Toute mission d'audit passe par une analyse
préliminaire de l'entreprise auditée. Cette analyse permet
d'identifier les principales composantes organisationnelles de l'entité
auditée et les risques pouvant être détectés
à priori, afin d'orienter au mieux l'organisation de l'audit, en
l'adaptant le plus possible aux spécificités de l'entreprise.
I. Acceptation de la mission :
Avant d'accepter un mandat, l'auditeur apprécie la
possibilité d'effectuer la mission qui repose sur des
éléments liés au commissaire pressenti (il ne doit pas
être en situation d'incompatibilité ou de perte
d'indépendance), au précédent commissaire (connaître
les raisons pour les quelles celui-ci n'a pas été
renouvelé) co-commissariat (les deux commissaires doivent appartenir
à des cabinets et à des réseaux distincts).
En outre, il doit avoir une connaissance suffisante des
particularités de l'entreprise, de ses risques généraux,
de ses systèmes significatifs. Cela lui permettra d'évaluer
globalement les moyens qui seront nécessaires à
l'exécution de la mission, tout en tenant compte des contraintes qui
relèvent de sa propre organisation (refus de la direction de
l'application de certaines diligences jugées
nécessaires, désaccord sur des options prises par la
direction.)
L'acceptation de la mission résultera
généralement de la démarche suivante.
En premier lieu, l'auditeur doit procéder par la prise
de connaissance globale de l'entreprise. A ce propos la norme
ISA310 « Prise de connaissance des activités
de l'entité » de l'IFAC
précise : « avant d'accepter la mission, l'auditeur
rassemble des informations préliminaires sur le secteur
d'activité, la propriété, la direction des
opérations de l'entité soumise à l'audit, et
détermine s'il lui est possible d'acquérir un niveau de
connaissance suffisant des activités de l'entité pour
réaliser l'audit. »
L'objectif de cette étape est de recueillir le maximum
d'information en un minimum de temps qui seront par la suite
reconsidérées, réactualisées et enrichies par de
nouveaux éléments ; c'est un processus cumulatif et
continu.
En second lieu, il doit faire un examen de
l'indépendance et de la compétence et faire un contact avec le
précédent auditeur.
Après avoir analyser les facteurs de risques,
l'auditeur prend la décision concernant l'acceptation du mandat qui peut
être soit acceptation du dossier sans risque apparent, soit acceptation
du dossier à risques mais qui nécessitera une surveillance
particulière, ou refus du mandat. Cette décision sera
matérialisée par une fiche d'acceptation
dite « Lettre de
mission »comportant : l'objet de la mission, la
période de l'intervention, les délais à respecter....
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