MASTER
«URBANISME ET AMÉNAGEMENT»
Spécialité Espaces urbains,
Démarches de projet
Parcours Programmation architecturale et
urbaine
Abdramane SANOU
La qualité d'usage des équipements
médico-sociaux : de l'évaluation d'usages à la
programmation
Lieu du stage : ARVHA
Directeur de mémoire : Jodelle
Zetlaoui-Léger
|
Mémoire de Stage 2ème
année
2010
MASTER «URBANISME ET
AMÉNAGEMENT»
Spécialité Espaces urbains,
Démarches de projet
Parcours Programmation architecturale et urbaine
Mémoire de Stage 2ème
année
Remerciements
A la fin de ma formation à l'Institut d'Urbanisme de
Paris, je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué à
la réalisation de cette formation.
Je pense en particulier à :
- Madame Liliane PIERRE-LOUIS, Urbaniste D.I.U.P, maître
de conférences à l'IUP ;
- Tous les enseignants du parcours propgrammation
architecturale et urbaine ;
- Les responsables de l'Association pour la Recherche sur la
Ville et l'Habitat, madame Catherine GUYOT et monsieur Luc GIVRY ;
- Tout le personnel d'ARVHA ;
- Mon épouse Zakiétou et toute ma famille qui
m'ont soutenu pendant mes deux années d'études à
Paris ;
- Messieurs David BARRO et Paul BAYILY de la Cellule d'Appui
à la Gestion Communale (CAGEC) ;
- Monsieur Seydou ZAGRE, Maire de la ville de
Koudougou ;
Enfin, ma directrice de mémoire qui m'a guidé
tout au long de ce travail,
Madame Jodelle ZETLAOUI-LEGER, Urbaniste, Sociologue,
Maître de Conférences.
Table des
matières
Remerciements
1
Table des matières
3
INTRODUCTION
5
PARTIE 1 :
REGARD SUR LA STRUCTURE D'ACCUEIL ET
DEROULEMENT DU STAGE
7
1.1LA STRUCTURE ARVHA
8
1.1.1. Historique d'ARVHA
8
1.1.2. Les champs d'interventions
d'ARVHA
9
1.1.2.1. La formation professionnelle
9
1.1.2.2. Les études et recherches
12
1.1.2.3. Les programmes européens et
internationaux
12
1.1.3. Organisation et fonctionnement
13
1.1.3.1. L'équipe technique
13
1.1.3.2. La coordination des
activités
14
1.1.3.3. Les contraintes
14
1.1.4. Les conditions matérielles de
travail
16
1.1.4.1. La localisation
16
1.1.4.2. L'immobilier
16
1.1.4.3. Le matériel de travail
16
1.2.ROLE DANS LA STRUCTURE
17
1.2.1. Contexte du l'étude
17
1.2.2. Typologies des équipements
étudiés
18
1.2.3. Missions effectuées
19
1.2.3.1. Démarche
d'évaluation
19
1.2.3.2. Les visites
21
1.2.3.3. Analyse synthèse des
interviews
21
1.2.4. Des compétences acquises
23
PARTIE 2 :
LA QUALITE D'USAGE ET ENJEUX
PROGRAMMATIQUES
25
2.1. RETOUR D'EXPERIENCE DE
L'EVALUATION
27
2.1.1. de la maîtrise d'ouvrage
à la gestion
27
2.1.2. Des qualités des projets
27
2.1.3.1. des insuffisances dans la
démarche programmatique et le contenu de certains projets
31
2.1.3.2. des difficultés liées
à l'usage de certains espaces
33
2.2. ENJEUX PROGRATIOQUES DANS L'APPEL A
PROJET
36
2.2.1. Une procédure très
encadrée
36
2.2.2. les acteurs de la programmation dans
l'appel à projet
38
2.2.2.1. Les décideurs politiques et
administratifs
38
2.2.2.2. Les promoteurs
38
2.2.2.3. Les associations d'usagers
39
2.2.3. De la maîtrise d'ouvrage dans
l'appel à projet
39
2.2.4. Le cahier des charges, entre
pré-programme et programme
40
2.2.5. Des avantages de la nouvelle
procédure dans la programmation
41
2.2.5.1. L'équilibre territorial de
l'offre en équipement médico-social
41
2.2.5.2. Une garantie financière et
une réduction des délais de traitement des dossiers
41
2.2.6. Des risques liés à la
procédure d'appel à projet dans la programmation
42
2.2.6.1. Difficulté de
détermination du besoin d'équipements médico-sociaux
42
2.2.6.2. Le risque d'une certaine
standardisation des programmes
42
2.2.6.3. La concurrence des «
grands promoteurs » ?
43
CONCLUSION
44
BIBLIOGRAPHIE
45
ANNEXES
46
INTRODUCTION
La recherche de la qualité d'usage est une
préoccupation permanente au coeur du processus de programmation des
équipements publics. La qualité d'usage d'un équipement
pouvant être définie comme sa « capacité
à répondre aux besoins et attentes des usagers et des
utilisateurs 1(*)». Les travaux de Michel CONAN et Eric
DANIEL-LACOMBE sur les équipements scolaires de la ville nouvelle de
Sénart montrent que « la réflexion sur la
qualité d'usage n'intervient pas seulement sur la réalisation du
programme, mais tout au long du processus2(*) » de conduite de projet. Ces travaux
ont permis d'identifier l'évaluation d'usage comme une phase
décisive de la conduite de projet, permettant d'améliorer la
qualité des équipements futurs. En effet, « si l'on
connait les erreurs et expériences positives du passé, on peut
mieux réfléchir aux situations futures »3(*).
Au regard de l'importance de la démarche
d'évaluation dans le processus de projet et, de nos enseignements et
ateliers de l'université, j'ai décidé de réaliser
mon stage sur l'évaluation d'usage d'équipements publics. A cet
effet, j'ai été accueilli au sein de l'Association pour la
Recherche sur la Ville et l'Habitat, pour travailler sur l'évaluation
d'usage des établissements sociaux et médico-sociaux en France.
Il s'agissait pour moi de réaliser les analyse-critiques et les
synthèses des données relatives à un certain nombre
d'équipements, dans le cadre d'une étude que l'association a
initiée avec l'appui de la Fondation des Caisses d'Epargne pour la
Solidarité (FCES) et d'autres partenaires comme la Caisse Nationale de
la Solidarité pour l'Autonomie (CNSA). L'étude a pour objectifs
d'une part, à mettre à la disposition des associations en tant
que maîtres d'ouvrages, un outil d'assistance à la programmation
qui permet de profiter des expériences des créateurs, mais aussi
les gestionnaires d'établissements médico-sociaux. D'autre part,
l'étude vise aussi à permettre, aux concepteurs de ce type
d'établissement, généralement occasionnels, de s'appuyer
sur les meilleures pratiques et éviter les erreurs qu'il sera difficile
et onéreux de corriger ultérieurement. La finalité est de
mettre en place un site web qui présente la monographie des
établissements étudiés et des outils d'aide à la
programmation.
Par ailleurs, cette étude intervient, dans un contexte
institutionnel en pleine mutation. En effet, la loi portant réforme de
l'hôpital et relatif aux patients, à la santé et aux
territoires dite loi « Bachelot » introduit une nouvelle
procédure ; la procédure d'appel à projet avec un
cahier des charges ouvertes à tout promoteur et, de nouveaux acteurs
dont les Agences Régionales de la Santé (ARS) et les commissions
de sélection d'appel à projet social ou médico-social.
Dorénavant, les projets de création, de transformation et
d'extension d'établissements ou de services sociaux et
médico-sociaux, ainsi que des projets de lieux de vie et d'accueil ne
sont plus de l'initiative des associations, mais des autorités
compétentes, en l'occurrence le Président du Conseil
Général, le Directeur général de l'agence
régionale de santé, le Ministre en charge de l'action sociale ou
le préfet de du département.
À partir de l'étude des différents
équipements médico-sociaux étudiés pendant mon
stage, j'ai consataté que la phase de programmation ne ressort pas comme
une étape à part entière du processus de projet. En outre,
il est rarement fait appel aux compétences de spécialist de la
programmation pour définir les attendus du maître d'ouvrage. La
conception, elle, est directement confiée à un maitre d'oeuvre
sans appel d'offre ou concours préalable, sauf pour le cas du secteur
public.
Dans ce contexte de mutations des procédures et
processus de projet et, de redéfinition du système d'acteurs dans
le champ de la santé et plus particulièrement celui du social et
du médico-social, comment peut-on appréhender la qualité
d'usage dans la programmation en tant qu'étape, mais aussi
démarche dans le processus de global de projet. C'est pourquoi, j'ai
décidé d'approfondir ma réflexion sur la prise en compte
de la qualité d'usage dans le nouveau dispositif de
programmation au regard des enseignements que j'ai pu tirer de
l'étude dévaluation.
Pour appréhender cette réflexion, j'aborderai en
première partie la présentation de ma structure d'accueil et le
déroulement de mon stage ; en deuxième partie, les
enseignements que l'on peut tirer de ces expériences puis les enjeux de
la démarche programmatique dans la nouvelle procédure d'appel
à projet.
PARTIE 1 :
REGARD SUR LA STRUCTURE
D'ACCUEIL ET DEROULEMENT DU STAGE
1.1. LA STRUCTURE ARVHA
L'ARVHA est une association loi 1901, créée en
1993 par des architectes et des urbanistes spécialisés sur la
réhabilitation des quartiers sociaux et des quartiers anciens de
centre-ville. Elle s'est donnée pour objectif de promouvoir la
recherche et le développement dans le domaine de la
rénovation, la restructuration et la réhabilitation des quartiers
sociaux et des centres urbains ; la formation des acteurs
de l'acte de bâtir et les actions à
l'international notamment en direction des pays européens de
l'Est, Pologne et Roumanie.
1.1.1. Historique d'ARVHA
L'association ARVHA a été par Luc Givry qui en a
assuré la direction jusqu'en 1998, date à laquelle il a
passé la présidence tournante à Catherine Guyot,
l'actuelle présidente. Initialement l'association s'est
constituée pour mettre en place des formations destinées aux
architectes praticiens ou demandeurs d'emploi qui souhaitaient
développer des compétences particulières soit pour prendre
des directions des métiers de maîtrise d'ouvrage, soit pour
compléter leurs compétences dans la maîtrise d'oeuvre
classique. Historiquement, l'ARVHA a d'abord mis en place des formations sur le
développement durable, la réhabilitation des quartiers et des
formations de longues durées. Parallèlement d'autres formations
ont été développées sur la compétence et la
pratique des marchés publics, l'accessibilité des bâtiments
aux personnes handicapées, la création d'entreprise.
