ABSTRACT
In the sector of Rubengera of Karongi District, like elsewhere
in Rwanda, the new strategies and policies were adopted so that the population
growth and the economic growth can go hand in hand. It is within this framework
that the breeding in permanent stalling was established to increase the quality
and the quantity of the breeding derived products and to free additional land
for agriculture. Our study entitled «Contribution of the
breeding in permanent stalling on environmental protection: case of the
Rubengera Sector, Karongi District» was carried out within
the framework to show how the application of this policy of the breeding in
permanent stalling did not only satisfy this objective of increasing the output
of the breeding and to free land for agriculture but that it had also many
benefits for the environment. The results to which we ended during this study
show that these benefits consist of the increasing of the anti-erosive plants,
the fast growth of the planted trees and the increasing of the manure.
Nevertheless, we have remarked that these benefits require a
great attention and follow up from the population and the leaders of this
sector to make them sustainable.
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0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. PROBLEMATIQUE
«En Afrique subsaharienne, peut-être plus que
dans toute autre région du monde, l'élevage fait partie de la vie
des populations » (HOSTE Christian, 1986). L'affirmation de cet
auteur est tout à fait vraie pour le Rwanda. En effet, l'élevage
est l'une des activités économiques essentielles pour le Rwanda ;
88,6% de la population vit de l'agriculture (MINECOFIN, 2002) et comme le
précise l'auteur HARVARD Duclos (sd), l'animal est à la
base de l'agriculture et on ne peut concevoir une exploitation agricole sans
bétail. La situation est rendue plus sérieuse dans le
cas du Rwanda par la surexploitation du sol qui réclame alors
l'application obligatoire du fumier pour donner de bons rendements.
Jusque tout récemment, les politiques d'élevage
qui se sont succédées allaient dans le cadre de l'élevage
extensif. Pourtant, avec une augmentation progressive de la population, soit un
taux d'accroissement annuel de 2,9% (GATEMBEREZI Sylvestre, 2006),
l'élevage extensif est devenu de plus en plus difficile voire impossible
de telle manière que le gouvernement jugea alors nécessaire de
passer à des politiques plus
intensives de l'élevage.
La pression démographique, soit 310hab/Km2de
densité physiologique avec seulement 46% de terre cultivable (MINITERRE,
2005), a fait que les espaces qui devraient servir de fermes ont plutôt
servi à l'agriculture et ainsi la seule méthode d'intensification
de l'élevage qui restait était celle d'ESP. Alors, le
gouvernement l'impose dès l'an 2005.
La première motivation qui était à
l'esprit de ceux qui ont élaboré cette politique d'ESP
était d'abord de rehausser le rendement de l'élevage; pourtant,
on remarque que sa mise en application a eu beaucoup de répercussions
positives sur la protection de l'environnement.
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Ainsi, des exemples abondent de l'augmentation des plantes
fourragères, que ce soit ligneuses ou herbeuses, dans les champs des
paysans et ceci a été un acquis non négligeable pour les
méthodes anti-érosives déjà en cours depuis les
dernières décennies.
En plus, la production du fumier s'est accrue. En effet, l'on
constate que quand le bétail reste en étable, la quantité
du fumier récupéré est notablement plus grande pour un
même nombre de bêtes. Cet accroissement contribue alors à
l'éradication du problème de la dégradation de la
qualité du sol.
Néanmoins, dans les campagnes de sensibilisation de la
population dans le cadre de
cette politique d'élevage en étable, cet aspect
environnemental est souvent laissé à côté. On se
demanderait alors pourquoi on le néglige puisque , à notre point
de vue, envisager cette politique non seulement dans le cadre économique
mais aussi dans un angle environnemental permettrait de faire un pas de plus
dans la lutte contre la dégradation de l'environnement , la base
même du développement durable.
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