L'audit est un «processus par lequel un professionnel
compétant et indépendant réunit et évalue des
éléments probants relatifs à des informations
financières émanant d'une entité économique, en vue
de déterminer leur degré de concordance avec des critères
établis et de le présenter dans un rapport»1(*).
Ce processus a été développé par
une approche par les risques qui privilégie une méthodologie
basée sur l'efficience et l'efficacité des travaux d'audit
basée sur l'estimation du risque d'audit auquel se trouve confronter le
professionnel. C'est à dire le risque que l'auditeur exprime une opinion
favorable sur des états financiers contenant des erreurs significatives.
Pour obtenir son objectif, l'auditeur planifie sa mission en fonction des
facteurs de risque et d'importance relative qui dépendent de chaque
entreprise. L'auditeur doit préalablement chercher et identifier les
facteurs de risque afin de mieux planifier sa mission et de sécuriser
son opinion.
Tout au long de sa mission, l'auditeur recherche les
éléments qui pourraient être à l'origine d'erreurs.
Ces éléments sont très variables d'une entreprise à
l'autre et l'auditeur doit adapter l'orientation et le volume de ses travaux en
fonction des risques qu'il identifie et en fixant un seuil de signification.
Cette méthodologie «ne modifie pas
véritablement la démarche habituelle du réviseur, mais
elle doit être un complément utile à l'exercice du jugement
professionnel»2(*).
L'objectif de notre mémoire est d'identifier en premier
lieu les composantes fondamentales de l'approche par le risque tel que :
la prise de connaissance générale de
l'entreprise, l'appréciation du contrôle interne
et l'examen des comptes. En second lieu, éclaircir, d'une part, la
notion du risque d'audit tout en analysant ses facteurs, ses types, et la
corrélation entre les différents risques, et, d'autre part, de
comprendre la notion du seuil de signification et son utilité.
En dernier lieu, présenter l'utilité de
l'approche par le risque pour l'amélioration du jugement de la
qualité d'information par l'auditeur.
Chapitre préliminaire
Section 1 : Approche historique de
l'audit :
Audit vient du latin « audire » qui
signifie « écouter » (auditoire, auditorium, nerf
auditif,...), le verbe anglais « to audit » est traduit par
« contrôler, vérifier, surveiller,
inspecter »3(*).
Le besoin de vérifier les informations
financières et comptables établies par les entreprises s'est fait
sentir très tôt, impliquant un contrôle des comptes, une
vérification des comptes.
Auditer signifiait autrefois vérifier les comptes d'une
entreprise.
Ce n'est qu'à partir des années 1960-1970 que le
mot « audit »a été employé pour
désigner des missions très différentes les unes des
autres.
Aujourd'hui auditer signifie étudier une entreprise
pour en apprécier les processus ou les comptes pour améliorer les
performances ou pour porter un jugement sur la gestion des dirigeants. Il
demeure donc la vérification des comptes des entreprises, sous le nom
« d'audit financier conduisant à la
certification ».
Si l' « audit financier conduisant
à la certification » fait sans ambiguïté
référence à une partie de l'audit légal mené
par le commissaire aux comptes, le mot « audit
financier » peut néanmoins être employé pour
désigner de nombreuses autres missions liées aux comptes et aux
processus comptables d'une entité et qui prennent directement appui sur
les états financiers de l'entreprise.
Exemple :
- Audit financier des procédures informatisées
de comptabilisation pour vérifier leur fiabilité.
- Audit financier d'opérations de charge pour
vérifier qu'elles sont traduites de manière
régulière dans les comptes annuels.
- Audit financier de la comptabilisation des charges sociales
pour vérifier que les lois sociales ont été
respectées.
Section 2 : AUDIT FINANCIER :
L'audit recouvre, dans les faits, un concept assez large. Il
consiste en une démarche ou une méthodologie menée de
façon cohérente par un observateur professionnel utilisant un
ensemble de techniques d'information et d'évaluation, par rapport
à des normes sur l'évaluation, l'appréciation, la
fiabilité ou l'efficacité des systèmes et
procédures d'une organisation afin de porter un jugement motivé
et indépendant.
La compagnie nationale des commissaires aux comptes
Française a donné la définition suivante :
« un audit consiste à examiner, par sondages, les
éléments probants justifiant les données contenues dans
les comptes. Il consiste également à apprécier les
principes comptables suivis et les estimations significatives retenues pour
l'arrêté des comptes et à apprécier leur
présentation d'ensemble ».
Alors que l'IFAC a défini l'audit comme
étant : «le contrôle de l'information financière
émanant d'une entité juridique, effectué en vue d'exprimer
une opinion sur cette information ».
Section 3 : Objectifs de l'Audit :
Quel que soit le contexte dans le quel est exercé
l'audit financier et comptable, celui-ci vise à atteindre les
mêmes objectifs généraux. Toute entreprise doit donner dans
ses comptes une image fidèle de sa situation financière, de son
patrimoine et de ses résultats. Cette notion est complétée
par celles de régularité et de sincérité.
Ainsi, à l'effet de présenter des états
reflétant une image fidèle de la situation et des
opérations de l'entreprise, la comptabilité doit satisfaire, dans
le respect des règles de prudence aux obligations de
régularité et de sincérité.
On définit la prudence comme étant
l'appréciation raisonnable des faits afin d'éviter le risque de
transfert sur l'avenir, d'incertitudes présentes susceptibles de grever
le patrimoine et les résultats de l'entité.
D'un point de vue juridique, la régularité est
la conformité aux lois et aux règlements, et d'un point de vue
organisationnel, la régularité est la conformité aux
procédures arrêtées par l'entité.
La sincérité est l'application de bonne foi des
lois, règlements et procédures en vigueur.
L'image fidèle est indissociable de la
régularité et de la sincérité. La conformité
aux règles comptables généralement admis et l'information
fournie dans l'annexe est un passage obligatoire pour que les comptes annuels
donnent une image fidèle.
CONCLUSION :
L'audit ne peut aboutir à une certitude absolue de
régularité, de sincérité et d'image fidèle
des états financiers de l'entreprise auditée, l'auditeur doit
garder un esprit de synthèse en consacrant ses efforts et son temps
à ce qui est le plus important et prendre à l'avance ses
précautions de faire l'adéquation entre le coût et
l'opportunité de la mission par une stratégie d'audit
appropriée fournie dans l'approche par les risques.
Cette approche privilégie une méthodologie
basée sur l'efficience et l'efficacité des travaux d'audit
basée sur l'estimation du risque d'audit auquel trouve confronter le
professionnel c'est à dire le risque pour que l'auditeur exprime une
opinion favorable sur les états financiers contenants des erreurs
significatives.
1ere Partie :
LA MISSION D'AUDIT :
LES Composantes fondamentales de l'approche par les
risques :
INTRODUCTION :
Lorsqu'il exécute une mission d'audit, le
réviseur externe cherche à obtenir un degré raisonnable de
certitude quant à l'absence d'inexactitudes importantes dans les
états financiers pris dans leur ensemble.
L'auditeur est tenu donc de planifier sa mission en fonction
des facteurs de risque et d'importance relative qui dépendent de chaque
entreprise.
A la base de l'approche par les risques qui est une
méthodologie centrée sur la recherche d'efficacité dans
les travaux de révisions des comptes, on essayera de développer
les composantes fondamentales de cette approche dans la première partie
de ce mémoire.
A ce titre, on étudiera les différentes
étapes de la mission d'audit, en premier lieu, l'analyse des risques, en
second lieu, et enfin, l'analyse du seuil de signification.
Chapitre 1 : Les étapes de la mission
d'audit :
L'audit n'est pas seulement un travail matériel de
pointage. Il y'a dans la démarche un aspect intellectuel
essentiel : compréhension de l'entreprise, compréhension de
son système de contrôle interne, compréhension des options
retenues pour l'établissement des comptes.
Il en résulte trois étapes successives pour
réviseur :
-l'acquisition d'une connaissance générale de
l'entreprise (section 1).
-l'évaluation du contrôle interne (section
2).
-l'examen direct des comptes et des états
financiers (section3).
Chacune de ces étapes prises individuellement est
nécessaire et fonde l'opinion du réviseur sur la qualité
des comptes.
Section 1 : La prise de connaissance :
Le premier souci de l'auditeur est de connaître les
informations générales, documents internes, conversations,
ect... ; un contrôle externe efficace requiert une
compréhension approfondie de l'entreprise examinée, de son
activité et des facteurs externes qui affectent celle-ci.
La norme ISA 310-2 relative à « la
connaissance des activités »de l'entreprise
indique : « Pour réaliser un audit des états
financiers, l'auditeur doit avoir une connaissance suffisante des
activités de l'entité afin d'identifier et de comprendre les
évènements, opérations et pratiques de l'entité
qui, d'après son jugement, peuvent avoir
une incidence significative sur les états financiers,
sur son examen ou sur le rapport d'audit ».
Lors de cette étape, l'auditeur cherche à
collecter le maximum des informations sur l'entreprise et son environnement
afin de la mieux connaître et de détecter des risques sur
l'analyse desquels il orientera sa mission.
Les informations à collecter sont nombreuses et les
techniques de collecte sont diverses.
I. Informations à collecter :
Les informations à collecter concernent
notamment :
ü L'activité de l'entreprise et le secteur dans
lequel elle opère : nature des activités, chiffre
clé, principaux clients et fournisseurs, situation économique du
secteur d'activité, réglementation particulière au secteur
d'activité, etc... ;
ü Son organisation et sa structure : actionnariat
(structure du capital), implantations géographiques, organigramme
général et par fonction, structure du groupe, activité des
principales filiales, etc... ;
ü Ses politiques générales : politique
financière, commerciale et sociale ;
ü Ses perspectives de développement ;
ü Son organisation informatique, administrative et
comptable : systèmes informatiques, procédures comptables et
administratives, contrôle budgétaire, service
d'audit interne, etc.... ;
ü Ses politiques comptables : méthodes
d'évaluation des stocks, comptabilisation des frais de recherche et de
développement, des contrats à long terme, etc... ;
II. Techniques de collecte :
Selon les normes ISA 300 « Planification des
travaux » et ISA 310, les techniques utilisées relèvent
essentiellement de l'entretien avec les différentes personnes qui sont
susceptibles de fournir une information appropriée, de l'analyse de la
documentation interne et externe obtenue, de la visite des locaux, et de la
prise de connaissance de l'environnement informatique.
a- L'entretien : Est le
principal outil, il effectue avec le personnel de direction, les responsables
des différents services voire avec des personnes d'un niveau
hiérarchique inférieur. Les entretiens avec les membres du
comité d'audit et avec les auditeurs internes ne doivent pas non plus
être négligés.
Ces entretiens peuvent porter sur :
Ø Les changements au sein de la direction, dans la
situation organisationnelle et dans les activités du client.
Ø La réglementation officielle en vigueur
concernant le client.
Ø L'évolution actuelle de l'activité du
client.
Ø L'existence des parties liées.
Ø Les difficultés financières ou les
problèmes comptables.
Ø Les modifications du système comptable et du
système de contrôle interne.
b- Les visites des locaux (bureaux, usines,
...) : N'a pas pour objet d'aller au coeur du
processus de production mais seulement pour obtenir des informations
concrètes sur les systèmes et la qualité apparente de
l'organisation.
c- L'analyse de la documentation interne et
externe : C'est une autre technique importante. Il s'agira
d'examiner les statuts, les manuels de procédures et notes de service,
les procès-verbaux, les contrats, le règlement intérieur,
les rapports de contrôle effectués par des tiers (auditeurs
externes, conseils, contrôleurs fiscaux...), presse
spécialisée et professionnelle...
d- La prise de connaissance de l'environnement
informatique : est indispensable pour la planification de la
mission car elle permet de mesurer le niveau de dépendance de
l'activité de l'entreprise à l'outil informatique et le
degré d'automatisation des traitements à incidence comptable.
Suite à la collecte d'information, la sauvegarde et le
classement de cette information ont une importance considérable, aussi
il est prévu de ranger toute la documentation dans un dossier permanent
de l'audit contenant une synthèse de cet ensemble.
Section 2 : L'appréciation du
système contrôle interne :
L'auditeur a, lors de l'étape précédente,
orienté et planifié sa mission ; il a en particulier,
identifié les systèmes significatifs dont il va apprécier
les procédures de contrôle interne. Ce contrôle fournit
à l'auditeur l'occasion de faire des recommandations pour
améliorer les procédures défaillantes.
I. Définition du contrôle interne :
Le système de contrôle interne est selon Alain
Mikol : « Le système d'organisation qui comprend les
procédures de traitement de l'information comptable d'une entreprise, et
les procédures de vérification du bon traitement de cette
information comptable »4(*).
Le contrôle interne à pour but :
Ø de sauvegarder le patrimoine, par la mise en oeuvre
de procédures qui évitent les erreurs et les fraudes ;
Ø d'améliorer les performances de l'entreprise,
par la mise en oeuvre de procédures efficientes.
II. Analyse des procédures du contrôle
interne :
La révision du système est le moyen de
rassembler les informations sur l'organisation et les procédures
présentes avec l'intention de les utiliser comme base des sondages de
conformité et d'évaluation du système, elle découle
de discussions avec le personnel et de la documentation : manuel de
procédures, description des fonctions, diagrammes de circuits.
Le réviseur travaille par module (achats, ventes,
trésorerie, stocks, ...) et flux de transactions (livraisons,
expéditions, encaissements, décaissements, etc....) dont il se
fait décrire les caractéristiques principales.
A ce titre, il vérifie que le contrôle interne
des diverses procédures offre toutes les garanties essentielles à
leur fiabilité, ces garanties sont les suivantes :
Ø Exhaustivité des enregistrements
comptables : toutes les opérations doivent être
comptabilisées.
Ø Réalité des montants
comptabilisés : les opérations
comptabilisées doivent exister et ne pas être fictives.
Ø Valorisation exacte : les
montants doivent être comptabilisés en raison de leur juste
valeur.
Ø Respect de la coupure des
exercices : toutes les opérations afférentes
à un exercice et seulement ces opérations doivent être
enregistrées sur cet exercice.
Ø Présentation conforme au plan
comptable général : les opérations doivent
être enregistrées dans les comptes prévus à cet
effet.
III. Appréciation du système de
contrôle interne :
Apprécier le contrôle interne est le fait de
vérifier sa bonne conception (parag.1) et son bon fonctionnement
(parag.2).
1-Appréciation de l'existence du
contrôle interne :
Prise de connaissance du
système : La phase de prise de connaissance de
contrôle interne doit permettre à l'auditeur d'acquérir une
bonne compréhension du circuit de traitement (manuel ou informatique) de
l'information, depuis l'initiation d'une opération jusqu'à sa
traduction dans les comptes annuels de l'entreprise.
Pour réaliser cette phase, l'auditeur :
Ø Conduit des entretiens avec les responsables des
services concernés ;
Ø analyse, s'il existe, le manuel des procédures
de contrôle interne ;
Ø prend connaissance, si aucun problème de
confidentialité ne se pose, des dossiers des auditeurs
précédents.
Description du système : Cette
deuxième phase relève de la simple logique : l'auditeur doit
garder la trace des informations recueillies lors de l'étape
précédente de prise de connaissance. L'auditeur a ici le choix
entre une forme narrative (manuscrite ou informatisée) et des diagrammes
(flow charts). Un diagramme de circuits de documents, encore appelé
graphique d'acheminement, est une représentation graphique d'une suite
d'opérations dans laquelle les différents documents, postes de
responsabilité et traitements sont représentés par des
symboles réunis les uns aux autres suivant l'organisation administrative
de l'entreprise.
Vérification de l'existence du
système : L'objectif de cette troisième phase est
de confirmer que le descriptif représente bien la procédure telle
qu'elle est prévue par l'entreprise. L'auditeur
sélectionne un nombre limité de transactions (deux ou trois
achats, deux ou trois ventes, ...) et vérifie que les contrôles
prévus par l'entreprise sont effectués : Approuver un ordre
d'achat, sélectionner un fournisseur, ...On parle ici de tests
d'existence ou de tests de conformité.
Evaluation des risques dus à la conception des
systèmes : Dans cette quatrième phase, l'auditeur
juge la pertinence des traitements et des vérifications
mis en place par l'entreprise. Le but, est de s'assurer que la conception de
la procédure, tant au niveau du traitement de l'information que de sa
vérification, élimine les risques d'erreurs et de pertes.
Activités, lieux de production, processus de
fabrication,
Identifier les zones de risques
circuits detraitement des informations
Identifier les contrôles sur lesquels
l'auditeur pourra s'appuyer pour
limiter ses travaux
2-Vérification du fonctionnement des
procédures :
Dans cette phase, l'auditeur est tenu de vérifier que
les procédures décrites sont celles qui sont réellement
utilisées et de « déterminer si les contrôles internes
ont été appliqués tout au long de la période
»5(*)
L'auditeur fait recours à trois techniques :
L'examen de l'évidence du
contrôle : cette technique permet de couvrir des
échantillons importants et donner à l'auditeur l'assurance que
les procédures sont respectées en permanence (exemple :
existence d'un visa attestant que tout bon de commande a été
approuvé ; existence de rapprochements bancaires mensuels)
L'observation : l'observation de
l'exécution d'un contrôle permet à l'auditeur de mieux
comprendre la façon dont le contrôle est réalisé et
de vérifier son exécution correcte (exemple : l'auditeur
assiste à l'inventaire physique des stocks pour s'assurer que la
procédure d'inventaire est correctement suivie).
Répétition des traitements et des
vérifications par l'auditeur : l'auditeur refait le
traitement ou le contrôle réalisé par le personnel ou
l'ordinateur de l'entreprise. Cette technique permet à l'auditeur de
s'assurer que, aux traitements et vérifications
matérialisés par des visas ou des documents, est lié
à un travail réel (exemple : L'auditeur
vérifié lui-même un certain nombre d'opérations
arithmétiques).
Section 3 : L'examen des comptes et des
états financiers :
Le contrôle est toujours conduit par sondage et sur la
base de programmes de contrôle arrêtés en fonction de niveau
de confiance du système de contrôle interne de
l'entreprise, qui est basé sur la vérification
des comptes et qui dépendent des particularités propres à
chaque entité auditée. Pour pouvoir exprimer son opinion sur les
comptes annuels, l'auditeur doit procéder à un examen analytique
des comptes annuels, en vue d'acquérir la conviction qu'ils se
traduisent de façon sincère et régulière sur la
situation de l'entreprise et le résultat de son activité.
Les techniques d'examen des comptes sont les tests de
cohérence et les tests de validation6(*).
Les tests de validation portent sur des
éléments pris individuellement. Ils consistent à
vérifier les données de la comptabilité en les rapprochant
à la réalité qu'elles représentent.
Il existe plusieurs formes de validation :
- La validation sur la base des documents détenus par
l'entreprise ;
- La validation par confirmation extérieure ;
- La validation par inspection physique.
Les tests de cohérence, contrairement
aux tests de validation, portent sur un ensemble d'éléments. Ils
ont pour but de rechercher les anomalies qui peuvent exister entre les
différentes informations qui sont en possession de l'auditeur.
Ces techniques ne sont pas mises en oeuvre l'une après
l'autre, mais elles sont généralement combinées dans le
programme d'intervention de l'auditeur qui doit émettre son avis sur la
régularité, la sincérité des comptes et l'image
fidèle du patrimoine de l'entité auditée.