Depuis les années 2000, l'association participe
à plusieurs programmes européens et internationaux avec des
partenariats qu'elle a établis à l'étranger, dont les plus
importants sont :
- Le programme « Femmes architectes en
Euro-méditerranée », de 2007 à 2008 conduit par
l'ARVHA, l'union des femmes architectes Belges, l'école d'Architecture
Nationale du Maroc et l'Ecole Polytechnique d'Architecture et d'Urbanisme
d'Alger avec le soutien de la Fondation Anna Lindh de la Commission
européenne ;
- Le programme EUROMED HÉRITAGE,
où l'association a participé de 2002 à 2005 au projet
« Patrimoines partagés : savoir et savoir-faire
appliqués au patrimoine architectural et urbain des XIXème et
XXème siècles en méditerranée» conduit
par le CNRS Laboratoire CITERES EMAM.
- Le programme LEONARDO DA VINCI qui a permis
à l'association de participer, de 1999 à 2006, à une
série de projets, dont les projets « patrimoine et
modernité ; méthodes et outils de réhabilitation
urbaine - construction neuve dans un contexte historique (2004 -
2006) ; architecture et pratiques professionnelles comparées en
Europe : mobilité et compétences
renforcées (2002 - 2005) ; architecture et
accessibilité - Belgique - France -Danemark - Pologne (2001 -
2003) ;
- Le programme CULTURE 2000 ; les projets
réalisés sont : patrimoine européen et
identité culturelle - autour de l'art nouveau en Europe ;
découverte de l'architecture contemporaine au travers
d'itinéraires virtuels et réels - Paris - Londres -
Athènes (2001 -2002) ; réhabilitation et valorisation du
patrimoine architectural - Paris - Barcelone - Florence (2000 -2002).
1.1.2. Les champs
d'interventions d'ARVHA
Les domaines d'intervention de l'association sont aussi
multiples que diversifiés et concernent des domaines comme les
études et les cherches, les formations et, la participation à des
projets et programmes européens et internationaux.
1.1.2.1. La formation
professionnelle
Sous l'égide du Ministère de la Culture et de la
Communication et de la Direction de l'Architecture et du Patrimoine,
l'association a mis en place depuis 1994 un programme de formation
professionnelle à l'endroit des maîtres d'ouvrage, des
maîtres d'oeuvre ainsi que d'autres professionnels du bâtiment et
de la ville. Les programmes de formation s'articulent autour de cinq
modules regroupés en sessions de courte durée et en sessions
de longue durée.
1.1.1.1.1. Les formations de courte durée
Ce sont des formations dont la durée varie entre 2 et 6
jours ; les modules concernés par les sessions de courte
durée sont :
- Architecture, Urbanisme et handicaps
L'objectif de cette formation est de permettre aux architectes
de prendre en compte dans leurs projets architecturaux ou urbains conjointement
les quatre familles principales de handicap : handicaps moteurs, handicaps
visuels, handicaps auditifs, handicaps mentaux, psychiques et cognitifs. Il
s'agit aussi de leur permettre, tout en maîtrisant la
réglementation et les normes obligatoires, de dépasser la notion
d'accessibilité pour atteindre celle d'usage des espaces et des
équipements. La formation est axée sur la connaissance des gestes
quotidiens des personnes handicapées, quel que soit leur handicap. La
durée de cette formation est de 3 jours et un site web en accès
continu pendant un an.
- Réhabilitation et marchés
publics
D'une durée de 6 jours, cette formation vise à
permettre aux architectes de maîtriser la pratique opérationnelle
des marchés publics, qu'ils agissent en tant que maître d'oeuvre
ou en tant que représentants de maître d'ouvrage public. Le cas
particulier des marchés publics de réhabilitation par ce que
d'une part les contrats relevant de marchés publics de
réhabilitation représentent un très fort potentiel de
commande pour les architectes et d'autre part, de la complexité des
projets de réhabilitation compte tenu du fait qu'ils s'inscrivent dans
une réalité bâtie et sociale complexe. Ce module de
formation est destiné aux architectes demandeurs d'emploi ou en
exercice, entrepreneurs, prescripteurs, économistes de la construction
et ayant une expérience professionnelle préalable ou non.
- Architectes créateurs - créatrices
d'entreprise
Cette formation a pour objectif de faciliter la
création d'entreprises par les jeunes architectes diplômés,
et par les architectes plus âgés disposant d'une expérience
professionnelle en tant que salariés et souhaitant créer leur
propre structure. Elle vise également à informer les femmes
architectes sur les mécanismes et les grandes étapes de la
création d'entreprise et sur l'aide à la création
d'entreprise en elle même, de façon concrète et sur les
modalités d'inscription et de soumission du dossier au Service des
Droits des Femmes. Le contenu de cette formation est axé sur les formes
juridiques d'exercice professionnel et les aides à la création
d'entreprise ; les modalités de gestion et les contrats et
assurances obligatoires selon qu'il s'agit d'un marché privé ou
d'un marché public. Elle est organisée sur 3 sessions de 2 jours.
- Architecture et développement durable
Dans un contexte de prééminence des performances
des installations techniques par rapport à la qualité d'usage du
bâtiment, cette formation vise à redonner à
l'architecte son rôle d'acteur de premier plan. Pour se faire, il s'agit
de permettre aux architectes, agissant en qualité de maître
d'ouvrage ou de maître d'oeuvre, d'acquérir un langage sur les
enjeux d'une conception et construction durable, une connaissance des principes
bioclimatiques d'un urbanisme durable. Cette formation est organisée une
fois par an sur 3 jours.
1.1.1.1.2. La formation de longue durée
Intitulée « réhabiliter les
quartiers : renouvellement urbain et réhabilitation
durable », cette formation se déroule sur an, en
alternance entre l'association et une structure d'accueil du participant (ou
stagiaire) dont 33 jours de formation et le reste du temps en entreprise.
Elle a pour objectif de qualifier les architectes dans le
domaine de la réhabilitation, et du renouvellement urbain en tenant
compte de l'évolution des orientations nationales en la matière.
Les publics visés par cette formation sont les architectes demandeurs
d'emploi et les architectes en activité qui souhaitent intégrer
les métiers de maîtrise d'ouvrage ou ceux du conseil auprès
des collectivités et des particuliers. Le programme de la formation
prévoit 12 sessions pédagogiques autour des thèmes
suivants :
- la problématique du logement social
- les enjeux de la réhabilitation : concertation
programmation et méthodologie du montage d'opération
- financements et acteurs de la réhabilitation
- renouvellement urbain et développement durable
- l'accessibilité pour tous
- analyse comparée de la réhabilitation en
Europe
- les outils de communication
- prospecter et convaincre
- matériaux et modes opératoires
- les marchés publics - pièces écrites et
les marches de travaux
- le chantier en milieu occupé.
1.1.2.2. Les études
et recherches
Les études et les recherches menées par
l'association concernent notamment le montage d'opérations et les
études de faisabilité ; les diagnostics urbains,
architecturaux et techniques, en France et à l'étranger ;
les enquêtes et analyses sociales et urbaines ; les recherches sur
le thème de l'aménagement, de l'urbanisme, du paysage ;
l'insertion par l'économie dans le bâtiment.
Par ailleurs, l'essentiel des activités de ce
pôle est consacré aujourd'hui à la réalisation de
diagnostics d'accessibilité des établissements recevant du
public. En effet, depuis 2003, l'association s'est spécialisée
sur les questions relatives à l'accessibilité aux personnes
handicapées. Les activités dans ce domaine ont pris beaucoup
d'ampleur notamment avec les injonctions législatives, en l'occurrence
l'arrêté du 21 mars 2007 qui stipule que les établissements
recevant du public doivent être accessibles aux personnes
handicapées au plus tard le 1er janvier 2015. Dans ses interventions,
l'association propose un mode opératoire organisé autour de
quatre étapes : le diagnostic et les préconisations,
l'estimation financière des travaux, la constitution d'un dossier de
demande de dérogation pour des cas particuliers et enfin la
réalisation des travaux.
1.1.2.3. Les programmes
européens et internationaux
L'association participe actuellement à des programmes
européens et internationaux dont le but est de promouvoir les
femmes architectes à travers des activités et des supports de
communication. Ces programmes sont notamment :
- le programme favoriser l'insertion des
femmes dans le bâtiment avec le soutien du CRIF à
travers des expositions, des conférences, la mise en place d'un site web
sur les femmes dans le bâtiment en Europe ;
- le programme femmes architectes en
euro-méditerranée avec le soutien de la Fondation
Anna Lindh. Ce programme est conduit par l'ARVHA en partenariat avec l'union
des femmes architectes belge, l'école nationale d'architecture du Maroc
et l'école polytechnique d'architecture et d'urbanisme d'Alger ;
Par ailleurs, en partenariat avec Européens (grecs et
roumains), ARVAH travaille depuis 2009 à la mise en place d'une
certification européenne pour architectes sur la thématique
architecture, accessibilité, autonomie. À cet
égard, en collaboration avec le ministère de la Culture,
l'association a mis en place une certification Handicap en France, dont
plusieurs architectes ont déjà bénéficié.
Enfin, l'association vient de bénéficier d'une
subvention dans le cadre du programme Léonardo da Vinci dans la
catégorie projet de mobilité. C'est un programme
sectoriel du programme Éducation et Formation tout au long de la
vie conçue comme un outil permettant de donner une impulsion
aux systèmes de formation et d'enseignement professionnel en Europe.
Cette catégorie permet la mobilité des personnes
désireuses d'acquérir une expérience professionnelle en
Europe. Il facilite les échanges de bonnes pratiques entre responsables
de formation et constitue aussi un levier de choix pour mettre en place de
nouveaux outils et méthodes de formation, afin d'étendre leur
application à l'échelle européenne. Les publics
concernés sont les lycéens, apprentis, formateurs,
salariés en formation, entreprises et tous types d'organismes, publics
ou privés, acteurs de la formation professionnelle.
