Chapitre I : ETAT DE LA QUESTION, CADRE THEORIQUE ET
REVUE DE LITTERATURE
I. 1. ETAT DE LA QUESTION
L'analyse de la « motivation » date de longtemps et
est abordée dans différents contextes en fonction du besoin
rencontré dans le domaine de recherche. Qu'il s'agisse de la
pédagogie ou d'autres disciplines (économie, marketing,
sport...), sa connaissance reste fondamentale pour influencer la prise des
décisions ou la révision des tirs. Nous pouvons mentionner
quelques recherches :
Au Canada par exemple, les recherches sur la motivation dans
les activités d'apprentissage se sont développées. Au
départ, elles s'intéressaient principalement aux apprentissages
scolaires et négligeaient souvent les études universitaires.
Progressivement, l'épineux problème du taux d'échecs au
niveau des études supérieures a débouché sur des
études mettant en évidence l'importance des facteurs
motivationnels. Suite à ce constat, quelques propositions d'actions ont
été envisagées. La diversification des pédagogies
employées fait partie de celles-ci... C'est dans ce contexte et dans la
phase d'implantation des réformes de Bologne qu'a été
initiée une recherche particulière. Celle-ci concernait
l'étude de l'évolution des composantes motivationnelles au cours
d'une première année académique (Vallerand, R.J.,1997).
Depuis une dizaine d'années, le faible taux de
réussite en première année d'études à
l'université avait engendré une réflexion
générale sur les études supérieures. Cela a conduit
la faculté universitaire des sciences agronomiques de Gembloux
(Belgique), (actuellement Gembloux Agro-Bio Tech de l'Université de
Liège), à l'engagement d'assistants "pédagogiques"
chargés de combler partiellement les lacunes du système. Les
Universités espéraient alors ainsi voir augmenter fortement le
taux de réussite des étudiants.
Pour Caroline Wicht (Juin 2009), il est intéressant de
constater que, malgré le grand développement des recherches et
théories dans le domaine de la motivation, très peu
d'études portent sur les élèves plus âgés
face aux études supérieures. Tout se passe comme s'il
était convenu d'avance que les étudiants(es) à
l'université sont forcément motivés(es) étant
donné qu'à ce niveau ils (elles) font le choix de faire des
études. Pour C. Wicht cependant, si l'on regarde de plus près les
statistiques, on constate qu'au cours de la première année
d'étude, un grand nombre d'étudiants(es) abandonnent leurs
études, changent de domaines, ou n'arrivent pas à atteindre les
objectifs fixés. C'est en constatant ce phénomène,
très fréquent chez les
Travail de Fin d'étude en Développement
Juillet 2013
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élèves de première année du
département de psychologie, qu'elle a entrepris une réflexion sur
« Motiver les étudiants en enseignement supérieur : un
défi ».
Diverses études se sont intéressées aux
motivations (et aux démotivations) à s'engager dans des
études universitaires. A l'université, la démotivation des
étudiants à suivre un cours peut aussi se manifester lorsqu'ils
ne voient pas l'importance de la matière enseignée ou du fait des
activités proposées par le professeur. Quoi qu'il en soit, ces
démotivations ont des conséquences importantes:
démotivés, les étudiants ne s'engageront pas et ne
persévèreront pas dans les cours, les notes faibles ou les
échecs conduiront bon nombre d'entre eux à abandonner les
études.
Dans beaucoup de pays comme il apparaît ci-dessus, des
études sur la motivation ont déjà eu lieu. Mais en ce qui
concerne ce travail il n'est pas question d'étudier la motivation des
étudiants à suivre tel ou tel cours, il n'est non plus question
d'étudier les causes de l'échec des étudiants ou
l'évolution des composantes motivationnelles au cours d'une
première année académique. A travers cette étude,
nous voulons comprendre les raisons qui poussent les étudiants à
choisir «prioritairement » l'ISDR/Bukavu comme institution
d'étude plutôt que d'autres institutions de la ville de Bukavu.
Certes nous aurons recourt à certaines notions telles que les
définitions des travaux précédents, pour donner plus de
sens à ce travail.
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