Section II : Interprétations
économiques et recommandations de la politique
socioéconomique
II.1 Les interprétations économiques
Les interprétations des modèles
économétriques fonctionnelles, du point de vue économique
seront l'objet de cette partie. Une analyse économique est faite pour
mieux appréhender et comprendre les différentes liaisons
existantes entre nos différentes variables exogènes et
endogènes, et de déterminer les variables significatives qui
doivent contribuer à la réduction de la pauvreté.
1.1 Le PIB
Il ressort des estimations économétriques, que
les dépenses sociales en général ont un effet positif plus
important sur le long terme que sur le court terme. En d'autres termes,
l'amélioration du niveau des dépenses sociales permet une
meilleure valorisation des ressources humaines. L'entretien des ressources
humaines conditionne la qualité de la force de travail qui est l'un des
facteurs capital dans le processus de création de la richesse.
L'éducation et surtout la santé sont donc des secteurs qui
bénéficient de l'allocation de crédits budgétaires.
Les différentes élasticités dans
l'éducation et la santé montrent des effets visibles sur le PIB
à long terme. Une croissance de 10% des dépenses allouées
aux variables explicatives (éducation et santé) entraîne
une augmentation du PIB de 24,5% et 11,8%. Par contre, les dépenses
d'infrastructures dans le long terme ont un impact négatif du fait que
toutes les réalisations lourdes ont été faîtes.
En définitive, l'effet des dépenses sociales est
de long terme. Les secteurs prédominants et porteurs sont
l'éducation et la santé qui montrent un effet plus important
à long terme.
1.2 PIB/tête
Les estimations économétriques montrent une
relation positive entre les dépenses allouées à
l'éducation et santé et le PIB/tête. Cette relation
positive est peut être due soit à une bonne redistribution de la
richesse, soit à des dépenses sociales productives et
orientées.
La décomposition des dépenses sociales en
fonctionnement et en investissement donne un meilleur effet de ces composantes
sur le PIB/tête. Ainsi, les dépenses sociales de fonctionnement et
d'investissements sont positives corrélées au PIB/tête.
Elles deviennent plus importantes sur le long terme, ce qui est le contraire
des dépenses d'infrastructures prises dans leur ensemble.
Les dépenses de fonctionnement ont un impact beaucoup
plus important que les dépenses d'investissements, d'autant plus que les
dépenses de fonctionnement comprennent les dépenses de personnel
qui accroissent généralement le revenu des populations.
Isolement, les dépenses dans les secteurs
d'éducation et santé dans ce modèle donnent des impacts
plus significatifs positivement. L'impact des dépenses
d'éducation est le plus fort
Les résultats du long terme abondent dans le même
sens que ceux sur l'impact du PIB. Les variables exogènes prises
individuellement montrent un impact de long terme plus important sur le
PIB/tête.
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