Cet avis doit conclure soit à la certification des
comptes, soit à la certification assortie de réserves, soit au
refus de certification. Dans ce sens, la norme n°7 de l'ordre des experts
comptables tunisien (OECT) sur les deligences de commissaire aux comptes de
commissaires aux comptes en matière de rapport sur les comptes sociaux a
apporté à ce sujet les précisions suivantes :
-La certification est pure et simple, c'est
à dire sans réserves, ni condition quand les comptes n'appellent
aucune critique susceptible d'avoir sur ceux-ci des conséquences
significatives.
-Lorsque l'importance relative des erreurs,
lacunes ou inexactitudes n'est pas de nature à entacher gravement la
régularité et la sincérité des comptes, le
commissaire assortit sa certification de réserve.
-Les commissaires aux comptes refusent de
certifier lorsqu'ils constatent des irrégularités graves par leur
montant, leur nature ou leur fréquence qui leur donnent la conviction
que le conseil d'administration présente à l'assemblée
générale des comptes qui ne sont pas réguliers et
sincères, il en est de même lorsque le commissaire aux comptes n'a
pas été en mesure d'exercer normalement sa mission de
contrôle.
Il faut remarquer que dans les trois cas qui viennent
d'être cités, il est à chaque fois fait
référence au seuil de signification pour déterminer si la
certification doit être assortie de réserves ou non ou
refusée.
Section 4 : La détermination des points
-clés :
Après avoir étudié l'activité et
l'environnement de l'entreprise et ses systèmes comptables et de
contrôle interne, l'auditeur peut déterminer ainsi les points
-clés qui sont
constitués des forces et des faiblesses de
l'organisation et du système de contrôle interne de l'entreprise
auditée.
Dans l'approche par les risques, la détermination des
points-clés constitue une phase importante puisqu'elle apporte à
l'auditeur l'aide dans la définition et la planification de son travail
de validation des comptes.
Ainsi, la séparation des tâches ou des fonctions
incompatibles constitue une force dans le système de contrôle
interne.
Par contre, le cumule des tâches jugées
incompatibles, par une même personne représente une faiblesse dans
le système du contrôle.
Chapitre 2 : Analyse des risques
d'audit :
Etant donné que l'audit n'est jamais exhaustif, il
incombe à l'auditeur de déterminer où se trouvent les
domaines à risque.
Le risque d'audit est définit comme
étant : « le risque qu'un auditeur puisse exprimer
une opinion inappropriée sur une information financière
comportant des inexactitudes significatives »7(*).
Dans ce chapitre, on essayera de définir les
différents risques dans une première section, ensuite, on va
décrire la corrélation existante entre ces différents
risques dans une deuxième section.
Section 1 : Les types de risques :
Les composantes du risque d'audit sont :
- Le risque inhérent.
- Le risque de non contrôle.
- Le risque de non de détection.
I. Le risque inhérent :
La norme de l'IFAC définit le risque inhérent
par : « le risque qu'un solde de compte ou une
catégorie d'opérations puissent renfermer une inexactitude qui,
seule ou ajoutée à des inexactitudes présentes dans
d'autre solde ou catégorie pouvait être significative à
supposer qu'il n'y ait pas de contrôle interne s'y rapportant. Ce risque
est lié aux activités de l'entité, à son
environnement et à la nature du solde de compte ou de la
catégorie d'opérations consernée ».
Lors de l'acquisition d'une connaissance
générale de l'entreprise, son environnement et de son
organisation comptable, l'auditeur doit saisir les facteurs qui influencent
l'appréciation du risque général lié à
l'entreprise et celui lié aux opérations comptables.
1) Risque général lié à
l'entreprise :
Il s'agit des risques qui sont de nature à influencer
l'ensemble des opérations de l'entreprise. Ces risques dépendent
des caractéristiques de chaque entreprise. Les informations que
l'auditeur doit collecter se rapportent à l'activité de
l'entreprise, à son secteur, à ses politiques
générales, à son organisation et structure, à ses
perspectives de développement, ( ...) La note d'information n°18 de
la CNCC précise que l'exploitation de toutes ces informations permet
à l'auditeur d'apprécier les risques généraux
suivants :
-Ceux qui sont liés à la situation
économique : (exemple ; si l'entreprise fait partie d'un
secteur en déclin, le risque de cessation d'activité est plus
important et les dirigeants peuvent avoir intérêt à en
minimiser l'effet sur les comptes.
-Ceux qui sont liés à l'organisation
générale : l'existence des procédures administratives
et comptables formalisées laisse supposer qu'on devrait pouvoir
s'appuyer sur le contrôle interne ; le système de
contrôle budgétaire est une source d'information probante qui
pourra être utilisée ; l'existence d'un service d'audit
interne peut permettre une coopération intéressante ;
-Ceux qui sont liés à l'attitude de la
direction : l'auditeur doit être davantage attentif lors de ses
contrôles aux comportements des dirigeants, aux problèmes de
contrôle et de communication de l'information financière.
2) Risques liés aux opérations
comptables :
Le risque inhérent aux opérations comptables
représente « la possibilité qu'à un compte ou un
flux de transactions d'être erroné de façon
significative »8(*).
Parmi les facteurs importants dans l'étude de ce
risque, que l'auditeur doit prendre en considération, on peut
citer :
a) Les données
répétitives : Elles résultent
de l'activité habituelle de l'entreprise ; achat, ventes,
salaires...
Ces données sont généralement
caractérisées par leur nombre important et leur valeur unitaire
relativement réduite. Elles sont traitées de manière
uniforme en fonction des systèmes mis en place. Les risques sont donc
liés à la fiabilité de ces systèmes.
b) Les données
ponctuelles : Sont celle qui sont complémentaires des
données précédentes mais qui sont saisies ponctuellement
tel que l'inventaire physique, l'évaluation de fin d'exercice.
La note d'information n°18 de la CNCC précise que
ces données : « sont porteuses de risques significatifs
lorsque leur saisie n'est pas organisée de façon fiable il est
donc important de les connaître à l'avance pour décider des
contrôles qui devront être effectués »9(*).
c) Les données
exceptionnelles : Sont celles qui ne
résultent pas de l'exploitation normale de l'entreprise telle que
décision de réévaluation, fusion...
Pour adopter ses méthodes de contrôles à
chaque nature de ces données, l'auditeur doit avoir une connaissance
parfaite et suffisante de toutes ces données traitées au sein de
chaque entreprise.
L'auditeur est confronté à un risque de
relativité. En effet, plus la valeur (individuelle ou cumulée)
d'un type d'opération est forte, plus si une erreur se produit, il y
aura des risques qu'elle ait une incidence significative sur l'information
financière. « L'auditeur devra donc porter ses efforts en
priorité sur les opérations à forte
valeur »10(*).
II. Le risque de non contrôle :
Le risque de non contrôle est « le risque
qu'un solde de compte ou une catégorie d'opération puisse
être significative et ne pas être évitée ou
corrigée au temps opportun par le système de contrôle
interne »11(*).
Le système de contrôle interne comprend
l'ensemble des mesures de contrôle appliquées par l'entreprise
dans le but d'assurer la protection du patrimoine d'une part, et la
régularité et la sincérité des enregistrements
comptables et des comptes annuels, d'autre part.
La qualité de ce système peut être
jugée mauvaise ou bonne soit dans sa conception soit dans l'application
des directives par le personnel, c'est-à-dire que même si le
système est fiable dans sa conception, il peut être
défaillant dans son fonctionnement car des contrôles prévus
peuvent ne pas être effectués.
Donc pour apprécier et évaluer le risque
lié au contrôle, l'auditeur devra rechercher l'existence de ces
systèmes, puis dans le cadre de ses travaux s'assurer que leur
conception et leur fonctionnement est fiable.
III. Le risque de non détection lié à
l'audit :
Le risque de non-détection est le risque que des
procédés d'audit ne permettent pas au réviseur de
repérer une erreur dans les états financiers. Ce risque est
défini par l'IFAC comme étant : « Le risque
que les procédures mises par l'auditeur ne lui permettent pas de
détecter une inexactitude présente dans d'autres soldes ou
catégories d'opérations, pourraient être significative
»12(*)
Ce risque a pour conséquence d'émettre, par
l'auditeur, une opinion inappropriée sur les états financiers.
Ce risque est dit aussi risque propre à l'auditeur, c'est-à-dire
que ce dernier est tenu de concevoir son programme de travail de façon
à obtenir une assurance raisonnable que les erreurs significatives
existantes dans les comptes annuels sont détectées.
Il est directement relié au travail de l'auditeur et il
comprend le risque lié au sondage, le risque hors sondage et le risque
lié aux autres procédés :
1) Le risque lié au
sondage :
C'est le risque lié à la probabilité
d'avoir des conclusions d'un sondage qui ne représentent pas
fidèlement la population, il comprend les risques
« alpha »et « bêta ».
a) Le risque alpha :
C'est le risque que par un sondage, l'auditeur rejette une population qui
doit être acceptée. Dans ce contexte, Denis Cormier affirme
que : « ce
risque influe sur l'efficience de l'audit car, suite à
ce rejet, le sondeur est amené à tester plus qu'il n'aurait
dû ».
b) Le risque bêta :
Ce risque est présent lorsque les résultats d'un sondage
donné incitent l'auditeur à accepter une population qui doit
être rejeté.
A ce propos Denis cormier propose que : « l'erreur
de type bêta peut entraîner des conséquences plus graves
aussi bien pour le réviseur que pour le client et les tiers qui
utilisent les états financiers ».
Ce risque peut influer l'efficacité des tests et des
procédures mises en oeuvre lors d'une mission d'audit ce pour cela
il doit être réduit au maximum.