1.1.3. Organisation et
fonctionnement
En tant qu'association, l'organisation et le fonctionnement
d'ARVHA sont régis par des instances supérieures notamment
l'assemblée générale et le conseil d'administration. Les
activités opérationnelles de l'association sont conduites par un
bureau de trois personnes choisies parmi les membres du conseil
d'administration pour un mandat de 6 ans.
1.1.3.1. L'équipe
technique
L'équipe technique est composée de cinq
personnes, dont 3 permanentes et 2 stagiaires en alternance. Le personnel
permanent comprend la présidente de l'association, Catherine Guyot,
l'ancien président Luc Givry et un informaticien Marc Najid.
Catherine Guyot est architecte DPLG, Urbaniste DESS. Elle a en
charge la politique de formation continue pour architectes et coordonne les
projets dans le cadre du programme Leonardo en cours au sein de l'association.
Elle assure également la conduite du projet « Femmes
architectes en Euro-méditerranée ». Luc Givry est
également architecte DPLG. Il s'est spécialisé sur les
questions d'accessibilité des espaces aux personnes handicapées.
Il assure actuellement la direction des projets et des formations liées
à l'accessibilité des personnes handicapées et conduit
l'étude d'évaluation des centres médico-sociaux. Marc
Najid est infographiste - programmeur. Il s'occupe de l'élaboration
des modules supplémentaires pour les sites gérés par
l'association par la création de vidéo en ligne et d'outils de
visioconférence.
Quant aux apprentis en alternance, il s'agit d'un Assistant-
manager qui, pendant ses présences dans la structure vient en appui
à la direction pour certaines tâches et, d'un Infographiste -
Assistant- webmaster qui intervient sur le montage de vidéos et la
retouche de photos destinées aux différents sites de l'ARVHA. Ce
dernier s'occupe également de l'élaboration des
éléments graphiques destinés à la communication et
intervient sur la mise à jour des sites internet de l'association. En
dehors de ce personnel à l'interne, l'association fait appel à
des prestataires extérieurs ; il y a notamment le comptable qui
intervient une fois par fois et des personnes ressources pour aborder certains
modules de formation.
1.1.3.2. La coordination
des activités
Sur plan de la coordination et de la répartition des
responsabilités, de mes observations, il ressort que l'ensemble des
activités administratives, notamment la gestion des correspondances, le
montage des dossiers de demande de financement, la gestion des inscriptions aux
formations, relève de la présidente Cathérine Guyot et Luc
Givry s'occupe des aspects techniques des projets et le suivi des sites web.
Mais cette distinction n'est pas tout à fait rigide ni formelle. En
effet, l'étude des centres médico-sociaux est conjointement
menée par les deux, car les visites sont réalisées par
Catrhérine Guyot alors que Luc Givry se charge des analyses et de
l'élaboration du site web.
1.1.3.3. Les contraintes
L'association dans son fonctionnement et dans la mise en
oeuvre de ses activités est confrontée à plusieurs
difficultés.
1.1.1.1.3. La raréfaction des sources de
financement
Le stage m'a permis de constater les conditions de travail
dans le milieu associatif. En, effet, en plus des prestations qu'effectue
l'association, une des principales sources de financement reste les
subventions. L'association étant à but non lucratif, les tarifs
de certaines formations sont bas pour permettre à plus de personnes d'en
bénéficier. Ainsi pour payer les charges liées à
ces formations, l'association est obligée de recourir à des fonds
complémentaires. Mais, avec la politique actuelle de " rigueur " du
gouvernement, les subventions provenant de l'Etat deviennent de plus en plus
difficiles à obtenir. Par exemple, concernant la dernière
formation sur la création d'entreprise, qui s'est déroulée
du 9 au 10 septembre, l'association n'a obtenu aucune subvention. Elle s'est
donc contentée des frais d'inscription dont le montant est de 100 euros
par personne. Pour pallier cette difficulté, l'association a
diversifié ses sources de financement en participant à divers
appels à projet (nationaux ou internationaux) relevant de son domaine de
compétence. La présidente de l'association assure à cet
effet une sorte de veille sur les appels à projet.
Dans le même ordre d'idées, l'association a
sollicité un financement complémentaire pour l'étude
d'évaluation, à laquelle je participe, afin d'étendre
l'étude à d'autres établissements ayant des
expériences intéressantes, mais elle n'a pas obtenu le soutien de
la FCES.
1.1.1.1.4. La concurrence d'autres structures
Depuis sa création, l'association s'est investie sur
les questions relatives à la réhabilitation à la fois pour
la formation des acteurs et pour des études. Depuis 2003, elle s'est
également engagée sur l'accessibilité. Mais aujourd'hui,
il existe des structures de grande envergure ayant des moyens importants
intervenant dans les domaines de l'accessibilité, des marchés
publics. C'est notamment le cas du CSTB, qui propose un programme de formation
dans les domaines de l'accessibilité et du développement
durable ; Le Moniteur, sur les marchés publics.
L'association subit, également des formes de
concurrence déloyale, avec l'utilisation de ses supports de formation
par certains consultants. Il a été constaté, en effet,
qu'un ancien consultant de l'association, installée à Tours, a
capturé un le site web support de formation pour en faire un document
PDF qui lui est propre avec lequel il assure d'autres formations.
Par ailleurs, les publics visés par les formations sont
essentiellement des architectes, ce qui réduit le potentiel de
clientèle. Pour accroître ce potentiel, l'association pourrait
ouvrir ses formations à des professionnels de la maitrise d'ouvrage
comme les programmistes, les économistes de la construction, aux
urbanistes...
1.1.4. Les conditions
matérielles de travail
1.1.4.1. La
localisation
Les locaux de l'association sont situés au 3ème
arrondissement de Paris sur la rue des Archives à proximité de
l'Hôtel de Ville. Cette localisation en plein coeur de Paris facilite
l'accès des locaux par les transports en commun et confère
à l'association un certain prestige. Cela constitue un avantage
indéniable au regard des activités de formation qu'elle
réalise et des publics qu'elle accueille.
1.1.4.2. L'immobilier
L'association occupe un local en open space qui abrite les
bureaux et accueille parfois des sessions de formation dont le nombre de
participants n'excède pas la dizaine. L'espace de ces locaux est
insuffisant pour les activités de l'association. En effet, le fait que
la salle de réunion soit ouverte sur l'espace des bureaux occasionne des
gênes importantes pour le personnel pendant les formations. En outre, les
espaces de travail, séparés par des étagères de
rangements des dossiers, restent exigus ; il n'existe pas
véritablement un local de rangement ou de stockage pour les archives et
autres matériels comme, la matérielle information, les supports
de formation, etc. En conséquence, il ya un encombrement des postes de
travail et des espaces de circulation.
1.1.4.3. Le
matériel de travail
Les bureaux sont bien équipés en matériel
de travail. Tous les postes sont équipés d'un ordinateur avec les
logiciels adaptés aux tâches de chacun. Il existe également
des caméscopes qui sont notamment utilisés pour filmer les
interviews et certains espaces des établissements visités dans le
cadre l'étude d'évaluation des centres médico-sociaux.
1.2. ROLE DANS LA
STRUCTURE
1.2.1. Contexte du
l'étude
L'étude d'évaluation des établissements
médico-sociaux est une initiative de l'ARVHA, qui lors de ses
différentes activités relatives à l'accessibilité
et aux handicaps a constaté que certaines associations, créaient
des établissements qu'elles transformaient et les adaptaient en fonction
de l'évolution de la perte d'autonomie des usagers. Ces
établissements s'enrichissaient de nouvelles idées qui restaient
en interne et ne bénéficient pas aux autres. Il y avait
localement une base de connaissances qui n'arrivait pas à se
transmettre. ARVHA s'est donc donné pour mission de faire partager les
expériences des uns avec les autres. A cet effet, elle a
sollicité la Fondation des Caisses d'Epargne pour la solidarité
et d'autres partenaires, en l'occurrence la Caisse Nationale de
Solidarité pour l'Autonomie (CNSA) pour le financement de l'étude
et la diffusion des résultats.
L'association a donc un soumis un projet portant sur
l'étude d'une quinzaine d'établissements dont 5
établissements accueillant des personnes ayant un handicap moteur, 4
établissements pour le handicap sensoriel, 3 établissements
handicaps mentaux et 3 établissements Handicaps psychiques. Les
résultats de cette étude sont présentés sous
à travers un site web qui sera libre d'accès pour les acteurs
concernés par le médico-social.
Cette étude d'évaluation est la première
cette nature réalisée par l'association. Si par l'approche cette
étude s'écarte des interventions habituelles de l'association,
elle l'est moins par l'objet dont il est question, en l'occurrence le handicap
et l'accessibilité.
L'étude d'évaluation comprend essentiellement
trois phases : une phase de visite et de collecte des données, une
phase d'analyse critique et de synthèse et, une phase de communication
et de vulgarisation des résultats, mais ces phases se chevauchent dans
le temps. La mise en place du site du web se fait progressivement, depuis le
début de l'étude en 2008. Mon stage s'inscrit dans la phase
d'analyse-critique et de synthèse, pour compléter le contenu du
site internet dont la structure, l'interface et certains éléments
de contenu sont déjà en place.
1.2.2. Typologies des
équipements étudiés
Les établissements étudiés dans le cadre
de l'évaluation d'usage peuvent, selon de leur fonction, être
regroupés en trois catégories : les établissements
d'accueil temporaire ou de jour, les établissements d'hébergement
et les établissements d'insertion par le travail.
o Accueil temporaire des personnes handicapées
L'accueil temporaire concerne les personnes handicapées
de tous âges. L'objectif c'est de développer ou de maintenir
l'autonomie des personnes accueillies et de faciliter ou de préserver
leur intégration sociale. L'accueil temporaire peut être mis en
oeuvre dans tous les établissements médico-sociaux, mais il
existe des établissements exclusivement consacrés à
l'accueil temporaire dont le Service d'Aide à la Vie Sociale (SAVS), le
CAJM (Centre d'Activités de Jour Médicalisé) le SAMSAH
(Service d'Accompagnement Médico - Social pour Adultes
Handicapés).
Les SAVS offrent une assistance ou un accompagnement pour tout
ou partie des actes essentiels de l'existence, un accompagnement social en
milieu ouvert et un apprentissage à l'autonomie.
Le SAMSAH est un service qui s'adresse aux personnes souffrant
d'un traumatisme crânien ou d'une lésion cérébrale
acquise, et a pour mission de faciliter leur insertion sociale.
