donnaient souvent lieu à des réponses trop
imprécises, parfois mensongères. Les entretiens et les questions
suscitaient chez les interlocuteurs de la méfiance. Il nous a donc paru
indispensable de compléter les enquêtes avec des observations
directes, qui offrent par ailleurs une base privilégiée de
discussion. Cette observation participante avait pour but non seulement de
gagner la confiance du groupe social à étudier mais surtout de
constater par l'observation certaines pratiques foncières de
manière complémentaire aux questionnaires. (Sougnabé et
al., 2007)
2.5 Collecte des
données à la conservation foncière de la Vina
La collecte des données à la
délégation départementale des domaines et des affaires
foncières de la Vina a été une étape
charnière de nos travaux de terrain d'autant plus que nous nous
étions fixés entre autre comme objectif, de réaliser la
cartographie du foncier cadastral de notre zone d'étude. Pour
l'atteindre, il nous fallait obtenir le nombre de titre fonciers qui existent
à Gambara II, Burkina et Jérusalem, et leur
position sur le terrain. Nous nous sommes rendus à la
délégation et avons rencontré le
délégué départemental a qui nous avons
expliqué ce pourquoi nous sommes venus dans ses services. Il nous a
demandé de monter un dossier contenant une demande lui étant
adressée, notre attestation de recherche, la liste des informations que
nous voulions obtenir dans ses services et une photocopie de notre carte
d'étudiant. Une fois le dossier en sa possession, il nous a fait un
planning de passage qui prévoyait deux semaines à la conservation
foncière et une semaine dans le service départemental du cadastre
(Cf. Annexe n°6). Le passage dans le service du cadastre
n'était pas initialement prévu, le délégué a
jugé bon de l'ajouter au cas où nous n'obtenons pas toutes les
informations que nous voulions à la conservation foncière.
Le travail à la conservation a été
organisé en deux grandes phases notamment : la consultation des
livres fonciers et la collecte des données dans les dossiers qui nous
intéressait. Pour nous aider dans cette tâche, nous avons
été confiés à Monsieur Iya, le responsable des
archives foncières. Ce dernier nous a été d'une aide
précieuse et nous a allégés considérablement la
tâche. Une fois en possession de toutes ces données, il ne nous
restait plus qu'à passer leur traitement.
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