2) Le risque hors sondage :
Ce risque correspond à la possibilité que
l'auditeur examine des informations probantes sans leur accorder une attention
suffisante ou encore à une évaluation et une
interprétation erronée des résultats du
sondage. « Ce risque fondamentalement causé par l'erreur
humaine peut être minimisé par une formation appropriée,
une bonne planification du travail, un encadrement adéquat des
employés et une révision systématique du travail
effectué »13(*).
3) Le risque lié aux autres
procédés :
Il s'agit du risque que les procédés d'audit
supplémentaires n'ont pas permis détecter une erreur. Les
procédés analytiques et d'audit global peuvent le réduire
sans toutefois l'éliminer. Donc, compte tenu de la nature
imprécise de la preuve obtenue dans ses investigations, le
réviseur devra généralement considérer ce type de
risque comme étant élevé.
En effet, un groupe d'étude de l'Institut Canadien des
Comptables Agrées (I.C.C.A.) ont indiqué qu'en l'absence de
l'évaluation des différents types de risque les praticiens
peuvent faire recours aux pourcentages suivants14(*).
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FAIBLE
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MODERE
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ELEVE
|
Risque inhérent (général)
|
40 %
|
50 %
|
60 %
|
Risque de non contrôle
|
20 %
|
50 %
|
80 %
|
Risque lié aux autres procédés
|
30 %
|
50 %
|
70 %
|
Section 2 : Corrélation entre les
composantes du risque d'audit :
Le risque d'audit est « le risque qu'un
auditeur puisse exprimer une opinion inappropriée sur une information
financière comportant des inexactitudes
significatives »15(*).
En effet, ce risque est le produit de deux
éléments : le risque que le système de contrôle
interne laisse passer des erreurs ou des fraudes importantes,
c'est-à-dire la probabilité d'erreur résultant de
l'évaluation des risques inhérents et de non contrôle, et
le risque que le vérificateur ne puisse les découvrir par ses
procédés de vérification, soit le risque de
non-détection.
Le risque d'audit est donc le résultat de la
combinaison de tous les risques qui influencent le processus de
contrôle :
Risque d'audit = RI
*RNC*RND
RI = Risque inhérent
RNC = Risque de non contrôle
RND = Risque de non-détection liée à
l'audit.
Un groupe d'étude de l'I.C.C.A. propose une limite
supérieure de risque de 5 % et une limite inférieure de 1 %.
Pour atteindre ce niveau du risque d'audit
préalablement établi par l'auditeur, celui-ci peut faire varier
certains de ces risques, notamment le risque de non-détection.
Toutefois, le risque inhérent et le risque de non contrôle
échappent à sa volonté et dépendent des
circonstances propres à chaque opération d'audit.
Le tableau ci-après illustre la variation du risque de
non-détection en fonction de l'appréciation du risque lié
à la nature des opérations traitées et du risque
lié à la conception et au fonctionnement des
systèmes16(*).
Risque lié à la nature des
opérations traitées.
|
Risque lié à la conception et au fonctionnement des
systèmes
|
Elevé
|
Moyen
|
Faible
|
Elevé
|
Faible
|
Faible
|
Moyen
|
Moyen
|
Faible
|
Moyen
|
Elevé
|
Faible
|
Moyen
|
Elevé
|
Elevé
|
Le risque de non-détection est inversement
proportionnel au cumul des risques inhérents et des risques liés
au contrôle. Et inversement, lorsque les risques inhérents et
ceux liés au contrôle sont faibles, l'auditeur peut accepter un
niveau de risque de non-détection plus élevé tout en
réduisant le risque d'audit à un niveau acceptable faible.
Chapitre 3 : Le seuil de signification :
Ayant acquis une connaissance générale de
l'entreprise et de son environnement, l'auditeur doit identifier les
systèmes et les domaines significatifs qui nécessite au
préalable la détermination d'un seuil de signification.
Ainsi, nous allons incorporer dans ce chapitre la
définition du seuil de signification et son utilité dans la
1ère section et sa détermination dans la
2ème section.
Section 1 : Définition du seuil de
signification et son intérêt :
I. Définition :
Le seuil de signification est « la limite en
deçà de laquelle une erreur commise de bonne foi par l'entreprise
est sans incidence sur l'image fidèle des comptes annuels, étant
entendu que l'image fidèle ne se résume pas à la seule
inscription régulière au bilan, elle dépend
également de l'importance que le lecteur des comptes donne à
l'obtention de l'information »17(*).
Dans le même sens, l'O.E.C.T. définie dans la
norme n°14 le seuil de signification comme : « La
limite à partir de laquelle une inexactitude ou un ensemble
d'inexactitudes contenues dans un élément donné sont de
nature à influencer la décision des utilisateurs de cet
élément. C'est aussi la limite à partir de laquelle un
élément cesse d'être considéré comme
fiable ».
Le seuil de signification est une application du principe
comptable de « L'importance relative ». A ce titre,
l'auditeur doit orienter ses travaux de manière à étudier
les postes et les opérations dont l'importance est significative et qui
sont les plus porteurs de risques d'une part, et qui lui permettent de fonder
l'opinion portante sur l'image fidèle des comptes, d'autre part.
Selon l'I.F.A.C. : «
L'importance relative se définie par rapport à l'importance ou
à la nature d'une inexactitude figurant dans l'information
financière, c'est-à-dire que l'auditeur va apprécier en
même temps le montant et la nature de toutes les inexactitudes
relevées ».
II- Intérêt du seuil de signification :
La norme ISA 320 explique le lien
entre le caractère significatif et le risque d'audit qui est à la
base de la détermination du seuil de signification. A tous les niveaux
des contrôles effectués par le réviseur, il est
systématiquement fait appel à la notion de seuil de
signification en raison de la relativité de la notion de
fiabilité des comptes.
1) Planification de la
mission :
Lors de cette phase, l'auditeur concentre ses
vérifications sur les éléments qui risquent d'engendrer
des anomalies significatives dans les comptes des états financiers. Le
caractère significatif va être inversement proportionnel au
risque d'audit. En effet, plus le seuil de signification est
élevé, plus le risque d'audit est faible et vice versa.
Par conséquent, la fixation de seuil de signification
permet de mieux orienter et planifier la mission en concentrant les travaux sur
les éléments significatifs et sur les chiffres qui
dépassent le seuil de signification.
2) Appréciation des constatations du
réviseur et formulation d'une opinion sur les
comptes :
L'auditeur se réfère toujours
au seuil de signification lors de l'étape de l'évaluation de ses
constatations préalablement à l'émission de son opinion.
La fixation de seuil de signification permet, en premier lieu, d'éviter
les travaux inutiles lors de la recherche d'éléments probants,
par exemple éviter de longues recherches sur un poste mineur car,
même s'il recèle des erreurs, celles-ci seront de toutes
façons inférieures au seuil de signification ; et elle
permet, en second lieu, de justifier les décisions concernant l'opinion
émise (les comptes qui contiennent des erreurs dont le cumul est
inférieur au seuil de signification, peuvent donner une image
fidèle. La fidélité ne signifie pas donc exactitude).
Section 2 : Détermination du seuil de
signification
I. Les bases de détermination du seuil de
signification :
Vu l'importance qu'acquiert le seuil de signification pour
tout réviseur, il importe ainsi que le vérificateur doit fixer un
seuil de signification qui lui servira de guide tout au long de sa mission pour
programmer l'étendue de ses sondages. La fixation de ce seuil fait
intervenir des critères quantitatifs et autres qualitatifs.
1) Les critères
quantitatifs :
Nous étudierons ces critères en faisant une
étude comparative entre la norme n°14 de l'O.E.C.T. et les
organismes internationaux.
* Le résultat : La norme
n°14 de l'O.E.C.T. retient le résultat de l'exercice comme base du
premier niveau pour la détermination du seuil de signification pour les
comptes de
résultat. Alors qu'à l'échelle
internationale, le seuil de signification se situe dans un intervalle compris
entre 5% et 10% du bénéfice avant impôt, inférieur
à 5% est considérés comme négligeables, alors que
ceux qui entraînaient une modification supérieure à 10 %
seraient considérés comme importantes.
· Les capitaux propres ou la situation nette
comptable : La norme n°14 de l'O.E.C.T. retient la situation
nette comme base du seuil de signification du premier niveau
d'appréciation pour le bilan. Toute fois on retiendra les capitaux
propres comme base si la situation nette s'avérer non
conséquente. Le taux retenu par la norme n°14 est de 10%. A
l'échelle internationale les taux retenus sont de 0.5% à 5% des
capitaux.
Pour les autres critères quantitatifs : Total de
bilan, chiffre d'affaire, total d'actif courant et total de passif courant, les
taux retenus sont compris entre 0.5% et 1%.
2) Les critères
qualitatifs :
· Besoins des utilisateurs : les
éléments significatifs varient d'un utilisateur à un autre
mais les états financiers sont destinés à tous les
utilisateurs. L'auditeur veille qu'aucun élément n'est
significatif.
· Caractéristiques de l'entreprise et son
environnement :
Secteur d'activité :
-Entreprise de distribution = marge brute au
lieu du résultat net.
-Entreprise d'investissement = bénéfice
avant amortissement au lieu du bénéfice net.
Dimension de l'entreprise
Systèmes et méthodes comptables
(prudent ou non, respectés ou non, adaptés o non à la
nature de l'entreprise).
L'environnement.
II. Moment de détermination du seuil de
signification :
Selon l'ISA 320 : « Lors de
l'élaboration du plan d'audit, l'auditeur définit un
seuil de signification acceptable lui permettant de détecter les
anomalies significatives ».
« Lors de la planification de
l'audit, l'auditeur tient compte des éléments qui
risquent d'engendrer des anomalies significatives dans les états
financiers. L'évaluation du caractère significatif concernant des
soldes de comptes et des catégories de transactions spécifiques
l'aide notamment à définir les éléments à
contrôler et décider de recourir ou non à des
procédures d'échantillonnage et d'autres analytiques. L'auditeur
peut ainsi sélectionner différentes procédures d'audit
qui, associées entre elles, sont susceptibles de réduire le
risque d'audit à un niveau suffisamment bas ».