Les services d'accompagnement médico-social pour
adultes handicapés ont pour vocation, dans le cadre d'un accompagnement
médico-social adapté comportant des prestations de soins. Ils
prennent en charge les personnes handicapées pour des soins
réguliers et coordonnés et réalisent l'accompagnement
médical et paramédical en milieu ouvert.
o Les établissements
d'hébergement
Les établissements d'hébergement comprennent les
Etablissement d'Hébergeant des Personnes Agées Dépendantes
(EHPAD), les Foyers d'Accueil Médicalisé (FAM), les Maisons
d'Accueil Spécialisées (MAS).
L'établissement d'hébergeant des
personnes âgées dépendantes est un
établissement qui accueille des personnes âgées ou leur
apportent à domicile une assistance dans les actes quotidiens de la vie,
des prestations de soins ou une aide à l'insertion sociale.
Le foyer d'accueil médicalisé
est un établissement médico-social qui accueille des
adultes gravement handicapés, mentalement ou physiquement, inaptes
à toute activité à caractère professionnel et ayant
besoin de l'assistance d'une tierce personne pour les actes essentiels de
l'existence ainsi qu'une surveillance médicale et des soins constants.
Ce sont aussi des personnes qui ont aussi besoin d'un soutien et d'une
stimulation constante, ainsi que d'un suivi médical et
paramédical régulier.
La maison d'accueil spécialisée
reçoit des personnes adultes atteintes d'un handicap
intellectuel, moteur ou somatique grave, ou gravement polyhandicapé,
n'ayant pu acquérir un minimum d'autonomie. Leur état doit
nécessiter, en outre, le recours à une tierce personne pour les
actes de la vie courante, une surveillance médicale et des soins
constants en l'occurrence des soins d'hygiène, la poursuite de
traitements ou d'activités occupationnelles ou d'éveil tendant au
maintien ou à l'amélioration des acquis, ou à
prévenir une régression.
o Foyer d'hébergement pour travailleurs
handicapés
Ce sont des établissements qui assurent
l'hébergement et l'entretien des personnes adultes handicapées
qui exercent une activité pendant la journée, en milieu
ordinaire ; dans un établissement ou un service d'aide par le
travail (ESAT, ex CAT : centre d'aide par le travail), ou dans une entreprise
adaptée c'est-à-dire une structure spécialisée (ex
atelier protégé).
La formule d'hébergement peut aller du bâtiment
spécifique et autonome, aux petits groupes de logements diffus dans
l'habitat ordinaire et, l'encadrement laisse une part plus ou moins importante
à l'autonomie sociale.
1.2.3. Missions
effectuées
1.2.3.1. Démarche
d'évaluation
La démarche de l'association a consisté dans un
premier, à sélectionner des établissements ayant des
expériences intéressantes puis, à y effectuer une visite.
Lors des visites, il est réalisé des entretiens avec les
personnes ayant été à l'origine du projet (les
responsables associatifs généralement), les responsables
administratifs, les professionnels et parfois les concepteurs des projets.
Ensuite, des visites commentées des espaces des établissements
sont réalisées avec le personnel administratif ou des
professionnels. Ces visites sont filmées dans la perspective de
l'alimentation du site internet et de l'analyse-critique des données.
Concernant l'analyse critique, l'association disposait d'une grille qu'elle
utilisait systématiquement pour tous les équipements. Cette
grille d'analyse comprend deux parties ; l'une portant sur l'historique
dont les rubriques sont la programmation, le projet initial, la gestion et
la maintenance, les modifications et, l'autre relative à la
manière dont l'établissement est perçu aujourd'hui par le
maître d'ouvrage, le directeur de l'établissement, le personnel
administratif, le personnel soignant, les personnes accueillies, les familles
et les visiteurs.
Cette méthode est essentiellement descriptive et porte
sur la globalité de l'établissement ; elle ne permet pas une
analyse approfondie des usages et pratiques en rapport avec l'espace. J'ai donc
proposé une autre méthode, celle dite des espaces de transaction
promue par le CSTB et utilisée au cours de notre atelier
d'évaluation à l'université. Cette méthode comprend
les étapes suivantes :
- Le découpage de l'établissement en espace de
transaction
- Les lectures critiques des plans
- Les visites des établissements
- L'interprétation du récit des récits
des acteurs
Mais j'ai rencontré plusieurs difficultés pour
appliquer cette méthode à cause d'une part de la réticence
des responsables de l'association, qui ne connaissent pas la méthode et
aussi du fait que l'étude était déjà engagée
sur une méthode et le changement de méthode allait entrainer des
modifications dans la structure même du site internet en place. D'autre
part, la méthode suppose que le découpage des espaces et
l'analyse critique des plans interviennent avant la visite critique du site, or
mon stage arrive à un moment où la majorité des
établissements avait déjà été
visitée. Par ailleurs, au regard du nombre d'établissements
concernés par l'étude et du temps restant, la méthode
d'évaluation proposée ne pouvait pas objectivement être mis
en oeuvre. Enfin, mon statut de stagiaire ne ma pas donné au
début tout le crédit nécessaire pour mettre en oeuvre la
méthode. J'ai donc commencé mon stage en réalisant des
analyses selon la grille de l'association et par la suite j'ai proposé
des variantes selon le découpage en espace de transaction et l'analyse
critique des plans. La méthode finalement appliquée est un
compromis entre la méthode de l'association celle des
« espaces de transaction »4(*) que j'ai proposée, car cette dernière
permet de montrer des éléments ayant un enjeu programmatique.
1.2.3.2. Les visites
Mon stage coïncide avec une période où
l'association avait déjà réalisé une dizaine de
visites d'établissements et effectué des interviews. Les
matériaux bruts de ces visites étaient disponibles et il fallait
les exploiter pour enrichir le site internet.
Par ailleurs, l'association avait soumis à la Fondation
des Caisses d'Epargne pour la Solidarité une nouvelle liste d'une
dizaine d'établissements à évaluer ; mais faute de
financement, elle a renoncé à une partie des
établissements de cette nouvelle liste. Néanmoins, j'ai pu
effectuer la visite d'un établissement, en l'occurrence la MAS Odile
Madelin à Cernay-lè-Reims.
De plus, j'ai rencontré les acteurs de certains projets
notamment les architectes de La Note Bleue et de la MAS Robin des bois et des
responsables d'association, maîtres d'ouvrage et/ou gestionnaires
d'établissements.
1.2.3.3. Analyse
synthèse des interviews
Les visites réalisées dans les
établissements ont permis de réaliser plusieurs interviews avec
les gestionnaires, les professionnels et les usagers, et parfois les
maîtres d'oeuvre des projets. L'analyse synthèse consiste pour
chaque établissement à faire une retranscription des interviews
puis à les mettre en rapport avec les photos de l'intérieur et de
l'extérieur de l'établissement, les plans des bâtiments
pour produire un document de synthèse. L'analyse des plans a
été faite en inspirant des espaces des transactions
identifiés dans des établissements de même nature,
notamment les résidences pour personnes âgées par Michel
Conan. Selon ces travaux, l'espace de transaction est « un groupe de
locaux ou d'espaces extérieurs en lien les uns avec les autres. Les
locaux composant un espace de transaction sont le support d'un type
d'activité exercé au même moment et au même endroit
par plusieurs personnes ». Le découpage en espace de
transaction est fait en fonction des acteurs qui s'y rencontrent, des pratiques
qui s'y déroulent et des lieux qui le composent. Les espaces
identifiés dans l'ensemble des établissements se
présentent ainsi qu'il suit. Il faut cependant noter que certains de ces
espaces n'existent pas dans des types d'établissements.
§ Espace d'entrée : Ce sont des
lieux où l'on peut croiser les usagers, les visiteurs ou des personnes
que leur travail amène à fréquenter
l'établissement. Le caractère public de cet espace le place au
coeur des enjeux comme la sécurité, la gestion des flux,
l'accessibilité ;
§ Espaces de circulations : Ce sont des
espaces communs de circulation et de distribution de toutes les
activités organisées dans le bâtiment. Dans ces espaces de
circulations horizontales et verticales se rencontrent les usagers, leurs
visiteurs, les professionnels, le personnel administratif et le personnel de
service. Il est ici important d'identifier les espaces de circulation comme des
espaces de transaction, car dans ces établissements, ils sont le support
d'activités importantes, comme la déambulation, qui permettent de
maintenir ou de développer l'autonomie des usagers ;
§ Espaces de services : Il s'agit des
lieux de travail des agents dont les activités consistent à
fournir des services ou à organiser la vie de la collectivité.
Certains de ces lieux sont inaccessibles aux usagers, d'autres le sont sous
certaines conditions, d'autres encore sont partagés ;
§ Espaces de services de soins et de
rééducation : Ces espaces dévolus à
l'hygiène, aux soins ou encore à la rééducation des
usagers sont avant tout des lieux d'équipement médical. Leurs
qualités spatiales peuvent souvent faciliter leur usage et
atténuer des connotations hospitalières parfois très
prégnantes. Dans ces espaces ne se rencontrent que les usagers et les
professionnels ;
§ Espaces de vie collective résidentielle
: Les résidents s'y retrouvent pour participer à des
activités collectives de consommation, de loisir, de culture, de
rencontre, d'organisation ou de travail sous une forme ou une autre. Les
espaces de vie collective sont généralement à deux
échelles ; à l'échelle de l'ensemble de
l'établissement avec des lieux où tous les résidents
peuvent se rencontrer et à l'échelle des unités de vie
constituée de petits groupes d'usagers ;
§ Espace privé du logement : Il
est constitué généralement de la chambre et de la salle de
bain privé. Occupé généralement par une personne,
il constitue l'espace de la vie personnelle préservant l'intimité
des usagers. Cet espace n'existe pas dans les établissements d'accueil
de jour ;
§ Espace de voisinage : c'est l'espace
d'interaction entre les usagers et le voisinage immédiat. Dans cet
espace se croisent les usagers, tous les utilisateurs ordinaires du
bâtiment, et les passants qui longent le bâtiment où
traversent les espaces de services qui lui sont attenants ;
§ Espace urbain : il s'agit de
l'insertion de l'établissement et sa connexion avec d'autres
établissements et services urbains. Les usagers s'y mêlent
à la vie urbaine quotidienne.
