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à‰laboration et évaluation d'un indicateur quantitatif de la vigilance lors de tests itératifs de latence d'endormissement

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par Didier CUGY
Université Bordeaux II - Diplôme d'études approfondies 1997
  

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IV Discusion :

Le terme «Indicateur de vigilance» a été choisi car il permet de recouvrir tout à la fois ce qui est du domaine de l'éveil et du sommeil. Par ailleurs, la présence d'éveils électro-encéphalographiques observés lors des différents stades de sommeil , justifie l'extension du terme vigilance au sommeil.

Les valeurs et variations mesurées des différentes composantes spectrales en fonction des stades de sommeil sont conformes à celles observées généralement chez l'adulte sain (5).

Les taux de concordance retrouvés lors de l'analyse visuelle (85% pour l'éveil, 63% pour le stade 1, 73% pour le stade 2) sont pour notre part inférieurs de 5 à 10% par rapport à ceux généralement observés (5,9,15). La méthode d'évaluation de la concordance époque par époque montre l'existence de fluctuation du taux d'accord en fonction de l'époque analysée. Ceci est particulièrement net au moment des transitions entre les différents stades de sommeil (Fig 3).

L'hypnogramme le plus concordant, réalisé à partir des index de concordance n'est qu'un pis-aller nécessaire à la validation de l'index quantitatif. En effet, dans le cas particulier où il existe une égalité des «votes» en faveur de deux stades différents, le logiciel a été programmé pour tirer le stade le plus concordant au hasard entre les deux stades de sommeil recueillant le maximum de votes. C'est pour cette raison, que l' indicateur booléen «éveillé/endormi» a été ajouté. Celui ci sera par définition moins sensible mais plus spécifique d'un sommeil électro-encéphalographique du fait même qu'il nécessite l'unanimité des interprètes pour considérer l'époque comme une époque de sommeil.

Bien qu'il soit possible d'utiliser l'index de vigilance absolu comme l'ont fait Jobert et al (9) pour discriminer les états éveillé/endormi, nous avons pour notre part préféré travailler à partir de la valeur relative de l'index (rapporté à son amplitude variation). Ce choix nous permet plus facilement de nous affranchir des difficultés posées par la variabilité des rythmes de repos observée dans la bande alpha sans avoir besoin de recourir à des méthodes particulières.

La discrimination entre les états éveillé/endormi déterminés par l'analyse numérique ou l'analyse visuelle, montre l'existence de seuils différents selon que l'on choisit d'utiliser comme analyse visuelle de référence l'hypnogramme le plus concordant (seuil de 8%) ou l'unanimité des experts (seuil de 3%) . Le fait que la valeur observée de seuil soit inférieure dans le cas de l'unanimité des experts, est cohérent avec l'hypothèse d'une évolution continue de la vigilance ( ce qui est conforme avec les modélisations de l'organisation des rythmes veille/sommeil). En effet, l'unanimité des experts, impose que le sommeil soit établi sur le plan électro-encéphalographique pour l'ensemble de ceux-ci, ce qui n'est pas forcément le cas dans le cas de l'hypnogramme le plus concordant (les périodes transitoires pouvant être scorées soit en veille soit en sommeil, le choix du stade étant effectué à la majorité des experts). Ceci ayant pour conséquence, que le niveau de vigilance moyen du sommeil soit théoriquement supérieur

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dans le cas de l'hypnogramme le plus concordant.

Dans ce contexte, il paraît illusoire de proposer une valeur de l'index permettant de discriminer de façon absolue l'éveil du sommeil. En effet, l'essence même de ce type d'indicateur est de traduire de façon dynamique un niveau de vigilance. L'utilisation de représentations

graphiques telles celle proposée (Fig. 6) permet de d'apprécier simplement l'évolution dynamique de l'index lors du test de latence d'endormissement. Il est toutefois nécessaire sur le plan clinique d'avoir à disposition des valeurs numériques de référence permettant de comparer facilement les tests réalisés. Une solution simple consiste à mesurer le délai séparant le début de l'enregistrement du moment où l'index atteint un ou des seuils de référence (p.ex seuil 15%, 8%, 3%), ceci avec éventuellement un critère de stabilité sur 3 époques tel celui proposé par Carskadon et coll (3).

Perspectives

L'utilisation d'indicateurs quantitatifs tels l'index á2/dq constitue potentiellement une alternative au scorage visuel en routine clinique lors des Tests Itératifs de Latences d'Endormissement.

Cette technique d'évaluation de la vigilance offre intrinsèquement une plus grande reproductibilité que celle liée à l'analyse visuelle. Toutefois, en raison même de la nature des signaux recueillis et en l'absence de connaissance formelle des mécanismes donnant lieu à leur naissance, il est illusoire de penser s'affranchir de l'analyse visuelle des signaux recueillis.

L'analyse visuelle combinée au calcul de différents indicateurs tel celui proposé offre une plus grande richesse d'informations.

Les indicateurs quantitatifs permettent de calculer des caractéristiques spécifiques aux

index : pentes, périodicités, ajustement à des modèles chronobiologiques, etc....

L'analyse visuelle effectuée par un clinicien est plus adaptée pour la recherche d'élements particuliers signant une pathologie ou nécessitant une interprétation clinique (10,15).

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore