6. Les plantes face au stress salin
6.1. Signalisation cellulaire
La signalisation du stress peut être de deux origines
soit liées aux ions spécifiques du sel qui est la plus probable
ou leur effet osmotique qui active la synthèse de l'acide abscissique
(ABA) induit la transcription du gène AtNHX1 qui code pour la
synthèse des transporteurs vacuolaires qui permet la
séquestration de ions Na+ (Shi et Zhu, 2002). Les ions
Na+ extracellulaire peuvent être détectés soit
par un récepteur membranaire (des protéines
17
membranaires) ou par des enzymes sensibles aux ions
Na+ cytoplasmique. Les protéines membranaires
Na+/If+ antiport peut être un capteur possible de
Na+ SOS1 (Shi et al., 2000) ainsi que transporteur (Zhu,
2003).

Figure 6: Signalisation cellulaire du stress
salin (Zhu, 2003).
6.2. La croissance et le développement des plantes
sous stress salin
Pour comprendre les divers mécanismes responsables de
la tolérance à la salinité de ces espèces, il est
nécessaire de savoir si leur croissance est affectée par l'effet
osmotique du sel dans le sol, ou\ et de son effet toxique dans la plante.
L'analyse de la réponse d'une plante au stress salin,
montre que la réduction de la croissance se déroule en deux
phases (figure 7) :
? une réponse rapide face à l'augmentation de la
pression osmotique à l'extérieur.
? une réponse plus lente en raison de l'accumulation de
Na+ dans les feuilles. Dans la première phase osmotique, (qui
commence immédiatement après l'augmentation de la concentration
du sel à un niveau seuil de la solution du sol), le taux de la
croissance diminue d'une façon significative (Munns, 1993). Le niveau
seuil est d'environ 40 mM de NaCl pour la plupart des plantes, ou moins pour
les plantes sensibles comme le riz et Arabidopsis. Cela est en grande partie
sous l'effet osmotique du sel autour des racines qui rend l'eau partiellement
inaccessible à la plante.
18
La seconde phase commence lorsque le sel s'accumule à
des concentrations élevée et devient toxique (100 mM) (Wyn et
Gorham, 2002), les vieilles feuilles qui ne sont plus en expansion, et n'ont
pas le pouvoir de diluer le sel accumulé, meurent. Pour les plantes
sensible la vitesse à laquelle les feuilles meurent est plus grande que
la vitesse à laquelle les nouvelles feuilles sont produites, la
capacité photosynthétique de la plante diminue et la plantes
meure. Tandis que pour les plantes tolérantes les jeunes feuilles se
forment rapidement et fournirent les glucides nécessaires pour maintenir
les différentes activités vitales de la plante (Munns et Tester,
2008).

Figure 7: Schématisation des deux
phases de développement des plantes tolérantes et sensible sous
stress salin (Munns, 2002).
|