1.2.4. Des compétences
acquises
L'immersion dans le milieu professionnel m'a permis de
manière générale d'avoir un regard plus pragmatique et
opérationnel de l'évaluation tout en ayant en vue la
démarche étudiée au cours de mon atelier
d'évaluation d'équipement à l'Université. Le
contact quotidien des professionnels m'a permis également
d'intégrer des comportements et d'acquérir des savoirs et
savoir-faire sur plusieurs aspects.
Sur le plan technique, je peux noter au moins deux points
très importants. En effet, ce stage m'a permis, d'une part, de
développer une culture spécifique sur les services et
établissements médico-sociaux et d'autre part, de
développer une grande sensibilité sur les questions
d'accessibilités pour les personnes en situation de handicap.
Par ailleurs, le fait d'aborder la question spécifique
de l'évaluation d'usages, m'a conduit à me questionner sur
l'ensemble du processus de projet et plus particulièrement sur le plan
intellectuel, l'analyse puis la synthèse des interviews de plusieurs
acteurs des différents établissements dont les discours sont
parfois contradictoires, est un exercice fort pénible, mais très
enrichissant. Les enseignements tirés sont synthétisés
dans la partie 2.
Sur le plan administratif, le séjour au sein d'ARVHA
m'a permis de constater le fonctionnement d'une association, qui comme toutes
les associations par ailleurs, fonctionne au rythme des subventions ou à
la recherche de financement.
Conclusion
Ce stage m'a permis de confronter mes connaissances pratiques
aux contraintes professionnelles. Le fait d'avoir pris le processus
d'études en cours, ne m'as pas permis de mettre en oeuvre la
démarche d'évaluation telle qu'elle est développée
par le CSTB et enseigné dans le parcours programmation architecturale et
urbaine. Néamoins, j'ai pu apporter ma contribution à la mise en
place du site web qui permet le partage d'expériences entre
différents établissements. Le but de l'évaluation
étant de produire de la connaissance pour améliorer la
qualité des équipements, quels enseignements peut-on tirer de
l'étude des établissements médico-sociaux ? Quelle
lecture peut-on faire du dispositif de programmation avec la nouvelle
procédure dans la perspective de la recherche d'une qualité
d'usage, telle sont les questions auxquelles je donnerai des réponses
dans la 2ème partie de ce travail.
PARTIE 2 :
LA QUALITE D'USAGE ET
ENJEUX PROGRAMMATIQUES
Introduction
Après les hospices où s'entassaient les
estropiés, vieillards, infirmes, fous et vagabonds, l'hôpital
général créé en 1652 par Louis XIV va accueillir
les malades, fous mendiants et autres défavorisés, dans une
structure fermée qui restaure « l'ordre public » et
rassure les « honnêtes gens ». La prise en charge
véritable des personnes handicapées remontre à l'essor de
l'industrialisation et surtout la victoire du conflit de 14-18 qui conduit la
nation française à se préoccuper des invalides. Dans les
années 20 - 30, des associations naissent pour prendre en charge un
domaine peu couvert par le service public. Mais les initiatives sont d'abord
confessionnelles et localisées. Les associations vont se
fédérer, se professionnaliser et abandonner progressivement leur
dimension confessionnelle. L'Etat intervient en 1975 avec la loi sur les
institutions sociales et médicales sociales, pour organiser le
secteur ; l'objectif principal étant de séparer le sanitaire
du social. Mais le secteur du médico-social reste toujours l'affaire des
associations qui jouent un rôle important dans la création des
établissements en fonction des besoins identifiés.
La loi Bachelot, avec la procédure de l'appel à
projet, marque la fin d'une époque ; celle où l'Etat se
contentait de contrôler les actions des associations. Dorénavant,
l'Etat devient l'acteur de premier plan, c'est lui qui prend l'initiative des
projets et délègue la réalisation et la gestion des
établissements à des personnes morales ou physiques. La
réalisation des équipements dans le secteur médico-social,
passe du secteur privé au secteur public avec une sorte de
« partenariat public - privé ».
La problématique centrale de ma reflexion sur la
programmation en secteurs médico-social, s'articule autour des
conséquences de la nouvelle procédure d'appel à projet sur
la programmation des équipements. Quels sont les différents
acteurs impliqués dans cette nouvelle procédure ? Quels en
sont les avantages et les risques éventuels que l'on peut
rélerver relatifs à la prise en compte des pratiques et des
besoins des utilisateurs et usagers ?
2.1. RETOUR D'EXPERIENCE DE
L'EVALUATION
2.1.1. de la maîtrise
d'ouvrage à la gestion
L'étude des différents centres
médico-sociaux dans le cadre de mon stage, révèle des
systèmes d'acteurs très différents d'un
établissement à l'autre. En effet, la configuration du
système d'acteurs varie en fonction de l'initiateur du projet, du
propriétaire de l'immobilier, des financeurs et du gestionnaire.
L'initiative des projets vient généralement des
associations de parents ou de familles de personnes handicapées, qui
s'organisent pour pallier le besoin, quantitatif ou qualitatif,
d'établissements médico-sociaux. Elles cherchent à cet
effet des disponibilités foncières et des financements pour
mettre en oeuvre leurs projets. Pour la recherche de terrains, deux cas de
figure se présentent. Si les associations ont les ressources
nécessaires, elles achètent le terrain et réalisent le
projet, sinon elles font appel à des bailleurs sociaux qui deviennent
alors propriétaires de l'établissement.
Concernant la gestion des établissements, les
associations peuvent faire appel à d'autres associations
professionnelles plus compétentes ou assurer elles-mêmes la
gestion si elles disposent des ressources humaines compétentes.
Le financement des opérations est, quant à lui,
assuré par plusieurs partenaires, dont le département pour la
partie hébergement, l'État pour la partie soins médicaux,
par le biais de l'assurance maladie. D'autres partenaires interviennent
également en fonction du mode de gestion choisi, c'est notamment le cas
de la fondation des caisses d'épargne pour la solidarité, ou de
la spécificité du projet (qualité environnementale...)
2.1.2. Des
éléments de qualité des projets
Ø Des bâtiments de plain-pied
La majorité des établissements
étudiés sont des équipements développés sur
un seul niveau dont le sol ne présente pas de ressauts avec l'espace
extérieur. Cela facilite l'accès de l'établissement aux
fauteuils roulants et favorise la déambulation des usagers sans risque
de chute grave. Ce dispositif se rencontre plus fréquemment dans les
établissements qui portent une attention particulière sur la
rééducation et à l'autonomie des personnes accueillies,
notamment les maisons d'accueil spécialisées (MAS) et les foyers
d'accueil spécialisés (FAM). C'est le cas des FAM du Chemin Vert
et Les Quatre Jardins et, des MAS Robin des Bois et Odile Madelin.
Ø Des équipements ouverts sur
l'extérieur
Pour permettre aux usagers de participer à la vie
urbaine, les établissements organisent des activités à
l'extérieur de leurs locaux. Certains établissements ouvrent
leurs locaux à des publics extérieurs de manière à
permettre une intégration de l'équipement dans son quartier. La
Maison d'accueil Clément Wurtz et l'EHPAD les Hameaux de Coglais ont
même développé des espaces de commerce et de spectacle qui
reçoivent les habitants du quartier et permettent aux résidents
de créer des liens avec d'autres personnes.
Ø La « rue interne »
C'est un concept développé sur les projets du
FAM Les quatre jardins et de l'EHPAD Les Hameuax de Coglais. Il s'agit d'un
espace de circulation interne qui est aménagé comme une
véritable rue exterieur. Aux Hameaux de Coglais cette rue a un
revêtement pavé, des luminaires, des bancs, une fontaine. Cet
espace est à la fois un lieu d'animation et un lieu de liaison qui
dessert des espaces connexes comme le restaurant, la médiathèque,
la salle de spectacle.
La « rue interne » des Hameaux de
Coglais
Ø L'organisation en unités de
vie
Tous les établissements étudiés sont
organisés en unités de vie. Une unité de vie est
conçue comme un lieu de vie à "taille humaine" favorisant la
création de liens entre résidents et la gestion de
l'établissement.
Ainsi, la répartition des espaces de vie collective se
fait en fonction de deux échelles : l'échelle de l'ensemble
de l'établissement et l'échelle de l'unité de vie.
Au niveau de l'unité de vie, on a
généralement des lieux comme l'office cuisine pour le petit
déjeuner, le goûter et le diner et, le séjour qui
encouragent le voisinage de proximité.
Les unités de vie de la MAS Odile Madelin
Ø L'espace au service de l'éveil
sensoriel
Les établissements accueillant les personnes
polyhandicapées ont mis en place des dispositifs qui favorisent le
développement sensoriel des résidents. C'est le cas des MAS Odile
Madelin et Robin des Bois. Cette dernière a réalisé un
jardin sensoriel qui permet aux résidents de toucher les plantes,
d'avoir des sensations variées, de s'aérer, de s'oxygéner.
En outre, il se développe de plus en plus dans les
établissements un concept appelé snoezelen5(*), consistant à mettre en
place des salles équipées d'installations de confort comme des
matelas qui épousent la forme du corps permettant des stimulations
labyrinthiques au niveau de l'équilibre, les supports mous et rigides,
des instruments pour produire du son, amplifier la voix. Le but de cette salle
est de favoriser les initiatives des personnes, de les soutenir et de leur
proposer des stimulations nouvelles, mais aussi de susciter l'éveil de
leur curiosité.
Jardin sensoriel et salle Snoezelen à la MAS Robin des
bois
Ø Le principe de la douche à
l'italienne
Les douches des chambres ainsi que les salles de bains
communes ont été construites selon le principe de la douche
à l'italienne, sans rebord. Ce dispositif permet aux personnes les plus
autonomes d'utiliser les salles de bains sans risque de buter les pieds contre
un obstacle. Ce principe est systématiquement mis en oeuvre dans tous
les projets.
Ø La prise en compte de l'environnement dans
les projets
Certains établissements ont été
réalisés avec une dimension environnementale très
importante. Les projets ayant intégré cette dimension sont la MAS
Robin des Bois avec la réalisation d'un bâtiment à basse
consommation énergétique conformément aux normes HQE
et ; les Hameaux de Coglais qui, en plus de la dimension économie
d'énergie, a mis l'accent sur l'utilisation des matériaux issus
du territoire de Coglais.
