I.5.2. Synthèse de la revue
littéraire
Au terme de la collecte des données
bibliographiques, force a été de constater que les questions
relatives à la lutte anti-érosive ont fait l'objet de plusieurs
études par des chercheurs tel que :
ILBOUDO, P, (1998), dans son mémoire a fait
l'inventaire exhaustif des techniques de lutte anti-érosive dans le
degré carré de Kaya. Il subdivise son document en deux parties :
une première partie qui fait cas de l'érosion des sols et une
deuxième partie qui traite des méthodes de lutte
anti-érosive dans le degré carré de Kaya. Le document fut
consulté et cité dans notre mémoire, afin de montrer les
similitudes qui existes entre les techniques de CES réalisé dans
sa zone d'étude et le degré carré de Ouahigouya. Le
mémoire de ILBOUDO, P. à traité à quelques nuances
près du même thème que nous, mais dans une zone
différente qui est le degré carré de Kaya. Ce
mémoire fait la description des différentes techniques de lutte
anti-érosive dans la zone d'étude, des forces et faiblesse des
techniques et montre, la perception paysanne de l'érosion, ainsi que des
perspectives pour une meilleure adoption par les paysans des différentes
techniques inventoriées dans le degré carré de
Kaya.
ROCHETTE, R .M., (1989) : dans son document («le
Sahel en lutte contre la désertification» ) qui est un ouvrage
collectif qu'il a dirigé et rédigé, relate dans la
première partie (page7), les expériences de la lutte contre la
désertification et le développement au Sahel. Dans cette
même partie, les différentes expériences dans les pays du
Sahel sont illustrées (expérience n° 1 à
expérience n° 21). Les pays concernés sont le Niger, le
Mali, la Mauritanie, le Burkina Faso et le Sénégal. Nous nous
sommes référé aux expériences effectués au
Burkina Faso et plus particulièrement a ceux qui ont été
effectués dans le Yatenga c'est-à-dire : à Ranawa, Noogo,
Saye, et à Ziga. Ce sont respectivement les expériences n°
12 page 221; n° 15 page 281; n° 17 page 323 ; n° 19 page
349.
ROCHETTE, R. M. a été cité dans
notre étude afin de montrer une fois de plus les nombreux programmes,
projets et travaux engagés dans la lutte anti-érosive dans notre
zone d'étude, leurs financements, objectifs, réalisations,
impacts, etc.
Dans ce document, l'auteur illustre les techniques
anti-érosives dans ces régions avec des photos et des
données quantitatives que qualitatives. Dans la deuxième partie,
il fait cas des chemins de l'expérience (page 405), de "la
désertification : un fléau», qui pour l'auteur est la source
de notre misère, les techniques de lutte contre la
désertification, l'approche des population, l'approche
globale.
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Dr HIEN et al. (2004). Les résultats de ce
document sont les plus proches de notre étude. En effet, l'étude
mené par l'équipe de recherche dirigé par le Dr HIEN
Victor, à mis l'accent sur les différentes techniques de lutte
anti-érosive réalisé aux Sahel et une grande partie dans
les provinces de la région du nord du Burkina Faso. Dans cette
étude, l'équipe de recherche fait ressortir les impacts
socio-économiques et agro-écologiques de différentes
techniques tel que : le zaï agricole, le zaï forestier, le tapis
herbacé et le décompactage à l'aide des charrues.
Tréno et Delphino.
HIEN et al, ont d'abord cherché à faire
ressortir, les facteurs de la baisse de la fertilité des sols et de la
dégradation des ressources naturelles dans le sahel, avant d'aborder le
volet conservation des eaux et des sols (CES) et la lutte anti-érosive.
Dans cette partie, ils font la description, la mise en place et les contraintes
des principales techniques.
Dans ce document, les auteurs font ressortir les
atouts et faiblesses des différentes techniques de lutte contre la
désertification dans la zone Sahélienne du Burkina.
MARCHAL J.Y. (1986). La thèse de MARCHAL reste
toujours un document de référence pour une étude qui prend
en compte la zone de l'ancien Yatenga (Ouahigouya, Titao, Gourcy). En effet,
nous nous sommes référé à cette thèse pour
comprendre l'évolution du milieu naturel (la distribution des faits
physiques) à travers, le modelé, les roches et les cuirasses, les
unités de sol, les formations végétales ; et
l'évolution du milieu humain (l'inventaire des faits anthropiques)
grâce à l'occupation du sol, les densités de population, la
physionomie ethnique et les types d'utilisation de l'espace. Dans ces
différentes parties l'auteur décrit la zone sur son aspect
physique humain et social.
ROOSE E., KABORE V., et GUENATE C., (1993). Dans la
zone soudano-sahélienne semi-aride, les techniques conventionnelles de
réhabilitation des terres sont limitées et coûteuses. Roose
et al, ont donc paru intéressant d'étudier en détail le
« zaï », une pratique traditionnelle mossi de
récupération des terres dégradées par la culture ou
le surpâturage, et de tester quelques améliorations des pratiques
du zaï sur la production de sorgho (grain et biomasse) et sur la
diversité des herbes (vingt-trois espèces) et arbustes fourragers
(treize espèces) qu'elle permet de réintroduire progressivement.
Des enquêtes au nord-ouest du Burkina ont montré
l'intérêt, les limites (pluies de 400 à 800 mm/an) et la
diversité des pratiques du zaï en fonction de la texture du sol et
de la disponibilité en fumure organique et en main-d'oeuvre.
L'expérimentation pendant deux ans sur deux sols de potentialités
nettement différentes (sol ferrugineux tropical superficiel et sol brun
profond) a permis de comprendre l'importance de la réserve hydrique et
du travail du sol, ainsi que des apports d'eau et d'éléments
fertilisants, organiques et minéraux. Roose et al, dans ce document ont
également montré que : la restauration de la productivité
du sol et la réhabilitation de la couverture végétale
seraient donc plus rapides que la restauration des caractéristiques
physico-chimiques du sol. Nous sommes référés à ce
document afin de mieux comprendre les forces et les faiblesses du zaï, qui
reste une technique très appréciée et plus pratiqué
dans notre zone d'étude.
Les autres auteurs n'ont par ailleurs pas
considéré la description et l'analyse des différentes
techniques de lutte anti-érosive comme centre d'intérêt de
leurs études. Ils les abordent généralement sous un angle
restreint dans certains passages de leurs ouvrages.
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