I.3.1.4. Le modèle hiérarchique de la
motivation intrinsèque et de la motivation extrinsèque
(Vallerand, 1997)
Le modèle hiérarchique de la motivation
intrinsèque et de la motivation extrinsèque (MHMIE),
développé et étayé par Vallerand (1997), englobe de
nombreuses facettes de la motivation, dont notamment:
- les différentes représentations de la
motivation que possède l'individu;
- les déterminants et les conséquences qui y
sont associés;
- les relations entre les diverses motivations.
Il met l'accent sur différents éléments
(Vallerand, 2000):
- Il introduit l'idée que la motivation existe chez la
personne à trois niveaux de généralité: le niveau
global (la personnalité), le niveau contextuel (p.ex.
l'éducation, les relations entre personnes), le niveau situationnel (la
motivation à un moment donné);
- Il traite des déterminants de la motivation. Ces
déterminants affecteraient la motivation à chacun des niveaux de
la hiérarchie. De plus, la motivation aux niveaux supérieurs de
la hiérarchie affecterait la motivation au niveau directement
inférieur (top-down impact);
- Il juge que la motivation au niveau supérieur de la
hiérarchie est plus stable que la motivation observée aux niveaux
inférieurs;
- Il propose que la motivation puisse mener à des
conséquences importantes, de nature cognitive (p.ex. la concentration),
affective (p.ex. des émotions positives) ou comportementale (p.ex.
l'intention de poursuivre une activité). Ces conséquences peuvent
être vécues aux trois niveaux de la hiérarchie,
exclusivement en fonction du niveau de généralité de la
motivation qui les a engendrées (Brunel, Chantal, Guay & Vallerand,
2000). De plus, le modèle propose que les motivations
autodéterminées (p.ex. la motivation intrinsèque)
mènent à des conséquences plus positives que les
motivations moins autodéterminées (p.ex. la motivation
extrinsèque);
- Il évoque un effet "remontant" (bottom-up effect) des
niveaux inférieurs de la hiérarchie vers les niveaux directement
supérieurs de telle manière qu'un renforcement
répété de la motivation autodéterminée dans
le cadre des études puisse favoriser le développement d'une
motivation.
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I.3.2. EDUCATION DANS L'HISTOIRE DE LA PENSEE
ECONOMIQUE (cité BWIRA BANI Rodrigue, 2011, inédit)
Dans cette section, nous passons en revue dans un ordre
naturellement
chronologique, les développements essentiels que les
économistes ont pu proposer dans le domaine de l'éducation depuis
le 18ème siècle jusqu'à l'orée des
années 60. Deux raisons justifient cette partie : premièrement
parce que les études d'un individu ont un coût,
deuxièmement parce le profit qu'il en tire plus tard constitue un
capital quoique non chiffré.
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