2.1.3. Des insuffisances programmatiques et de
qualité d'usage issues de l'évaluation d'usage
2.1.3.1. Des insuffisances
dans la démarche programmatique et le contenu de certains projets
Ø Des démarches qui n'accordent pas
assez de temps aux utilisateurs et usagers
La plupart des spécialistes de la maîtrise
d'ouvrage sont unanimes sur le fait que la définition du contenu d'un
projet est une étape décisive dans le processus de projet ;
cela exige qu'on lui consacre beaucoup de temps. En effet, c'est l'étape
qui permet la prise en compte des pratiques et des aspirations des usagers et
des utilisateurs. D'aucuns la qualifient de phase de
« résolution des problèmes » qui permet une
adhésion de l'ensemble des acteurs et favorise l'appropriation par les
usagers et utilisateurs.
Cependant, les entretiens réalisent dans le cadre de
mon étude d'évaluation révèle que pour la
majorité des établissements il est rarement engagés de
véritables échanges avec les futurs professionnels ou usagers. On
peut certes, nuancer ce propos par le fait que ces projets sont initiés
par des associations de parents ou de familles qui, sont le plus souvent
gestionnaires des établissements et représentants des usagers
(dont certains ne peuvent pas s'exprimer) et, à la fois professionnelle
du médico-social. Mais, il est nécessaire d'y consacrer du temps
pour étudier les pratiques dont la non prise en compte rendent parfois
certains lieux inaccessibles ou inadaptés.
Ø Une démarche qui mêle
programmation et conception
De l'acceptation générale, la démarche de
programmation est une démarche itérative qui se construit
progressivement ; aussi, l'étape de programmation ne doit pas avoir
des limites rigides vis-à-vis de la phase de conception. En effet, il
est judicieux de commencer le plus en amont possible la conception afin de
favoriser une adéquation du programme et de la réponse
architecturale afin de trouver la meilleure solution possible aux
éventuels problèmes d'usages.
Cependant, le souci de l'adéquation programme-projet ne
doit pas conduire à confondre les phases de programmation et de
conception. Pour les projets étudiés dans le cadre de
l'évaluation d'usages, les initiateurs déclarent avoir
impliqué l'architecte dans la définition programme. A la
lumière des analyses, il ressort en fait que l'on passe d'une
idée globale à une déclinaison spatiale du projet.
L'étape de programmation n'est pas identifiée commune une
étape à part entière assortie des documents de
préprogramme puis de programme. On a, ainsi, des projets architecturaux
élaborés avec des logiques fonctionnalistes qui ne prennent assez
en compte les systèmes d'acteurs concernés et les pratiques
spécifiques des usagers. Il manque un maillon important dans le
processus de projet, celui de la programmation qui aurait permis de
définir les objectifs du projet d'établissement, de les traduire
en activités puis de déterminer les lieux et les espaces
nécessaires avec les exigences de qualité et de confort. Pour le
FAM Chemein vert par exemple l'association a directement travaillé avec
l'architecte concepteur du projet.
Ø Des projets peu inscrits dans le contexte
urbain
Pour la majorité des centres étudiés,
sauf le FAM les quatre jardins, le projet de réalisation de
l'équipement ne s'inscrit pas dans un projet urbain. De manière
générale, les associations identifient des besoins,
réalisent le projet architectural pour certaines, avant de chercher un
terrain d'assiette pour la réalisation de l'opération
immobilière. Le projet n'est donc pas étudié en lien avec
la configuration des espaces urbains existants, ni des connexions ou
partenariats possibles avec d'autres équipements existants offrant des
services semblables ou complémentaires. Cela explique, en partie, que
certains des établissements soient situés en campagne où
il y a de la disponibilité foncière et moins de contraintes, mais
éloignés des services urbains.
D'autres projets sont étudiés en lien avec un
site donné, mais au moment de la réalisation les promoteurs
n'arrivent pas acquérir le terrain. Le projet est ainsi
transféré sur un autre terrain avec des ajustements par rapport
à la topographie du site.
Ø La non-prise en compte de certains lieux dans
les programmes
L'évaluation m'a permis de constater que certains lieux
importants sont souvent omis par les programmes ou projet, ce qui a des
répercussions indéniables sur le chantier. En effet, pour les
établissements qui en disposent les jardins et les espaces de promenade
ont généralement été réalisée comme
des projets à part, détachés du reste projet. C'est
notamment le cas des MAS Robin des Bois, le FAM Chemin Vert ou encore la MAS
Odile Madelin. La réalisation de ces espaces fait suite à
l'identification d'un besoin qui n'avait pas été pris en compte
dans le projet initial.
Pour d'autres, comme L'EHPAD les Hameaux de Coglais,
l'architecte lauréat a proposé des démolitions d'une
partie des bâtiments existants, qui n'étaient pas prévues
par le programme. Selon lui « le programme était assez
généreux », mais cela dénote des lacunes du
programme, si tant était la volonté du maître d'ouvrage.
Ces insuffisances dans la définition des espaces
entrainent parfois des surcoûts importants au projet et provoquent
d'importants retards sur le calendrier de réalisation, comme c'est le
cas des Hameaux de Coglais.
2.1.3.2. Des
difficultés liées à l'usage de certains espaces
L'analyse des interviews montre que l'architecture des
établissements répond assez bien aux usages et aux pratiques.
Cependant, en regardant de plus près, on se rend compte que
malgré les éléments qualitatifs il existe des
problèmes relatifs à l'utilisation de certains espaces ou
certains types d'aménagements.
Ø Des espaces de circulations internes
inadaptés
À travers l'évaluation, on peut relever que, les
associations, lorsqu'elles ont une disponibilité foncière,
réalisent des bâtiments de plain-pied avec de grands espaces
internes de circulation. Cela facilite la déambulation de personnes
ayant des difficultés de marcher et la circulation des personnes en
fauteuils roulants. Par contre, ce type d'espace est inapproprié
à certaines formes de handicap, notamment le handicap mental. A la MAS
Odile Madelin, par exemple, les résidents déambulent sans sens
dans de grands couloirs sans lieu de repos. De l'avis du médecin
coordonnateur, cette configuration de l'espace va à contresens du
travail de rééducation des professionnels, pour des personnes en
quête de sens et de compréhension du monde dans lequel elles
vivent. A l'opposée, certains établissements qui accueillent des
personnes âgées ou des traumatisés crâniens dont
certaines sont en fauteuils roulants et assez autonomes ont des couloirs
à l'étroit. Ces problèmes se rencontrent notamment dans la
MAS Clément Wurtz et l'EHPAD Les Verger, où la circulation des
fauteuils dégrade certaines parties des murs des couloirs.
Couloir de circulation à la masse Odile Madelin
Ø Des logements inadaptés
Dans la majorité des équipements
étudiés, les espaces individuels, en l'occurrence les chambres et
les salles de bain, restent dans l'ensemble mal adaptés aux
résidents. En effet, outre leurs étroitesses, les chambres ont
généralement des aménagements standards pour personnes
handicapées ; mais elles ne tiennent pas compte de la
diversité et de l'ampleur des cas que l'on peut rencontrer à
l'intérieur d'un même type de handicap. On note une certaine
insuffisance de la connaissance fine de la population devant être
accueillie dans ses établissements. Dans les établissements
d'hébergement, les personnes sont accueillies généralement
pour tout le reste de leur vie, il est donc important d'adapter la salle de
bain et la chambre à l'ampleur du handicap de chacun, en fonction de son
état de dépendance ou de proposer des espaces flexibles
facilement adaptables aux besoins de chacun. Dans certains
établissements, les chambres de certains résidents, totalement
dépendants, ont été réalisées avec des
salles bains dont ils ne peuvent s'en servir ; de plus, la taille des
salles de bain ne permet pas l'utilisation de chariot-douche par les
professionnels.
Une chambre au FAM Chemin Vert
2.2. ENJEUX PROGRATIOQUES
DANS L'APPEL A PROJET
Mon stage intervient dans un contexte de mutation des
démarches de création des établissements
médico-sociaux sont. En effet, le décret n°2010-870 du 26
juillet 2010 relatif à la procédure d'autorisation des
établissements et services sociaux et médico-sociaux et des lieux
de vie et d'accueil, introduit des changements dans le système d'acteurs
et la démarche de programmation. La prise en compte des enseignements
tirés de l'évaluation dans la programmation dépend de la
capacité du nouveau dispositif à mettre en place une
démarche fondée sur les pratiques et usages et les aspirations
des usagers et utilisateurs.
2.2.1. Une procédure
très encadrée
La procédure de l'appel à projet traduit une
certaine volonté de l'État à contrôler davantage le
secteur social et médico-social. En effet, d'une posture de suivi et
d'encadrement des actions de création, d'extension ou de transformation
des établissements, la puissance publique devient l'acteur majeur ayant
l'initiative de tout projet dans le secteur. Ainsi, conformément au
schéma départemental d'organisation sociale ou
médico-sociale, ou au programme interdépartemental
d'accompagnement des handicaps et de la perte d'autonomie, les autorités
compétentes arrêtent un calendrier annuel ou pluriannuel d'appel
à projet. Elles élaborent, ensuite, un cahier des charges pour
chaque projet et lancent l'avis d'appel à projet. Les promoteurs,
personnes physiques ou morales, proposent leurs offres comprennent le projet de
vie, le projet architectural et son lieu d'implantation, un descriptif du
projet compotant, montage financier dans un délai de 60 à 90
jours.
Les offres de projets sont examinées par une commission
de sélection des projets, qui procède au classement des projets
et l'autorisation finale est donnée par l'autorité
compétente.
C'est une procédure, juridiquement, encadrée qui
laisse peu de place à l'initiative associative, même si la loi
prévoit une ouverture pour les projets expérimentaux et
innovants.
Ouverture
Contractualisation
Autorités compétentes et
gestionnaires
LA PROCEDURE D'APPEL A PROJET POUR LA CREATION DES
ETABLISSEMENTS MEDICO-SOCIAUX
Schéma départemental d'organisation
sociale et médico-sociale
Elaboration du cahier des charges
Appel à projets
- Choix du MOE / projet architectural
- Projet de vie
- Bilan financier, Plan de financement Budget
prévisionnel
Autorisation de création
Commission de sélection
Les autorités compétentes
Les autorités
compétentes
- Le conseil Général
- L'Agence Régionale de Santé
- Le Ministre en charge de l'action sociale ou le Préfet
de département
EVALUATION DES BESOINS
Montage opérationnel du projet
Classement et sélection des projets
Promoteurs (Association, ou autres personnes
physiques ou morales)
2.2.2. les acteurs de la
programmation dans l'appel à projet
2.2.2.1. Les
décideurs politiques et administratifs
Il s'agit des acteurs politiques, administratifs et techniques
qui interviennent très en amont dans le processus de création des
établissements médico-sociaux et contrôlent l'ensemble du
processus de projet.