Ainsi, il faut noter que le seuil de signification doit faire
l'objet d'une revalidation, et ceci afin d'identifier et déterminer les
domaines significatifs.
Au cours de sa mission, l'auditeur peut modifier son jugement
initial quant au seuil de signification et ceci suite à certains
renseignements liés aux procédés de vérification
mis en oeuvre qui différent de ceux sur lesquels a été
fondé le plan de la mission.
Toutefois, il faut signaler que la bonne appréciation
du seuil de signification incite l'auditeur à procéder à
la revalidation de la nature de l'élément ainsi qu'au calendrier
d'application des vérifications, qu'il avait prévus.
Conclusion :
La connaissance générale de l'entité et
son environnement, l'identification des domaines et des systèmes
significatifs et la réflexion approfondie et préalable sur la
nature des risques caractérisant l'entreprise, font l'objet de la
première partie de ce mémoire.
L'approche par les risques est un complément utile et
nécessaire pour l'exercice du jugement professionnel qui n'aboutie
à une véritable modification de la démarche.
Deuxième Partie :
CONTRIBUTION DE L'APPROCHE PAR LES RISQUES DANS
L'AMELIORATION DU JUGEMENT DE L'AUDITEUR.
Introduction :
« Une mission d'audit
des comptes (annuels ou consolidés) a pour objectif de permettre au
commissaire aux comptes de formuler une opinion exprimant si ces comptes sont
établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément au
référentiel comptable qui leur est
applicable. »(CNCC).
Dans la planification de sa mission d'audit et la
définition de son programme de travail, le réviseur tiendra donc
compte du caractère significatif d'une information et de son lien avec
le risque d'audit.
Selon l'IAPC18(*) « le caractère significatif
dépend de l'importance de l'élément ou de l'erreur
évaluée dans les circonstances spécifiques de son omission
ou de son inexactitude. Le caractère significatif d'une information
s'apprécie par rapport à un seuil plutôt qu'à un
critère qualitatif que cette information doit posséder pour
être utile». L'évaluation de ce concept relève
largement du jugement personnel du commissaire aux comptes.
Donc l'utilité de l'étude de l'approche par le
risque qui apporte un nombre important d'éléments
décisionnels avec lesquels le réviseur émet son avis et
même si l'auditeur trouvera des difficultés dans
l'évaluation des risques et du seuil de signification, l'étude de
cette approche lui permet de garder un esprit de synthèse en consacrant
l'essentiel des efforts à ce qui est le plus important en vue
d'améliorer le jugement sur la qualité de l'information
comptable.
CHAPITRE 1 :
MISSION D'AUDIT SELON L'APPROCHE PAR LES
RISQUES :
Section 1 : L'approche préliminaire
d'audit :
Toute mission d'audit passe par une analyse
préliminaire de l'entreprise auditée. Cette analyse permet
d'identifier les principales composantes organisationnelles de l'entité
auditée et les risques pouvant être détectés
à priori, afin d'orienter au mieux l'organisation de l'audit, en
l'adaptant le plus possible aux spécificités de l'entreprise.
I. Acceptation de la mission :
Avant d'accepter un mandat, l'auditeur apprécie la
possibilité d'effectuer la mission qui repose sur des
éléments liés au commissaire pressenti (il ne doit pas
être en situation d'incompatibilité ou de perte
d'indépendance), au précédent commissaire (connaître
les raisons pour les quelles celui-ci n'a pas été
renouvelé) co-commissariat (les deux commissaires doivent appartenir
à des cabinets et à des réseaux distincts).
En outre, il doit avoir une connaissance suffisante des
particularités de l'entreprise, de ses risques généraux,
de ses systèmes significatifs. Cela lui permettra d'évaluer
globalement les moyens qui seront nécessaires à
l'exécution de la mission, tout en tenant compte des contraintes qui
relèvent de sa propre organisation (refus de la direction de
l'application de certaines diligences jugées
nécessaires, désaccord sur des options prises par la
direction.)
L'acceptation de la mission résultera
généralement de la démarche suivante.
En premier lieu, l'auditeur doit procéder par la prise
de connaissance globale de l'entreprise. A ce propos la norme
ISA310 « Prise de connaissance des activités
de l'entité » de l'IFAC
précise : « avant d'accepter la mission, l'auditeur
rassemble des informations préliminaires sur le secteur
d'activité, la propriété, la direction des
opérations de l'entité soumise à l'audit, et
détermine s'il lui est possible d'acquérir un niveau de
connaissance suffisant des activités de l'entité pour
réaliser l'audit. »
L'objectif de cette étape est de recueillir le maximum
d'information en un minimum de temps qui seront par la suite
reconsidérées, réactualisées et enrichies par de
nouveaux éléments ; c'est un processus cumulatif et
continu.
En second lieu, il doit faire un examen de
l'indépendance et de la compétence et faire un contact avec le
précédent auditeur.
Après avoir analyser les facteurs de risques,
l'auditeur prend la décision concernant l'acceptation du mandat qui peut
être soit acceptation du dossier sans risque apparent, soit acceptation
du dossier à risques mais qui nécessitera une surveillance
particulière, ou refus du mandat. Cette décision sera
matérialisée par une fiche d'acceptation
dite « Lettre de
mission »comportant : l'objet de la mission, la
période de l'intervention, les délais à respecter....
II. Orientation et planification :
Pour pouvoir orienter et planifier sa mission, l'auditeur doit
identifier les risques pouvant avoir une incidence significative sur les
comptes. La connaissance de ceux-ci conditionne la programmation initiale des
contrôles et la planification ultérieure de la mission.
La CNCC, dans ses normes de travail, a prévu, dans ce
propos, l'obligation par le commissaire aux comptes « d'avoir
une connaissance globale de l'entreprise lui permettant d'orienter sa mission
et d'appréhender les domaines et les systèmes
significatifs ».
1 ) Prise de connaissance générale de
l'entreprise :
L'objectif de l'auditeur est de connaître
l'activité, les structures, les particularités de l'entreprise
pour identifier les risques. L'analyse des risques lui permettra d'identifier
également les domaines et systèmes significatifs.
La norme ISA 310 « connaissance
des activités de l'entité »précise
que « la connaissance des activités de
l'entité »constitue un cadre de référence
permettant à l'auditeur d'exercer son jugement de professionnel. La
compréhension des activités de l'entité et son utilisation
adéquate aident l'auditeur à :
ü Évaluer les risques et identifier les
problèmes.
ü Planifier et conduire efficacement l'audit.
ü Évaluer la validité des
éléments probants.
ü Fournir un meilleur service au client.
Ainsi, il devra rechercher et prendre une connaissance
suffisante sur :
* la nature et secteur d'activité ;
*la structure et les politiques de l'entreprise ;
* son organisation générale, administrative et
comptable ;
* les pratiques comptables ;
*délais en matière de production de
l'information financière et des informations de gestion ;
* l'existence de contrôles internes fondamentaux
(séparation des fonctions, rapprochement, contrôles physiques...)
et
* l'intervention d'un expert-comptable (c'est à dire la
nature des travaux effectués).
Le recueil de ces renseignements s'effectue à la fois
par :
- la consultation des documents (documentation interne et
externe),
- visites des locaux (sites de production et de
stockage...),
- des entretiens avec les dirigeants,
- la prise de connaissance de l'environnement informatique
(mesurant le niveau de dépendance de l'activité de l'entreprise
à l'outil informatique et le degré d'automatisation des
traitements à incidence comptable).
- l'examen analytique des données
financières : Cet examen permet de déceler les tendances et
de mieux appréhender les domaines les plus significatifs. L'auditeur
compare les données résultant des comptes annuels et des
données antérieures, postérieures et
prévisionnelles de l'entreprise ou d'entreprises similaires et
établit des relations entre elles. Il étudie et analyse les
fluctuations et les tendances et approfondit les éléments
inhabituels résultant de ces comparaisons.
2) Identification des systèmes et
domaines significatifs :
Une première identification des zones de risque, que
l'auditeur prend en considération pour orienter sa mission, est
également effectuée lors de la prise de connaissance de
l'entreprise. L'ampleur des travaux menés par l'auditeur est en relation
étroite avec l'importance des risques détectés. Les
domaines significatifs vont correspondre aux comptes significatifs et à
certaines opérations spécifiques.
Les systèmes significatifs sont les systèmes qui
traitent des données ayant une incidence significative sur les comptes
annuels.
En outre, l'auditeur doit analyser les fonctions clés
assumées par la société et procéder au
découpage de ses systèmes entre, d'une part, les cycles
principaux qui
subissent un contrôle approfondi, et, d'autre part, les
cycles accessoires, qui peuvent être examinés de manière
plus sommaire.
3 ) Détermination de l'approche d'audit :
Nous distinguons principalement deux approches :
ü Approche mixte : cette approche
peut être utilisée lorsque le contrôle mis en place par le
client est de type conventionnel et que la séparation des tâches
présente un caractère raisonnable. Cette approche comprend la
revue détaillée et l'évaluation du contrôle interne,
suivies de l'exécution tests de conformité sur les
contrôles sur lesquels l'auditeur entend s'appuyer. Cette approche
suppose à priori que si les résultats des tests sur les
contrôles sont satisfaisants, les tests de validation sont fixés
à niveau minimal et sont donc réduits. Cette approche peut
également être utilisée lorsque les contrôles mis en
place par le client donnent une satisfaction moyenne. Dans ce cas, l'auditeur
effectuera une revue et une évaluation moins étendues des
contrôles. Les tests de conformité seront donc également
moins étendus, alors que les tests de validation seront bien plus
importants mais suffisamment étendus.
