INTRODUCTION GENERALE
Art, science ou technique, la comptabilité a pour
ambition de constituer un système cohérent d'information et de
communication au service de l'entreprise aussi bien sur le plan interne que sur
le plan externe.
La comptabilité est un système d'information
normalisé et réglementé qui a pour objectif d'offrir une
représentation synthétique de l'entreprise indispensable
aux dirigeants, aux actionnaires et aux tiers, à la fois pour prendre
des décisions et pour permettre la comparaison des performances des
entreprises. Elle permet d'effectuer des comparaisons périodiques et
d'apprécier l'évolution de l'entité dans une perspective
de continuité d'activité.
Si, pour le système comptable algérien, les
réformes n'étaient qu'exceptionnelles, le contexte d'ouverture
à l'extérieur impose désormais un alignement et une
standardisation avec le reste du monde.
En effet, dans un monde où les capitaux, les
marchés et les entreprises sont internationaux, la comptabilité
financière doit, elle aussi, être internationale pour atteindre
l'objectif de comparer les états de performance. L'objectif est
d'harmoniser les outils comptables, moyens de pilotage interne de l'entreprise,
et de les amener à fournir une information financière
normalisée, comparable et fiable.
La normalisation comptable internationale implique
l'uniformisation ou la standardisation des règles comptables. Pour cela,
le normalisateur international devait être reconnu par le plus grand
nombre : c'est désormais l'International Accounting Standards Board
(IASB) avec les normes International Financial Reporting Standards (IFRS).
Aujourd'hui, l'Algérie est en train de connaître
une mutation profonde en faveur d'une politique affirmée d'ouverture
économique et d'économie de marché ;
libéralisation du commerce extérieur, ouverture du capital social
des entreprises publiques aux privés, encouragement à la
concurrence, réformes bancaires. A cet effet, ces réformes
doivent aboutir à la mise en place d'instruments financiers nouveaux
pour fournir une information financière de qualité, qui doit
répondre aux besoins et aux préoccupations des investisseurs et
des bailleurs de fonds.
Ainsi, le passage à l'économie de marché
nécessite ou exige de nouveaux instruments normatifs comptables pour
mesurer la pérennité et la rentabilité de nos entreprises,
qui
doivent désormais fournir un niveau d'information plus
important qu'elles n'avaient l'habitude de produire. Or, pour que
l'information produite par un état financier soit utile à la
prise de décision et réponde aux préoccupations et aux
besoins des bailleurs de fonds et des investisseurs, elle doit être
claire, explicite, concise, fiable, vérifiable et comparable et ce, pour
rassurer ces investisseurs qui prennent des risques en apportant leurs
capitaux.
Désormais, tous les professionnels se rendent compte
des limites du P.C.N et de ses insuffisances, bref son inadaptation à
l'environnement économique actuel. Par ailleurs plusieurs domaines
restent non solutionnés et de nouvelles opérations et
événements apparus depuis les réformes économiques
engagées par notre pays, sont restés non traités.
Une réforme s'impose donc dans le domaine de la
comptabilité et de la finance. Elle passe obligatoirement par un nouveau
référentiel comptable qui pourra répondre d'une part, aux
exigences d'une économie de marché qui a été
adoptée par l'Algérie depuis plus d'une décennie et,
d'autre part, aux exigences internationales en matière d'informations
comptables et financières.
Cette réforme dans le domaine comptable a
débuté en 1998, à l'initiative du Conseil National de la
Comptabilité (le normalisateur comptable national) qui a
manifesté son intention de réformer le P.C.N. Divers travaux ont
été menés à cet égard, et ce n'est qu'en
2004 que les travaux de réforme se sont achevés par
l'élaboration d'un nouveau référentiel comptable qui reste
pour l'instant à l'état de projet, mais qui a de grandes chances
d'aboutir. Diverses options ont été avancées lors de
l'élaboration de ce nouveau référentiel, mais c'est
finalement la solution des normes IAS/IFRS qui a été choisie. En
effet, le normalisateur national a tranché en faveur d'un
référentiel comptable incluant les normes IAS/IFRS.
La question qui se pose d'elle-même et qui constitue
donc la problématique de ce thème de recherche est la
suivante :
Quel est le contenu du projet du nouveau
système comptable, et est-il totalement conforme aux normes
IAS/IFRS ?
Cette problématique renferme un ensemble de questions
ou d'interrogations auxquelles nous nous devons d'y répondre à
travers le contenu du mémoire et qui sont les suivantes :
- Quelles sont les limites du référentiel
comptable algérien (le P.C.N) ?
- Qu'est ce que les normes comptables internationales
IAS/IFRS ?
- Quel sera l'impact d'une éventuelle adoption du
projet du nouveau système comptable en Algérie?
Les hypothèses de ce thème de recherche sont les
suivantes :
- Les limites du P.C.N et ses insuffisances sont
l'inadaptation à l'environnement économique actuel.
- Les normes IAS/IFRS sont des normes qui permettent d'avoir
des informations financières plus transparentes et d'une grande
qualité, et qui peuvent être appliquées dans tous les pays
y compris l'Algérie.
- Le choix du Conseil National de la Comptabilité (CNC)
algérien a été pour les normes IFRS, donc, ce type de
système sera peut être le meilleur choix pour l'Algérie
- Une éventuelle adoption des normes IAS/IFRS permettra
à l'Algérie de se doter d'un référentiel comptable
qui répondra aux exigences nationales et internationales en
matière d'informations financières et permettra peut être
d'attirer les investisseurs étrangers.
Notre travail se scinde en quatre chapitres. Le premier
chapitre est composé de trois sections. La première section est
consacrée au système comptable algérien
en général, la deuxième à la normalisation
comptable internationale (IASB) et dernière à la réforme
comptable en Algérie. Le deuxième chapitre est
consacré aux états financiers et aux informations
complémentaires (supplémentaires). Le troisième chapitre,
intitulé « Nouveau Système Comptable Financier (NSCF)
» est composé de deux sections. La première est
consacrée au projet du nouveau système comptable national, la
deuxième et dernière aux conséquences et résultats
éventuels de l'adoption du système comptable d'entreprise en
Algérie. Le quatrième et dernier chapitre est consacré
au cas pratique. Ce dernier se veut une application du SCF au sein de
l'entreprise SONATRACH.
CHAPITRE 1 :
L'HARMONISATION COMPTABLE
La comptabilité est d'apparition très ancienne,
elle ne fut cependant formalisée que depuis le 15ème
siècle et la découverte de l'imprimerie qui permit à Luca
PACIOLI, professeur à l'Université de Pérouse,
d'éditer son premier ouvrage en 1494 sous le titre « Summa
de arithmétiqua, geometria, proportioni et
proportionalita ». Cet ouvrage énonçait
déjà les principes fondamentaux de la comptabilité moderne
dont la technique de la partie double qui est apparue selon les historiens vers
1340 à Gênes.
La comptabilité a entre temps évolué,
mais cette évolution reste hétérogène et
très différente d'un pays à l'autre. Néanmoins,
deux grandes familles de cultures opposées peuvent être
identifiées dans le domaine de la comptabilité :
- Les pays dont la culture comptable est plutôt
basée sur la réglementation ou la loi : c'est l'approche de
l'Europe continentale, du Japon, des Pays du Maghreb et d'autres pays d'Asie et
d'Afrique.
- Les pays dont la culture comptable est orientée par
la pratique : c'est l'approche anglo-saxonne qui repose sur l'utilisation
des « principes comptables généralement
admis » (GAAP).
Ces différences de cultures ou de philosophies
comptables entre les pays rendent les états financiers difficilement
comparables dans le temps et dans l'espace pour les entreprises. Ces
différences rendent aussi le langage financier très
hétérogène, marqué parfois par un manque de
transparence des comptes et une faible qualité de l'information. Par
ailleurs, l'hétérogénéité des
systèmes comptables est considérée comme l'un des plus
importants facteurs de déficience des marchés financiers.
Ce premier chapitre se veut une introduction à la
nécessité d'un système comptable uniforme. A cet effet,
nous l'avons divisé en trois sections, la première survole le
plan comptable algérien tel quel est conçu et les limites le
caractérisant. Puis, dans une deuxième section nous avons
présenté les normes comptables internationales
particulièrement les IAS. En fin, dans la dernière section, nous
avons évoqué les différentes réformes et tentatives
de réformes apportées au plan comptable algérien.
Section 1 : Le
système comptable algérien
Le Plan Comptable National (P.C.N) représente la
principale source de la réglementation comptable en Algérie,
même si d'autres sources viennent le compléter tels que, par
exemple, le code de commerce ou les plans comptables sectoriels. En place
depuis le 1er janvier 1976, le P.C.N a montré ses limites, et
le changement de l'environnement économique en Algérie à
la faveur d'une libéralisation du commerce et de l'adoption de
l'économie de marché a conduit les pouvoirs publics à
engager des réformes dans ce domaine.
1-Le plan comptable
national
Au lendemain de l'indépendance, l'Algérie a
hérité du plan comptable général français
(P.C.G) de 1957. Celui-ci, ne tenant pas compte de l'évolution
économique et juridique du pays et ne satisfaisant pas les besoins
d'information d'une économie planifiée qu'avait adoptée
l'Algérie, cette dernière entama dès 1969 la
première tentative de son remplacement. L'élaboration d'un
nouveau plan comptable s'inscrivait dans le cadre du processus de mise en place
de la stratégie de développement. Ce n'est finalement qu'en 1975
que le P.C.N vit le jour après la deuxième tentative de
remplacement du PCG en 1972.
Le P.C.N fut promulgué sous forme d'une ordonnance et
d'un arrêté d'application.
L'ordonnance 75-35 du 29 avril 1975 portant plan comptable
national traite du champ d'application du P.C.N, à savoir les organismes
publics à caractère industriel et commercial, les
sociétés d'économie mixte et les entreprises qui, quelle
que soit leur forme, sont soumises au régime de l'imposition
d'après le bénéfice réel. La nomenclature des
comptes est annexée à l'ordonnance1(*).
L'arrêté d'application du 23 juin 1975, relatif
aux modalités d'application du P.C.N, traite de l'organisation et de la
gestion comptable, de l'évaluation des investissements et des stocks et
des documents de synthèse. Les définitions et les règles
de fonctionnement sont présentées en annexe 1 de
l'arrêté d'application. Cette dernière contient
également des dispositions particulières relatives aux
subventions d'investissement, à l'inventaire intermittent et aux
cessions inter entreprises2(*).
Les additifs du PCN:
Le PCN a connu quatre additifs depuis 1975. Il s'agit
de :
- La circulaire N°1850/F/DC/CE/89/047 du 24 mai 1989
relative à la comptabilisation des opérations liées
à l'autonomie des entreprises ;
- La circulaire N°635 F/DC/CE/90/046 du 11 mars 1990
relative à la comptabilisation de la participation des travailleurs aux
bénéfices de l'entreprise ;
- L'instruction N°001/95 du 02 octobre 1995 relative
à l'harmonisation de la comptabilité des fonds de
participation ;
- L'instruction N°581 MF/DGC du 21 avril 1997 relative
à la comptabilisation de la réintégration de
l'écart de réévaluation3(*).
Par ailleurs, il faut noter que cinq plans sectoriels ont
été promulgués depuis l'apparition du P.C.N. Ils
concernent le secteur agricole (1987), le secteur des assurances (1987), le
secteur du bâtiment et travaux publics (1988), le secteur du tourisme
(1989) et le secteur bancaire (1992). Les cinq plans comptables
présentent, en général, la liste des comptes, la
terminologie explicative, les règles de fonctionnement des comptes et
les documents de synthèse.
2-Les autres sources de la
réglementation comptable en Algérie
D'autres sources de réglementation comptable viennent
compléter le P.C.N. Il s'agit :
A. De l'arrêté du 09 octobre 1999 portant
adaptation du P.C.N à l'activité des holdings et à la
consolidation des comptes, et l'arrêté du 09 octobre 1999
précisant les modalités d'établissement et de
consolidation des comptes de groupes. Ces deux arrêtés
complètent le P.C.N en matière d'établissement des comptes
de groupes, puisque aucune de ses dispositions ne fait allusion aux comptes
consolidés. Ces deux arrêtés émanant du
Ministère des Finances apportent des éclaircissements dans les
domaines suivants :
- La nomenclature des comptes de groupes ;
- La codification des comptes intra-groupe ;
- La terminologie et les règles de fonctionnement des
comptes spécifiques à la consolidation ;
- Les documents de synthèse à
établir4(*) ;
- Les méthodes de consolidation, leur champ
d'application et enfin les modalités d'établissement des comptes
consolidés5(*).
B. Du code de commerce qui, à travers plusieurs de ses
articles vient compléter le P.C.N. On peut citer comme
exemples :
- L'article 716 relatif à l'inventaire des
éléments de l'actif et du passif à la clôture de
chaque exercice et qui traite aussi du rapport de gestion ;
- L'article 717 qui prévoit la permanence des
méthodes d'évaluation et des formes concernant
l'établissement du bilan et du compte des pertes et profits ;
- L'article 718 qui traite des conditions de constatation des
amortissements et des provisions ;
- Les articles 729 jusqu'à 732 bis 4 traitent des
filiales, participations et sociétés contrôlées. La
consolidation concerne selon l'article 732 bis 3, uniquement les
sociétés holding qui font appel public à l'épargne
et/ou sont cotées en bourse.
- Enfin, l'article 721 précise que dans les SARL et les
SPA, il doit être fait sur les bénéfices nets de
l'exercice, diminués le cas échéant des pertes
antérieures, un prélèvement d'un vingtième au moins
affecté à la formation d'un fonds de réserve dit
réserve légale. Ce prélèvement cesse d'être
obligatoire, lorsque la réserve atteint le dixième du capital
social6(*).
3. Les limites du
P.C.N
La démarche de présentation du P.C.N sera suivie
pour traiter de ses insuffisances, en abordant en premier lieu ses
insuffisances conceptuelles et ensuite ses insuffisances techniques.
3.1.
Les insuffisances conceptuelles
Les insuffisances conceptuelles se rapportent au cadre
conceptuel, aux objectifs et utilisateurs de l'information comptable, aux
principes comptables et à la définition des concepts
comptables.
L'absence d'un cadre conceptuel, même implicite, a
provoqué la stagnation de la comptabilité. Sans ce cadre, les
nouveaux problèmes et situations non prévus par le P.C.N ne
peuvent être résolus, et même s'ils sont résolus par
des interprétations personnelles des professionnels, ces
interprétations ne sont pas forcément justes. Un cadre conceptuel
est un ensemble structuré d'objectifs et de principes fondamentaux
liés entre eux, grâce auxquels il est possible de mettre au point
des normes cohérentes et d'indiquer la nature, les fonctions et les
limites de la comptabilité financière et des états
financiers. Cette définition indique que la principale
caractéristique d'un cadre conceptuel est l'affirmation claire des
objectifs assignés à la comptabilité. Cet
élément essentiel à la cohérence de la
normalisation suppose d'identifier les utilisateurs et d'indiquer les besoins
à satisfaire. Le cadre conceptuel sert de guide aux normalisateurs afin
d'assurer une plus grande cohérence dans la normalisation, il sert
à faciliter la résolution de problèmes comptables pour
lesquels il n'existe aucune norme, d'indiquer les limites du jugement des
professionnels dans la préparation des états financiers,
d'établir un lien entre la théorie et la pratique, et enfin de
renforcer la légitimité professionnelle du normalisateur et
protéger la profession comptable face aux critiques et aux pressions
auxquelles elle est soumise dans son rôle de normalisateur7(*).
- La non-définition des objectifs et des utilisateurs
de l'information comptable constitue une insuffisance conceptuelle. La
conception actuelle du P.C.N privilégie les informations
macro-économiques et statistiques à travers le classement des
charges par nature et l'élaboration de certaines grandeurs. Cependant,
au niveau international, l'objectif de la comptabilité est de satisfaire
les besoins d'information de plusieurs utilisateurs dont les investisseurs.
- Les principes sur lesquels est fondée la
comptabilité en Algérie ne sont pas clairement
exprimés.
Le P.C.N ne donne pas de définition aux concepts
comptables tels que l'actif, le passif, les capitaux propres, les produits et
les charges et ne précise pas les conditions de leur prise en compte.
3.2. Les insuffisances techniques
Elles se rapportent au cadre comptable, à la
classification des comptes, aux documents de synthèse, aux règles
d'évaluation, aux définitions et règles de fonctionnement
des comptes et au traitement de certaines opérations.
3.2.1. Le cadre comptable
La nomenclature actuelle du P.C.N ne prévoit pas
certains comptes qui devraient pourtant exister. Nous citons quelques-uns par
classe à titre indicatif.
Classe 1: capital amorti, non amorti, prime de conversion
d'obligations en actions, provisions réglementées.
Classe 2 : construction sur sol d'autrui, investissements
financiers.
Classe 4 : produits à recevoir, provisions pour
dépréciation des comptes de groupes et associées,
provisions pour dépréciation des comptes financiers.
Classe 5 : dettes provisionnées pour congés
payés.
Classe 6 : pertes de change, avantages en nature
accordés au personnel, redevance de crédit-bail.
Classe 7 : gains de change.
3.2.2. La classification des
comptes
Aucune distinction n'est faite entre actifs courants/non
courants et entre passifs courants/non courants.
La définition des classes de l'actif reposant sur une
optique juridique (patrimoniale) de l'entreprise ne permet pas de
présenter l'outil de production, ni de distinguer entre actifs
d'exploitation et hors exploitation, ni de présenter les biens
utilisés en exploitation qui ne sont pas la propriété de
l'entreprise.
Les valeurs mobilières sont incluses parmi les
éléments du compte créances d'investissement. Ce dernier
regroupe les titres de participation et les titres de placement. Notons que les
titres de placement sont des valeurs à court terme alors qu'un
investissement est, par définition, une valeur durable.
Les dotations aux provisions pour dépréciation
des stocks ou créances sont considérées comme hors
exploitation alors qu'elles ne représentent aucun caractère
exceptionnel dans la vie courante de l'entreprise.
3.2.3. Les documents de
synthèse
Les documents de synthèse sont nombreux, dix-sept
tableaux et ce, quelle que soit la taille et l'activité de l'entreprise.
En raison de l'absence d'application du principe de l'importance relative,
toutes les entreprises, même les plus petites, sont obligées de
fournir toutes les informations exigées par le P.C.N.
Le bilan et le T.C.R ne font pas référence aux
données de l'exercice précédent. Pour effectuer des
comparaisons, il faut recourir aux tableaux explicatifs. L'actif ne fait pas
apparaître les masses telles que les actifs immobilisés, les
actifs circulants, les créances à court ou à long terme.
Au niveau du bilan, la situation patrimoniale est privilégiée
à la situation économique.
Le T.C.R ne fait pas la distinction entre le résultat
courant et le résultat financier et ne fait pas référence
à certains soldes intermédiaires reconnus au niveau
international, tel que l'excédent brut d'exploitation (E.B.E).
Le tableau des mouvements patrimoniaux ne permet pas de faire
la distinction entre les flux d'exploitation, les flux d'investissement et les
flux de financement. Par contre, il permet de faire la comparaison avec
l'exercice précédent absente au bilan et nécessaire pour
l'analyse financière. Le tableau des fonds propres donne une analyse par
origine des fonds propres et non pas la variation de l'actif net. Le tableau
des engagements ne fournit que des informations sur les engagements
reçus ou donnés non comptabilisés. Les autres tableaux
constituent une analyse par nature des éléments du bilan et du
T.C.R.
3.2.4. Les règles
d'évaluation
Les règles d'évaluation et de comptabilisation,
lorsqu'elles existent, sont très sommaires. Le P.C.N préconise le
coût historique comme méthode d'évaluation à la date
de l'inventaire. Aucune méthode n'est préconisée pour
l'évaluation des entrées et des sorties de
stocks ; une liberté est donnée aux
entreprises pour le choix de la méthode de valorisation la plus
appropriée aux spécificités de ses stocks.
L'évaluation de certains éléments, comme
les actifs et les passifs en monnaies étrangères, les
évènements postérieurs à la date de clôture
ne sont pas traités. Le P.C.N ne donne aucune précision sur les
méthodes d'amortissement, les taux d'amortissement et la
procédure de constitution des provisions pour dépréciation
des stocks et des créances douteuses.
3.2.5. Les définitions et les
règles de fonctionnement des comptes
Les règles de fonctionnement des comptes sont
sommaires. La définition de certaines classes et leurs intitulés
ne correspond pas à leur contenu. Par exemple, la classe 1 comprend
parmi ses éléments, le compte liaison inter-unités qui ne
constitue pas un moyen de financement apporté ou
laissé à la disposition de l'entreprise.
Autre exemple, la classe 4 contient des comptes qui ne
constituent pas des créances, à savoir les comptes
débiteurs du passif, les dépenses en attente d'imputation, les
titres de participation et les cautionnements. Le compte 42 abrite des comptes
qui n'ont aucun rapport avec les investissements tels que les prêts, les
placements et les cautionnements versés.
3.2.6. Le traitement de certaines
opérations
Certaines opérations ne sont pas traitées par
le P.C.N. Nous pouvons en citer quelques-unes : le crédit-bail, les
opérations effectuées en monnaies étrangères, les
investissements incorporels, les fusions, les liquidations.
Section 2 : La
normalisation comptable internationale
Le paysage comptable international a été et pour
longtemps marqué par des différences en matière de
philosophie et de principes comptables entre pays. Pour l'entreprise comme pour
l'investisseur international, ces différences comptables constituent un
obstacle à la compréhension des informations financières.
Et, dès lors que les marchés financiers se sont
développés et que les entreprises se sont
internationalisées, il est devenu nécessaire de réduire
ces différences voire même de les supprimer. Il est devenu
nécessaire de normaliser la comptabilité à
l'échelle internationale en appliquant un seul jeu de normes pour tous
les pays.
1. La nécessité
d'unifier les règles comptables au niveau international
Derrière les systèmes comptables
différents se cachent de véritables enjeux philosophiques. La
comptabilité est une langue nationale qui est le reflet d'une
société. Elle a été construite à travers
l'histoire et, par conséquent, l'influence de l'environnement social,
culturel et économique propre à chaque pays y est
intégré.
Si des divergences mineures peuvent être facilement
résolues comme des problèmes de terminologie ou de
présentation des comptes, il n'en est pas de même pour les
véritables questions de fond. S'il est facile de traduire des mots, il
est extrêmement difficile de traduire des principes ou des
idées8(*).
L'interdépendance des marchés financiers
mondiaux est l'élément principal qui a rendu nécessaire la
réduction de ces différences de principes ou d'idées,
voire même leur suppression.
En effet, le constat a été le suivant :
- Un manque de comparabilité de l'information
financière dans le temps (pour une même entreprise) et dans
l'espace (entre différentes entreprises) ;
- Un niveau de subjectivité important dans
l'établissement des comptes ;
- Une information financière ni admise ni comprise sur
toutes les places boursières du monde ;
- Un langage financier très
hétérogène et marqué parfois par un manque de
transparence des comptes et une faible qualité de l'information
fournie.
L'adoption de règles et méthodes comptables
uniformes pose cependant le problème des systèmes comptables des
principaux pays dans le monde, qui ont tous des conceptions théoriques
différentes9(*).
Mais les scandales récents ont illustré ce
besoin d'avoir un référentiel objectif, connu et admis par tous.
L'affaire ENRON par exemple, cette société américaine
parmi les plus importantes, qui a cessé ses paiements en décembre
2001 alors que les comptes consolidés de l'exercice 2000
dégageaient un résultat positif plus substantiel que celui des
deux années précédentes, des capitaux propres
conséquents et un actif courant supérieur au passif courant,
a fait prendre conscience (comme les autres affaires qui ont
suivi) à la communauté financière et comptable de la
nécessité d'aller vers une convergence mondiale de l'information
financière, et d'éviter ce que l'on appelle communément
« la comptabilité créative »10(*).
L'information comptable ou financière doit être
comprise par tous ; elle doit être normalisée.
En effet, l'hétérogénéité
des systèmes comptables est considérée comme l'un des plus
importants facteurs de déficience des marchés financiers. Elle
nuit aux comparaisons entre entreprises, introduit le doute chez
l'investisseur, affecte la fluidité de l'offre et de la demande et
favorise une communication opportuniste voire trompeuse.
Dès lors, cette normalisation a intéressé
tous les acteurs économiques et tous les pays : les investisseurs,
les analystes financiers, les salariés des entreprises, les banques, les
pouvoirs publics et autres.
Les objectifs liés au développement de normes
internationales sont donc les suivants :
- Améliorer la transparence et la comparabilité
des états financiers élaborés par les
sociétés cotées ;
- Permettre la comparaison d'entreprises de différents
pays ;
- Faciliter la cotation boursière des entreprises sur
les places du monde entier ;
- Obtenir et restaurer la confiance des
investisseurs ;
- Offrir un référentiel comptable aux pays qui
en sont dépourvus.
Au niveau européen par exemple, la Commission
Européenne a fait le constat que, pour améliorer le
fonctionnement du marché intérieur, les sociétés
faisant appel public à l'épargne doivent être tenues
d'appliquer un jeu unique de normes comptables internationales de haute
qualité dans la préparation de leurs états financiers
consolidés.
Il importe en outre, que les normes relatives à
l'information financière publiée par les sociétés
communautaires, qui participent aux marchés financiers, soient admises
sur le plan international et constituent des normes véritablement
mondiales.
Cela implique une convergence renforcée des normes
comptables actuellement appliquées sur le plan international. L'objectif
étant, à terme, de créer un jeu unique de normes
comptables mondiales.
L'objectif d'un référentiel unique est donc de
mettre en place un langage comptable unifié dans un cadre plus large
d'unification des marchés de capitaux. Derrière la modification
des systèmes comptables propres à chaque pays, l'enjeu principal
est l'apparition d'un langage financier mondial, applicable aux états
financiers de toutes les entreprises. Cela explique les nombreuses
années de lutte d'influence (des grands cabinets d'audit, de
sociétés multinationales, de lobbyings sectoriels, de
normalisateurs nationaux,...) qui ont précédé l'apparition
d'un consensus international.
Dans un monde où les capitaux, les marchés et
les entreprises sont internationaux, la comptabilité financière
doit, elle aussi, être internationale pour atteindre l'objectif de
comparaison des performances11(*).
2. La normalisation comptable
internationale et son évolution
Un des principaux faits qui ont marqué l'époque
contemporaine dans le domaine de la comptabilité est, sans aucun doute,
la normalisation comptable.
A la différence de l'harmonisation comptable qui
désigne la réduction des différences entre les
réglementations comptables nationales, la normalisation comptable est le
terme consacré en comptabilité internationale pour
désigner l'uniformisation des règles comptables et l'application
de normes identiques. On peut cependant considérer que l'harmonisation
comptable est une forme atténuée de la normalisation et une
première étape vers celle-ci.
C'est dans la première partie du
20ème siècle que la comptabilité a
commencé à se normaliser. Aux Etats-Unis, en 1909, le Conseil de
l'American Association of Public Accountant AAPA, (ancêtre de
l'AICPA) représentant de la profession comptable, alors composée
en grande partie par des immigrants britanniques (dont Arthur YOUNG, né
en Ecosse, diplômé de l'Université de Glasgow et qui fonda
en 1906 à Chicago le Cabinet Arthur YOUNG, devenu depuis 1989 Ernst and
Young), avait mis en place un comité appelé Special Committee
on Accounting, chargé de définir les termes utilisés
en comptabilité et en audit. Dirigé par Seymour WALTON, ce
comité travailla plusieurs années et présenta aux
assemblées annuelles de 1909, 1911 et 1913 plusieurs séries de
définitions.
En Europe continentale, en 1911, Johan Friedrich SHÄR
publie à Berlin un opuscule de comptabilité à l'usage des
ingénieurs et autres techniciens « Buchhaltung und
Bilanz » dans lequel il propose un projet de plan comptable. Le
plan de SHÄR a inspiré celui d'Hector
BLAIRON, qui va connaître dans les années 1920 un
grand succès en Belgique, et celui d'Eugen Schmalenbach, dont la
première édition parut en Allemagne en 1927. Le plan de
Schmalenbach a servi de base aux auteurs du plan comptable français.
En Grande Bretagne, en 1935, à l'initiative de
plusieurs membres de la London School of economics et de quelques praticiens,
fut créé l'ARA (Accounting Research Association).En
1942, l'ICAEW (Institute of Chartered Accountants in England and
Wales) créa un « Taxation and Financial Relations
Committee » qui présenta un ensemble de projets de normes
(guidances) qui furent soumis au conseil de l'institut.
Ainsi, dans la période qui encadre la seconde guerre
mondiale, deux modèles comptables se sont
développés : un modèle anglo-saxon s'appuyant sur un
ensemble de normes élaborées par des professionnels, notamment
aux Etats-Unis et en Grande Bretagne, et un modèle continental
s'appuyant sur des plans comptables édictés par les pouvoirs
publics. La France par exemple, a été promoteur dans ce domaine,
en créant par le décret 46-619 du 4 avril 1946 la commission de
normalisation des comptabilités et en approuvant par
l'arrêté du 18 septembre 1947 le plan comptable
général.
D'un point de vue historique, on observe des cycles dans la
normalisation comptable qui se succèdent ainsi12(*) :
- Situation d'équilibre;
- Faillite d'une grande entreprise ou autre scandale
financier ;
- Fiabilité des règles comptables et du
système de normalisation contesté ;
- Changement du système de normalisation (parfois
seulement en apparence) ;
- Situation d'équilibre.
Aux Etats-Unis par exemple, la loi Sarbanes-Oxley du 30
juillet 2002, a été la réponse aux scandales financiers
qui ont secoués les Etats-Unis (les affaires Enron, Worldcom et autres).
Cette loi accentue le contrôle des activités des auditeurs et la
responsabilité des chefs d'entreprises, sans remettre en cause les
fondements des US GAAP13(*).
Il ne fait pas de doute qu'on doit ce phénomène
de normalisation à la volonté des Etats d'avoir des informations
homogènes sur l'activité des entreprises, de façon
éventuellement, à exercer sur elles un contrôle
économique et fiscal. Il est beaucoup plus facile, par exemple,
pour les comptables nationaux d'élaborer leurs
synthèses macro-économiques s'ils disposent de documents
élémentaires harmonisés.
Mais la normalisation présente également de
l'utilité pour les autres utilisateurs externes de la
comptabilité dans la mesure où elle garantit le respect d'un
certain nombre de règles, ne serait-ce que de vocabulaire (pour que la
comptabilité soit un langage commun), et où elle facilite les
comparaisons dans le temps (normalisation temporelle) et d'une entreprise
à l'autre (normalisation spatiale).
La normalisation présente d'ailleurs le même
intérêt pour les responsables d'entreprises que pour les
utilisateurs externes ; elle leur permet de procéder plus
systématiquement aux diverses analyses de gestion auxquelles ils doivent
se livrer pour prendre leurs décisions.
Enfin, les travaux de normalisation sont l'occasion de
réflexions qui stimulent et enrichissent tant la pratique que la
pensée comptable, et contribuent de ce fait au perfectionnement de la
comptabilité. Aujourd'hui, dans la plupart des pays, les
comptabilités des entreprises sont normalisées : ce qui
signifie qu'elles s'appuient sur une terminologie et des règles
communes, et produisent des documents de synthèse dont le contenu et la
présentation sont identiques d'une entreprise à l'autre14(*).
Mais si les procédures de normalisation comptable
existent partout, elles sont différentes d'un pays à l'autre.
Dans certains pays, et notamment dans les pays européens, la
comptabilité fait l'objet d'une réglementation des pouvoirs
publics. En France par exemple, les normes comptables sont fixées par
le code de commerce et par des règlements du Comité de la
Réglementation Comptable, homologués par arrêtés
ministériels. Dans d'autres pays, à l'opposé, et notamment
dans les pays anglo-saxons, des normes comptables ponctuelles, s'appliquant
à chacun des principaux problèmes pris isolément, sont
élaborées par les professionnels de la comptabilité.
Cette diversité de procédures fait que les
états financiers de différents pays demeuraient et demeurent
difficilement comparables. Autrement dit, une normalisation comptable au seul
niveau national est insuffisante pour supprimer ou du moins réduire les
différences entre pays. Aussi, en juin 1973, a été
signée à Londres par les représentants des principales
organisations comptables de 10 pays, la charte de création d'un
organisme
international, le Comité des normes comptables
internationales (IASC) devenu IASB depuis 2002, ayant pour objet de mettre en
forme des standards comptables de base, qui seraient acceptés dans le
monde entier. Mais, bien qu'elles soient fortement inspirées par les
règles comptables anglo-saxonnes, les normes de l'IASB (les normes
IAS/IFRS) diffèrent par exemple, des normes britanniques et surtout des
normes américaines du FASB (les US GAAP).
Ces différences vont être supprimées. En
effet, l'IASB et le FASB se sont engagés en octobre 2002, à faire
converger leurs normes et à coordonner leurs programmes techniques
(Accords de Norwalk, Connecticut, Etats-Unis). Ces accords constituent une
nouvelle étape cruciale dans l'histoire de la normalisation comptable
qui permettra peut être, à moyen terme, d'uniformiser tous les
systèmes comptables nationaux. Les normes comptables de l'IASB sont donc
réellement internationales et constituent en ce moment une
référence au plan mondial. Il faut reconnaître cependant
que le monde anglo-saxon (les règles comptables américaines et
britanniques) influe beaucoup sur les travaux de l'IASB.
Section 3 : Les
réformes comptables en Algérie
Le passage de l'économie planifiée à
l'économie de marché, nécessite ou exige de nouveaux
instruments normatifs comptables pour mesurer la pérennité et la
rentabilité des entreprises algériennes qui doivent
désormais fournir un niveau d'information plus important qu'elles
n'avaient l'habitude de le faire. Dans cette logique des choses, le PCN a
montré ses limites et ses insuffisances, et dès 1998 les pouvoirs
publics ont entamé des réformes dans le domaine comptable,
tendant à mettre à jour notre référentiel
comptable. Divers scénarios s'offraient à notre normalisateur
comptable national qui opta finalement pour la refonte totale du PCN.
1. Les acteurs de la
normalisation comptable en Algérie
Depuis 1996, la normalisation comptable a été
confiée au Conseil National de la Comptabilité. Par ailleurs,
l'ordre des experts comptables, des commissaires aux comptes et des comptables
agréés a lui aussi un rôle important à jouer en
matière de normalisation comptable.
1.1. Le Conseil National de la Comptabilité
1.1.1. Présentation
Organe créé auprès du Ministre
chargé des Finances, le Conseil est un organe consultatif à
caractère interministériel et interprofessionnel. Il a une
mission de coordination et de synthèse dans le domaine de la recherche
et de la normalisation comptables et des applications y afférentes. Le
Conseil peut connaître de toutes questions se rapportant à son
domaine de compétence, de sa propre initiative ou à la demande du
Ministre chargé des Finances. Il peut être consulté par les
commissions des assemblées élues, les organismes,
sociétés ou personnes intéressés par ses
travaux.
1.1.2. Attributions
Le Conseil a notamment pour attributions :
- De réunir et d'exploiter toutes les informations et
documentations relatives à la comptabilité et à son
enseignement ;
- De réaliser ou de faire réaliser toutes
études et analyses en matière de développement et
d'utilisation des instruments et processus comptables ;
- De proposer toutes mesures visant la normalisation des
comptabilités et leur exploitation rationnelle,
- D'examiner et de donner son avis et ses recommandations sur
tous les projets de textes juridiques se rapportant à la
comptabilité ;
- De contribuer au développement des systèmes et
programmes de formation et de perfectionnement dans les professions
comptables ;
- De suivre l'évolution au plan international, des
méthodes, organisations et instruments se rapportant à la
comptabilité ;
- D'organiser toutes manifestations et rencontres à
caractère technique entrant dans le champ de ses compétences.
1.1.3.
Composition
Le Conseil est présidé par le Ministre des
Finances. Il est composé entre autres, du le président en
exercice du Conseil de l'ordre des experts-comptables, des commissaires aux
comptes et des comptables agréés, d'un
représentant du ministre chargé des finances, d'un
représentant du Ministre chargé de l'enseignement
supérieur et de la recherche scientifique, d'un représentant du
Ministre chargé du commerce, d'un représentant de la Banque
d'Algérie, d'un représentant de la C.O.S.O.B, de six
représentants de la profession désignés par le Conseil de
l'ordre national parmi les experts-comptables, commissaires aux comptes et
comptables agréés et de deux enseignants ayant au moins le rang
de maître-assistant dans le domaine de la comptabilité et des
finances, désignés par le Ministre de l'enseignement
supérieur et de la recherche scientifique15(*).
1.1.4.
Insuffisances
En créant le Conseil National de la
Comptabilité, les pouvoirs publics qui ont voulu se doter d'un organe de
normalisation qui leur faisait défaut jusque là, se sont beaucoup
inspiré du modèle français de normalisation comptable, qui
se caractérise lui aussi par l'attribution des travaux de normalisation
au Conseil National de la Comptabilité français.
Mais si les structures algériennes et françaises
se ressemblaient en 1996, il n'en est plus de même aujourd'hui. En effet,
les autorités françaises ont jugé opportun l'institution
au sein de leur C.N.C d'un comité dit d'urgence. Ce comité, saisi
par le président du C.N.C ou par le Ministre de l'économie de
toute question relative à l'interprétation ou l'application d'une
norme comptable nécessitant un avis urgent, doit statuer dans un
délai maximum de trois mois à compter de la date de
saisine16(*).
Devant le vide juridique qui caractérise la
réglementation comptable algérienne, mais aussi le
caractère jugé inopérant de notre C.N.C par nos
professionnels les plus chevronnés, il aurait été fort
intéressant que les pouvoirs publics dotent le C.N.C d'un comité
d'urgence afin de répondre aux besoins des professionnelles sur des
aspects techniques de la comptabilité dans les meilleurs
délais.
2. L'ordre des
experts-comptables, des commissaires aux comptes et des comptables
agréés
2.1. Attributions
Créé en 1991 et doté de la
personnalité civile, l'ordre regroupe les personnes physiques et morales
habilitées à exercer la profession d'expert-comptable, de
commissaire aux comptes et de comptable agréé. Il est
chargé dans le cadre de la loi :
- De veiller à l'organisation et au bon exercice de la
profession ;
- De défendre l'honneur et l'indépendance de ses
membres ;
- D'élaborer un règlement intérieur qui
détermine notamment les conditions d'inscription, de suspension ou de
radiation du tableau de l'ordre17(*).
L'ordre national est administré par un Conseil. Ce
dernier est chargé, conformément au règlement
intérieur, de l'inscription, de la suspension ou de la radiation du
tableau de l'ordre national. Le Conseil apporte son concours aux travaux
initiés par les autorités publiques compétentes en
matière de normalisation comptable, de diligence professionnelle et de
tarification. Il représente aussi les intérêts de la
profession à l'égard des autorités compétentes, des
tiers et des ordres étrangers similaires.
2.2. Composition du Conseil
Le conseil de l'ordre est composé de treize
membres : douze membres élus par le congrès national et un
membre représentant les pouvoirs publics désigné par le
Ministre chargé des finances. Le congrès national est
composé par les membres élus par les conseils régionaux.
Ces derniers sont élus par les professionnels de leur région
respective, installés au niveau régional et
régulièrement inscrits au tableau de l'ordre national18(*). Chacune des catégories
élit parmi ses membres quatre représentants au Conseil de l'ordre
national. Le Conseil élit parmi ses membres un président, deux
vice-présidents, un secrétaire général et un
trésorier.
2.3. Attributions du Conseil
Outre les missions que lui confient les dispositions de la
loi N° 91-08 citée ci-dessus, le Conseil de l'ordre a, entre
autres, pour mission :
- De sauvegarder les intérêts moraux et
matériels des membres de l'ordre ;
- De veiller au respect, par tous les membres de l'ordre, des
dispositions législatives et réglementaires en vigueur, du
règlement intérieur et en général, des
décisions régulières adoptées par
l'assemblée générale ;
- d'émettre tout avis sur des questions qui lui sont
soumises par les autorités compétentes en matière de
technique comptable, de droit ou de finance en liaison avec la vie de
l'entreprise ;
- de favoriser et promouvoir l'évolution constante du
niveau théorique et technique des membres de l'ordre, de
préparer, d'organiser, de surveiller, de contrôler en relation
avec les autorités compétentes, les stages et séminaires
professionnels et participer à des taches d'enseignement, de formation
et de recherche ;
- d'assurer la vulgarisation, la diffusion et la publication
des résultats de travaux relatifs aux domaines couverts par la
profession19(*).
2.4. Analyse critique
Depuis sa création, l'ordre n'a
véritablement pas contribué à relever le niveau de la
profession et des professionnels et n'a pas accompli les missions qui lui ont
été dévolues par la loi de la meilleure manière. En
effet, devant un vide juridique qui caractérise la réglementation
comptable algérienne, l'ordre se devait d'apporter sa contribution pour
combler ce vide, ne serait-ce que par des avis et des recommandations (comme le
fait son homologue français par exemple) et qui auraient guidé et
éclairé à coup sûr nos professionnels dans
l'accomplissement de leur mission. L'ordre est resté muet et pire
encore, ses membres se sont divisés au sein de deux institutions
ordinales, chacune d'entres elles revendiquant sa légitimité, si
bien que les pouvoirs public ont envisagé de mettre les trois
catégories
professionnelles sous tutelle, ce qui aurait été
grave et aurait constitué tout simplement une atteinte à
l'indépendance de la profession. Mais, en mars 2006, les membres des
deux institutions ordinales se sont engagés à régler leurs
différents, notamment en se regroupant au sein d'une seule
institution20(*). Mais la
question qui se pose, est de savoir si cette réconciliation entre les
membres des deux institutions n'est qu'une pure manoeuvre stratégique,
dans le but d'éviter que la profession ne soit mise sous tutelle, et
qu'en réalité le malaise perdure entre les membres de cette
profession qui est très influente dans la sphère
économique des grands pays industrialisés.
3. Les travaux liés
à la réforme comptable en Algérie
Les réformes économiques engagées en
Algérie devaient être complétées par un nouveau
référentiel comptable. C'est ainsi qu'en 1996, les
autorités publiques ont décidé de réformer le
P.C.N, afin de répondre aux besoins résultants du nouvel
environnement économique en Algérie.
Après avoir été pris en charge par un
organisme national (le Conseil National de la Comptabilité), les travaux
de réforme furent confiés à un organisme étranger,
en l'occurrence le C.N.C français.
Nous examinerons dans ce qui suit, les travaux des deux
institutions et l'orientation prise par la réforme.
3.1. Les travaux du C.N.C
Lors de son installation, le 28 mars 1998, le Ministre des
Finances a confié au C.N.C sa première mission qui
consistait en la réforme du P.C.N. Dans le cadre de la réforme
comptable, le C.N.C, organe officiel de la normalisation comptable, s'est
fixé comme mission prioritaire la révision du P.C.N, pour
l'adapter aux mutations de l'économie nationale. Un groupe de
réflexion fut constitué pour réfléchir sur une
approche méthodologique de révision du P.C.N. Après
l'approbation de la démarche du groupe de réflexion, ce dernier
fut transformé en une commission dite commission P.C.N. Dans le
cadre de ses travaux, la commission P.C.N a élaboré deux
questionnaires d'évaluation du P.C.N. Le premier a été
envoyé aux professionnels comptables en janvier 1999 et le second en
juillet 2000. Les résultats du premier questionnaire sont
synthétisés dans un rapport d'évaluation datant du mois de
novembre 1999, contenant les remarques et constats relevés par les
répondants.
La commission P.C.N aboutit dans son rapport
d'évaluation aux conclusions suivantes :
- Dédier des chapitres particuliers aux principes, aux
règles d'évaluation et à la terminologie
comptable ;
- Reconsidérer le nombre, la forme et le contenu des
états de synthèse ;
- Réaménager et enrichir la nomenclature des
comptes pour mieux répondre aux besoins des utilisateurs.
D'autres propositions méritent selon la commission une
appréciation approfondie. C'est le cas par exemple, de la
nécessité de tenir compte des normes et usages internationaux.
Par ailleurs, aucune information n'est disponible sur les conclusions du
deuxième questionnaire. Après avoir formulé les
conclusions citées ci-dessus, la commission P.C.N retient l'option de
révision du P.C.N et les principes de sa révision.
3.1.1. La
révision du P.C.N
Tenant compte des réponses peu nombreuses du premier
questionnaire, la commission opta pour l'option de révision du P.C.N
sans pour autant le remplacer. La commission évoque, pour ne pas le
remplacer, les motifs suivants :
- Ne pas dérouter les praticiens et le coût
élevé engendré par la réforme ;
- La commission pensait que le remplacement du P.C.N pourrait
porter préjudice aux professionnels.
3.1.2. Principes
directeurs guidant la révision du P.C.N
Pour la révision du P.C.N, la commission P.C.N
arrêta les principes directeurs suivants :
- Les principes comptables, les règles
d'évaluation et le fonctionnement des comptes devraient occuper une
place prépondérante dans le plan comptable
révisé ;
- La nomenclature devrait être complétée,
clarifiée et améliorée pour répondre aux besoins
des utilisateurs ;
- Les états de synthèse devront être
améliorés, simplifiés et complétés en
conciliant les exigences légales et le traitement
informatisé ;
- Les annexes devront être simplifiées et
enrichies et doivent jouer un rôle complémentaire par rapport au
bilan et au T.C.R. Elles ne devront pas faire double emploi avec ces
derniers ;
Des principes adoptés par la commission, nous
constatons qu'il n'y a pas véritablement une volonté de
changement. Les points retenus sont souvent des questions de forme.
3.2. Les travaux du C.N.C français
Les travaux de la commission P.C.N furent arrêtés
en 2001, et la mission de la réforme comptable a fait l'objet d'un appel
d'offres, dont l'objet était la prise en charge de la réforme
comptable. L'appel d'offres fut remporté par le C.N.C français
avec un financement de l'opération par la Banque Mondiale.
Après l'étude du P.C.N, le groupe de travail du
C.N.C français présenta trois scénarios possibles pour la
réforme du P.C.N aux organes algériens compétents pour le
choix d'un scénario qui ferait l'objet d'une étude plus
approfondie par le groupe de travail.
3.2.1. Le premier
scénario : aménagements simples du P.C.N
Selon ce scénario, la structure du P.C.N serait
maintenue et la réforme serait limitée à des mises
à jour techniques pour prendre en considération les changements
de l'environnement économique algérien.
3.2.2. Le
deuxième scénario : adaptation du P.C.N et l'ouverture vers
des solutions internationales
Selon ce scénario, la structure du P.C.N serait
maintenue avec l'introduction de quelques solutions techniques
développées selon les normes comptables internationales.
3.2.3. Le
troisième scénario : élaboration d'un système
comptable conforme aux normes comptables internationales
Dans ce scénario, un nouveau référentiel
serait rédigé selon les concepts, les principes, les
règles et les solutions retenues par les normes comptables
internationales (IAS/IFRS) et ce, en respectant les spécificités
nationales21(*).
3.3. Le choix du scénario
Après présentation des trois scénarios
possibles, le C.N.C algérien opta pour le troisième
scénario. Mais, le nouveau référentiel comptable devait,
lors de sa conception, prendre en considération certains
paramètres qui en fait conditionnaient sa bonne réussite. Ces
paramètres peuvent être énumérés dans les
points suivants :
- Le nouveau référentiel devait, dans le cadre
de l'harmonisation comptable internationale, être conforme aux normes
IAS/IFRS ou aux plus importantes ;
- Les très petites entreprises devaient pouvoir
disposer d'un système adapté à leurs
spécificités et à leurs moyens ;
- La conservation de certaines spécificités du
P.C.N, à savoir l'existence d'une nomenclature des comptes, la
présentation de modèles d'états financiers et surtout des
précisions sur les règles de fonctionnement des comptes ;
- Le nouveau référentiel comptable devait
concerner toutes les entreprises nonobstant leur taille et éviter une
application de deux référentiels comme c'est le cas en France (un
référentiel pour les comptes individuels et un autre pour les
comptes consolidés).
Ces paramètres ont donné naissance au projet du
nouveau référentiel comptable dit «système comptable
d'entreprise» qui sera étudié dans la section suivante. En
fait, il s'agit d'un changement qui consiste à faire converger les
règles comptables appliquées en Algérie vers les normes
IAS/IFRS.
Le Plan Comptable National lui était assigné des
objectifs dans des conditions économiques, politiques et sociales qui
sont différentes de celle d'aujourd'hui. En 1996, les autorités
publiques ont décidé de réformer la comptabilité
algérienne pour la mettre à jour par rapport aux changements
subis par l'environnement économique.
Loin d'être une simple modification du PCN, les travaux
de réforme du PCN s'inscrivent dans un double perspectif :
- Celle d'une prise en compte par l'outil comptable des
réalités économiques des pays ;
- Aussi d'un mouvement d'harmonisation au niveau mondial.
Aussi et afin d'y parvenir, deux options possibles
étaient envisagées : soit par la mise en convergence progressive
ou brutale, soit par une refonte globale du référentiel
national.
Dans le contexte d'harmonisation mondiale des règles
comptables, le conseil national de la comptabilité algérien a
décidé de mettre en place un nouveau système comptable
financier conforme aux normes comptables internationales. Laquelle
conformité est garantie à travers les normes relatives aux
états financiers. Ces états feront l'objet du chapitre qui
suit.
CHAPITRE 2 : LES
NORMES DE PRESENTATION DE L'INFORMATION FINANCIERE
La présentation de l'information financière
appelée en anglais « Financial Reporting »
a pris une place prépondérante dans le référentiel
IAS/IFRS par rapport aux sujets purement comptables.
Elle concerne l'ensemble des états financiers,
appelés en anglais « Financial
Statements », et des opérations qui y sont
retracées, que ce soit dans les comptes individuels ou
consolidés.
L'information financière est plus spécifiquement
traitée à travers les normes relatives aux états
financiers et celles relatives aux informations supplémentaires. Ce
chapitre se divise en deux sections ; la première est
consacrée à la présentation des états financiers,
dans la seconde seront présentées les informations
complémentaires.
Section 1 : Les
états financiers
Les normes relatives aux états financiers regroupent
les états financiers proprement dits (IAS 1), les tableaux de flux de
trésorerie (IAS 7), les changements de méthodes comptables (IAS
8), les évènements postérieurs à la date de
clôture influençant les états financiers (IAS 10) et la
première adoption des normes d'information financière (IFRS
1).
1. IAS 1 Présentation des
états financiers (Presentation of Financial Statements)
Les états financiers doivent fournir des informations
sur la situation financière, la performance et les flux de
trésorerie qui sont utiles à la prise de décisions
économiques. Ils doivent respecter toutes les normes IAS/IFRS et les
interprétations SIC/IFRIC pour être qualifiés de conformes
aux normes comptables internationales.
La dérogation à une norme ne peut s'effectuer
que si son application, dans de rares circonstances, serait de nature à
fausser l'image fidèle et donc, d'être en contradiction avec les
objectifs du cadre conceptuel.
1.1. Objectif
L'objectif de la norme IAS 1 est de prescrire une base de
présentation générale à tous les états
financiers afin qu'ils soient comparables tant aux états financiers de
l'entité pour les exercices antérieurs qu'aux états
financiers d'autres entités.
1.2. Champ d'application
La norme IAS 1 s'applique à toutes les entités
présentant des états financiers conformément aux normes
comptables internationales, y compris les banques et les compagnies
d'assurance. Les banques devront compléter les dispositions de la norme
IAS1 par les dispositions de la norme IAS 30 « Informations à
fournir dans les états financiers des banques et des institutions
financières assimilées ».
1.3. Principales caractéristiques
Le conseil d'administration et/ou tout organe de direction de
l'entité est responsable de la préparation et de la
présentation des états financiers.
Les états financiers doivent être
présentés selon les huit principes comptables suivants :
L'image fidèle de la situation financière, de la
performance financière et des flux de trésorerie d'une
entité ;
- La conformité à toutes les dispositions de
chaque norme applicable et de chaque interprétation applicable ;
- La continuité d'exploitation, sauf si la direction a
l'intention, ou n'a pas d'autre solution réaliste que de liquider
l'entité ou de cesser son activité ;
- La méthode de la comptabilité d'engagement,
sauf pour les informations relatives aux flux de trésorerie ;
- La permanence dans la présentation et la
classification d'un exercice à l'autre ;
- La présentation séparée dans les
états financiers de tout élément significatif, sinon
regroupement ;
- La non compensation des actifs et des passifs sauf si la
compensation est autorisée par une norme ;
- Les informations comparatives pour toutes les informations
chiffrées, accompagnées si nécessaire d'informations sous
forme narrative et descriptive.
1.3.3.
Identification et exercice
Les états financiers doivent être
présentés au minimum une fois par an, et ils doivent être
émis dans les six mois suivant la date de clôture de l'exercice.
Ils doivent être distingués des autres informations, et chacune
des composantes doit être clairement identifiée.
1.3.3. Les
composantes des états financiers
Un jeu complet d'états financiers comprend selon
l'IASB :
- Un bilan (balance sheet) ;
- Un compte de résultat (income
statement) ;
- Un état de variation des capitaux propres
(changes in equity statement) ;
- Un tableau des flux de trésorerie (cash flow
statement) ;
- Les méthodes comptables et notes explicatives
(accounting policies and notes) ou les notes annexes22(*).
Par ailleurs, les entités sont encouragées
à présenter, en dehors des états financiers, un rapport de
gestion décrivant et expliquant les principales caractéristiques
de la performance financière et de la situation financière de
l'entité, ainsi que les principales incertitudes auxquelles elle est
confrontée.
a. Le bilan
Au minimum, le bilan doit comporter des postes
présentant les montants suivants :
- Immobilisations corporelles ;
- Immeubles de placement ;
- Immobilisations incorporelles ;
- Actifs financiers ;
- Participations comptabilisées selon la méthode
de la mise en équivalence ;
- Actifs biologiques (pour les entités du secteur
agricole) ;
- Stocks ;
- Clients et autres débiteurs ;
- Trésorerie et équivalents de
trésorerie ;
- Fournisseurs et autres créditeurs ;
- Actifs et passifs d'impôts ;
- Provisions ;
- Capital émis et réserves ;
- Intérêts minoritaires ;
- Passifs non-courants portant intérêts.
Chaque entité doit distinguer désormais, de
manière obligatoire et non plus optionnelle, les éléments
courants et non courants, sauf lorsqu'une présentation en fonction de la
liquidité des actifs et passifs fournit une information plus fiable et
plus pertinente.
b. Le compte de
résultat
Au minimum, le compte de résultat doit comporter les
postes présentant les montants suivants :
- Produits des activités ordinaires ;
- Résultat opérationnel ;
- Charges financières ;
- Quote-part dans le résultat net des entités
associées et des coentreprises comptabilisées selon la
méthode de la en mise équivalence ;
- Gains ou pertes après impôts liés aux
activités abandonnées ;
- Charges d'impôts sur le résultat ;
- Résultat des activités ordinaires ;
- Intérêts minoritaires ;
- Résultat global ;
- Résultat net de l'exercice (en distinguant la part
relative aux intérêts minoritaires).
L'entité doit présenter, soit au compte de
résultat, soit dans les notes annexes, une analyse selon une
classification établie par nature ou par fonction des charges dans
l'entité.
c. L'état de variation des
capitaux propres
L'entité doit présenter
séparément, un état présentant le passage des
capitaux propres en début d'exercice à ceux de la clôture.
Cet état doit détailler tous les éléments de
variations suivants:
- Le résultat net de l'exercice ;
- Chacun des éléments de produits et de charges,
de profits ou de pertes comptabilisés directement dans les capitaux
propres, comme imposés par d'autres normes ou interprétations
ainsi que le total de ces éléments ;
- Pour chaque composant de capitaux propres, l'effet des
changements de méthodes comptables et corrections d'erreurs
comptabilisés en accord avec IAS 8 ;
- Les montants des transactions sur le capital avec les
propriétaires et les distributions aux propriétaires ;
- Le solde des résultats accumulés non
distribués (réserves et reports à nouveau) en début
d'exercice et à la date de clôture, ainsi que les variations de
l'exercice ;
- Un rapprochement entre la valeur comptable en début
et en fin d'exercice de chaque catégorie de capital, prime
d'émission et réserve, en indiquant chaque élément
de variation séparément.
d. Les notes annexes aux
états financiers:
Les notes annexes aux états financiers d'une
entité doivent :
- Présenter des informations sur la base
d'établissement des états financiers et sur les méthodes
comptables spécifiques choisies et appliquées aux transactions et
événements importants ;
- Indiquer les informations imposées par les normes
IAS/IFRS qui ne sont pas présentées par ailleurs dans les
états financiers ;
- Fournir des informations supplémentaires qui ne sont
pas présentées dans le corps des états financiers et qui
sont nécessaires à une image fidèle.
Chacun des postes du bilan, du compte de résultat, du
tableau des flux de trésorerie et du tableau de variation des capitaux
propres doit renvoyer à l'information correspondante dans les notes
annexes.
La structure de présentation des notes annexes est la
suivante :
- Une déclaration de conformité aux normes
comptables internationales23(*) ;
- Un résumé des bases d'évaluation et des
méthodes comptables appliquées (et notamment les jugements
exercés par les dirigeants et l'explication des hypothèses
retenues lors de l'évaluation des actifs et passifs) ;
- Des informations supplémentaires pour les
éléments présentés dans chacun des états
financiers ;
- D'autres informations, dont les éventualités,
les engagements et les informations non financières.
2. IAS 7 Tableaux des flux de
trésorerie (Cash Flow Statements)
Le tableau des flux de trésorerie est un document
très important dans le référentiel international ;
une norme entière lui est consacrée. On raisonne sur une notion
universelle, la trésorerie, qui est la clé de voûte de
l'analyse financière et qui reste neutre vis-à-vis des
conventions comptables.
2.1. Objectif
L'objectif de la norme IAS 7 est d'imposer la fourniture
d'une information sur l'historique des évolutions de trésorerie
d'une entité au moyen d'un tableau des flux de trésorerie. Ce
dernier permet de se faire une opinion sur les variations des actifs nets, la
solvabilité et la liquidité de l'entité, la
capacité de l'entité à générer de la
trésorerie, sa capacité à exercer une influence sur le
montant et le rythme des flux de trésorerie et enfin la valeur actuelle
des flux de trésorerie futurs de différentes entités.
2.2. Champ d'application
Pour l'IASB, le tableau des flux de trésorerie doit
être présenté par toutes les entités appliquant le
référentiel IAS/IFRS, comme partie intégrante des
états financiers pour chaque exercice.
2.3. Principales caractéristiques
Les flux de trésorerie sont les entrées et les
sorties de trésorerie et d'équivalents de trésorerie.
La trésorerie se compose des disponibilités
immédiates et comprend les soldes bancaires, les fonds de caisse et les
dépôts à vue (y compris les dépôts bancaires
remboursables à première demande).
Les équivalents de trésorerie correspondent aux
placements à court terme très liquides, facilement convertibles
en trésorerie et dont le risque de variation de valeur est
négligeable. Leur terme ne doit pas dépasser trois mois en
principe.
La présentation des flux de trésorerie de
l'exercice est effectuée selon la nature de l'activité
en :
- activités opérationnelles ;
- activités d'investissement ;
- activités de financement.
A partir de cette classification, le tableau doit faire
ressortir l'analyse des variations de trésorerie au cours de l'exercice
et fournir ainsi une information sur les évolutions historiques.
2.3.3. La
classification
Les activités opérationnelles sont les
principales activités génératrices de produits de
l'entité et toutes les autres activités qui ne sont pas des
activités d'investissement ou de financement. Ainsi, les flux de
trésorerie liés à l'activité opérationnelle
représentent l'indicateur clé du tableau et sont à
présenter de préférence selon la méthode directe
(présentation des entrées et sorties de trésorerie),
plutôt qu'indirecte (résultat net ajusté des transactions
sans effets de trésorerie).
Les activités d'investissement sont l'acquisition et la
sortie d'actifs à long terme et les autres placements qui ne sont pas
inclus dans les équivalents de trésorerie.
Les activités de financement sont les activités
qui résultent des changements dans l'importance et la composition des
capitaux propres et des emprunts de l'entité24(*).
2.3.2. Les
informations complémentaires
Pour améliorer la qualité de l'information, le
tableau des flux doit être complété par certaines
informations à fournir sur les flux de trésorerie provenant des
catégories suivantes : les intérêts des dividendes,
les impôts sur le résultat, les participations dans les filiales,
des entités associées et des coentreprises et les acquisitions et
cessions de filiales et autres unités d'exploitation.
2.3.3. Les cas
spécifiques
Pour les institutions financières, les flux peuvent
être présentés dans de nombreux cas en montants nets (la
trésorerie détenue pour le compte de clients, les
éléments dont le rythme de rotation est rapide, les montants
élevés et les échéances courtes), et certaines
opérations de financement sont classées par nature en
activités opérationnelles.
Les flux de trésorerie liés à des
éléments extraordinaires doivent être classés selon
la nature de l'activité à laquelle ils se rattachent.
3. IAS 8 Méthodes
comptables, changements d'estimations comptables et erreurs (Accounting
Policies, Changes in Accounting Estimates and Errors)
Les méthodes comptables sont les principes, bases,
conventions, règles et pratiques spécifiques appliqués par
une entité pour établir et présenter ses états
financiers.
3.1. Objectif
L'objectif de la norme IAS 8 est de prescrire les
critères de sélection et d'application des méthodes
comptables et de leurs changements.
3.2. Champ d'application
La norme IAS 8 doit être appliquée pour la
distinction et la comptabilisation des changements de méthodes
comptables, des changements d'estimations comptables et des corrections
d'erreurs.
3.3. Principales caractéristiques
3.3.1. Les
changements de méthodes comptables
La norme IAS 8 distingue
deux types de changements de méthodes :
- Les changements provoqués par une nouvelle norme (IAS
ou IFRS) ou une nouvelle interprétation (SIC ou IFRIC) ;
- Les changements conduisant à une présentation
plus appropriée dans les états financiers des transactions et
évènements sur la situation financière de l'entité,
sa performance financière ou ses flux de trésorerie.
Toutefois, le traitement de certains changements de
méthode comptable provoqués à l'occasion de l'application
d'une norme comptable internationale nouvelle peut être régi par
des dispositions spécifiques (notamment transitoires) formulées
dans la nouvelle norme. La norme IAS 8 distingue pour tous les autres
changements un seul traitement de référence.
En cas d'adoption d'une nouvelle norme, si celle-ci ne
comporte pas de dispositions transitoires, le changement de méthode
comptable doit être mis en oeuvre conformément au traitement des
changements volontaires.
Le traitement des changements
volontaires : un changement de méthode autre que celui
dû à l'adoption d'une nouvelle norme et constaté
conformément aux dispositions transitoires de ladite norme, doit
être appliqué rétrospectivement. La situation des capitaux
propres de la précédente période et les montants
comparatifs de chacune des périodes précédentes
retraitées doivent être ajustés (sauf si cela est
impossible), comme si la nouvelle méthode comptable avait toujours
été utilisée.
Le retraitement de l'information comparative pour une
période précédente ne sera pas effectué si ce
retraitement est irréalisable. Quand une information comparative
relative à une période précédente ne peut
être retraitée, la nouvelle méthode comptable doit
être appliquée aux actifs et passifs au commencement de la
prochaine période d'ajustement, et les
ajustements correspondants doivent être
présentés dans la balance des capitaux propres de la prochaine
période.
Lorsqu'un changement de méthode comptable (changement
provoqué par une nouvelle norme ou interprétation ou changement
volontaire) a un effet significatif sur l'exercice, ou sur tout autre exercice
antérieur présenté, ou est susceptible d'avoir un effet
significatif sur les exercices ultérieurs, l'entité doit indiquer
les éléments suivants :
- La nature et les raisons du changement ;
- Le montant de l'ajustement pour l'exercice en cours et pour
chaque exercice précédent présenté ;
- Le montant de l'ajustement afférent aux exercices
antérieurs à ceux qui sont inclus dans l'information
comparative ;
- Le fait que l'information comparative a été
retraitée ou que son retraitement est impossible.
3.3.2. Les
changements d'estimations
Un changement d'estimation est défini par la norme IAS
8, comme un ajustement de la valeur comptable d'un actif ou d'un passif ou le
montant d'une consommation périodique d'un actif qui résulte de
l'estimation d'une situation présente, et dont on attend des
bénéfices futurs, ou des obligations liées aux actifs et
passifs. Les changements d'estimations résultent de nouvelles
informations ou de nouveaux développements et non de corrections
d'erreurs.
Les effets d'un changement d'estimation doivent être
appliqués prospectivement et être inclus dans le compte de
résultat :
- de la période du changement, si ce changement affecte
cette période seulement ;
- de la période du changement et des périodes
futures, si ce changement les affecte ensemble.
L'entité doit indiquer en note, la nature du changement
d'estimation, ainsi que son impact sur le résultat de l'exercice et
l'impact cumulé sur les résultats des exercices à venir.
S'il est impossible d'estimer l'impact prévisionnel, l'entité
indique ce fait en annexe25(*).
3.3.3. Les
corrections d'erreurs
Les erreurs sont, pour la norme IAS 8, des omissions ou
autres faits découverts au cours d'un exercice et concernant un ou
plusieurs exercices précédents. Le terme
« erreurs » inclut les erreurs de calcul, les erreurs dans
l'application des méthodes comptables, les mauvaises
interprétations des faits, les oublis ainsi que les
éléments frauduleux.
Pour la norme IAS 8, la correction d'une erreur doit
être traitée rétrospectivement, comme si l'erreur n'avait
pas été commise :
- en retraitement des montants correspondants des
périodes auxquelles les erreurs sont survenues ;
- ou lorsque l'erreur est survenue avant la plus ancienne
période présentée, en retraitement des capitaux propres de
la plus ancienne période ;
- Les corrections d'erreurs font l'objet d'une correction dans
les capitaux propres.
Les entités doivent indiquer dans leurs notes annexes
les éléments suivants :
- La nature de l'erreur ;
- Le montant de la correction au titre de l'exercice et de
chaque exercice antérieur présenté ;
- Le montant de la correction afférente aux exercices
antérieurs à ceux qui sont inclus dans l'information
comparative ;
- Le fait que l'information comparative a été
retraitée ou que son retraitement est impossible.
4. IAS 10 Evènements
postérieurs à la date de clôture (Events After the Balance
Sheet Date)
Selon l'IASB, les évènements postérieurs
à la date de clôture sont les évènements, tant
favorables que défavorables, qui se produisent entre la date de
clôture des comptes et la date à laquelle la publication des
états financiers est autorisée.
4.1. Objectif
L'objectif de la norme IAS 10 est de prescrire le moment
où une entité doit ajuster ses états financiers, en
fonction d'évènements postérieurs à la date de
clôture, mais aussi les informations qu'elle doit fournir concernant la
date de publication des états financiers et des évènements
postérieurs à la date de clôture.
4.2. Champ d'application
La norme IAS 10 doit être appliquée à la
comptabilisation des évènements postérieurs à la
date de clôture et aux informations à fournir y
afférent.
4.3. Principales caractéristiques
Deux types d'événements peuvent être
distingués :
- les évènements donnant lieu à
ajustement, car ils contribuent à confirmer des circonstances qui
existaient à la date de clôture (l'événement trouve
son origine pendant l'exercice) ;
- les évènements ne donnant pas lieu à
ajustement, qui indiquent des circonstances apparues postérieurement
à la date de clôture.
4.3.1. Le
contenu
Les évènements postérieurs à la
date de clôture incluent tous les évènements survenant
jusqu'à la date à laquelle la publication des états
financiers est autorisée, même si ces évènements se
produisent après la publication de l'annonce des résultats ou
d'autres informations financières choisies.
4.3.2.
L'autorisation de publication des états financiers
Le processus d'autorisation de publication des états
financiers variera en fonction de la structure de gestion, des exigences
réglementaires et des procédures suivies pour la
préparation et la finalisation des états financiers. La date
d'autorisation de la publication des états financiers est
généralement la date à laquelle le Conseil
d'administration autorise la publication.
4.3.3. La
comptabilisation et l'évaluation
Une entité doit ajuster ou non les montants
comptabilisés dans ses états financiers pour refléter les
évènements postérieurs à la date de clôture
selon qu'ils donnent lieu ou pas à des ajustements.
4.3.4. Le cas des
dividendes
Si des dividendes sont votés après la date de
clôture, mais avant l'approbation des états financiers,
l'entité ne doit pas comptabiliser ces dividendes en tant que passifs
à la date de clôture. Ces dividendes sont mentionnés dans
les notes annexes aux états financiers conformément à IAS
126(*).
La norme IAS 10 impose également à une
entité de ne pas établir ses états financiers sur une base
de continuité d'exploitation si des évènements
postérieurs à la date de clôture indiquent que
l'hypothèse de continuité d'exploitation n'est pas
appropriée.
4.3.5 Les informations à
fournir
La norme IAS 10 impose de fournir les informations
suivantes :
- La date d'autorisation et de publication des états
financiers (l'entité doit indiquer la date à laquelle la
publication des états financiers a été autorisée et
qui a donné cette autorisation), et si les propriétaires de
l'entité ou d'autres ont le pouvoir de modifier les états
financiers après leur publication, l'entité doit l'indiquer
aussi ;
- La mise à jour des informations à fournir
relatives à des situations qui existaient à la date de
clôture, au vu de nouvelles informations que l'entité aurait
reçu après la date de clôture ;
- Les évènements postérieurs à la
date de clôture, importants mais ne donnant pas lieu à des
ajustements27(*).
5. IFRS 1 Première
application des normes d'information financière internationales
(First-time Adoption of International Financial Reporting Standards)
La première application des normes IAS/IFRS est un
changement de méthodes comptables au sens de la norme IAS 8.
5.1. Objectif
L'objectif de la norme IFRS 1 consiste à s'assurer que
les premiers états financiers IAS/IFRS d'une entité, ainsi que
ses premiers états financiers intermédiaires, contiennent des
informations de qualité élevée, qui :
- Sont transparentes pour les utilisateurs et comparables pour
tous les exercices présentés ;
- Fournissent un point de départ approprié pour
une comptabilité selon les normes IAS/IFRS ;
- Peuvent être mises en place à un coût qui
ne dépasse pas les avantages qu'en retireront les utilisateurs.
A terme, IFRS 1 devrait permettre de comparer aussi bien les
données contenues dans les états financiers établis
conformément aux IAS/IFRS par une entité les appliquant pour la
première fois, qu'entre les états financiers de
différentes entités les appliquant aussi pour la première
fois à une date donnée et ce, du fait que les chiffres actuels et
ceux fournis à titre comparatif seront fondés sur le même
jeu de normes en vigueur au moment de la première application des
IAS/IFRS.
5.2. Champ d'application
La norme IFRS 1 s'applique lorsqu'une entité applique
les IFRS pour la première fois (appelée premier adoptant) par une
déclaration explicite et sans réserve de conformité au
référentiel IAS/IFRS.
Une entité applique la présente norme dans ses
premiers états financiers en IAS/IFRS et à chaque rapport
financier intermédiaire qu'elle présente le cas
échéant selon la norme IAS 34 relative à une partie de
l'exercice couvert par ses premiers états financiers en IAS/IFRS.
5.3. Principales caractéristiques
5.3.1.
Comptabilisation et évaluation
De façon générale, IFRS 1
exige :
- Qu'une entité applique chaque IAS/IFRS en vigueur
à la date de reporting (de clôture ou de fin de période) de
ses premiers états financiers en IAS/IFRS ;
- l'établissement obligatoire d'un bilan d'ouverture en
IAS/IFRS (point de départ de la comptabilité en IAS/IFRS)
à la date de transition aux IAS/IFRS avec le comparatif de l'exercice
précédent retraité selon les normes IAS/IFRS de
manière rétrospective.
En résumé, le bilan d'ouverture en IAS/IFRS
d'une entité doit :
- Inclure tous les actifs et passifs dont les IAS/IFRS
imposent la comptabilisation ;
- Exclure tous les actifs et passifs dont les IAS/IFRS
n'autorisent pas la comptabilisation ;
- Reclasser les actifs et passifs conformément aux
IAS/IFRS ;
- Appliquer les IAS/IFRS pour évaluer tous les actifs
et passifs comptabilisés.
5.3.2 Principe général
La norme IFRS 1 prévoit que l'ensemble des normes et
interprétations doivent être appliquées au bilan
d'ouverture et aux périodes comparatives présentées en
IAS/IFRS, de manière rétrospective (comme si les normes avaient
toujours été appliquées), dans leur version la plus
récente, c'est à dire leur version en vigueur à la date de
clôture des premiers états financiers en IAS/IFRS.
Tous les retraitements effectués pour
l'élaboration du bilan d'ouverture en IAS/IFRS doivent être
constatés en capitaux propres.
5.3.3. Les exemptions et les interdictions
limitées
La norme IFRS 1 précise cependant, que dans des
domaines donnés, elle autorise des exemptions limitées à
l'exigence de rétrospectivité des normes pour des raisons
pratiques, ou lorsque les coûts de conformité risquent,
très probablement, de surpasser les avantages procurés aux
utilisateurs des états financiers.
Par ailleurs, la norme IFRS 1 interdit également
l'application rétrospective des IAS/IFRS dans certains domaines, en
particulier ceux où l'application rétrospective exigerait de la
direction des jugements relatifs à des conditions passées, alors
que le résultat d'une transaction particulière est
déjà connu.
Les interdictions prévues par la norme concernent les
domaines suivants :
- La dé-comptabilisation des instruments
financiers ;
- La reconnaissance des couvertures ;
- Le maintien des estimations antérieures ;
- Le classement en actifs non-courants destinés
à être cédés.
5.3.4. Les informations à
fournir
La norme IFRS 1 impose d'indiquer dans les
notes annexes :
- L'impact de la transition du référentiel
antérieur aux IAS/IFRS sur la situation financière, la
performance et les flux de trésorerie publiés
antérieurement par l'entité ;
- Le rapprochement entre les capitaux propres puis les
résultats présentés selon le référentiel
comptable antérieur et ses capitaux propres présentés
selon les IAS/IFRS ;
- Des informations sur les retraitements nécessaires
aux états financiers d'ouverture et sur l'éventuelle utilisation
de la juste valeur.
Section 2 : Les
informations complémentaires (supplémentaires)
Les normes relatives aux informations supplémentaires
fournies par l'entité aux utilisateurs des états financiers
regroupent l'information sectorielle (IAS 14), les parties liées (IAS
24), le résultat par action (IAS 33) et l'information sur les comptes
intermédiaires (IAS 34).
1. IAS 14 Information
sectorielle (Segment Reporting)
Un grand nombre d'entités vend des lignes de produits
et de services ou opère dans des zones géographiques qui
présentent des taux de rentabilité, des possibilités de
croissance, des perspectives d'avenir et des risques différents.
L'information sectorielle fournit des données chiffrées par
secteur d'activité et/ou par zone géographique. Elle permet de
réconcilier l'information comptable opérationnelle par
métier et l'information comptable consolidée. Elle rapproche
ainsi des informations managériales aux informations
financières.
1.1. Objectif
L'objectif de la norme IAS 14 est d'établir les
principes de la communication d'une information sectorielle
concernant :
- L'information sur les différentes lignes de produits
et services que propose une entité ;
- Les différentes zones géographiques dans
lesquelles elle opère.
Ceci est utile pour aider les utilisateurs des états
financiers à comprendre la performance passée de l'entité,
à évaluer les risques et la rentabilité de
l'entité, et à porter des jugements s'appuyant sur une meilleure
information.
1.2. Champ d'application
Cette norme s'applique aux entités dont les titres de
capitaux propres ou d'emprunts sont négociés sur un marché
organisé, ainsi qu'aux entités dont les titres de capitaux
propres ou d'emprunts sont en cours d'émission sur un marché
public de valeurs mobilières. Une société mère ne
fournit une information sectorielle que sur la base des états financiers
consolidés. Si une entité dont les titres ne sont pas
négociés sur un marché organisé décide de
fournir spontanément une information sectorielle dans ses états
financiers, elle doit se conformer à toutes les dispositions de la
présente norme.
1.3. Principales caractéristiques
1.3.1.
Définitions
a. Le secteur d'activité
Un secteur d'activité est une composante distincte
d'une entité qui est engagée dans la fourniture d'un produit ou
service unique ou d'un groupe de produits ou services liés, et qui est
exposée à des risques et une rentabilité différents
des risques et de la rentabilité des autres secteurs
d'activité.
b. Le secteur géographique
un secteur géographique est une composante distincte
d'une entité engagée dans la fourniture de produits ou de
services dans un environnement économique particulier, et exposée
à des risques et une rentabilité différents des risques et
de la rentabilité des autres secteurs d'activité opérant
dans d'autres environnements économiques28(*).
1.3.2. La
présentation
La norme IAS 14 impose la présentation en annexe aux
états financiers d'une information par secteur d'activité et par
zone géographique, dont le nombre est fonction de seuils de taille. Pour
chaque secteur identifié, l'entité produit un certain nombre
d'informations très détaillées.
1.3.3. La notion de
premier et second niveau de l'information sectorielle
La norme IAS 14 prévoit la distinction de deux niveaux
d'information sectorielle : le niveau primaire et le niveau secondaire,
avec une moindre exigence d'informations pour les secteurs de second niveau.
L'identification qualitative des niveaux de l'information
s'effectuera à partir de :
- La source et la nature principale des risques et la
rentabilité d'une entité, pour déterminer si son premier
niveau d'information sectorielle est le secteur d'activité ou le secteur
géographique ;
- Puis de l'organisation interne de l'entité et son
système d'information financière.
Ainsi, par exemple, si les risques et taux de
rentabilité de l'entité sont affectés principalement par
les différences entre les produits et les services qu'elle offre, son
premier niveau d'information sectorielle doit être par secteur
d'activité, les informations de deuxième niveau étant
présentées par secteur géographique.
1.3.4.
L'identification quantitative par secteur
Pour savoir si une information est requise pour un secteur
donné, la norme IAS 14 prévoit des seuils. Un secteur
d'activité ou un secteur géographique est un secteur à
présenter si les conditions suivantes sont remplies :
- La majorité de ses ventes (produits) est
réalisée avec des clients externes à
l'entité ;
- Le produit provenant des ventes, le résultat
sectoriel, ou les actifs sont supérieurs ou égaux à 10%
des montants respectifs de tous les secteurs (du total consolidé).
Si le produit total provenant des clients externes de tous les
secteurs à présenter représente moins de 75% du chiffre
d'affaires total de l'entité, des secteurs supplémentaires
doivent être identifiés et présentés jusqu'à
ce que ce niveau de 75% soit atteint29(*). L'entité peut ainsi regrouper plusieurs
secteurs internes qui satisfont aux conditions générales mais qui
n'atteignent aucun des trois seuils prévus. Seuls les secteurs
n'atteignant aucun des trois seuils peuvent être combinés
ensemble. Les secteurs ainsi agrégés doivent avoir les
mêmes caractéristiques économiques : performances
financières voisines sur le long terme, caractéristiques
identiques par rapport à la définition générale
d'un secteur.
Les secteurs qui ne sont pas isolables ou combinables sont
inclus en tant qu'élément de rapprochement non affecté.
Les activités en cours de cession ou d'abandon à la fin de
l'exercice seront présentées dans une colonne distincte.
1.3.5. Les
informations à fournir : l'information à fournir sur le
secteur primaire doit comprendre
- Le chiffre d'affaires (ventes) externe et
intersectoriel ;
- Le résultat sectoriel ;
- Les éléments de l'actif et du passif
sectoriels ;
- Le coût des immobilisations corporelles et
incorporelles acquises au cours de l'exercice ;
- Les dotations aux amortissements et provisions ;
- Les autres charges non monétaires ;
- Les gains, les pertes et les investissements
réalisés dans les entités mises en équivalence et
dans les entités associées ;
- Un rapprochement entre l'information des secteurs à
présenter et les états financiers consolidés en termes de
produit, de résultat, d'actifs et de passifs sectoriels.
L'information à fournir sur le secteur secondaire doit
comprendre :
- Le chiffre d'affaires externe et intersectoriel ;
- Les éléments de l'actif sectoriel ;
- Le coût des immobilisations corporelles et
incorporelles acquises au cours de l'exercice.
D'autres informations sont requises selon la norme, comme par
exemple la base des prix de transferts intra-sectoriels, les types de produits
et services de chaque activité ou bien la composition de chaque secteur
géographique.
2. IAS 24 Information relative
aux parties liées (Related Party Disclosures)
Des parties sont considérées comme liées
si une partie peut contrôler l'autre partie ou exercer une influence
notable sur l'autre partie lors de la prise de décisions
financières et opérationnelles.
Les relations entre parties liées procèdent de
la vie normale des affaires mais peuvent avoir un effet sur la situation
financière et les résultats opérationnels de
l'entité présentant les états financiers.
2.1. Objectif
L'objectif de la norme IAS 24 est de prescrire le traitement
de l'information à fournir relative aux transactions entre une
entité qui présente des états financiers et les parties
qui lui sont liées.
2.2. Champ d'application
La norme doit être appliquée pour le traitement
des parties liées et des transactions entre une entité
présentant les états financiers et les parties qui lui sont
liées. Les dispositions de la présente norme s'appliquent aux
états financiers de toutes les entités qui en
présentent.
2.3. Principales caractéristiques
La présente norme ne traite que des relations entre
parties liées, c'est à dire :
- Les sociétés holdings et les filiales directes
et indirectes (même celles détenues à 100%) ;
- Les entités associées ;
- Les personnes physiques détenant directement ou
indirectement une part des droits de vote permettant d'exercer une influence
notable sur l'entité ;
- Les principaux dirigeants (directeurs, cadres) ;
- Les entités dans lesquelles un actionnaire ou un
administrateur ou un dirigeant commun peut exercer une influence
notable ;
- Les parties qui exercent un contrôle conjoint sur
l'entité ainsi que les parties dans lesquelles l'entité exerce un
contrôle conjoint.
Lorsqu'on considère toutes les possibilités de
relations entre parties liées, il faut prêter attention à
la substance des relations, et pas seulement à leur forme juridique.
Les informations à fournir : les
états financiers doivent fournir les éléments
d'informations suivants :
- Lorsqu'il y a une situation de contrôle, des
informations sur les relations entre parties liées doivent être
fournies, qu'il y ait eu ou non des transactions entre les parties
liées ;
- Si des transactions ont eu lieu entre les parties
liées, l'entité présentant les états financiers
doit indiquer (par catégories détaillées de parties
liées) :
- La nature des relations entre les parties
liées ;
- Les types de transactions ;
- Les éléments des transactions
nécessaires à la compréhension des états
financiers, incluant normalement :
a. Une indication du volume des transactions, soit en montant,
soit en proportion,
b. le montant des transactions et soldes existants30(*).
Les entités doivent aussi fournir des informations
relatives à la rémunération de leurs principaux
dirigeants.
3.IAS 33 Résultat par
action (Earnings Per Share)
Le terme « actions » est
différencié par l'IASB selon qu'il s'agisse d'une action
ordinaire ou potentielle.
Une action ordinaire est un instrument de capitaux propres qui
est subordonné à toutes les autres catégories
d'instruments de capitaux propres.
Une action ordinaire potentielle est un instrument financier
ou autre contrat qui peut donner droit à son détenteur à
des actions ordinaires. Il s'agit par exemple, des bons de souscription
d'actions ou d'obligations convertibles en actions.
3.1. Objectif
L'objectif de la norme IAS 33 est de prescrire les principes
de détermination et de présentation du résultat par action
pour améliorer les comparaisons de performance :
- Entre différentes entités sur le même
exercice ;
- Entre différents exercices pour la même
entité.
3.2. Champ d'application
La norme IAS 33 doit être appliquée par les
entités dont les actions ordinaires ou les actions ordinaires
potentielles sont cotées, et par les entités qui sont dans un
processus d'émission d'actions ordinaires ou d'actions ordinaires
potentielles sur des marchés publics de valeurs mobilières. Les
entités non cotées peuvent publier le résultat par action
à condition qu'elles se conforment aux dispositions de la norme IAS
33.
3.3. Principales caractéristiques
La norme distingue deux types de résultat par
action ; le résultat de base par action et le résultat
dilué par action.
3.3.1. Le résultat de base par
action
Le résultat de base par action doit être
calculé en divisant le résultat net de l'exercice attribuable aux
actionnaires ordinaires (après déduction de toutes les charges y
compris la charge d'impôt, les éléments extraordinaires,
les intérêts minoritaires, les dividendes
préférentiels) par le nombre moyen pondéré
d'actions ordinaires en circulation au cours de l'exercice.
Résultat net de l'exercice attribuable aux actionnaires ordinaires
(a)
Résultat de base par action =
Nombre
moyen pondéré d'actions ordinaires en circulation
au cours de l'exercice (b)
(a): après déduction des
dividendes préférentiels.
(b): nombre d'actions ordinaires en
début d'exercice ajusté des variations de capital
pondérées en fonction du temps (prorata temporis).
3.3.2. Le résultat dilué par
action
Pour le calcul du résultat dilué par action, le
bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires et le nombre
moyen pondéré d'actions en circulation doivent être
ajustés des effets de toutes les actions ordinaires potentielles
dilutives.
Le résultat net doit être ajusté de
l'effet après impôt de tout dividende, intérêt ou
tout autre changement dans les produits ou les charges qui résulteraient
de la conversion des actions ordinaires potentielles.
Le nombre d'actions ordinaires doit être le nombre moyen
pondéré d'actions ordinaires majoré du nombre moyen
pondéré d'actions ordinaires qui seraient émises lors de
la conversion en actions ordinaires de toutes les actions ordinaires
potentielles dilutives31(*).
Résultat net
attribuable aux actionnaires ordinaires ajusté des effets
de toutes les actions ordinaires potentielles dilutives
Résultat dilué par action =
Nombre moyen
pondéré d'actions en circulation ajusté des effets
de toutes les actions ordinaires potentielles dilutives
3.3.3. Résultat de base ou résultat
dilué ajusté
Si le nombre d'actions ordinaires ou d'actions ordinaires
potentielles en circulation augmente à la suite d'une capitalisation ou
d'une émission d'actions gratuites, ou d'un fractionnement d'actions, ou
diminue à la suite d'un regroupement d'actions, le calcul du
résultat par action, de base ou dilué, est ajusté de
façon rétrospective pour tous les exercices
présentés.
3.3.4. La
présentation
une entité doit présenter le résultat de
base par action et le résultat dilué par action (même si
les montants indiqués sont négatifs) au compte de
résultats pour chaque catégorie d'actions ordinaires qui a des
droits différents dans la répartition du bénéfice
net de l'entité. Le résultat de base et le résultat
dilué doivent, en cas d'abandon d'activités, être
analysés en résultat par action des activités maintenues
et résultat par action des activités abandonnées.
3.3.5. Les informations à
fournir
Dans ses notes annexes, l'entité doit indiquer les
informations suivantes :
- Les montants utilisés aux numérateurs dans le
calcul du résultat de base et du résultat dilué par action
et un rapprochement de ces montants avec le résultat net de
l'exercice ;
- Le nombre moyen pondéré d'actions ordinaires
utilisé au dénominateur dans le calcul du résultat de base
et du résultat dilué par action et un rapprochement de ces
dénominateurs l'un avec l'autre32(*).
4. IAS 34 Information
financière intermédiaire (Interim Financial Reporting)
La période intermédiaire désigne une
période de rapport financier d'une durée inférieure
à celle de l'exercice. Le rapport financier intermédiaire
désigne un rapport financier contenant un jeu complet d'états
financiers (tel que décrit par la norme IAS 1) ou un jeu d'états
financiers résumés (tel que décrit dans la présente
norme) pour une période intermédiaire.
4.1. Objectif
L'objectif de la norme IAS 34 est de prescrire le contenu
minimum d'un rapport financier intermédiaire ainsi que les principes de
comptabilisation et d'évaluation à appliquer aux états
financiers complets ou résumés d'une période
intermédiaire.
4.2. Champ d'application
La norme IAS 34 ne précise pas quelles entités
doivent publier des rapports financiers intermédiaires. Elle n'indique
pas non plus selon quelle fréquence, ou dans quel délai à
compter de la fin de la période intermédiaire, ces rapports
financiers doivent être établis.
Selon l'IASB, c'est aux gouvernements nationaux, aux
autorités de réglementation des valeurs mobilières, aux
bourses et aux organismes comptables de se prononcer sur ces questions. La
norme s'applique si l'entité est tenue de publier un rapport financier
intermédiaire conformément aux normes comptables IAS/IFRS, ou si
elle choisit de le faire.
4.3. Principales caractéristiques
4.3.1. La forme et contenu des états financiers
intermédiaires
L'IASB encourage l'établissement de rapports financiers
intermédiaires au minimum semestriel et dans un délai maximum de
soixante jours après la fin de la période.
La norme IAS 1 fournit des indications sur la structure des
comptes et comporte une annexe intitulée « Modèle de
structure des comptes » qui fournit des indications
complémentaires sur les principales rubriques et principaux
sous-totaux.
4.3.2. Le contenu d'un rapport financier
intermédiaire
Un jeu complet d'états financiers comprend un bilan,
un compte de résultat, un tableau détaillé de toutes les
variations des capitaux propres, un tableau des flux de trésorerie et
une description des méthodes comptables et des notes explicatives.
4.3.3. Les
composantes minimales d'un rapport financier intermédiaire
Un rapport financier intermédiaire doit comporter au
minimum un bilan résumé, un compte de résultat
résumé, un tableau résumé des flux de
trésorerie, un état résumé de variations des
capitaux propres et une sélection des notes explicatives.
Si une entité publie un jeu d'états financiers
résumés dans son rapport financier intermédiaire, ces
états financiers résumés doivent comporter au minimum
chacune des rubriques et chacun des sous-totaux qui étaient
présentés dans ses états financiers annuels les plus
récents. Le résultat par action (de base et dilué) doit
être présenté au compte de résultat33(*).
4.3.4. Les méthodes
comptables
Dans son rapport financier intermédiaire,
l'entité doit appliquer les mêmes méthodes comptables que
dans ses états financiers annuels les plus récents, à
l'exception des changements de méthodes intervenues depuis, changements
qui se reflèteront dans les états financiers annuels de
l'exercice suivant.
4.3.5. Les estimations
Alors que les évaluations effectuées tant dans
les rapports annuels que dans les rapports intermédiaires reposent
souvent sur des estimations raisonnables, la préparation des rapports
financiers intermédiaires impose, en général, de recourir
d'avantage à des méthodes d'estimation qu'à celles des
rapports financiers annuels.