Les politiques, désignés sous l'appellation
"autorités compétentes" interviennent dans les
étapes de lancement du calendrier et de validation et, l'attribution de
l'autorisation. Les autorités politiques ont voix
délibérative dans la commission de sélection d'appel
à projet. En fonction de la nature des projets, les autorités
compétentes6(*)
sont le président du Conseil général pour les
établissements dont le financement relève de l'aide sociale
départementale ; le directeur général de l'Agence
Régionale de Santé pour les établissements relavant de
l'assurance maladie ; le ministre chargé de l'action sociale ou le
préfet du département pour les projets relevant du schéma
national d'organisation sociale et médico-sociale.
Les acteurs administratifs et techniques interviennent dans
l'élaboration des études préalable, de
pré-programmation et éventuellement de programmation, mais aussi
dans la coordination technique du processus de projet et de l'instruction des
dossiers. Les structures concernées sont notamment la Direction
Departementale de l'Assurance Maladie (DDAS), l'Agence Régionale de
Santé (ARS).
2.2.2.2. Les promoteurs
Ce sont les porteurs de projets chargés de la mise en
oeuvre projets et de la gestion des établissements. Ils sont choisis
à l'issu de la procédure de section des projets. Toute personne
physique ou morale peut soumettre son projet pour la création et la
gestion d'un centre médico-social. Outre, les associations d'usagers ou
d'utilisateurs qui travaillent déjà dans le secteur social,
d'autres acteurs peuvent intervenir.
2.2.2.3. Les associations
d'usagers
Elles interviennent essentiellement à deux niveaux. En
amont, elles participent à la définition des besoins de
création d'équipements médico-sociaux, à travers
des instances de concertation dont la conférence régionale de
santé et de l'autonomie, les conférences de territoires, les
commissions spécialisées et les commissions de coordination sont
les instances consultatives créées par la loi HPST. Les
associations d'usagers sont également membres de la commission de
sélection d'appel à projet.
Dans les deux, les associations désignent des
représentants qui participent aux instances de définition des
besoins et de validation des projets.
2.2.3. De la maîtrise
d'ouvrage dans l'appel à projet
Avec la procédure d'appel à projet, les projets
de création des établissements et services sociaux et
médico-sociaux, relèvent dorénavant du secteur public avec
des financements intégralement ou partiellement publics. La
maîtrise d'ouvrage est ainsi régie par les dispositions
réglementaires et législatives en matière de constructions
publiques. Cette procédure peut être examinée sous l'angle
des dispositions de cette loi MOP, l'attribution des projets à des
personnes physiques ou morales par les autorités compétence est
assimilable à un contrat de mandat. La procédure prévoit,
en effet, que les études préalables (études
d'opportunité, de faisabilité), le programme, la
détermination de l'enveloppe financière soient
réalisés par l'autorité compétente ; tandis
que, le choix du maître d'oeuvre ainsi que la mise en oeuvre
opérationnelle des projets, sont du ressort de la personne physique ou
morale mandataire, choisie à l'issu de l'appel à candidature.
À la différence d'une procédure
» ordinaire » de contrat de mandat, le choix du mandataire
se fait ici sur une proposition de projet de vie et de projet architectural qui
sera mis en oeuvre. La maîtrise d'oeuvre des projets se trouve, de fait,
dans la sphère privée. Chaque soumissionnaire pourra confier
l'élaboration du projet architectural à un maître d'oeuvre
de son choix sans aucune contrainte procédurière. Il s'agit en
réalité d'une procédure de contrat de partenariat, qui ne
se limite pas à la construction des équipements, mais concerne
également la gestion des établissements pour le compte et sous le
contrôle des autorités compétentes.
2.2.4. Le cahier des
charges ; entre pré-programme et programme
Dans la procédure d'appel à projet, une place
importante semble être accordée à la programmation. Le
cahier des charges est une des principales pièces du dossier d'appel
à projet. Contrairement à ce qui était fait par les
associations, il y a ici une distinction claire entre l'étape de
programmation et celle de la réponse architecturale. Elle est conduite
sous la responsabilité de l'autorité compétente, qui
pourra éventuellement faire appel soit ses services techniques
(ARS,...), soit à des professionnels de la programmation dans le cadre
d'une mission d'assistance à maîtrise d'ouvrage.
Le cahier des charges constitue le document de programme qui
établit les besoins d'accueil et d'accompagnement des personnes
conformément aux dispositions des schémas d'organisation sociale
ou médico-sociale ou du programme interdépartemental
d'accompagnement des handicaps et de la perte d'autonomie des personnes ou
publics. Ce document précise les objectifs, les exigences techniques et
les conditions particulières à respecter pour assurer la
qualité d'accueil et d'accompagnement des personnes dans
l'établissement projeté. Selon les dispositions de l'article
R313-3-17(*) du code de
l'action sociale et des familles, en dehors des projets expérimentaux ou
innovants, le cahier des charges doit comprendre les rubriques
suivantes :
- La capacité en lits, places ou
bénéficiaires à satisfaire ;
- La zone d'implantation et les dessertes
existantes ;
- L'État descriptif des principales
caractéristiques auxquelles le projet doit satisfaire ainsi que les
critères de qualité que doivent présenter les
prestations ;
- Les exigences architecturales et
environnementales ;
- Les coûts ou fourchettes de coûts de
fonctionnement prévisionnels attendus ;
- Les modalités de financement ;
- Le montant prévisionnel des dépenses
à la charge des personnes accueillies.
A première lecture de son contenu, le cahier des
charges est assimilable au programme de l'établissement. Mais certaines
lacunes et son destinataire laissent penser qu'il pourrait s'agir d'un
pré-programme. En effet, le contenu du cahier des charges est moins
précis sur certains points notamment la zone de localisation qui est
l'échelle du canton selon les informations recueillies, la recherche du
terrain qui reste une tâche des promoteurs. Par ailleurs, le cahier des
charges ne mentionne pas l'enveloppe financière prévisionnelle de
l'opération ni le calendrier prévisionnel de réalisation.
Enfin, le cahier des charges de l'appel à projet ne s'adresse pas
directement au maître d'oeuvre, mais au promoteur. Ainsi, le
véritable programme architectural serait donc établi entre le
promoteur et le maître d'oeuvre.
2.2.5. Des avantages de la
nouvelle procédure dans la programmation
2.2.5.1. L'équilibre
territorial de l'offre en équipement médico-social
A l'échelle territoriale, la nouvelle procédure
devrait permettre d'établir un équilibre de l'offre sociale et
médico-sociale entre les territoires. En effet, il est prévu que
les appels à projets soient lancés en fonction des territoires
jugés prioritaires et le type de handicaps. Dans l'ancienne
procédure, les besoins de création des établissements
étaient très localisés et, sans rapports véritables
avec d'autres projets. Avec cette nouvelle procédure, la programmation
des équipements s'inscrit dans un cadre général de
planification des établissements médico-sociaux à une
échelle territoriale importante.
2.2.5.2. Une garantie
financière et une réduction des délais de traitement des
dossiers
L'un des avantages de la maîtrise d'ouvrage publique est
qu'elle permet d'éviter ou de réduire les problèmes
récurrents de financements, auxquels étaient confrontées
les associations. Le lancement d'un appel à projets suppose, en effet,
l'existant de ressources publiques permettant de financer intégralement
ou partiellement les investissements et d'assurer le fonctionnement de
l'établissement.
La nouvelle procédure permettra aussi de réduire
les délais de mise en oeuvre des projets d'établissements et
services, en supprimant notamment la mise en attente d'autorisation de projets
ne disposant pas de financement. Cette attente pouvait durer trois ans,
allongeant d'autant les délais de réalisation et la demande
devait être renouvelée si l'autorisation n'était pas
donnée dans ce délai. L'appel à projet donne aux
opérateurs un délai de réponse qui peut aller de 60
à 90 jours pour déposer leurs propositions.
2.2.6. Des risques liés
à la procédure d'appel à projet dans la programmation
2.2.6.1. Difficulté
de détermination du besoin d'équipements médico-sociaux
L'enjeu majeur de ce processus, c'est la détermination
des besoins de création et des types d'établissements à
mettre en place. En effet, l'initiative de création n'étant plus
du ressort des premiers acteurs concernés par les problèmes de
handicap et de dépendance, il est primordial de mettre en place des
démarches qui permettent de les impliquer le plus en amont possible.
Mais on peut se poser des questions sur la capacité du dispositif mis en
place pour définir en amont les besoins de création
d'établissement. Car, d'une part, il s'agit d'un système
basé sur la représentation des associations d'utilisateurs et
d'usagers et la concertation entre les pouvoirs publics et les
représentants associatifs qui ne favorisent pas l'émergence des
aspirations profondes des usagers. D'autre part, au regard de la
diversité et de la complexité des handicaps et, de la
multiplicité des associations, se pose la question de la
légitimité des représentants et de leur capacité
à se prononcer sur l'opportunité ou la faisabilité de
certains projets qui n'ont pas de rapport avec leurs domaines d'intervention.
Par exemple, dans la commission d'appel à projet sur un nombre de 14
à 22, il n'y a que 4 à 6 représentants d'associations,
choisis parmi les associations ayant une envergure nationale.
2.2.6.2. Le risque d'une
certaine standardisation des programmes
La procédure d'appel à projet identifie,
à côté des projets « classiques », des
projets expérimentaux faisant l'objet d'un appel à projet dont le
cahier des charges n'est soumis qu'à une description sommaire des
besoins à satisfaire et peut ne pas faire état des exigences
techniques. Par contre, pour les projets innovants le cahier des charges peut
ne pas comporter des modalités de réponses aux besoins
identifiés et ne pas fixer des coûts de fonctionnement
prévisionnels.
En faisant la distinction entre projet
« classique » et projets expérimentaux ou innovants,
il y a le risque d'aboutir à moyen terme, à des programmes
standards pour les projets de la catégorie classique. Ce qui serait une
erreur grave, car le secteur du médico-social est par excellence, celui
de la diversité des situations de handicap. Chaque projet doit, de ce
fait, comporter des singularités, des innovations en fonction des
besoins, des pratiques identifiées et du projet de vie souhaité.