ü Approche corroborative : Si on
arrive à la conclusion qu'il n'existe aucun système significatif
et aucun contrôle interne auquel on peut se fier, on ne doit pas
procéder à une revue ou évaluation détaillée
des contrôles, les tests de conformité n'auraient aucun sens et on
devrait donc effectuer les procédures de validation appropriées
d'une manière étendue. Cela ne dispense pas l'auditeur d'un
travail minimum en ce qui concerne contrôles internes.
R I ========== Fixé depuis la planification
en principe
définitivement
sauf exception
R N C========= Jugement préliminaire
Hypothèse 1
Depuis la planification
=========== Stratégie corroborative
=========== Hypothèse 2
Stratégie mixte
Tests de contrôle
Fixation définitive du R N C
Si R N D acceptable est élevé
=> les tests de validités seraient limites et donc moins
coûteux.
Si R N D acceptable est bas => les tests
de validités seraient étendus et donc plus coûteux.
4) Plan de mission ou programme
général de travail :
Une fois toutes ces informations sont collectées et
classées, elles doivent être synthétisées pour
être plus rapidement et facilement utilisables et pour mettre en
évidence les zones de risques qui ont été
décelées et leur incidence sur la mission. Le réviseur est
conduit par la suite à définir la démarche
générale d'audit formalisée dans un document
qui « va savoir de fil conducteur aux intervenants tout au long
de la mission ».
Selon la norme ISA300 « l'auditeur doit
élaborer et documenter un programme de travail définissant la
nature, le calendrier et l'étendue des procédures d'audit
nécessaires pour mettre en oeuvre le plan d'audit. ». Le plan de
mission définit donc l'approche générale retenue ; la
décomposition de la mission en phases ; les taches à
exécuter lors de chaque phase ; l'équipe d'intervenants
à prévoir et moyens à mettre en oeuvre ; le
calendrier et la localisation des différentes interventions.
Section 2 : Les différentes phases de
l'exécution de l'audit :
La recherche des risques potentiels et
spécifiques, l'identification des domaines et systèmes
significatifs doit permettre à l'auditeur de fixer un seuil
au-delà duquel une erreur, une inexactitude ou une omission affectera
significativement les comptes.
De même, à partir des orientations données
dans le plan de mission, et pour affiner son appréciation sur les
risques liés à l'entreprise, l'auditeur va effectuer une
étude des systèmes, qu'il a jugé significatifs, afin de
pouvoir s'appuyer sur les contrôles internes et de déterminer les
risques d'erreur dans le traitement des données.
I. Fixation du seuil de signification :
1) Nécessité de fixer un seuil de
signification :
L'audit est un ensemble de travaux conduits par un
professionnel compétant et indépendant conformément
à une démarche et des normes professionnelles ayant pour objectif
de permettre à l'auditeur d'exprimer une opinion motivée selon
laquelle des états financiers sont sincères et réguliers,
dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un
référentiel comptable identifié. Selon
l'ISA320 : « des informations sont significatives si leur
omission ou inexactitude sont susceptibles et influencer les décisions
économiques
prises par les utilisateurs se fondant sur les états
financiers. Le caractère significatif dépend de l'importance de
l'élément ou de l'erreur évaluée dans les
circonstances spécifiques de son omission ou de son inexactitude. Le
caractère significatif d'une information constitue donc un seuil ou une
démarcation plutôt qu'un critère qualitatif que cette
information doit posséder pour être utile. »
Il est donc impératif à l'auditeur de fixer un
seuil à partir du quel il juge l'importance des erreurs et
irrégularités relevées et leur impact sur les états
financiers.
L'auditeur est tenu de déterminer l'importance relative
ou le seuil de signification par rapport à sa perception de ce qui est
susceptible d'influencer ou de modifier les décisions d'une personne
s'appuyant sur les états financiers et ayant une connaissance
raisonnable du monde des affaires et de l'économie. Toute
décision quant à l'importance relative est donc affaire de
jugement professionnel.
2) Utilité du seuil de signification :
L'auditeur tient compte du seuil de signification tout au long
de la mission, mais en particulier aux étapes de la planification et de
l'évaluation.
* Lors de la planification de la mission :
L'étude et l'évaluation du seuil de signification conjointement
avec l'étude et l'évaluation du risque d'audit fournit des
éléments importants pour la planification des travaux d'audit.
Ainsi le seuil de signification délimite le champ d'intervention de
l'auditeur dans le sens qui lui permet d'identifier les éléments
significatifs à couvrir et il permet ainsi d'exclure certains
éléments jugés non significatifs.
* A la fin de la mission : Le seuil de signification va
permettre à l'auditeur d'apprécier l'effet des anomalies
décelées sur les états financiers et par conséquent
son opinion sur ceux-ci.
Au niveau des utilisateurs, la fixation du seuil de
signification se justifie par deux raisons essentielles :
-elle permet aux utilisateurs des états financiers de
l'entreprise d'apprécier en connaissance de cause les informations
comptables contenues dans ces états.
-elle apporte aux utilisateurs la sécurité
nécessaire quant à la fiabilité de l'avis émis
par les réviseurs. Les états financiers des entreprises
prennent du même coup plus d'importance et de crédibilité
aux yeux des utilisateurs et seront sollicités davantage pour la
prise de décision.
II. Exécution des étapes de la
mission:
1) Appréciation du contrôle
interne :
Dans cette phase, l'auditeur doit pouvoir s'appuyer sur la
qualité de l'organisation de l'entreprise qu'il est amené
à contrôler. Il va donc, d'une part, mieux cerner les circuits de
traitement des informations et l'élaboration des données qui
permettent des prises de décisions, et d'autre part, mieux situer les
zones de risques les plus importantes pouvant affecter la fiabilité des
comptes annuels.
En effet, son objectif est de contrôler l'information
financière de synthèse qui est fournie par l'entreprise et qui
est la résultante de l'enregistrement correct et exhaustif d'une
multitude d'opérations. Il n'est pas concevable,
généralement, que l'auditeur vérifie l'enregistrement
correct de l'ensemble des opérations d'un exercice. Il repose dans sa
démarche sur une approche sélective et non exhaustive en
s'appuyant sur l'existence des procédures internes à l'entreprise
qui conduisent à un enregistrement correct. Et comme le précise
la norme ISA400 de l'IFAC : « l'auditeur ne s'intéresse
qu'aux politiques et procédures concernant les systèmes
comptables et de contrôle interne ayant une incidence sur
l'établissement des états financiers. » Il doit donc
prendre connaissance des procédures
appliquées par l'entreprise d'opérer un
diagnostic sur ces procédures de déterminer ainsi dans quelle
mesure il peut s'appuyer sur la qualité de ces procédures ou, au
contraire, mettre en oeuvre des contrôles plus approfondis, s'il estime
que les procédures de contrôle interne de l'entreprise
présentent des faiblesses importantes.
Pour cela, il doit mettre en place des tests de
procédures afin d'obtenir des éléments probants sur
l'efficacité de la conception des systèmes comptables et de
contrôle Interne à prévenir ou à détecter et
corriger les anomalies significatives et sur l'efficacité du
fonctionnement des contrôles internes durant l'exercice.
Après avoir réaliser un choix motivé
parmi les cycles de l'entreprise qui seront examinés, la démarche
d'évaluation des procédures est la suivante :
- Prise de connaissance des procédures de
manière détaillée.-
- Évaluation de ces procédures en termes de
forces et des faiblesses.
- Réalisation de vérifications, par sondages, de
la correcte application de ce qui a été identifié comme
points forts des procédures.
A ce niveau, l'auditeur peut pratiquer un test de
conformité dans le but de confirmer la compréhension du
système et vérifier son existence. Il doit s'assurer
également que la conception du système permet de protéger
l'entreprise contre les risques d'erreurs dans le traitement des données
et de pertes non enregistrées. Il n'a à vérifier que le
fonctionnement des contrôles internes sur lesquels il souhaite s'appuyer
pour limiter le contrôle sur les comptes et donc pour fonder son
opinion.
Ainsi, il s'appuiera de préférence sur les
contrôles de détection sans pour autant négliger les
contrôles de prévention. Il vérifiera l'évidence du
contrôle, leur répétition et observera l'exécution
d'un contrôle sur plusieurs échantillons en peu de temps.
* Évaluation générale des systèmes
examinés : l'auditeur prend en compte son évolution
initiale de la conception de systèmes et le résultat des sondages
sur le
fonctionnement des contrôles. Il évalue de
même l'incidence possible des faiblesses relevées lors de la
description des dysfonctionnements des procédures par rapport à
leur description théorique.
* Mesure des conséquences de cette évaluation
sur l'étendue des travaux à réaliser lors de la phase
d'intervention finale et sur l'opinion c'est à dire que l'auditeur va
décider si le degré de confiance qu'il envisageait d'accorder au
contrôle interne est confirmé ou non.
A la fin de cette démarche, l'auditeur formule des
conclusions utiles à repenser l'étendue de ses travaux
ultérieurs.
Si à l'issue des vérifications qu'il a
menées sur la qualité du contrôle interne l'auditeur est
satisfait, il peut limiter ses travaux d'intervention finale.
S'il a décelé des faiblesses dans les
procédures examinées, l'impact potentiel de ces faiblesses doit
être mesuré ; deux hypothèses se
présentent :
ü Hypothèse1 : Soit les
faiblesses n'ont pas un impact significatif sur les comptes annuels et elles
seront seulement signalées à l'entreprise auditée.
ü Hypothèse2 : Soit les
faiblesses ont un impact important sur l'arrêté des comptes ;
trois cas se présentent :
· 1er cas : Les erreurs
liées à ces faiblesses peuvent être corrigées et ce
afin de fiabiliser les comptes annuels.
· 2ème cas : L'auditeur
fait recours à des travaux complémentaires pour compenser les
faiblesses (sondages plus étendus, vérification exhaustive de
certains postes).