Par exemple, l'application complète des
procédures d'inventaire et d'évaluation des stocks n'est pas
forcément nécessaire en fin de période
intermédiaire, alors qu'elle l'est en fin d'exercice.
Notons enfin que les produits des activités ordinaires
et les coûts doivent être comptabilisés quand ils
surviennent : ils ne doivent être ni anticipés ni
différés34(*).
Ces paramètres ont donné naissance au projet du
nouveau référentiel comptable dit «système comptable
d'entreprise» qui sera étudié dans le chapitre suivant. En
fait, il s'agit d'un changement qui consiste à faire converger les
règles comptables appliquées en Algérie vers les normes
IAS/IFRS.
CHAPITRE 3 : NOUVEAU
SYSTEME COMPTABLE FINANCIER (SCF)
La décision de refondre entièrement le plan
comptable national 1975, pour élaborer un nouveau
référentiel comptable financier totalement cohérent avec
les IFRS, Ce nouveau système comptable financier sera mis en application
par un cadre législatif et réglementaire conformément au
projet d'une loi comptable relative au système comptable des
entreprises, un décret et d'une arrêté du ministère
des finances. La conversion à ce système représente
beaucoup plus qu'un simple exercice technique de comptabilité, il est
important que le CNC soit sûr que le plan de conversion au nouveau
référentiel soit bien planifié et bien géré.
Une approche utile pour évaluer le niveau de préparation de la
société dans son processus de conversion aux SCF. Toutefois,
responsabilité du CNC est au-delà de la surveillance du processus
de conversion au SCF, ce dernier sera étudié dans le chapitre
suivant qui ce devise en deux section ; la première est
consacrée au projet du nouveau système comptable national, dans
la seconde seront présentées les conséquences et
résultats éventuel de l'adoption du système comptable
d'entreprise en Algérie.
Section 1 : Le projet
du nouveau système comptable national
Les travaux de réforme comptable ont donné
naissance au projet du nouveau système comptable d'entreprise qui devra
remplacer le P.C.N. Même s'il n'est pas totalement conforme au
référentiel IAS/IFRS, ledit projet endosse une bonne partie des
normes de l'IASB. Nous étudierons dans ce qui suit les principales
dispositions que prévoit le projet en mettant notamment en
évidence les principales évolutions par rapport au P.C.N et les
divergences qui existent entre le projet et le référentiel de
l'IASB.
1. La présentation du
projet du nouveau système comptable national
C'est la refonte du plan comptable national de 1975 qui a
donné naissance au projet du nouveau système comptable qui
s'inscrit dans le cadre de la mise à jour des instruments devant
accompagner les réformes économiques. Ce nouveau
référentiel endosse une bonne partie des normes IAS/IFRS
édictées dans le cadre de la présentation des états
financiers. Il convient, dans le cadre de la présentation du projet,
d'aborder les objectifs du nouveau référentiel, les principales
évolutions par rapport au P.C.N et enfin les divergences entre ce projet
et les normes IAS/IFRS.
1.1. Le contenu sommaire du projet
La question de l'application des normes IAS/IFRS en
matière de normalisation comptable en Algérie semble
tranchée, puisque dans le projet du nouveau système comptable des
entreprises, il est fait référence de façon claire aux
normes IAS/IFRS. Cependant le projet n'intègre par
l'intégralité des normes, mais reprend la majeure partie
d'entre elles.
1.2. Les principales évolutions par rapport au P.C.N
1975
Plusieurs nouveautés ou évolutions ont
été apportées dans le projet du nouveau
référentiel par rapport au P.C.N. Il s'agit entre
autres :
- Du recours à la juste valeur dans l'évaluation
de certains éléments ;
- Du recours à la notion d'actualisation pour
l'évaluation des prêts et emprunts émis par
l'entreprise ;
- Des critères de constatation des provisions pour
charges ;
- Des critères de comptabilisation et
d'évaluation des immobilisations corporelles ;
- Du calcul des amortissements ;
- Des profits ou pertes imputés sur capitaux
propres ;
- De la prise en charge des impôts
différés actif et des impôts différés
passif ;
- Des états financiers à présenter, de
leur contenu et de la manière de les présenter ;
- Des pertes de valeur sur immobilisations ;
- Et surtout de la présence d'un cadre conceptuel qui
n'existe pas dans l'actuel référentiel.
1.3. Les divergences entre le projet du nouveau
système comptable et le référentiel IAS/IFRS
- Les principales divergences identifiées entre le
projet du nouveau système comptable et le référentiel
IAS/IFRS peuvent être résumées dans les points
suivants :
- Il y a dans le référentiel IAS/IFRS certains
domaines où il n'existe pas de norme comptable internationale, alors
qu'ils ont été traités par le projet du nouveau
système comptable. Ces domaines sont :
· L'organisation et la tenue de la
comptabilité,
· La nomenclature des comptes et le fonctionnement des
comptes,
· Le cas particulier des très petites
entreprises35(*).
- Au niveau du cadre conceptuel, le projet du nouveau
système comptable définit la convention d'entité et la
convention de l'unité monétaire, conventions non
expressément mentionnées dans le référentiel
IAS/IFRS ;
- Les coûts de prestations de retraite et les
méthodes d'évaluation des charges à provisionner à
ce titre font l'objet de dispositions nombreuses et détaillées au
niveau des IAS/IFRS, dispositions reprises de façon très globale
par le projet du nouveau système comptable ;
- Le projet du nouveau référentiel
finalisé en 2004 ne comporte pas les évolutions du
référentiel IAS/IFRS qui ont été apportées
depuis lors. Il s'agit principalement d'amendements à des normes
existantes ou de nouvelles normes qui sont apparues.
- Il s'agit par exemple des amendements à IAS 1, IAS
19, et l'apparition de la nouvelle norme IFRS 6 ;
- enfin, le projet du nouveau référentiel
comptable ne prévoit pas la rétrosectivité dans
l'application de ses règles comme c'est le cas dans le
référentiel IAS/IFRS.
2. Le cadre conceptuel et les
règles d'évaluation et de comptabilisation
Dans cette partie, seront traités le
cadre conceptuel, les règles d'évaluation et de comptabilisation
des actifs, passifs, charges et produits et l'organisation de la
comptabilité.
2.1. Le cadre conceptuel
Le projet du nouveau système comptable introduit le
concept de cadre conceptuel. Ce dernier présente des concepts
sous-jacents à la préparation et à la présentation
des états financiers. Le cadre conceptuel est structuré selon la
hiérarchie suivante :
- Champ d'application et définition ;
- Principes et conventions comptables ;
- Définition des actifs, des passifs, des capitaux
propres, des produits et des charges.
2.1.1. Champ d'application et définition
le projet du nouveau système comptable s'applique
à toute personne physique ou morale astreinte à la mise en place
d'une comptabilité destinée à l'information externe, comme
à son propre usage. Sont concernées :
- Les entreprises soumises au code de commerce ;
- Les entreprises publiques, parapubliques ou
d'économie mixte ;
- Les coopératives ;
- Et plus généralement les entités
produisant des biens ou des services marchands ou non marchands, dans la mesure
où elles exercent des activités économiques qui se fondent
sur des actes répétitifs.
2.2. Les règles d'évaluation et de
comptabilisation des actifs, des passifs, des charges et des produits
Seront traités dans cette partie les principes
généraux, les règles spécifiques
d'évaluation et de comptabilisation ainsi que les modalités
particulières d'évaluation et de comptabilisation.
2.2.1 Les principes
généraux
Ce sont les principes de base de comptabilisation et de
mesure des éléments des états financiers.
a. La comptabilisation des actifs, des
passifs, des charges et des produits
Un élément d'actif, de passif, de produit, de
charge est comptabilisé dès lors que :
- Il est probable que tout avantage économique futur
qui lui est lié ira à l'entité ou en proviendra ;
- L'élément a un coût ou une valeur qui
peut être évalué de façon fiable.
Les produits des activités ordinaires provenant de la
vente de biens doivent être comptabilisés lorsque les conditions
suivantes sont satisfaites :
- L'entreprise a transféré à l'acheteur,
les risques et avantages importants inhérents à la
propriété des biens ;
- L'entreprise ne continue ni à être
impliquée dans la gestion, telle qu'elle incombe normalement au
propriétaire, ni dans le contrôle effectif des biens
cédés ;
- Le montant des produits des activités ordinaires peut
être évalué de façon fiable ;
- Il est probable que des avantages économiques
associés à la transaction iraient à l'entreprise ;
- Les coûts encourus ou à encourir concernant la
transaction peuvent être évalués de façon fiable,
Les produits provenant de ventes ou de prestations de services
et autres activités ordinaires sont évalués à la
juste valeur de la contrepartie reçue, ou à recevoir à la
date de transaction ;
Les charges nettement précisées quant à
leur objet, que des évènements survenus ou en cours rendent
probable, entraînent la constitution de provisions, et qui sont
rapportées aux résultats quand les raisons qui les ont
motivées ont cessé d'exister ;
b. Les règles générales
d'évaluation
La méthode d'évaluation des
éléments inscrits en comptabilité est fondée en
règle générale sur la convention des coûts
historiques. Cependant, il est procédé dans certaines conditions
fixées par le présent règlement et pour certains
éléments à une révision de cette évaluation
sur la base :
- De la juste valeur (ou coût actuel ou prix de
marché) ;
- De la valeur de réalisation ;
- De la valeur actualisée (on valeur d'utilité
ou cash flow futures actualisés).
Le coût historique des biens inscrits à l'actif
du bilan lors de leur comptabilisation est constitué, après
déduction des taxes récupérables et des remises
commerciales, rabais et autres éléments similaires :
- Pour les biens acquis à titre onéreux, par le
coût d'acquisition.
- Pour les biens reçus à titre d'apport en
nature, par la valeur d'apport.
- Pour les biens acquis à titre gratuit, par la juste
valeur à la date d'entrée.
- Pour les biens acquis par voie d'échange, les actifs
dissemblables sont enregistrés à la juste valeur des actifs
reçus, et les actifs similaires sont enregistrés à la
valeur comptable des actifs donnés en échange.
- Pour les biens ou services produits par l'entité, par
les coûts de production.
Une entité doit apprécier à chaque date
de clôture s'il existe un quelconque indice montrant qu'un actif a pu
perdre de la valeur. S'il existe un tel indice, l'entité doit estimer la
valeur recouvrable de l'actif.
La valeur recouvrable d'un actif est évaluée
à la valeur la plus élevée entre son prix de vente net et
sa valeur d'utilité.
c. Le prix de vente net d'un actif
Il est égal au montant qui peut être obtenu de
la vente d'un actif lors d'une transaction, dans des conditions de concurrence
normale entre des parties bien informées et consentantes, diminué
des coûts de sortie.
d. La valeur d'utilité d'un
actif
Elle est égale à la valeur actualisée de
l'estimation des flux de trésorerie futurs attendus de l'utilisation
continue de l'actif et de sa cession à la fin de sa durée
d'utilité.
Dans le cas où il n'est pas possible de
déterminer le prix de vente net d'un actif, sa valeur recouvrable sera
considérée comme égale à sa valeur
d'utilité.
Lorsque la valeur recouvrable d'un actif est inférieure
à sa valeur comptable nette d'amortissement, cette dernière doit
être ramenée à sa valeur recouvrable, le montant de
l'excédent de la valeur comptable sur la valeur recouvrable constitue
une perte de valeur à comptabiliser en charges, en contrepartie de la
diminution dudit actif.
L'entité doit estimer à chaque
arrêté des comptes la valeur recouvrable de l'actif, s'il existe
un indice indiquant qu'une perte de valeur comptabilisée au cours
d'exercices antérieurs n'existe plus ou a diminuée.
La perte de valeur constatée sur un actif au cours
d'exercices antérieurs est reprise en produit dans le compte de
résultat lorsque la valeur recouvrable de cet actif redevient
supérieure à sa valeur comptable.
La valeur comptable de l'actif est alors augmentée
à hauteur de sa valeur recouvrable, sans toutefois pouvoir
dépasser la valeur comptable nette d'amortissements qui aurait
été déterminée, si aucune perte de valeur n'avait
été comptabilisée pour cet actif au cours des exercices
antérieurs.
2.2.2. Les règles spécifiques
d'évaluation et de comptabilisation
a. Evaluation des immobilisations corporelles et
incorporelles
Les immobilisations corporelles et
incorporelles
Une immobilisation corporelle est un actif corporel
détenu par une entité pour la production, la fourniture d'actifs
ou de services, la location, l'utilisation à des fins administratives,
et dont la durée d'utilisation est censée se prolonger
au-delà de la durée d'un exercice.
Une immobilisation incorporelle est un actif identifiable, non
monétaire et immatériel, contrôlé et utilisé
par l'entité dans le cadre de ses activités ordinaires. Il s'agit
par exemple, de fonds commerciaux acquis, de marques, de logiciels
informatiques ou autres licences d'exploitation, de franchises, de frais de
développement d'un gisement minier destiné à une
exploitation commerciale.
Les composants d'un actif sont traités comme des
éléments séparés s'ils ont des durées
d'utilité différentes ou procurent des avantages
économiques selon un rythme différent.
Les immobilisations sont comptabilisées à leur
coût directement attribuable
Les dépenses ultérieures engagées pour
les immobilisations existantes doivent être comptabilisées en
charges s'il y a restauration du niveau de performance de l'actif, ou en
immobilisation (c'est à dire rajoutées à la valeur
comptable de l'actif) s'il y a augmentation de la valeur comptable de ces
actifs.
Les amortissements
Ils correspondent à la consommation des avantages
économiques liés à un actif corporel ou incorporel et,
sont comptabilisés en charges à moins qu'ils ne soient
incorporés dans la valeur comptable d'un actif produit par
l'entité pour elle-même.
Le montant amortissable est réparti de façon
systématique sur la durée d'utilité de l'actif, en tenant
compte de la valeur résiduelle probable de cet actif à l'issue de
sa période d'utilité pour l'entité, et dans la mesure
où cette valeur résiduelle peut être
déterminée de façon fiable.
Le mode d'amortissement, la durée d'utilité et
la valeur résiduelle à l'issue de la durée
d'utilité appliqués aux immobilisations corporelles, doivent
être réexaminés périodiquement ; en cas de
modification importante du rythme attendu d'avantages économiques
découlant de ces actifs, les prévisions et estimations
antérieures sont modifiées pour refléter ce changement de
rythme.
La durée d'utilité d'une immobilisation
incorporelle est présumée ne pas dépasser vingt ans. Dans
le cas d'un amortissement sur une durée plus longue ou d'une absence
d'amortissement, des informations sont fournies dans l'annexe aux états
financiers.
La sortie d'actifs
Une immobilisation corporelle ou incorporelle est
éliminée du bilan lors de sa sortie de l'entreprise ou lorsque
l'actif est hors d'usage de façon permanente, et que l'entité
n'attend plus aucun avantage économique futur ni de son utilisation ni
de sa sortie ultérieure.
Les dépenses de
développement
Les dépenses de développement ou les
dépenses résultant de la phase de développement d'un
projet interne constituent une immobilisation incorporelle uniquement
si :
- Ces dépenses se rapportent à des
opérations spécifiques à venir, ayant de sérieuses
chances de rentabilité globale ;
- L'entité à l'intention et la capacité
technique, financière et autre d'achever les opérations
liées à ces dépenses de développement et de les
utiliser ou de les vendre ;
- Ces dépenses peuvent être
évaluées de façon fiable.
Les dépenses de recherche
Les dépenses de recherche ou les dépenses
résultant de la phase de recherche d'un projet interne ne peuvent
être immobilisées et constituent des charges à
comptabiliser lorsqu'elles sont encourues.
Le cas particulier des immeubles de
placement
Un immeuble de placement est un bien immobilier
détenu pour en retirer des loyers et/ou pour valoriser le capital.
Après leur comptabilisation initiale en tant
qu'immobilisations corporelles, les immeubles de placement peuvent être
évalués :
- Soit au coût diminué du cumul d'amortissements
et du cumul des pertes de valeurs, selon la méthode utilisée dans
le cadre général des immobilisations corporelles (méthode
du coût) ;
- Soit sur la base de la juste valeur, et dans ce cas, les
pertes et profits des variations de la juste valeur qui en résultent
sont comptabilisés dans le résultat net de l'exercice au cours
duquel il se produit.
Le cas particulier des actifs
biologiques
Un actif biologique est évalué lors de sa
comptabilisation initiale et à chaque date de clôture à sa
juste valeur, diminuée des frais estimés du point de vente, sauf
lorsque sa juste valeur ne peut être évaluée de
manière fiable. La perte ou le profit provenant d'une variation de la
juste valeur diminuée des frais estimatifs des points de vente, est
constaté dans le résultat net de l'exercice au cours duquel il se
produit.
b. Evaluation des immobilisations : autre
traitement autorisé
Une entité est autorisée à
comptabiliser, sur la base de leur montant réévalué (juste
valeur), les immobilisations corporelles appartenant à une ou plusieurs
catégories d'immobilisations qu'elle aura préalablement
définies.
L'immobilisation est comptabilisée à la juste
valeur à la date de réévaluation, diminuée du cumul
des amortissements ultérieurs et du cumul des pertes de valeur
ultérieures.
La juste valeur des terrains et constructions est
habituellement leur valeur de marché. Cette valeur est
déterminée sur la base d'une estimation effectuée par des
évaluateurs professionnels qualifiés.
Lorsque la valeur comptable d'un actif augmente à la
suite d'une réévaluation, l'augmentation est
créditée directement en capitaux propres sous le libellé
« écart de réévaluation ». Toutefois,
une réévaluation positive est comptabilisée en produit
dans la mesure où elle compense une réévaluation
négative du même actif, antérieurement comptabilisée
en charge.
Une immobilisation incorporelle ayant fait l'objet d'une
comptabilisation initiale sur la base de son coût peut également
être comptabilisé postérieurement à sa
comptabilisation initiale sur la base de son montant
réévalué, à condition que la juste valeur de
l'immobilisation incorporelle puisse être déterminée par
référence à un marché actif.
c. Les actifs financiers non courants (immobilisations
financières)
Les actifs financiers détenus par une entité,
autres que les valeurs mobilières de placement et autres actifs
financiers figurant en actif courant, sont comptabilisés dans l'une des
quatre catégories suivantes :
- Les titres de participation et créances
rattachées (participations dans les filiales, les entreprises
associées ou les coentreprises) ;
- Les titres immobilisés de l'activité
portefeuille, destinés à procurer à l'entité
à plus ou moins longue échéance, une rentabilité
satisfaisante mais sans intervention dans la gestion ;
- Les autres titres immobilisés représentatifs
de parts de capital ou de placements à long terme que l'entité a
la possibilité ainsi que l'intention ou l'obligation de conserver
jusqu'à leur échéance ;
- Les prêts et créances émis par
l'entité et que l'entité n'a pas l'intention ou la
possibilité de vendre à court terme (créances clients,
autres créances d'exploitation et prêts, à plus de douze
mois).
A la date d'entrée dans les actifs de l'entité,
les actifs financiers sont comptabilisés à leur coût, qui
est la juste valeur de la contrepartie donnée, y compris les frais de
courtage, les taxes non récupérables et les frais de banque.
Dans les états financiers individuels, les
participations dans les filiales, les coentreprises ou les entités
associées qui ne sont pas détenues pour être
cédées, ainsi que les créances rattachées à
ces participations sont comptabilisées au coût amorti.
Les participations et créances rattachées
détenues en vue d'être cédées ultérieurement,
ainsi que les titres immobilisés de l'activité portefeuille sont
considérés comme des instruments financiers disponibles à
la vente et sont évalués après leur comptabilisation
initiale, à leur juste valeur.
Les placements détenus jusqu'à leur
échéance ainsi que les prêts et créances émis
par l'entité et non détenus à des fins de transaction sont
évalués au coût amorti.
Les plus ou moins values dégagées lors d'une
cession d'immobilisations financières sont comptabilisées
à la date de cession, en produits ou en charges
opérationnelles.
d. Les stocks et en-cours
Le coût des stocks comprend tous les coûts
encourus pour amener les stocks à l'endroit et dans l'état
où ils se trouvent. Ils comprennent, les coûts d'acquisition, les
coûts de transformation, les frais généraux, les frais
financiers et les frais administratifs directement imputables aux stocks. Ces
coûts sont calculés, soit sur la base des coûts
réels, soit sur la base de coûts
prédéterminés régulièrement
révisés en fonction des coûts réels.
Dans le cas où une évaluation sur la base des
coûts entraîne des contraintes excessives ou n'est pas
réalisable, les actifs en stocks (autres que les approvisionnements)
sont évalués en pratiquant sur leur prix de vente, à la
date de clôture de l'exercice, un abattement correspondant à la
marge pratiquée par l'entité sur chaque catégorie
d'actifs.
Conformément au principe de prudence, les stocks sont
évalués au plus faible de leur coût et de leur valeur nette
de réalisation. Cette dernière correspond au prix de vente
estimé après déduction des coûts d'achèvement
et de commercialisation.
Une perte de valeur sur stocks est comptabilisée en
charges dans le compte de résultat lorsque le coût d'un stock est
supérieur à la valeur nette de réalisation de ce stock.
e. Les subventions
Les subventions publiques correspondent à des
transferts de ressources publiques destinés à compenser des
coûts supportés ou à supporter par le
bénéficiaire de la subvention, du fait qu'il s'est
conformé ou qu'il se conformera à certaines conditions
liées à ses activités.
Les subventions sont comptabilisées en produits dans le
compte de résultat sur un ou plusieurs exercices, au même rythme
que les coûts auxquels elles sont rattachées et qu'elles sont
censées compenser. Pour les immobilisations amortissables, le coût
correspond à l'amortissement. Dans la présentation du bilan, les
subventions liées à des actifs constituent des produits
différés.
Une subvention destinée à couvrir des charges et
pertes déjà encourues ou correspondant à un soutien
financier immédiat à l'entité sans rattachement à
des coûts futurs est comptabilisée en produits à la date
à laquelle elle est acquise.
f. Les provisions pour risques et
charges
Une provision pour risques/charges est un passif dont
l'échéance ou le montant est incertain. Elle est
comptabilisée lorsque :
- Une entité à une obligation actuelle
(juridique ou implicite) résultant d'un événement
passé ;
- Il est probable qu'une sortie de ressources sera
nécessaire pour éteindre cette obligation ;
- Une estimation fiable du montant de cette obligation peut
être faite.
Le montant comptabilisé en provision en fin d'exercice
correspond à la meilleure estimation des dépenses à
supporter jusqu'à l'extinction de l'obligation concernée.
g. Les emprunts et autres passifs
financiers
Les emprunts et autres passifs financiers sont
évalués initialement au coût, qui est la juste valeur de la
contrepartie nette reçue, après déduction des coûts
accessoires encourus lors de leur mise en place.
Après acquisition, les passifs financiers autres
que ceux détenus à des fins de transaction (qui sont
évalués à la juste valeur) sont évalués au
coût amorti.
Les coûts d'emprunt incluent les intérêts
sur découverts bancaires et emprunts, l'amortissement des primes
d'émission ou de remboursement relatives aux emprunts, les charges
financières correspondant à des opérations de
location-financement et les différences de change résultant des
emprunts en monnaies étrangères. Ces coûts sont
comptabilisés en charges financières de l'exercice au cours
duquel ils sont encourus, sauf à ce qu'ils soient incorporés dans
le coût d'un actif dans le cadre de l'autre traitement comptable
autorisé.
h. L'évaluation des charges et produits
financiers
Les charges et produits financiers sont pris en compte en
fonction de l'écoulement du temps et rattachés à
l'exercice pendant lequel les intérêts ont couru.
Les opérations pour lesquelles un différé
de paiement est obtenu ou accordé à des conditions
inférieures aux conditions du marché sont comptabilisées
à leur juste valeur, après déduction du produit ou du
coût financier lié à ce différé.
2.2.3. Les modalités particulières
d'évaluation et de comptabilisation
a. Les opérations faites en commun ou pour le
compte de tiers
Les opérations faites en commun correspondent à
un accord contractuel par lequel deux parties ou plus conviennent d'exercer une
activité économique sous contrôle conjoint.
L'enregistrement de ces opérations chez chacun des coparticipants
dépend des clauses contractuelles et de l'organisation comptable
prévue par les coparticipants.
Lorsque la comptabilité des opérations faites en
commun est tenue par un gérant, seul juridiquement connu des tiers, les
charges et les produits des opérations faites en commun sont compris
dans les charges et produits de ce gérant. Chacun des autres
coparticipants enregistre, en produits ou en charges, uniquement la quote-part
du résultat lui revenant.
Lorsque les opérations faites en commun impliquent le
contrôle conjoint et la copropriété d'un ou plusieurs
actifs, chaque coparticipant comptabilise, en plus de sa quote-part des
produits et charges, une quote-part des actifs et passifs.
Lorsque les opérations en commun sont effectuées
dans le cadre d'une entité séparée dans laquelle chaque
coparticipant détient une participation, les coparticipants
comptabilisent chacun la quote-part leur revenant dans les actifs, les passifs,
le résultat, les charges, les produits et les flux de trésorerie
de l'entité commune.
Les opérations traitées par l'entité pour
le compte de tiers en qualité de mandataire sont comptabilisées
dans un compte de tiers. Le mandataire enregistre au compte de résultat
uniquement la rémunération qu'il perçoit au titre de son
mandat.
Les opérations traitées par l'entité pour
le compte de tiers au nom de l'entité sont inscrites selon leur nature
dans les charges et les produits de l'entité.
b. La consolidation-regroupement
d'entités :
Les comptes consolidés
Toute entité, qui a son siège social ou son
activité principale sur le territoire algérien et qui
contrôle une ou plusieurs autres entités, établit et publie
chaque année les états financiers consolidés de l'ensemble
constitué par toutes ces entités. Cette entité est
appelée entité consolidante ou société mère.
Cette dernière est dispensée d'établir des états
financiers consolidés si elle est détenue quasi-totalement (c'est
à dire plus de 90% des droits de vote) par une autre entité et si
elle a obtenu l'accord des détenteurs des intérêts
minoritaires.
La consolidation des filiales
Dans le cadre de l'établissement des comptes
consolidés, les entités contrôlées sont
consolidées suivant la méthode de l'intégration
globale.
La conversion en monnaie nationale des états financiers
des entités étrangères est effectuée selon la
méthode suivante :
- Les actifs et passifs sont convertis sur la base du cours de
clôture ;
- Les produits et les charges sont convertis au cours de
change à la date des transactions ;
Toutefois, pour des raisons pratiques, l'utilisation d'un
cours de change moyen ou approchant est autorisée.
La consolidation des entités
associées
Une entité associée est une entité dans
laquelle l'entité consolidante exerce une influence notable et qui n'est
ni une filiale, ni une entité constituée dans le cadre
d'opérations faites en commun. Les participations dans les entreprises
associées sont comptabilisées selon la méthode de mise en
équivalence.
Les comptes combinés
Les entités qui forment un ensemble économique
soumis à un même centre stratégique de décisions,
situé ou non sur le territoire algérien, sans qu'existent entre
elles de liens juridiques de domination, établissent et
présentent des comptes, obligatoirement dénommés
« comptes combinés ».
c. Les contrats à long terme
Un contrat à long terme porte sur la
réalisation d'un bien, d'un service, ou d'un ensemble de biens ou
services dont les dates de démarrage et d'achèvement se situent
dans des exercices différents. Il peut s'agir de contrats de
construction, de contrats de remise en état d'actifs ou de
l'environnement ou de contrats de prestations de services.
La comptabilisation selon la méthode de
l'avancement
Les charges et les produits concernant une opération
effectuée dans le cadre d'un contrat à long terme sont
comptabilisés au rythme de l'avancement de l'opération, de
façon à dégager un résultat comptable au fur et
à mesure de la réalisation de l'opération.
La comptabilisation selon la méthode de
l'achèvement
Si la méthode précédente ne peut
être appliquée, et si le résultat final du contrat ne peut
être estimé de façon fiable, il est admis, à titre
de simplification, de n'enregistrer en produits qu'un montant équivalent
à celui des charges constatées dont le recouvrement est
probable.
d. Les impôts
différés
Un impôt différé correspond à un
montant d'impôt sur les bénéfices, payable (impôt
différé passif) ou recouvrable (impôt différé
actif) au cours d'exercices futurs. Sont enregistrées au bilan et au
compte de résultat les impositions différées
résultant :
- Du décalage temporaire entre la constatation
comptable d'un produit ou d'une charge et sa prise en compte dans le
résultat fiscal d'un exercice ultérieur dans un avenir
prévisible ;
- De déficits fiscaux ou de crédits
d'impôt reportables dans la mesure ou leur imputation sur des
bénéfices fiscaux ou des impôts futurs est probable dans un
avenir prévisible ;
- Des aménagements, éliminations et
retraitements effectués dans le cadre de l'élaboration
d'états financiers consolidés.
A la clôture de l'exercice, un actif ou un passif
d'impôt différé est comptabilisé pour toutes les
différences temporelles, dans la mesure où ces dernières
donneront probablement lieu ultérieurement à une charge ou
à un produit d'impôts.
Les impôts différés sont
déterminés ou revus à chaque clôture d'exercice, sur
la base de la réglementation fiscale en vigueur à la date de
clôture ou attendue sur l'exercice au cours duquel l'actif sera
réalisé ou le passif réglé, sans calcul
d'actualisation.
e. Les contrats de
location-financement
Un contrat de location-financement est un contrat de location
ayant pour effet de transférer au preneur la quasi-totalité des
risques et avantages inhérents à la propriété d'un
actif avec ou sans transfert de propriété en fin de contrat.
Un contrat de location simple désigne tout contrat de
location autre qu'un contrat de location- financement.
Tout actif faisant l'objet d'un contrat de
location-financement est comptabilisé à la date d'entrée
en vigueur du contrat, en respectant le principe de la
prééminence de la réalité économique sur
l'apparence.
Chez le preneur :
- Le bien loué est comptabilisé à l'actif
du bilan à sa juste valeur, ou à la valeur actualisée des
paiements minimaux au titre de la location, si cette dernière est
inférieure.
- L'obligation de payer les loyers futurs est
comptabilisée pour le même montant au passif du bilan.
Chez le bailleur non fabricant ou non-distributeur du bien
loué, la créance constituée par l'investissement net
correspondant au bien loué est enregistrée à l'actif, avec
pour contrepartie au passif les dettes correspondant à cet
investissement.