2.2.6.3. La concurrence
des « grands promoteurs » ?
Une grande partie des associations rencontrées a
exprimé la crainte que la procédure d'appel à projet
n'ouvre la porte aux grands groupes immobiliers qui sont, en
général, plus préoccupés par la recherche de la
rentabilité financière que par la qualité du service
social rendu. Mais il faut relativiser cette idée, car, comme par le
passé la création d'établissements sociaux et
médico-sociaux reste ouvert aux personnes physiques et morales dont les
projets remplissent le cahier des charges. La différence réside
dans le fait que les promoteurs n'ont plus l'obligation de justifier
l'opportunité de leurs projets, le fait d'être dispensé des
études préalables peut effectivement encourager les
« grands promoteurs » à s'investir dans le domaine
du médico-social.
CONCLUSION
L'Étude d'évaluation des équipements
médico-sociaux permet à l'Association pour la Recherche sur la
Ville et l'Habitat, en plus de mettre en place un outil de programmation, de
produire des connaissances qui vont enrichir les formations qu'elle organise
sur le handicap et l'accessibilité, en direction des maîtres
d'ouvrage et maîtres d'oeuvre.
Le stage au sein de l'ARVHA m'a permis de m'imprégner
de fonction d'une association loi 1901 en France et de me construire une
culture spécifique sur les équipements médico-sociaux. On
retiendra de manière générale que la qualité
d'usages des équipements médico-sociaux, plus que partout
ailleurs, mérite une attention particulière, car il s'agit d'une
population spécifique dont les besoins sont aussi variés que,
changeant selon l'âge et/ou l'état de santé. La recherche
de la qualité d'usage dans ce type d'établissement est une action
permanente qui nécessite des transformations et des adaptations
fréquentes des espaces des établissements.
Par ailleurs, la création de l'établissement
médico-social par les associations malgré les insuffisances
qu'elle présentait aussi bien dans la démarche
d'élaboration que dans les contenus des projets, avait l'avantage
d'être une demande emmenant des bénéficiaires directs. La
nouvelle procédure présente certes des points positifs, mais
comporte quelques risques qui peuvent compromettre la qualité d'usage
des établissements. Pour pallier cela, l'évaluation d'usage
pourrait être intégrée à la démarche
d'évaluation périodique prévue par les dispositions
législatives relatives à la gestion, car l'espace par ces
caractéristiques peut contribuer ou pas à la satisfaction des
usagers et utilisateurs de l'établissement.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
1. Direction Générale de l'Urbanisme, de
l'Habitat et de la Construction ; CERTU (2003), Mémento pour des
visites, comprendre l'usage des bâtiments publics ;
collection les outils ; Paris- DGUHC ;
2. J.ZETLAOUI-LEGER (2002), modalités d'application de
démarches programmatiques concertées et participatives pour des
projets de proximité ;
3. MIQCP, (1999), La qualité des constructions
publiques, La défense : MIQCP ;
4. Connan, M. Séchet, P. (1995). Memento-stock de
programmation générative pour l'habitat des personnes
âgées. Paris : CSTB & PCA ;
Mémoires
1. Pornin S. (2005), Créatiion et développement
d'un outil d'évaluation de la qualité d'usage des
résidences pour personnes âgées ; Université
René Descartes - Paris 5 Institut de psychologie - Master professionnel
de psychologie environnementale ;
Articles de presse
1. Eric DANIEl-LACOMBE, Jodelle ZETLAOUI-LEGER (2000), Le
métier de conducteur d'opération, l'évaluation d'usages au
service de la qualité des constructions publiques : les métiers
de la ville, Les Annales de la Recherche urbaine, N°88; P 39 -
48 ;
Dispositions législatives
1. Article D312-155-5 du code de l'action sociale et des
familles, Créé par Décret n°2005-223 du 11 mars 2005
- art. 1 JORF 13 mars 2005 ;
2. Article 313-3 du code de l'action sociale et des
familles ;
3. Décret n° 2010-870 du 26 juillet 2010 relatif
à la procédure d'appel à projet et d'autorisation.
Sites internet
1. http://urbanisme.u-pec.fr
2.
http://www.cnsa.fr/IMG/pdf/CNSA
3. www.legifrance.gouv.fr
4. http://www.univ-nancy2.fr
ANNEXES
- Exemple de traitement de plan
- Tableau synthétique des établissements
étudiés
- Exemple de traitement de plan
- Tableau synthétique des établissements
étudiés
Type
|
Etablissement
|
Maitre d'ouvrage du projet
|
Gestionnaire de l'établissement
|
Localisation
|
Capacité
|
Population accueillie
|
Coût de journée par personne
|
Spécificité du projet
|
Accueil de jour
|
SAVS Cadet
|
L'association l'Elan retrouvé
|
L'association l'Elan retrouvé
|
Paris 9ème
|
57 personnes
|
Personnes ayant un parcours psychiatrique et qui on besoin d'une
insertion sociale
|
|
Opération de réhabilitation située au RDC
d'un immeuble d'habitation
|
SAVS Championnet
|
L'association l'Elan retrouvé
|
- L'association l'Elan retrouvé
|
Paris 18ème
|
70 personnes
|
Personnes ayant un parcours psychiatrique et qui on besoin d'une
insertion sociale
|
|
Opération de réhabilitation située au RDC
d'un immeuble d'habitation
|
CAJM / SAMSAH La Note Bleue
|
L'Association des Familles de Traumatisé Crâniens
(AFTC)
|
La Fondation des Caisses d'Epargne pour la Solidarité
(FCES)
|
Paris 12ème
|
35 personnes
|
Personnes cérébro-lésées par
lésion acquise suite à un accident de la voie publique, à
domicile, ou un accident cérébro-vasculaire
|
147 euros (CAJM)
46,20 euros (SAMSAH)
|
Projet dé réhabilitation de situé au coeur
d'un ensemble d'immeubles
|
Hébergement
|
MAS Robin des Bois
|
L'Association Départementale de Parents et Amis de
Personnes Handicapées Mentales de la Sarthe (ADAPEI)
|
L'Association Départementale de Parents et Amis de
Personnes Handicapées Mentales de la Sarthe (ADAPEI)
|
Le Mans
|
40 personnes
|
Personnes polyhandicapées, ayant un handicap mental
très important plus un handicap physique nécessitant une aide
pour l'autonomie quotidienne
|
230 euros
|
Projet réalisé avec une dimension environnementale
importante.
|
MAS Odile Madelin
|
l'Association des Amis et Enfants Inadaptés (ADAPEI)
|
l'Association des Amis et Enfants Inadaptés (ADAPEI)
|
Cernay-les-Reims
|
67 personnes
|
Personnes adultes polyhandicapées ayant un handicap
intellectuel, moteur ou somatique grave
|
160 euros
|
Opération d'extension et de restructuration s
|
MAS Clément Wurtz
|
L'Association des Familles de Traumatisé Crâniens
(AFTC)
|
La Fondation des Caisses d'Epargne pour la Solidarité
(FCES)
|
Paris 12ème
|
36 personnes (MAS) ; 20 personnes (FAM) ; 60 personnes
(ESAT)
|
Handicapés cérébraux et
polyhandicapés
|
300 euros (MAS) ; 150 euros (FAM)
|
Complexe regroupant une MAS, un FAM et un ESAT
|
FAM les Quatre Jardins
|
Association EPI (Epilepsie, Progression, Intégration / SDH
(société Dauphinoise de l'Habitat)
|
La Fondation des Caisses d'Epargne pour la Solidarité
(FCES)
|
St Etienne de St Geoirs
|
40 personnes
|
Personnes adultes épileptiques avec diverses pathologies
et troubles associés et des niveaux physiques ou intellectuels
variables
|
146,20 euros
|
Etablissement situé en centre ville et dont le
bâtiment de jour est séparé du bâtiment de jour
|
FAM Chemin Vert
|
L'association de parents et d'Enfants Inadaptés (APEI) du
Valenciennois
|
L'association de parents et d'Enfants Inadaptés (APEI) du
Valenciennois
|
Hergnies
|
22 personnes
|
Personnes vieillissantes avec des troubles divers.
|
227,70 euros
|
Etablissement rattaché à un Foyer de vie
existant
|
EHPAD Les Vergers
|
La Fondation des Caisses d'Epargne pour la Solidarité
(FCES) / SDH (société Dauphinoise de l'Habitat)
|
La Fondation des Caisses d'Epargne pour la Solidarité
(FCES)
|
Noyarey
|
80 personnes
|
Personnes âgées dépendantes
|
61,77 euros
|
Etablissement construit dans un cadre très
végétalisé avec une vue agréable sur le massif de
la Chartreuse
|
EHPAD Les Hameaux de Coglais
|
L'hôpital de Saint-Brice-en-Coglès
|
L'hôpital de Saint-Brice-en-Coglès
|
Coglais
|
120 personnes
|
Personnes âgées dépendantes
|
55,07 euros
|
Etablissement totalement intégré à la ville
avec une rue interne et des espaces ouvert sur la ville
|
* 1 Direction
Générale de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la
Construction ; CERTU ; Mémento pour des visites,
comprendre l'usage des bâtiments publics ; collection les
outils ; Paris janvier 2003 ;
* 2 Eric DANIEl-LACOMBE, Jodelle
ZETLAOUI-LEGER, Le métier de conducteur d'opération,
l'évaluation d'usages au service de la qualité des constructions
publiques ; Les Annales de la Recherche urbaine, N°88 : les
métiers de la ville, P 39 - 48, décembre 2000 ;
* 3 Op. Cit.
* 4 Connan, M. Séchet, P.
(1995). Memento-stock de programmation générative pour l'habitat
des personnes âgées. Paris : CSTB & PCA
* 5Concept
développé dans les années 1970 par deux jeunes Hollandais
(Ad Verheul et J. Hulsegge), le terme « snoezelen « est la
contraction de Snueffelen (renifler, sentir) et de doezelen (somnoler), que
l'on pourrait traduire autour de la notion d'exploration sensorielle et de
détente et plaisir. Proposée depuis de nombreuses années
dans le cadre du handicap et du polyhandicap, cette approche se
développe maintenant dans les secteurs gérontologique et
psychiatrique ; Source : http://www.petrarque.fr
* 6 Article 313-3 du code de
l'action sociale et des familles
* 7 Crée par
Décrét n°2010-870 du 26 juillet 2010 - art1
|