8.1.1.2 Afin de mieux participer à la vie
culturelle dans le pays de résidence
Une des missions principales des différentes
associations constituée par la communauté
sénégalaise en France consiste à faire connaître et
valoriser certains aspects de la culture traditionnelle ou religieuse du pays
d'origine dans leur pays de résidence. D'ailleurs, à partir de
l'étude des contenus des sites web mis en ligne par certaines
associations de migrants sénégalais en France, nous avons pu
effectivement nous rendre compte que, d'une manière
générale, l'organisation des activités culturelles occupe
une place primordiale dans leurs programmes. Il suffit en effet de visiter
notamment quelques sites web d'associations d'étudiants
sénégalais en France pour mesurer la diversité des
manifestations culturelles organisées par les Sénégalais
un peu partout en France. Presque chaque ville de la France abrite
l'organisation de journées ou semaines culturelles
sénégalaises. La plupart du temps, ces manifestations se
déroulent dans des locaux prêtés par les CROUS ou par les
municipalités. Par exemple à Bordeaux, les manifestations
culturelles organisées par les étudiants ont
généralement lieu à la salle AB du village 3 ou à
la maison d'activités culturelles sur le campus de Talence. Cependant,
les mairies des communes de Bordeaux (salles Sontey et Saint-Augustin), Lormont
(salle Albert Camus), Floirac et Cenon (salle Simone Signoret) peuvent parfois
prêter volontiers leurs salles de fête. Ces manifestations
culturelles représentent également pour les
Sénégalais des moments propices pour développer des
échanges culturels avec des associations locales (françaises ou
étrangères) et de ce fait contribuer au rayonnement multiculturel
de leur lieu d'implantation.
La participation des migrants à la vie culturelle dans
leur pays de résidence donne aussi une indication de leur degré
d'implication dans son animation culturelle et par conséquent de leur
volonté d'intégration. Les TIC leur donnent aujourd'hui la
possibilité de communiquer plus facilement et d'échanger
davantage avec les populations locales. Ces dernières peuvent en retour
utiliser les TIC pour découvrir la richesse et la diversité
culturelle de ces populations immigrées. Les TIC peuvent favoriser des
rencontres
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culturels où chaque partie peut tirer profit des
spécificités de l'autre. On a vu dans des villes comme Brest
(festival Breizh Africa), Montpellier et Clermont-Ferrand que les associations
sénégalaises peuvent également participer aux
manifestations festives ou culturelles organisées par des structures
locales. Elles peuvent aider à promouvoir des échanges culturels
réciproques par sites web interposés par exemple. Les
échanges culturels prédisposent à l'ouverture vers les
autres, à une coopération positive, ce qui est important pour la
cohésion de la communauté dans sa diversité. Il est
possible aussi de recourir au courrier électronique ou aux forums pour
construire à des relations culturelles pouvant s'avérer
bénéfiques. A mesure que l'accès aux TIC devient plus
démocratique et que les innovations technologiques se
développent, on peut s'attendre à ce que les associations de
migrants s'impliquent davantage dans le dynamisme culturel du pays de
résidence.
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