Chez le bailleur fabricant ou distributeur du bien
loué, la créance est comptabilisée pour un montant
égal à la juste valeur du bien, conformément aux principes
retenus par l'entreprise pour ses ventes fermes (constatation simultanée
de la créance et de la vente). Les pertes ou profits sur ventes sont
comptabilisés dans le résultat de l'exercice.
Au cours du contrat, les loyers sont comptabilisés chez
le bailleur comme chez le locataire en distinguant les
intérêts financiers et le remboursement en principal.
L'actif loué fait l'objet d'un amortissement dans la
comptabilité du locataire selon les règles
générales concernant les immobilisations. S'il n'existe pas une
certitude raisonnable que le preneur devienne propriétaire de l'actif
à la fin du contrat de location, l'actif doit être totalement
amorti sur la plus courte de la durée du contrat de location et sa
durée d'utilité.
f. Les avantages octroyés au
personnel
Les avantages accordés par une entité à
son personnel en activité ou non actif sont comptabilisés en
charges dès que le personnel a effectué le travail prévu
en contrepartie de ces avantages, ou dès que les conditions auxquelles
étaient soumises les obligations contractées par l'entité
vis-à-vis de son personnel sont remplies.
A chaque clôture d'exercice, le montant des engagements
de l'entité en matière de pension, de compléments de
retraite, d'indemnités et d'allocations en raison du départ
à la retraite ou d'avantages similaires des membres de son personnel et
de ses associés et mandataires sociaux, est constaté sous forme
de provisions déterminées sur la base de la valeur
actualisée de l'ensemble des obligations de l'entité
vis-à-vis de son personnel, en utilisant des hypothèses de calcul
et des méthodes actuarielles adaptées.
g. Les opérations effectuées en monnaies
étrangères
Les actifs acquis en devises sont convertis en monnaie
nationale par conversion de leur coût en devises sur la base du cours de
change du jour de la transaction. Cette valeur est maintenue au bilan
jusqu'à la date de consommation, de cession ou de disparition des
actifs.
Les créances et les dettes libellées en monnaies
étrangères sont converties en monnaie nationale sur la base du
cours de change à la date de l'accord des parties sur l'opération
quand il s'agit de transactions commerciales, ou à la date de mise
à disposition des monnaies étrangères quand il s'agit
d'opérations financières.
Lorsque la naissance et le règlement des
créances ou des dettes s'effectuent dans le même exercice, les
écarts constatés par rapport aux valeurs d'entrée, en
raison de la variation des cours de change, constituent des pertes ou des gains
de change à inscrire respectivement dans les charges financières
ou les produits financiers de l'exercice.
Lorsque les éléments monétaires
libellés en monnaies étrangères subsistent au bilan
à la date de clôture de l'exercice, leur enregistrement initial
est corrigé sur la base du dernier cours de change à cette date.
Les différences entre les valeurs initialement inscrites dans les
comptes (coûts historiques) et celles résultant de la conversion
à la date d'inventaire augmentent ou diminuent les montants initiaux.
Ces différences constituent des charges financières ou des
produits financiers de l'exercice.
Lorsque l'opération traitée en devises est
assortie par l'entité d'une opération symétrique
destinée à couvrir les conséquences de la fluctuation du
change, appelée couverture de change, les profits et pertes de change ne
sont comptabilisés en compte de résultat qu'à concurrence
du risque non couvert.
Les écarts de change relatifs à un
élément monétaire qui, en substance, fait partie
intégrante de l'investissement net d'une entreprise dans une
entité étrangère, sont inscrits dans les capitaux propres
des états financiers de l'entreprise jusqu'à la sortie de cet
investissement net, date à laquelle ils sont comptabilisés en
produits ou en charges.
h. Les changements d'estimations ou de méthodes
comptables, corrections d'erreurs ou d'omissions
Les impacts des changements d'estimation comptable
fondés sur de nouvelles informations ou sur une meilleure
expérience et qui permettent d'obtenir une meilleure information sont
inclus dans le résultat net de l'exercice en cours ou des exercices
futurs si ces changements les affectent également.
L'impact sur les résultats des exercices
antérieurs d'un changement de méthode comptable ou d'une
correction d'erreur, doit être présenté comme un ajustement
du solde à l'ouverture des résultats non distribués
(imputation sur le montant du poste « report à
nouveau » de l'exercice en cours, ou à défaut sur un
compte de réserve correspondant à des résultats non
distribués).
Les informations de l'exercice précédent sont
alors adaptées afin d'assurer au niveau des états financiers la
comparabilité entre les deux périodes.
i. Le cas particulier des très petites
entités
Les petites entités qui remplissent certaines
conditions de chiffre d'affaires, d'effectif et d'activité fixées
par le Ministère des Finances sont assujetties, sauf option contraire de
leur part, à une comptabilité dite de trésorerie.
Toutefois, les conditions évoquées ci-dessus ne sont pas
mentionnées dans le projet36(*).
Section 2 : Les
conséquences et résultats éventuels de l'adoption du
système comptable d'entreprise en Algérie
L'importance de la réforme comptable en Algérie
est telle qu'on ne peut conclure notre travail de recherche sans consacrer une
partie de ce mémoire à l'étude des conséquences
d'une future adoption du système comptable d'entreprise. Ainsi, seront
traités ci-après, les enjeux et les impacts de l'application du
nouveau référentiel, mais également les avantages et les
inconvénients. Enfin, nous conclurons notre travail par quelques
recommandations à même de faciliter la bascule vers ce nouveau
référentiel comptable.
1. Les enjeux et les impacts de
l'adoption du nouveau système comptable d'entreprise :
Etablir une liste standard des principaux impacts de la
bascule vers le nouveau système comptable d'entreprise serait peu
réaliste. Chaque entreprise a sa propre problématique de
passage.
Le passage au nouveau système comptable ne
relève pas uniquement du domaine comptable de l'entreprise, mais il
concerne tous les domaines ou presque.
Ainsi, la fonction financière, le contrôle de
gestion, la consolidation, l'informatique, la trésorerie, les ressources
humaines, la fiscalité, l'audit interne et le service juridique, pour
n'en citer que ceux-là, seront tous touchés par les dispositions
du nouveau système comptable, mais à des degrés
différents.
Et si l'impact du nouveau système comptable
diffère d'une entreprise à une autre, on peut toutefois relever
quelques impacts qui seront communs à toutes les entreprises et d'autres
qui toucheront certainement l'économie de notre pays.
1.1. Les impacts sur l'économie
nationale
L'adoption du système comptable d'entreprise
favorisera la production d'états financiers plus fiables, plus
pertinents et plus riches, ce qui facilitera probablement les comparaisons
spatiales et temporelles pour les entreprises. Grâce à une
meilleure comparabilité entre entreprises, les allocations sectorielles
des investisseurs vont également se renforcer. Le nouveau
référentiel favorisera peut être la cotation d'autres
entreprises sur la place financière d'Alger, marquée par le
retrait du titre d'ERIAD Sétif, et dont le rôle n'a jamais
été à la mesure de ses ambitions.
Mais, il faut savoir toutefois, que l'introduction de la
notion de juste valeur, la volatilité plus grande et plus ou moins
artificielle des résultats et des capitaux propres dans certains
secteurs, et l'application brutale de traitements comptables dont certains sont
radicaux font redouter des risques d'instabilité financière,
voire illisibilité des comptes.
1.2. Les impacts sur les entreprises
Concrètement, le nouveau référentiel
sera comme un nouveau langage pour nos professionnels et formateurs. Son
application générera une augmentation des flux d'informations
nécessaires pour produire les états financiers, et accentuera le
besoin des entreprises à une automatisation et une informatisation de
leur système d'information. La complexité des règles
prévues dans le nouveau référentiel obligera bon nombre
d'entreprises à recourir à des logiciels ou progiciels de gestion
intégrés (ERP) qui permettront de produire des états
financiers avec rapidité, efficacité et surtout
fiabilité.
Par ailleurs, le nouveau système permettra aux
analystes financiers d'effectuer moins de retraitements qu'avec le P.C.N, et
d'effectuer donc des analyses financières plus rapidement, ce qui leur
permettra probablement de consacrer beaucoup plus de temps à l'analyse
approfondie en utilisant la masse d'informations disponibles sur chaque
valeur.
La complexité des normes prévues dans le
système comptable d'entreprise, ainsi que les problèmes
d'interprétation obligeront les entreprises et les cabinets comptables
à consacrer un budget important à la formation de leurs
employés et à recruter davantage pour faire face aux obligations
comptables qui seront bien différentes que celles prévues
actuellement.
Les impacts de l'adoption du projet devraient être
perceptibles dès les premières années de l'adoption voire
même avant (pour la période de transition marquant la
nécessité d'établir des comptes comparatifs au titre de
l'année qui précède l'application du projet).
L'introduction de nouvelles notions et de nouveaux concepts, tels que la juste
valeur et la prééminence de la substance sur la forme aura pour
conséquence directe d'impacter les comptes établis sous ce
nouveau système. L'application du système comptable d'entreprise
entraînera pour la période de transition et même pour les
exercices suivants plus de volatilité des comptes des entreprises et
leurs résultats s'en trouveront affectés du fait de l'impact des
réévaluations à chaque clôture d'exercice.
Autre impact que devraient connaître également
les entreprises, et qui n'est pas le moins important, est celui de la connexion
entre le système comptable d'entreprise et la fiscalité.
A vrai dire, il s'agit d'une difficulté majeure de
l'application du projet. Les divergences qui existent seront sources de
problèmes pour les entreprises. Ces dernières seront peut
être contraintes de tenir deux comptabilités distinctes, voire
même trois pour les sociétés de droit algérien,
filiales de groupes étrangers côtés, qui devront
établir leurs comptes conformément au référentiel
IAS/IFRS en appliquant l'ensemble des normes en vigueur.
1.3. Les enjeux stratégiques majeurs de
l'adoption du système comptable d'entreprise
Les enjeux stratégiques les plus importants de
l'application du projet sont les systèmes d'information des entreprises
et la communication financière. Le changement de
référentiel est en effet un vrai défi stratégique
et opérationnel pour les directions générales des
entreprises. Il n'est pas un simple retraitement de données
financières. De la simple communication financière aux politiques
de financement plus complexes et aux orientations stratégiques de
développement les plus importantes en passant par l'organisation, les
processus et les systèmes de gestion et d'information, les entreprises
devront penser aux mesures à entreprendre si le projet venait à
être adopté, et qui est fort probable.
L'adoption du système comptable d'entreprise devrait
être considérée comme un chantier majeur des prochaines
années et faire l'objet d'une véritable organisation type
« gestion de projet ». Il faudra installer au sein des
grandes entreprises des sous-groupes de travail par grande thématique
(gestion des immobilisations par exemple), dresser un état des lieux des
divergences et informations manquantes, évaluer les impacts concernant
l'organisation, soumettre des propositions de choix comptables et former les
équipes.
Le changement de référentiel comptable donnera
l'occasion aux entreprises :
- De revoir l'organisation de la production des données
comptables et financières en rapprochant les éléments de
gestion et de reporting interne des états financiers
traditionnels ;
- De revaloriser la fonction comptable.
Outre l'aspect purement comptable, l'adoption du
système comptable d'entreprise reposera sur la qualité des
systèmes d'information des entreprises. De nombreuses adaptations, voire
changements de logiciels seront nécessaires du fait de la plus grande
complexité et technicité des règles d'amortissement et de
dépréciation d'actifs et la reconnaissance des immobilisations
incorporelles.
Pour réussir ce passage, les entreprises devront
repenser l'information financière en fonction des nouvelles exigences
qui seront introduites par le système comptable d'entreprise :
- États financiers de synthèse, notamment le
tableau des flux de trésorerie et l'état de variation des
capitaux propres ;
- Information sectorielle ;
- Annexes détaillées et qualitatives.
Le passage au nouveau référentiel est un sujet
long, coûteux et complexe dont les bénéfices ne seront peut
n'être pas récolté à court terme.
2. Les avantages et les
inconvénients de l'adoption du système comptable
d'entreprise
Après avoir évoqué le contenu du
système comptable d'entreprise et les enjeux et impacts d'une probable
adoption, il est intéressant de se pencher dans cette partie, sur les
avantages que procureront ce nouveau référentiel et les
inconvénients qu'il présentera.
2.1. Les avantages de l'adoption du système comptable
d'entreprise
Le projet du nouveau système comptable, très
largement inspiré du référentiel IAS/IFRS, présente
incontestablement des avantages par rapport au P.C.N qu'il convient de mettre
en évidence. Ces avantages peuvent être
énumérés dans les points suivants :
Le système comptable d'entreprise permettra :
- La publication d'une information financière plus
sûre, plus complète, plus loyale, plus fiable et plus transparente
qui contribuera à encourager les investisseurs en leur assurant un suivi
satisfaisant de leurs fonds,
- Une meilleure lecture des états financiers par les
différents utilisateurs,
- D'améliorer le système d'information des
entreprises grâce à la diversité des informations que
véhiculera le système,
- Une meilleure appréhension de la prise de
décision et de la gestion du risque de tous les acteurs du
marché, y compris les autorités publiques37(*),
- De contribuer à la croissance et à la
rentabilité des entités par une meilleure connaissance des
mécanismes économiques et comptables qui conditionnent la
qualité et l'efficacité de leur gestion,
- De favoriser les pratiques de gouvernance d'entreprise,
- D'inscrire la comptabilité de notre pays dans la
démarche internationale de normalisation,
- De revaloriser la profession comptable,
- De promouvoir l'enseignement de la comptabilité et de
la gestion reposant sur des bases communes ainsi que la formation de
professionnels compétents,
- De réduire les marges de pilotage du résultat
grâce notamment, au durcissement des règles et conditions de
constitution des provisions, à l'évaluation à la juste
valeur et en limitant les options comptables possibles ;
Les états financiers produits avec le système
comptable d'entreprise donneront une image plus fidèle de la situation
financière, de la performance et de la variation de la situation
financière de l'entreprise. Les états financiers seront plus
compréhensibles, plus pertinents pour les besoins de prises de
décisions des utilisateurs, plus fiables, plus comparables dans le temps
et dans l'espace et plus transparents.
Les états financiers produits avec le système
comptable d'entreprise permettront :
- De mesurer la performance économique et la
stratégie menée par l'entreprise. Des concepts tels que la
rentabilité opérationnelle ou le retour sur investissement par
projet pourront être calculés aisément, ce qui permettra
aux actionnaires et plus généralement aux propriétaires de
donner leurs avis en amont lors des assemblés générales,
pour éviter des opérations hasardeuses,
- De simplifier l'analyse financière. Il n'y aura
presque plus de retraitement à effectuer au niveau des documents
comptables puisque les principaux postes sont déjà
évalués. L'évaluation d'entreprise sera
intégrée dans les comptes,
- D'avoir une vision plus exhaustive et plus précise
des risques auxquels sont exposés les entreprises ;
- Le système comptable d'entreprise constituera pour
les entreprises algériennes une réelle opportunité pour
améliorer leur organisation interne et favorisera peut-être
l'efficience du marché financier algérien grâce à la
cotation de nouvelles sociétés sur la place d'Alger ;
- Le système comptable d'entreprise est exhaustif, en
ce sens qu'il intègre toutes les sociétés y compris les
Petite Moyen Entreprise et Petite Moyen Institution (PME/PMI) et traite
également du cas des Très Petites Entités (TPE), et n'est
donc pas destiné aux seules sociétés cotées comme
c'est le cas en Europe pour le référentiel IAS/IFRS ;
- En offrant une nomenclature des comptes qui est largement
inspirée du P.C.N, le système comptable d'entreprise permettra
aux entreprises d'utiliser des progiciels de comptabilité standards avec
un minimum de paramétrage, et permettra également aux cabinets
comptables de réaliser des gains de productivité importants et
assurera une comparabilité quasi-parfaite38(*) ;
- Loin de constituer un handicap supplémentaire pour le
processus de privatisation, l'application du système comptable
d'entreprise constituera une formidable opportunité de revaloriser le
patrimoine des entreprises privatisables, pour éviter leur bradage si
souvent dénoncé par les syndicats. L'aisance financière
actuelle de l'Algérie autorisera le système économique
à prendre le temps nécessaire à la
réévaluation du patrimoine des entreprises privatisables et au
toilettage des bilans ;
- L'application du système comptable d'entreprise
donnera peut être à la corporation des experts-comptables,
longtemps divisée et marginalisée dans le processus des
réformes et de privatisation, une opportunité de se faire
racheter en se mettant sérieusement à l'oeuvre.
2.2. Les inconvénients et les difficultés de
l'adoption du système comptable d'entreprise
La bascule vers le système comptable d'entreprise ne se
fera pas sans inconvénients et difficultés qu'il convient
d'évoquer et qui ont trait, aussi bien au système lui même
qu'aux mesures à entreprendre pour faciliter sa bonne application. Nous
pouvons les résumer dans les points suivants :
- L'application du système comptable d'entreprise
constituera un lourd chantier pour les entreprises algériennes à
cause notamment :
· De la nécessité de mise en oeuvre des
formations adéquates au sein des entreprises,
· De la nécessité de mise en place d'une
organisation interne spécifique,
· De la nécessité d'adaptation des
systèmes d'information ;
- La complexité du système comptable
d'entreprise par rapport au P.C.N sera une source de conflit entre les
différentes parties prenantes et imposera aux professionnels de la
comptabilité de se rapprocher des techniciens, commerciaux,
informaticiens et autres pour analyser leurs traitements ;
- L'application du système comptable d'entreprise
entraînera également une volatilité accrue du
résultat pouvant entraîner des effets systémiques. La
communication financière sera complexe à cause notamment, de la
difficulté à expliquer les résultats (volatilité)
et la nécessité de fournir une information
détaillée ;
- Le niveau de formation comptable en Algérie ne
permettra pas d'opérer un changement de référentiel sans
l'engagement de dépenses très importantes (formation,
documentation, système, relations avec les autres branches du droit),
qui seront à la charge des entreprises en tant que frais
généraux. Par ailleurs, le coût lié à la
collecte et à la diffusion de l'information est loin d'être
négligeable pour les entreprises ;
- Une application pour une échéance plus ou
moins courte du nouveau référentiel ne laissera sans doute pas le
temps nécessaire aux praticiens et au secteur éducatif de
s'approprier progressivement les nouvelles normes et règles
comptables ;
- Il n'est pas évident qu'au plan pratique, les normes
contenues dans le système comptable d'entreprise répondent
à toutes les problématiques concrètes39(*),
- Les entreprises algériennes trouveront
également des difficultés lors de la bascule, car nos
professionnels n'ont pas été formés à ce nouveau
référentiel. Le marché du conseil et de l'assistance
devrait logiquement enregistrer un déficit au niveau de l'offre ;
- l'application du système comptable d'entreprise
soulèvera d'autres sources de difficultés : d'une part, la
place prépondérante de l'activité d'interprétation
qui se traduira par une responsabilité accrue des dirigeants et des
auditeurs et, d'autre part, les risques de manipulation sous couverts de choix
méthodologiques, en particulier en matière d'évaluation
pluriannuelle des actifs ;
- L'introduction du concept de la juste valeur
soulèvera incontestablement de grandes difficultés d'application
(absence d'un marché actif). La détermination de cette juste
valeur nécessitera, dans la plupart des cas, le recours aux
évaluations (expertises) externes (pour les immobilisations corporelles,
incorporelles, les dépréciations et autres). Par ailleurs, la
détermination de la juste valeur à l'aide de modèles
financiers (flux de trésorerie actualisés) ne sera pas une mince
affaire pour les entreprises algériennes. Les professionnels de la
comptabilité en Algérie n'ont pas été formés
à l'utilisation de ce genre de techniques d'une part, et d'autre part,
l'Algérie manque cruellement de spécialistes de la finance
moderne très développée dans les pays
industrialisés, notamment les pays anglo-saxons.
3. Les recommandations pour la
réussite de l'application du système comptable
d'entreprise
Toute réforme entraîne de facto des
inconvénients et rompt des équilibres qui se sont mis en place,
parfois depuis plusieurs années. Les réformes engagées en
Algérie depuis plusieurs années dans le domaine de la
comptabilité ont abouti à l'élaboration d'un nouveau
référentiel. L'application forte probable de ce nouveau
référentiel aura certainement des inconvénients et des
difficultés d'application. Aussi, il nous est apparu nécessaire
pour conclure ce mémoire, d'y ajouter une petite partie où seront
relatées quelques recommandations à même de faciliter la
réussite de l'application du nouveau référentiel. Ces
recommandations ne constituent aucunement la panacée pour la
réussite du projet, mais elles contribueront tout au moins à
atténuer le degré de ces inconvénients et à
orienter les principales parties concernées par ce chantier.
A cet effet, les principales recommandations que nous pouvons
formuler sont les suivantes :
- avant ou pendant la mise en application du système
comptable d'entreprise, il serait judicieux de mettre en place un groupe de
travail associant l'ordre des experts-comptables, les représentants des
entreprises algériennes et les pouvoirs publics concernés
(Direction Générale des Impôts, Conseil National de la
Comptabilité), qui aura pour mission d'étudier l'impact des
normes comptables telles qu'elles sont prévues sur la fiscalité,
tant sur le plan du choix des méthodes et règles, qu'au niveau
des incidences sur le plan des ressources fiscales de l'état ;
- Il serait également intéressant de
développer des échanges avec les institutions et organismes
étrangers pouvant apporter un plus pour la concrétisation sur le
terrain de la mise en place du nouveau référentiel (ordres des
experts-comptables étrangers, IOSCO, l'IASB et autres) ;
- Il est impératif pour les parties concernées
par le nouveau référentiel, de penser dès à
présent, à la formation et la mise à niveau des
professionnels qui est une tâche de grande haleine. Il y a lieu
nécessairement de bien programmer cette tâche dans le temps et
dans l'espace. C'est un véritable défi pour l'Algérie, et
une bonne façon de s'y prendre, c'est d'être pragmatique en
commençant d'abord par :
· Les responsables des cabinets et des grandes
institutions,
· Les directeurs financiers et comptables des grandes
entreprises,
· Les responsables comptables des entreprises
moyennes.
Pour les pouvoirs publics chargés du secteur de
l'éducation, de la formation, de l'enseignement supérieur et de
la recherche scientifique, ils devraient dès à présent
penser à intégrer dans la formation tant au niveau universitaire
qu'au niveau des autres secteurs, les programmes liés aux normes
comptables internationales et leur application dans le contexte
national ;
- Les pouvoirs publics devraient également penser
à mettre à jour tous les textes qui ont une relation avec la
comptabilité, tels que le code de commerce et le code des
impôts ;
- les pouvoirs publics devraient également, pour
faciliter l'application du nouveau référentiel, mettre en place
un dispositif pour résoudre les problèmes d'application que
soulèveront les entreprises, les problèmes
d'interprétation et les modalités de mise à jour
régulière en fonction des évolutions internationales et
ce, en mettant en place un organe qui prendra en charge cette mission. Cet
organe sera chargé de l'application du nouveau système comptable
et de sa mise à jour ;
- Les pouvoirs publics devraient préparer suffisamment
à temps la convergence vers le nouveau référentiel. Les
entreprises doivent être informées à temps des
évolutions de la comptabilité et de leurs conséquences
afin de pouvoir s'y préparer correctement ;
- Les pouvoirs publics pourraient également penser
à financer des programmes de formation ou former des consultants dont
pourraient en bénéficier les entreprises. Il en va de
l'intérêt général de l'Algérie ;
S'agissant des entreprises, et notamment les plus grandes,
elles doivent être dotées (pour un bon passage au nouveau
système comptable) d'une équipe leader soutenue par la direction
et désigner un représentant de chaque grand domaine (comptable et
financier, juridique et fiscal, informatique et autres). Pour ces entreprises
il est important :
- De mettre en place une organisation
spécifique ;
- De définir un périmètre d'intervention
pour éviter de perdre du temps ;
- D'établir un rétro-planning réaliste
avec des deadlines impératives ;
- De former les intervenants internes du projet pour qu'ils
soient percutants sur les problématiques rencontrées
spécifiques à l'entreprise ;
- De ne pas laisser de côté les impacts
systèmes lors des réflexions menées (collecte de nouvelles
informations, modifications d'états existants et autres) ;
- D'élaborer un programme de formation
spécifique pour le personnel ;
- Ne pas hésiter à recourir à des experts
ou consultants externes à chaque fois que le besoin se fait sentir,
même si cela peut être onéreux parfois pour les
entreprises ;
- De prendre en compte les divergences entre le système
comptable d'entreprise et les règles fiscales, et élaborer un
état de convergence ou de passage du résultat comptable au
résultat fiscal en intégrant l'ensemble des
éléments ou cas concernés, tout en l'améliorant au
fur et à mesure des changements qui peuvent s'opérer tant au
niveau du régime fiscal qu'au niveau des normes applicables par le
référentiel comptable.
L'essentiel pour les différentes parties prenantes au
projet du nouveau système comptable, est de s'attacher à
comprendre les nouvelles normes et les faire comprendre autour de soi. Il y a
toujours un temps nécessaire pour se les approprier.
Les travaux de réformes comptables, en Algérie,
se sont achevés par l'élaboration d'un nouveau
référentiel comptable comme on l'a vu précédemment.
Ce nouveau référentiel dit « système comptable
d'entreprise », élaboré par des experts
étrangers s'inscrit dans une double perspective :
- Celle d'une prise en compte par l'outil comptable des
réalités économiques du pays ;
- Celle de l'adhésion au mouvement de normalisation
comptable internationale initié par l'IASB et dont il devient difficile
de se soustraire, compte tenu du nombre de pays qui ont adopté le
référentiel IAS/IFRS.
Le système comptable d'entreprise ne repend pas la
totalité des normes comptables internationales IAS/IFRS, mais il endosse
une bonne partie d'entre-elles. Les nouvelles normes élaborées
par l'IASB (ou celles amendées) depuis la finalisation du système
comptable d'entreprise n'ont pas été prises en compte.
Toutefois, ce système sera bien plus qu'un changement
de référentiel comptable. Il s'agit en fait d'un changement de
culture comptable ou d'une révolution, de par la nature des nouvelles
règles et des nouvelles normes qui y sont contenues. L'adoption du
système comptable d'entreprise, qui est fort probable, aura pour
conséquence directe d'impacter les systèmes d'information des
entreprises et leur communication financière.
Et si l'adoption du nouveau référentiel
comptable présente des avantages de taille, tels que la
présentation d'informations financières plus sûres, plus
complètes, plus loyales, plus riches, plus fiables et plus
transparentes, il n'en demeure pas moins que son application comporte
également des inconvénients non négligeables tels que la
volatilité des comptes, les problèmes d'interprétation et
de connexité avec la fiscalité.
CHAPITRE 4: CAS
PRATIQUE
La loi 07-11 du 25 novembre 2007 portant sur le système
comptable financier, qui est rentré en application à partir du
1er janvier 2010, sonne le glas du PCN 1975. Ainsi à compter
du mois d'avril 2010, toute entreprise est astreinte à tenir une
comptabilité selon le référentiel SCF. L'entreprise
SONATRACH, ne pouvant déroger à la règle, est tenue de se
conformer à la nouvelle réglementation comptable.
Dans ce chapitre nous exposerons l'essentiel de ce que
nous avons pu appliquer au cours de notre stage au sein de l'entreprise
SONATRACH. Ainsi, il est question de présenter les écritures
comptable selon le référentiel PCN puis celui du SCF tout en
insistant sur les précautions dont il faut tenir compte. Ce chapitre
étant divisé en trois sections essentiellement
dédiées aux écritures comptables mais aussi à la
présentation de l'organisme d'accueil, en l'occurrence SONATRACH de
Béjaïa.
Section 01 :
Présentation de l'organisme d'accueil (SONATRACH)
1. Historique du site
Jusque dans les années 1940, l'Algérie avait
essentiellement une vocation agricole et ne disposait que d'une faible
infrastructure industrielle constituée majoritairement d'unités
agroalimentaires et d'installations d'exploitation minière. Une nouvelle
alternative apparaît dès 1948 par la découverte dans le
sous-sol algérien de pétrole et de gaz dans la région de
Sidi Aïssa (Oued Gueterini).
Dans les années qui suivent, d'autres gisements seront
découverts dans la région de Tébessa (Djebel Foua - 1954
et Djebel Onk - 1956) ainsi que dans le Sahara du Sud Est (Edjeleh,
région d'In Amenas - 1956) et le Sahara Central (Berga - 1953).
Cette nouvelle voix allait être confirmée par la
découverte en 1956 du plus grand champ pétrolier algérien
à Hassi Messaoud ainsi que des gisements de gaz à Hassi Rmel en
1957.
L'année 1957 est aussi marquée par la
création de la Société Pétrolière de
Gérances (SOPEG) par la Société Nationale de Recherche et
d'Exploitation des Pétroles en Algérie (SN REPAL) et la Compagnie
Française du Pétrole (CFP).
C'est cette société qui conduira dès 1958
la construction d'un pipe-line reliant Haoud El Hamra et Bejaia d'une longueur
de 660 km et d'un diamètre de 24 pouces. La réalisation
de cet oléoduc vers le terminal de Bejaia correspond
à la première expédition du pétrole brut vers le
Nord de l'Algérie. La mise en service de cet oléoduc aura lieu un
an plus tard (1959).
Le parc de stockage de Bejaia, construit pour la
réception du pétrole brut, est alors constitué de 16 bacs.
Un port pétrolier composé de 3 postes de chargement et de 4
stations de pompage est également mis en service à cette
occasion.
En 1960, le port pétrolier est étendu par la
réalisation d'un deuxième appontement. Cette extension
s'accompagne de la mise en place d'une station de déballastage
permettant la récupération des produits pétroliers
contenus dans l'eau déchargés par les bateaux.
C'est en décembre 1963 qu'est crée la SONATRACH
par le décret n°63/491 pour assurer dans un premier temps le
rôle de transporteur et se déployer progressivement dans les
autres segments de l'activité (recherche, production
commercialisation...).
En 1971, une bretelle d'un diamètre de 16 pouces et
d'une longueur de 130 km est piquée à l'oléoduc Haoud El
Hamra - Bejaia afin d'alimenter la raffinerie d'Alger.
Plus récemment, en 2005, un poste de chargement en mer
a été réalisé sur le site du Terminal marin de
Béjaïa. Aussi appelé Sea line ou SPM, il est situé
à 7 km du rivage et a été conçu pour ravitailler
les bateaux pétroliers en pleine mer, même dans des conditions
climatiques sévères.