· 3ème cas :
Impossibilité de correction, le rapport comporte donc une réserve
portant sur le contrôle Interne.
D'une manière générale, l'auditeur doit
anticiper les moyens nécessaires à la correction des faiblesses
détectées et en tirer des conclusions sur l'étendue des
travaux à réaliser lors de la phase finale ou sur l'opinion
qu'il sera amené à émettre, dans son rapport
général.
2) Appréciation du système
comptable :
Préparation des divers travaux de
contrôle des comptes :
Avant la date de clôture des comptes,
l'auditeur doit identifier des faits majeurs de l'exercice et des
opérations de nature exceptionnelle et ceux afin de déterminer la
manière dont l'entreprise envisage d'en opérer la traduction
comptable.
A ce propos, l'auditeur recherche l'existence des
opérations ponctuelles(prise d'inventaire physique, acquisition ou
cession d'immobilisations financières...)et des opérations
exceptionnelles(opérations particulières prises par
l'entreprise : fusion ; augmentation du capital...)à travers
les quelles il pourra déterminer la date de ces opérations, les
principes qui seront retenus et les conséquences comptables suite aux
difficultés d'ordre comptable et les points de divergence possibles
entre le traitement comptable souhaité par l'entreprise et celui
préconisé par l'auditeur pour le traitement d'opérations
de nature particulière.
Contrôle de l'inventaire
physique :
L'auditeur procède, si les stocks représentent
une valeur significative dans les actifs de l'entreprise, à un examen
des modalités d'appréhension par l'entreprise des
quantités en
stock. Son intervention pour la vérification des
comptages de quantité de stock consiste à vérifier que les
procédures d'inventaire physique sont satisfaisantes et correctement
appliquées et ceux par sondage.
Dans un certain nombre de cas particuliers, l'auditeur
vérifie les procédures d'inventaire permanent dont l'entreprise
les dispose sans procéder à un inventaire de fin d'exercice.
Dans d'autres cas, l'inventaire peut être
réalisé à une date déclarée par rapport
à la date de clôture à condition que l'entreprise dispose
de procédures permettant de reconstituer, à partir de la date
d'inventaire, les mouvements intervenus après ou avant le jour de
clôture.
Examen des comptes :
L'auditeur procède au contrôle des comptes
annuels sur lesquels porte son rapport de certification. Ce contrôle se
déroule quand l'entreprise est en mesure de fournir des états
financiers ou des balances comptables suffisamment proches des comptes
définitifs. Et il consiste en une revue analytique de ces états
financiers de fin d'exercices qui doivent être effectuée
dès que ceux-ci sont disponibles.
L'examen des comptes annuels a pour objet de vérifier
d'une part, que ces comptes sont cohérents compte tenu de la
connaissance générale de l'entreprise et de son secteur
d'activité, concordent avec les données de la
comptabilité, sont présentés selon les principes
comptables et la réglementation en vigueur et tiennent compte des
événements postérieurs à la date de clôture,
et d'autre part, que toute l'information nécessaire est
présentée de façon à ce que l'utilisateur des
comptes annuels ne puisse être trompé.
Lors de cette étape, l'auditeur applique des
procédures à partir des quelles il collecte des
éléments probants et s'assure de façon raisonnable de la
validité des
informations générées par le
système comptable, et ce à partir de la recherche des
assertions :
Ø d'existence (un élément de l'actif ou
de passif existe à un moment donné),
Ø de droits et obligations (exemple :
créance et dette),
Ø de réalité (n'est pas fictif),
Ø d'exhaustivité,
Ø d'évaluation,
Ø de présentation.
Présentation du rapport
d'audit :
Le rapport d'audit établi en fonction des
résultats de la révision doit être présenté
et discuté à la conclusion des travaux.
Méthodes de collecte des éléments
probants : d'après la norme ISA500, l'auditeur est tenu de «
réunir des éléments probants suffisants et adéquats
pour parvenir à des conclusions raisonnables sur lesquelles fonder son
opinion. »Le caractère suffisant se rapporte à la
quantité d'élément probant alors que le caractère
adéquat s'apprécie par rapport à la pertinence, la
qualité et la validité des éléments probants
collectés, appliquées à une assertion particulière.
Ils sont obtenus à partir des méthodes suivantes :
L'inspection : Opération
consistant à examiner des livres comptables, des documents ou des actifs
physiques. L'inspection des actifs physiques fournit des éléments
probants fiables quant à leur existence, mais pas
nécessairement quant à leur propriété ou leur
valeur.
L'observation : C'est l'examen d'un
processus ou d'une procédure mis en oeuvre par d'autres personnes
(exemple : assistance à l'inventaire physique). Elle sert surtout
pour tester les contrôles.
Demande de l'information et
confirmation : La procédure de confirmation est un moyen
de contrôle des comptes qui consiste en une réponse à une
demande d'informations visant à corroborer des informations contenues
dans les documents comptables (exemple : circularisation des tiers).
Calcul : C'est le fait de
vérifier l'exactitude arithmétique des documents justificatifs et
des documents comptables ou à exécuter des calculs distincts.
Procédures analytiques : Elles
consistent à analyser des tendances et des ratios significatifs et
comprennent l'examen des variations et des examens de cohérence avec
d'autres informations pertinentes ou qui présentent un trop grand
écart par rapport aux montants prévisibles
Revue des évènements
postérieurs à la clôture :
Entre la date de fin des travaux d'audit et la date
d'émission du rapport sur les comptes annuels peut se produire des
évènements susceptibles d'avoir une importance significative sur
les comptes annuels qui viennent d'être examinés par l'auditeur,
mais sur lesquels il n'a pas encore exprimé officiellement son
opinion.
L'auditeur financier veille à prendre connaissance de
tout événement qui pourrait remettre en cause les comptes annuels
ou l'opinion qu'il s'apprêtait à donner sur ceux-ci.
Ces évènements peuvent être de nature
très diverse :
- Dépôt de bilan d'un client sur lequel
l'entreprise détenait à la fin de l'exercice une créance
importante dont les chances de recouvrement sont désormais faibles.
- Dégradation soudaine de la situation
financière de la société mettant en cause la
continuité de l'exploitation.
Rédaction du
rapport :
L'ensemble des travaux d'audit se traduit
généralement par l'expression d'une opinion comportant l'avis du
réviseur sur les états financiers qui lui sont
présentés.
A cet égard, il y'a lieu de signaler que l'avis peut
revêtir 3 formes :
Certification pure et simple :
lorsque les constatations sont sans caractère significatif ou sans lien
avec l'objet de sa mission.
Certification avec réserve ou refus de
certification : lorsque l'auditeur a connu des limitations
dans l'exercice de sa mission l'empêchant d'effectuer les travaux et
vérifications qu'il juge nécessaires ou bien lorsqu'il est en
désaccord sur les comptes présentés, il peut soit
certifier avec réserve, soit, dans les cas graves, refuser de certifier.
Les réserves sont formulées quand les limitations ou les
irrégularités sont significatives, mais non d'une importance
suffisante pour considérer que, dans leur ensemble, les comptes annuels
ne sont pas certifiables.
Au cas ou les limitations ou les irrégularités
affecteraient de manière très significative les comptes annuels,
le réviseur serait amené à refuser de certifier.
Chapitre 2 :
L'utilité de l'approche par le risque pour
l'exercice du jugement professionnel
L'établissement des états financiers n'est pas
une fin en soi. Les états financiers doivent présenter de
manière fidèle la situation financière réelle de
l'entreprise. Ils doivent de même servir utilement à l'analyse de
la situation financière de l'entreprise et permettra une prise de
décision adéquate. Les informations fournies par les
états financiers doivent donner une description loyale, claire,
précise, et complète des opérations,
évènements et situations.
En revanche, la comptabilité n'a pas la
présentation d'être une science exacte. De ce fait, il est
nécessaire de faire intervenir un professionnel qui a pour rôle
de recourir à des évaluations, à des jugements et à
des hypothèses. Si, par exemple , l'actionnaire ou l'analyste financier
peut comprendre que l'arrêté des comptes est largement fonction
d'évaluation et d'estimation, il doit pouvoir être
parallèlement informé de l'ampleur des choix effectués sur
le résultat ou la situation nette.
D'après cette description de la fonction comptable,
l'auditeur a voulu démontrer le lien inévitable entre la
comptabilité en tant que technique caractérisé par des
règles et des principes et l'intervention du professionnel qui se
manifeste par des évaluations, des jugements et des
hypothèses.
Et comme nous avons affirmé précédemment
que l'approche par le risque doit être considérée comme un
complément utile à l'exercice du jugement professionnel, il faut
essayer de trouver certaines causes d'utilité de cette approche pour
l'exercice du jugement par l'auditeur.
Section 1 : La nécessité de faire un
choix :
En général, une personne se trouve amenée
à exprimer un jugement lorsqu'elle doit donner un avis sur le choix
d'une position parmi d'autres.
Autrement dit, l'auditeur fait appel à un choix
significatif entre plusieurs possibilités où chacune entre-elles
présentent un avantage c'est à dire que l'auditeur doit choisir
la possibilité la plus rationnelle en ce qui concerne non seulement les
données comptables ou financières de l'entreprise, mais touche
des domaines aussi divers que la conception ou le fonctionnement de
procédures vu de systèmes de contrôle interne et le respect
de certaines obligations légales ou réglementaires.
En effet, l'approche par le risque est une méthodologie
centrée sur la recherche d'efficacité et d'efficience dans les
travaux d'audit, ce qui permettra à l'auditeur, lorsqu'il se trouve face
à un problème qui peut être résolue de plusieurs
façon de choisir la solution la plus rationnelle.
Autrement dit, la prise en compte des concepts de risque et de
seuil de signification va garantir un choix rationnel.
