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L'impact de la politique budgétaire sur la pauvreté en République Centrafricaine

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par Pierre Roger BOMOKOà
Université de Bangui - Maitrise en sciences économiques 2010
  

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Section II : Interprétations économiques et recommandations de la politique socioéconomique

II.1 Les interprétations économiques

Les interprétations des modèles économétriques fonctionnelles, du point de vue économique seront l'objet de cette partie. Une analyse économique est faite pour mieux appréhender et comprendre les différentes liaisons existantes entre nos différentes variables exogènes et endogènes, et de déterminer les variables significatives qui doivent contribuer à la réduction de la pauvreté.

1.1 Le PIB

Il ressort des estimations économétriques, que les dépenses sociales en général ont un effet positif plus important sur le long terme que sur le court terme. En d'autres termes, l'amélioration du niveau des dépenses sociales permet une meilleure valorisation des ressources humaines. L'entretien des ressources humaines conditionne la qualité de la force de travail qui est l'un des facteurs capital dans le processus de création de la richesse. L'éducation et surtout la santé sont donc des secteurs qui bénéficient de l'allocation de crédits budgétaires.

Les différentes élasticités dans l'éducation et la santé montrent des effets visibles sur le PIB à long terme. Une croissance de 10% des dépenses allouées aux variables explicatives (éducation et santé) entraîne une augmentation du PIB de 24,5% et 11,8%. Par contre, les dépenses d'infrastructures dans le long terme ont un impact négatif du fait que toutes les réalisations lourdes ont été faîtes.

En définitive, l'effet des dépenses sociales est de long terme. Les secteurs prédominants et porteurs sont l'éducation et la santé qui montrent un effet plus important à long terme.

1.2 PIB/tête

Les estimations économétriques montrent une relation positive entre les dépenses allouées à l'éducation et santé et le PIB/tête. Cette relation positive est peut être due soit à une bonne redistribution de la richesse, soit à des dépenses sociales productives et orientées.

La décomposition des dépenses sociales en fonctionnement et en investissement donne un meilleur effet de ces composantes sur le PIB/tête. Ainsi, les dépenses sociales de fonctionnement et d'investissements sont positives corrélées au PIB/tête. Elles deviennent plus importantes sur le long terme, ce qui est le contraire des dépenses d'infrastructures prises dans leur ensemble.

Les dépenses de fonctionnement ont un impact beaucoup plus important que les dépenses d'investissements, d'autant plus que les dépenses de fonctionnement comprennent les dépenses de personnel qui accroissent généralement le revenu des populations.

Isolement, les dépenses dans les secteurs d'éducation et santé dans ce modèle donnent des impacts plus significatifs positivement. L'impact des dépenses d'éducation est le plus fort

Les résultats du long terme abondent dans le même sens que ceux sur l'impact du PIB. Les variables exogènes prises individuellement montrent un impact de long terme plus important sur le PIB/tête.

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