Historiquement le terminal marin de Béjaïa a
été construit proche de la côte afin de faciliter les
chargements en mer. La zone industrielle est venue s'étendre autour du
terminal à partir des années 1970 regroupant, entre autres, des
industries du textile, agroalimentaires ainsi que de stockage de gaz naturel
liquéfié. La zone industrielle de Béjaïa
s'étend actuellement sur une superficie d'environ 200 hectares. Elle
représente aujourd'hui le plus important pôle industriel de la
région.
Initialement assez éloignée des lieux
d'habitation, la zone industrielle est aujourd'hui totalement cernée par
l'extension de la commune de Béjaïa.
1.1. Renseignements généraux
1.2. Présentation de la
société
Le terminal marin de Béjaïa, fait partie de RTC
(Région Transport Centre) de l'activité TRC (Transport par
Canalisation) du groupe SONATRACH.
SONATRACH Issue de la nationalisation des hydrocarbures en
1971, l'entreprise publique algérienne SONATRACH a été
créée pour exploiter et commercialiser les ressources en
hydrocarbures du pays. Ses activités diversifiées touchent toute
la chaîne de production : exploration, exploitation, transport,
raffinage. Elle s'est diversifiée dans la pétrochimie et le
dessalement d'eau de mer.
La Société Nationale pour la Recherche, la
Production, le Transport, la Transformation et la Commercialisation des
Hydrocarbures, SONATRACH, est la première entreprise d'Algérie et
d'Afrique. SONATRACH emploie environ 50 00 salariés (120 000 avec ses
filiales) et produit annuellement 232,3 millions de TEP (statistique 2005),
dont 11,7 % (24 millions de TEP) pour le marché intérieur.
SONATRACH est classé au niveau mondial comme
suit :
- Le 12ème groupe pétrolier au niveau
mondial,
- Le 2ème exportateur de GNL et de GPL
- Le 3ème exportateur de gaz naturel.
Le groupe SONATRACH a divisé ses activités
opérationnelles en 4 activités :
- L'activité Amont, AMT (recherche, exploration et
production),
- L'activité transport par canalisation (TRC) des
hydrocarbures liquides et gazeux,
- L'activité Aval (raffinage, pétrochimie)
- L'activité Commercialisation (COM).
- L'Activité TRC :
SONATRACH gère un réseau de canalisations d'une
longueur total de 16 000 Km intégrant deux gazoducs
transcontinentaux, l'un vers l'Espagne via le Maroc, l'autre vers l'Italie via
la Sicile
L'activité de transport par canalisation est en
charge d'acheminer le pétrole brut, le gaz et les condensats vers les
ports pétroliers, les zones de stockage du groupe et les pays
d'exportation
Le terminal marin de Béjaïa relève de RTC
(Région Transport Centre).
1.2.1. Présentation du terminal marin (Nord et
Sud)
Le terminal marin est situé à 2 km au Sud-ouest
de la ville de Béjaïa. Il est limité au Nord par une voie
ferrique, au Sud par l'oued Soummam, à l'Est par le golf de
Béjaïa et à l'Ouest par la route national.
Le terminal marin de Béjaïa se compose :
- D'un parc de stockage Nord.
- D'un parc de stockage Sud.
Ses principales fonctions sont :
- Le stockage des produits pétroliers arrivant par
l'oléoduc vers les bacs,
- Le chargement des pétroliers.
Les gisements d'hydrocarbures se trouvent dans le Sud de
l'Algérie. Le terminal marin de Béjaïa fait partie des
terminaux Nord de l'Algérie utilisés pour réceptionner les
hydrocarbures venant du Sud afin de les exporter.
Il est divisé en deux parcs de stockage Nord et Sud
séparée par la nationale n°9.
Le parc de stockage Nord dispose de
- 12 bacs à toit flottant d'une capacité
unitaire de 35 000 m3 et d'un volume utile unitaire de 27 500
m3, Le diamètre des bacs est de 56 m et leur hauteur
cylindrique est de 14,4 m. Ces bacs servent essentiellement au stockage de
pétrole brut. Ces bacs sont désignés comme suit: 4F6, 4A7,
4A8, 4C9, 4D10, 4B11, 4B12, 4E1, 4F5, 4C4, 4D3, 4E2.
- 1 bac à toit fixe d'une capacité de 2 900
m3. Le diamètre du bac est de 14,4 m et sa hauteur
cylindrique est de 16 m. Ce bac est destiné à recevoir les
produits issus de la gare racleur en cas de décharge des soupapes de
sécurité, mais sert également à
récupérer les purges des collecteurs et manifolds. Ce bac est
nommé comme suit: 4Y1.
Le parc de stockage Sud dispose de
- 4 bacs à toit flottant d'une capacité unitaire
de 50 000 m3 et d'un volume utile unitaire de 41 000 m3.
Le diamètre des bacs est de 68 m et leur hauteur cylindrique est de
14,65 m. Ces bacs servent essentiellement au stockage de
condensât mais peuvent aussi contenir du brut. Ces bacs
sont désignés comme suit: R13, R14, R20, R21.
Pour faire fonctionner le parc de stockage, le terminal marin
dispose des équipements suivant:
- Une salle de contrôle,
- Une gare racleur arrivée,
- Un manifold arrivé,
- D'un manifold de départ (Nord & Sud)
- Onze (11) lignes de transfert bac à bac,
- Trois (3) lignes de chargement vers le port
pétrolier,
- Une (1) ligne de chargement en mer,
- Un poste de chargement Sea line pour le chargement SPM.
Le terminal marin dispose d'un manifold arrivé et de
deux manifolds départ. L'installation du Sea line a fait doter le
terminal d'un troisième manifold pour le ravitaillement des
pétroliers en mer. Ces manifolds consistent en un ensemble de
canalisations, vannes et autres équipements annexes et constituent les
postes d'aiguillage pour assurer tous les mouvements de produit, notamment :
- Le remplissage par pipe-line,
- Le remplissage et la vidange sélectifs de
réservoirs,
- Le transfert d'un réservoir à un autre
(transvasement).
2. Organisation de la
DRGB
La direction
régionale Béjaïa est organisée comme suit :
- Un assistant du Directeur régional chargé de
la sûreté interne.
- Un centre informatique.
- Un département de sécurité HSE.
- De sous Directions.
Sous Direction Exploitation qui est composé de deux
départements :
- Département Exploitation liquide.
- Département Exploitation Gaz.
Sous Direction Technique qui est composé de trois
départements :
- Département Maintenance.
- Département Protection des ouvrages.
- Département Travaux neufs.
Sous Direction Finance et juridique qui ce compose de cinq
départements :
- Département Budget et contrôle de gestion.
- Département Finance.
- Département juridique.
- Département approvisionnement et transport.
Sous Direction Administration qui ce compose de trois
départements :
- Département Ressources humaines et communication.
- Département Administration et social.
- Département Moyens généraux.
Direction
Centre informatique
Chef de département HSE
Assistant sureté interne
Sous Direction Exploitation
Sous Direction Administration
Sous Direction Technique/Juridique
Sous Direction Technique
Département
Budget/Contrôle
Département
Exploitation
Département
Ress.Hum/Com
Département
Maintenance
Département
Finance
Département
Protection
Département
Exploitation Gaz
Département
ADM/Social
Département
Moyen
Département
Juridique
Département Approvisionnement et transport.
Département
Travaux Neufs
2.1. Présentation de la branche transport par
canalisation
2.1.1.
Présentation du transport par canalisation TRC
Les premiers acheminements du pétrole brut ont
étés réalisées en 1959 par l'oléoduc (OB1)
à partir de Haoud El Hamra vers le port pétrolier de
Béjaïa, suivi d'un autre oléoduc du même
diamètre reliant le terminal de Ain Aminas au port tunisien de LASKIRA
en 1961.
Le premier acheminement de gaz a été
réalisé par un gazoduc reliant Hassi-Rmel à Arzew durant
la même année.
Au lendemain de l'indépendance de notre pays, le
réseau de transport des hydrocarbures s'est renforcé par la
réalisation d'une vingtaine d'ouvrages à savoir (OZ1-OG1-
OH2-GK1-GM1...).
Organisation de la
TRC : L'organisation de la branche transport par
canalisations est axée autour des quatre directions suivantes
- Direction finance et juridique (DFJ).
- Direction administration siège (DAS).
- Direction ressources humaines (DRH).
- Direction organisation et planification (DOP).
Ainsi que trois divisions qui sont :
- Division maintenance DM.
- Division exploitation DXL.
- Division étude et développement EDV.
2.1.2. Mission de
TRC
La branche transport par canalisations à pour
mission :
- La gestion et l'exploitation des ouvrages et canalisations
de transport des hydrocarbures.
- La coordination et le contrôle de l'exécution
des programmes de transport arrêtes en fonction des impérative de
production et de commercialisation.
- La maintenance, l'entretien et la protection des ouvrages
et canalisation ainsi que l'exécution des révisions
générales des machines tournantes et équipements y
afférents.
- La conduite des études, la réalisation et la
gestion des projets de développement des ouvrages et canalisations
2.1.3. Vice président
DAS
DFJ
DOP
DRH
DTN
DEV
DIV EDV
DIV EXL
DMN
DMN
D .TECH
DAPP
DAPP
DIV MN
Organigramme de TRC
RTI
RTO
RTC
RTE
RTH
GPRF
GEM
Index :
TRC : Transport par Canalisations.
DRC : Direction de Réparation de Canalisations.
DRH : Direction des Ressources Humaines.
DMN : Direction Maintenance (LAGHOUAT).
DOP : Direction Organisation et Planification.
DFJ : Direction Finances et Juridique.
DTN : Direction des Techniques Nouvelles.
DEV : Direction Etudes et Développement.
DCO : Direction de Coordination des Opérations.
DAPP: Direction Approvisionnement.
RTC : Région Transport Centre (BEJAIA).
RTO : Région Transport Ouest (ARZEW).
RTE : Région Transport Est (SKIKDA).
RTH : Région Transport HAOUD-EL HAMRA.
RTI : Région Transport AIN AMINAS.
GEM: Gazoduc Eurico Matei.
GPDF: Gazoduc Pedro Farell.
2.2. Présentation et fonctionnement du
département finances
Ce département se charge de la gestion comptable de la
RTC il comprend deux services : Le service comptabilité
générale et le service trésorier ayant pour mission
principale la gestion comptable et financière de la RTC.
Figure : Organigramme du département
finance
Sous direction
Finance
Juridique
Département Finance
Département budget
Département Juridique
Service trésorerie
Service Comptabilité générale
Caisse
Banque
Centralisation
Stock
TIERS
SOD
2.2.1. Service
comptabilité générale
Ce charge comme son nom l'indique de toutes les
opérations comptables de la RTC il comprend la section tiers, section
opérations divers, section centralisation et section immobilisation et
stocks.
a. Section opération divers :
Cette section est en relation avec toutes les autres
structures de l'unité, elle reçoit des documents qu'elle
vérifie, ses tâches se résument comme suit :
- La comptabilisation de la paire du personnel (permanant et
temporaire) de toute la DRGB y compris les stations.
- La comptabilisation des caisses stations.
- La comptabilisation des relations inter unités et
l'établissement d'un état mensuel rapprochement compte
liaison.
Analyse mensuelle des comptes relevant de la section.
- La participation à l'établissement des
états mensuels (balance, journal...etc.) et des états annuels
(bilan...etc.).
b. Section tiers : elle a pour
missions :
- La comptabilisation de toutes les opérations
effectuées avec le fournisseur.
- Le traitement des factures d'achats (consommation,
investissements) et des services (réparations, location,
maintenance...etc.).
c. Section immobilisation et stock : les
taches assignées à cette section sont
- Le suivie de l'investissement depuis son acquisition
jusqu'à sa réforme.
- La réévaluation des biens.
- Le calcule des amortissements et l'édition des
états d'amortissements.
- Le suivi des projets d'investissements.
2.2.2. Service trésorerie
Le service a pour mission :
- La gestion de tous les règlements et les
encaissements de la DRGB (espèce, chèques, virement,...etc.).
- Veiller à ce que les comptes soient suffisamment
alimentés pour faire face aux dépenses (appels de fond).
- La comptabilisation de tous les règlements et
encaissement dans un bordereau de trésorerie.
Section 2:
Comptabilisation des acquisitions
1. Acquisition des
immobilisations auprès d'un fournisseur
1.1. Traitement dans le cadre PCN
L'acquisition d'un investissement doit être
comptabilisée à son coût d'achat tel qu'il se
présente sur le marché.
- Le 21/04/2010 l'entreprise SONATRACH procède
à l'acquisition d'un matériel électrique et de
télécommunication (téléphone portable) pour un
montant de 67200.00DA HT.
N°du compte
|
LIBELLE
|
Montant
|
Débit
|
Crédit
|
Débit
|
Crédit
|
24300
|
40403
|
21-04-2010
Matériel d'informatique et de
télécommunication
Fournisseur
facture N° 15
|
67200.00
|
67200.00
|
1.2. Traitement dans le cadre SCF
Le coût d'une immobilisation corporelle doit être
comptabilisé si :
- Les avantages économiques futurs associés
à cet élément iront à l'entité ; et
- Le coût de cet actif peut être
évalué de façon fiable ;
- Le bien doit être identifiable.
Or, la comptabilisation nécessite l'évaluation.
C'est pourquoi on distingue l'évaluation initiale et l'évaluation
postérieure.
.1.1. L'évaluation
initiale
Selon l'article 312-3 du SCF :
Coût d'acquisition d'une immobilisation=prix
d'achat + droit de douane + taxes non remboursables - remises et rabais
commerciaux
|
Reprenons le cas étudié dans le cadre PCN pour
démontré ce que doit enregistrer SONATRACH en 2010 selon le
SCF :
N°du compte
|
LIBELLE
|
Montant
|
Débit
|
Crédit
|
Débit
|
Crédit
|
2151100
|
40403
|
21-04-2010
Matériel électrique et de
télécommunication
Fournisseur des immobilisations
facture N° 15
|
67200,00
|
67200,00
|
.1.2. Evaluation
postérieure
Dans les termes d'IAS 16, une entité doit choisir comme
méthode comptable :
ü Soit le modèle du coût ;
ü Soit le modèle de la
réévaluation.
Cette même méthode doit être
appliquée à l'ensemble d'une catégorie d'immobilisations
corporelles.
a. Le modèle du
coût
Après sa comptabilisation en tant qu'actif, une
immobilisation corporelle doit être comptabilisée à son
coût diminué du cumule des amortissements et du cumul des pertes
de valeur.
b. Le modèle de la
réévaluation
Après sa comptabilisation en tant actif, une
immobilisation corporelle dont la juste valeur peut être
évaluée de manière fiable doit être
comptabilisée a son montant réévalué, à
savoir sa juste valeur à la date de la réévaluation,
diminuée du cumul des amortissements ultérieurs et du cumule de
perte de valeurs ultérieurs.
2. Application de
l'amortissement
2.1. Traitement dans le cadre du PCN
Les investissements se déprécient avec le temps.
Après un certain nombre d'années, ceux-ci doivent être
renouvelés soit parce qu'ils sont usés, soit parce qu'ils ne
répondent plus aux conditions d'utilisation.
La constatation comptable de la dépréciation
subie par les investissements est dite « Amortissement ».
Cette dépréciation doit être comptabilisée chaque
année, pour régulariser la valeur des investissements, à
l'actif du bilan.
- L'amortissement c'est la constatation comptable de la perte
subie sur la valeur d'actif de l'investissement qui se déprécie
nécessairement avec le temps.
2.1.1. Les
éléments amortissables
A l'exception des terrains et du
fonds de commerce, tous les autres sont normalement amortissables.
Dans ce cas, la dépréciation est
considérée comme une charge normale d'exploitation.
2.1.2.
Terminologie
- Valeur d'origine : c'est le coût d'achat
de l'investissement, formé par le prix d'acquisition et les frais
accessoires, ou le coût de production en cas de livraison à
soi-même.
- Valeur nette comptable : c'est la
différence entre la valeur d'origine et les amortissements
pratiqués.
- L'annuité d'amortissement : c'est le
montant de l'amortissement pratiqué à la fin d'un exercice
donné. L'annuité ne concerne qu'un seul exercice, et la
durée auquel elle correspond ne dépasse pas 12 mois.
- Taux d'amortissement :
Taux d'amortissement=
100/durée d'utilisation
- La base amortissable : est en
général constitué par la valeur d'origine.
2.1.3. Les
méthodes d'amortissement
- Mode linéaire ;
- Mode dégressif ;
- Mode progressif.
Le mode d'amortissement est en principe le mode
linéaire, c'est le plus utilisé dans l'entreprise SONATRACH.
L'entreprise SONATRACH procède à l'amortissement
de l'immeuble qu'elle a mis en service le mois de novembre 2008. Le montant de
cet immeuble est de 96 243 188,87DA.
Sachant que l'entreprise applique le mode linéaire, la
durée de vie de cet immeuble est estimée à 20ans.
La comptabilisation s'effectue ainsi :
Le plan d'amortissement :
Années
|
Valeur d'origine
|
Taux
D'amortissement
|
Annuités
|
Valeur nette
Comptable
|
11/2008
|
640324336 ,60
|
05%*2/12
|
5336036,13
|
634988300 ,46
|
11/2009
|
640324336 ,60
|
05%
|
29511881,83
|
605476418 ,63
|
11/2010
|
640324336 ,60
|
05%
|
29511881,83
|
575964536,80
|
11/2011
|
640324336 ,60
|
05%
|
29511881,83
|
546452654,97
|
.
.
.
|
.
.
.
|
.
.
.
|
.
.
.
|
.
.
.
|
11/2027
|
640324336 ,60
|
05%
|
29511881,83
|
24593234,85
|
11/2028
|
640324336 ,60
|
05%*10/12
|
24593234,85
|
00,00
|
Source : Tableau réalisé
par nos soins à partir des données de DFC.
La comptabilisation des dotations :
N°du compte
|
LIBELLE
|
Montant
|
Débit
|
Crédit
|
Débit
|
Crédit
|
682
682
682
682
|
2940
2940
2940
2940
|
11-2008
Dotation aux amortissements
Amortissement des bâtiments
Constations d'amortissement de bâtiment
|
5336036,13
29511881,83
29511881,83
24593234,85
|
5336036,13
29511881,83
29511881,83
24593234,85
|
11/2009
Dotation aux amortissements
Amortissement des bâtiments
Constations d'amortissement de bâtiment
|
11/2010
11/2011
.
.
.
|
11/2027
Dotation aux amortissements
Amortissement des bâtiments
Constations d'amortissement de
bâtiment
|
11/2028
Dotation aux amortissements
Amortissement des bâtiments
Constations d'amortissement de
bâtiment
|
2.2. Traitement dans le cadre SCF
2.2.1.
Définition d'un actif amortissable
Un actif amortissable est un actif dont l'utilisation pour
l'entreprise est déterminable, c'est-à-dire mesurable et
limitée dans le temps du fait :
- Du l'usure physique ;
- De l'évolution technique ;
- Des règles juridiques
.1.3. L'amortissement d'un
actif
Selon l'article 312-7 « est la répartition
systémique de son montant amortissable en fonction de son
utilisation »
2.2.3. Le plan
d'amortissement
Le plan amortissable est la
traduction comptable de la répartition de la valeur amortissable d'un
actif selon le rythme des avantages économiques attendus en fonction de
son utilisation probable.
a. Les éléments qui
détermine le plan comptable
La valeur amortissable :
La valeur amortissable= valeur brute - valeur
résiduelle
|
Sachant que :
Valeur brute
|
Coût d'acquisition ou coût de production de
l'immobilisation ou de ses composants.
|
Valeur résiduelle
|
Montant net des coûts de sortie obtenus lors de la
cession du bien sur le marché à la fin de son utilisation.
|
Remarque : la valeur résiduelle est prise
en compte si :
- Elle est significative et mesurable ;
- Elle est déterminée lors de l'entrée du
bien dans le patrimoine.
- La durée d'utilisation de l'actif : le
rythme de consommation de l'actif est fonction de l'utilisation définie
par la direction de l'entité.
- Le mode d'amortissement : le mode
d'amortissement utilisé doit refléter le rythme selon lequel
l'entité s'attend à consommer les avantages économiques
futurs liés à l'actif.
Le mode d'amortissement est en principe le mode
linéaire, c'est un système de droit commun applicable à
toutes les immobilisations amortissable.
2.2.4.
Terminologie
Annuité d'amortissement
(A)
|
A= base d'amortissement*T*N
L'amortissement est calculé à partir
de la date de mise en service.
|
Taux d'amortissement
(T)
|
T=100 /durée
|
Valeur nette comptable
(VNC)
|
Différence entre la base amortissable et la
somme des annuités pratiquées.
VNC= base amortissable-
|
Toutefois, ce système sera bien plus qu'un
changement de référentiel comptable. Il s'agit en fait d'un
changement de culture comptable ou d'une révolution, de par la nature
des nouvelles règles et des nouvelles normes qui y sont contenues.
L'adoption du système comptable d'entreprise, qui est fort probable,
aura pour conséquence directe d'impacter les systèmes
d'information des entreprises et leur communication financière.
2.2.5. La
méthode des composants
Lorsque une immobilisation est constituée de plusieurs
éléments dissociables en terme d'utilisation (notamment leur
durée), les différentes composantes doivent être
comptabilisées distinctement et faire l'objet de plans d'amortissements
distincts (dès l'origine et lors des remplacements)
Immobilisation constituée
d'élément
|
Devant être remplacés
périodiquement
|
Ayant des utilisations différentes
|
Procurant des avantages économiques à
l'entreprise selon un rythme différent
|
Ce cas nécessitant l'utilisation de taux ou de modes
d'amortissement propres, alors la décomposition de l'immobilisation est
obligatoire.
On reprend le cas précédent et on applique
l'amortissement par approche de composant d'une immobilisation :
Dans l'énoncé de ce cas la valeur de l'immeuble
peut être décomposée de la manière
suivante :
COMPOSANTS
|
DUREE D'AMMORTISSEMENT
|
MONTANT DU COMPOSANT
|
Infrastructure
|
20 ANS
|
590237636,6
|
Installation technique (climatisation)
|
10 ANS
|
50086700,00
|
Source : Document remis par DFC.
Le plan d'amortissement pour les infrastructures :
Années
|
Valeur d'origine
|
Taux
D'amortissement
|
Annuités
|
Valeur nette
Comptable
|
11/2008
|
590237636,6
|
05%*(02/12)
|
491864697
|
585318989,62
|
11/2009
|
590237636,6
|
05%
|
29511881 ,83
|
555807107,8
|
11/2010
|
590237636,6
|
05%
|
29511881 ,83
|
526295225,9
|
11/2011
|
590237636,6
|
05%
|
29511881 ,83
|
496783344,1
|
.
.
.
|
.
.
.
|
.
.
.
|
.
.
.
|
.
.
.
|
11/2027
|
590237636,6
|
05%
|
29511881 ,83
|
24593234,85
|
11/2028
|
590237636,6
|
05%*(10/12)
|
24593234,85
|
00,00
|
Source : Tableau réalisé
par nos soins à partir des données de DFC.
La comptabilisation des dotations:
N°du compte
|
LIBELLE
|
Montant
|
Débit
|
Crédit
|
Débit
|
Crédit
|
681
681
681
681
|
2813
2813
2813
2813
|
11-2008
Dotation aux amortissements
Amortissement constructions
Constations d'amortissement
|
491864697
29511881 ,83
29511881,83
24593234,85
|
491864697
29511881 ,83
29511881,83
24593234,85
|
11/2009
Dotation aux amortissements
Amortissement constructions
Constations d'amortissement
|
11/2010
11/2011
.
.
.
|
11/2027
Dotation aux amortissements
Amortissement des bâtiments
Constations d'amortissement
|
11/2028
Dotation aux amortissements
Amortissement des bâtiments
Constations d'amortissement
|
- Le plan d'amortissement pour les installations techniques
(climatisation centrale) :
Années
|
Valeur d'origine
|
Taux
D'amortissement
|
Annuités
|
Valeur nette
Comptable
|
11/2008
|
50086700,00
|
10%*(02/12)
|
834778 ,33
|
49251921,66
|
11/2009
|
50086700,00
|
10%
|
5008670,00
|
44243251,66
|
11/2010
|
50086700,00
|
10%
|
5008670,00
|
39234581,66
|
11/2011
|
50086700,00
|
10%
|
5008670,00
|
34225911,66
|
.
.
.
|
.
.
.
|
.
.
.
|
.
.
.
|
.
.
.
|
11/2017
|
50086700,00
|
10%
|
5008670,00
|
3339113 ,33
|
11/2018
|
50086700,00
|
10%*(08/12)
|
3339113 ,33
|
00,00
|
Source : Tableau réalisé
par nos soins à partir des données de DFC.
La comptabilisation des dotations:
N°du compte
|
LIBELLE
|
Montant
|
Débit
|
Crédit
|
Débit
|
Crédit
|
681
681
681
681
|
2815
2815
2815
2815
|
11-2008
Dotation aux amortissements
Amortissement des installations techniques
Constations d'amortissement
|
834778 ,33
5008670,00
5008670,00
3339113,33
|
834778 ,33
5008670,00
5008670,00
3339113,33
|
11/2009
Dotation aux amortissements
Amortissement des installations techniques
Constations d'amortissement
|
11/2010
11/2011
.
.
.
|
11/2027
Dotation aux amortissements
Amortissement des installations techniques
Constations d'amortissement
|
11/2028
Dotation aux amortissements
Amortissement des installations techniques
Constations d'amortissement
|
2.2.6. La
méthode non composable
C'est le cas d'une immobilisation non composable
a. Traitement dans le cadre
SCF
On reprend le cas d'acquisition d'un matériel
électrique et de télécommunication
(téléphone portable) pour un montant de 67200.00DA HT. Sachant
que la durée de vie de ce matériel est estimée à 4
ans.
La comptabilisation s'effectue ainsi :
Le plan d'amortissement
Années
|
Valeur d'origine
|
Taux
D'amortissement
|
Annuités
|
Valeur nette
Comptable
|
04/2010
|
67200,00
|
25%*9/12
|
12600 ,00
|
54600,00
|
04/2011
|
67200,00
|
25%
|
16800,00
|
37800 ,00
|
04/2012
|
67200,00
|
25%
|
16800,00
|
21000,00
|
04/2013
|
67200,00
|
25%
|
16800,00
|
4200,00
|
04/2014
|
67200,00
|
25%*3/12
|
4200,00
|
00
|
Source : Tableau réalisé
par nos soins à partir des données de DFC.
La comptabilisation des dotations :
N°du compte
|
LIBELLE
|
Montant
|
Débit
|
Crédit
|
Débit
|
Crédit
|
682
682
682
682
682
|
294
294
294
294
294
|
04/2010
Dotation aux amortissements
Amortissement des équipements
Constations d'amortissement d'équipements
|
12600 ,00
16800,00
16800,00
16800,00
4200,00
|
12600 ,00
16800,00
16800,00
16800,00
4200,00
|
04/2011
Dotation aux amortissements
Amortissement des équipements
Constations d'amortissement d'équipements
|
04/2012
Dotation aux amortissements
Amortissement des équipements
Constatation d'amortissement
d'équipements
|
04/2013
Dotation aux amortissements
Amortissement des équipements
Constations d'amortissement d'équipements
|
04/2014
Dotation aux amortissements
Amortissement des équipements
Constations d'amortissement d'équipements
|
b. Traitement dans le cadre
SCF
681
681
681
681
681
|
2815
2815
2815
2815
2815
|
04/2010
Dotation aux amortissements
Amortissement matériels électriques et de
télécommunications
Constations d'amortissement
|
12600,00
16800
16800
16800
4200,00
|
12600,00
16800
16800
16800
4200,00
|
04/2011
Dotation aux amortissements
Amortissement matériels électriques et de
télécommunications
Constations d'amortissement
|
04/2012
Dotation aux amortissements
Amortissement matériels électriques et de
télécommunications
Constations d'amortissement
|
04/2013
Dotation aux amortissements
Amortissement matériels électriques et de
télécommunications
Constations d'amortissement
|
04/2014
Dotation aux amortissements
Amortissement matériels électriques et de
télécommunications
Constations d'amortissement
|
3. Comptabilisation de l'achat
des marchandises
3.1. Traitement dans le cadre PCN :
Le 09 mars 2010 l'entreprise SONATRACH procède à
l'acquisition de fournitures diverses (pneus) pour un montant de 126173,10 DA
hors taxes.
N°du compte
|
LIBELLE
|
Montant
|
Débit
|
Crédit
|
Débit
|
Crédit
|
38110
31
61
|
530
38110
31
|
01-05-2010
Achats de matières et de fournitures stockées
Fournisseur
Facture d'achat N° 53
|
126173,10
126173,10
126173,10
|
126173,10
126173,10
126173,10
|
Matières et fournitures
Achats de matières et fournitures stockées
Entrée en stock
|
Matières et fournitures consommées
Matières et fournitures
Bon de sotie
|
3.2. Traitements dans le cadre NPC
Reprenons le cas étudié dans le cadre du PCN
pour démontrer ce que doit enregistrer SONATRACH en 2010 selon le
SCF :
N°du compte
|
LIBELLE
|
Montant
|
Débit
|
Crédit
|
Débit
|
Crédit
|
38200
322
602
|
4010002
38200
322
|
01-05-2010
Prix d'achats d'autres approvisionnements
Fournisseurs courants algériens
Facture d'achat N° 53
|
126173,10
126173,10
126173,10
|
126173,10
126173,10
126173,10
|
Fournitures consommables
Prix d'achats d'autres approvisionnements
Entrée en stock
|
Autres approvisionnements
Fournitures consommables
Bon de sotie
|
Section 3 :
Comptabilisation des créances, dettes, charges et produits
1. Traitements des
créances
Le versement d'avance ou d'acompte est une pratique courante des
ventes de biens.
Ils sont versés avant exécution de la
commande ; les acomptes sont versés au fur et à mesure de
l'exécution de la commande en fonction de son degré
d'avancement.