Section 2 : La nécessité de faire
des jugements et des évaluations :
L'intervention de l'auditeur se manifeste par
l'évaluation, des jugements et des hypothèses. Le fait que
l'auditeur soit engagé, il assume une part de risque et de
responsabilité, c'est le cas par exemple des BIG 5 où l'auditeur
certifie que les états financiers de l'entité auditée sont
réguliers, sincères et reflètent une image fidèle
de la situation réelle de la société, alors qu'il
s'avère par la suite pour une raison ou une autre
que l'auditeur s'est trompé du jugement. Et par
conséquent, les utilisateurs des états financiers vont être
induis en erreur.
Ceci peut avoir conséquences néfastes. Ainsi, le
cas fait apparaître le risque que peut couvrir un auditeur suite à
son intervention. C'est dans ce contexte que s'insère l'étude de
l'approche par le risque qui permet à l'auditeur de mieux planifier sa
mission afin qu'il puisse réduire au minimum son risque de ne pas
détecter des erreurs significatives dans les états financiers, ce
qui lui amènera d'être plus rationnel et plus efficace.
Comme nous l'avons déjà mentionnées,
l'approche par le risque est une méthodologie centrée sur la
recherche d'efficacité dans les travaux de révision comptable.
Ainsi, à titre indicatif, le fait de mesurer et
contrôler le risque bêta par rapport au seuil de signification est
une tache nécessaire voir obligatoire car ce type de risque diminue
l'efficacité de la mission d'audit qui vise à assurer que les
états financiers ne contiennent pas d'erreurs significatives. Ces
erreurs peuvent avoir des influences néfastes sur l'auditeur voir
même des poursuites judiciaires.
Ainsi, l'auditeur est amené à montrer qu'il a
suivi les règles de l'art et qu'il a mis en oeuvre les diligences
normales de la profession.
En conclusion, on peut dire que l'approche par le risque
assure l'efficacité de l'auditeur puisqu'elle garantisse un choix
rationnel ainsi que des jugements et des évaluations efficaces.
Chapitre3:
L'approche par le risque pour un meilleur jugement de
la qualité de l'information financière :
L'expression d'une opinion, qu'il s'agisse de la
certification des comptes ou de conclusions d'une nature, implique se la part
de l'auditeur le suivi d'une démarche constituant essentiellement en
l'appréciation des éléments probants collectés lors
de la mise en oeuvre des diligences afin d'en tirer une conclusion, donc le
rôle de l'auditeur comme le précise
l'OECCA : « ne se limite pas à celui d'un simple
prestataire, il doit s'engager vis à vis des tiers par la formulation
d'un jugement ; le dit jugement étant étayé par des
travaux requérant la mise en oeuvre des normes obligatoires de
qualité»19(*).
Le mérite des telles stratégies
réside dans le fait de permettre à l'auditeur à ne
consacrer l'essentiel de ses travaux, compétences et diligences qu'a ce
qui est le plus important et le plus significatif dans le cadre l'approche par
le risque.
Section 1 : La qualité de l'information
comptable et le principe de matérialité :
I. La notion de la qualité :
Quels que soient les secteurs d'activités, on
constate depuis quelque temps déjà une demande croissante
d'informations, la nature variée destinées à la prise des
décisions par les utilisateurs. Cette demande d'information ne concerne
pas seulement la conception ou
le fonctionnement des procédures ou des
systèmes de contrôle interne mais touche aussi les informations
comptables ou financières qui sont fortement liés à la
prise de décision.
Dans ce cadre, l'expression d'une opinion implique
toujours la référence à un critère de
qualité qui nécessite la combinaison de deux types de
critère :
Le premier type est décomposé de trois
éléments :
ü Économie : Il s'agit de
l'économie dans l'acquisition des ressources humaines et
matérielles mises en oeuvre dans un projet.
ü Efficience : Il s'agit d'un
rapport entre les biens ou services produits d'une part et les ressources
utilisées pour les produits d'autre part.
ü Efficacité : Il s'agit de
la mesure dans laquelle les buts visés ou les effets recherchés
ont été atteints.
Cet ensemble des critères est susceptible de se
combiner avec les critères de :
ü Régularité : Il
s'agit de la conformité à une règle qui peut être
interne ou externe à l'entité émettrice de
l'information.
ü Sincérité : Il
s'agit de la fidélité avec laquelle les faits sont traduits dans
l'information, conformément aux règles admises.
D'après la norme numéro 1 de l'OCET : la
sincérité découle de :
* La compétence et l'honnête
des dirigeants.
* La qualité du système de
contrôle interne.
* Le respect des diligences par l'expert
comptable.
En d'autres termes, pour garantir la qualité
d'un audit, il est insuffisant que l'auditeur soit compétant et
indépendant, il faut encore que les travaux mis en oeuvre lui permettent
d'acquérir une opinion valable sur la régularité et la
sincérité des comptes.
II. L'importance du principe de la
matérialité :
« Les états financiers
révèlent toutes les opérations dont l'importance peut
affecter les évaluations ou les décisions ».20(*) La production de l'information
financière doit être guidée par la convention de
l'importance relative dite aussi « le principe de
matérialité en matière d'audit ».
Ce principe exige que les états financiers
élucident toutes les opérations jugées importantes. Il
faut donc révéler toutes les informations qui peuvent avoir une
influence sur les évaluations ou les décisions. Ainsi, une
omission dans les états financiers est importante lorsqu'il est probable
que la personne qui utilise l'information agirait différemment si elle
était mise au courant de cette omission. En revanche, si un
élément est négligeable dans son contexte, il n'est pas
nécessaire d'en tenir compte.
L'information à retenir doit donc avoir un
effet notable pour être considéré comme importants.
D'où la nécessité de la prise en compte de ce principe
pour garantir la qualité de l'information comptable.
Section 2 : Prise en compte de l'information
comptable pour l'émission de l'opinion :
En ce qui concerne l'émission de l'opinion,
l'auditeur doit obtenir des éléments de preuve suffisants pour
obtenir une « assurance raisonnable » qui peut
être définie comme étant la satisfaction de l'auditeur
quant à la fiabilité d'une déclaration formulée par
une
partie à l'intention d'une autre partie, le
degré d'assurance est fonction des testes et des procédures
d'audit mis en oeuvre et leur résultat. Cette assurance est dite
raisonnable mais non absolue en raison des limites inhérentes à
l'audit tel que :
ü L'utilisation des sondages
ü Le recours aux jugements
ü Les limites de tout système et notamment les
systèmes comptables et contrôle interne.
ü Les éléments probants collectés
conduisent d'avantage à des déductions qu'à des
convections.
L'audit ne peut pas être une assurance absolue,
il donne une garantie supplémentaire sur la qualité de
l'information financière fournie. Que l'on se situe dans le cadre d'un
audit légal ou contractuel, l'obligation assumée par l'auditeur
est une obligation de moyens et non de résultats.
L'approche d'audit par le risque et sa contribution dans
l'amélioration du jugement de l'auditeur était le sujet de notre
mémoire. Cette approche, considérée comme innovante,
consacre plus d'importance à la notion de risque.
En effet, la notion du risque d'audit revêt
une importance capitale, aussi bien pour l'auditeur externe que pour
l'entité auditée et les utilisateurs des états financiers.
En certifiant des informations entachées d'erreurs significatives
l'auditeur s'expose à de poursuites judiciaires lourdes potentielles, et
par la même occasion, peut porter préjudice à l'entreprise
et aux utilisateurs des dits états financiers dans la prise de
décision.
Pour combler les lacunes présentées par
l'approche classique, en terme de temps et de gaspillage des moyens mis en
oeuvre dans la mission de l'auditeur, l'approche par le risque offre des moyens
efficaces en lui permettant de mettre une stratégie d'audit rationnelle
par la planification préalable adéquate de la mission et
l'utilisation objective des techniques d'audit.
Par conséquent, le respect de cette approche constitue
pour l'auditeur un élément permettant de justifier la correcte
exécution de ses prestations, en ne consacrant que l'essentiel de ses
efforts, de son budget et de ses moyens.
* 1 Mr .Imed Ennouri ;
C.E.S de Révision Comptable, Cours d'audit Financier
* 2 Bernard Rolland,
« l'approche par le risque en révision
comptable. »
* 3 « Les audits
financiers », Alain Mikol, p 8.
* 4 «Les audits
Financiers», Alain Mikol, page 141
* 5 Commentaire n°700-27
de la norme internationale d'audit relative au contrôle interne
* 6Jean Raffageau ;
Audit et contrôle des comptes, Edition Public Union 1979 page 55.
* 7Norme n°25 IFAC
89 « risque d'audit ».
* 8 Isabella Chiess :
(« Les risques et le seuil de signification dans la révision
comptable ») RFC 198 Fev89.
* 9CNCC : Notes
d'informations n°18 « les sondages en audit »
Edition 1991 page 17.
* 10ATH ; Audit
financier : Guide pour l'audit de l'information financière des
entreprises et organisation. Edition CLET 1987 page 98.
* 11 IFAC :
Recommandation internationale d'audit n°25, octobre 87-13
* 12 IFAC :
Recommandation internationale d'audit n°25, octobre 87-13
* 13 Gilles Chevalier, Yvon
Houle, « L'expert comptable et la mission de vérification
».p 383.
* 14 L'ICCA
(L'étendue des Sondages en vérification, 1981, p112).
* 15 IFAC : norme
n°25 §9 « Risque d'audit ».
* 16 C.N.C.C : Notes
d'information n° 18 : « Les sondages en audit »
* 17 « Les audits
financiers » ; Alain Mikol, p 135.
* 18 IAPC: International
Auditing Practices Committee,
Normes Internationales d'audit
* 19 Le contrôle de
qualité : OECCA.
* 20 Bernard Apotheloz et
Alfred Stettler (maîtriser l'information comptable)
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