II.3.2. Détermination des périodes
saisonnières
La méthode8 de détermination
des périodes saisonnières utilisée dans notre étude
est celle de P. FRANQUIN. Celle-ci permet de mettre en évidence les
variations inter-mensuelles des précipitations. Elle prend en compte les
précipitations décadaires et l'évapotranspiration
potentielle décadaire (E.T.P). Sur une période de trente
années (1976-2005), nous sommes parvenus à établir les
différentes périodes de la saison pluvieuse de notre zone
d'étude (cf. graphique n° 3, page 27).
- La période pré-humide : par
définition, c'est la phase au cours de laquelle les pluviométries
décadaires sont plus basses que l'évapotranspiration potentielle
décadaire. Cependant, elles restent globalement supérieures
à la moitié de l'évapotranspiration potentielle
décadaire (E.T.P. /2). Celui observé dans le degré
carré de Ouahigouya s'étend de la première décade
du mois de mai à la première décade du mois de
juin.
- La période humide : c'est la période au
cours de laquelle les précipitations
décadaires sont globalement supérieures
à l'évapotranspiration potentielle décadaire (P
> E.T.P.). Elle s'étend de la deuxième
décade de juin à la deuxième décade de septembre.
Malgré l'abondance et la fréquence des pluies au cours de cette
période, on observe parfois des poches de sécheresse. Celles-ci
sont liées à l'insuffisance des précipitations (P
< E.T.P.). Ces poches perturbent fortement la croissance
des plantes notamment des cultures.
Cette période demeure cependant
prépondérante pour le bon déroulement de la campagne. En
effet, c'est au cours de cette période que les étapes
phénologiques telles que la montaison, l'épiaison et la floraison
des plantes ont lieu.
- La période post humide : elle correspond
à une diminution suivie de l'arrêt des précipitations. Elle
s'étend de la troisième décade de septembre à la
première décade d'octobre. Sa durée maximale est d'environ
trois semaines. Au cours de cette période, les précipitations
sont faibles et restent inférieur à E.T.P (E.T.P/2 P
E.T.P).
La période post-humide reste la plus
brève des trois. Sur le plan agronomique, elle coïncide avec la fin
du cycle végétatif des cultures pluviales (maïs, mil,
sorgho, etc.). C'est la période de la maturation.
Dans le degré carré de Ouahigouya, les
populations sans toutefois pouvoir déterminer avec certitude ces
périodes, arrivent à les reconnaître et à
préparer les travaux champêtres.
8 Les méthodes de
détermination des périodes saisonnières sont variables
suivant les auteurs. A la suite de P. FRANQUIN la F.A.O préconise
l'utilisation des bilans hydriques. D'autres chercheurs comme STERN, se basent
sur les règles d'apparition des pluies en dominant la quantité de
pluie minimum requise, le nombre de jours secs tolérés et
partant, sa durée dans le temps (T. SINIDAH, 2003).
ETP et ETP/2
200
180
160
140
120
100
40
80
60
20
0
Janvier
Graphique n°3 : Courbe évènementielle
de Franquin
Février
ETP/2 ETP Pluviométrie
Mars
Avril
F
Mai
Mois
A B C
Juin
Juillet
Août
Septembre Octobre
Novembre
Décembre
40
60
50
30
20
0
70
10
Pluviométrie (mm)
27
Source : Direction de la Météorologie
Nationale Rabdo, A.2007
F = faux départ A = période pré-
humide ; B = période humide ; C = période post-humide
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