- le 07 /02/2010 l'entreprise SONATRACH verse un acompte de
87000 DA sur la facture N° 67
1.1. Traitement dans le cadre PCN
N°du compte
|
LIBELLE
|
Montant
|
Débit
|
Crédit
|
Débit
|
Crédit
|
430
|
485
|
07-02-2010
Avances aux fournisseurs
Comptes bancaires
Avance aux fournisseurs sur la facture N° 67
|
87000,00
|
87000,00
|
1.2. Traitement dans le cadre NPC
N°du compte
|
LIBELLE
|
Montant
|
Débit
|
Crédit
|
Débit
|
Crédit
|
409
|
512
|
07-02-2010
Fournisseur débiteurs avances et comptes versés,
RRR à obtenir, et autres créances
Banques comptes courants
avances aux fournisseurs sur facture N° 67
|
87000,00
|
87000,00
|
2. Traitement des dettes
Le règlement des clients s'effectue en espèce, par
cheque ou par virement.
- Le 18/04/2010 l'entreprise SONATRACH procède au
règlement de la facture N°53 par virement bancaire BNA.
2.1. Traitement dans le cadre PCN
N°du compte
|
LIBELLE
|
Montant
|
Débit
|
Crédit
|
Débit
|
Crédit
|
530
|
485
|
18-04-2010
Fournisseur
Comptes bancaires
Réglementation de la facture N° 53
|
806000,00
|
806000,00
|
2.2. Traitement dans le cadre NPC
N°du compte
|
LIBELLE
|
Montant
|
Débit
|
Crédit
|
Débit
|
Crédit
|
401
|
512
|
01-05-2010
Fournisseur de stocks et services
Banque comptes courants
Réglementation de la facture N°
53
|
48000,00
|
48000,00
|
3. Comptabilisation des
prestations des services
3.2. Traitements dans le cadre PCN 1975
Les prestations des services ne donnent pas lieu à une
livraison de bien mais à la réalisation d'un travaille
donné.
- l'entreprise SONATRACH a mis à sa disposition un
véhicule léger avec chauffeur pour la station SC3 Moudjbara
Djelfa le mois d'avril 2010 contre un montant de 48000,00 DA hors taxes.
N°du compte
|
LIBELLE
|
Montant
|
Débit
|
Crédit
|
Débit
|
Crédit
|
620175
|
5620
|
01-05-2010
Location de taxi
Créditeur de service
Facture N° 25
|
48000,00
|
48000,00
|
3.2. Traitements dans le cadre NPC
Reprenons le cas étudié dans le cadre du PCN
pour démontrer ce que doit enregistrer SONATRACH en 2010 selon le
SCF :
N°du compte
|
LIBELLE
|
Montant
|
Débit
|
Crédit
|
Débit
|
Crédit
|
6132195
|
401010
|
01-05-2010
Location de taxi ou autres
Fournisseur de service en DA
facture N° 25
|
48000,00
|
48000,00
|
4. Traitement des produits
La comptabilisation de la vente s'enregistre sur la base de la
facture.
- Le 30/12/2009 l'entreprise SONATRACH procède à la
vente aux en chaire des pièces de rechange d'une valeur de 760000DA. La
sortie s'est effectuée le 15/01/2010.
4.1. Traitement dans le cadre PCN
N°du compte
|
LIBELLE
|
Montant
|
Débit
|
Crédit
|
Débit
|
Crédit
|
470
60
|
70
30
|
30-12-2009
Clients
Vente de marchandises
facture N° 15
|
760000,00
760000,00
|
760000,00
760000,00
|
15-01-2010
Marchandises consommées
Marchandises
Bon de sortie N°25
|
4.2. Traitement dans le cadre NPC
N°du compte
|
LIBELLE
|
Montant
|
Débit
|
Crédit
|
Débit
|
Crédit
|
411
60
|
700
30
|
30-12-2009
Clients
ventes de marchandise
facture N° 25
|
760000,00
760000,00
|
760000,00
760000,00
|
15-01-2010
Achat consommés
Stocks de marchandises
Bon de sortie N°15
|
Au cours de notre stage au sein de cette entreprise qui a
duré un mois, nous avons pu mettre à profit nos connaissances en
matières comptable et vivre expérience de terrain riche
d'enseignements malgré le manque voire même l'absence, dans
certains cas, d'informations et l'écueil récurrent de
confidentialité de la plus part des documents nécessaires
à notre travail.
La nouveauté du sujet fait que même le personnel
de l'entreprise invoque souvent le manque de formation et les délais
serrés pour se conformer à la nouvelle réglementation.
Tout ceci a rendu notre relation avec le personnel un peu empreinte de
perplexité.
Par ailleurs, la courte durée de notre stage nous a
contraint à center notre travail sur un nombre restreint
d'opération, ainsi loin d'être exhaustif, notre travail se veut
juste un essai d'application du nouveau référentiel comptable au
sein d'une entreprise.
CONCLUSION
GENERALE
Comme nous l'avons indiqué précédemment,
la comptabilité est un langage qui permet de transmettre des
informations sur la situation de l'entreprise. Ce langage reflète les
évolutions économiques et sociales des pays. Les principes et
conventions comptables ont été développés de
manière empirique et souvent réinterprétés en
fonction des évènements qu'ont connus les pays, notamment les
scandales financiers.
Mais, dès lors que les activités des entreprises
se sont globalisées, que les marchés financiers se sont
développés et que les capitaux des entreprises se sont
internationalisés, il était devenu nécessaire que les
différences en matière de philosophie et de règles
comptables entre pays soient réduites, voire même
supprimées, c'est-à-dire que la comptabilité soit
normalisée au niveau international et non pas seulement au niveau de
chaque pays. Cette normalisation internationale passait par
l'élaboration de standards ou de normes comptables internationales
pouvant être appliquées au niveau mondial et qui satisferaient
notamment aux besoins des sociétés cotées sur
différentes places financières.
C'est désormais l'IASB qui s'est imposé dans le
rôle de normalisateur comptable international. Simple organisme de
réflexion lors de sa création, l'IASB est devenu le normalisateur
reconnu au plan international. L'IASB, qui regroupe différents
praticiens de la comptabilité et de la finance internationale, a vu ses
structures et attributions évoluer au cours du temps. Il a notamment
développé des normes comptables internationales pouvant
être appliquées au monde entier.
Les normes comptables internationales IAS/IFRS sont devenues
une référence au plan mondial. La solution IAS/IFRS
présente des avantages conséquents, elle permet aux
sociétés :
- D'améliorer et de comparer l'information
financière qui sera plus riche, plus exhaustive, plus fiable, plus
pertinente et plus fidèle ;
- D'instaurer ou de restaurer la confiance des
investisseurs ;
- De pouvoir être cotées sur plusieurs places
financières ;
- D'éviter à produire plusieurs modèles
d'états financiers dont l'interprétation des chiffres et de
résultats divergents reste difficile à expliquer.
Mais les normes IAS/IFRS présentent également un
certain nombre d'inconvénients non négligeables. En effet,
l'introduction de nouvelles règles telles que l'évaluation
à la juste
valeur, la prééminence de la substance sur la
forme, l'approche par composant des immobilisations ainsi que l'instauration
des tests de dépréciation (tests de perte de valeur)
complexifient la lecture des états financiers. Les états
financiers ne seront plus accessibles à tous. La connaissance et la
maîtrise de ces normes sont indispensables à la
compréhension des documents comptables en général, et
à l'analyse financière en particulier.
Néanmoins, on peut affirmer que le processus de
normalisation comptable internationale a pris une telle dimension, qu'il
devient de plus en plus difficile pour les pays d'y échapper. Et
l'Algérie, qui a entrepris des réformes dans le domaine comptable
semble vouloir adhérer au processus de normalisation comptable
internationale. En effet, le projet du nouveau système comptable
censé remplacer le P.C.N, endosse une bonne partie des normes IAS/IFRS
sans pour autant les reprendre en intégralité. Le projet a
été adopté par le Conseil du gouvernement en 2006 Et
à ce propos, il devenait intéressant de se pencher sur les
conséquences majeures et les impacts de l'adoption du projet et qui par
ailleurs constituent la problématique de ce thème de
recherche.
Nous avons pu, grâce à l'étude des norme
IAS/IFRS et leur application en Europe d'une part, et d'autre part grâce
à l'étude du projet du nouveau système comptable et des
spécificités de notre pays, particulièrement au cours de
notre stage passé au sein de l'entreprise SONATRACH , dégager un
ensemble d'impacts éventuels de l'adoption du projet, mais aussi les
avantages et les inconvénients qu'il présente et les
difficultés d'application liées au cadre juridique existant en
Algérie.
L'application du nouveau système comptable d'entreprise
touche en premier lieu les entreprises du pays. Celles-ci verront l'ensemble de
leurs structures concernées par le nouveau référentiel et
non pas seulement la fonction financière et comptable.
Le nouveau système comptable d'entreprise favorisera la
production d'états financiers plus fiables, plus pertinents, plus riches
et apportera des solutions aux divers problèmes qui n'ont pas
été traités par le P.C.N. Les états financiers, au
nombre de cinq, qui pourront être produits avec le système
comptable d'entreprise favoriseront une meilleure comparabilité spatiale
(entre entreprises) et temporelle (sur plusieurs années) pour les
entreprises. Néanmoins, les entreprises devront se doter des moyens
humains et matériels nécessaires à une bonne
transition.
La préparation idéale n'existe probablement pas,
il faut savoir apprendre en marchant et ne pas craindre le changement qui
certes fait peur. Ainsi, aussi simple soit-il, nous espérons
que notre travail ait répondu aux multiples questions
que suscite ce thème, et permettra à d'autres chercheurs
d'approfondir et compléter nos travaux dans un domaine qui manque
cruellement de références bibliographiques nationales.
BIBLIOGRAPHIE
1. OUVRAGES
- BACHAGHA Saheb, Pour un référentiel comptable
algérien qui réponde aux exigences de l'économie de
marché, Editions El-Houda, Alger, 2003.
- BARNETO Pascal, Normes IAS/IFRS Application aux états
financiers, Editions Dunod, Paris, 2004.
- BRUN Stéphan, L'essentiel des normes comptables
internationales IAS/IFRS, Gualiano éditeur, Paris, 2004.
- COLASSE Bernard, Comptabilité générale
PCG 1999 et IAS, Editions Economica, 7ème Edition, Paris,
2001.
- DELESALLE Eric, Le bonheur est-il dans l'IAS ?, FID
Edition, Paris, mars 2004.
- DES ROBERT J.F, MECHIN.F, PUTEAUX.H, Normes IFRS et PME,
Editions Dunod/Expert Comptable Média, Paris, 2004.
- DUMALANEDE Eric, Comptabilité générale
conforme au système SCF et aux normes comptables internationales
IAS/IFRS, Edition Berti, Alger, 2009.
- FRYDLENDER Alain, PAGEZY Julien, S'initier aux IFRS,
Editions de la performance/Editions Francis LEFEBVRE, Paris, 2004.
- LE VROUC'H-MEOUCHY Joëlle, VAN GREUNING Hennie, KOEN
Marius, Normes Comptables internationales guide pratique, Editions The World
Bank / FIDEF, Washington, 2003.
- MABROUK Hocine, Code de Commerce Algérien, Editions
Houma, 4ème Edition, Alger, 2005.
- MAILLET Catherine, LE MANH Anne, Les normes comptables
internationales IAS/IFRS, Editions Foucher, Paris, 2004.
- NAHIMAS Muriel, L'essentiel des normes IAS/IFRS, Editions
d'organisation, Paris, 2004.
- Nouveau système comptable financier, Edition
Belkeise, Alger, 2009.
- OBERT Robert, Le petit IFRS 2006/2007, Editions Dunod,
Paris, 2006.
- OBERT Robert, Pratique des normes IAS/IFRS, Editions Dunod,
Paris, 2004.
- Plan Comptable National, Editions Société
Nationale de Comptabilité, Alger, 2000.
- WALTON Peter, La comptabilité anglo-saxonne, Editions
la découverte, Paris, 1996.
2. MEMOIRES ET COURS
- REZZAG Imad, Nécessité d'adapter le Plan
Comptable National aux nouvelles exigences comptables internationales,
Mémoire de fin d'études pour l'obtention d'un diplôme de
Post-Graduation spécialisée en Comptabilité, Ecole
Supérieure de commerce, Alger, promotion 2003/2004.
3. RAPPORTS, ETUDES ET SÉMINAIRES
- DJILALI Abdelhamid, Réflexions sur le projet du
nouveau référentiel comptable algérien en rapport avec les
normes IAS/IFRS, Séminaire du 24 au 27 septembre 2005, I.E.D.F,
Koléa.
- Ministère des Finances, Conseil National de la
Comptabilité, Séminaire de formation des formateurs aux normes
comptables internationales, Alger, décembre 2005.
5. TEXTES LEGISLATIVE ET REGLEMENTAIRES
- Ordonnance N°75-35 du 29 avril 1975 portant Plan
Comptable National.
- Arrêté du 23 juin 1975 relatif aux
modalités d'application du Plan Comptable National.
- Loi N°91-08 du 27 avril 1991 relative à la
profession d'expert comptable, de commissaire aux comptes et de comptable
agréé.
- Décret exécutif N° 92-20 du 13 janvier
1992 fixant la composition et précisant les attributions et les
règles de fonctionnement du Conseil de l'ordre national des
experts-comptables, commissaires aux comptes et comptables
agréés.
- Décret Exécutif N°96-318 du 25 septembre
1996 portant création et organisation du Conseil National de la
Comptabilité.
- Arrêté du 09 octobre 1999 portant adaptation du
P.C.N à l'activité des holdings et à la consolidation des
comptes de groupe.
- Arrêté du 09 octobre 1999 précisant les
modalités d'établissement et de consolidation des comptes de
groupes.
- Décret exécutif N° 01-421 du 20
décembre 2001 modifiant et compétant le décret
exécutif N°92-20 du 13 janvier 1992, modifié et
complété, fixant la composition et
précisant les attributions et les règles de
fonctionnement du Conseil de l'ordre national des experts-comptables, des
commissaires aux comptes et des comptables agréés.
6. SITES INTERNET
www.deloitte.com
www.onecc.dz
www.focusifrs.com
7. TITRE DE PRESSE
Système comptable financier : Quelle
stratégie de passage pour les PME ? Par Mohamed El Habib Merhoum,
El Watan Economie, Edition du 10 au 16 Mai 2010.
Annexes
Annexe 1 : Bilan-Actif
ACTIF
|
Note
|
N
|
N
|
N
|
N - 1
|
|
|
Brut
|
Amort./Prov.
|
Net
|
Net
|
ACTIF IMMMOBILISE (NON COURANT)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ecarts d'acquisition (ou goodwill)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Immobilisations incorporelles
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Immobilisations corporelles
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Immobilisations en cours
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Immobilisations financières
|
|
|
|
|
|
Titres mis en équivalence
|
|
|
|
|
|
Autres participations et créances rattachées
|
|
|
|
|
|
Autres titres immobilisés
|
|
|
|
|
|
Prêts et autres actifs financiers non courant
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL ACTIF NON COURANT
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ACTIF COURANT
|
|
|
|
|
|
Stocks et en-cours
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Créances et emplois assimilés
|
|
|
|
|
|
Clients Autres débiteurs
|
|
|
|
|
|
Impôts
|
|
|
|
|
|
Autres actifs courants
|
|
|
|
|
|
Disponibilités et assimilés
|
|
|
|
|
|
Placements et autres actifs financiers courant
|
|
|
|
|
|
Trésorerie
|
|
|
|
|
|
TOTAL ACTIF COURANT
|
|
|
|
|
|
TOTAL GENERAL ACTIF
|
|
|
|
|
|
Annexe 2 : Bilan-Passif
PASSIF
|
Note
|
N
|
N - 1
|
|
|
|
|
CAPITAUX PROPRES
|
|
|
|
|
|
|
|
Capital émis
|
|
|
|
Primes et réserves /(Réserves consolidées
(1))
|
|
|
|
Ecarts de réévaluation
|
|
|
|
Ecart d'équivalence (1)
|
|
|
|
Résultat net / (Résultat net part du groupe
(1)
|
|
|
|
Autres capitaux propres - Report à nouveau
|
|
|
|
Part de la société consolidante (1)
|
|
|
|
Part des minoritaires (1)
|
|
|
|
TOTAL I
|
|
|
|
|
|
|
|
PASSIFS NON-COURANTS
|
|
|
|
Emprunts et dettes financières
|
|
|
|
Impôts
Autres dettes non courantes
|
|
|
|
Provisions et produits constatés d'avance
|
|
|
|
TOTAL PASSIFS NON-COURANTS II
|
|
|
|
|
|
|
|
PASSIFS COURANTS
|
|
|
|
|
|
|
|
Fournisseurs et comptes rattachés
|
|
|
|
Impôts
Autres dettes
|
|
|
|
Trésorerie Passif
|
|
|
|
TOTAL PASSIFS COURANTS
|
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL GENERAL PASSIF
|
|
|
|
(1) à utiliser uniquement pour la présentation
d'états financiers consolidés
Annexe 3 : Compte de résultat par nature
Intitulé
|
Note
|
N
|
N - 1
|
Chiffre d'affaires
|
|
|
|
Variation stocks produits finis et en-cours
|
|
|
|
Production immobilisée
Subventions d'exploitation
|
|
|
|
I - Production de l'exercice
|
|
|
|
Achats consommés
|
|
|
|
Services extérieurs et autres consommations
|
|
|
|
II - Consommation de l'exercice
|
|
|
|
III VALEUR AJOUTEE D'EXPLOITATION (I - II)
|
|
|
|
Charges de personnel
|
|
|
|
Impôts, taxes et versements assimilés
|
|
|
|
IV EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION
|
|
|
|
Autres produits opérationnels
|
|
|
|
Autres charges opérationnelles
|
|
|
|
Dotations aux amortissements et aux provisions
|
|
|
|
Reprise sur pertes de valeur et provisions
|
|
|
|
V RESULTAT OPERATIONNEL
|
|
|
|
Produits financiers
|
|
|
|
Charges financières
|
|
|
|
VI RESULTAT FINANCIER
|
|
|
|
VII RESULTAT ORDINAIRE AVANT IMPOTS (V +
VI)
|
|
|
|
Impôts exigibles sur résultats ordinaires
|
|
|
|
Impôts différés (Variations) sur
résultats ordinaires
|
|
|
|
TOTAL DES PRODUITS DES ACTIVITES
ORDINAIRES
|
|
|
|
TOTAL DES CHARGES DES ACTIVITES ORDINAIRES
|
|
|
|
VIII RESULTAT NET DES ACTIVITES ORDINAIRES
|
|
|
|
Eléments extraordinaires (produits) (à
préciser)
|
|
|
|
Eléments extraordinaires (charges)) (à
préciser)
|
|
|
|
IX RESULTAT EXTRAORDINAIRE
|
|
|
|
X RESULTAT NET DE L'EXERCICE
|
|
|
|
Part dans les résultats nets des
sociétés mises en équivalence (1)
|
|
|
|
XI RESULTAT NET DE L'ENSEMBLE CONSOLIDE
(1)
Dont part des minoritaires (1)
|
|
|
|
Part du groupe (1)
|
|
|
|
(1) à utiliser uniquement pour la
présentation d'états financiers consolidés
Annexe 4 : Compte de résultat par
fonctions
Libellé
|
Note
|
N
|
N - 1
|
Chiffres d'affaires
|
|
|
|
Coût des ventes
|
|
|
|
MARGE BRUTE
|
|
|
|
Autres produits opérationnels
|
|
|
|
Coûts commerciaux
|
|
|
|
Charges administratives
|
|
|
|
Autres charges opérationnelles
RESULTAT OPERATIONNEL
|
|
|
|
Fournir le détail des charges par nature
(frais de personnel, dotations aux amortissements)
|
|
|
|
Charges financières
RESULTAT ORDINAIRE AVANT IMPOT
Impôts exigibles sur les résultats ordinaires
Impôts différés sur résultats
ordinaires (variations)
RESULTAT NET DES ACTIVITES ORDINAIRES
Charges extraordinaires
Produits extraordinaires
RESULTAT NET DE L'EXERCICE
|
|
|
|
Part dans les résultats nets des
sociétés mises en équivalence (1)
|
|
|
|
XI RESULTAT NET DE L'ENSEMBLE CONSOLIDE
(1)
Dont part des minoritaires (1)
|
|
|
|
Part du groupe (1)
|
|
|
|
(1) à utiliser uniquement pour la
présentation d'états financiers consolidés
Annexe 5 : Tableau des flux de trésorerie
(la méthode directe)
|
|
Note
|
Exercice N
|
Exercice N-1
|
Flux de trésorerie provenant des
activités opérationnelles :
|
|
|
|
|
Encaissement reçus des clients
|
|
|
|
|
Sommes versées aux fournisseurs et au personnel
|
|
|
|
|
Intérêts et autres frais financiers
payés
|
|
|
|
|
Impôts sur les résultats payés
|
|
|
|
|
Flux de trésorerie avant
éléments extraordinaires
|
|
|
|
|
flux de trésorerie lié à des
éléments extraordinaires (à préciser)
|
|
|
|
|
Flux de trésorerie net provenant des
activités opérationnelles (A)
|
|
|
|
Flux de trésorerie provenant des
activités d'investissement
|
|
|
|
|
Décaissements sur acquisition d'immobilisations
corporelles ou incorporelles
|
|
|
|
|
Encaissements sur cessions d'immobilisations corporelles ou
incorporelles
|
|
|
|
|
Décaissements sur acquisition d'immobilisations
financières
|
|
|
|
|
Encaissements sur cessions d'immobilisations
financières
|
|
|
|
|
Intérêts encaissés sur placements
financiers
|
|
|
|
|
dividendes et quote-part de résultats reçus
|
|
|
|
|
Flux de trésorerie net provenant des
activités d'investissement (B)
|
|
|
|
Flux de trésorerie provenant des
activités de financement
|
|
|
|
|
Encaissements suite à l'émission d'actions
|
|
|
|
|
Dividendes et autres distributions effectués
|
|
|
|
|
Encaissements provenant d'emprunts
|
|
|
|
|
Remboursements d'emprunts ou d'autres dettes
assimilées
|
|
|
|
|
Flux de trésorerie net provenant des
activités de financement (C)
|
|
|
|
Incidences des variations des taux de change sur
liquidités et quasi-liquidités
|
|
|
|
Variation de trésorerie de la période
(A+B+C)
|
|
|
|
|
Trésorerie et équivalents de trésorerie
à l'ouverture de l'exercice
Trésorerie et équivalents de trésorerie
à la clôture de l'exercice
|
|
|
|
|
Variation de trésorerie de la
période
Rapprochement avec le résultat comptable
|
|
|
|
|
|
|
Annexe 6 : Tableau des flux de trésorerie
(la méthode indirecte)
|
|
Intitulé
|
Note
|
Exercice N
|
Exercice N-1
|
|
|
Flux de trésorerie provenant des
activités opérationnelles
|
|
|
|
|
|
Résultat net de l'exercice
|
|
|
|
|
|
Ajustements pour :
|
|
|
|
|
|
- Amortissements et provisions
|
|
|
|
|
|
- Variation des impôts différés
|
|
|
|
|
|
- Variation des stocks
|
|
|
|
|
|
- Variation des clients et autres créances
|
|
|
|
|
|
- Variation des fournisseurs et autres dettes
|
|
|
|
|
|
- Plus ou moins values de cession, nettes
d'impôts
|
|
|
|
|
|
Flux de trésorerie
générés par l'activité (A)
|
|
|
|
|
|
Flux de trésorerie provenant des
opérations d'investissement
|
|
|
|
|
|
Décaissements sur acquisition d'immobilisations
|
|
|
|
|
|
Encaissements sur cessions d'immobilisations
|
|
|
|
|
|
Incidence des variations de périmètre de
consolidation
|
|
|
|
|
|
Flux de trésorerie liés aux
opérations d'investissement (B)
|
|
|
|
|
|
Flux de trésorerie provenant des
opérations de financement
|
|
|
|
|
|
Dividendes versés aux actionnaires
|
|
|
|
|
|
Augmentation de capital en numéraire
|
|
|
|
|
|
Emission d'emprunts
|
|
|
|
|
|
Remboursements d'emprunts
|
|
|
|
|
|
Flux de trésorerie liés aux
opérations de financement (C)
|
|
|
|
|
|
Variation de trésorerie de la période
(A+B+C)
|
|
|
|
|
|
Trésorerie d'ouverture
|
|
|
|
|
|
Trésorerie de clôture
|
|
|
|
|
|
Incidence des variations de cours des devises
|
|
|
|
|
|
Variation de trésorerie
|
|
|
|
Annexe 7 : état de variation des capitaux
propres
|
Note
|
Capital social
|
Prime d'émission
|
Ecart d'évaluation
|
Ecart de réévaluation
|
Réserves et
Résultat
|
Solde au 31 décembre N-2
|
|
|
|
|
|
|
Changement de méthode comptable
|
|
|
|
|
|
|
Correction d'erreurs significatives
|
|
|
|
|
|
|
Réévaluation des immobilisations
|
|
|
|
|
|
|
Profits ou pertes non comptabilisés
|
|
|
|
|
|
|
dans le compte de résultat
|
|
|
|
|
|
|
Dividendes payés
|
|
|
|
|
|
|
Augmentation de capital
|
|
|
|
|
|
|
Résultat net de l'exercice
|
|
|
|
|
|
|
Solde au 31 décembre N-1
|
|
|
|
|
|
|
Changement de méthode comptable
|
|
|
|
|
|
|
Correction d'erreurs significatives
|
|
|
|
|
|
|
Réévaluation des immobilisations
|
|
|
|
|
|
|
Profit ou pertes non comptabilisés
|
|
|
|
|
|
|
dans le compte de résultat
|
|
|
|
|
|
|
Dividendes payés
|
|
|
|
|
|
|
Augmentation de capital
|
|
|
|
|
|
|
Résultat net de l'exercice
|
|
|
|
|
|
|
Solde au 31 décembre N
|
|
|
|
|
|
|
Annexe 8 : Liste alphabiotique des
définitions
1
|
Actif
|
contrôlée par une entité du fait
d'événements passés et dont
elle attend des avantages économiques futurs
|
2
|
Actifs
Biologiques
|
Animal ou plantes vivants (ou regroupement d'animaux ou de
plantes
vivants similaire
|
3
|
Actif courant
|
C'est un actif :
- que l'entité s'attend à pouvoir
réaliser, vendre ou consommer
dans le cadre de son cycle d'exploitation normal ou
- qui est détenu essentiellement à des fins de
transactions ou
pour une durée courte et que l'entité s'attend
à réaliser dans
les douze mois suivant la date de clôture de son
exercice ou
- qui constitue de la trésorerie dont l'utilisation
n'est pas
soumise à restriction.
|
5
|
Actif non courant
|
C'est un actif :
- qui est destiné à être utilisé de
manière continuelle pour les
besoins des activités de l'entité, tels les
immobilisations
corporelles ou incorporelles ou
- qui sont détenus à des fins de placement
à long terme ou que
l'entité n'a pas l'intention de réaliser dans
les douze mois
suivant la date de clôture de son exercice.
|
6
|
Activité ordinaire
|
Toute activité engagée par une entité
dans le cadre de ses affaires ainsi
que les activités liées à titre
accessoire ou dans le prolongement ou
Résultant de ces activités.
|
7
|
Amortissement
|
Répartition systématique du montant amortissable
d'un actif sur sa durée
d'utilité estimée, selon un plan d'amortissement
et en tenant compte de la
valeur résiduelle probable de l'actif à l'issue
de cette durée.
|
8
|
Annexe des états
financiers
|
Un des documents composant les états financiers. Il
comporte des
informations, des explications ou des commentaires
d'importance
significative et utiles aux utilisateurs des états
financiers sur leur base
d'établissement, les méthodes comptables
spécifiques utilisées et sur les
autres documents constituant les états financiers. Sa
présentation est
organisée de façon systématique.
|
9
|
Avantage
économique futur
|
Potentiel à contribuer, directement ou indirectement,
à des flux de trésorerie et d'équivalents de
trésorerie au bénéfice de l'entreprise.
|
10
|
Bilan
|
Etat récapitulatif des actifs, des passifs (externes =
dettes) et des capitaux propres de l'entité à la date de
clôture des comptes.
|
11
|
Capital
|
Apports (externes) des participants aux capitaux propres de
l'entité. Ils
sont réalisés en numéraires ou en
nature.
|
12
|
Capitaux propres
|
Intérêt résiduel des participants aux
capitaux propres de l'entité dans ses
actifs après déduction de ses passifs
(externes).
|
13
|
Charges
|
Diminutions d'avantages économiques au cours de
l'exercice sous forme
de consommations, de sorties ou diminutions d'actifs ou de
survenance
de passifs. Elles ont pour effet de diminuer les capitaux
propres
autrement que par des distributions aux participants aux
capitaux propres.
|
14
|
Comparabilité
|
Qualité de l'information lorsqu'elle est établie
et présentée dans le
respect de la permanence des méthodes et permet
à son utilisateur de
faire des comparaisons significatives dans le temps et entre
entités.
|
15
|
Comptabilisation
|
Processus qui consiste à incorporer au bilan ou au
compte de résultat un
élément satisfaisant aux définitions et
aux critères de comptabilisation.
Les critères de comptabilisation à satisfaire
conjointement sont les suivants :
- il est probable que tout avantage économique futur
lié à cet élément ira à l'entité ou
en proviendra, et
- l'élément a un coût ou une valeur qui
peut être évalué de façon fiable.
|
16
|
Comptabilité d'exercice
|
Les effets des transactions et autres événements
sont constatés à la date de survenance de ces transactions ou
événements.
|
17
|
Compte de résultat
|
Etat récapitulatif des charges et des produits
réalisés par l'entité au cours de la période
considérée. Par différence, il fait apparaître le
résultat net de la période.
|
18
|
Continuité d'exploitation
|
Situation normale de l'entité selon laquelle elle est
présumée n'avoir ni l'intention, ni la nécessité de
mettre fin à ses activités ou de les réduire de
façon importante dans un avenir prévisible.
|
19
|
Contrôle d'un actif
|
Pouvoir d'obtenir les avantages économiques futurs
procurés par cet actif.
|
20
|
Convention de l'entité
|
L'entité comptable est considérée comme
autonome et distincte de la ou des personnes des participants à ses
capitaux propres. Ses états financiers prennent en compte uniquement
l'effet de ses propres transactions et des seuls événements qui
la concernent.
|
21
|
Coût
|
Montant de trésorerie payé ou juste valeur de
toute autre contrepartie donnée pour acquérir un
élément, à la date de son acquisition/production.
|
22
|
Coût actuel
|
Montant de trésorerie qu'il faudrait payer si le
même actif ou un actif équivalent était acquis
actuellement.
Montant non actualisé de trésorerie qui serait
nécessaire pour régler une obligation actuellement
|
23
|
Coût d'acquisition
|
Prix d'achat résultant de l'accord des parties à
la date de la transaction, majoré des droits de douane et autres taxes
fiscales non récupérables par l'entité auprès de
l'administration fiscale ainsi que des frais accessoires directement
attribuables pour obtenir le contrôle de l'élément et sa
mise en état d'utilisation.
Les réductions commerciales et autres
éléments similaires sont déduits pour obtenir le
coût d'acquisition.
|
24
|
Coût amorti
|
Le coût amorti d'un actif ou d'un passif financier est
le montant auquel l'actif ou le passif financier a été
évalué lors de sa comptabilisation
initiale,
22. diminué des remboursements en principal,
23. majoré ou diminué de l'amortissement
cumulé de toute différence entre ce montant initial et le montant
à l'échéance,
24. et diminué éventuellement de toute
réduction pour dépréciation (perte de valeur) ou non
recouvrabilité.
|
26
|
Coût (frais) du
point de vente
|
Les coûts (ou frais) du point de vente comprennent les
commissions aux intermédiaires et aux négociants, les montants
prélevés par les agences réglementaires, les foires et les
marchés ainsi que les droits et taxes de transfert. Les coûts du
point de vente excluent les coûts de transport et les autres frais
nécessaires à la mise des actifs sur le marché
|
27
|
Coût historique
|
Montant de trésorerie payé ou juste valeur de la
contrepartie donnée pour acquérir un actif, à la date de
son acquisition ou de sa production.
Montant des produits reçus en échange de
l'obligation ou montant de trésorerie que l'on s'attend à verser
pour éteindre le passif dans le cours normal de l'activité.
|
28
|
Cycle
d'exploitation
|
Période s'écoulant entre l'acquisition des
matières premières, ou des marchandises, entrant dans le
processus d'exploitation et leur réalisation sous forme de
trésorerie.
|
29
|
Développement
|
Application des résultats de la recherche ou d'autres
connaissances à un plan ou un modèle en vue de la production de
matériaux, dispositifs, produits, procédés,
systèmes ou services nouveaux ou substantiellement
améliorés, avant le commencement de leur production commerciale
ou de leur utilisation.
|
30
|
Différences
temporelles
|
Différences entre la valeur comptable d'un actif ou
d'un passif au bilan et sa base fiscale. Les différences temporelles
peuvent être :
- des différences temporelles imposables, ou
- des différences temporelles déductibles.
Elles généreront des montants respectivement
imposables et déductibles dans la détermination du
bénéfice imposable (ou de la perte fiscale) d'exercices futurs
lorsque la valeur comptable de l'actif ou du passif sera recouvrée ou
réglée.
|
31
|
Durée d'utilité
|
La durée d'utilité est :
- soit la période pendant laquelle l'entité
s'attend à utiliser un actif amortissable
- soit le nombre d'unités de production ou
d'unités similaires que l'entité s'attend à obtenir de
l'actif considéré.
|
32
|
Durée de vie
économique
|
La durée de vie économique est :
- soit la période attendue d'utilisation
économique d'un actif par un ou plusieurs utilisateurs
- soit le nombre d'unités de production ou
d'unités similaires attendues de l'utilisation d'un actif par un ou
plusieurs utilisateurs.
|
33
|
Ecart d'acquisition (ou
goodwill)
|
Tout excédent du coût d'acquisition sur la part
d'intérêts de l'acquéreur dans la juste valeur des actifs
et passifs identifiables acquis, à la date de l'opération
d'échange
|
34
|
Ecart de change
|
Ecart provenant de la conversion d'un même nombre
d'unités d'une monnaie étrangère dans la monnaie de
présentation des états financiers, à des cours de change
différents.
|
35
|
Eléments
extraordinaires
|
Produits ou charges résultant de circonstances
exceptionnelles et correspondant à des cas de force majeure comme par
exemple une expropriation ou une catastrophe naturelle imprévisibles. La
nature et le montant de chaque élément extraordinaire sont
indiqués séparément dans les états financiers.
|
36
|
Erreurs
fondamentales
|
Erreurs découvertes pendant l'exercice en cours et qui
sont d'une telle importance que les états financiers d'un ou plusieurs
exercices antérieurs ne peuvent plus être considérés
comme donnant une image fidèle à la date de leur publication.
|
37
|
Etats financiers
|
Ensemble complet et indissociable des documents comptables et
financiers permettant de donner une image fidèle de la situation
financière, de la performance et de la variation de la situation de
l'entité à la date de clôture des comptes. Ils comprennent
:
- un bilan
- un compte de résultat
- un tableau des variations des capitaux propres
- un tableau des flux de trésorerie
- une annexe.
|
38
|
Evaluation
|
Processus consistant à déterminer les montants
monétaires auxquels les éléments des états
financiers sont comptabilisés et inscrits au bilan et au compte de
résultat. Elle intervient lors de la comptabilisation initiale et,
postérieurement à cette comptabilisation, au moins à
chaque établissement des états financiers.
|
39
|
Evénements
survenant après
la date de clôture
|
Evénements, tant favorables que défavorables,
qui se produisent entre la date de clôture et la date à laquelle
la publication des états financiers est autorisée. On distingue
deux types d'événements :
- ceux qui contribuent à confirmer des circonstances
qui existaient à la date de clôture et
- ceux qui indiquent des circonstances apparues
postérieurement à la date de clôture.
|
40
|
Fait générateur
d'obligation
|
Evénement qui crée une obligation juridique ou
implicite qui ne laisse pas à l'entité d'autre solution
réaliste que d'éteindre cette obligation.
|
41
|
Fiabilité
|
Qualité de l'information lorsqu'elle est exempte
d'erreur et de préjugé significatifs et que les utilisateurs
peuvent lui faire confiance pour présenter une image fidèle de ce
qu'elle est censée présenter ou de ce qu'on pourrait s'attendre
raisonnablement à la voir représenter.
|
42
|
Fonds
commercial
|
Eléments incorporels du fonds de commerce (y compris le
droit au bail) qui ne font pas l'objet d'une évaluation et d'une
comptabilisation séparées au bilan et qui concourent au maintien
ou au développement du potentiel d'activité de
l'entité.
|
43
|
Fusion
|
Une fusion est en général une opération
entre deux sociétés, danslaquelle :
- les actifs et les passifs d'une société sont
transférés à l'autre société et la
première société est dissoute, ou
- les actifs et les passifs des deux sociétés
sont transférés à une nouvelle société et
les deux sociétés initiales sont dissoutes.
|
44
|
Image fidèle
|
Objectif auquel satisfont, par leur nature et leurs
qualités et dans le respect des règles comptables, les
états financiers de l'entité qui sont en mesure de donner des
informations pertinentes sur la situation financière et la performance
et la variation de la situation financière de l'entité
|
45
|
Immobilisation
corporelle
|
Actif corporel :
- détenu par une entité pour la production, la
fourniture de biens ou de services, la location ou l'utilisation à des
fins administratives et
- qu'elle s'attend à utiliser sur plus d'un
exercice.
|
46
|
Immobilisation
financière
|
Actif :
- une créance dont le règlement doit intervenir
dans un délai supérieur à un an ou
- un titre ou une valeur assimilée que l'entité
a décidé de conserver sur plus d'un exercice.
|
47
|
Immobilisation
incorporelle
|
Actif non monétaire, identifiable et sans substance
physique, détenu par une entité pour la production, la fourniture
de biens ou de services, la location ou l'utilisation à des fins
administratives.
|
48
|
Importance relative
|
Une information est significative si le fait de ne pas
l'indiquer peut avoir une incidence sur les décisions économiques
prises par les utilisateurs sur la base des états financiers.
|
49
|
Impôt différé
|
Montant d'impôt sur les bénéfices payable
(impôt différé passif) ou recouvrable (impôt
différé actif) au cours d'exercices futurs et provenant :
- du décalage temporaire entre la constatation
comptable d'un produit ou d'une charge et sa prise en compte dans le
résultat fiscal d'un exercice ultérieur dans un avenir
prévisible
- des déficits fiscaux ou des crédits
d'impôt reportables dans la mesure où leur imputation sur des
bénéfices fiscaux ou des impôts futurs est probable dans un
avenir prévisible.
A la clôture de l'exercice, un actif ou un passif
d'impôt différé est comptabilisé pour toutes les
différences temporelles dans la mesure où ces différences
donneront probablement lieu ultérieurement à une charge ou
à un produit d'impôts dans un avenir prévisible.
|
50
|
Indépendance
des exercices
|
Le résultat de chaque exercice est indépendant
de celui qui le précède et de celui qui le suit. Pour sa
détermination, il convient donc de lui imputer les transactions et les
événements qui lui sont propres, et ceux-là seulement.
|
51
|
Instrument
financier
|
Tout contrat qui donne lieu à la fois à un actif
financier d'une entité et à un passif financier ou à un
instrument de capitaux propres d'une autre entité
|
52
|
Instruments
financiers dérivés
(ou instrument de
trésorerie)
|
Instruments financiers tels que les options, les contrats
à terme (de gré à gré ou normalisé) et les
swaps de taux d'intérêt et de devises qui engendrent des droits et
des obligations qui ont pour effet de transférer entre les parties
à l'instrument un ou plusieurs des risques inhérents à un
instrument financier primaire sous-jacent.
Les instruments dérivés ne donnent pas lieu
à un transfert de l'instrument financier primaire sous-jacent au moment
de la prise d'effet du contrat, et
il n'y a pas nécessairement transfert à
l'échéance du contrat
|
53
|
Instruments
Financiers primaires
|
Instruments tels que les créances, les dettes et les
titres de capitaux propres qui ne sont pas des instruments financiers
dérivés
|
54
|
Intelligibilité
|
Qualité d'une information lorsqu'elle est facilement
compréhensible par tout utilisateur ayant une connaissance raisonnable
des affaires et des activités économiques et de la
comptabilité et ayant la volonté d'étudier l'information
d'une façon raisonnablement diligente.
|
55
|
Inventaire
|
Ensemble des opérations consistant à relever, en
nature, en quantité et en valeur, tous les actifs et passifs de
l'entité à la date d'inventaire, sur la base de contrôles
physiques et de recensements de pièces justificatives et au moins une
fois tous les douze mois (généralement à la clôture
de l'exercice).
|
56
|
Juste valeur
|
Montant pour lequel un actif pourrait être
échangé ou un passif éteint entre parties bien
informées, consentantes et agissant dans des conditions de concurrence
normale
|
57
|
Location (contrat
de)
|
Accord par lequel le bailleur cède au preneur, pour une
période déterminée, le droit d'utilisation d'un actif en
échange d'un paiement ou d'une série de paiements.
|
58
|
Location financement
|
Contrat de location ayant pour effet de transférer au
preneur la quasi totalité des risques et avantages inhérents
à la propriété d'un actif. Le transfert de
propriété peut intervenir ou non en fin de contrat
|
60
|
Marché actif
|
Marché pour lequel sont réunies les conditions
ci-après :
- les éléments négociés sur ce
marché sont homogènes
- on peut normalement trouver à tout moment des
acheteurs et des vendeurs consentants et
- les prix sont mis à la disposition du public.
|
61
|
Méthodes
comptables
|
Conventions comptables de base, caractéristiques
qualitatives, principes comptables fondamentaux ainsi que règles,
pratiques et procédures spécifiques appliquées par une
entité pour établir et présenter ses états
financiers.
|
62
|
Monnaie de présentation
|
Monnaie utilisée pour présenter les états
financiers.
|
63
|
Neutralité
|
L'information comptable doit être neutre ; elle ne doit
pas faire l'objet de parti pris ou aboutir à des données
tendancieuses et des résultats prédéterminés.
|
64
|
Non compensation
|
La compensation entre éléments d'actif et
éléments de passif au bilan, ou entre éléments de
charges et éléments de produits dans le compte de
résultat, n'est pas autorisée, sauf dans les cas où elle
est imposée ou autorisée par le présent système
comptable.
|
65
|
Obligation
|
Devoir ou responsabilité pour l'entité d'agir ou
de faire quelque chose d'une certaine façon. Les obligations peuvent
être juridiquement exécutoires en conséquence d'un contrat
irrévocable ou d'une disposition statutaire. C'est normalement le cas,
par exemple, pour les montants payables au titre des biens et services
reçus. Des obligations naissent également de la pratique
commerciale normale, des usages et du désir de conserver de bonnes
relations d'affaires ou d'agir de façon équitable.
|
66
|
Passif
|
Obligation actuelle de l'entité résultant
d'événements passés et dont l'extinction devrait se
traduire pour l'entité par une sortie de ressources
représentatives d'avantages économiques.
|
67
|
Passif courant
|
C'est un passif :
- que l'entité s'attend à éteindre dans
le cadre de son cycle d'exploitation normal ou
- dont le règlement doit intervenir dans les douze mois
suivant la date de clôture de son exercice.
|
68
|
Passif non
courant
|
Le passif non courant comprend tous les éléments
de passif qui ne constituent pas des passifs courants.
|
69
|
Performance
|
Elle est présentée dans le compte de
résultat de l'entité par la relation entre les produits et les
charges.
|
70
|
Permanence des
méthodes
|
D'un arrêté des comptes à l'autre, es
méthodes comptables sont appliquées de manière identique
à l'évaluation des éléments et à la
présentation des informations pour assurer la cohérence et la
comparabilité de ces informations au cours des périodes
successives.
Toute exception à ce principe ne peut être
justifiée que par la recherche d'une meilleure information ou par un
changement de la réglementation.
|
71
|
Perte de valeur
|
Montant de l'excédent de la valeur comptable d'un actif
sur sa valeur recouvrable.
|
72
|
Pertinence
|
Qualité de l'information lorsqu'elle peut influencer
les décisions économiques des utilisateurs en les aidant à
évaluer des événements passés, présents ou
futurs ou en confirmant ou corrigeant leurs évaluations
passées.
|
74
|
Prix de vente net
|
Montant qui peut être obtenu de la vente d'un actif lors
d'une transaction dans des conditions de concurrence normale entre des parties
bien informées et consentantes, diminué des coûts de
sortie.
|
ANNEXE 9 : Les normes IAS/IFRS
-IAS 1 : Présentation des états
financiers.
-IAS 2 : Stocks.
-IAS 7 : Tableaux des flux de trésorerie.
-IAS 8 : Méthodes comptables, changements
d'estimations comptables et erreurs.
-IAS 10 : Evènements postérieurs à
la date de clôture.
-IAS 11 : Contrats de construction.
-IAS 12 : Impôts sur le résultat.
-IAS 14 : Information sectorielle.
-IAS 16 : Immobilisations corporelles.
-IAS 17 : Contrats de location.
-IAS 18 : Produits des activités ordinaires.
-IAS 19 : Avantages du personnel.
-IAS20: Comptabilisation des subventions publiques et
informations à fournir sur l'aide publique.
-IAS 21 : Effets des variations des cours des monnaies
étrangères.
-IAS 23 : Coûts d'emprunt.
-IAS 24 : Information relative aux parties
liées.
-IAS 26 : Comptabilité et rapports financiers des
régimes de retraite.
-IAS 27 : Etats financiers consolidés et
individuels.
-IAS 28 : Participations dans des entreprises
associées.
-IAS 29 : Information financière dans les
économies hyper inflationnistes.
-IAS30: Informations à fournir dans les états
financiers des banques et des institutions financières
assimilées.
-IAS 31 : Participations dans des coentreprises.
-IAS 32 : Instruments financiers : Informations
à fournir et présentation.
-IAS 33 : Résultat par action.
-IAS 34 : Information financière
intermédiaire.
-IAS 36 : Dépréciation d'actifs.
-IAS 37 : Provisions, passifs éventuels et actifs
éventuels.
-IAS 38 : Immobilisations incorporelles.
-IAS 39 : Instruments financiers : comptabilisation
et évaluation.
-IAS 40 : Immeubles de placement.
-IAS 41 : Agriculture.
-IFRS 1 : Première adoption des normes
d'information financière internationales.
-IFRS 2 : Paiements en actions et assimilés.
-IFRS 3 : Regroupements d'entreprises.
-IFRS 4 : Contrats d'assurance.
-IFRS 5 : Actifs non courants destinés à
être cédés et abandons d'activités.
-IFRS 6 : Prospection et évaluation de ressources
minérales.
Table des matières
CHAPITRE 1 : L'HARMONISATION COMPTABLE
3
Section 1 : Le système comptable
algérien
5
1-Le plan comptable national
5
2-Les autres sources de la réglementation
comptable en Algérie
6
3. Les limites du P.C.N
7
3.1. Les insuffisances conceptuelles
8
3.2. Les insuffisances techniques
9
3.2.1. Le cadre comptable
9
3.2.2. La classification des comptes
9
3.2.3. Les documents de synthèse
10
3.2.4. Les règles
d'évaluation
10
3.2.5. Les définitions et les
règles de fonctionnement des comptes
11
3.2.6. Le traitement de certaines
opérations
11
Section 2 : La normalisation comptable
internationale
11
1. La nécessité d'unifier les
règles comptables au niveau international
12
2. La normalisation comptable internationale
et son évolution
14
Section 3 : Les réformes
comptables en Algérie
17
1. Les acteurs de la normalisation comptable
en Algérie
17
1.1. Le Conseil National de la
Comptabilité
18
1.1.1. Présentation
18
1.1.2. Attributions
18
1.1.3. Composition
18
1.1.4. Insuffisances
19
2. L'ordre des experts-comptables, des
commissaires aux comptes et des comptables agréés
20
2.1. Attributions
20
2.2. Composition du Conseil
20
2.3. Attributions du Conseil
21
2.4. Analyse critique
21
3. Les travaux liés à la
réforme comptable en Algérie
22
3.1. Les travaux du C.N.C
22
3.1.1. La révision du P.C.N
23
3.1.2. Principes directeurs guidant la
révision du P.C.N
23
3.2. Les travaux du C.N.C
français
24
3.2.1. Le premier scénario :
aménagements simples du P.C.N
24
3.2.2. Le deuxième
scénario : adaptation du P.C.N et l'ouverture vers des solutions
internationales
24
3.2.3. Le troisième
scénario : élaboration d'un système comptable
conforme aux normes comptables internationales
24
3.3. Le choix du scénario
25
CHAPITRE 2 : LES NORMES DE PRESENTATION DE
L'INFORMATION FINANCIERE
27
Section 1 : Les états financiers
27
1. IAS 1 Présentation des
états financiers (Presentation of Financial Statements)
27
1.1. Objectif
28
1.2. Champ d'application
28
1.3. Principales caractéristiques
28
1.3.3. Identification et exercice
29
1.3.3. Les composantes des états
financiers
29
a. Le bilan
29
b. Le compte de résultat
30
c. L'état de variation des capitaux
propres
31
d. Les notes annexes aux états
financiers:
31
2. IAS 7 Tableaux des flux de
trésorerie (Cash Flow Statements)
32
2.1. Objectif
32
2.2. Champ d'application
33
2.3. Principales caractéristiques
33
2.3.3. La classification
33
2.3.2. Les informations
complémentaires
34
2.3.3. Les cas spécifiques
34
3. IAS 8 Méthodes
comptables, changements d'estimations comptables et erreurs (Accounting
Policies, Changes in Accounting Estimates and Errors)
34
3.1. Objectif
34
3.2. Champ d'application
35
3.3. Principales caractéristiques
35
3.3.1. Les changements de méthodes
comptables
35
La norme IAS 8 distingue deux types de changements
de méthodes :
35
3.3.2. Les changements d'estimations
36
3.3.3. Les corrections d'erreurs
37
4. IAS 10 Evènements
postérieurs à la date de clôture (Events After the
Balance Sheet Date)
38
4.1. Objectif
38
4.2. Champ d'application
38
4.3. Principales caractéristiques
38
4.3.1. Le contenu
38
4.3.2. L'autorisation de publication des
états financiers
39
4.3.3. La comptabilisation et
l'évaluation
39
4.3.4. Le cas des dividendes
39
4.3.5 Les informations à fournir
39
5. IFRS 1 Première
application des normes d'information financière internationales
(First-time Adoption of International Financial Reporting
Standards)
40
5.1. Objectif
40
5.2. Champ d'application
40
5.3. Principales caractéristiques
41
5.3.1. Comptabilisation et
évaluation
41
Section 2 : Les informations
complémentaires (supplémentaires)
42
1. IAS 14 Information sectorielle
(Segment Reporting)
43
1.1. Objectif
43
1.2. Champ d'application
43
1.3. Principales caractéristiques
43
1.3.1. Définitions
43
1.3.2. La présentation
44
1.3.3. La notion de premier et second niveau
de l'information sectorielle
44
1.3.4. L'identification quantitative par
secteur
45
1.3.5. Les informations à
fournir : l'information à fournir sur le secteur primaire doit
comprendre
45
2. IAS 24 Information relative aux parties
liées (Related Party Disclosures)
46
2.1. Objectif
46
2.2. Champ d'application
47
2.3. Principales caractéristiques
47
3. IAS 33 Résultat par action
(Earnings Per Share)
48
3.1. Objectif
48
3.3. Principales caractéristiques
49
3.3.4. La présentation
50
4. IAS 34 Information financière
intermédiaire (Interim Financial Reporting)
51
4.3. Principales caractéristiques
51
4.3.3. Les composantes minimales d'un
rapport financier intermédiaire
52
CHAPITRE 3 : NOUVEAU SYSTEME COMPTABLE
FINANCIER (SCF)
54
Section 1 : Le projet du nouveau
système comptable national
54
1. La présentation du projet du
nouveau système comptable national
54
1.1. Le contenu sommaire du projet
55
1.2. Les principales évolutions par
rapport au P.C.N 1975
55
1.3. Les divergences entre le projet du
nouveau système comptable et le référentiel IAS/IFRS
55
2. Le cadre conceptuel et les règles
d'évaluation et de comptabilisation
56
2.1. Le cadre conceptuel
57
2.1.1. Champ d'application et
définition
57
2.2. Les règles d'évaluation
et de comptabilisation des actifs, des passifs, des charges et des produits
57
2.2.1 Les principes
généraux
57
a. La comptabilisation des actifs, des
passifs, des charges et des produits
58
Section 2 : Les conséquences et
résultats éventuels de l'adoption du système comptable
d'entreprise en Algérie
71
1. Les enjeux et les impacts de l'adoption
du nouveau système comptable d'entreprise :
72
2. Les avantages et les inconvénients
de l'adoption du système comptable d'entreprise
75
2.1. Les avantages de l'adoption du
système comptable d'entreprise
75
2.2. Les inconvénients et les
difficultés de l'adoption du système comptable d'entreprise
77
3. Les recommandations pour la
réussite de l'application du système comptable d'entreprise
79
CHAPITRE 4: CAS PRATIQUE
83
Section 01 : Présentation de
l'organisme d'accueil (SONATRACH)
83
1. Historique du site
83
1.1. Renseignements
généraux
84
1.2. Présentation de la
société
84
2. Organisation de la DRGB
87
La direction régionale Béjaïa
est organisée comme suit :
87
2.1. Présentation de la branche
transport par canalisation
90
2.1.1. Présentation du transport par
canalisation TRC
90
2.1.2. Mission de TRC
90
2.1.3. Organigramme de TRC
92
2.2. Présentation et fonctionnement
du département finances
93
2.2.1. Service comptabilité
générale
94
Section 2: Comptabilisation des acquisitions
95
1. Acquisition des immobilisations
auprès d'un fournisseur
95
1.1. Traitement dans le cadre PCN
95
1.2. Traitement dans le cadre SCF
96
.1.1. L'évaluation initiale
96
.1.2. Evaluation postérieure
97
a. Le modèle du coût
97
b. Le modèle de la
réévaluation
97
2. Application de l'amortissement
97
2.1. Traitement dans le cadre du PCN
97
2.1.1. Les éléments
amortissables
98
2.1.2. Terminologie
98
2.1.3. Les méthodes
d'amortissement
98
2.2. Traitement dans le cadre SCF
101
2.2.1. Définition d'un actif
amortissable
101
.1.3. L'amortissement d'un actif
101
2.2.3. Le plan d'amortissement
101
a. Les éléments qui
détermine le plan comptable
101
2.2.4. Terminologie
102
2.2.5. La méthode des composants
102
2.2.6. La méthode non composable
107
a. Traitement dans le cadre SCF
107
b. Traitement dans le cadre SCF
109
3. Comptabilisation de l'achat des
marchandises
110
3.1. Traitement dans le cadre PCN :
110
3.2. Traitements dans le cadre NPC
111
Section 3 : Comptabilisation des
créances, dettes, charges et produits
111
1. Traitements des créances
111
1.1. Traitement dans le cadre PCN
112
2. Traitement des dettes
112
2.1. Traitement dans le cadre PCN
112
2.2. Traitement dans le cadre NPC
113
3. Comptabilisation des prestations des
services
113
3.1. Traitements dans le cadre
PCN 1975
113
3.2. Traitements dans le cadre NPC
113
4. Traitement des produits
114
4.1. Traitement dans le cadre PCN
114
4.2. Traitement dans le cadre NPC
115
CONCLUSION GENERALE
116
BIBLIOGRAPHIE
119
Annexes
122
Table des matières
141
* 1 Ordonnance N°75-35 du
29 avril 1975 portant Plan Comptable National.
* 2 Arrêté du 23
juin 1975 relatif aux modalités d'application du Plan Comptable
National.
* 3 Plan Comptable National,
Editions Société Nationale de Comptabilité, Alger, 2000,
PP2-15.
* 4 Arrêté du 09
octobre 1999 portant adaptation du P.C.N à l'activité des
holdings et à la consolidation des comptes de groupe.
* 5 Arrêté du 09
octobre 1999 précisant les modalités d'établissement et de
consolidation des comptes de groupes.
* 6 MABROUK Hocine, Code de
Commerce Algérien, Editions Houma, 4ème Edition,
Alger, 2005, PP456-461.
* 7 BACHAGHA Saheb, Pour un
référentiel comptable algérien qui réponde aux
exigences de l'économie de marché, Editions El-Houda, Alger,
2003, PP10-11.
* 8 Ibid, P3.
* 9 BRUN Stéphan,
L'essentiel des normes comptables internationales IAS/IFRS, Gualiano
éditeur, Paris, 2004, P18.
* 10 OBERT Robert, Pratique des
normes IAS/IFRS, Editions Dunod, Paris, 2004, P4.
* 11 MAILLET Catherine, LE MANH
Anne, Les normes comptables internationales IAS/IFRS, Editions Foucher, Paris,
2004, P14.
* 12 WALTON Peter, La
comptabilité anglo-saxonne, Editions la découverte, Paris, 1996,
P9.
* 13 www.deloitte.com
* 14 COLASSE Bernard,
Comptabilité générale PCG 1999 et IAS, Editions Economica,
7ème Edition, Paris, 2001, P25.
* 15 Décret
Exécutif N°96-318 du 25 septembre 1996 portant création et
organisation du Conseil National de la Comptabilité.
* 16 COLASSE Bernard,
Comptabilité générale PCG 1999 et IAS, Editions Economica,
7ème Edition, Paris, 2001, P73.
* 17 Loi N°91-08 du 27
avril 1991 relative à la profession d'expert comptable, de commissaire
aux comptes et de comptable agréé.
* 18 Décret
exécutif N° 01-421 du 20 décembre 2001 modifiant et
compétant le décret exécutif N°92-20 du 13 janvier
1992, modifié et complété, fixant la composition et
précisant les attributions et les règles de fonctionnement du
Conseil de l'ordre national des experts-comptables, des commissaires aux
comptes et des comptables agréés.
* 19 Décret
exécutif N° 92-20 du 13 janvier 1992 fixant la composition et
précisant les attributions et les règles de fonctionnement du
Conseil de l'ordre national des experts-comptables, commissaires aux comptes et
comptables agréés.
* 20 www.onecc.dz
* 21 REZZAG Imad,
Nécessité d'adapter le Plan Comptable National aux nouvelles
exigences comptables internationales, Mémoire de fin d'études
pour l'obtention d'un diplôme de Post-Graduation
spécialisée en Comptabilité, Ecole Supérieure de
commerce, Alger, promotion 2003/2004, PP 82-83.
* 22 MAILLET Catherine, LE MANH
Anne, Les normes comptables internationales IAS/IFRS, Editions Foucher, Paris,
2004, PP 25-26.
* 23 BRUN Stéphan,
L'essentiel des normes comptables internationales IAS/IFRS, Gualiano Editeur,
Paris, 2004, P54.
* 24 OBERT Robert, Le
petit IFRS 2006/2007, Editions Dunod, Paris, 2006, PP16-17.
* 25 FRYDLENDER Alain, PAGEZY
Julien, S'initier aux IFRS, Editions de la performance/Editions Francis
LEFEBVRE, Paris, 2004, P34.
* 26 www.focusifrs.com
* 27 Brun Stéphan,
Op.cit, P60.
* 28 OBERT Robert, Pratique des
normes IAS/IFRS, Editions Dunod, Paris, 2004, P452.
* 29 LE VROUC'H-MEOUCHY
Joëlle, VAN GREUNING Hennie, KOEN Marius, Normes Comptables
internationales guide pratique, Editions The World Bank / FIDEF, Washington,
2003, P46.
* 30 BRUN Stéphan,
Op.cit, P65.
* 31 FRYDLENDER Alain, PAGEZY
Julien, S'initier aux IFRS, Editions de la performance/Editions Francis
LEFEBVRE, Paris, 2004, P201.
* 32 OBERT Robert, Pratique des
normes IAS/IFRS, Op.cit, P465.
* 33 Ibid, P467.
* 34 BARNETO Pascal, Normes
IAS/IFRS Application aux états financiers, Editions Dunod, Paris, 2004,
P209.
* 35 Ministère des
Finances, Conseil National de la Comptabilité, Séminaire de
formation des formateurs aux normes comptables internationales, Alger,
décembre 2005, P4.
* 36 Ministère des
Finances, Conseil National de la Comptabilité, Système Comptable
Projet 6B-juillet 2004, PP11-35.
* 37 DES ROBERT J.F, MECHIN.F,
PUTEAUX.H, Normes IFRS et PME, Editions Dunod/Expert Comptable Média,
Paris, 2004, P6.
* 38 Ibid. P 23.
* 39 DELESALLE Eric, Le bonheur
est-il dans l'IAS ?, FID Edition, Paris, mars 2004, P70.
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